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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Et je vous souhaite un excellent réveil à tous.
00:00:03 Voici les titres de votre journal de 6h.
00:00:05 A la une, nos forces morales.
00:00:07 C'est le thème de ce défilé du 14 juillet 2023 sur les Champs-Elysées.
00:00:11 Un défilé qui va réunir tous les corps de l'armée et les écoles militaires.
00:00:14 L'armée indienne est également à l'honneur ce matin.
00:00:17 Nous serons sur place avec toutes nos équipes pour vous faire vivre ce moment exceptionnel.
00:00:22 Dans les tribunes, Emmanuel Macron évidemment, mais qui dérogera à la traditionnelle interview du 14 juillet.
00:00:27 Une interview qui est presque devenue une exception depuis 2017
00:00:30 puisque le chef de l'état ne s'est plié que deux fois à l'exercice.
00:00:33 Derrière tout ça, des raisons évidemment politiques.
00:00:36 On aura l'analyse de Gauthier Lebret dans un instant du service politique de CNews.
00:00:40 Un 14 juillet sous très haute sécurité.
00:00:42 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir d'éventuels incidents.
00:00:46 Il y avait déjà 45 000 policiers et gendarmes mobilisés la nuit dernière.
00:00:50 Aucun incident n'a été signalé.
00:00:52 Le dispositif est reconduit ce soir et demain soir.
00:00:57 Plus de cinq jours que le jeune Émile, deux ans, a disparu.
00:01:00 Nous nous rendrons au village du Haut-Vernay ce matin.
00:01:02 Si les recherches sont désormais terminées, le hameau reste très surveillé par les gendarmes.
00:01:06 Et l'enquête se poursuit.
00:01:07 Stéphanie Rouquier sur place pour CNews.
00:01:10 Et dans la chronique écho, à 6h15, on épluchera le budget de l'armée française.
00:01:15 Un budget en hausse depuis 2017.
00:01:17 Pour autant, est-il à la hauteur de nos ambitions ?
00:01:19 On verra tout cela avec l'OMIC Guillaume.
00:01:22 Alors je vous le disais, le défilé débutera tout à l'heure à 10h.
00:01:29 Pas moins de 6 500 militaires sur la plus belle et la plus célèbre avenue du monde,
00:01:33 les Champs-Élysées, Chana.
00:01:34 Et tous les corps de l'armée seront représentés aujourd'hui.
00:01:37 Et pour ouvrir ce défilé, l'armée indienne sera à l'honneur.
00:01:41 On rejoint tout de suite Augustin Donadieu.
00:01:43 Bonjour Augustin.
00:01:44 Les préparatifs battent leur plein ce matin sur les Champs-Élysées.
00:01:47 Ça se réveille tranquillement ici en plein cœur de la capitale.
00:01:53 Je vais demander à mon caméraman Florian Paume de vous montrer un petit peu ce qui se passe autour.
00:01:56 Les différentes forces de l'armée qui sont en train d'arriver ici en plein cœur de la capitale.
00:02:00 Alors il y a quelques instants, nous avons pu voir des blindés, des véhicules également légers
00:02:05 qui prennent position ici autour de l'arc de Trion.
00:02:09 Voilà encore des véhicules légers de l'armée qui sont en train d'arriver.
00:02:12 Tout doit être prêt pour 10h.
00:02:15 10h, c'est l'arrivée du président de la République ici, place de l'Étoile.
00:02:19 Revue des troupes, descente des Champs-Élysées.
00:02:22 Puis début du défilé du 14 juillet, 10h30.
00:02:26 Les premiers rafales, les premiers avions vont survoler la Défense, la place de l'Étoile, les Champs-Élysées.
00:02:33 Puis la Concorde, 68 appareils, 68 avions qui vont défiler à plus de 500 km/h.
00:02:40 Et tenez-vous bien, entre chaque aéronef, il n'y aura seulement entre 5 et 10 m.
00:02:45 Autant vous dire que les pilotes rompus à l'exercice,
00:02:48 sont très entraînés et doivent faire preuve d'une très grande précision pour ce défilé.
00:02:54 Quelques chiffres, 200 chevaux de la Garde républicaine descendront les Champs-Élysées ce matin.
00:03:00 5100 femmes et hommes défileront à pied également
00:03:04 et passeront devant la tribune présidentielle à la Concorde.
00:03:07 Très énormément de bruit autour de nous, vous l'entendez, regardez ces chars,
00:03:11 ces blindés qui sont en train d'arriver avec l'armée qui est à l'intérieur
00:03:14 et qui vont prendre position ici, place de l'Étoile.
00:03:17 - Merci Augustin Donadieu, merci également à Florian Paume qui est derrière la caméra.
