Gangsters Les Diables De L Amérique S02E05 Clarence Heatley La main noire de la mort
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00:00 Ce nom, "Preacher", était synonyme de mort.
00:07 Personne à Harlem ou dans le Bronx ne voulait parler.
00:10 Ce nom revenait tout le temps.
00:14 Ceux qui connaissent le nom de Hitler prétendent ne rien savoir.
00:18 C'est l'incarnation de la violence.
00:21 A la fois trafiquant de drogue et tueur en série.
00:24 L'épidémie de crack qui sévit aux États-Unis prend des proportions effrayantes.
00:29 Il extorquait de grosses sommes d'argent aux trafiquants de drogue.
00:33 Héroïne, PCP, homicides extrêmes.
00:36 La lame s'est prise dans les intestins.
00:39 Il y en avait partout.
00:41 Si vous alliez dans ce sous-sol, vous n'en ressortiez pas vivant.
00:45 Pendant des années, "Preacher" a gagné.
00:48 Physiquement, il était vraiment pas beau.
00:50 Complètement dingue.
00:52 Si quelqu'un méritait la peine capitale, c'était lui.
00:56 "Preacher" et les membres de son organisation ont dû commettre environ 45 homicides.
01:01 C'était une personne maléfique. Il n'a affiché aucun remords.
01:05 C'est pas un gangster. "Monstre" serait plus approprié.
01:09 Aujourd'hui, dans "Les Diables de l'Amérique"...
01:25 Clarence Hitley, la main noire de la mort.
01:28 Dans l'industrie du jeu, la vie ne tient parfois qu'à un simple coup de thé.
01:41 Mais quand l'enjeu est trop important,
01:43 certaines histoires de gangsters deviennent incontrôlables.
01:47 Un revendeur de cocaïne marchait sur les trottoirs d'Atlantic City
01:55 quand il tombe sur ce type de 2 mètres,
01:58 la main noire de la mort, Clarence Hitley.
02:02 Ils se connaissent et commencent à discuter de choses et d'autres,
02:08 et notamment de Bobby.
02:10 Bobby Brown, musicien célèbre,
02:15 devait semble-t-il 25 000 dollars à ce dealer dans le New Jersey.
02:19 La rumeur s'était répandue.
02:24 Tout le monde savait que ce grand fêtard avait acheté beaucoup de cocaïne
02:27 et qu'il devait 25 000 dollars à ce revendeur.
02:31 L'homme était énervé parce qu'il n'arrivait pas à approcher Bobby Brown.
02:36 Alors, quand il a raconté ça à Hitley,
02:42 ce dernier lui a dit...
02:45 "Voilà tes 25 000 dollars, laisse-moi m'occuper de ça, c'est mon problème maintenant."
02:52 Bobby a été enlevé et apparemment ligoté en petite tenue,
02:56 dans le repère d'un gang, ce qui doit être assez effrayant.
03:00 Ils l'ont battu, il les a suppliés de lui laisser la vie.
03:04 Ils l'ont torturé
03:08 et ont appelé sa femme
03:11 Whitney Houston.
03:14 Ils ont réclamé une rançon mais ce n'était pas 25 000 dollars.
03:18 D'après la version connue, ils auraient demandé 400 000 dollars.
03:22 Et Whitney Houston a décidé de payer.
03:26 Vérité ou légende ?
03:31 Cette histoire a été dévoilée par Dave Collins, ex-condamné,
03:35 qui travaillait à l'époque pour le clan de Hitley Preacher.
03:38 C'est presque trop beau pour être vrai.
03:41 Mais cette affaire relatée dans la presse à scandale,
03:44 Whitney Houston et Bobby Brown ne l'ont jamais niée,
03:46 même s'ils n'en ont jamais parlé.
03:49 Par contre, ce qui est sûr, c'est que c'était les méthodes de Hitley.
03:52 Hitley faisait ça tout le temps.
03:54 Pendant plus de 10 ans, au dire de la police de New York
04:00 et d'anciens membres de l'organisation de Preacher,
04:03 Clarence Hitley a perpétré bon nombre de meurtres.
04:06 Et plus encore.
04:08 Inculpé pour 47 chefs d'accusation,
04:11 il est soupçonné d'avoir créé un réseau de drogue très violent
04:14 et dévastatif à Harlem et dans le Bronx.
04:17 L'histoire de Hitley a pris des proportions mythiques.
04:23 Tout le monde le connaissait, mais personne n'aurait pu l'identifier.
04:28 C'était une légende.
04:30 Il était grand, dans le sens où il avait beaucoup de pouvoir.
04:34 Il était impitoyable, charismatique.
04:37 C'était un peu la silhouette qui tire les ficelles dans l'ombre.
04:43 On l'a nommé la main noire de la mort.
04:46 Des bruits courts selon lesquels ceux qui ont osé s'opposer à lui
04:50 ont disparu sans laisser de traces.
04:53 Ce n'était pas juste un trafiquant de drogue ou un gangster.
05:00 C'était un vrai tueur en série.
05:03 Mais il est resté longtemps intouchable
05:06 parce que les gens avaient peur de parler.
05:08 C'était un psychopathe.
05:11 Dans le gang, on l'appelle "the preacher", le prêcheur.
