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Gangsters Les Diables De L Amérique S01E09 Garcia Beltran Et Henao Les baronnes de la drogue

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00:00 Il y a eu des règlements de comptes meurtriers.
00:02 Des corps attachés, criblés de balles.
00:05 Elles ont trouvé leur place dans ce milieu sans aucune hésitation.
00:09 C'est l'ambition aveugle qui a poussé ces trois femmes.
00:16 Une femme à la tête d'un gang de la drogue, c'est très rare.
00:21 Elles étaient mères dans un milieu d'hommes, mais ça ne les a pas arrêtées.
00:29 Rosalie Garcia a fait assassiner des gens et a fait fortune avec la drogue.
00:32 L'héroïne est moins chère dans la rue, mais le prix de la violence grimpe toujours.
00:37 Béatrice Henao a commencé avec l'ecstasie.
00:41 Elle a laissé tomber l'ecstasie et s'est reconvertie dans la cocaïne.
00:48 Sandra Avila Beltran était aussi impitoyable qu'un trafiquant homme.
00:57 Elle s'est mis les barons dans la poche un par un.
01:00 Elle a fait ça aussi avec deux policiers qui ont fini tués.
01:03 La plupart des hommes de ce milieu ne se méfient pas de la femme en face d'eux.
01:09 Quand on a affaire à quelqu'un d'aussi puissant que ces femmes,
01:13 on risque clairement le pire.
01:15 Aujourd'hui, dans les Diables de l'Amérique,
01:30 Garcia, Beltran et Henao, les baronnes de la drogue.
01:44 Il faut se concentrer sur la mise hors d'état de nuire des barons de la drogue.
01:49 Les barons de la drogue.
01:51 C'est dur de définir brièvement ce qu'est un baron de la drogue.
01:58 Il dirige une organisation.
02:00 C'est un gros poisson.
02:03 Les tueurs, les cowboys de la cocaïne.
02:09 Il y a un plafond de verre dans tous les milieux.
02:18 Si vous pouvez faire tourner une société ou une organisation de trafic de drogue,
02:22 vous avez votre place.
02:23 Si vous êtes intelligent, c'est ce qui compte.
02:27 Il y a pas mal de femmes qui dirigent de grandes entreprises.
02:30 Dans le monde du crime, c'est pareil.
02:32 Il y en a plein qui n'atteindront jamais le sommet, comme dans le monde légal.
02:37 Et puis, il y a les baronnes de la drogue.
02:39 Les baronnes de la drogue ne sont pas nombreuses.
02:43 Elles sont moins présentes que les hommes.
02:46 Mais il y a tout de même de vraies exceptions.
02:50 C'est l'ambition aveugle qui a poussé ces trois femmes.
02:56 Rosely Garcia, Sandra Beltran et Béatrice Henao.
03:05 Trois femmes sulfureuses, issues de pays différents, qui ont semé la mort et la destruction.
03:10 Héroïne, cocaïne et amphétamine.
03:13 Chacune a conduit une armada d'hommes dévoués à ses intérêts.
03:17 Il y a la reine du Pacifique, papesse de la cocaïne.
03:21 La reine des amphétamines, Colombienne établie à l'étranger.
03:25 Et Shorty, trafiquante d'héroïne du Bronx.
03:28 Toutes seront traquées comme les barons de la drogue qui les ont précédés.
03:33 C'est un cas d'école sur l'histoire de la drogue dans le Bronx.
03:43 L'héroïne dominait entre la fin des années 1960 et la fin des années 70.
03:56 Le krach a explosé dans les années 80, mais l'héroïne a toujours été là, à un niveau moindre.
04:02 C'est triste, mais New York concentre beaucoup de consommateurs d'héroïne.
04:07 La DEA avait des programmes de surveillance.
04:13 On a vu que malgré l'émergence du krach dans la rue, l'héroïne très pure était abondante sur le marché.
04:19 Ça a nourri beaucoup de guerres de territoire et différentes rivalités entre gangs avec leur lot de violence.
04:27 A l'ère du krach, Rosalie Garcia se spécialise dans l'héroïne sous le nez de la police.
04:37 On est dans le quartier Hunts Point, dans le Bronx.
04:45 On s'approche du 914 de Hove Avenue.
04:48 C'est là que Rosalie Garcia faisait son business.
04:53 À la fin des années 1990, cet immeuble d'appartement est sans doute l'un des plus dangereux de New York.
04:58 Il y a eu ici une bonne douzaine de meurtres.
05:06 La police a raconté que pour l'un d'entre eux, il y avait tellement de fumée d'armes à feu qu'elle n'arrivait pas à trouver la victime.
05:14 À un moment, il y avait même un sniper sur le toit qui ciblait la rue.
05:22 En 1998, des policiers coursaient un suspect sur les toits.
05:26 Le type a sauté et s'est tué en tombant pile dans le hall du 914 de Hove Avenue.
05:31 La violence se déroule alors à quelques pas seulement d'une cour d'école.
05:37 Et à quelques centaines de mètres du fameux 41e poste de police.
