• l’année dernière
Emmanuel Macron a annoncé une aide pour compenser la hausse du prix des carburants, “limitée aux travailleurs” et aux plus modestes, qui pourrait atteindre “100 euros par voiture et par an”.

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Transcription
00:00 - Et donc pour vous, il faut aller chercher les marges de la grande distribution et les pétroliers.
00:03 - En ce moment exceptionnel, moi je veux bien qu'on ait un discours et je suis favorable à ce qu'on réfléchisse à ce que
00:07 on sort du tout voiture, c'est facile à dire évidemment, quand on dit qu'il y a des réseaux de transport en commun.
00:12 - C'est bien vers ça qu'il faudra.
00:13 - Oui mais qu'on n'ait pas fermé des lignes, qu'on n'ait pas joué à une époque les cars Macron,
00:15 on pourrait discuter de beaucoup de choses.
00:17 Mais là on est dans un moment exceptionnel.
00:19 Mais je ne comprends pour quelle raison, là encore, alors que nous avons besoin,
00:22 moi je suis dans un département où il y a besoin d'enseignants, d'hôpitaux publics,
00:25 on va dépenser de l'argent public pour faire en sorte que les marges des grands groupes pétroliers ne soient pas touchées.
00:30 Je ne comprends pas.
00:31 Je ne comprends pas pour quelle... Cette logique, ou du moins je la comprends trop.
00:34 - Emmanuel Macron a dit qu'il allait regarder.
00:36 - Non mais... - Il va regarder.
00:37 - Oui mais moi... - Il y a des gens qui ont des solutions que les incriminent.
00:39 - Il va réunir, il va être très vigilant, M. Le Maire nous dit pareil, tout doit être très vigilant chaque fois.
00:43 La loi surtout ne doit pas s'appliquer chaque fois.
00:46 On attend des acteurs et actuellement ça ne vient pas, je répète.
00:48 Il y a une boucle prix-profit qu'on a vu dernièrement.
00:51 L'inflation fait en sorte que, notamment les grands distributeurs, continuent à faire des marges...
00:55 - On verra dans une seconde, on verra dans une seconde avec Lisa Allaire.
00:58 - Pour l'inconnu, on va être juste factuel, les marges des distributeurs ne progressent pas.
01:03 - Mais elles restent significatives, d'accord, avec une inflation très importante.
01:06 - Elles restent pour la distribution, je parle de ce que je connais, donc chacun dans son couloir,
01:10 elles restent entre 1,5 et 2% de leur chiffre d'affaires.
01:13 - Si vous plantez sur des masses énormes... - Chacun considère...
01:15 - Mais moi je ne suis pas une commission d'enquête là-dessus.
01:17 - Mais il y en a déjà eu plein, il y en a déjà eu plein des commissions d'enquête sur la grande distribution.
01:20 - Non, non, il y en a déjà eu plein.
01:21 - Si Thierry Benoit, par exemple, pourra vous en parler à l'Assemblée, il a quelques idées.
01:26 - Sur l'inflation, ça voudrait le coup, et précisément ce qu'on observe,
01:28 ce qu'on me dit de beaucoup d'économistes, c'est que malgré tout,
01:29 il y a un effet aujourd'hui de l'inflation qui continue à...
01:34 que les marges restent très significatives.
01:35 Ce que je veux dire, c'est que le discours, pour faire simple, quand même,
01:38 elle resterait fixe, que certains de nos compatriotes avons entendu,
01:41 c'est la guerre, vous comprenez, les prix augmentent,
01:43 donc on ne veut pas que notre centre Leclerc, notre Auchan du coin ferme,
01:46 vous comprenez, il faut que les prix suivent.
01:47 Ça, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
01:49 Ça n'est pas... Il n'y a pas...
01:50 Il y a un effet, évidemment, au niveau international,
01:53 mais c'est pour ça que moi, je suis choqué.
01:54 - Qu'est-ce qui n'est pas vrai ?
01:56 - Il n'est pas exact qu'aujourd'hui, l'inflation est essentiellement due
01:59 à un acteur extérieur et que les prix sont obligés d'augmenter
02:02 parce que si les prix n'augmentent pas, la grande distribution devrait...
02:05 devrait être obligée de...
02:06 - Olivier Devers, et après, on vous dit qui est le moins cher à la pompe, Olivier Devers.
02:09 - Il y a deux facteurs à l'inflation.
02:10 Les matières premières qui viennent pour une part de l'étranger
02:14 et l'énergie qui vient totalement de l'étranger.
02:16 Et ensuite, vous rajoutez, parce qu'il y en a toujours,
02:18 ce qu'on va appeler les profiteurs ou les passagers de l'inflation.
02:22 Schématiquement, pour avoir regardé ça de près,
02:24 allez, on va dire que 80 à 90 % de l'inflation
02:27 subie par les consommateurs est malheureusement légitime.
02:30 Alors, on peut dire qu'elle est douloureuse,
02:32 on peut tous entendre là-dessus.
02:34 Est-ce qu'elle est illégitime ? Non.
02:35 Voilà, ça, c'est factuel.
02:37 Et il y a toujours des profiteurs, bien évidemment,
02:39 mais c'est marginal.
02:40 Donc, il ne faut pas laisser...
02:41 - Mais vous les avez ciblés, vous les avez identifiés, les profiteurs ?
02:44 - Les profiteurs, c'est pour une part ceux qui n'avaient pas besoin
02:47 d'augmenter les prix parce que leurs matières premières
02:49 n'avaient pas augmenté.
02:50 Mais bon, puisque tout le monde augmente,
02:51 profitons-en pour se rattraper.
02:53 - Est-ce que vous seriez choqué à l'idée que sur les marges,
02:55 en temps de crise particulière, on dit
02:57 "on va être moins confortable que d'habitude".
02:58 La puissance publique dit à certains
03:00 "vous allez faire moins de marges".
03:01 Ce n'est pas par méchanceté.
03:02 Vu que depuis deux ans, on a 21 % d'inflation sur les prix moyens.
03:06 - On a une rentrée en circulation.
03:08 - C'est l'idée qu'on a ministre.
03:09 - Le problème, c'est qu'on peut accepter qu'il faut aller
03:11 jusqu'au bout.
03:12 - Il faut que la même règle s'impose à tous.

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