05:14 C'était un homme très volubile
05:20 et visiblement très persuasif.
05:23 C'était une sorte de Svengali,
05:27 une personne qui avait l'ascendant psychologique sur ses subalternes.
05:31 Clarence Hitley dirigeait son groupe comme un père.
05:36 C'était un peu le papa de la famille.
05:40 Le gang baignait dans...
05:43 une sorte d'aura.
05:46 Il a longtemps été protégé de ses crimes par son clan.
05:51 Ceux qui sont allés en prison, il les a remplacés.
05:54 Il recrutait toujours du sang neuf pour faire les sales besognes.
05:57 Clarence Hitley se faisait appeler "preacher".
06:01 Et il appliquait une discipline très stricte.
06:04 Il prenait des valeurs telles que "œil pour œil"
06:07 ou "on ne vole pas la famille, on la nourrit".
06:10 Aucun membre du clan ne devait consommer de la drogue
06:14 ni se battre contre un autre membre.
06:16 Des procès avaient lieu pour juger ceux qui enfreignaient les règles.
06:19 Si vous ne respectiez pas les règles, il y avait des sanctions.
06:23 Ça pouvait être le passage à tabac, les flagellations ou la mort.
06:27 Des gens ont été torturés à mort.
06:31 Des membres ont été tués par leurs semblables.
06:36 Ils cachaient ensuite les corps,
06:38 après les avoir démembrés,
06:40 dans deux anciens bâtiments.
06:42 D'après la police, ce réseau était basé dans des immeubles du Bronx.
06:46 Pour le FBI, Clarence Hitley a un autre surnom.
06:50 La "main noire de la mort".
06:53 Tout le monde savait que ça signifiait "tueur de sang-froid".
06:57 C'est pas une personne. Il n'est personne.
07:04 On ne peut pas appeler ce genre de type un gangster.
07:07 "Monstre" serait plus approprié.
07:09 Une femme qui a connu Hitley,
07:13 et que nous nommerons Joanne,
07:15 a accepté de parler sous couvert d'anonymat,
07:18 afin de dresser un portrait sans équivoque de "preacher".
07:23 Je pensais qu'il avait des problèmes, rien de plus.
07:28 Maintenant, je sais qui il est.
07:33 C'est un monstre qui souffre de diarrhée buccale.
07:36 Et ce n'est pas un mal réel.
07:41 C'est quand vous ouvrez la bouche et que vous n'arrivez pas à la fermer.
07:45 Je me présente devant ce tribunal,
07:51 en admettant avoir commis ces actes,
07:54 sachant que l'eau est toujours horizontale,
07:57 et qu'on récolte ce que l'on sème.
08:01 Jusqu'au bout, Clarence Hitley est resté intarissable.
08:05 Il n'a affiché aucun remords.
08:08 J'ai trouvé ses mots très choquants.
08:11 Aujourd'hui, je ne suis plus coupable des péchés commis hier,
08:16 quel que soit leur nombre.
08:18 Je suis de nouveau un homme innocent.
08:22 Tu sais ce que tu as fait.
08:25 Tu sais qui tu es.
08:27 Et nous aussi, oui.
08:30 Le gangsta
08:34 Nous voilà entre la 144e et la 8e avenue,
08:38 un haut lieu de la drogue pendant des années.
08:41 C'était le secteur de Pritcher
08:43 qui extorquait ici de l'argent issu de la drogue.
08:47 L'inspecteur Vinnie Flynn a connu le gangsta Pritcher,
08:53 de son vrai nom, Clarence Hitley,
08:55 dès le début de sa carrière.
08:58 La première fois que j'en ai entendu parler,
09:00 c'était en janvier 1986.
09:03 Je venais d'arriver au stup du nord de Manhattan.
09:07 Ils nous ont dit d'être prudents dans la rue,
09:11 de nous méfier d'un certain Pritcher
09:13 qui conduisait une Mercedes noire.
09:16 À ce moment-là, Pritcher est déjà une légende.
09:21 D'après les infos qu'on recevait,
09:25 Pritcher estimait que tout lui était dû.
09:28 Par exemple, s'il aimait la Mercedes toute neuve
09:30 avec jante à rayon d'un dealer de crack,
09:32 il la prenait.
09:34 Et le dealer, même si c'était un dur à cuire,
09:37 ne disait rien à cause de sa réputation.
09:40 Les gens à qui ça arrivait
09:44 étaient eux-mêmes des personnes violentes.
09:46 Il était connu comme étant un tueur de sang-froid,
09:50 quelqu'un à éviter.
09:53 On a entendu parler de plusieurs épiceries de Harlem
09:57 dans lesquelles Pritcher rentrait
09:59 et prenait tout simplement la caisse.
10:02 Mais quand on interrogeait les propriétaires de ces épiceries,
10:06 ils restaient muets.
10:08 Dans ce quartier du Bronx,
10:10 où le gang était apparemment basé,
10:12 ceux qui connaissaient le nom de Hitler
10:14 refusent de parler.
10:15 Les autres prétendent ne rien savoir.
10:17 Je vis de l'autre côté de la rue.
10:19 Je n'ai jamais entendu parler de drogue
10:21 dans ce quartier.
10:22 Selon la police,
10:24 Pritcher trafiquait surtout du crack.
