120 Minutes Info (Émission du 09/08/2023)

  • l’année dernière
L'actualité du jour décryptée en plateau avec les journalistes et les invités de #120minutesInfo

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00:00:00 Bonjour à tous, il est bientôt 15h.
00:00:03 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:00:04 Dans 120 minutes info, dans quelques minutes,
00:00:06 les débats autour de l'actualité de ce mercredi.
00:00:10 Mais tout de suite, le Grand Journal de 15h avec vous, Mathieu Devesse.
00:00:13 Bonjour Mathieu.
00:00:14 Bonjour Vincent. Bonjour à tous.
00:00:15 Et à la une au moins neuf morts et deux disparus dans l'incendie
00:00:18 d'un gîte de vacances à Vitzenheim.
00:00:20 C'est dans le Haut-Rhin.
00:00:21 C'est le bilan le plus meurtrier en France depuis sept ans.
00:00:24 La première ministre, Elisabeth Borne, est sur place.
00:00:27 À Marseille, trois policiers du Raid restent placés en garde à vue
00:00:31 après le décès d'un homme début juillet en marge des émeutes.
00:00:33 Au total, cinq policiers avaient été placés en garde à vue hier matin
00:00:37 et dans la soirée, donc deux d'entre eux ont été libérés.
00:00:40 Le succès du futuroscope ne se dément pas.
00:00:44 Le parc a accueilli hier son 60 millionnième visiteur
00:00:47 et a la clé une journée tout frais payée pour ce breton et sa famille.
00:00:51 Reportage à suivre en fin de journal.
00:00:55 Et on débute donc ce journal avec ce terrible incendie d'un gîte
00:00:59 à Vitzenheim dans le Haut-Rhin.
00:01:00 Eh oui, le bilan est d'au moins neuf morts et deux disparus.
00:01:03 Bonjour, Maureen Vidal.
00:01:04 Vous suivez cette affaire pour CNews.
00:01:06 Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:01:09 Eh bien, Mathieu, les opérations continuent.
00:01:13 La cause de l'incendie pour le moment n'est pas encore connue.
00:01:16 Il faut savoir que neuf corps ont été, comme vous le disiez,
00:01:19 retrouvés sur place.
00:01:21 Elisabeth Borne est actuellement effectivement sur place.
00:01:23 Elle est aux côtés des forces de secours et de sécurité.
00:01:26 Puis, un point presse va suivre pour avoir peut-être plus d'informations.
00:01:31 Alors, ce qu'il s'est passé vers 6h33 ce matin,
00:01:34 les pompiers ont été alertés d'un incendie.
00:01:36 Moins de 15 minutes après, ils étaient déjà sur place
00:01:39 en train de tenter de maîtriser le feu.
00:01:41 Donc, il s'agit bien d'un gîte à Vitzenheim, près de Colmar,
00:01:44 dans le Haut-Rhin, dans lequel un groupe d'adultes originaires
00:01:47 de Nancy se trouvait pour les vacances.
00:01:49 Il s'agirait donc d'une association qui s'occupe de personnes
00:01:52 en situation de handicap.
00:01:54 Le bâtiment a été le théâtre d'un embrasement généralisé,
00:01:57 selon les mots des pompiers, puisque sur les 500 m² de surface,
00:02:01 300 sont partis en fumée, ont été totalement embrasés.
00:02:06 17 personnes ont pu être évacuées des lieux.
00:02:09 Une personne serait aussi actuellement en urgence absolue.
00:02:12 Donc, des flammes d'une grande violence.
00:02:14 Mais l'incendie a été heureusement rapidement maîtrisé
00:02:16 par les forces déployées sur place.
00:02:18 Au total, une dizaine de véhicules, 80 sapeurs-pompiers
00:02:21 et 40 militaires de la gendarmerie sont intervenus.
00:02:25 Comme je vous le disais, les causes sont encore inconnues.
00:02:27 On attend le Point Presse d'Elisabeth Borne pour peut-être en savoir plus.
00:02:30 Merci, chère Maureen Vidal.
00:02:32 Point Presse d'Elisabeth Borne, que vous pourrez suivre,
00:02:34 bien évidemment, en direct dans 120 minutes.
00:02:37 Info à Marseille, trois policiers du Raid restent placés en garde à vue
00:02:41 après le décès d'un homme début juillet en marge des émeutes.
00:02:44 Oui, au total, cinq policiers avaient été placés en garde à vue hier matin
00:02:48 et dans la soirée, donc deux d'entre eux ont été libérés.
00:02:51 On fait le point sur l'enquête avec Tanguy Hamon.
00:02:54 Sur les cinq policiers du Raid mis en garde à vue mardi,
00:02:57 il n'en reste désormais plus que trois dans les locaux de l'IGPN
00:03:00 à être interrogés par les enquêteurs.
00:03:02 Ces gardes à vue s'inscrivent dans le cadre d'une information judiciaire
00:03:05 ouverte début juillet après la mort de Mohamed B.
00:03:08 Il s'agit d'un jeune homme de 27 ans, découvert inanimé
00:03:11 dans les rues de Marseille, à côté de son scooter.
00:03:14 Sa mort est due à un arrêt cardiaque, a indiqué le parquet.
00:03:17 Cet arrêt cardiaque serait probablement survenu
00:03:20 après le tir d'un projectile de type flashball
00:03:23 qu'il aurait reçu au niveau du thorax.
00:03:25 Alors, pour les trois policiers toujours en garde à vue,
00:03:27 les interrogatoires doivent permettre de déterminer
00:03:31 si un tir de type flashball ou d'un autre projectile a bel et bien eu lieu.
00:03:35 Et surtout, chose importante, de comprendre dans quel contexte
00:03:38 ce tir a pu avoir lieu.
00:03:39 La prison de Beauvais dans l'Oise s'organise pour lutter
00:03:43 contre l'usage de mortiers d'artifice.
00:03:46 Oui, et selon les surveillants, ces tirs sont de plus en plus nombreux
00:03:49 à proximité de l'établissement pénitentiaire.
00:03:52 Ce fut notamment le cas le 20 juillet dernier.
00:03:54 Objectif, détourner l'attention des surveillants pour faciliter
00:03:58 les projections d'objets illicites dans l'enceinte de la prison.
00:04:02 Les explications de Maxime Lavandier.
00:04:04 En pleine journée, le centre pénitentiaire de Beauvais
00:04:10 est la cible de tirs de mortiers.
00:04:11 Des tirs de plus en plus fréquents et dans un but bien précis,
00:04:15 comme le confirme ce gardien du centre.
00:04:18 Donc, ils arrivent par les bois, ils viennent découper
00:04:21 les grillages de protection, ils rentrent sur le glacis et ils vont.
00:04:25 Une équipe va attaquer nos collègues avec des mortiers
00:04:28 et une autre équipe va projeter les colis au-dessus du mur d'enceinte.
00:04:32 Des individus qui tentent de faire passer des colis
00:04:35 contenant des stupéfiants et des téléphones portables.
00:04:37 Cependant, il est rare qu'ils finissent entre les mains des détenus.
00:04:41 Sous le coup de la pression, quand ils lancent les colis,
00:04:44 en règle générale, ça tombe quand même à côté des cours de promenade.
00:04:47 Donc, on arrive toujours à les récupérer.
00:04:49 Ou quand ça tombe dans les cours de promenade,
00:04:51 les détenus sont fouillés à la remontée des promenades.
00:04:55 Face à cette situation, la direction interrégionale
00:04:58 des services pénitentiaires de l'île a mis en place plusieurs actions,
00:05:02 comme le port de tenue de protection contre les flammes,
00:05:04 la formation sur les tactiques d'intervention lorsque les projeteurs
00:05:08 sont plus nombreux ou encore le transfert ciblé des détenus,
00:05:11 identifié comme organisant les projections.
00:05:13 Mais les gardiens demandent également de meilleurs moyens de défense
00:05:16 pour se protéger, flashballs, grenades de désencerclement
00:05:19 ou encore des boucliers, des équipements
00:05:21 qui seraient équivalents à ceux des policiers.
00:05:23 Après les fêtes de Bayonne, fin juillet, place aux fêtes de Dax,
00:05:28 désormais dans les Landes.
00:05:29 Et oui, et cette année, elle devrait accueillir entre 800 000
00:05:32 et un million de visiteurs.
00:05:33 Une féria sous haute surveillance après le drame de Bayonne
00:05:36 et cet homme battu à mort pour avoir demandé à des jeunes
00:05:40 d'arrêter d'uriner sur son mur.
00:05:41 Le reportage est signé Antoine Esteve.
00:05:45 Des grillages pour protéger les espaces publics,
00:05:47 des chapiteaux démontables pour danser toute la nuit.
00:05:50 Dans le centre de Dax, on se prépare
00:05:52 avant l'arrivée des 800 000 festaires le week-end prochain.
00:05:55 Face à cette foule attendue, ce cafetier de la place des termes
00:05:59 n'est pas inquiet pour la sécurité des lieux.
00:06:00 On n'a pas forcément la volonté d'avoir des agences de sécurité partout
00:06:04 parce que ça donne une ambiance qui ne correspond pas à notre établissement.
00:06:07 On est plutôt dans une logique d'accueil, dans une logique d'explication
00:06:10 et aussi de solidarité entre cafetiers et commerçants
00:06:13 où quand il y a des problèmes, et c'est très très rare,
00:06:15 on puisse intervenir rapidement.
00:06:18 Mais à Dax, tout le monde a en tête le drame vécu pendant les fêtes de Bayonne.
00:06:21 Cet homme battu à mort en face de chez lui
00:06:24 parce qu'il avait demandé à des personnes d'arrêter d'uriner sur son mur.
00:06:27 Il ne faut pas se trouver là au mauvais moment, au mauvais endroit.
00:06:30 Mais bon, qu'est-ce que vous dites vous ?
00:06:32 Ça arrive tout le temps, partout.
00:06:33 Il n'y a pas spécialement Bayonne, ni Dax.
00:06:35 Toutes les rassemblements.
00:06:39 Ça, c'est pas l'esprit des fêtes, en fait.
00:06:40 Mais bon, dans la loi du nombre, il y a toujours des
00:06:44 gens qui passent à côté de l'esprit.
00:06:46 Et les forces de l'ordre sont là.
00:06:48 Nos services d'ordre sont là aussi pour protéger justement
00:06:50 ceux qui font la fête.
00:06:51 Avec des centaines de policiers disséminés dans les petites rues,
00:06:54 les autorités veulent éviter les violences, les agressions
00:06:57 souvent commises par des personnes qui ne viennent pas pour faire la fête.
00:07:00 Sur 800 000 personnes qui viennent nous rendre visite,
00:07:02 il peut y avoir quelques groupes isolés.
00:07:05 Le dispositif de sécurité permettra de juguler à la source
00:07:10 toutes les mauvaises intentions.
00:07:13 Cette année, la municipalité compte beaucoup sur la vidéosurveillance
00:07:16 pour cibler les interventions des agents.
00:07:18 Plusieurs centaines de caméras qui permettent de repérer les mauvais gestes
00:07:21 et d'alerter les policiers en civil, présents au milieu de la foule.
00:07:25 Depuis le début de l'été, les prix des carburants repartent à la hausse.
00:07:31 C'est notamment l'une des conséquences des tensions
00:07:33 sur le marché international de l'or noir.
00:07:35 L'addition est donc de plus en plus lourde pour les automobilistes français.
00:07:39 Les détails avec Aminata Deme.
00:07:43 Selon les derniers chiffres du ministère de la Transition écologique,
00:07:47 le prix du sans plomb a augmenté de 3 centimes par litre
00:07:50 et celui du gazole de 7 centimes en seulement une semaine.
00:07:54 Des tarifs inédits depuis les mois de mars et avril,
00:07:58 période durant laquelle les stations services affichaient
00:08:01 des prix supérieurs à 2 euros le litre.
00:08:03 En pleine période de vacances, ces automobilistes sont inquiets.
00:08:07 En fait, c'est pile le moment où il ne fallait pas que ça augmente.
00:08:10 C'est que des coups de massue à répétition et puis on avance plus.
00:08:13 J'ai peur que ça s'aggrave encore.
00:08:14 C'est vrai que dernièrement, ça a beaucoup fluctué, ça a descendu, augmenté.
00:08:18 On essaie quand même de faire à chaque fois le plein d'essence,
00:08:20 généralement en ville, avant de partir en vacances
00:08:22 et de le faire sur les stations d'autoroute
00:08:23 où là, ça dépasse les 2 euros.
00:08:26 Une hausse provoquée par des coupures volontaires de production
00:08:29 exercées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole,
00:08:33 dont la Russie et l'Arabie saoudite.
00:08:36 D'après les spécialistes, les prix ne risquent pas de baisser.
00:08:40 Les automobilistes vont devoir s'habituer à ces prix encore quelques semaines.
00:08:46 Les vacances d'été, c'est une période cruciale pour la restauration et l'hôtellerie.
00:08:50 Malheureusement, depuis plusieurs années,
00:08:52 les gérants d'hôtels sont de plus en plus confrontés à ce que l'on appelle le "no show".
00:08:56 Et oui, Vincent, comprenez, non présentation.
00:08:58 Il s'agit de clients qui n'honorent pas leurs réservations dans un établissement.
00:09:02 Alors certains corps de métier demandent désormais des garanties financières
00:09:06 à leurs futurs clients.
00:09:08 Thibault Marcheux.
00:09:10 Dans cet hôtel parisien, le directeur a les yeux rivés
00:09:13 sur les réservations en cette période estivale.
00:09:15 Depuis plusieurs années, le milieu de l'hôtellerie fait face à un fléau,
00:09:18 celui de la non-présentation.
00:09:20 L'hôtelier, du moment que vous réservez, avec garantie ou pas,
00:09:23 il est obligé de garder votre réservation.
00:09:26 Et de ce fait, quand le client ne se présente pas, ça crée un manque à gagner.
00:09:31 Et si on le répète plusieurs fois dans le mois ou dans la semaine, dans l'année,
00:09:36 ça crée un décalage dans le chiffre d'affaires.
00:09:38 Pour lutter contre ce phénomène, cet hôtel doit trouver des solutions
00:09:41 pour réduire au maximum cette situation qui se répète.
00:09:44 Soit on sécurise en créant des tarifs non remboursables
00:09:48 qui sont vraiment attractifs ou on demande un prépayement par exemple.
00:09:51 Demander des garanties au client comme son empreinte bancaire,
00:09:54 une solution qui peut s'étendre à d'autres domaines
00:09:56 comme celui de la restauration,
00:09:58 où cette tendance de non-présentation s'accentue.
00:10:00 Chaque établissement fait comme il le souhaite,
00:10:03 mais il peut être indiqué qu'une somme peut être retenue si vous ne venez pas
00:10:08 ou si vous n'avez pas prévenu ou si vous avez prévenu dans un délai très court
00:10:12 que vous n'allez pas honorer votre réservation.
00:10:15 L'année dernière, une tribune intitulée "No more no show, comprenez, stop à la non-présentation"
00:10:20 a été signée par plus de 100 dirigeants du secteur tertiaire
00:10:23 pour alerter sur la recrudescence de ce fléau.
00:10:27 L'actualité internationale avec les pays sud-américains d'Amazonie
00:10:30 qui ont décidé hier de former une alliance contre la déforestation.
00:10:34 Oui, au total, 8 pays se sont réunis à Bel-Aim au Brésil,
00:10:38 mais sans fixer d'objectif concret.
00:10:40 Bonjour Harold Imane, pour la première fois donc, un document précis a été signé.
00:10:45 S'agit-il d'un tournant et quelle est la position de la France ?
00:10:48 Oui, alors tout d'abord, ce sommet marque la quatrième réunion
00:10:52 des chefs d'État ou de gouvernement des huit pays de l'Amazonie.
00:10:57 Ils sont tous là, certains ont été remplacés des présidents.
00:11:01 Le cas du président Maduro du Vénézuélien n'a pas pu venir,
00:11:07 mais sa vice-présidente est là. Donc c'est de très haut niveau.
00:11:10 Simplement, ce ne sont que des pays de l'Amérique du Sud.
00:11:14 Cette organisation dormait depuis 2009, l'organisation des pays de l'Amazonie.
00:11:19 Maintenant, il y a une alliance avec un document en 113 points
00:11:24 et une promesse du président brésilien, Inacio Lula da Silva,
00:11:28 de stopper la déforestation dans les cinq ans, enfin d'ici 2030 exactement.
00:11:34 Lui qui détient les deux tiers des terres amazoniennes.
00:11:37 Alors les ONG sont-elles contentes ?
00:11:39 Eh bien, pas vraiment. Elles estiment que c'est insuffisant, c'est imprécis.
00:11:44 Le président de Colombie, lui, n'est pas terriblement content non plus.
00:11:48 Et les organisations indigènes sont très mécontentes
00:11:52 parce que c'est quand même elles qui vivent dans les zones qui pourraient être déforestées.
00:11:57 Quant à la Guyane française, eh bien, les élus locaux auraient bien voulu
00:12:02 représenter la France à Bél-Aime, là aussi ça s'est tenu, mais elles ne l'ont pas pu
00:12:07 car la France n'est pas membre de cette organisation sud-américaine.
00:12:12 Merci beaucoup cher Harold Diman.
00:12:14 Retour en France, Mathieu, on part au Futuroscope.
00:12:16 Eh oui, le parc a accueilli hier son 60 millionnième visiteur depuis son ouverture.
00:12:21 C'était en 1987 et à la clé, une journée tout frais payée pour ce Breton et sa famille.
00:12:26 Voyez ce reportage de Mickaël Chaillot.
00:12:28 S'il pensait venir en toute discrétion, c'est raté.
00:12:33 Strasse, paillettes et musique sont au rendez-vous
00:12:36 pour accueillir le 60 millionnième visiteur du Futuroscope, une famille bretonne aux Angles.
00:12:43 On est super heureux, on est trop contents pour nos enfants.
00:12:47 On aime bien tout ce qui est par rapport à l'audiovisuel et tout ça.