05:48 Dans les années 1970, celui-ci a reçu un surnom de la part des policiers qui étaient rattachés à cet enclave isolé dans un quartier miné par les meurtres, la drogue et la guerre des gangs.
05:58 Ils l'ont appelé Fort Apache.
06:02 Au début des années 1970, ce secteur du Bronx enregistrait pas moins de 120 à 130 homicides par an.
06:09 Vingt ans plus tard, Rosalie Garcia reprend le célèbre surnom à son compte et à son profit.
06:19 Selon un rapport de la Maison Blanche, la consommation d'héroïne est à son plus bas niveau historique aux États-Unis.
06:24 Ce n'est pas ce qu'on constate à New York.
06:26 Elle dirigeait un gang de l'héroïne dans le Bronx.
06:33 Elle achetait la drogue en gros et la coupait.
06:36 Elle avait même étiqueté sa marchandise Fort Apache.
06:41 C'était une manière de rayer la police locale.
06:47 Le gang de O Avenue vend l'héroïne en petits sachets de 10 dollars, défiant ouvertement les forces de l'ordre.
06:54 Ils faisaient leurs transactions au coin des rues, dans les halls d'immeubles, tous les jours.
07:00 C'était non-stop.
07:02 À 10 dollars la dose, la police estime que le trafic rapporte entre 60 000 et 70 000 dollars par semaine.
07:09 L'héroïne est moins chère dans la rue, mais le prix de la violence grimpe toujours.
07:16 C'était un gang sans pitié.
07:17 Ils avaient des tueurs équipés de gilets pare-balles.
07:20 Leurs dealers ont vendu dans la rue des sachets de 10 dollars pendant 10-15 ans.
07:26 Ils étaient très productifs.
07:28 Le cerveau du gang est une femme surnommée Shorty, en référence à sa petite taille.
07:35 Son nom est Rosalie Garcia.
07:37 Elle régnera sur ces rues durant plus de 10 ans.
07:41 En 1994, elle consolide sa réputation en faisant exécuter deux de ses rivaux pour mettre fin à une guerre des gangs de trois mois.
07:48 La fusillade a lieu dans le hall de son propre immeuble.
07:53 D'après le procureur, elle les a tués pour gagner plus.
07:56 Selon la police, elle demande à son fils d'éliminer un rival.
08:03 Elle lui fournit les armes et l'exhorte à ne pas rater son coup.
08:09 Manuel Roman donne un coup de crosse à la victime en public, avant qu'un autre membre du gang ne la batte en pleine rue.
08:15 Il l'aidait à la tête de l'organisation.
08:19 Il y avait une relation étrange entre la mère et le fils.
08:22 On a parlé aux résidents à l'époque.
08:25 Ils étaient tétanisés, piégés dans leur immeuble durant des années.
08:29 L'argent coulant à flots, la mère et le fils créent des sociétés légales.
08:37 Un pressing et une salle de billard pour blanchir les profits issus de la drogue.
08:41 D'après les enquêteurs, ils font appel à une prêtresse de Santeria pour jeter un sort révélant l'identité de leurs ennemis.
08:50 A la fin des années 1990, des membres du gang sont confondus par la police, qui commence à s'intéresser au chef.
08:58 Avec Rosalie Garcia, le résident de la police, il y a eu un coup de crosse.
09:06 Avec Rosalie Garcia, le réseau avait pris de telles proportions et devenait tellement incontrôlable avec les meurtres que les autorités se devaient d'intervenir.
09:13 En 2001, Rosalie Garcia est inculpée de meurtre et de conduite d'une vaste entreprise criminelle.
09:20 Aux audiences de la cour fédérale de Manhattan, on voit le décalage avec la manière dont les gangsters sont glorifiés dans les films et les séries.
09:32 Ça n'a rien à voir avec la manière dont on se représente les chefs d'un gang meurtrier de la drogue.
09:36 Accusée d'avoir créé et de diriger un vaste réseau de trafic d'héroïnes et d'avoir personnellement commandité quatre meurtres,
09:44 Rosalie Garcia, qui mesure 1m50, arbore devant le juge un air piteux et contrarié.
09:50 Elle a prétendu que la toxicomanie l'avait poussé à agir.
09:59 Elle a fait des défenses en disant que ça n'excusait pas le meurtre.
10:02 Déclarée coupable de tous les chefs d'accusation, celle qui régnait sur un quartier comme un boss de la mafia, purge aujourd'hui une peine de prison à perpétuité.
10:11 Rosalie Garcia a détruit la vie de beaucoup de gens durant de nombreuses années dans ce quartier.
10:19 Ici, la peur domine.
10:23 Mais New York est une ville résistante et ses habitants sont résistants.
10:28 C'est pour ça que ce quartier est en train de se rétablir.
10:30 Si Rosalie Garcia n'a jamais quitté son fief près de Fort Apache dans le Bronx,
10:35 deux autres baronnes de la drogue devenues célèbres ont construit leur empire à l'échelle internationale.
10:41 Son surnom était la Negra.
10:49 Elle avait des cheveux très bruns, reconnaissables.
10:51 Elle était clairement en manette.