10:26 Ce gang était le principal fournisseur de Central Harlem.
10:31 Cette zone, située entre Central Park au sud
10:36 et la Harlem River au nord,
10:38 était le terrain de jeu de Pritcher.
10:40 Le clan vendait de la drogue
10:42 depuis le sous-sol de cet immeuble
10:44 dont ils avaient le contrôle.
10:46 À ce moment-là,
10:49 le crack commençait à faire de sérieux dégâts.
10:52 L'épidémie de crack qui sévit aux États-Unis
10:57 prend des proportions effrayantes.
10:59 Le crack, de la cocaïne presque pure,
11:02 se développe et fait des victimes.
11:05 Le clan Pritcher coïncide avec l'arrivée du crack.
11:09 Hitler commence en 1983
11:12 et va diriger une famille de gangsters pendant 13 ans.
11:18 Mais quand les autorités l'arrêteront,
11:20 la drogue ne sera plus sa seule activité.
11:23 Ils s'étaient aussi spécialisés dans le racket.
11:29 Ils extorquaient de grosses sommes d'argent
11:33 aux trafiquants de drogue
11:34 qui opéraient à Harlem et dans le Bronx.
11:37 Et ça lui a rapporté plusieurs millions de dollars.
11:41 Si un gang de la drogue
11:43 leur demandait d'exécuter quelqu'un,
11:45 ils facturaient ce service 10 à 30 000 dollars.
11:48 Mais une fois la mission achevée,
11:52 ils revenaient et s'emparaient de l'activité du gang
11:54 qui les avait sollicités.
11:56 Et parfois, ils faisaient subir des atrocités
12:01 à ces dealers de drogue.
12:03 Ce nom, Pritcher,
12:07 était synonyme de peur, de mort.
12:10 Parce que tuer des gens ne lui posait aucun problème.
12:15 Clarence Hitley a grandi dans ce quartier.
12:18 Il sème le chaos dans sa propre communauté.
12:21 Après avoir, semble-t-il,
12:24 passé une partie de sa jeunesse en maison de redressement.
12:27 Je pense qu'il a réellement débuté à Harlem.
12:33 Il a arrêté l'école en quatrième.
12:37 Et physiquement, il n'était vraiment pas beau.
12:41 Je le vois maintenant.
12:43 Mais à l'époque, il représentait tout.
12:46 Johan rencontre Pritcher au milieu des années 1980,
12:50 en rendant visite à un détenu de la prison de Sing Sing,
12:53 au nord de New York.
12:55 La personne que j'étais venue voir nous a présentés.
13:00 Elle s'est arrangée pour que Hitley puisse me ramener chez moi ce jour-là.
13:06 Et il m'a branché le jour même.
13:11 Le soir même, dans sa voiture.
13:13 Hitley posséderait alors un immeuble à Central Harlem
13:18 et chercherait à acquérir les Dunbar Apartments.
13:21 Construit par John D. Rockefeller,
13:25 ce lieu d'intérêt national a été le premier grand complexe
13:28 destiné à héberger des Afro-Américains.
13:30 L'écrivain Webb Dubois, l'acteur Paul Robeson
13:34 et le danseur Bojangles Robinson y ont tous vécu.
13:39 Je lui ai demandé d'où venait son argent.
13:42 Il m'a répondu « Je suis un homme d'affaires ».
13:46 C'est tout ce qu'il m'a dit.
13:48 Il avait une très belle voiture et un beau sourire.
13:51 Mais hormis ça, c'était un type ordinaire.
13:55 Au contraire, les autorités le trouvent extraordinaire.
14:00 Avec les années, son penchant pour la violence
14:05 lui a fait franchir un palier.
14:08 Il a commencé avec le kidnapping de Donald Porter.
14:11 D'après la police, son activité de raquette
14:17 serait passée au stade supérieur en décembre 1989
14:20 avec la disparition de Donald Porter, 12 ans.
14:23 Son grand frère, Ritchie Porter,
14:26 est un trafiquant de drogue rival du Prêcheur.
14:29 À cette époque, Ritchie Porter était l'un des meilleurs
14:32 vendeurs au kilo de Harlem.
14:35 Lui et son associé Alpo Martinez
14:37 pouvaient apparemment recevoir
14:39 entre 50 et 100 kilos de drogue d'un coup.
14:42 Dans le clan Prêcheur, il y avait un certain Johnny Porter.
14:46 Johnny est l'oncle de Ritchie Porter.
14:51 Prêcheur était furieux de voir Porter prendre une telle envergure.
14:55 Il était très en vue et connu dans la communauté.
14:58 Quand un jeune homme se fait courir avec un garçon
15:03 et quand un jeune conduit des voitures hors de prix,
15:06 quand il dépense sans compter,
15:09 ça se remarque.
15:12 Prêcheur a organisé le rapte.
15:20 Il a donné ses instructions à Johnny,
15:23 qui n'a pas eu le choix.
15:25 Dans un style typique des gangs,
15:28 la famille a reçu un appel anonyme.
15:31 Nous avons Donnell et nous voulons un demi-million de dollars.
15:34 Quelle preuve avons-nous qu'il est toujours en vie ?
15:38 Venez entre la 125e et Broadway.
15:41 Dans les toilettes d'un fast-food,
15:44 la police trouve la preuve macabre que Donnell est vivant.