00:12:50 Puis les petits n'aiment pas trop les attractions, trop à sensations fortes,
00:12:53 c'est un bon mix par rapport aux autres parcs.
00:12:57 Accueil VIP toute la journée, pas de queue aux attractions,
00:13:00 repas et moultes cadeaux offerts pour la famille.
00:13:03 60 millions de visiteurs, ça se fête pour un parc d'abord dédié à l'image
00:13:07 qui depuis 2010 a mis l'accent sur les sensations.
00:13:11 Un virage réussi, en 2022, les chasseurs de tornades étaient élus meilleure attraction du monde.
00:13:17 Chaque fois qu'on fait une attraction, il faut qu'il y ait ces éléments de curiosité
00:13:20 qu'on puisse donner à nos visiteurs pour faire en sorte qu'ils ne ressortent pas
00:13:24 complètement comme ils sont rentrés.
00:13:25 Le Futuroscope n'achète pas sur le catalogue, le Futuroscope crée de toutes pièces,
00:13:29 va faire le tour du monde pour essayer d'aller chercher les matières premières,
00:13:32 pour essayer d'être précurseur dans les différentes technologies
00:13:34 et ensuite essayer d'assembler ces technologies-là avec des thématiques
00:13:38 qui nous semblent être éligibles à la marque du Futuroscope.
00:13:40 Le Futuroscope devrait dépasser les 2 millions de visiteurs cette année
00:13:44 et investit 300 millions d'euros d'ici 2025 pour se renouveler.
00:13:49 Les grues sont partout, le chantier est en cours.
00:13:51 Dans un an, Aquascope, un parc autour de l'image et de l'eau, ouvrira ses portes.
00:13:56 Et on salue donc Adrien Rouillet, le 60 millionnième, cher Mathieu Deveze,
00:14:02 visiteur du Futuroscope.
00:14:03 On termine donc ce journal avec du sport et le football féminin.
00:14:07 Et oui, la pression monte avant le quart de finale de Coupe du Monde
00:14:10 entre la France et l'Australie.
00:14:12 Après leur victoire hier face au Maroc,
00:14:14 les Bleus ont désormais rendez-vous samedi avec l'Australie,
00:14:17 donc le Pays Hautes.
00:14:18 Un choc au sommet, comme vous le raconte Léa Dandoy-Deleuze.
00:14:21 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:14:24 Centrale Photovoltaïque à poser en toute simplicité n'importe où.
00:14:28 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:14:31 Les Bleus sont arrivés à Brisbane ce mercredi,
00:14:34 là où elles joueront leur quart de finale
00:14:36 après leur qualification face au Maroc.
00:14:38 Au programme du jour, soins et récupération.
00:14:40 Les joueuses de l'équipe de France ont aussi eu droit
00:14:43 à quelques moments libres dans la ville
00:14:45 avant de se tourner vers le choc face à l'Australie,
00:14:48 où les joueuses vont affronter une équipe,
00:14:50 mais vont aussi faire face à tout un stade acquis
00:14:52 à la cause des Mathildas grâce Gueyorro.
00:14:55 Et Eve Perisset évoque ce duel pour une place dans le dernier carré.
00:14:59 On a pu aussi les affronter en match de préparation,
00:15:02 donc on le sait, c'est une très belle équipe
00:15:04 qui défend très bien avec un gros atout offensif aussi.
00:15:09 Mais en plus, elles sont à la maison,
00:15:11 je pense que c'est un quart de finale.
00:15:13 On s'attend à un match énormément dans le combat,
00:15:17 dans l'agressivité et on sait qu'elles vont le préparer comme nous.
00:15:21 Et en tout cas, on a hâte que ce quart de finale arrive aussi.
00:15:25 Il y a un mois, on était en pleine préparation.
00:15:27 On venait d'arriver aussi en Australie,
00:15:29 on devait gérer le décalage horaire.
00:15:31 Donc c'est bien de les avoir joués,
00:15:32 mais maintenant, on est dans une autre compétition
00:15:34 et forcément, ça va être un autre match.
00:15:37 Mais on sait à quoi s'atteindre samedi.
00:15:40 Ce quart de finale se jouera ici à Brisbane,
00:15:42 une ville que les Bleus connaissent déjà
00:15:44 puisqu'elles avaient affronté le Brésil
00:15:46 dans ce stade de Brisbane pour un match référence.
00:15:50 Elles ont donc deux jours pour se préparer
00:15:53 et faire mieux que leur performance en 2019.
00:15:55 Elles avaient été éliminées à ce stade de la compétition.
00:15:58 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:16:01 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:16:04 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:16:07 Et c'est donc un sacré défi qui attend nos Bleus samedi.
00:16:09 C'est la fin de ce journal.
00:16:10 Tout de suite, 120 minutes d'info avec vous,
00:16:12 cher Vincent et vos invités.
00:16:13 Merci beaucoup, Mathieu Devez.
00:16:15 On vous retrouve à 16h.
00:16:16 Mais n'attendez pas le retour de Mathieu Devez à 16h.
00:16:18 Restez bien sûr CNews pour 120 minutes d'info.
00:16:20 On attend notamment la prise de parole d'Elisabeth Borne,
00:16:23 qui est sur place à Vindeneim en Alsace
00:16:25 après l'incendie d'un gîte de vacances
00:16:27 dont le bilan provisoire de neuf morts et de disparus.
00:16:29 À tout de suite.
00:16:30 De retour sur CNews dans 120 minutes d'info
00:16:36 avec mes invités de ce mercredi 9 août.
00:16:39 Mathieu Hocq, bonjour.
00:16:40 Merci d'être avec nous.
00:16:41 Votre secrétaire général adjoint du cercle de réflexion,
00:16:44 le millénaire à côté de vous, Alberto Toscano.
00:16:47 Bonjour. Merci d'être avec nous.
00:16:48 Vous êtes journaliste et écrivain.
00:16:50 Jean-Baptiste Souffron, bonjour.
00:16:52 Merci d'être avec nous. Vous êtes avocat.
00:16:55 À côté de vous, Maureen Vidal.
00:16:56 On vous a vu toute la journée sur CNews
00:16:57 pour cette triste actualité.
00:16:59 Merci d'être avec nous dans 120 minutes d'info.
00:17:01 On va commencer par faire le point avec vous, Maureen,
00:17:04 sur ce tragique incendie d'un gîte de vacances
00:17:07 en Alsace à Vindeneim ce matin.
00:17:09 Exactement, Vincent.
00:17:10 Donc là, les opérations continuent actuellement.
00:17:12 Les causes de l'incendie ne sont pas encore connues.
00:17:15 Elisabeth Borne est actuellement sur place.
00:17:17 Dans quelques instants, elle prendra la parole.
00:17:19 On en saura peut-être un petit peu plus.
00:17:21 Elle vient de rencontrer les forces de secours
00:17:23 et de sécurité également sur place.
00:17:26 Donc, neuf corps ont été retrouvés plus tôt dans la journée.
00:17:29 Et ce matin, la préfecture a annoncé
00:17:31 que 11 personnes manquaient à l'appel,
00:17:33 c'est-à-dire qu'il y a encore deux personnes
00:17:35 qui sont recherchées potentiellement sous les débris.
00:17:39 Alors, ce qu'il s'est passé à 6h33 ce matin,
00:17:42 les pompiers ont été alertés d'un incendie
00:17:44 moins de 15 minutes après.
00:17:46 Ils étaient déjà sur place en train de maîtriser le feu.
00:17:49 Donc, il s'agit bel et bien d'un gîte à Vindeneim,
00:17:52 près de Colmar, dans le Haut-Rhin,
00:17:53 dans lequel un groupe d'adultes originaires de Nancy
00:17:56 se trouvait pour les vacances.
00:17:58 Il s'agirait d'une association qui s'occupe de personnes handicapées.
00:18:01 Donc, le bâtiment a été le théâtre d'un embrasement
00:18:04 généralisé selon les mots des pompiers sur place,
00:18:08 puisque sur les 500 mètres carrés de surface,
00:18:10 300 ont péri sous les flammes.
00:18:11 17 personnes ont également été évacuées,
00:18:14 heureusement des lieux un petit peu plus tôt dans la journée.
00:18:16 Une personne serait peut-être en urgence absolue actuellement.
00:18:20 Des flammes donc très violentes.
00:18:22 L'incendie a tout de même été heureusement maîtrisé
00:18:24 assez rapidement sur place.
00:18:25 Au total, une dizaine de véhicules, 80 sapeurs-pompiers,
00:18:28 40 militaires de la gendarmerie qui ont été déployés
00:18:31 pour pouvoir maîtriser ce gros incendie
00:18:34 qui s'est déroulé ce matin.
00:18:36 Donc, comme je vous le disais, du coup, là, pour le moment,
00:18:38 on n'a pas encore les causes et on attend Elisabeth Borne.
00:18:41 Effectivement, on peut peut-être voir ces images en direct de...
00:18:44 Merci beaucoup, Marine Vidal.
00:18:46 Ces images en direct de Vindeneim, où le convoi d'Elisabeth Borne,
00:18:49 la première ministre, est en train d'arriver justement sur place.
00:18:52 Je vous rappelle qu'Elisabeth Borne a d'abord visité
00:18:55 la cellule psychologique aux côtés des familles des victimes.
00:19:00 On attend sa prise de parole qui est éminente désormais.
00:19:04 On peut peut-être, en attendant Elisabeth Borne,
00:19:07 écouter le lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers sur place.
00:19:11 Il y a une CUMP, donc une cellule d'urgence médico-psychologique
00:19:14 qui a été mise en place, à la fois pour accueillir les impliqués,
00:19:19 mais aussi les familles quand elles auront été prévenues
00:19:21 par la gendarmerie.
00:19:23 Cette CUMP est gérée par une structure hospitalière.
00:19:27 Donc effectivement, nous, nous sommes contentés
00:19:29 de nous occuper des victimes et des impliqués sur le lieu du sinistre.
00:19:32 Nous les avons ensuite acheminés dans une salle communale,
00:19:35 dans la commune de Vindeneim.
00:19:37 Et là, c'est la CUMP qui prend le relais.
00:19:39 Donc nous, à notre niveau, l'opération est terminée de ce point de vue là.
00:19:43 Voilà donc Elisabeth Borne qui vient d'arriver sur place,
00:19:47 qui salue évidemment les élus locaux.
00:19:49 Elle est accompagnée d'Aurore Berger, si je ne m'abuse,
00:19:53 c'est son premier déplacement d'ailleurs à la toute nouvelle ministre.
00:19:56 Aurore Berger avec Elisabeth Borne sur place à Vindeneim.
00:20:00 Une réaction peut-être en attendant la prise de parole
00:20:03 de la première ministre, Alberto Toscano.
00:20:06 Moi, je suis à Paris depuis 37 ans et j'ai travaillé pour Des Quotidiens
00:20:12 et des télévisions italiennes.
00:20:13 Et donc j'ai suivi, je crois, une bonne vingtaine d'incendies
00:20:17 catastrophiques en région parisienne.
00:20:20 Et régulièrement, la raison est ou un acte de malveillance,
00:20:25 quelqu'un qui décide de faire quelque chose pour faire payer
00:20:30 quelque chose d'autre, responsable de l'immeuble,
00:20:35 ou beaucoup plus souvent un acte d'imprudence.
00:20:40 Et je crois qu'il y a, surtout dans les résidences pour personnes âgées
00:20:46 ou pour des personnes avec des problèmes d'autre nature,
00:20:50 un besoin absolu d'être extrêmement prudent.
00:20:54 Et je m'interroge si à ce moment de l'année, pendant les vacances,
00:20:58 on a peut-être commis une imprudence.
00:21:01 Mais là, je m'arrête évidemment parce que je n'ai strictement aucun élément
00:21:05 sauf mon expérience personnelle pour dire ce que je dis.
00:21:09 On va peut-être écouter l'échange entre Elisabeth Borne et Christophe Saperfranchi.
00:21:16 16 personnes, 17 au final derrière qui étaient déjà évacuées.
00:21:20 Et on est arrivé à dénombrer assez rapidement qu'il nous manquait 11 personnes.
00:21:24 Et donc aucune personne...
00:21:25 - Surtout que les personnes du rez-de-chaussée qui ont été évacuées.
00:21:27 - Les personnes du rez-de-chaussée ont été évacuées et quelques-unes de l'étage.
00:21:31 Voilà, c'est ça.
00:21:33 Et donc, hors des moyens importants, on a 87 heures pompiers
00:21:36 qu'on a cheminées rapidement.
00:21:38 On est venu à bout de l'incendie, pareil, techniquement,
00:21:41 pas compliqué, très rapidement.
00:21:43 Et malheureusement, maintenant, c'était les opérations de localisation
00:21:46 avec nos collègues de la gendarmerie.
00:21:49 Localisation des corps.
00:21:51 À l'heure actuelle, à l'heure où je vous parle,
00:21:53 on pense avoir localisé les 11 personnes.
00:21:57 On est sûr, 6 sont étés sorties, 2 sont bien identifiées.
00:22:02 Voilà, on va continuer les opérations de recherche sous les décomptes.
00:22:06 - On a vu effectivement des images d'un incendie extrêmement violent.
00:22:10 - Très violent, très violent.
00:22:11 - Je ne sais pas si c'est la nature du bâtiment.
00:22:14 - Oui, je pense.
00:22:15 Alors, vraisemblablement un feu qui a couvé.
00:22:17 Parce que quand on voit la composition du bâtiment,
00:22:20 la taille des poutres, ça ne brûle pas en 5 minutes.
00:22:23 Donc, on peut penser que le feu est couvé un petit moment.
00:22:27 Et puis après, malheureusement, lorsqu'il est découvert,
00:22:31 c'est déjà bien tard.
00:22:33 Voilà pour l'action.
00:22:35 - On a compris qu'il y avait une structure à l'étage.
00:22:37 - Une pièce en vrai.
00:22:39 - Oui, ça a une grande... à l'étage.
00:22:41 Donc, on avait un étage avec des chambres et la pièce de vie.
00:22:44 Et en mezzanine, une rangée de chambres.
00:22:47 Cette partie est complètement brûlée, elle a disparu.
00:22:51 C'est effondré sur le premier étage.
00:22:54 Donc voilà, et toute la difficulté de localiser après,
00:22:58 malheureusement, les personnes dans les décomptes.
00:23:01 - Et du coup, là, on pense faire 11 personnes.
00:23:04 - Alors, on recherche 11 personnes.
00:23:07 - 11 personnes qu'on recherche.
00:23:09 Maintenant, on a 8, on est sûrs, parce qu'on a les cordes.
00:23:13 Le reste, c'est des marquages sous les décomptes.
00:23:16 Un marquage fait par nos chiens.
00:23:18 Donc, on va chercher...
00:23:20 - Donc là, vous en êtes avec 8 personnes.
00:23:22 - 8 personnes sur 8, 8 où on a les cordes.
00:23:25 Et on a 3 qui seraient encore sous les décomptes.
00:23:33 On avait 85 autres pompiers, on a les bienvenus, c'est logique.
00:23:37 On a encore une cinquantaine de pompiers ici.
00:23:40 Avec un travail qui s'articule maintenant beaucoup avec la gendarmerie.
00:23:45 On est sur la partie identification,
00:23:50 la partie judiciaire de cette opération.
00:23:54 Donc là, vous voyez ce bâtiment.
00:23:58 On s'avance un tout petit peu, vous verrez.
00:24:03 Voilà, on voit, c'est la dalle du 1er étage.
00:24:27 - Voilà donc pour ce déplacement de l'Elisabeth Born
00:24:32 avec la toute nouvelle ministre des Familles et des Solidarités,
00:24:35 Aurore Berger, sur place à Vindenheim,
00:24:38 devant ce gîte qui est parti en fumée ce matin très tôt.
00:24:45 Maureen Vidal, on a eu quelques nouvelles informations
00:24:49 avec cet échange entre l'Elisabeth Born et le sapeur-pompier.
00:24:52 - Oui, le sapeur-pompier sur place était en train de dire à l'Elisabeth Born
00:24:56 que les 11 personnes manquantes avaient été localisées.
00:24:59 Donc ils savent qu'il y a vraiment 11 personnes manquantes actuellement.
00:25:04 Donc il parlait également d'un feu couvé depuis un moment.
00:25:07 Il disait que ce n'était pas vraiment possible, de ce que j'ai compris,
00:25:10 qu'un feu puisse prendre si facilement au vu de l'épaisseur des poutres
00:25:14 et de l'infrastructure de ce gîte.
00:25:17 Il a aussi parlé un petit peu de comment était disposé le gîte,
00:25:20 donc un rez-de-chaussée avec une mezzanine.
00:25:23 Les personnes qui étaient au rez-de-chaussée ont pu être évacuées.
00:25:25 Celles qui étaient peut-être en hauteur ont eu un petit peu plus de mal
00:25:28 à pouvoir descendre assez rapidement et pouvoir être évacuées
00:25:32 par les sapeurs-pompiers sur place.
00:25:34 Du coup, je rappelle quand même que 9 corps ont été retrouvés sur place
00:25:38 plus tôt dans la journée.
00:25:39 La préfecture avait annoncé que 11 personnes manquaient à l'appel en tout,
00:25:43 donc les 11 dont on vient de parler tout juste.
00:25:46 Donc à 6h33 ce matin, les pompiers ont été alertés très tôt.
00:25:49 Ils sont arrivés en 15 minutes sur place devant ce gîte,
00:25:52 près de Colmar dans le Haut-Rhin.
00:25:54 Donc un groupe d'adultes s'y trouvait pour des vacances.
00:25:58 Il s'agirait donc d'une association qui s'occupe de personnes
00:26:00 en situation de handicap.
00:26:02 Le bâtiment a vraiment beaucoup pris au niveau des flammes
00:26:06 puisque sur 500 m2 de surface, 300 ont été embrasées.
00:26:12 17 personnes ont pu être heureusement évacuées.
00:26:16 Donc c'était vraiment des flammes très très violentes.