10:56 Lorsque vous avez affaire à la reine du Pacifique, vous devez avoir son feu vert pour livrer la marchandise.
11:01 Le degré d'atrocité associée au trafic de drogue en Amérique du Sud et en Amérique latine,
11:09 ce serait vu comme de la barbarie partout ailleurs.
11:12 Mais Sandra Beltran et Beatrice Henao ont trouvé leur place dans ce milieu sans aucune hésitation.
11:18 Dans les années 1990, l'un des gangsters les plus impitoyables du Bronx pèse à peine 45 kilos et ne dépasse pas 1,50 m avec talons.
11:43 Son nom est Rosalie Garcia.
11:47 Elle a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour trafic d'héroïne et meurtre.
11:52 Une femme à la tête d'un gang de la drogue, c'est très rare.
11:58 Les femmes sont capables de diriger les organisations criminelles.
12:04 Elles sont aussi intelligentes que les hommes.
12:07 Elles peuvent devenir aussi impitoyables que les hommes.
12:11 Elles savent l'importance stratégique de nouer des alliances qui leur permettent d'opérer dans un milieu essentiellement masculin.
12:17 La plus célèbre femme gangster a formé un duo légendaire dans l'histoire mondiale du banditisme.
12:25 Il y a toujours eu des femmes impliquées dans la criminalité organisée, dans des groupes criminels.
12:32 On peut remonter jusqu'à Bonnie and Clyde par exemple.
12:40 Son nom était Bonnie Parker.
12:41 Son partenaire s'appelait Clyde Barrow.
12:44 Ensemble, ils ont commis plus de 100 crimes et délits, parmi lesquels des enlèvements, des attaques à main armée et des meurtres.
12:51 Les photos publiées durant leur heure de gloire, à l'ère de la Grande crise, ont fait de Bonnie l'icône de la femme fatale.
12:59 Aujourd'hui, les gangs mexicains et sud-américains de la drogue ne feraient qu'une bouchée de ces deux-là.
13:09 [Générique]
13:12 Surnommée la négra pour sa beauté, son teint cuivré et ses cheveux bruns, elle a quitté sa Colombie natale à la fin des années 1990.
13:24 Son nom, Béatrice Elena Henao.
13:28 Inculpée pour trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent, elle gravira tous les échelons pour devenir l'une des têtes pensantes du cartel des Nortes d'Elvayer.
13:37 L'un des principaux fournisseurs de cocaïne colombienne au Mexique.
13:40 Son histoire commence dans les rues d'Amsterdam, où elle mène une vie apparemment ordinaire.
13:49 Il n'y a aucune trace d'elle dans le trafic de drogue dans les années 1980 et 90.
13:57 Elle s'est mariée à un néerlandais, elle a acquis la nationalité du pays, elle s'y est installée et y a tenu un pressing quelque temps.
14:06 Pourtant, Béatrice Henao est soupçonnée d'avoir créé aux Pays-Bas une cellule de trafic internationale destinée à faire entrer de gigantesques quantités de drogue aux États-Unis.
14:15 Ce dont on est sûr, c'est qu'elle a rencontré un vendeur russe d'amphétamines.
14:25 Mais pas de chance pour elle, c'était un policier infiltré.
14:33 Il était allemand, il avait appris le russe à l'université, alors il se faisait passer pour russe.
14:38 Le cas de Béatrice Henao a été porté à mon attention à l'été 2001.
14:44 C'était une affaire d'ecstasy, une énorme affaire d'ecstasy.
14:49 L'ecstasy, parfois également appelée MDMA, est une amphétamine et l'une des drogues illicites les plus consommées dans le monde.
15:00 Elle est très présente depuis la fin des années 1990 dans les rêves et les boîtes de nuit, surtout à New York.
15:06 A l'époque, les pilules se vendaient entre 20 et 30 dollars dans les clubs.
15:10 En 1996, un procureur fédéral inculpe Peter Gation, le roi des nightclubs new-yorkais, pour la vente d'ecstasy à l'intérieur du célèbre Limelight.
15:23 Il est acquitté en 1998, mais l'affaire montre la place importante de cette drogue dans le trafic international.
15:30 Les Pays-Bas constituent le principal pays fournisseur d'ecstasy dans le monde.
15:37 C'est là que Béatrice Helena Henao entre en scène.
15:46 Elle dirigeait une cellule de colombiens établie aux Pays-Bas et qui essayait de faire entrer de grandes quantités d'ecstasy aux Etats-Unis.
15:54 Les autorités soupçonnent un trafic triangulaire.
15:58 Ils voulaient envoyer de la cocaïne de la Colombie vers les Pays-Bas, puis de l'ecstasy des Pays-Bas vers New York.
16:05 Après, les recettes devaient aller aux fournisseurs en Colombie.
16:10 Béatrice Henao négocie avec le policier infiltré la plus grosse livraison d'ecstasy jamais observée par les autorités américaines.
16:18 Ce qui était malin du point de vue des forces de l'ordre, c'est que le policier infiltré jouait le rôle du transporteur.
16:25 Vous avez vu le film avec Jason Statham.