15:47 Scotchés sous un lavabo,
15:52 ils ont trouvé l'index droit de Donnell
15:55 et une cassette dans laquelle il disait
15:59 "Maman, ils m'ont coupé le doigt, je ne sais pas quoi faire."
16:02 Pendant ce temps, Richie Porter réunit la somme demandée,
16:06 mais il se fait tuer.
16:10 Richie Porter est assassiné par son propre partenaire,
16:15 Alpo Martinez, en raison d'un différent commercial.
16:18 Son corps est retrouvé sur la plage d'Orchard,
16:21 à une heure de New York.
16:23 Sans Richie, pas d'argent,
16:27 et donc Donnell devient inutile.
16:29 Alors ils l'ont tué.
16:32 Le petit avait vu leur visage,
16:35 il ne pouvait plus le relâcher.
16:37 Le corps démembré de Donnell est retrouvé dans des sacs plastiques,
16:42 sur la même plage que celle où les restes de son frère ont été découverts.
16:46 C'est ignoble.
16:49 Ce n'est pas normal, même pour un clan pareil.
16:55 Et ça ne fait que commencer.
16:57 "Pitcher et les membres de son organisation ont dû commettre environ 45 homicides."
17:04 "Ils ont joué au football avec la tête d'une victime."
17:09 "C'est absolument horrible."
17:12 À la fin des années 80, dans les rues de New York,
17:21 un nom inspire la peur chez les habitants,
17:24 chez les criminels,
17:26 et même au sein de la police.
17:28 "Pitcher."
17:30 "Il a amené des personnes à faire des choses qu'elles n'auraient jamais pensées faire."
17:38 "Ils savaient trouver les mots."
17:40 Clarence Hitley est à la fois un trafiquant de drogue
17:44 et un chef adulé et assoiffé de sang.
17:47 Selon les autorités, son clan aurait kidnappé et tué d'autres dealers,
17:52 mais aussi des femmes et des enfants.
17:55 "Face au mur."
17:57 "La police savait qu'elle manquait de preuves."
18:01 "Personne à Harlem ou dans le Bronx ne voulait parler du clan Pitcher,
18:05 de peur de se faire tuer."
18:07 "Une force opérationnelle a donc été créée."
18:14 Cette force fédérale est baptisée C-11.
18:20 C'est la 11e escouade anticriminelle.
18:23 "Certaines escouades s'occupent du crime organisé israélien,
18:27 d'autres du crime organisé italien ou encore russe.
18:31 Dans ce cas, ils appelaient ça l'autre crime organisé."
18:35 "La C-11 a été créée pour lutter contre les gangs violents de la drogue."
18:43 La C-11 naît en même temps que le clan Pitcher.
18:49 Pendant l'explosion du crack.
18:51 "Selon la DEA, le crack est préparé dans les ghettos de grandes villes comme New York,
18:57 puis vendu dans des boutiques appelées 'crack houses'."
19:01 La C-11 comprend une douzaine d'agents du FBI
19:05 et autant d'officiers de la police de New York.
19:08 "On avait aussi trois agents de l'IRS et trois de la DEA."
19:13 "Si vous associez des agents locaux comme moi,
19:16 qui connaissent bien la rue et les indiques, au gouvernement fédéral et à la loi répressive,
19:21 vous pouvez obtenir des résultats."
19:23 "Au début des années 90, cette force a un objectif, le clan Pitcher."
19:28 L'une des premières révélations sur la main noire de la mort,
19:37 c'est qu'il a lui-même un bras droit.
19:43 John Cuff, qui connaît bien la maison.
19:46 "L'un des accusés est un ancien officier de police, John Cuff."
19:50 "À l'époque où il était encore en fonction, c'était déjà le chauffeur de Pitcher."
19:55 "John Cuff était connu dans la rue sous le nom de Jack Cuff."
20:01 "Certains disent qu'il n'avait jamais vraiment voulu devenir policier."
20:04 "Mais il est entré, comme moi, en 83."
20:07 "Et un jour, son coéquipier a mystérieusement disparu."
20:12 "Il n'a jamais revu."
20:13 "Cuff aurait été lié au gang avant même de quitter la police en 1987."
20:18 "Certains policiers tournent mal."
20:22 "John Cuff, lui, est entré dans la police pour cacher le fait qu'il était un vrai gangster."
20:28 "Et presque immédiatement, il s'est associé au clan Pitcher."
20:33 John Cuff aurait été le chauffeur, garde du corps et homme de main de Pitcher.
20:41 Il était l'un des deux lieutenants du clan, avec un certain Anthony Boddreit.
20:45 "Anthony aurait bénéficié d'une formation militaire."
20:50 "Il leur a appris à tirer sur les victimes, à viser la tête et à s'assurer qu'elles étaient bien mortes."
20:57 "Il avait commis de nombreux homicides."
21:00 "Nous avons dû établir la liste de ses victimes, trouver des personnes capables de nous renseigner sur ses meurtres."
21:07 Pendant des années, la police entend des rumeurs, des oui-dires, des légendes, mais ne trouve aucun corps.
21:14 "Pitcher vivait au sous-sol du 2075 Grande Concourse."
21:21 "Selon les rumeurs, tout le bâtiment était à lui."