00:26:19 Un incendie qui a été heureusement rapidement maîtrisé
00:26:22 par les forces déployées sur place.
00:26:24 Il y a eu une dizaine de véhicules déployés,
00:26:26 80 sapeurs-pompiers quand même,
00:26:28 et 40 militaires de la gendarmerie qui sont intervenus,
00:26:30 peut-être encore plus entre temps puisqu'il y a eu
00:26:32 d'autres découvertes de victimes malheureusement.
00:26:35 Donc le commandant des opérations de secours disait ce matin,
00:26:38 un petit peu plus tôt, que les opérations continuaient sur la journée.
00:26:42 Les causes sont encore inconnues.
00:26:44 Une enquête est ouverte et va potentiellement continuer.
00:26:47 Absolument, on va peut-être retourner sur place à Vinsenheim
00:26:50 pour écouter ces échanges entre Elisabeth Born,
00:26:53 les élus locaux et les sapeurs-pompiers.
00:26:55 J'imagine que la propriétaire est très choquée.
00:26:59 Très très choquée.
00:27:01 Très choquée, elle a vu et entendu des choses.
00:27:07 D'accord, parce qu'elle est juste à côté.
00:27:09 Oui, oui, on a entendu les gens apparemment crier.
00:27:17 En tout cas, merci pour votre intervention.
00:27:20 Vous êtes près d'ici la caserne ?
00:27:24 Oui, à Colmar. La direction est à Colmar.
00:27:27 Après, les secours se mûlent de toute la région.
00:27:31 On a une grande dynamique avec un maillage de secours très serré
00:27:34 dans le département avec beaucoup de corps communaux encore.
00:27:37 Un gros corps départemental et des corps communaux.
00:27:40 Le département qui a le plus grand nombre de sapeurs-pompiers volontaires.
00:27:45 Pour le coup, sur place, on a le corps communal de Winsenheim
00:27:51 qui était vraisemblablement d'ailleurs le premier sur place.
00:27:54 76 pompiers en tout.
00:27:57 40 gendarmes.
00:27:59 Des pompiers de la région.
00:28:02 C'est un mur de femmes devant nous. On ne peut pas rentrer dans le bâtiment.
00:28:07 On est à la base de la maison.
00:28:09 On a des pompiers de la région.
00:28:11 On a des pompiers de la région.
00:28:13 On a des pompiers de la région.
00:28:15 On a des pompiers de la région.
00:28:17 On a des pompiers de la région.
00:28:19 On a des pompiers de la région.
00:28:21 On a des pompiers de la région.
00:28:23 On a des pompiers de la région.
00:28:25 On a des pompiers de la région.
00:28:27 On a des pompiers de la région.
00:28:29 C'était un mur de femmes devant nous. On ne peut pas rentrer dans le bâtiment.
00:28:32 On a essayé de sauver quelqu'un.
00:28:34 C'est la partie des intermurges.
00:28:43 Je crois que vous l'avez évité.
00:28:45 On peut lui féliciter.
00:28:50 Beau travail.
00:28:52 Avec malheureusement la partie actuelle qui n'est pas la meilleure.
00:28:58 Merci d'être venu.
00:29:00 Merci à vous.
00:29:02 Merci beaucoup.
00:29:04 On a la chance d'avoir un travail très en lien
00:29:08 avec les professionnels et les volontaires.
00:29:10 Ça se passe très bien.
00:29:14 Ça permet d'être sur place très vite.
00:29:16 On couvre quasiment le territoire en 10 minutes en France 4.
00:29:20 En moins de 10 minutes, on a un pompier qui arrive
00:29:24 sur le lieu d'intervention.
00:29:26 Sur presque tout le territoire départemental.
00:29:28 C'est une spécificité rognoise.
00:29:34 C'est les corps communaux qui sont restés.
00:29:36 C'est une bonne articulation avec le corps départemental.
00:29:38 Tout ça fait qu'on distribue un secours de qualité.
00:29:42 Merci beaucoup à vous.
00:29:54 On a toujours la prise de parole de la première ministre.
00:29:56 Elle salue les pompiers volontaires et professionnels.
00:30:00 C'est ce que vient de dire ce sapeur-pompier.
00:30:06 C'est important de le souligner.
00:30:08 Tous ces pompiers volontaires et professionnels
00:30:10 qui agissent et interviennent partout sur le territoire.
00:30:12 Y compris lors d'interventions difficiles.
00:30:16 Comme ça a été le cas ce matin.
00:30:18 Mathieu Hauc peut-être une réaction par rapport à ce drame ?
00:30:22 On a pas encore assez d'éléments pour évoquer ce que vous disiez.
00:30:24 Il y a deux causes majeures en termes d'incendie.
00:30:28 C'est les causes accidentelles et criminelles.
00:30:32 Le point qui me paraît saillant, c'est que le feu a couvé.
00:30:36 Le feu a pris de l'ampleur progressivement au fil des heures.
00:30:42 On se retrouve avec un lieu d'intervention
00:30:48 qui est beaucoup plus difficile pour les sapeurs-pompiers.
00:30:50 On a une émotion très forte et partagée avec les victimes.
00:30:52 Les riverains aussi qui ont vécu ce type de drame.
00:30:56 Ce sont des choses qui sont vraiment horribles.
00:31:00 Félicitations pour les sapeurs-pompiers
00:31:04 d'avoir pu circonscrire le feu assez rapidement.
00:31:06 Et d'avoir pu sauver ce qui était à sauver.
00:31:10 On leur remercie.
00:31:12 Tout en sachant qu'ils ont été rudement éprouvés
00:31:14 ces dernières semaines.
00:31:16 Avec notamment la question de la santé.
00:31:18 Les incendies également pendant l'été.
00:31:20 Et toute cette actualité particulièrement difficile
00:31:22 pour les sapeurs-pompiers.
00:31:24 Et professionnels et volontaires.
00:31:26 On le répète, Jean-Baptiste Souffron.
00:31:28 C'est délicat.
00:31:30 On aimerait bien comprendre
00:31:32 la manière dont le feu s'est propagé.
00:31:34 Visiblement, ce qu'expliquait le pompier,
00:31:36 c'est que ça a été très rapide.
00:31:38 Avec un feu qui, comme il couvait,
00:31:40 n'a pas été vu ou pas été repéré à temps.
00:31:42 Et quand il a commencé à partir,
00:31:44 il a été très rapide.
00:31:46 Il est parti d'un coup,
00:31:48 en embrasant une grande partie du bâtiment
00:31:50 en une seule fois.
00:31:52 Et après, il y a 11 personnes
00:31:54 qui se sont retrouvées piégées.
00:31:56 Malgré l'intervention rapide des pompiers.
00:31:58 C'est ça que j'ai envie de comprendre.
00:32:00 Ce qui s'est passé.
00:32:02 Est-ce que c'est le bâtiment du haut
00:32:04 qui s'est effondré ?
00:32:06 Est-ce que c'est l'étage du haut
00:32:08 qui s'est effondré sur le rez-de-chaussée ?
00:32:10 Est-ce que les usines ont été bloquées ?
00:32:12 Il y a plein de questions qui se posent.
00:32:14 On a envie vraiment d'en savoir plus.
00:32:16 Mais à ce stade, c'est trop compliqué.
00:32:18 - Peut-être qu'on peut retourner sur place
00:32:20 et écouter à nouveau ces échanges
00:32:22 avec la Première Ministre.
00:32:24 - Oui, alors c'est...
00:32:26 Nous, on est un peu habitués.
00:32:28 C'est forcément un feu qui a dû couver un petit peu.
00:32:30 Pour arriver à brûler les poutres
00:32:32 telles qu'on les voit,
00:32:34 ça ne brûle pas en deux secondes.
00:32:36 - C'est bien en général.
00:32:38 - Oui, on a quelque chose qui a démarré
00:32:40 bien avant qu'on soit appelés.
00:32:42 - Vous êtes arrivés très vite.
00:32:44 - Oui, avec des lettres secours.
00:32:46 Donc pas le raccourci.
00:32:48 Pas le raccourci.
00:32:50 Voilà.
00:32:52 - Commandant.
00:32:54 - Après, on est une équipe de drones.
00:32:56 On a des drones
00:32:58 qui nous permettent de faire
00:33:00 le survol, d'avoir une vision aérienne
00:33:02 du bâtiment, d'avoir une vision
00:33:04 en caméra thermique, ce qui nous permet
00:33:06 de détecter les points chauds, etc.
00:33:08 Donc ça, c'est un petit peu
00:33:10 l'évolution technologique dans les services
00:33:12 d'incendie de secours.
00:33:14 - Ça fait cinq ans que vous êtes là ?
00:33:16 - Oui, on est là depuis quelques années.
00:33:18 - Depuis deux ans.
00:33:20 - Oui, depuis deux ans.
00:33:22 - Vous voyez à l'image à l'instant
00:33:36 ce gîte de vacances qui est
00:33:38 entièrement parti en fumée.
00:33:40 On peut le dire ainsi à cause
00:33:42 de cet incendie qui s'est déclaré
00:33:44 très tôt ce matin.
00:33:46 Alberto Toscano, vous vouliez réagir.
00:33:48 - Moi, je ne peux pas m'empêcher
00:33:50 de me poser la question de la situation
00:33:52 de lieux comme les EHPAD,
00:33:54 les lieux où sont
00:33:56 hébergés les personnes avec des problèmes
00:33:58 pendant l'été.
00:34:00 Parce qu'on a trop vu.
00:34:02 On a vu il y a 20 ans
00:34:04 la canicule
00:34:06 qui a eu des effets catastrophiques
00:34:08 en milieu des personnes âgées,
00:34:10 en particulier dans les EHPAD.
00:34:12 On a vu...
00:34:14 Bon, la COVID, ce n'était pas une question d'été,
00:34:16 mais quand même, la période COVID
00:34:18 a été spécialement
00:34:20 virulente et problématique à l'intérieur
00:34:22 des logements
00:34:24 où se trouvaient les personnes âgées.
00:34:26 Et maintenant, on voit
00:34:28 pour l'énième fois
00:34:30 un incendie
00:34:32 ou d'autres
00:34:34 situations critiques
00:34:36 dans ce même milieu
00:34:38 où il y a des personnes qui devraient
00:34:40 être objets d'assistance
00:34:42 et qui parfois, peut-être,
00:34:44 peut-être,
00:34:46 je dis peut-être dans ce cas, dans d'autres cas,
00:34:48 je ne dis pas peut-être parce que
00:34:50 j'ai la preuve des situations graves,
00:34:52 qui parfois, peut-être,
00:34:54 ont été laissées,
00:34:56 n'ont pas été objets de toute l'assistance
00:34:58 et de toute
00:35:00 la vigilance qui aurait été
00:35:02 nécessaire.
00:35:04 Maureen Vidal,
00:35:06 on voyait à l'instant Elisabeth Born
00:35:08 saluer les pompiers,
00:35:10 les équipes de drones, les télépilotes,
00:35:12 on appelle ça. Quels ont été les moyens
00:35:14 déployés depuis ce matin ?
00:35:16 Alors, il y a eu beaucoup de moyens déployés, effectivement.
00:35:18 Je n'ai pas exactement le nombre de drones,
00:35:20 par exemple, qui ont été déployés. Je sais qu'il y en a eu dans
00:35:22 tous les cas, puisque c'est ainsi qu'ils ont pu
00:35:24 repérer un petit peu, malheureusement, les corps
00:35:26 qui se trouvaient dans la maison,
00:35:28 dans le gîte, pardon,
00:35:30 mais encore.
00:35:32 Il y a eu 80 sapeurs-pompiers, tout de même,
00:35:34 qui étaient sur place. Ça, c'est une annonce
00:35:36 qu'ils ont faite tout à l'heure.
00:35:38 40 militaires de la gendarmerie
00:35:40 qui sont intervenus. Il y avait en tout
00:35:42 une dizaine de véhicules, donc bien sûr, avec
00:35:44 des camions-citernes
00:35:46 pour pouvoir éteindre les feux.
00:35:48 Grosso modo, il y a eu
00:35:50 une grosse équipe, si ce n'est
00:35:52 plus de 100 personnes qui sont intervenues
00:35:54 sur cette histoire.
00:35:56 Merci beaucoup, Maureen Vidal.
00:35:58 On vous retrouve pour s'il y a
00:36:00 de nouvelles informations
00:36:02 qui nous viennent de Winsenheim.
00:36:04 On attend, évidemment, toujours la prise de parole
00:36:06 de la Première ministre, que vous pourrez
00:36:08 évidemment suivre en direct dans 120 Minutes
00:36:10 Info. On passe à
00:36:12 tout autre chose. Je vous propose
00:36:14 d'évoquer désormais dans cette émission
00:36:16 la loi Grantage, parce que
00:36:18 Jérôme Gage, le député PS de l'Essonne,
00:36:20 s'en est pris à Emmanuel Macron
00:36:22 ce matin, et particulièrement
00:36:24 en ce qui concerne cette fameuse loi Grantage
00:36:26 plusieurs fois reportée. Je vous propose
00:36:28 d'écouter Jérôme Gage.
00:36:30 Dans les années qui viennent, on va passer
00:36:32 de 4 millions de personnes de 75
00:36:34 à 84 ans, à 6 millions.
00:36:36 On va doubler dans les 25 ans qui viennent
00:36:38 les plus de 85 ans. Ça va se voir. C'est une
00:36:40 bonne nouvelle, l'allongement de l'espérance de vie.
00:36:42 C'est une chance, c'est le fruit de notre modèle
00:36:44 de protection sociale. Mais en même temps,
00:36:46 si on n'adapte pas l'ensemble de nos politiques
00:36:48 à cette révolution de la longévité, alors on aura,
00:36:50 je pèse mes mots, une crise du vieillissement.
00:36:52 C'est-à-dire des personnes âgées, c'est déjà
00:36:54 le cas aujourd'hui, pour lesquelles l'accompagnement
00:36:56 dans les EHPAD, dans les services à domicile,
00:36:58 la question de l'isolement des personnes âgées
00:37:00 ne sont pas prises en compte à leur juste
00:37:02 mesure. Et mon coup
00:37:04 de gueule, c'est que ça fait des années,
00:37:06 tout gouvernement confondu, je tiens à le dire,
00:37:08 que l'on ne prend pas la mesure.
00:37:10 Thomas Bonnet,
00:37:12 bonjour. Merci d'être avec nous dans notre service
00:37:14 politique. Cette loi Grantage,
00:37:16 qu'est-ce que c'est ? - Eh bien, cette loi
00:37:18 Grantage, ce texte en tout cas, s'articule autour
00:37:20 de trois axes. Un guichet unique de
00:37:22 l'autonomie, une carte professionnelle pour
00:37:24 les aides à domicile et une instance pour recueillir
00:37:26 les alertes de maltraitance,
00:37:28 notamment dans les EHPAD. Alors, cette loi,
00:37:30 initialement, elle devait être examinée
00:37:32 le 20 juillet dernier, en seconde
00:37:34 lecture, puisque déjà au mois d'avril,
00:37:36 une première lecture avait été interrompue
00:37:38 faute de temps. Cette proposition de loi s'intitule
00:37:40 d'ailleurs "Bien vieillir". Et elle a
00:37:42 donc été reportée, rappelez-vous, à l'époque, c'était parce
00:37:44 qu'il fallait examiner la loi de reconstruction
00:37:46 d'urgence suite aux émeutes.
00:37:48 Alors, vous l'avez entendu, là, dans les propos de
00:37:50 Tom Getsch, les oppositions dénoncent une
00:37:52 coquille vide et même une loi à minimum
00:37:54 et qui, ne semble-t-il, n'est toujours pas une priorité
00:37:56 pour le gouvernement. On sait qu'au sein même
00:37:58 de la majorité, il y avait eu quelques
00:38:00 remous sur le manque d'ambition
00:38:02 du texte. Alors, le ministre qui était en charge
00:38:04 à l'époque, c'était Jean-Christophe Combes,
00:38:06 ministre des Solidarités. Je ne vous apprends rien
00:38:08 en vous disant qu'il a quitté le gouvernement. Il a donc été
00:38:10 remplacé par Aurore Berger,
00:38:12 qui a indiqué dans une récente interview qu'il s'agirait
00:38:14 pour elle d'une priorité et que
00:38:16 cette loi, c'est ce qu'elle nous dit, elle sera adoptée
00:38:18 avant la fin de l'année.
00:38:20 Merci beaucoup, cher Thomas Bonnet.
00:38:22 Jean-Baptiste Souffron,
00:38:24 on a l'impression que
00:38:26 les personnes âgées,
00:38:28 les non-retraités, sont un peu, j'allais dire,
00:38:30 le parent pauvre. Mais c'est un petit peu le cas
00:38:32 de la politique, parce que
00:38:34 Thomas vient de le dire,
00:38:36 loi plusieurs fois reportée, on ne sait pas trop
00:38:38 quand on va en discuter, quand on va la voter, alors que
00:38:40 c'est très important. Il y a eu ces épisodes
00:38:42 effectivement de violence dans les EHPAD,
00:38:44 d'isolement, les déserts médicaux
00:38:46 aussi, ça en fait partie. Qu'en pensez-vous ?
00:38:48 Oui, je pense qu'il y a
00:38:50 deux points qui sont importants,
00:38:52 c'est que s'agissant de Jérôme Gage, déjà,
00:38:54 c'est quelqu'un dont ce sujet est la spécialité
00:38:56 depuis longtemps.
00:38:58 Donc quand il pousse ce cri d'alarme, il parle de
00:39:00 négligence du gouvernement, c'est un mot
00:39:02 qui est très fort, et il annonce qu'il va
00:39:04 faire un tour de France pour sensibiliser
00:39:06 sur ce sujet en disant
00:39:08 "on ne peut pas en rester là". Quand il le dit,
00:39:10 c'est informé, il ne dit pas ça
00:39:12 au hasard, ce n'est pas quelqu'un qui vient
00:39:14 et qui tout d'un coup a envie de
00:39:16 prendre la parole ou
00:39:18 de mettre le sujet sur la table comme ça, au hasard.