16:28 Il devait faire entrer la drogue sur le territoire américain pour le compte des Colombiens.
16:33 C'était idéal puisqu'on savait à l'avance de l'intérieur comment ils allaient procéder.
16:39 Il l'a fait.
16:40 La Negra veut faire passer 350 000 pilules aux États-Unis en deux chargements.
16:46 On a estimé la valeur marchande totale à environ 9 millions de dollars.
16:54 Le premier chargement est arrivé en juin 2001, mais le plus gros qu'ils avaient prévu n'a été livré qu'en septembre.
17:02 Supervisée par l'agent infiltré, la livraison de la drogue sur le territoire américain intervient juste avant le 11 septembre.
17:09 Alors que ce jour-là, le monde entier est tétanisé face au chaos de Ground Zero, Béatrice Henao finalise la transaction.
17:18 Grâce à des écoutes téléphoniques réalisées à Amsterdam, les autorités savent qu'elle a demandé à un intermédiaire de venir à Manhattan depuis la Colombie.
17:30 Dans l'affaire impliquant Béatrice Henao, l'intermédiaire a été l'interlocuteur téléphonique le plus incriminant.
17:35 Parce que l'appel avec lui a bien établi les rôles de chacun et le fait qu'elle était aux commandes aux Pays-Bas.
17:41 Elle lui a dit à peu près "tu sais qu'il compte sur nous, c'est un gros coup, tu dois y aller demain et tout faire pour que ça réussisse".
17:49 Le maire a examiné les pilules de diverses couleurs. La police parle de plus grosse saisie d'ecstasie dans l'histoire de New York.
17:59 Cette saisie compte parmi les plus importantes réalisées au cours des dernières années. Un vaste réseau de distribution a été démantelé.
18:06 L'intermédiaire est arrêté à New York et la cellule colombienne aux Pays-Bas est neutralisée.
18:12 Le 2 octobre 2001, Béatrice Henao est interpellée et incarcérée à Amsterdam.
18:22 On a une convention d'extradition avec les Pays-Bas. On avait fait la demande et on avait délivré le mandat d'arrêt provisoire.
18:28 Mais au bout d'une semaine environ, les Néerlandais l'ont libérée.
18:33 La justice néerlandaise, chose extraordinaire, l'a libérée par manque de preuves.
18:41 Ils ne l'ont même pas retenue pour statuer sur la demande d'extradition des Etats-Unis. Ils l'ont libérée.
18:46 Devinez ce qu'elle a fait le lendemain ?
18:50 Les Etats-Unis avaient un mandat d'arrêt contre elle.
18:52 Casse-la de tienne. Elle a laissé tomber l'ecstasie et s'est reconvertie dans la cocaïne.
18:57 La négra devient l'une des figures dirigeantes d'un des plus redoutables cartels de la drogue.
19:15 Et une fugitive, sur la liste interpole des femmes les plus recherchées de la planète.
19:20 Les cartels colombiens sont de vastes organisations structurées, qui emploient toutes sortes de gens, jusqu'aux cultivateurs.
19:29 Et je n'avais jamais vu une femme à ce niveau.
19:40 La femme gangster la plus tristement célèbre de l'ère moderne est issue de Colombie.
19:45 Griselda Blanco, surnommée la Madrina, la marraine.
19:51 Griselda Blanco a compté parmi les pionnières qui sont allées à Miami dans les années 1980,
19:59 et ont crevé le plafond de verre qui existait pour les femmes dans le trafic de drogue.
20:07 Les Colombiens ont introduit à Miami une violence d'un genre inédite.
20:11 Vous croyez qu'une femme ne peut rivaliser dans le monde impitoyable de la drogue ?
20:15 Voyez ce qu'a fait Griselda Blanco et vous changerez d'avis.
20:19 Elle s'est fait un nom dans le business de la cocaïne en laissant sur son passage une litanie sanglante.
20:30 Vingt ans plus tard, une autre Colombienne, Beatrice Elena Henao, s'inspirera de son exemple pour devenir l'une de celles qui tirent les ficelles.
20:38 Elle sera arrêtée en 2001 à Amsterdam aux Pays-Bas pour avoir tenté d'organiser la plus grosse livraison d'ecstasie de l'histoire aux Etats-Unis.
20:46 Quand ils l'ont arrêtée aux Pays-Bas, ils ont saisi de nombreuses preuves.
20:54 Il y avait des écoutes téléphoniques, des documents, etc.
20:58 Le cas de Beatrice Elena Henao était presque indéfendable aux Etats-Unis.
21:01 Mais elle n'était pas sur le territoire américain.
21:05 Si je devais donner des conseils à d'éventuels narcotrafiquants opérant aux Pays-Bas, en Norvège ou dans cette région,
21:15 pardon pour mes amis européens, mais vous avez toutes les chances d'être, comme Beatrice Elena Henao, libérée par manque de preuves.
21:24 Ses avocats lui ont conseillé de quitter le pays parce que les Pays-Bas avaient une convention d'extradition avec les Etats-Unis.
21:30 Où pouvait-elle aller ? Évidemment en Colombie.
21:34 C'est le pays qu'elle connaissait bien.