21:24 "Et c'est là qu'ils ont torturé, tué ou interrogé leurs victimes."
21:28 "Hitler levait ou baissait le pouce, comme autant des gladiateurs romains."
21:33 "C'est lui qui décidait."
21:36 "Quand il mettait son pouce comme ça, ça voulait dire 'Tue-le'."
21:38 Anthony Boddreit vit dans cet immeuble, de même que Johan.
21:44 "Il vivait dans le même immeuble que moi."
21:48 "Je sais qu'il avait une femme et un enfant."
21:52 "Mais je sais aussi qu'il était complètement dingue."
21:56 "Anthony pouvait discuter calmement avec vous, comme nous le faisons en ce moment."
22:05 "Mais alors que vous aviez l'impression d'avoir dit des choses tout à fait innocentes, sans le savoir, vous pouviez très bien l'avoir vexé."
22:13 "Et dès que vous lui tourniez le dos, il vous coupait la tête."
22:18 "C'était ça Anthony Boddreit."
22:20 "Boddreit et Koeff se disputaient la place de premier lieutenant de Pritcher."
22:28 "Boddreit n'aimait pas Koeff et réciproquement."
22:33 "Ensemble, les deux lieutenants dirigent une équipe d'hommes de main."
22:37 "Il y avait une hiérarchie, avec Anthony et Jack en haut, et en dessous les nettoyeurs, chargés d'effacer les traces."
22:45 "Certains membres du clan devaient évacuer les corps, nettoyer les sols, et s'assurer qu'il n'y avait aucune preuve."
22:52 "Ils poussaient même le vice jusqu'à se faire tatouer sur l'épaule, une serpillère, un seau et du sang qui coule."
23:01 Au début des années 90, l'un des hommes de Pritcher est arrêté par les agents de la C11.
23:06 Il accepte de parler.
23:08 Pritcher tente alors de le faire taire.
23:11 "Un jour, on était en réunion, et notre informateur, qui se trouvait lui aussi au palais de justice, nous a appelé pour nous dire 'ils sont après moi'."
23:21 "Il avait vu Koeff, Pritcher et d'autres types dans une camionnette."
23:27 "On est sortis en courant, et on l'a vu sauter dans sa voiture."
23:31 "Les types dans la camionnette lèvent la tête, l'informateur monte dans sa voiture et prend l'avenue en sens inverse, devant le palais."
23:40 "La camionnette fonce alors à ses trousses. 'N'oubliez pas que nous sommes à Manhattan, le trafic est dense.'"
23:51 "On a fini par poursuivre la camionnette à pied à travers la circulation, avec nos badges et nos armes à la main."
23:58 "Quand la camionnette s'est arrêtée, on était une trentaine d'officiers autour."
24:05 "Il y avait Pritcher et quatre de ses hommes."
24:09 "On les a arrêtés, et en fouillant le véhicule, on a trouvé quatre barres de fer, quatre masques de gorille, du scotch adhésif et une corde."
24:21 "Tout indiquait que notre informateur n'aurait pas dû survivre à cette journée."
24:27 Les agents sont persuadés d'avoir sauvé une vie ce jour-là, mais ils n'ont toujours aucune preuve tangible.
24:35 "Pritcher s'en est sorti et a pu retourner dans la rue."
24:39 Mais il sait maintenant qu'il est recherché par le FBI.
24:45 "Je crois que Pritcher appréciait de susciter l'intérêt des fédéraux."
24:50 "Il se sentait plus important, ça le mettait en valeur. Le FBI me recherche."
24:56 "Il disait toujours, 'Je sais qu'ils sont là pour moi, je le sens.'"
25:00 Au début des années 90, Clarence Hitley est peut-être l'homme le plus recherché de New York, et il le sait.
25:13 Trafiquant de crack, il défie les lois à la tête de son gang de fidèles disciples totalement dévoués.
25:18 "Pendant des années, Pritcher a gagné."
25:24 "Il a commis impunément tous les crimes possibles, y compris passer des femmes à tabac."
25:29 "C'était de la violence gratuite."
25:32 "On aurait bien aimé le prendre en flagrant délit, mais personne ne voulait parler."
25:39 "Pritcher savait qui j'étais. Il ne prenait même pas la peine de se cacher."
25:43 "Il nous voyait dans la rue et il continuait de marcher."
25:46 "C'était le jeu du chat et de la souris, mais un jeu sans vainqueur."
25:52 Hitley mène une guerre ouverte, et pas seulement contre les autorités.
25:58 D'autres gangs cherchent constamment à se venger de lui et de son principal lieutenant, John Koeff.
26:05 "D'après les directives du FBI, si on sait que quelqu'un risque de se faire assassiner, on doit le lui dire."
26:12 "Je n'oublierai jamais ce jour."
26:15 "C'est à moi qu'on a confié la mission de dire à John Koeff, 'il y a un contrat sur ta tête.'"
26:21 "Je me suis garé devant leur fumerie de crack, je suis sorti de la voiture, j'ai pris mon badge, et là il m'a dit, 'je ne veux plus parler de ça.'"
26:33 "Je sais qui tu es."
26:35 "Alors je lui ai dit, 'John, je suis venu te dire quelque chose.'"
26:41 "T'as été mis à prix, ils veulent te tuer."