00:39:20 Pas du tout. C'est vraiment
00:39:22 un sujet qui remonte à
00:39:24 loin pour lui et qui, pour
00:39:26 tous les Français en fait, commence
00:39:28 à devenir un sujet vraiment du quotidien, puisque
00:39:30 la population française est
00:39:32 vieillissante et que les besoins
00:39:34 qui sont nécessaires d'ici 2030, c'est
00:39:36 9 à 10 milliards d'euros. Donc on est
00:39:38 sur des sommes qui sont
00:39:40 difficiles à trouver, compliquées à trouver,
00:39:42 avec l'impression que personne ne veut
00:39:44 trop en parler. Et peut-être qu'il y a un point aussi qui a
00:39:46 suscité sa prise de parole, c'est les débats
00:39:48 qui commencent à arriver aujourd'hui
00:39:50 sur l'euthanasie et/ou
00:39:52 le suicide assisté. Et dans
00:39:54 ces conditions, peut-être
00:39:56 aussi que s'il le fait,
00:39:58 c'est pour indiquer qu'on est probablement en train
00:40:00 de se tromper de combat et qu'il y a
00:40:02 un sujet qui est important, c'est celui
00:40:04 de faire en sorte, ne serait-ce que par exemple aujourd'hui,
00:40:06 quand vous êtes en Ehpad, et c'est un des points
00:40:08 qu'il espérait notamment voir défendre
00:40:10 dans la loi et dont on a l'impression que c'est un peu
00:40:12 un point de bon sens, c'est que quand vous êtes en Ehpad,
00:40:14 vous puissiez vous assurer que
00:40:16 vos parents, vos grands-parents, vos arrière-grands-parents,
00:40:18 les gens finalement qui dépendent de vous,
00:40:20 vous puissiez vous assurer qu'ils aient un encadrement
00:40:22 minimal, un nombre minimal de
00:40:24 salariés qui vont s'occuper d'eux, aussi bien
00:40:26 au niveau médical qu'au niveau paramédical.
00:40:28 Vous voyez, ce genre de choses toutes simples,
00:40:30 eh bien pour l'instant, ça n'est pas garanti, ça n'est
00:40:32 pas labellisé. La question de la fin de vie,
00:40:34 on y reviendra évidemment un petit peu plus tard
00:40:36 sur ces nouvelles dans 120 minutes d'infos.
00:40:38 On y reviendra tout de suite.
00:40:40 Très tôt ce matin, ici à
00:40:42 Linsenheim, j'ai tenu
00:40:44 à venir sur place notre
00:40:46 ministre de sérénité, Ror Gerger,
00:40:48 pour apporter tout notre soutien
00:40:50 aux familles,
00:40:52 aux victimes d'abord,
00:40:54 et puis apporter également notre soutien aux forces
00:40:56 de secours et de sécurité qui sont
00:40:58 intervenues rapidement, d'abord pour
00:41:00 maîtriser l'incendie, puis pour prendre en charge
00:41:02 les victimes. Donc vous le savez,
00:41:04 un incendie a ravagé
00:41:06 un gîte qui a payé...
00:41:08 Vous le savez, un incendie a ravagé
00:41:10 un gîte qui accueillait
00:41:12 des personnes en situation de handicap
00:41:14 et leurs accompagnants, et à l'heure
00:41:16 où je vous parle, on déplore
00:41:18 huit personnes
00:41:20 décédées et trois personnes
00:41:22 qui sont encore portées et disparues.
00:41:24 C'est évidemment un drame
00:41:26 épouvantable, et je veux dire
00:41:28 toute ma tristesse et ma solidarité
00:41:30 aux familles qui sont très durement éprouvées.
00:41:32 C'est un drame qui nous
00:41:34 touche tous au cœur de l'été,
00:41:36 ici en Alsace, où les élus
00:41:38 se sont immédiatement mobilisés,
00:41:40 mais également partout en France.
00:41:42 Donc il est trop tôt
00:41:44 aujourd'hui pour tirer les enseignements
00:41:46 de ce drame. Une enquête est en cours
00:41:48 et permettra de faire toute la lumière
00:41:50 et la ministre déléguée
00:41:52 chargée des personnes en situation de
00:41:54 handicap fera le point dès
00:41:56 que nous aurons plus d'éléments sur
00:41:58 les circonstances de ce drame.
00:42:00 Et bien naturellement, nous allons nous assurer
00:42:02 du bon accompagnement, de la bonne
00:42:04 prise en charge de toutes les victimes
00:42:06 et des familles des victimes également.
00:42:08 Je vous remercie.
00:42:10 Nous allons aller les voir
00:42:12 juste après.
00:42:14 Absolument.
00:42:16 Je ne sais pas si madame la procureure adjointe
00:42:18 veut dire quelque chose, mais je pense que c'est
00:42:20 très tôt pour se prononcer et on va
00:42:22 laisser l'enquête se dérouler.
00:42:24 Je ne vais pas me prononcer sur le sujet.
00:42:28 Je pense qu'on va laisser l'enquête se tenir.
00:42:30 Voilà.
00:42:32 Bien sûr, merci.
00:42:34 Voilà donc pour la prise de parole
00:42:38 d'Elisabeth Born, très succincte
00:42:40 effectivement parce que l'enquête ne fait
00:42:42 que débuter. Elle était
00:42:44 sur place. Alors peut-être qu'on peut écouter
00:42:46 néanmoins la procureure adjointe
00:42:48 qui est actuellement interrogée.
00:42:50 Nous avons saisi évidemment
00:42:54 l'annonce de ce drame
00:42:56 pour enquêter pour le moment sur les
00:42:58 recherches des causes de la mort
00:43:00 des 11 individus, on peut le
00:43:02 dire aujourd'hui, qui ont été
00:43:04 malheureusement retrouvés dans
00:43:06 les lécombres de cet incendie.
00:43:08 Incendie dont
00:43:10 je sais que vous attendez tous l'origine
00:43:12 qui serait vraisemblablement pour le moment
00:43:16 un feu qui a couvé.
00:43:18 Alors on ne peut encore évidemment pas déterminer
00:43:20 les causes de ce feu
00:43:22 couvant, mais au regard
00:43:24 de l'embrasement de ce bâtiment qui, comme vous l'avez
00:43:26 vu, est en partie en
00:43:28 flambage, c'est du bois
00:43:30 qui a effectivement dû mettre
00:43:32 quelques heures avant de
00:43:34 réellement s'embraser, ce qui est
00:43:36 pour aujourd'hui en tout cas une certitude sur le
00:43:38 feu qui couvre.
00:43:40 Les gens ont eu du mal à s'échapper du fait de la configuration
00:43:42 des lieux ou par leur
00:43:44 handicap peut-être ?
00:43:46 Alors à ce stade on ne sait pas, on sait
00:43:48 qu'effectivement c'est le deuxième
00:43:50 étage, les gens qui étaient
00:43:52 à l'étage, qui ont eu des difficultés
00:43:54 pour sortir, c'est
00:43:56 là que les principaux corps ont été retrouvés.
00:43:58 Une autre certitude
00:44:00 c'est que, malheureusement,
00:44:02 on ne pourra pas
00:44:04 entendre, pour le moment
00:44:06 en tout cas, de témoins
00:44:08 dans cette affaire, donc on ne sait
00:44:10 pas exactement quelles sont effectivement
00:44:12 les raisons pour lesquelles ils ont été piégés
00:44:14 par ces flammes, dont j'insiste
00:44:16 le feu a couvé. Il va y avoir une autopsie,
00:44:18 les corps seront transférés à Strasbourg ?
00:44:20 Voilà, effectivement, alors pour le moment
00:44:22 c'est l'IGCRN
00:44:24 qui est
00:44:26 sur les lieux avec la médecine légale
00:44:28 de Strasbourg.
00:44:30 Ce soir, des scanners
00:44:32 vont... tous les corps vont être
00:44:34 passés aux scanners et puis
00:44:36 on devra ensuite faire de l'ADN.
00:44:38 Je sais que, évidemment,
00:44:40 les familles sont en attente
00:44:42 de connaître la réelle identité
00:44:44 des défunts.
00:44:46 On espère être sur un délai
00:44:48 entre 48 heures ou lundi
00:44:50 au plus tard. Est-ce que la propriété en vigueur a été entendue ?
00:44:52 C'est en cours.
00:44:54 Est-ce que ce sujet est dimensionné pour accueillir 28 personnes ?
00:44:56 Alors, vous vous en doutez,
00:44:58 c'est précisément les questions qu'on se pose
00:45:00 pour retenir éventuellement
00:45:02 des responsabilités pénales
00:45:04 quand quelqu'un basculerait en homicide
00:45:06 involontaire.
00:45:08 Vous vous en doutez, elle a été extrêmement choquée.
00:45:10 C'est elle qui déclenche
00:45:12 l'alerte, c'est elle qui entend
00:45:14 malheureusement aussi les victimes
00:45:16 crier au secours.
00:45:18 Et avant, en tout cas, ce...
00:45:20 midi, 13 heures,
00:45:22 elle n'était pas en mesure de répondre
00:45:24 aux questions qu'on avait à lui poser.
00:45:26 Les investigations sur le gîte,
00:45:28 dont on sait aujourd'hui que c'est un bâtiment
00:45:30 composé effectivement de deux gîtes,
00:45:32 un au rez-de-chaussée, un à l'étage,
00:45:34 sont également en cours
00:45:36 pour savoir s'ils répondaient à toutes les normes
00:45:38 de sécurité, y douane
00:45:40 à l'accueil des publics.
00:45:42 Donc la propriété, elle-même, dort à son place ?
00:45:44 Elle dort juste en face.
00:45:46 Elle est propriétaire du gîte, mais elle a
00:45:48 une station qui est en face.
00:45:50 Donc il y avait deux groupes différents qui étaient...
00:45:52 Il y avait deux groupes différents, donc c'est
00:45:54 effectivement des handicapés
00:45:56 mentaux légers
00:45:58 qui séjournaient ici en séjour
00:46:00 de vacances, encadrés
00:46:02 par des animateurs d'associations
00:46:04 spécialement requises
00:46:06 pour animer
00:46:08 leur activité.
00:46:10 Est-ce qu'il y avait une alarme incendie à l'intérieur ?
00:46:12 On ne sait pas. En l'état, vous voyez bien
00:46:14 le bâtiment, ça va nécessiter...
00:46:16 Ça va nécessiter d'abord de retrouver
00:46:18 les corps.
00:46:20 C'est ça, absolument.
00:46:22 Ceux du rez-de-chaussée sont tous...
00:46:24 sont tous vivants. Ceux du rez-de-chaussée sont
00:46:26 tous vivants et ceux de l'étage,
00:46:28 nous avons effectivement
00:46:30 cinq personnes qui ont réussi à partir.
00:46:32 Les onze autres
00:46:34 sont décédés.
00:46:36 C'est un gîte
00:46:38 privé, absolument.
00:46:40 On ne sait pas.
00:46:42 On ne sait pas encore.
00:46:44 Les résidents et les pensionnaires de Nancy,
00:46:46 ça c'est...
00:46:48 Ce qu'on sait aussi, c'est que les deux associations,
00:46:50 l'une est de Besançon, l'autre
00:46:52 de Nancy, mais que les résidents,
00:46:54 les pensionnaires,
00:46:56 venaient d'établissements Grand Est.
00:46:58 Grand Est.
00:47:00 On cherche
00:47:02 à les identifier, monsieur. Donc précisément,
00:47:04 c'est compliqué, effectivement.
00:47:06 Quel est l'âge des victimes
00:47:08 potentielles ? Pardon ?
00:47:10 Je ne sais pas.
00:47:12 Les recensements sont des jeunes majeurs,
00:47:14 beaucoup, et donc le travail d'identification
00:47:16 est en cours, comme disait madame le procureur.
00:47:18 C'est un travail qui est vraiment pas à pas au niveau
00:47:20 de la gendarmerie. L'idée, c'est
00:47:22 vraiment de travailler sur du factuel, un travail
00:47:24 de minutieux. Déjà, l'important de l'axe
00:47:26 de travail, c'est vraiment l'intervention de l'IRCGN,
00:47:28 donc l'Institut de Recherche Climatique et de la Gendarmerie,
00:47:30 comment poser factuellement les éléments
00:47:32 et identifier les personnes.
00:47:34 C'est un gros travail qui va prendre du temps.
00:47:36 Donc il faut rester, pour l'instant, sur un
00:47:38 volet très factuel et on va programmer
00:47:40 aussi des auditions,
00:47:42 une coordination avec le parquet pour
00:47:44 avancer dans les hypothèses et dans les
00:47:46 travails d'enquête. Qu'est-ce qui vous attend dans les prochaines
00:47:48 heures ? Quel est le travail que vous allez mener là,
00:47:50 ces prochaines heures ? Alors, la priorité
00:47:52 pour le moment a été de circonstruire d'abord, évidemment,
00:47:54 les flammes et le bâtiment.
00:47:56 Avant que les pompiers puissent seulement
00:47:58 aller chercher les corps, il a fallu
00:48:00 attendre que ce bâtiment soit
00:48:02 sécure. Et c'est d'ailleurs, vous l'avez vu,
00:48:04 en partie effondré. Donc,
00:48:06 la priorité à ce stade,
00:48:08 elle est concomitante
00:48:10 à l'identification des victimes
00:48:12 mais aussi des responsabilités
00:48:14 sur la prise en charge de ces personnes dans ce lieu.
00:48:16 A la fois la personne qui loue,
00:48:18 mais à la fois ceux qui accompagnent.
00:48:20 Voilà donc pour les prises de paroles
00:48:24 à la fois d'Elisabeth Borne
00:48:26 et de Madame la Vice-Procureure
00:48:28 de Colmar. Et toujours ce bilan
00:48:30 provisoire, 8 personnes sont
00:48:32 donc décédées dans cet incendie, 3 personnes
00:48:34 toujours portées disparues.
00:48:36 Merci d'avoir resté bien sur CNews, on revient tout de suite.
00:48:38 Il est bientôt 16h sur CNews dans 120 minutes info.
00:48:44 Merci d'être avec nous aujourd'hui,
00:48:46 en ce mercredi 9 août. Dans un instant,
00:48:48 on reprend nos débats autour de l'actualité
00:48:50 de ce jour. Mais avant, le journal de 16h.
00:48:52 Avec vous, Mathieu Devese.
00:48:54 Et on débute ce journal avec cet incendie d'un gîte
00:48:56 à Vitzenheim dans le Haut-Rhin.
00:48:58 Vous avez pu le suivre sur notre antenne.
00:49:00 Elisabeth Borne est arrivée sur place après avoir
00:49:02 échangé avec les forces de secours et de sécurité.
00:49:04 La Première ministre a dit
00:49:06 toute sa tristesse et sa solidarité
00:49:08 face à, je cite,
00:49:10 "un drame épouvantable". Et on vient de
00:49:12 l'apprendre, le bilan est de 11 décès.
00:49:14 C'est le sinistre le plus meurtrier
00:49:16 en France depuis 7 ans.
00:49:18 Bonjour, Maureen Vidal, vous suivez cette affaire
00:49:20 pour CNews. Alors, quelles sont les dernières
00:49:22 informations dont vous disposez ?
00:49:24 Alors, les dernières informations, Mathieu,
00:49:26 pour le moment, Elisabeth Borne qui s'est exprimée
00:49:28 il y a très peu de temps,
00:49:30 a exprimé son soutien aux victimes
00:49:32 et aux pompiers, évidemment,
00:49:34 qui ont maîtrisé ce feu sur place.
00:49:36 Une enquête est actuellement
00:49:38 en cours, évidemment. Ce sera Fadila
00:49:40 Katabi, la ministre chargée
00:49:42 des personnes handicapées, qui fera
00:49:44 un point quand on en saura
00:49:46 un petit peu plus pour le moment. Il y a également
00:49:48 la vice-procureure de la République de
00:49:50 Colmar qui s'est exprimée. Elle a
00:49:52 parlé également, comme le pompier
00:49:54 qui s'est exprimé tout à l'heure, d'un feu couvé.
00:49:56 Un feu qui a progressé
00:49:58 au vu de l'infrastructure, de
00:50:00 l'aisseur de l'infrastructure.
00:50:02 Les personnes qui se trouvaient à l'étage
00:50:04 ont eu du mal à sortir
00:50:06 selon ces mots. Donc, ceux du rez-de-chaussée
00:50:08 sont tous vivants. Ce sont
00:50:10 ceux qui ont été sauvés par
00:50:12 les sapeurs-pompiers sur place. Donc, une
00:50:14 enquête est toujours en cours. Une procédure
00:50:16 ADN, donc avec des analyses,
00:50:18 va bientôt se dérouler pour
00:50:20 trouver l'identité
00:50:22 des fins pour que les familles
00:50:24 puissent évidemment savoir,
00:50:26 avoir l'identité exacte de leurs proches
00:50:28 et de ce qu'il est advenu de leurs proches
00:50:30 évidemment. Donc, la propriétaire du
00:50:32 gîte, pour l'instant, ne s'est pas
00:50:34 encore exprimée. Elle est très choquée
00:50:36 selon également les mots de la vice-procureure de la République.
00:50:38 C'est elle qui aurait découvert
00:50:40 les victimes qui étaient
00:50:42 en train de crier au secours et qui
00:50:44 a déclenché l'alerte et donc
00:50:46 appelé les sapeurs-pompiers.
00:50:48 Merci chère Maureen, Maureen Vidal,
00:50:50 pour toutes ces précisions. Retour au
00:50:52 travail pour une partie des Français qui ont
00:50:54 pris leur congé au mois de juillet.
00:50:56 Une période pas toujours facile à vivre,
00:50:58 surtout avec une météo pluvieuse.
00:51:00 Nos journalistes ont tendu leur micro dans les
00:51:02 rues de Paris.
00:51:04 On le sait maintenant avec l'expérience, c'est toujours très dur.
00:51:06 Surtout qu'on revient,
00:51:08 les autres commencent à partir.