21:36 Mais les Colombiens extradent de nombreux trafiquants vers l'Amérique depuis une dizaine d'années.
21:42 En Colombie, Beatrice Elena Henao bénéficie de protection.
21:53 Elle opérait avec les frères Comba.
21:55 Elle a donc rejoint le cartel d'El Norte y Del Valle, l'un des plus gros.
21:59 Ils lui ont dit "On a une filiale, Los Rastro Ros. Tu peux diriger la branche internationale pour la cocaïne."
22:06 Le gars qui la dirigeait avait été tué un mois plus tôt au Mexique.
22:12 Donc, à partir de 2001, après le 11 septembre, jusqu'en 2008-2009, elle a dirigé la branche depuis l'Amérique du Sud.
22:23 Durant cette période, le cartel des frères Comba devient le plus important de Colombie, fournissant le célèbre cartel de Sinaloa au Mexique.
22:32 Beatrice Elena Henao est alors en toute première ligne pour développer les affaires.
22:38 L'expansion du cartel constitue partout une menace directe à la sécurité des honnêtes citoyens.
22:45 L'argent issu de leurs ventes de drogue sert à financer d'autres activités criminelles, étendant leurs entreprises violentes jusque sur notre territoire.
22:54 Elle avait fait de grandes études. Elle était diplômée de science politique.
23:01 Elle parlait quatre langues. Espagnol, néerlandais, anglais et allemand.
23:07 Et elle s'y connaissait en affaires.
23:11 Elle est aussi dans la ligne de mire des autorités, puisqu'elle figure sur la liste Interpol des 10 femmes dangereuses les plus recherchées.
23:17 À ma connaissance, elle n'a pas commis de meurtre. En tout cas, il n'y a rien de connu.
23:24 Mais l'organisation pour laquelle elle opère est meurtrière.
23:28 Les 23 corps trouvés dans une décharge sont liés au gang de la drogue.
23:36 La demande de drogue des Américains alimente la guerre des cartels pour contrôler un trafic générant 14 milliards de dollars par an.
23:42 Elle était liée à Luis Calle Cerna, c'est-à-dire au gang des frères Comba.
23:49 Le gang des frères Comba fournit en cocaïne le cartel de Sinaloa le long du littoral pacifique du Mexique, ainsi que Los Zetas, le groupe violent qui contrôle la frontière du Mexique avec le Texas.
24:04 Dans ce genre d'activité, tout trafiquant en vient forcément à s'impliquer de manière violente pour protéger les intérêts du gang, quel qu'en soit le prix.
24:15 Béatrice Henao affiche son pouvoir durant 8 ans sous le nez des autorités.
24:22 Quand vous êtes recherchée, il vaut mieux rester discret. Or, quand elle voyageait, elle refusait de descendre dans un hôtel de moins de 5 étoiles.
24:33 Je ne sais pas comment elle a pu tenir aussi longtemps sans être arrêtée.
24:38 1er septembre 2009, Béatrice Henao est interpellée en véritable baronne de la drogue.
24:47 Plus de 30 agents fédéraux armés jusqu'aux dents l'encerclent devant une pizzeria à Periera, en Colombie.
24:53 Elle avait réservé une suite dans un hôtel de luxe à quelques pas seulement.
24:59 La Colombie coopère bien pour les extraditions. Ils extradent 150 à 160 personnes par an.
25:06 Le 7 janvier 2011, celle qu'on surnomme la Negra est envoyée par avion à New York, où elle doit répondre depuis 10 ans de la plus grosse livraison d'ecstasie de l'histoire aux Etats-Unis.
25:17 Elle n'avait aucune chance au procès. Sa culpabilité était un verdict couru d'avance.
25:26 Elle avait vendu pour 9 millions de dollars d'ecstasie et pour le même montant de cocaïne.
25:32 Elle encourait au moins 10 ans incompressibles et sans doute bien plus.
25:36 Selon sa condamnation, elle risquait entre 40 ans et la perpétuité.
25:41 Il y a chez les Colombiens une étrange superstition, selon laquelle la première personne extradée bénéficie d'une certaine clémence.
25:52 Or, le hasard a voulu qu'elle soit la première extradée de Colombie cette année-là.
25:57 Sa défense a consisté à plaider coupable pour avoir la sentence la moins sévère possible.
26:04 Une semaine après le début du procès, c'était fini. Un accord de plaider coupable avait été conclu.
26:14 Elle a pris 6 ans. Elle sera dehors en 2015.
26:19 Aucun accord n'a été passé. Mais je vois mal comment, dans le contexte anti-guerre des cartels,
26:24 une trafiquante de Colombie surnommée la "Reine des Amphétamines" pourrait avoir bénéficié d'un accord si elle n'a pas lâché des infos sur une autre affaire.
26:32 Béatrice Henao n'est pas la seule femme à avoir émergé au grand banditisme de la drogue.
26:43 Tandis que la "Reine des Amphétamines" est extradée aux États-Unis en 2011, un an plus tard, c'est au tour de la "Reine du Pacifique" d'affronter la justice américaine.