26:44 "Il a éclaté de rire et m'a répondu, 'tout le monde veut me tuer.'"
26:47 "Et il est parti."
26:49 La force opérationnelle C-11, une unité composée d'inspecteurs locaux et d'agents fédéraux,
26:55 commence à enquêter sur une série de crimes potentiellement imputables au Clan Preacher.
27:01 "L'organigramme était énorme."
27:03 "Il s'élissait de la 155ème à la 125ème rue et jouait sur plusieurs tableaux."
27:09 "Héroïne, PCP, homicides et actes de violence extrême."
27:14 "Preacher et les membres de son organisation ont dû commettre environ 45 homicides."
27:23 Les autorités ont clairement choisi leur cible.
27:28 Preacher et ses deux lieutenants, l'ex-policier John Cuff et l'ex-militaire Anthony Boddreit.
27:34 Les personnes interpellées pourront bénéficier d'une mesure de clémence écrite, en échange de leurs témoignages.
27:42 "On disait à ces individus, 'racontez-nous ce que vous avez fait, soyez honnêtes, et si vous nous mentez, la corde tombera à l'eau.'"
27:53 "Hitler a une telle influence sur ses hommes que l'emprisonnement ne les dissuade même pas."
27:58 "J'ai déchiré un accord devant l'un des plus dangereux tueurs d'Harlem et il a été condamné à perpétuité."
28:06 Les agents comprennent alors que les personnes qu'ils arrêtent sont confrontées à un choix difficile.
28:11 La vie en prison ou la mort dans la rue.
28:19 "Un homme a été arrêté pour port d'armes."
28:23 "Les agents de la C-11 le connaissaient et ils nous ont suggéré de discuter avec lui."
28:30 "Il était accro à l'héroïne et vivait dans la rue. Il était vraiment dans un état pitoyable."
28:37 "Mais il avait des informations importantes au sujet de Clarence Hitler et ça a marqué un tournant."
28:46 "Il a identifié plusieurs membres de gangs issus du Bronx et de Harlem."
28:51 Il explique que le sous-sol de l'immeuble est une salle de torture.
28:56 La C-11 peut maintenant cibler d'autres membres du clan Pritcher afin de corroborer ces informations.
29:03 "Ça nous a permis d'inculper Clarence Hitler, John Cuff et deux autres membres du gang pour un double homicide."
29:13 "J'avais travaillé pendant près de dix ans sur plusieurs de ces affaires à Harlem."
29:19 "Pouvoir présenter ces preuves à un jury et obtenir la mise en examen, c'était gratifiant."
29:25 Le 15 juillet 1996, Hitler et ses hommes sont inculpés sous 47 chefs d'accusation, parmi lesquels 11 meurtres.
29:34 Mais aussi complots et trafics de stupéfiants.
29:40 "On ne l'avait pas vu depuis quelque temps alors on s'est lancé à sa recherche."
29:44 "On a dépêché plusieurs unités sur différents sites."
29:48 "On pensait qu'il nous faudrait deux ou trois jours pour réussir à le localiser."
29:52 "Mais au bout de quelques minutes seulement, les deux inspecteurs postés sur le site de Grandes concourses ont vu Pritcher sortir de l'immeuble."
30:02 John Cuff, l'ancien flic, est arrêté le même jour.
30:07 Mais les agents arrivent trop tard pour capturer l'autre lieutenant de Pritcher, Anthony Boddreit.
30:12 Ils l'apprennent de la bouche même des interpellés.
30:15 "Ils se disputaient la place de premier lieutenant de Pritcher."
30:21 "Chacun lui disait qu'il fallait se débarrasser de l'autre."
30:25 "Pritcher a fini par porter son choix sur Cuff."
30:29 "Ils ont donc convoqué Boddreit dans le Bronx sous prétexte qu'ils allaient tuer Cuff."
30:36 "Ils ont bu une bière et sont descendus au sous-sol."
30:39 "Mais si vous alliez dans ce sous-sol, vous n'en ressortiez pas vivant."
30:43 "Boddreit pensait que Jack Cuff allait être tué."
30:47 "Il devait donc être d'assez bonne humeur."
30:49 "Mais quand il s'est penché pour allumer la radio, il a reçu une balle dans la tête."
30:53 Selon les autorités, les nettoyeurs entrent alors en scène.
30:59 "Boddreit a été tué dans le sous-sol de l'immeuble derrière moi."
31:04 "Il a été démombré, sa tête et ses bras ont été brûlés, puis dispersés."
31:08 "Ils ont décidé de découper le corps et d'en disperser les morceaux."
31:14 "Un des nettoyeurs a pris la scie circulaire et il a commencé par le milieu du corps."
31:23 "La lame s'est prise dans les intestins. Un vrai carnage."
31:31 "Les personnes présentes ont été recouvertes de sang, d'organes, de boyaux."
31:36 "Il y en avait partout dans la pièce."
31:38 "Preacher était méticuleux, il a fait nettoyer le sol à l'acétone et tous les civets."
31:45 "Mais malgré ses efforts, il restait des traces de sang."
31:48 "Deux ans plus tard, une équipe du FBI a utilisé du luminol dans le sous-sol."
31:55 "Ils ont éclairé le mur, c'était absolument incroyable."
