La bande de 22H Max réagit au match de foot de l'Assemblée nationale, au cours duquel LFI a accepté de jouer avec un député du RN, alors que les députés insoumis avaient boycotté le match l'année dernière en raison de la participation de 4 députés du parti d'extrême droite.
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00:00 Ce qui vous fait réagir, c'est un match très particulier entre parlementaires et dans cette gloire du foot, c'est un match caritatif.
00:05 Et ce qui vous intéresse, c'est l'équipe des parlementaires.
00:07 Dans cette équipe, il y a des députés, des sénateurs, des juges de députés je crois, qui viennent de tous horizons.
00:12 Y compris un du Rassemblement National.
00:15 Et ce match-là, il avait été impossible l'année dernière.
00:18 En tout cas, les Insoumis avaient refusé de jouer avec le RN.
00:21 Les Insoumis, les socialistes et même la présidente l'année dernière,
00:26 la présidente du groupe de la majorité présidentielle à l'Assemblée Nationale,
00:31 Aurore Berger, qui est désormais ministre,
00:33 à l'époque, elle avait dit "c'est impossible, nous ne jouons pas dans la même équipe".
00:38 Elle avait essayé de dissuader les macronistes de participer.
00:41 Et là, cette année, c'est comme si il n'y avait plus de problème.
00:47 Sensément, parce qu'il n'y en a plus qu'un.
00:50 Il n'y a plus qu'un, un élu du Rassemblement National.
00:52 Qui s'appelle Alexandre Sabatou, député RN de l'Oise.
00:55 Donc il n'est plus que... enfin, il est tout seul.
00:58 Alors que l'année dernière, ils étaient quatre.
00:59 Et Éric Coquerel, qui avait mené la front de l'année dernière, donc l'Insoumis-Coquerel,
01:03 là, il dit "ils étaient en ouvre cette année, la présence du RN ne sera que marginale, donc on peut le faire".
01:12 Mais attendez, deux secondes.
01:13 Non, mais il y a quand même un vrai sujet.
01:15 C'est-à-dire que soit c'est une question de principe, et on dit principiellement
01:19 "on ne joue pas dans la même équipe, on ne porte pas le même maillot,
01:21 on ne joue pas sur le même terrain".
01:23 Donc là, c'est une position de principe.
01:25 Ce qui était la position de l'année dernière.
01:26 Voilà, mais si on n'est pas sur le principe et qu'on va se mettre à compter,
01:29 alors là, il n'y a plus aucun sens.
01:32 Ça veut dire que la banalisation contre laquelle il poussait des cris d'orfraie l'année dernière,
01:37 cette année, ils l'ont acceptée.
01:38 Moi, je suis.
01:39 Ça ne porte pas d'autre nom.
01:41 C'est une acceptation et un changement total au fond de position,
01:44 mais qui n'assume pas son nom.
01:46 Gabriel Attal, qu'on a vu sur les images, donnait le coup d'envoi
01:49 parce que c'était une collecte, c'était un match caritatif pour une association en aide à l'enfance.
01:53 La politique, ça doit s'arrêter parfois.
01:55 Et quand on est dans le caritatif, on fait tomber les étiquettes,
01:58 comme les footballeurs amateurs le week-end dans le vestiaire
02:00 ne regardent pas pour qui vote le voisin.
02:03 C'est l'année dernière qu'ils avaient tort, bien entendu.
02:05 Il y avait une posture de papier ridicule.
02:07 Ça faisait des années que cette équipe existait, malgré toutes les étiquettes,
02:11 que les communistes étaient avec les plus libéraux et ça fonctionnait très bien.
02:14 Heureusement que les filles ont remis le maillot et ont oublié l'étiquette politique.
02:18 Quand on a une position de principe comme ça et qu'on essaie d'habiller cette position de principe
02:22 en disant banalisation, scandale...
02:24 C'est de l'idéologie dogmatique, là les filles écoutent bien du fait.
02:27 Un an après, on n'a pas qu'à les filles.
02:29 Il y avait la socialisme, il y avait les états libres.
02:31 Mais ils en reviennent, c'est tant mieux.
02:33 Peut-être que la les filles est en train de devenir normale.
02:36 Il faudra du travail encore.
02:38 J'y crois pas, j'y crois pas.
02:40 J'allais dire, il manque quelque chose dans votre phrase.
02:42 C'est une boutade là.
02:44 J'ajoute que dans l'équipe des parlementaires, il y avait quand même
02:46 Grégory Coupet dans les buts, Christian Carambeu sur le terrain
02:49 et en point de l'attaque, Sidney Gauvoux.
02:51 Ils sont élus mais ils sont venus renforcer les parlementaires.
02:53 Il faut bien faire appel à des professionnels.
02:55 La cause passe par-dessus les étiquettes.
02:57 Et je pense que montrer au pays que quand il y a une bonne cause,
03:00 les charivaries d'assemblée, les disputes d'assemblée,
03:04 les querelles idéologiques se suspendent
03:06 parce qu'il y a une cause supérieure.
03:08 On ne peut pas regarder la proposition du RN de passer l'endométrio,
03:12 cette affection qui touche 1,5 à 2,5 millions de femmes en France
03:16 comme affection longue durée,
03:18 est en train aujourd'hui de provoquer du dissensus.
03:22 On voit la majorité qui essaye de rattraper ça
03:25 pour faire en sorte de ne pas avoir à voter une proposition du RN.
03:28 La vérité là-dedans, c'est comme sur les sièges de vice-présidence
03:33 qui ont été remis en discussion, puis finalement,
03:35 après la remise en discussion, c'est enterré
03:37 parce que c'était un jeu de bonnes taux absolument improbable.
03:40 C'est que, de toute façon, on ne sait pas,
03:43 que ce soit du côté de la majorité relative
03:45 ou des oppositions NUPES ou LR,
03:49 on ne sait pas gérer la question du RN
03:52 parce qu'en l'état, il y a quand même quelque chose de l'ordre du judo.
03:56 On voit que le RN a cette capacité d'utiliser la faiblesse de ses opposants
04:03 et de renverser à leur avantage toutes ces situations.
04:07 - Oui, parce que le judo, il n'y a que le RN qui le fait.
04:10 - Oui, c'est ça.
04:11 - En face, franchement, ils ne prennent pas la force pour la lutte contre eux.
04:13 - Et bien, c'est bien le problème.
04:15 C'est qu'en fait, le RN joue très bien du judo.
04:18 - On avance, on avance !
04:20 - Dans l'assemblée, c'est de la politique.
04:21 Bon, c'est compliqué, mais quand on est sur un stade de foot
04:24 pour une cause de défense de l'enfance,