26:51 La police mexicaine l'appelait la "Dirkom" du plus gros cartel du Mexique.
26:58 Elle a été incarcérée, mais elle voulait préserver son image.
27:06 Les femmes qui ont été trafiquées par les cartels
27:10 Beaucoup de femmes qui se sont fait connaître dans le milieu des narcotrafiquants au cours des 15 dernières années
27:25 se sont retrouvées à la tête d'un trafic en remplaçant leur mari, un frère ou un fils
27:31 ou qui a été tué par un rival ou condamné à une longue peine de prison.
27:35 50 membres présumés du cartel de Sinaloa ont été arrêtés.
27:40 Elles doivent faire un choix.
27:44 Ou elles acceptent que l'empire créé par leur fils, leur frère ou leur mari tombe dans les mains d'un autre
27:50 ou elles reprennent les reines, même si elles n'ont pas l'expérience.
27:55 Sandra Beltran avait de l'ambition dès le départ.
27:59 Et elle ne s'en cachait pas.
28:01 Sandra Avila Beltran, celle que l'on surnomme la reine du Pacifique, sera l'une des plus redoutables baronnes de la drogue.
28:10 Elle exploitait son sex-appeal avec ses pantalons serrés, ses talons aiguilles.
28:17 Elle avait un sourire charmant.
28:19 Elle était aussi impitoyable qu'un trafiquant homme.
28:24 Quand on a affaire à quelqu'un d'aussi puissant que Sandra Beltran, on risque clairement le pire.
28:30 Inculpée pour avoir tenté d'importer 100 kilos de cocaïne pour une valeur marchande de 20 millions de dollars,
28:41 elle déclare au juge lors de l'audience publique qu'elle préfère être désignée comme la reine du Pacifique.
28:47 Elle était unique.
28:51 Sandra Beltran est un pur produit de l'histoire tourmentée du Mexique dans le domaine de la drogue.
28:56 Son arbre généalogique est un wouz-wou du crime organisé.
28:59 Elle est la troisième génération de trafiquants.
29:06 Ça aide à se lancer.
29:08 Elle était apparentée à Miguel Félix Gallardo, connu comme le parrain du trafic de drogue au Mexique.
29:20 Il a pris 40 ans au Mexique pour avoir tué et torturé un agent de la DEA en 1985.
29:26 On l'appelait le parrain, exactement comme dans le film.
29:29 Payan, son grand-oncle, est tombé en 2008 et a été extradé aux États-Unis.
29:35 Il est en prison maintenant.
29:37 Du côté de sa mère, ils étaient au départ dans l'héroïne, puis ils sont passés à la cocaïne parce que ça rapportait plus.
29:47 Sandra Beltran est liée au fondateur du cartel de Guadalajara et du cartel de Sinaloa.
29:52 C'est un pédigré digne de la famille royale britannique.
29:57 Sandra Beltran est née à Baja, dans un petit port de pêche sur la côte ouest du Mexique.
30:04 Au début des années 1990, elle a épousé un type avec qui elle a eu un fils et qui était policier fédéral.
30:12 Son mari, José Luis Fuentes, la traite comme une reine, lui payant même un fastueux voyage à Paris.
30:18 Venue de la classe moyenne de Guadalajara, elle voyageait en Europe.
30:22 Elle s'achetait des biens. Son mari policier gagnait 30 000 dollars par an.
30:27 Mais l'argent venait d'ailleurs.
30:29 La corruption de Fuentes découverte, il sera tué par un ancien collègue de la police mexicaine.
30:39 Elle a épousé ensuite le directeur de l'office antidrogue mexicain.
30:42 C'est un peu comme une branche de l'équivalent du FBI.
30:45 Il était corrompu aussi.
30:47 Rodolfo López Amavisca sera retrouvé mort dans une chambre d'hôtel d'Hermosillo, au Mexique, victime d'un passeur de drogue présumé.
30:55 Quand il est mort, ça lui était égal, parce qu'elle était devenue plus ambitieuse et s'était installée en Colombie.
31:06 Son conjoint suivant confirme sa stature dans l'empire familial.
31:09 C'est là qu'elle a commencé à émerger, quand elle a rencontré Ramírez.
31:15 Juan Diego Espinoza Ramírez, connu comme El Tigre, le tigre.
31:22 On peut dire que c'est au travers de cette relation, cette relation d'amant,
31:31 qu'elle a accompli une véritable mue pour finalement s'imposer comme une narcotrafiquante de tout premier plan.
31:37 Elle leur a dit "On veut plus de cocaïne au Mexique. Vous voulez faire affaire avec moi pour la distribution ? C'est mon compagnon, il peut vous fournir."
31:54 On l'a appelée la "Reine du Pacifique", en partie parce que c'est elle qui a organisé les livraisons massives de cocaïne sur la côte nord-ouest du Mexique, pour distribuer aux États-Unis.
32:03 Historiquement, jusqu'au milieu des années 1990, les Mexicains étaient des seconds couteaux dans le trafic de drogue.
32:11 Dans une large mesure, ils opéraient sous les ordres des trafiquants colombiens.
32:16 Puis on a assisté à une forte montée en puissance des Mexicains dans le trafic international.