32:01 "En tout, 18 personnes sont arrêtées et inculpées, dont Johan."
32:07 "C'est seulement vers la fin que j'ai réellement pris conscience du pétrin dans lequel je m'étais fourré en fréquentant cet homme."
32:17 "Et c'est la première fois que j'ai su ce que signifiait la loi Ricoh."
32:26 Grâce à la loi contre le racket, la corruption et les gangs, le gouvernement fédéral inculpe Preacher pour avoir dirigé une entreprise criminelle.
32:35 "La loi Ricoh est formidable pour ce type d'enquête, parce qu'elle permet d'arrêter des seconds couteaux."
32:41 "Des gens qui n'ont jamais appuyé sur la gâchette."
32:44 "Mais quand ils apprennent qu'on les inculpe pour tous les crimes commis par l'organisation, ils passent vite à table."
32:53 "Nous avons rassemblé beaucoup d'informations sur de nombreux meurtres, ce qui a permis aux enquêteurs de faire le rapprochement avec les affaires et les photos concernées."
33:01 "C'est une tâche très macabre."
33:03 "Quand Joe Walsh est venu ce matin-là pour m'arrêter, je lui ai dit 'vous vous trompez, ce n'est pas moi'."
33:12 "Mes enfants étaient là, ils ont assisté à la scène."
33:16 "Quand je suis parti, c'était un mardi je crois."
33:23 "Je leur ai dit 'je serai là ce soir'."
33:25 "C'était en novembre 1996, je ne les ai pas revus avant mai 2000."
33:31 Le bureau du procureur général annonce qu'il va requérir la peine de mort contre Hitler et Koeff pour leurs crimes.
33:44 "Pritcher, en tant que chef de l'organisation, est responsable de tous les actes que celle-ci a commis, qu'il soit présent ou non, parce que ces actes ont été commis pour l'entreprise criminelle."
33:54 Mais l'homme, connu sous le nom de Pritcher, ne compte pas se laisser exécuter sans rien dire.
34:00 "Je me souviens que l'inspecteur Flynn m'a appelé pour m'annoncer que Hitler voulait coopérer."
34:05 "C'était une personne maléfique."
34:08 "Je l'ai senti tout de suite en entrant dans la salle."
34:13 "C'est très étrange de voir un homme qui a tué des gens avoir peur que sa mère l'entende."
34:19 Août 1996.
34:27 Bobby Brown casse la voiture de sa femme en Floride.
34:31 Whitney Houston vient d'achever le tournage de son troisième film, "La femme du pasteur".
34:38 Au même moment, Clarence Hitley, un gangster surnommé Pritcher, se confie aux autorités.
34:44 "On a tous été surpris de la promptitude et de la facilité avec laquelle il a coopéré."
34:53 Au palais de justice fédérale de New York, il parle ouvertement de crimes pourtant indicibles.
35:05 "Voir ce tueur de sang-froid qui a contrôlé Harlem pendant des années, presque des décennies, retourner sa veste aussi vite pour sauver sa peau, j'ai trouvé ça incroyable."
35:15 Et c'est effectivement sa vie qui est en jeu.
35:19 "Le procureur fédéral a fait une recommandation au procureur général des États-Unis sur la nécessité ou non de requérir la peine capitale."
35:30 "Les chefs d'accusation étaient nombreux et concernaient une période très longue."
35:34 "Beaucoup de vies ont été perdues."
35:36 "New York n'est pas une juridiction historiquement favorable à la peine de mort, contrairement au Texas par exemple, où les jurés sont plus enclin à choisir cette sentence."
35:48 "Mais même en faisant abstraction de cette donnée, Clarence Hitley était en quelque sorte un candidat tout désigné pour la peine de mort."
35:59 "Pritcher est tellement bavard qu'il met l'accusation dans une position délicate."
36:04 "Quand il s'est mis à parler des meurtres, à les détailler l'un après l'autre, je me souviens que Sharon McCarthy s'est retournée vers moi et m'a dit..."
36:14 "Je ne peux pas en mon âme et conscience proposer un arrangement à cet homme."
36:18 "Un marchandage aurait été ridicule."
36:26 "Shell Abbey était une toxicomane et son corps a été souillé."
36:30 "Ils l'ont tué, emballé et jeté dans un immeuble abandonné."
36:35 "Elle faisait apparemment passer des paquets de cocaïne pour le clan."
36:40 "Elle consommait du crack."
36:42 "Ils ont senti qu'elle pouvait représenter un danger, que si elle se faisait prendre, elle risquait de donner des informations à la police."
36:52 "Ils l'ont ligoté et enveloppé, monté sur le toit et balancé dans le bâtiment désaffecté adjacent."
36:58 La police découvre cette affaire pendant les interrogatoires.
37:03 "Quelques années plus tard, grâce aux indices fournis par certains informateurs, nous avons fouillé l'immeuble en question."
37:12 "Ça a pris plus d'une semaine."
37:14 "On a même dû employer une grue pour enlever des morceaux du bâtiment et nous avons fini par trouver le corps."
37:22 "Personne ne mérite de mourir comme ça."
37:24 "Anthony Boothwright n'était pas une bonne personne."
37:28 "Mais méritait-il d'être tué, puis découpé en morceaux et disséminé aux quatre coins de New York ? Je ne pense pas."