00:51:10 Donc on ne sent pas trop une ambiance
00:51:12 travail-travail. On s'y remet
00:51:14 doucement. On reprend nos habitudes,
00:51:16 quand on part en vacances, on se déconnecte,
00:51:18 on...
00:51:20 on oublie tout. Et là, on reprend
00:51:22 le quotidien, boulot,
00:51:24 on se dit trop au dodo. Donc voilà, c'est un peu dur,
00:51:26 mais bon, on s'adapte. Je me sens tout à fait
00:51:28 épanoui, j'ai bien récupéré, en fait,
00:51:30 la coupure des quelques semaines
00:51:32 que j'ai prises, j'en ai pris trois.
00:51:34 Et donc du coup, ça m'a permis d'avoir
00:51:36 un nouveau souffle. Et là, je suis tout à fait
00:51:38 prédisposé à performer.
00:51:40 Dans l'actualité internationale,
00:51:42 le régime militaire issu
00:51:44 du Côte d'État au Niger campe
00:51:46 toujours sur ses positions, alors qu'un
00:51:48 sommet des pays d'Afrique de l'Ouest doit
00:51:50 se tenir demain au Nigeria.
00:51:52 La capitale donc du Niger
00:51:54 semble insensible aux offres des négociations
00:51:56 venues d'Afrique de l'Ouest et des États-Unis.
00:51:58 Les explications de notre consultant
00:52:00 défense, le général Bruno Clermont.
00:52:02 Les poutchistes,
00:52:04 depuis le début, depuis le 26 juillet,
00:52:06 refusent toutes formes de dialogue.
00:52:08 Ce dialogue n'aboutit pas.
00:52:10 Il y a eu des tentatives
00:52:12 vous souvenez, avec le Tchad, avec le Nigeria,
00:52:14 même avec
00:52:16 les États-Unis très récemment.
00:52:18 Et la communauté
00:52:20 de la CDO
00:52:22 a donc décidé de mettre
00:52:24 en stand-by sur l'opération militaire pour relancer
00:52:26 l'option diplomatique avant
00:52:28 la tenue du Conseil qui aura lieu demain.
00:52:30 Les poutchistes
00:52:32 ferment la porte à des négociations ouvertes.
00:52:34 Il n'est pas impossible qu'il y ait malgré tout
00:52:36 une négociation souterraine. C'est souvent
00:52:38 le cas dans ce genre de situation, avec
00:52:40 des pays qui sont très concernés par la situation,
00:52:42 directement, je pense à l'Algérie, au Nigeria,
00:52:44 le Tchad et bien sûr
00:52:46 les États-Unis qui ont des enjeux
00:52:48 majeurs dans cette région.
00:52:50 Enfin, c'est un tirage qui change une vie.
00:52:52 Direction les États-Unis où un joueur
00:52:54 de Floride a validé hier une grille
00:52:56 de près d'1,6 milliard de dollars.
00:52:58 Oui, 1,6 milliard de dollars.
00:53:00 Il s'agit de la troisième plus grosse
00:53:02 somme jamais gagnée lors d'un jeu de ce type
00:53:04 outre-Atlantique.
00:53:06 Magique Mathieu Devesse, pardonnez-moi.
00:53:10 Merci beaucoup.
00:53:12 On vous retrouve un petit peu plus tard
00:53:14 dans la journée. Évidemment, nous sommes
00:53:16 toujours avec Jean-Baptiste Souffron, Mathieu Hocq
00:53:18 et Alberto Toscano. Merci messieurs d'être avec nous.
00:53:20 Vous feriez quoi, Alberto Toscano, avec
00:53:22 1,6 milliard de dollars ?
00:53:24 Je commencerais par partir en vacances.
00:53:26 Mais je reviendrai
00:53:28 dans les vacances. Je me poserai le problème
00:53:30 de où aller en vacances.
00:53:32 Je pense sérieusement que je ferai la même chose.
00:53:34 Je continuerai la même vie
00:53:36 et je continuerai à venir chez vous
00:53:38 quand vous m'invitez.
00:53:40 Vous donneriez un petit peu aussi également aux présentateurs,
00:53:42 par exemple ?
00:53:44 Peut-être, peut-être. Ça s'appelle du pot de vin,
00:53:46 ça c'est pas terrible.
00:53:48 Moi, je ne sais pas si ça serait suffisant, mais j'aimerais bien
00:53:50 racheter le PSG. Mais je pense qu'avec
00:53:52 l'envolée des prix dans le football,
00:53:54 je pense qu'1,6 milliard, ça ne suffirait pas à acheter le PSG.
00:53:56 C'est un bon début néanmoins.
00:53:58 Ce sera peut-être bientôt le prix de
00:54:00 Kylian Mbappé, sait-on jamais.
00:54:02 Jean-Baptiste Souffron ?
00:54:04 Non, je continuerai à faire la même chose.
00:54:06 Je le faisais déjà avant de façon
00:54:08 associative. Je pense que
00:54:10 je ferai la même chose aujourd'hui,
00:54:12 même avec beaucoup plus d'argent.
00:54:14 Beaucoup de gens intègrent autour de ce plateau. Bravo à vous,
00:54:16 messieurs.
00:54:18 On revient à nos thèmes d'actuel.
00:54:20 Alors, moi, j'investirai.
00:54:22 Je ne sais pas dans quoi exactement, parce que je ne me suis pas
00:54:24 penché sur le sujet, évidemment.
00:54:26 Non, pas que je sois mal payé, attention !
00:54:28 C'est pas ce que je dis.
00:54:30 Mais néanmoins, effectivement,
00:54:32 oui, je me ferai des belles vacances, effectivement.
00:54:34 J'investirai, je donnerai
00:54:36 beaucoup à ma famille, également,
00:54:38 à mon chef d'édition, David Pougeol,
00:54:40 qui m'a dit "tu me donneras un petit peu".
00:54:42 Voilà, donc le message est passé, mais j'essaierai
00:54:44 de donner beaucoup à des associations, etc.
00:54:46 Aussi, effectivement, je pense que c'est la bonne chose à faire,
00:54:48 qu'on a beaucoup d'argent. Voilà.
00:54:50 C'est dit. Retour à nos thèmes
00:54:52 d'actualité. Dans la nuit du 28 au 29
00:54:54 juillet 2023, à Aubain, en Aveyron,
00:54:56 un homme a appelé les secours à cause d'une
00:54:58 détresse respiratoire de sa femme.
00:55:00 L'ambulance est arrivée beaucoup plus
00:55:02 tard, plus d'une heure plus tard même.
00:55:04 Son épouse a ainsi dû être admise
00:55:06 en réanimation. Vous voyez les explications avec
00:55:08 Maxime Lavandier.
00:55:10 En colère, c'est un cri d'alerte
00:55:12 que lance Sébastien. Dans la nuit du
00:55:14 28 au 29 juillet, cet habitant
00:55:16 d'Aubain appelle les urgences, car
00:55:18 sa femme se trouve en détresse respiratoire.
00:55:20 À 22h22, j'ai appelé
00:55:22 le SAMU, je suis tombé sur le régulateur.
00:55:24 Je lui ai dit que ma femme avait des problèmes
00:55:26 pulmonaires. Le médecin régulateur
00:55:28 lui a fait comprendre qu'en quoi
00:55:30 il y avait d'autres patients avant elle,
00:55:32 et qu'il fallait attendre.
00:55:34 Et ils ont mis
00:55:36 un peu plus d'une heure
00:55:38 pour qu'une ambulance puisse venir
00:55:40 à mon domicile.
00:55:42 Un retard qu'il juge inadmissible au vu de l'état
00:55:44 de santé de sa femme. Il a donc décidé
00:55:46 de porter plainte contre le SAMU de La Veyron.
00:55:48 J'ai porté plainte contre le SAMU
00:55:50 du 12,
00:55:52 pour alerter
00:55:54 les hauts dirigeants de notre pays
00:55:56 en disant qu'il y a un problème en France,
00:55:58 on est délaissé
00:56:00 dans les campagnes,
00:56:02 et notre santé est mise
00:56:04 à l'écart en fin de compte.
00:56:06 De son côté, l'hôpital de Roday s'est
00:56:08 exprimé via un communiqué.
00:56:10 En l'absence de sollicitations directes
00:56:12 et d'informations plus précises,
00:56:14 l'établissement a d'ores et déjà engagé
00:56:16 une analyse des dossiers pouvant correspondre
00:56:18 à cette situation. Une enquête judiciaire
00:56:20 a également été ouverte par le procureur
00:56:22 de la République de La Veyron.
00:56:24 Docteur Marc Noiset,
00:56:26 bonjour, merci d'être avec nous. Vous êtes président
00:56:28 de SAMU Urgence de France.
00:56:30 Quelle est premièrement votre réaction
00:56:32 face à cette
00:56:34 situation ? Alors certes, effectivement,
00:56:36 c'est une situation exceptionnelle,
00:56:38 néanmoins, elle est arrivée. Quelle est votre réaction ?
00:56:40 Bon, je vois.
00:56:42 Écoutez, c'est difficile de
00:56:44 réagir sur cette situation.
00:56:46 Alors évidemment, on ne peut que
00:56:48 regretter ce qui s'est passé. Maintenant, j'ai pas
00:56:50 les éléments en un. Il y a une enquête judiciaire
00:56:52 qui est ouverte, et c'est compliqué de
00:56:54 venir donner
00:56:56 une argumentation par rapport à ce qui s'est passé.
00:56:58 Vous savez que les centres
00:57:00 de 15, évidemment, ont
00:57:02 connu sur ces dernières années,
00:57:04 depuis le Covid, une
00:57:06 sur-sollicitation avec des courbes
00:57:08 d'augmentation d'activité
00:57:10 qui dépassent le chiffre.
00:57:12 On est plutôt de l'ordre de 15 à
00:57:14 20 % d'activité supplémentaire tous les ans.
00:57:16 On a des plateformes qui, effectivement,
00:57:18 ont du mal
00:57:20 à suivre en termes d'effectifs
00:57:22 pour répondre à la demande, mais néanmoins,
00:57:24 il y a un très gros travail qui a été fait, notamment
00:57:26 depuis l'été dernier. On avait connu
00:57:28 des engorgements importants, et
00:57:30 globalement, les systèmes sont en train de se mettre
00:57:32 à niveau en termes d'effectifs
00:57:34 pour répondre dans de bonnes considérations
00:57:36 à la demande,
00:57:38 y compris également avec la mise en place
00:57:40 du service d'accès aux soins, vous savez, ce fameux
00:57:42 SASS, qui est en train de se généraliser sur la France
00:57:44 entière. - Dr Marc Noiset,
00:57:46 est-ce qu'on peut considérer que
00:57:48 le SAMU, que les urgences
00:57:50 sont engorgées encore cet été ?
00:57:52 Alors, vous dites que ça va mieux,
00:57:54 visiblement, mais est-ce que
00:57:56 c'est toujours un flux tendu, ou plus réellement ?
00:57:58 - Alors, deux choses différentes.
00:58:02 D'un côté, le SAMU, qui est en charge
00:58:04 notamment de gérer
00:58:06 les appels sur le centre 15,
00:58:08 qui, eux,
00:58:10 donc, comme je vous l'ai expliqué,
00:58:12 augmente de 10, 15 à 20%
00:58:14 tous les ans. Là, effectivement,
00:58:16 on a une situation qui s'est
00:58:18 plutôt stabilisée en 2023 par rapport
00:58:20 aux grosses difficultés qu'on a contenues
00:58:22 en été 2022,
00:58:24 et la structuration est plutôt en bonne voie,
00:58:26 notamment avec le dépôt à Nant du SASS.
00:58:28 À côté de ça, vous avez les services d'urgence,
00:58:30 qui, eux, sont en très grande difficulté
00:58:32 cet été, plus grande encore que ce qu'on a
00:58:34 connu l'été dernier, notamment pour des
00:58:36 raisons de ressources humaines, avec
00:58:38 un engorgement qui est lié
00:58:40 d'une part à l'inadéquation des ressources humaines
00:58:42 et d'autre part à l'inadéquation
00:58:44 du nombre de lits d'hospitalisation
00:58:46 qui permettent d'accueillir les patients qui sont aux urgences
00:58:48 et qui nécessitent d'être hospitalisés.
00:58:50 Donc, deux choses qui sont un petit peu différentes.
00:58:52 Globalement, quel est l'état d'esprit
00:58:54 chez vos collègues ?
00:58:56 Votre état d'esprit, à vous, cet été ?
00:58:58 Expliquez-nous.
00:59:00 L'état d'esprit,
00:59:02 je dirais qu'il n'est pas très bon.
00:59:04 Le moral des troupes est mauvais
00:59:06 parce que, depuis
00:59:08 2020, on a une situation
00:59:10 qui ne fait que de se dégrader
00:59:12 dans l'hôpital public et dans le système
00:59:14 de santé d'une manière générale.
00:59:16 On ne voit pas d'issue. Les mesures
00:59:18 qui ont été prises depuis un an
00:59:20 à la demande notamment du président
00:59:22 après la mission Flash Brown
00:59:24 commencent à
00:59:26 amener quelques
00:59:28 améliorations, mais on n'a pas
00:59:30 de travail de profondeur
00:59:32 qui a été mené, en tous les cas qui commencent
00:59:34 à porter ses fruits. On a une visibilité
00:59:36 qui est relativement
00:59:38 restreinte.
00:59:40 Donc, je dirais que l'avenir est bouché
00:59:42 et le moral des troupes est mauvais,
00:59:44 clairement, et cet été est excessivement
00:59:46 compliqué dans de nombreux services,
00:59:48 notamment dans des zones à forte
00:59:50 activité touristique où on n'est plus en capacité
00:59:52 d'accueillir de manière normale et sécuritaire
00:59:54 les patients. Donc c'est vrai que c'est quelque chose
00:59:56 qui est compliqué à vivre
00:59:58 aujourd'hui, qui est sans aucun doute aussi
01:00:00 à
01:00:02 je dirais
01:00:04 à même de faire fuir un certain nombre de
01:00:06 professionnels qui n'en peuvent plus de ces situations
01:00:08 d'exercice
01:00:10 et sur lesquelles on attend évidemment notre nouveau
01:00:12 ministre, parce que là maintenant, il va quand même
01:00:14 falloir qu'on rentre dans le
01:00:16 dur des mesures
01:00:18 de transformation de notre système de santé pour
01:00:20 permettre de répondre différemment
01:00:22 aux besoins de la population.
01:00:24 - Docteur Marc Noiset, merci beaucoup d'avoir accepté notre
01:00:26 invitation cet après-midi. Je crois qu'on ne vous remerciera
01:00:28 jamais assez pour ce que
01:00:30 vous faites, mais néanmoins, voilà,
01:00:32 je tenais à vous remercier également.
01:00:34 Alberto Toscano, le
01:00:36 bilan est assez
01:00:38 effrayant. - On vient d'être témoins
01:00:40 d'une intervention extrêmement
01:00:42 intéressante de ce médecin
01:00:44 quand il dit l'avenir est bouché,
01:00:46 ça nous fait peur, sans somme.
01:00:48 Et je crois
01:00:50 qu'il y a un lien direct
01:00:52 avec le sujet
01:00:54 qu'on a traité avant
01:00:56 la pub, avant l'interruption
01:00:58 pour les informations, c'est-à-dire
01:01:00 le troisième âge, la loi sur
01:01:02 le troisième âge. L'un des points
01:01:04 fondamentaux pour le
01:01:06 troisième âge est la santé.
01:01:08 L'accès à la santé.
01:01:12 L'accès aux urgences, effectivement,
01:01:14 qui à leur tour sont parfois bouchées
01:01:16 à cause du fait que
01:01:18 en n'ayant pas assez
01:01:20 de médecins
01:01:22 disponibles, des médecins de famille,
01:01:24 le citoyen
01:01:26 est amené à aller aux urgences
01:01:28 même pour une chose qui ne serait
01:01:30 pas strictement
01:01:32 liée à
01:01:34 une situation d'urgence. On va là où on peut.
01:01:36 Ça complique
01:01:38 la vie des urgentistes, ça complique
01:01:40 la vie des hôpitaux, ça complique
01:01:42 la vie surtout des personnes faibles
01:01:44 et les personnes âgées sont
01:01:46 des personnes faibles, en difficulté.
01:01:48 Et en plus, on a
01:01:50 rajouté cette histoire, tout
01:01:52 est à travers l'Internet. Il faut
01:01:54 des mots de passe, il faut des choses...
01:01:56 La personne de plus de
01:01:58 70, 80 ans
01:02:00 est en difficulté
01:02:02 devant ça.
01:02:04 Et donc, même pour avoir
01:02:06 le rendez-vous avec un médecin, il faut passer
01:02:08 par l'Internet. Il est en
01:02:10 difficulté. Ces personnes-là
01:02:12 sont en difficulté. Et je me mets
01:02:14 au milieu de ces personnes-là.
01:02:16 Donc, il y a tout un ensemble de choses
01:02:18 qui relient la question santé
01:02:20 avec la question vieillesse.
01:02:22 Et je crois que s'il y aura une loi
01:02:24 comme le député
01:02:26 Gage souhaite, justement,
01:02:28 j'espère qu'elle prendra toutes ces choses
01:02:30 en compte. Alors, puisqu'on évoque
01:02:32 effectivement, vous évoquez la
01:02:34 question du grantage,
01:02:36 c'était la loi grantage,
01:02:38 c'est comme ça qu'on l'appelle. C'était notre thème juste avant
01:02:40 la publicité
01:02:42 et la prise de parole d'Elisabeth Borne.
01:02:44 Thomas Bonnet, en quelques mots,
01:02:46 cette loi grantage, pour rappeler à nos téléspectateurs
01:02:48 en quoi consiste-t-elle ? Elle a été...
01:02:50 - Repoussée. - Repoussée, on va dire ça
01:02:52 comme ça. - Exactement. Cette
01:02:54 loi, ce texte grantage, tourne autour
01:02:56 de trois principes. Un guichet unique de
01:02:58 l'autonomie, une carte professionnelle pour les aides
01:03:00 à domicile et une instance pour recueillir
01:03:02 les alertes de maltraitance en EHPAD.