32:24 Une évolution qui commence avec la Reine du Pacifique.
32:28 Ils organisaient des livraisons bien planifiées, et s'ils perdaient un chargement, c'était les risques du métier.
32:37 En 2001, les activités de Sandra Beltran seront repérées par les forces de l'ordre américaine.
32:50 L'opération qui a donné lieu à l'une des plus grosses saisies a débuté il y a un an, lorsque des fédéraux ont arraisonné ce bateau au large du Mexique.
32:58 Il contenait 10 tonnes de cocaïne.
33:01 Généralement, les livraisons de drogue se faisaient par vedettes rapides, qui embarquaient quelques centaines de kilos.
33:11 Un informateur colombien confirme un jour aux agents américains de la DEA qu'une cargaison importante fait route vers le nord.
33:20 Il a pu signaler le bateau. Le chargement de cocaïne avait quitté l'Amérique du Sud à bord d'un bateau de pêche, le Macell.
33:27 Il ne s'agissait pas de centaines de kilos, mais de tonnes. En tout, il y en avait plus de 9 tonnes.
33:33 C'est la plus grosse saisie de drogue jamais réalisée à l'époque par la DEA.
33:43 Il y en avait des tonnes, littéralement. Je ne sais pas combien pèse un éléphant, mais je pense que ça devait faire l'équivalent de deux éléphants.
33:50 La quantité était telle sur ce bateau qu'on aurait pu facilement recouvrir un terrain de football.
33:55 Et ce n'était pas des petits paquets, mais des grands sacs de cocaïne enveloppés dans de la toile d'emballage.
34:02 On ne pouvait plus acheter la police fédérale mexicaine. Maintenant, il y avait des agents de la DEA.
34:10 Sur le bateau, ils ont trouvé des données de téléphones mobiles qui impliquaient Sandra Beltran et Espinoza Ramirez.
34:15 L'équipage n'était pas propriétaire du chargement. Ils opéraient pour d'autres, parmi lesquels Sandra Beltran.
34:24 Elle a tout de suite pris des mesures pour contrer l'action des forces de l'ordre.
34:33 Elle a fait tuer ceux qu'elle croyait être des informateurs. Elle s'est donc clairement lancée dans la violence.
34:40 Elle devient alors la cible des autorités et d'autres gangsters dans son propre pays.
34:46 Deux mois après la saisie, son fils a été enlevé. Elle ne savait pas quoi faire. Elle était chef de gang.
34:57 Ils savaient qu'elle avait de l'argent. Les ravisseurs demandaient 5 millions de dollars.
35:03 Elle voulait à tout prix sauver son fils.
35:06 Les baronnes de la drogue.
35:13 Rosalie Garcia, Béatrice Henao et Sandra Beltran ont toutes occupé des positions haut placées dans des organisations criminelles connues pour leurs actions meurtrières.
35:27 Mais elles ont un autre point commun.
35:30 Elles étaient mères à l'époque où elles s'impliquaient dans la drogue et les meurtres, dans un milieu d'hommes.
35:37 Mais ça ne les a pas arrêtées.
35:40 Le fils de Rosalie Garcia lui a servi de bras droit.
35:45 Il est désormais en prison à perpétuité, tout comme sa mère.
35:52 Béatrice Henao n'a pas employé directement ses deux fils, mais ils ont suivi le même chemin qu'elle.
35:57 L'un d'eux est en prison en Espagne pour meurtre, après avoir été extradé de Colombie.
36:03 L'autre a été arrêté dans un aéroport et incarcéré aux Pays-Bas pour trafic de drogue.
36:08 Le fils de Sandra Beltran a involontairement révélé le haut rang de sa mère dans l'un des cartels de la drogue les plus connus au monde.
36:18 En décembre 2001, la cargaison d'un bateau de pêche fait l'objet d'une saisie record à Manzanillo, au Mexique.
36:25 Il contient pas moins de 9 tonnes de cocaïne colombienne, qui seront brûlées par les autorités.
36:31 Au départ, elle a pu se cacher derrière le fait qu'elle était une femme, dans une organisation traditionnellement dirigée par les autorités.
36:40 Elle était la compagne, on n'aurait pas soupçonné une femme d'en être à la tête.
36:45 Six mois plus tard, son fils disparaît du foyer, à Guadalajara.
36:51 Les autorités se sont alors rendu compte qu'elle n'était pas une femme ordinaire.
36:57 Si la police n'est pas encore sûre de son rang exact au sein du cartel,
37:02 elle a été en train de faire un appel à la police, pour qu'elle puisse l'envoyer à la police.
37:08 Encore sûre de son rang exact au sein du cartel, elle sait après l'enlèvement, qu'elle n'occupe pas une position secondaire.
37:14 Les ravisseurs de son fils exigent une rançon de 5 millions de dollars.
37:19 Ils n'allaient pas demander une telle somme, si elle ne l'avait pas.
37:23 Les kidnappeurs n'ont pas ciblé une simple compagne, mais l'une des chefs.
37:29 Elle n'était pas juste là en tant que conjointe passive, mais en tant que dirigeante de l'organisation.