00:03:21 On vous retrouve évidemment tout au long de cette matinale sur CNews.
00:03:25 Un commentaire peut-être avec le général Bruno Clermont qui est avec nous.
00:03:28 Général, le thème de ce 14 juillet, je le disais tout à l'heure, c'est nos forces morales.
00:03:34 Il y a quelque chose de très symbolique là-dedans, on est au-delà de la simple démonstration de notre puissance militaire.
00:03:39 Qu'est-ce que ça recouvre quand on parle de nos forces morales ?
00:03:42 - Les forces morales, c'est la quintessence même des forces armées
00:03:46 qui ont besoin pour combattre, pour mener les opérations que la France leur confie,
00:03:50 de capacités militaires, d'équipements militaires, d'entraînement militaire,
00:03:54 mais surtout de la force des combattants, de la motivation des combattants,
00:03:57 de la volonté de mener le combat, de défendre la France, de gagner les opérations.
00:04:02 Et cette force morale, il faut bien comprendre qu'elle ne concerne pas simplement le corps militaire,
00:04:07 elle concerne l'ensemble de la nation française puisque la défense en France est nationale,
00:04:11 elle n'est pas exclusivement militaire.
00:04:12 Donc c'est un message adressé à l'ensemble de la nation sur le thème "la guerre est de retour en Europe".
00:04:17 On voit des images de guerre tous les jours à la télévision, des images abominables.
00:04:20 Eh bien, cette guerre est à nos frontières.
00:04:22 Il faut qu'on se prépare, nous aussi, le cas échéant, à être capable de partir au combat,
00:04:26 l'ensemble de la nation.
00:04:27 Et pour ça, on a comme modèle nos anciens qui se sont battus avant nous pour défendre notre liberté.
00:04:31 Donc les forces morales, c'est tout ça.
00:04:33 La motivation d'aujourd'hui, l'entraînement des militaires et puis tout ce qui sont portés par cette histoire de la France,
00:04:40 qui est une histoire qui a traversé quand même deux guerres mondiales terribles,
00:04:43 dont la France est sortie plus forte qu'avant.
00:04:46 Merci à vous, Général.
00:04:47 Le 14 juillet, symbole d'une France souveraine et rayonnante,
00:04:51 ce sont les propos tenus par le chef de l'État hier.
00:04:53 Emmanuel Macron, qui s'est adressé hier soir aux forces armées depuis le ministère de la Défense,
00:04:58 je le rappelle, seule prise de parole à l'occasion de cette fête nationale.
00:05:01 Écoutez.
00:05:02 Cette année, comme l'an prochain, comme depuis 1790,
00:05:07 le défilé du 14 juillet nous rappellera que certaines choses méritent qu'on s'engage et qu'on se batte pour elles.
00:05:16 Que la paix n'est pas un confort qu'on achète par des concessions.
00:05:20 C'est un idéal de justice qu'il faut être capable de défendre.
00:05:26 La France du 14 juillet est une France souveraine, rayonnant en Europe et dans le monde,
00:05:36 capable de maîtriser son destin pour que chaque Français ait la possibilité de décider du sien à son tour.
00:05:45 C'est la France fidèle à l'esprit des compagnons et à leur cendre.
00:05:53 Et c'est une France que vous faites vivre.
00:05:56 Gauthier Lebret, le chef de l'État, qui déroge une fois de plus à la traditionnelle interview du 14 juillet,
00:06:02 qui finalement, depuis 2017, n'a plus grand-chose de traditionnel.
00:06:05 Oui, puisqu'il ne l'a fait que deux fois, effectivement, Anthony, dont l'année dernière.
00:06:09 Alors, c'est lui-même cette année qui avait fixé cette borne de temps.
00:06:12 Il avait donné rendez-vous il y a quasiment 100 jours aux Français,
00:06:16 aujourd'hui pour faire un nouveau point le 14 juillet.
00:06:19 Il décide donc d'annuler cette interview, même s'il s'en est défendu au sommet de l'OTAN, à Ville-Muse, de manière assez vive.
00:06:25 Alors, pourquoi il annule le président ?
00:06:27 Pour plusieurs raisons.
00:06:28 Déjà, pour ne pas mettre le feu aux poudres, pour ne pas exciter les émeutiers
00:06:32 avec une petite phrase qui pourrait être mal interprétée,
00:06:35 puisqu'on ne sait pas ce qui va se passer ce soir.
00:06:37 Et donc, évidemment, si le président parle à la mi-journée
00:06:40 et qu'il y a des émeutes partout en France ce soir, c'est compliqué.
00:06:44 Il ne s'est rien passé cette nuit, donc on verra ce qui se passe ce soir.
00:06:47 Mais le président a peut-être été trop prudent.