01:03:04 C'est une loi qu'on le qualifiera
01:03:06 à minima, de minimaliste, et qui
01:03:08 d'ailleurs a provoqué quelques remous
01:03:10 au sein des oppositions et au sein
01:03:12 de la majorité. Elle devrait être votée
01:03:14 d'ici la fin de l'année. C'est en tout cas ce qu'a
01:03:16 dit récemment Aurore Berger, ministre des
01:03:18 Solidarités. - Mathieu Hoque.
01:03:20 - Alors, il y a plusieurs points à traiter.
01:03:22 Si je prends la question des personnes âgées,
01:03:24 on voit qu'effectivement, l'espérance de vie en
01:03:26 bonne santé en France progresse depuis
01:03:28 20 ans, grâce au progrès de la médecine.
01:03:30 Mais le problème, c'est qu'en fait, on ne vieillit pas tous
01:03:32 de la même façon. Donc, il y a des vraies inégalités
01:03:34 qui se créent à travers ce que vous avez appelé
01:03:36 comme étant le troisième âge.
01:03:38 Nous, ce pourquoi on plaide aussi,
01:03:40 c'est qu'il faut un véritable virage
01:03:42 de l'autonomie. Le président de la République s'était
01:03:44 engagé dessus en 2017 pour faire
01:03:46 un virage d'autonomie. On sait que ça coûte 40 milliards
01:03:48 d'euros de faire ce virage d'autonomie,
01:03:50 donc de mieux prendre en charge
01:03:52 les personnes âgées
01:03:54 dans la vie
01:03:56 qu'elles auront à subir.
01:03:58 Le point, c'est que comment vous allez financer
01:04:00 ces 40 milliards ? Ça représente quand même
01:04:02 huit fois le trou de la sécu,
01:04:04 branche assurance maladie.
01:04:06 Comment vous allez chercher ces financements-là ?
01:04:08 Il y a une première piste de réflexion,
01:04:10 c'est comment vous financez le modèle social
01:04:12 pour qu'il soit pérenne ? C'est-à-dire, quelle réforme
01:04:14 sur le sujet retraite, sur les sujets
01:04:16 assurance maladie ou sur les sujets même
01:04:18 aide au logement, vous pouvez mettre en place
01:04:20 pour pouvoir dégager des ressources, pour pouvoir
01:04:22 financer le virage d'autonomie ? Et puis ensuite,
01:04:24 la deuxième question, c'est comment vous affectez
01:04:26 les ressources ? Parce que ce que l'on voit,
01:04:28 c'est que, un, on essaye
01:04:30 de laisser les gens mieux vivre chez eux,
01:04:32 c'est-à-dire de pouvoir transformer
01:04:34 leur logement pour qu'ils puissent être
01:04:36 capables de vieillir chez eux. Donc ça, c'est le dispositif
01:04:38 MaPrimeAdapt, donc ça permet de mieux
01:04:40 affecter les ressources. Et le deuxième point
01:04:42 aussi, c'est comment vous allez
01:04:44 influencer, on va dire, ou mieux payer,
01:04:46 mieux valoriser les personnels qui travaillent
01:04:48 dans les EHPAD, dans les établissements
01:04:50 médico-sociaux, pour pouvoir mieux prendre en charge
01:04:52 les personnes âgées. Et donc, c'est tous ces sujets-là
01:04:54 qui sont adressés, et je rejoins ce que vous avez
01:04:56 dit, la loi Grandâge, aujourd'hui, elle est insuffisamment
01:04:58 dotée, elle est insuffisamment...
01:05:00 Elle a des objectifs qui sont même quasiment
01:05:02 contradictoires. Et on suivra bien évidemment...
01:05:04 Et limités ! Et limités, évidemment, en termes de moyens.
01:05:06 On suivra bien évidemment le développement
01:05:08 par rapport à cette loi
01:05:10 Grandâge, qui doit être votée la fin de l'année,
01:05:12 selon Aurore Berger. Aurore Berger nous dit fin de l'année,
01:05:14 ça a été déjà reporté deux fois, donc on verra.
01:05:16 On verra ce qu'il en est. La rentrée sera
01:05:18 marquée notamment par les textes budgétaires
01:05:20 et la loi Immigration, donc il va falloir attendre un peu.
01:05:22 Effectivement. Thomas Bonnet, et ben je m'en remets
01:05:24 encore à vous, parce qu'on va évoquer
01:05:26 la question de la fin de vie. L'exécutif
01:05:28 se dit favorable
01:05:30 à la piste du suicide
01:05:32 assisté. Mais,
01:05:34 au final, avec un nouveau terme, c'est la nouveauté
01:05:36 au final de cette...
01:05:38 Alors une annonce, non, mais en tout cas de cette
01:05:40 information. Oui, c'est une information qui nous vient
01:05:42 du Figaro, d'un article publié ce matin, et la
01:05:44 terminologie qui semble avoir été retenue par
01:05:46 l'exécutif pour aborder ce sujet de la fin de vie,
01:05:48 c'est donc le terme de "mort
01:05:50 choisie". On ne parle plus de suicide assisté,
01:05:52 on ne parle plus d'euthanasie, on parle de "mort
01:05:54 choisie". Alors je vous rappelle quand même qu'il y avait
01:05:56 eu une convention citoyenne sur le sujet.
01:05:58 Au printemps, elle avait rendu ses conclusions. On avait
01:06:00 vu que 75% des participants à cette
01:06:02 convention citoyenne s'étaient prononcés
01:06:04 favorablement pour une aide
01:06:06 active à mourir. À l'issue
01:06:08 de cette convention citoyenne, Emmanuel Macron
01:06:10 avait pris la parole. On peut l'écouter, si vous voulez.
01:06:12 J'ai en la matière une opinion personnelle qui,
01:06:16 comme celle de nombreux Français, peut évoluer,
01:06:18 évolue, évoluera,
01:06:20 qui le sait.
01:06:22 Sur un tel sujet, j'ai aussi, en tant que président
01:06:24 de la République, une responsabilité
01:06:26 de concorde et une volonté
01:06:28 d'apaisement. Cette expression
01:06:30 de la convention porte en elle
01:06:32 une exigence et une attente.
01:06:34 C'est celle d'un modèle français
01:06:36 de la fin de vie.
01:06:38 Voilà donc des propos très
01:06:40 mesurés, une grande prudence de la
01:06:42 part du président de la République.
01:06:44 Les arbitrages sont encore en train d'être effectués.
01:06:46 Je vous rappelle que celle qui est en charge, la ministre
01:06:48 qui est en charge, c'est Agnès Firmin-Lebodo,
01:06:50 qui est à la base en charge des personnels de santé.
01:06:52 Et donc, le projet de loi devrait être présenté
01:06:54 fin septembre. C'est ce que nous apprend le Figaro ce matin.
01:06:56 On tourne là encore de trois axes. L'accès aux soins
01:06:58 palliatifs, le droit des patients et l'aide active
01:07:00 à mourir.
01:07:02 L'exemple qui semble être suivi par le gouvernement,
01:07:04 c'est celui de l'Oregon. C'est un État américain
01:07:06 qui, depuis 1997,
01:07:08 permet aux patients dont le pronostic
01:07:10 vital est engagé à six mois
01:07:12 de prendre un médicament, une kill pill,
01:07:14 qui donc les emmène vers
01:07:16 le décès. On rappelle enfin que l'Académie
01:07:18 de médecine a, elle, donné aussi un avis favorable
01:07:20 à une évolution de la législation.
01:07:22 Ce qu'on peut dire, juste pour finir,
01:07:24 c'est que sur ce sujet, évidemment, le gouvernement
01:07:26 marche sur des œufs. Il y a une volonté
01:07:28 visiblement de ne froisser personne, mais
01:07:30 il pourrait aussi, finalement, froisser tout le monde
01:07:32 parce qu'on parle là encore d'une loi qui semble
01:07:34 être a minima et qui va donc
01:07:36 peut-être ne pas convaincre les associations
01:07:38 de famille qui militent pour une évolution de la loi
01:07:40 et qui va quand même perturber
01:07:42 les soignants à qui pourra être demandé
01:07:44 de modifier leurs actions
01:07:46 dans le cadre de cette évolution de la loi.
01:07:48 Le fameux "en même temps". Merci beaucoup
01:07:50 cher Thomas Bonnet. Jean-Baptiste Souffron, est-ce que
01:07:52 vous êtes d'accord avec la
01:07:54 Convention citoyenne qui est à 75%
01:07:56 je crois s'est exprimée en faveur
01:07:58 de ce suicide assisté ?
01:08:00 Je pense qu'il faut être...
01:08:02 Déjà, peut-être le mot de
01:08:04 suicide assisté est plus parlant
01:08:06 que le terme de mort choisi,
01:08:08 mais il faut être attentif.
01:08:10 Comme le disait Paul Bernard dans "Le Monde",
01:08:12 quand on parle de fin de vie,
01:08:14 en fait, de quoi on parle ? On parle de la mort.
01:08:16 Donc c'est un sujet
01:08:18 d'une extrême gravité
01:08:20 avec lequel on peut se permettre
01:08:22 de prendre le temps
01:08:24 d'analyser, de réfléchir et de
01:08:26 bien peser les choses parce que
01:08:28 l'impact va bien au-delà d'un
01:08:30 problème purement d'organisation
01:08:32 ou de choix sociétal.
01:08:34 C'est un impact qui va forcément
01:08:36 avoir un caractère religieux pour de nombreuses personnes.
01:08:38 C'est un impact qui va avoir un caractère familial.
01:08:40 Ce sont des choix, même, j'ai envie de dire,
01:08:42 personnels ou spirituels pour beaucoup de gens.
01:08:44 C'est quelque chose qui est très dur
01:08:46 dans lequel on voit bien la volonté
01:08:48 française d'aller un peu vers
01:08:50 un modèle français, s'inspirer de l'Oregon,
01:08:52 pourquoi pas, puisque
01:08:54 la spécificité de ce modèle développé en Oregon
01:08:56 qui vient d'admettre récemment
01:08:58 d'autoriser les Américains
01:09:00 d'autres États que l'Oregon
01:09:02 à venir
01:09:04 prendre
01:09:06 une pilule de suicide
01:09:08 pour mettre fin à leur vie.
01:09:10 L'aspect fictif, c'est que c'est un modèle
01:09:12 qui apparaît assez stable, puisqu'il a été
01:09:14 instauré il y a un certain nombre d'années,
01:09:16 et que contrairement à pas mal de pays...
01:09:18 Il y a pas mal de pays qui ont mis en place
01:09:20 des législations sur ce sujet
01:09:22 et dont on voit qu'elles ont des effets
01:09:24 néfastes, des effets pervers, des dérives,
01:09:26 etc. Et puis, là,
01:09:28 on a quelque chose qui apparemment ne bouge pas trop
01:09:30 et semble, disons,
01:09:32 raisonnable. C'est important d'être raisonnable
01:09:34 sur un sujet comme ça. Et il faut
01:09:36 bien faire la différence entre l'euthanasie
01:09:38 et le suicide assisté, ou
01:09:40 la mort choisie, si c'est le nouveau
01:09:42 vocable. C'est que, vraiment, si vous voulez,
01:09:44 on comprend bien l'idée
01:09:46 de la pilule de suicide,
01:09:48 c'est qu'on vous donne une pilule,
01:09:50 mais ce choix, ce n'est pas le médecin qui vous
01:09:52 met fin à votre vie, c'est vous qui
01:09:54 avez les moyens, si vous le souhaitez,
01:09:56 d'intervenir. Et d'ailleurs,
01:09:58 on rappelle régulièrement que les gens à qui on donne
01:10:00 ce moyen, c'est-à-dire à qui on distribue une pilule
01:10:02 après avoir fait les vérifications nécessaires, etc.
01:10:04 Et là, d'ailleurs, une question qui se pose,
01:10:06 et on est un peu surpris qu'elle ne soit pas plus
01:10:08 mise en avant, mais c'est l'intervention, par exemple,
01:10:10 d'un juge dans cette décision, c'est-à-dire
01:10:12 d'un tiers qui va vérifier que la
01:10:14 personne n'est pas sous emprise, sous pression,
01:10:16 n'est pas en train,
01:10:18 finalement, peut-être dans trois semaines,
01:10:20 elle aurait changé d'avis. Donc, il y a peut-être
01:10:22 aussi besoin d'avoir des tiers. - Vraiment, toi, François Maté,
01:10:24 le ministre de la Santé. - Bien sûr, bien sûr, et il n'est pas le seul.
01:10:26 Et on se rend compte qu'aujourd'hui, un juge,
01:10:28 on a besoin, par exemple, des tutelles ou des co-tutelles.
01:10:30 Alors, pourquoi pas un juge,
01:10:32 précisément pour des questions
01:10:34 de mort ? Et
01:10:36 en fait, quand on en arrive là,
01:10:38 la dernière
01:10:40 question qui se pose et qui rejoint tous les sujets qu'on vient
01:10:42 d'aborder, c'est est-ce que le fait
01:10:44 de réfléchir comme ça sur
01:10:46 le suicide assisté
01:10:48 et de vouloir le mettre en place,
01:10:50 est-ce que ce n'est pas aussi une manière de constater
01:10:52 l'échec du développement des soins palliatifs
01:10:54 en France ? Or,
01:10:56 si vous mettez les malades dans une situation
01:10:58 de soins palliatifs, si vous leur donnez
01:11:00 une pilule, précisément leur laissant le choix,
01:11:02 dans de nombreux cas,
01:11:04 ils renoncent, en fait, à leur idée.
01:11:06 - Alberto Dos Cano.
01:11:08 - Je crois que ce n'est pas
01:11:10 l'échec. La dernière question est la plus
01:11:12 facile à laquelle il répond.
01:11:14 Non, ce n'est pas l'échec des soins
01:11:16 palliatifs. Les soins palliatifs
01:11:18 marchent dans
01:11:20 nos pays en général, heureusement,
01:11:22 dans
01:11:24 beaucoup de cas.
01:11:26 La personne doit choisir.
01:11:28 Le vrai problème, à mon sens,
01:11:30 est que si on donne
01:11:32 des conditions où
01:11:34 le suicide est plus, entre guillemets,
01:11:36 « facile » et pas
01:11:38 douloureux,
01:11:40 est-ce qu'on
01:11:42 crée une incitation
01:11:44 pour le suicide ?
01:11:46 La vraie question est là.
01:11:48 Parce que, pour le reste,
01:11:50 il est évident qu'une personne
01:11:52 qui choisit de mourir,
01:11:54 malheureusement,
01:11:56 elle doit pouvoir mourir. De toute façon,
01:11:58 si elle veut mourir, elle meurt. Elle se lance du
01:12:00 septième étage, elle meurt.
01:12:02 Est-ce que
01:12:04 l'État, devant ça,
01:12:06 doit poser,
01:12:08 quelle réponse l'État
01:12:10 doit trouver ? Le président de la République a eu raison
01:12:12 à créer cette commission, à l'interroger.
01:12:14 Il y a eu une réponse,
01:12:16 à trois quarts, comme vous venez de dire.
01:12:18 Là, il faut
01:12:20 trouver des solutions. La seule chose
01:12:22 qui m'énerve dans tout ça, excusez-moi,
01:12:24 c'est le
01:12:26 modèle français.
01:12:28 Ce besoin français de trouver
01:12:30 toujours le modèle
01:12:32 français, la solution à la française.
01:12:34 Vous êtes comme les autres, chers amis français.
01:12:36 Là, le problème, c'est de trouver une bonne
01:12:38 solution, pas une solution française.
01:12:40 Merci de remettre
01:12:42 l'église au centre du village,
01:12:44 M. Alberto Toscano.
01:12:46 Mathieu, allez-y. Tout en sachant, pour rebondir sur ce que vous dites,
01:12:48 on a quand même une singularité française
01:12:50 qui se caractérise, en termes de politique publique,
01:12:52 sur ces sujets-là, par les lois bioéthiques,
01:12:54 avec cette fameuse clause de revoyure,
01:12:56 tous les sept ans, qui permet d'avoir des
01:12:58 consensus sur un certain nombre de sujets,
01:13:00 qui sont des sujets qui sont, et vous l'avez tous
01:13:02 les deux bien rappelé, qui sont des sujets très compliqués,
01:13:04 sur lesquels on a tous une position personnelle
01:13:06 qui évolue, comme l'a dit le président de la République,
01:13:08 qui peut évoluer à l'avenir. En tout cas,
01:13:10 ce qu'on voit, d'un point de vue, que ce soit
01:13:12 la Convention citoyenne, mais aussi dans les enquêtes
01:13:14 d'opinion, c'est que les Français sont plutôt favorables
01:13:16 à cette mesure-là, tant qu'elle est encadrée
01:13:18 par le système de loi de bioéthique,
01:13:20 et donc par tous les abus qu'on peut encadrer
01:13:22 dans le cadre de la loi,
01:13:24 et que c'est plutôt des sujets qui vont dans le bon sens
01:13:26 aujourd'hui, par rapport à ce qu'a annoncé
01:13:28 le président de la République.
01:13:29 Messieurs, vous restez bien autour de cette table,
01:13:31 vous restez bien, vous, devant ces news,
01:13:33 on revient dans quelques toutes petites minutes,
01:13:35 on va notamment évoquer la question
01:13:37 de l'uniforme à l'école.
01:13:39 Qu'en pensez-vous autour de cette table ?
01:13:41 Je garde vos réponses, on revient tout de suite.
01:13:44 Il est bientôt 16h30 sur ces news,
01:13:46 merci beaucoup d'être avec nous
01:13:48 dans 120 minutes info, nous sommes toujours
01:13:50 avec Mathieu Hoque, avec Alberto Toscano,
01:13:52 avec Jean-Baptiste Souffron,
01:13:54 et avec Maureen Vidal. Maureen, on va faire
01:13:56 le point dans quelques instants sur
01:13:58 ce terrible incendie en Alsace
01:14:00 à Vinsenheim, mais avant je vous propose
01:14:02 d'écouter Elisabeth Born, elle était sur place
01:14:04 accompagnée de Aurore Berger, un petit peu
01:14:06 plus tôt, écoutez.