37:37 Elle a négocié elle-même. Les ravisseurs ont relâché le fils pour 3 millions, et elle a disparu.
37:42 C'est là que les autorités mexicaines ont commencé à enquêter sérieusement sur elle.
37:49 Elle a fait rentrer des millions, voire des milliards dans les caisses du cartel de Sinaloa.
37:55 D'où son surnom de "Reine du Pacifique".
37:58 Tout le monde la considérait comme un élément clé.
38:02 Ils allaient donc l'arrêter, mais la corruption est telle au Mexique, que quelqu'un l'a prévenue, et elle s'est envolée.
38:09 À l'époque, Sandra Beltran avait déjà été inculpée à Miami.
38:15 La destination du bateau de pêche contenait 9 tonnes de cocaïne colombienne.
38:19 On ciblait une cellule à Miami qui recevait la cocaïne, et la distribuait sur la côte est,
38:26 et via les axes de distribution habituel, y compris New York et Chicago.
38:31 Notre but était de remonter jusqu'à la tête de l'organisation.
38:35 Elle n'était pas allée se planquer dans les montagnes, dans la Sierra Madre.
38:42 Le plus souvent, ces gens-là ne se cachent pas au milieu de la jungle, contrairement à ce qu'on voit dans les romans et dans les films.
38:50 Vous savez, ces barons de la drogue, dans leur enclave reculée avec des statues en or.
38:55 Elles vivaient dans un quartier résidentiel périphérique.
39:00 Elle vivait sous un faux nom à Mexico, dans le quartier huppé de Polanco.
39:05 Elle allait régulièrement dans un restaurant chinois très chic, le Shewak.
39:10 Ces gens croient généralement qu'ils ne peuvent pas être arrêtés.
39:15 Sandra Beltran découvrira que c'est une erreur.
39:25 En septembre 2007, celle qu'on appelle la Reine du Pacifique est interpellée à Mexico par une trentaine d'agents de la police fédérale.
39:32 Une nouvelle importante. La Reine du Pacifique vient d'être arrêtée.
39:39 Sandra a vu la Beltran.
39:41 Son compagnon, El Tigre, a aussi été arrêté.
39:48 Ils l'ont incarcérée et l'ont inculpée au Mexique de blanchiment, de détention d'armes, de trafic de stupéfiants et pour les 9 tonnes sur le bateau.
39:56 Et ils l'ont jugée.
39:58 Ils allaient lui lire les chèques d'accusation.
40:02 Lundi, je les connais.
40:04 Comme si c'était un simple délit routier.
40:07 En 2010, Sandra Beltran et El Tigre sont tous deux acquittés au Mexique pour le trafic de drogue.
40:16 Le juge invoquant un manque de preuve.
40:18 Le procureur n'arrivait pas à y croire.
40:21 La Reine du Pacifique reste en prison pour détention d'armes.
40:25 Sandra Beltran est accusée de trafic de drogue vers les Etats-Unis.
40:29 Elle pourrait être extradite.
40:31 Sa détention est devenue un spectacle au Mexique.
40:34 Ils en ont fait un reality show.
40:37 C'était une belle femme en prison.
40:40 Elle se plaignait de la nourriture, elle se plaignait de tout.
40:45 Elle portait des talons aiguilles.
40:46 Elle avait le droit.
40:48 Elle avait payé quelqu'un pour ça.
40:50 En 2011, le Daily Mail a même révélé qu'elle recevait des injections de Botox en prison.
40:56 Le directeur du centre de détention a d'ailleurs été limogé par les autorités à la suite de ce scandale.
41:04 C'était pour être belle, au cas où elle sera extradée à Miami.
41:13 En août 2012, Sandra Beltran est placée dans un avion à destination de la Floride.
41:17 Elle y est inculpée d'associations de malfaiteurs visant à importer et à distribuer de la cocaïne aux Etats-Unis.
41:25 Sandra Avila Beltran est l'une des rares baronnes de la drogue.
41:31 Il y a peu de femmes à ce niveau de responsabilité dans le trafic de drogue.
41:36 J'irais certainement assister à chaque audience de son procès.
41:42 Son cas est extraordinaire.
41:43 Mais son histoire pourrait vite se rejouer avec d'autres.
41:47 Rien qu'au Brésil, plus de 10 000 femmes sont actuellement derrière les barreaux pour des affaires liées au trafic de drogue.
41:54 Dans la plupart des cas, les femmes sont utilisées comme messagers.
42:02 Mais ces trois femmes-là savaient comment manipuler leurs semblables.
42:06 Elles savaient comment traiter les gangs rivaux.
42:11 Elles savaient comment exploiter les hommes pour qu'ils servent leurs intérêts.
42:15 C'est une guerre sans fin.
42:20 Au moment où nous parlons, la prochaine Sandra Beltran est en train de découvrir les ficelles du métier et quelles drogues rapportera le plus dans la vie.
42:29 Dans 10 ou 15 ans, on parlera d'une autre baronne de la drogue.
42:33 de la target.
42:33 [Générique de fin]
42:35 [Musique]

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