00:06:50 Ensuite, il y a aussi le fait que s'il parle ce soir,
00:06:53 quelque part, il sera obligé d'acter l'échec de cette période de 100 jours.
00:06:57 C'était censé être une période d'apaisement.
00:07:00 Bon, c'est tout sauf une période d'apaisement.
00:07:01 La France en ressort plus fracturée qu'avant, évidemment, cette période de 100 jours,
00:07:06 qu'avant même la fin de cet épisode sur les retraites,
00:07:09 puisque ces 100 jours étaient là pour panser les plaies de la réforme des retraites.
00:07:12 On a ouvert d'autres plaies.
00:07:14 Et enfin, une dernière explication, il y a la rumeur d'un remaniement qui bruit.
00:07:20 Évidemment, si le président de la République prend la parole aujourd'hui
00:07:23 et qu'il est interrogé sur le remaniement, ça sera compliqué pour lui,
00:07:26 puisque on est en période de fête nationale.
00:07:27 Ce n'est pas le moment d'évoquer le sujet.
00:07:29 Il y a une fenêtre de tir qui s'ouvre la semaine prochaine pour un possible remaniement.
00:07:33 Mais vous savez, en cas de remaniement, ceux qui ne savent rien parlent
00:07:37 et ceux qui savent se taisent.
00:07:39 Donc prudence et on verra ce qui se passe la semaine prochaine.
00:07:41 Merci Gauthier. Vous l'avez évoqué en filigrane, un 14 juillet sous haute sécurité.
00:07:46 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir d'éventuels incidents.
00:07:50 Jusqu'à demain soir, pas moins de 130 000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
00:07:55 On le fait le point avec Tanguy Hamon.
00:07:58 Eh oui, car si la nuit qui vient de se dérouler a finalement été plutôt calme,
00:08:01 les autorités craignent toujours que celle à venir, celle donc du 14 juillet,
00:08:05 ne soit marquée par des épisodes de violences urbaines.
00:08:09 Le dispositif de sécurité, comme vous l'avez dit, est donc toujours aussi massif.
00:08:13 Au total, ce sont 45 000 membres des forces de l'ordre qui vont être déployés sur le terrain ce soir.
00:08:19 Ils seront spécialement dédiés aux violences urbaines et équipés pour cela.
00:08:23 En renfort, ils pourront s'appuyer sur des équipes du RAID, du GIGN et de la BRI.
00:08:28 Il s'agit des équipes d'élite de la police et de la gendarmerie nationale.
00:08:33 Toujours pour les aider en cas de besoin, les hélicoptères de la gendarmerie,
00:08:37 mais également les véhicules blindés et les drones seront mis à leur disposition.
00:08:42 Il faut à cela ajouter les 40 000 sapeurs-pompiers mobilisés pour les incendies et pour les interventions de secours.
00:08:49 Donc, comme vous le voyez, le dispositif est très important.
00:08:52 Il doit permettre d'éviter que la situation ne dégénère dans certaines zones du pays.
00:08:57 En effet, alors que les violences urbaines sont malheureusement devenues une tradition,
00:09:01 comme l'a dit Laurent Nunez le soir du 14 juillet,
00:09:04 les autorités veulent éviter de voir ressurgir les émeutes qui se sont déroulées il y a peu.
00:09:09 Elles avaient suivi la mort de Nahel.
00:09:13 Et la surveillance des 45 000 policiers et gendarmes déployés dès hier soir n'aura pas été vaine.
00:09:18 Peu après 23h30, la place Beauvau n'avait relevé aucun incident particulier à travers le pays.
00:09:23 Oui, l'atmosphère était à la détente au cœur de la capitale avec des bars et des terrasses animées.
00:09:28 Rien à signaler non plus dans la cité Pablo Picasso à Nanterre.
00:09:32 Théâtre, je le rappelle, de plusieurs nuits d'émeutes il y a deux semaines.
00:09:35 Gérald Darmanin en côté des forces de l'ordre et des sapeurs-pompiers hier.
00:09:39 Le ministre de l'Intérieur a tenu à leur rendre hommage pour leur mobilisation justement pendant ces émeutes.
00:09:44 Il a pris la parole hier depuis la préfecture du Nord.
00:09:47 Écoutez.
00:09:48 Beaucoup d'entre vous ont été rappelés de leur congé, de leur légitime repos
00:09:52 et sont même portés spontanément volontaires pour venir servir partout en France.
00:09:55 Bien sûr, ici dans le Nord, où le travail a été exceptionnel
00:09:59 malgré les tensions extrêmement fortes dans ce département si grand
00:10:03 où malheureusement les émeutes n'ont pas eu lieu que dans la métropole lilloise
00:10:06 et donc sous l'autorité du préfet du Nord et avec ses sous-préfets que je salue,
00:10:10 je voudrais remercier vraiment tous ceux qui ont contribué à la tranquillité publique au bout de quelques jours.