01:14:08 Suite au drame effroyable qui a été
01:14:10 très tôt ce matin ici à Vinsenheim,
01:14:12 j'ai tenu à venir sur place
01:14:14 avec le ministre de la Sécurité,
01:14:16 Aurore Berger, pour apporter tout
01:14:18 notre soutien, notre famille,
01:14:20 les victimes d'abord,
01:14:22 et puis apporter également notre soutien
01:14:24 aux forces de secours et de sécurité
01:14:26 qui sont intervenues rapidement,
01:14:28 d'abord pour maîtriser l'incendie,
01:14:30 puis pour prendre en charge les victimes.
01:14:32 Donc vous le savez, l'incendie a ravagé
01:14:34 un gilet de la ville,
01:14:36 et on a eu des victimes de la mort,
01:14:38 un incendie a ravagé un gîte
01:14:40 qui accueillait des personnes en situation
01:14:42 de handicap et leurs accompagnants,
01:14:44 et à l'heure où je vous parle,
01:14:46 on déclore
01:14:48 8 personnes décédées
01:14:50 et 3 personnes qui sont encore
01:14:52 portées disparues.
01:14:54 Voilà, donc pour la prise de parole d'Elisabeth Born,
01:14:56 Maureen Vidal, quelles sont les dernières
01:14:58 informations dont on dispose ?
01:15:00 Eh bien, tout à l'heure, Elisabeth Born a
01:15:02 rencontré les forces de sécurité et
01:15:04 de secours, elle a évidemment exprimé son soutien
01:15:06 aux victimes et aux familles,
01:15:08 ainsi qu'aux pompiers et aux forces qui étaient
01:15:10 présentes ce matin pour maîtriser
01:15:12 ce feu. Elle a également spécifié que
01:15:14 ce serait donc Fadila Katabi,
01:15:16 la ministre chargée des personnes handicapées,
01:15:18 qui fera un point quand on en saura
01:15:20 plus. La vice-procureure de la
01:15:22 République de Colmar a également parlé
01:15:24 tout à l'heure, elle a
01:15:26 annoncé la mort des 11 individus
01:15:28 qui étaient recherchés, donc on s'est
01:15:30 arrêtés à 9 tout à l'heure.
01:15:32 Les deux autres ont donc été malheureusement
01:15:34 retrouvés décédés dans les décombres.
01:15:36 Alors, elle parle également d'un feu
01:15:38 couvé, tout comme le pompier, qui parle également
01:15:40 d'un feu couvé au vu de l'infrastructure et de
01:15:42 la solidité de l'infrastructure.
01:15:44 Donc, elle a exprimé que les
01:15:46 personnes qui étaient à l'étage ont eu du mal
01:15:48 à descendre et à pouvoir donc
01:15:50 se sauver. Ceux du rez-de-chaussée, en revanche,
01:15:52 ont pu évidemment être
01:15:54 sauvés par les pompiers
01:15:56 sur place. Une enquête est actuellement
01:15:58 en cours. Des procédures
01:16:00 d'analyse ADN auront lieu dès ce
01:16:02 soir pour trouver l'identité des défunts
01:16:04 et pour pouvoir annoncer évidemment aux familles
01:16:06 l'identité des personnes décédées.
01:16:08 Donc, la propriétaire du gîte,
01:16:10 elle, qui a découvert d'ailleurs
01:16:12 les victimes qui étaient donc en train de crier
01:16:14 au secours et qui a déclenché
01:16:16 l'alerte en appelant les pompiers ce matin,
01:16:18 elle était en état de choc. Elle est
01:16:20 actuellement auditionnée. Il faut
01:16:22 également savoir qu'il y a une question
01:16:24 qui est posée, qui est une question principale
01:16:26 sur la capacité d'accueil de ce
01:16:28 gîte. La vice-procureure
01:16:30 a annoncé que si la capacité d'accueil a été
01:16:32 dépassée, alors la qualification
01:16:34 de l'enquête serait un homicide
01:16:36 involontaire. Merci beaucoup,
01:16:38 chère Maureen Vidal.
01:16:40 Il y a quelques jours, Gabriel Attal,
01:16:42 le nouveau ministre de l'Éducation nationale,
01:16:44 exprimait
01:16:46 son acceptation, en tout cas
01:16:48 n'excluait pas, à retour de l'uniforme
01:16:50 à l'école. Certaines villes
01:16:52 se sont d'ores et déjà
01:16:54 positionnées
01:16:56 pour une expérimentation.
01:16:58 François Denibé, vous êtes directeur
01:17:00 général de Espérance Banlieue.
01:17:02 Que pensez-vous de ce possible
01:17:04 retour, alors c'est
01:17:06 un vieux serpent de mer, on en parle quasiment tous les
01:17:08 ans, du retour de l'uniforme à l'école.
01:17:10 Mais qu'en pensez-vous ?
01:17:12 Alors aujourd'hui, l'uniforme à l'école,
01:17:14 c'est une réalité dans nos 17
01:17:16 écoles, chez Espérance Banlieue.
01:17:18 Aujourd'hui, plus de 1 000 élèves portent
01:17:20 un uniforme, qu'il soit aux primaires
01:17:22 ou au collège. Et le bilan
01:17:24 qu'on peut en faire, c'est que c'est une vraie fierté
01:17:26 pour les élèves de porter cet
01:17:28 uniforme, un uniforme qu'ils n'ont pas forcément
01:17:30 dès le démarrage à la rentrée,
01:17:32 mais qu'ils méritent après avoir connu et découvert
01:17:34 les règles de fonctionnement de l'école. Donc pour nous, c'est
01:17:36 un vrai plus.
01:17:38 L'ensemble du corps éducatif
01:17:40 qui s'adresse du coup aux élèves
01:17:42 s'attache beaucoup plus à la personne
01:17:44 qu'à l'apparence, grâce à cet uniforme,
01:17:46 puisque de fait, tous les élèves
01:17:48 ont la même tenue extérieure.
01:17:50 Donc c'est un vrai engagement pour les adultes à s'intéresser
01:17:52 à chacun des personnes et à les faire grandir.
01:17:54 Ces établissements
01:17:56 qui ont déjà
01:17:58 mis en place l'UniFarm,
01:18:00 on parle d'établissements privés ?
01:18:02 Effectivement.
01:18:04 Espérons-le, aujourd'hui,
01:18:06 c'est un réseau de 17
01:18:08 écoles privées, donc qui vont
01:18:10 de la maternelle jusqu'au collège pour
01:18:12 certains de ces établissements.
01:18:14 Et on est aussi frappé
01:18:16 par le fait que les parents d'élèves
01:18:18 sollicitent le fait de porter
01:18:20 l'uniforme. C'est à la fois beaucoup plus simple
01:18:22 et beaucoup moins onéreux.
01:18:24 C'est une vraie mesure d'égalité entre
01:18:26 tous les élèves, le port de cet uniforme.
01:18:28 Mais le point majeur, je redis,
01:18:30 c'est vraiment la fierté qu'ont les élèves
01:18:32 à porter ce
01:18:34 moyen de reconnaissance et d'appartenance
01:18:36 à une même communauté qu'est l'école.
01:18:38 Quand vous parlez
01:18:40 d'UniFarm, François Denis Bé,
01:18:42 qu'est-ce que vous appelez
01:18:44 UniFarm ? Est-ce que c'est
01:18:46 ce qu'on imagine tous autour
01:18:48 de cette table ?
01:18:50 Est-ce que c'est la mise, la cravate et le pantalon
01:18:52 pour les garçons ?
01:18:54 Éventuellement, la jupe pour les filles ?
01:18:56 Ou alors, est-ce que
01:18:58 les filles ont droit aux pantalons également ?
01:19:00 Comment ça se déroule ? Est-ce que les élèves
01:19:02 ont leur mot à dire également sur l'uniforme en question ?
01:19:04 Effectivement,
01:19:06 le terme "uniforme" peut
01:19:08 recouvrir des réalités très différentes.
01:19:10 Dans les écoles Espérance-Banlieue,
01:19:12 l'uniforme est composé
01:19:14 d'un polo blanc brodé
01:19:16 au côté de l'école et d'un
01:19:18 uniforme de couleur, de couleur différente entre le garçon
01:19:20 et les filles, c'est pour le primaire.
01:19:22 Et pour le collège, on passe
01:19:24 à une chemise blanche avec
01:19:26 un pull gris, un pull gris clair
01:19:28 avec à nouveau le logo brodé
01:19:30 sur le pull.
01:19:32 Donc c'est un uniforme qui est une tenue,
01:19:34 plus c'est un uniforme,
01:19:36 qui est assez loin de l'uniforme
01:19:38 peut-être plus anglo-saxon que chacun peut avoir
01:19:40 en tête. Donc l'important,
01:19:42 c'est pas tant comment est composé l'uniforme
01:19:44 que le fait d'avoir une tenue
01:19:46 identique pour l'ensemble des élèves
01:19:48 et le fait de recevoir
01:19:50 cette tenue quelques jours après
01:19:52 la rentrée, c'est le moyen de dire
01:19:54 "je fais partie de cette communauté, j'ai compris les règles
01:19:56 de fonctionnement de l'école, j'adhère
01:19:58 au fonctionnement et je suis fier
01:20:00 d'en faire partie et même
01:20:02 en dehors de l'école, je peux avoir cette tenue qui peut
01:20:04 poser question parfois en France mais
01:20:06 c'est pas le cas il y a encore quelques années et c'est encore moins
01:20:08 le cas à l'international où beaucoup de pays
01:20:10 pratiquent l'uniforme scolaire
01:20:12 comme un moyen simple d'appartenance
01:20:14 à un établissement scolaire.
01:20:16 Je voudrais savoir lesquels
01:20:18 pays, mais
01:20:20 si les pays qui
01:20:22 pratiquent ça,
01:20:24 je ne les connais pas, il y en a
01:20:26 sans doute beaucoup, mais je pense
01:20:28 qu'ils font peut-être un bon choix
01:20:30 pour eux, je crois que dans nos réalités
01:20:32 en France et en Italie, des pays
01:20:34 que je connais un tout petit peu
01:20:36 et je crois, surtout l'Italie bien sûr,
01:20:38 ça serait un choix absurde.
01:20:40 Et sincèrement, si on
01:20:42 croit résoudre les problèmes de la banlieue
01:20:44 en créant des écoles
01:20:46 publiques où les
01:20:48 élèves en banlieue sont obligés de
01:20:50 porter l'école, l'uniforme,
01:20:52 alors on n'a vraiment pas
01:20:54 compris le problème de la banlieue, laissez-moi
01:20:56 le dire. Je crois que
01:20:58 ce dont on a besoin
01:21:00 est du pluralisme, aussi dans
01:21:02 les comportements des personnes, du respect
01:21:04 de la liberté de chacun.
01:21:06 Et je vois et je
01:21:08 conçois l'uniforme comme la négation
01:21:10 de ça
01:21:12 et comme une imposition
01:21:14 et ça
01:21:16 ne peut qu'amener
01:21:18 d'autres étincelles de
01:21:20 mécontentement et dans les cas
01:21:22 spécifiques de la banlieue, de révolte.
01:21:24 Mathieu Hocq ? Je pense que c'est le vrai argument
01:21:26 qui est évidemment depuis 68 qu'il n'y a plus
01:21:28 d'uniforme en France, vous le souvenez de toute façon,
01:21:30 c'est pas explicite. Maintenant nous, on est assez
01:21:32 pragmatique puisque nous, on est en banlieue, je ne sais pas si
01:21:34 vous y êtes, nous on est en banlieue, on a
01:21:36 17 établissements en banlieue, de Roubaix jusqu'à
01:21:38 Marseille et de fait, on voit que à la fois
01:21:40 les élèves, à la fois les parents
01:21:42 et les éducateurs sont très contents de cette tenue.
01:21:44 Donc voilà, on est très pragmatique, pas du tout idéologique
01:21:46 et on voit que ça fonctionne, donc c'est juste ça
01:21:48 notre... ce qu'on voulait partager là, c'est voilà,
01:21:50 ça marche, alors maintenant peut-être qu'il ne faut pas que ça marche,
01:21:52 si on veut que ça marche, ben voilà, c'est une...
01:21:54 Pour nous, ce n'est qu'un moyen, bien sûr,
01:21:56 c'est pas une finalité. L'uniforme, c'est qu'un moyen
01:21:58 de permettre à ses élèves
01:22:00 d'exprimer leur appartenance
01:22:02 à une communauté. Ils en sont très
01:22:04 contents, c'est plus simple, c'est moins coûteux
01:22:06 et ils en sont fiers, donc je ne vois vraiment pas des inconvénients
01:22:08 en aucun cas, ça embrigade, au contraire,
01:22:10 ça permet de révéler à personne, puisqu'on ne s'intéresse pas
01:22:12 à savoir si je porte du Nike,
01:22:14 de l'Adidas ou du Reebok, j'ai la même tenue.
01:22:16 Donc on va au-delà de l'individualisme,
01:22:18 de la... de la société
01:22:20 aujourd'hui très consommatrice que nous connaissons
01:22:22 pour aller justement revenir vers l'éducation.
01:22:24 On a des opinions
01:22:26 différentes, mais respectables.
01:22:28 Et justement, elle est là, la beauté
01:22:30 de ce débat, c'est qu'il y a le pour et le contre, les téléspectateurs
01:22:32 se font leur propre idée, Mathieu.
01:22:34 - Mais sur ce point, moi je pense que déjà
01:22:36 l'école c'est un enjeu de civilisation, c'est-à-dire qu'il faut
01:22:38 absolument... il y a énormément
01:22:40 aujourd'hui un territoire perdu de la République,
01:22:42 il y a énormément de problèmes qui se sont
01:22:44 dans certaines écoles, notamment dans les banlieues
01:22:46 mais pas que d'ailleurs, en termes de
01:22:48 respect de la discipline, etc.
01:22:50 Aussi il y a la question des tenues
01:22:52 à caractère religieux. L'uniforme
01:22:54 permet en fait d'accomplir pas mal d'objectifs
01:22:56 mais il ne permet pas tout. Sur la question des tenues
01:22:58 religieuses, ça permet de régler la question
01:23:00 des abayas, du voile, etc.
01:23:02 Tout ça de toute façon n'a pas vocation à être à l'école.
01:23:04 Ensuite, il y a la question
01:23:06 effectivement sociale, économique,
01:23:08 de distinction sociale que l'uniforme
01:23:10 permet de résoudre. Par contre, il ne faut pas
01:23:12 se tromper de sujet. Pour pouvoir régler
01:23:14 tous les maux de l'école, à savoir
01:23:16 la baisse
01:23:18 dans les classements de niveau,
01:23:20 PISA, etc.
01:23:22 Tout ce qui va aussi relever de la discipline à l'école, etc.
01:23:24 L'uniforme n'est pas l'alpha et l'oméga
01:23:26 de la politique éducative. C'est une proposition
01:23:28 qui est intéressante, qui mérite d'être
01:23:30 débattue. 60% des Français
01:23:32 y sont plutôt favorables. On a aussi
01:23:34 en France des lycées, notamment dans les Outre-mer,
01:23:36 lycées, collèges, écoles, où il y a
01:23:38 déjà l'uniforme. Donc on peut aussi leur demander
01:23:40 et dans les lycées aussi français étrangers,
01:23:42 au Liban, etc. On peut aussi leur demander ce qu'ils
01:23:44 en pensent pour voir si le projet fonctionne.
01:23:46 Mais en tout cas, ce n'est pas le cœur d'une réponse
01:23:48 académique, mais c'est une solution
01:23:50 de bon sens qui peut aussi résoudre quelques
01:23:52 problèmes. - Expliquez ce que c'est PISA
01:23:54 parce que l'on n'est pas
01:23:56 obligé de le savoir, ceux qui nous
01:23:58 écoutent. - PISA, c'est le
01:24:00 classement... Vous avez raison, Alberto Tocchiano.
01:24:02 - C'est le classement académique des jeunes,
01:24:04 où on les teste, des jeunes
01:24:06 européens et de l'OCDE, où on les teste
01:24:08 sur un certain nombre de disciplines, mathématiques,
01:24:10 français, langue étrangère,
01:24:12 etc. Et on s'aperçoit que
01:24:14 l'école française, en fait,
01:24:16 régresse d'année en année. Je crois que de mémoire,
01:24:18 on est passé autour de la 27ème,
01:24:20 30ème place en termes de mathématiques et
01:24:22 de sciences. On est derrière l'école
01:24:24 roumaine, etc. Donc ça, c'est des sujets
01:24:26 qu'il faut adresser. - Jean-Baptiste Souffron.
01:24:28 - Oui, non, on est typiquement dans le modèle français,
01:24:30 mais pas le modèle français dont on est fier.
01:24:32 Le modèle français du bricolage politique des
01:24:34 politiques publiques, quoi. C'est-à-dire qu'il n'y a
01:24:36 pas une seule étude, aujourd'hui, qui
01:24:38 permet de faire un lien scientifique
01:24:40 entre le port de l'uniforme à l'école
01:24:42 et, je ne sais pas moi, la progression des résultats,
01:24:44 la baisse des tensions ou le sentiment
01:24:46 d'égalité. Bien au contraire,
01:24:48 vous avez des études qui ont été faites dans les différents
01:24:50 pays qui mettent en place des uniformes.
01:24:52 En gros, il s'agit de tous les pays
01:24:54 qui sont du bloc anglo-saxon et au-delà,
01:24:56 moins les États-Unis et le Canada.
01:24:58 La tradition française,
01:25:00 la tradition européenne, c'est qu'il n'y a pas
01:25:02 d'uniforme obligatoire à l'école.
01:25:04 Mais par ailleurs, c'est une incise,
01:25:06 mais aujourd'hui, n'importe quelle école française
01:25:08 qui souhaite mettre en place une uniforme peut le faire par le biais
01:25:10 de son règlement intérieur. C'est tout à fait possible
01:25:12 et d'ailleurs, on voit bien que certaines le font.