37:35 "La conversation que j'ai eue avec lui était sidérante."
37:40 "Il décrivait ses crimes et à un moment, il m'a dit que j'étais en danger, que Koeff voulait me faire tuer."
37:46 "Qu'ils savent où je vis et plein d'autres choses sur moi."
37:50 "Ma famille a dû être protégée jour et nuit par des gardes du corps."
37:54 "Alors je suis repassé en mode infiltration."
37:57 "Mais je pense que Preacher avait une idée derrière la tête."
38:01 "Il s'en fichait que je sois tué ou pas, il a juste joué son atout."
38:05 "Je veux bien renoncer à tout, mais au final, c'est ça qui me sauvera de la peine de mort."
38:10 "Tout ce qui l'intéressait, c'était son autopréservation."
38:15 "Les autres, ils n'en avaient rien à faire."
38:19 "C'est pour ça, selon moi, qu'il a accepté de coopérer."
38:22 Le 6 février 1999, Clarence Hitley plaide coupable.
38:29 Mais pour garder la vie sauve, il faut que son ancien lieutenant en fasse de même.
38:34 "L'un ne pouvait pas profiter de cette mesure sans l'autre."
38:40 "Il devait plaider coupable tous les deux pour que l'accusation ne requière pas la peine de mort."
38:47 John Koeff fait patienter son chef pendant six longues semaines.
38:51 Dans une lettre interceptée par les autorités, il accuse Preacher de vouloir le faire couler avec tous les autres,
38:58 puisque personne n'est irremplaçable.
39:01 Finalement, Preacher et l'accusation obtiennent gain de cause.
39:08 Le 23 mars 1999, Koeff plaide coupable.
39:16 "Je me souviens du plaidoyer de John Koeff."
39:18 "Il y a eu un moment incroyable."
39:21 "J'expliquais qu'il avait tué une personne de deux balles dans la tête."
39:25 "Il s'est levé et s'est exclamé..."
39:27 "Je ne l'ai pas tué par balles, je l'ai étranglé."
39:31 "C'est Jack Koeff."
39:33 Pendant que Koeff avoue ses crimes, Preacher passe un mauvais quart d'heure devant le juge.
39:44 "Il ne voulait pas qu'elle entende ce qu'il avait fait."
39:47 "Un moment, il a dit quelque chose du genre 's'il vous plaît'."
39:51 "Et il s'est tourné vers elle d'un air de dire 'je ne peux pas raconter ces choses-là devant ma mère'."
39:56 "C'est très étrange de voir un homme qui a tué des gens avoir peur que sa mère l'entende."
40:01 "Je pense que Hitler ne voulait pas être désigné comme responsable."
40:07 "Il se donnait bonne conscience en se disant qu'il n'avait pas appuyé sur la gâchette."
40:12 "Qu'il était en quelque sorte absout parce qu'il n'avait pas touché aux victimes."
40:17 Je comprends une chose.
40:22 Si vous avez touché l'arme, donné votre aval ou simplement fait acte de présence, alors vous êtes associé au diable.
40:29 Mais en toute bonne foi, je ne comprends pas ce qui rend un meurtrier meilleur qu'un autre.
40:35 La justice sans la vérité.
40:38 "Il n'a affiché aucun remords."
40:41 "Il a dit à la cour 'vous avez devant vous un homme innocent'."
40:46 "Ça a pris une tournure bizarre quand il s'est adressé directement au procureur Sharon McCarthy en tant que femme."
40:54 "Il faudrait lever leur robe aussi haut que le nombre de chefs d'inculpation qu'elle listille."
41:00 "Baisser leur culotte aussi bas que leur éthique et mentir."
41:06 "Aussi bien qu'elles en tuent les gens."
41:08 "C'était particulièrement sordide."
41:11 "J'ai lu dans la presse que le gouvernement m'avait surnommé 'la main noire de la mort'."
41:17 "Ils sont bons pour ce genre de choses."
41:20 "Mais malgré ça, et sauf votre respect, votre honneur, je m'en remets maintenant aux mains blanches de la justice."
41:28 "Que Dieu nous pardonne tous."
41:32 Clarence Hitley a été condamnée à la prison à perpétuité, accompagnée d'une peine de sûreté de 225 ans.
41:38 "J'ai rencontré des personnes malsaines."
41:42 "Le sheikh aveugle pour l'attentat de 1993."
41:46 "Ou Elsaïd Nosser soupçonné d'avoir assassiné un rabbin et participé à un complot."
41:52 "Mais ces gens-là ne jouent pas dans la même catégorie que Clarence Hitley."
41:58 "Si quelqu'un méritait la peine capitale, c'était lui."
42:02 "Et prononcer cette sentence ne m'aurait certainement pas empêché de dormir."
42:06 "Je voudrais juste lui dire, 'Tiens-toi tranquille. Purge ta peine et puis meurs."
42:15 "C'est tout ce qu'il te reste à faire."
42:18 "Tu sais ce que tu as fait, tu sais ce que tu es, et nous aussi."
42:24 "Je l'ignorais peut-être à l'époque, mais plus maintenant."
42:28 "Et puis une dernière chose, j'aurais juste eu besoin d'une chance."
42:33 "Et tu sais ce que ça veut dire."
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