01:25:14 Simplement, vous n'avez aucune étude
01:25:16 qui montre que ce soit positif pour qui ?
01:25:18 Pour les élèves. Et même
01:25:20 au contraire, les études qui sont faites
01:25:22 dans les pays qui mettent l'uniforme en place
01:25:24 révèlent qu'en réalité, on a
01:25:26 plutôt l'impression que c'est quelque chose
01:25:28 qui ne change pas grand-chose, qui a un coût élevé.
01:25:30 Ça coûte de l'argent de forcer les gens
01:25:32 à porter le même uniforme
01:25:34 toute l'année, même quand les écoles
01:25:36 passent des accords ou des choses de ce genre.
01:25:38 C'est plutôt plus coûteux que
01:25:40 d'avoir des vêtements
01:25:42 normaux. Et puis, c'est insupportable.
01:25:44 On est dans une espèce de tendance
01:25:46 rétropolitique là,
01:25:48 où on essaie
01:25:50 d'imaginer qu'on va créer une tradition
01:25:52 comme si on revenait à quelque chose
01:25:54 qui aurait fonctionné dans le passé.
01:25:56 Mais des uniformes obligatoires à l'école en France,
01:25:58 il n'y en a jamais eu. Ça n'a jamais existé.
01:26:00 Ça n'a jamais non plus existé en Allemagne, en Italie
01:26:02 ou dans la plupart des pays, disons,
01:26:04 européens.
01:26:06 Ce qui fait qu'on se retrouve avec,
01:26:08 à mon avis, le cas
01:26:10 typique d'inventer un faux
01:26:12 problème auquel on peut
01:26:14 proposer une fausse solution.
01:26:16 Tout ça, pourquoi ? Parce qu'en fait, le vrai souci
01:26:18 et notamment dans les banlieues, qu'est-ce que c'est ?
01:26:20 Ce n'est pas d'avoir des uniformes, c'est d'avoir
01:26:22 des professeurs et des moyens.
01:26:24 Et je ne vois pas en quoi mettre des
01:26:26 uniformes va permettre d'augmenter le nombre
01:26:28 de professeurs dans ces classes qui sont
01:26:30 sous-dotées. Et c'est porté par qui ?
01:26:32 C'est porté bien évidemment par des gens qui viennent
01:26:34 de collèges, d'écoles,
01:26:36 d'élites. Il ne faut pas oublier que Gabrielle Attal
01:26:38 n'a pas connu le public, que Brigitte
01:26:40 Macron elle-même, qui est très porteuse de ce projet,
01:26:42 elle le porte d'ailleurs plutôt de façon
01:26:44 on va dire volontaire et sincère sans doute,
01:26:46 puisqu'elle explique très bien qu'elle-même, elle a porté
01:26:48 l'uniforme pendant 15 ans dans l'école où elle
01:26:50 était. Mais ça reste des écoles
01:26:52 d'élite. Aujourd'hui, par exemple, une école où vous avez un
01:26:54 uniforme, c'est l'école de la Légion
01:26:56 d'honneur à Saint-Denis. Là, vous avez
01:26:58 une école réservée aux filles et où
01:27:00 effectivement, on porte un uniforme.
01:27:02 Maintenant, est-ce que tout d'un coup,
01:27:04 si on met des uniformes des banlieues, toutes
01:27:06 les écoles de banlieue vont devenir comme l'école de la Légion
01:27:08 d'honneur à Saint-Denis ? Permettez-moi
01:27:10 d'en douter.
01:27:12 Peut-être un dernier mot, François
01:27:14 Denis B ?
01:27:16 Le sujet était sur l'uniforme et je
01:27:18 suis bien d'accord avec vous. C'est pas
01:27:20 l'uniforme qui va régler le sujet
01:27:22 des banlieues. Nous, on a beaucoup d'autres éléments
01:27:24 dans notre projet pédagogique, notamment les petits effectifs,
01:27:26 la discipline positive qu'on met en
01:27:28 œuvre. C'est tout un ensemble d'outils,
01:27:30 et ça reste un outil, qui reste
01:27:32 la clé pour que, dans
01:27:34 les banlieues notamment, le niveau scolaire
01:27:36 puisse progresser. Ce que nous, nous pouvons mesurer
01:27:38 annuellement par les études que nous
01:27:40 menons et avec le taux de satisfaction
01:27:42 que les parents manifestent auprès de nous.
01:27:44 Maintenant, juste pour terminer sur l'uniforme,
01:27:46 effectivement, beaucoup de professions
01:27:48 dont celle d'avocat ont un uniforme,
01:27:50 donc c'est pas spécifique
01:27:52 à un métier ou à un autre.
01:27:54 Pour autant, c'est quand même une règle,
01:27:56 c'est pour autant un moyen
01:27:58 d'appartenance et de signification d'avoir
01:28:00 une tenue identique.
01:28:02 Merci beaucoup, François Denis B, d'avoir
01:28:04 été avec nous aujourd'hui.
01:28:06 Vous restez bien autour de la table.
01:28:08 Messieurs, vous restez bien sur scène, nous en reviendrons
01:28:10 très vite.
01:28:12 De retour sur ces news dans 120 minutes info,
01:28:16 toujours avec Alberto Toscano,
01:28:18 Jean-Baptiste Souffron et Mathieu Hocq.
01:28:20 Sandra Buisson, vous nous avez
01:28:22 rejoint sur ce plateau. Bonjour,
01:28:24 merci à vous de notre service Police-Justice.
01:28:26 On va évoquer avec vous
01:28:28 les trois policiers d'élite du RAID
01:28:30 qui sont, qui restent en garde à vue
01:28:32 dans le cadre de cette
01:28:34 enquête sur la mort d'un homme de 27 ans
01:28:36 en marge des émeutes à Marseille
01:28:38 début juillet. Où en est justement
01:28:40 cette enquête ? Alors, il faut garder
01:28:42 en tête qu'à l'heure actuelle, on ne sait
01:28:44 pas si c'est un tir de LBD
01:28:46 ou un tir de binbags qui a tué
01:28:48 cet homme de 27 ans, Mohamed Bendris,
01:28:50 ce jour-là. Tir qui
01:28:52 a vraisemblablement entraîné l'arrêt
01:28:54 cardiaque et la mort de
01:28:56 la victime. Alors, les binbags,
01:28:58 pour que vous compreniez, les LBD, c'est
01:29:00 une cartouche assez molle
01:29:02 sur le dessus. Les binbags,
01:29:04 c'est une munition censée ne pas être mortelle.
01:29:06 Concrètement, ce sont des petits sachets en tissu
01:29:08 dans lesquels il y a des projectiles
01:29:10 comme du plomb, du sable ou des billes
01:29:12 d'acier. Donc, il va falloir déterminer
01:29:14 si le raid ce soir-là était équipé
01:29:16 soit de LBD, soit de binbags.
01:29:18 Ils peuvent l'être, mais on ne sait pas si c'était
01:29:20 le cas. Pour un LBD,
01:29:22 il faut savoir que tout tir doit être déclaré
01:29:24 par écrit en fin d'intervention avec
01:29:26 les circonstances qui ont justifié
01:29:28 le tir. Donc, il va falloir déterminer
01:29:30 si c'est l'un des policiers de cette équipe
01:29:32 du raid qui s'est servi soit du
01:29:34 LBD, soit des binbags. Si c'est un
01:29:36 homme du raid qui est à l'origine du tir,
01:29:38 il sera vraisemblablement confronté
01:29:40 aux différentes vidéos qui
01:29:42 existent dans le dossier et qui ont
01:29:44 orienté les soupçons vers cette
01:29:46 unité. Les enquêteurs vont aussi devoir
01:29:48 déterminer si c'est bien la victime qui
01:29:50 était visée ou si c'est une victime
01:29:52 collatérale. Et puis, en tout état
01:29:54 de cause, il faudra déterminer si cet usage
01:29:56 de la force, il était, comme
01:29:58 vous le savez, soit nécessaire, proportionné
01:30:00 et effectué en condition d'absolue
01:30:02 nécessité comme l'exige
01:30:04 de la loi et vérifier si les règles
01:30:06 d'engagement de ces armes ont été respectées.
01:30:08 Par exemple, un LBD ne doit pas être tiré
01:30:10 à moins de 10 mètres de la cible, sinon
01:30:12 il risque d'être mortel, ou à plus de 50
01:30:14 mètres, parce que là, il est trop imprécis.
01:30:16 L'avocat de la famille de la victime
01:30:18 critique justement le raid,
01:30:20 plus spécialement l'action,
01:30:22 le déploiement du raid pour gérer
01:30:24 ces émeutes. Qu'en est-il ?
01:30:26 Alors, c'est vrai qu'on a l'habitude de voir le raid
01:30:28 intervenir sur les actions terroristes
01:30:30 ou sur la grande criminalité,
01:30:32 la criminalité en bande organisée,
01:30:34 mais oui, ils peuvent
01:30:36 intervenir, les effectifs du raid, sur des
01:30:38 troubles graves à l'ordre public
01:30:40 qui nécessitent l'utilisation de techniques
01:30:42 et de moyens spécifiques, c'est ce que dit
01:30:44 l'arrêté ministériel
01:30:46 du 5 janvier 2011.
01:30:48 En revanche, est-ce que ce
01:30:50 concours, ce soir-là, d'une unité du raid
01:30:52 sur des émeutes était nécessaire ? C'est
01:30:54 une autre question, mais qui ne relève pas
01:30:56 de la question juridique.
01:30:58 Merci Sandra Buisson pour
01:31:00 toutes ces explications.
01:31:02 Messieurs, dames, je vous propose de terminer un petit peu
01:31:04 plus légèrement cette émission, 120 minutes
01:31:06 d'info, si vous le voulez bien. Vous le voulez bien ?
01:31:08 Merci de votre compréhension.
01:31:10 Terminer un peu
01:31:12 plus légèrement, oui ou non, parce qu'on
01:31:14 va évoquer les juillettistes qui sont
01:31:16 forcément revenus de vacances, parce que nous sommes déjà en août,
01:31:18 et qui ont donc le blouse en revenant
01:31:20 du travail. Voyez ce reportage signé Sarah Fenzary.
01:31:28 La première vague de vacanciers, les juillettistes
01:31:30 s'apprêtent à reprendre le chemin du bureau.
01:31:32 Pour une grande majorité d'entre eux,
01:31:34 le retour à la réalité s'annonce
01:31:36 compliqué, c'est ce que l'on appelle
01:31:38 le blouse post-vacances.
01:31:40 Avec l'expérience, c'est toujours très dur,
01:31:42 surtout qu'on revient, les autres
01:31:44 commencent à partir, donc on ne sent pas trop
01:31:46 une ambiance travail-travail.
01:31:48 On s'y remet doucement.
01:31:50 Très dur, surtout avec ce beau temps.
01:31:52 On reprend le quotidien, boulot, métro,
01:31:54 dodo, donc voilà, c'est un peu dur, mais bon,
01:31:56 on s'adapte.
01:31:58 Pourtant, contrairement aux idées reçues,
01:32:00 l'angoisse du retour au bureau n'est pas forcément
01:32:02 synonyme de mal-être au travail.
01:32:04 Ce psychologue donne ses conseils pour éviter
01:32:06 ce sentiment.
01:32:08 La première étape, c'est d'accepter
01:32:10 précisément ce coup de mou,
01:32:12 parce que c'est plutôt légitime.
01:32:14 Le deuxième point, ça va être
01:32:16 justement de porter une attention
01:32:18 à ses rythmes. Le cerveau
01:32:20 est très sensible aux rythmes,
01:32:22 alors porter une attention particulière
01:32:24 au rythme de sommeil, du rythme d'alimentation.
01:32:26 Un troisième point, ça peut être
01:32:28 de continuer
01:32:30 autant que possible
01:32:32 de conserver cet esprit
01:32:34 vacances.
01:32:36 Avec ses conseils, vous avez toutes les cartes
01:32:38 en main pour passer une belle fin d'été
01:32:40 et une bonne reprise au travail.
01:32:42 Alberto Toscano,
01:32:44 mes oreilles indiscrètes.
01:32:46 Mon fépard,
01:32:48 vous êtes un jouillettiste.
01:32:50 Je suis un jouillettiste,
01:32:52 oui, je suis.
01:32:54 Cette division jouillettiste haussienne
01:32:56 est une autre chose très française,
01:32:58 mais je la trouve très sympathique.
01:33:00 En plus, le néologisme
01:33:02 jouillettiste haussienne, c'est un bon néologisme.
01:33:04 Oui, je suis un jouillettiste,
01:33:06 je suis parti deux semaines en juillet.
01:33:08 Vous avez ce blouse
01:33:10 en revenant à votre quotidien.
01:33:12 Dans les poules, j'étais à la mer,
01:33:14 j'étais bien,
01:33:16 j'ai pas du tout de blouse.
01:33:18 Je suis bien content d'être à Paris
01:33:20 avec le président Macron,
01:33:22 ami Laclim, dans la ville de Paris.
01:33:24 Vous voyez, la température est parfaite.
01:33:26 Je dois travailler ici,
01:33:28 je dois faire autre chose.
01:33:30 D'ailleurs,
01:33:32 j'en profite pour venir vous voir.
01:33:34 C'est très gentil à vous, Mathieu Hoque.
01:33:36 Vous êtes un jointiste.
01:33:38 Je ne sais pas si on dit ça comme ça.
01:33:40 En tout cas, comme beaucoup de jeunes,
01:33:42 on essaye de profiter, quand on a moins de budget
01:33:44 que nos aînés,
01:33:46 on essaye de profiter des intersaisons
01:33:48 un peu plus tôt ou un peu plus tard.
01:33:50 Certains partent en septembre.
01:33:52 À moindre coût, pour pouvoir payer moins cher.
01:33:54 Parce que le prix des vacances
01:33:56 a augmenté très fortement
01:33:58 ces dernières années.
01:34:00 Je ne sais pas si ça se dit jointiste,
01:34:02 si on lance une tendance ou pas.
01:34:04 Le mot est parti.
01:34:06 Jean-Baptiste Souffron, vous ne partez jamais en vacances.
01:34:08 Déjà, en avocat,
01:34:10 on a peu de vacances.
01:34:12 Mais surtout, pendant les mois d'été,
01:34:14 les professions libérales ont parfois pas mal d'urgence.
01:34:16 Ce qui fait qu'on a tendance
01:34:18 à ne pas forcément partir pendant l'été.
01:34:20 Comme en plus, moi,
01:34:22 j'adore Paris en été,
01:34:24 c'est une ville magnifique où tout le monde vient pour en profiter.
01:34:26 J'ai plutôt tendance à reporter
01:34:28 des départs vers septembre, voire octobre.
01:34:30 À des moments où on est beaucoup plus tranquille.
01:34:32 Et où on peut toujours, d'ailleurs,
01:34:34 choisir des destinations
01:34:36 qui sont sous le soleil, qui sont un peu plus chères.
01:34:38 Mais comme c'est à des périodes moins demandées,
01:34:40 ça s'équilibre et on n'est pas forcément perdant.
01:34:42 Moi, je reviens tout juste de vacances.
01:34:44 Je ne donnerai pas mon état d'esprit.
01:34:46 Voilà, ça reste pour moi et moi-même.
01:34:48 On termine sur cette image sympathique.
01:34:50 À la Roche-sur-Yon,
01:34:52 cette vitrine qui avait été cassée,
01:34:54 vitrine d'un commerce,
01:34:56 qui avait été cassée pendant les émeutes.
01:34:58 La commerçante, en question,
01:35:00 je ne sais pas si David Pougeol va pouvoir nous diffuser
01:35:02 le son,
01:35:04 un extrait de cette commerçante,
01:35:06 qui a décidé d'en faire une œuvre d'art.
01:35:08 En tout cas, d'arranger sa vitrine.
01:35:10 Toujours avec, eh bien,
01:35:12 cette vitrine brisée,
01:35:14 mais en œuvre d'art. Je vous propose d'écouter la commerçante.
01:35:16 Le matin, lorsqu'on est arrivé sur place,
01:35:20 ce que j'ai ressenti, c'était
01:35:22 pas forcément de la colère,
01:35:24 mais plutôt de la désolation.
01:35:26 Parce que les gens devenaient agressifs
01:35:28 puisqu'ils se sentaient agressés.
01:35:30 Et le but, c'était vraiment d'apaiser.
01:35:32 Et c'est là que je me suis dit,
01:35:34 il faudrait qu'on puisse faire
01:35:36 une fresque, une œuvre d'art.
01:35:38 Et il y a
01:35:40 justement, un art japonais
01:35:42 qui s'appelle le KUNSUJI.
01:35:44 C'est un art qui consiste, en fait,
01:35:46 à réparer de la porcelaine
01:35:48 qui est cassée.
01:35:50 Au lieu de la jeter en disant,
01:35:52 c'est brisé en mille morceaux.
01:35:54 Plutôt que de la jeter, eh bien, on le répare.
01:35:56 Et finalement,
01:35:58 lorsque tout est prêt,
01:36:00 on passe un fil d'or
01:36:02 pour sublimer, en fin de compte,
01:36:04 la porcelaine. Donc finalement, de quelque chose
01:36:06 qui est cassé, on en fait
01:36:08 quelque chose de beaucoup plus beau.
01:36:10 Voilà, et ça fait du bien, parfois,
01:36:12 de parler d'actualités un petit peu plus légères
01:36:14 et, un petit peu plus légères, mais en tout cas,
01:36:16 de belles initiatives comme celle-ci.
01:36:18 Alberto Toscano, merci d'avoir
01:36:20 été avec nous aujourd'hui.
01:36:22 Mathieu Hoque également. Jean-Baptiste
01:36:24 Souffron, merci d'avoir été avec nous.
01:36:26 Sandra Puisson également. C'est la fin
01:36:28 de 120 minutes Info, mais on revient dans
01:36:30 une petite minute, à tout de suite.
01:36:32 ...