00:10:16 Dans le reste de l'actualité, 97 hectares passés au peigne fin en vain
00:10:22 puisqu'Emile est toujours introuvable ce matin, plus de cinq jours après sa disparition.
00:10:26 Les recherches sur le terrain sont maintenant terminées pour laisser place à l'analyse.
00:10:29 Et les gendarmes resteront quand même sur place dans le village du Haut-Vernay
00:10:32 pour verrouiller le hameau au grand public.
00:10:34 On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquet en direct du Vernay.
00:10:38 Alors Stéphanie, maintenant que les recherches sont terminées, quelle est la prochaine étape ?
00:10:43 Eh bien écoutez, hier vous le disiez, 50 gendarmes ont ratissé une toute dernière zone.
00:10:50 Il s'agit de la route qui mène du village jusqu'au Haut-Vernay.
00:10:53 Ces gendarmes ont quitté la zone aux alentours de 16h00 et c'est ainsi que, oui,
00:10:57 les recherches physiques sur le terrain se sont terminées.
00:11:00 Mais l'enquête, elle, bien sûr, elle continue.
00:11:03 Les enquêteurs analysent à présent tous les prélèvements qui ont été réalisés sur le terrain,
00:11:07 que ce soit la moindre trace ou le moindre fragment qui pourrait en fait être un indice.
00:11:13 Les enquêteurs analysent et recoupent également toutes les auditions qui ont été menées.
00:11:17 Il faut savoir que toutes les personnes qui étaient présentes au Haut-Vernay samedi dernier,
00:11:22 aux alentours de 17h00, lors de la disparition du petit garçon,
00:11:25 eh bien toutes ces personnes ont été auditionnées, que ce soit les voisins ou les membres de la famille.
00:11:29 Il faut savoir qu'ils étaient à peu près un peu plus d'une dizaine dans la maison familiale des grands-parents le week-end dernier.
00:11:36 Un travail donc d'analyse considérable qui va prendre beaucoup de temps.
00:11:41 Alors Stéphanie, le maire du Vernay, François Ballique, a prié ses habitants de ne plus prendre la parole dans les médias ?
00:11:50 Oui, effectivement, depuis le début de l'enquête, j'ai pu m'entretenir avec de très nombreux habitants.
00:11:54 Ils venaient spontanément nous voir.
00:11:56 Bien sûr, tous connaissent la famille du petit Témile, où il faut savoir qu'au Vernay, il y a seulement 150 habitants.
00:12:04 Mais hier, effectivement, changement d'ambiance, ces habitants étaient beaucoup plus tendus.
00:12:09 Ils venaient moins nous voir spontanément.
00:12:11 C'est qu'en fait, que le maire leur a demandé de rester sur la retenue.
00:12:15 Il veut en fait apaiser les pressions médiatiques pour respecter l'intimité et la quiétude de la famille du petit garçon.
00:12:22 Il veut aussi que la sérénité revienne le plus rapidement possible dans son village.
00:12:26 A noter que François Ballique, le maire, va donc donner une conférence de presse dans la matinée.
00:12:32 Stéphanie Rouquier, merci à vous.
00:12:33 En direct du Vernay, dans les Alpes de Haute-Provence, on finit avec un mot de sport à présent.
00:12:38 * Extrait de la vidéo *
00:12:47 Et Chana, on commence avec la douzième étape du Tour de France.
00:12:50 Et c'est Ion Isagir de l'équipe Cofidis qui l'a emporté à Belleville-en-Beaujolais, ville d'arrivée de l'étape.
00:12:55 Après une bataille rude, l'Espagnol est parvenu à s'extirper du groupe de tête sur la toute dernière ascension.
00:13:01 Et aujourd'hui, la treizième étape se lancera de Chatillon sur Chalaronne et ira jusqu'au col du Grand Colombier.
00:13:08 Et puis en tennis, l'Ukrainienne Elena Svitolina voit son chemin s'arrêter en demi-finale de Wimbledon.
00:13:13 Oui, la tombeuse d'Igaz Vyontek a été battue par Markéta Vondrouzova.
00:13:17 Score final 6-3, 6-3. La Tchèque rejoint donc sa deuxième finale en grand chelet
00:13:22 mais affrontera demain la Tunisienne Once Jaber.
00:13:25 * Extrait de la vidéo *
00:13:34 * Extrait de la vidéo *
00:13:43 L'actualité essentielle de cette journée, c'est évidemment le défilé du 14 juillet sur les Champs-Élysées.
00:13:47 Vous restez avec nous.
00:13:48 Juste après la pause, on retrouvera Régine Delfour sur le terrain qui est à bord d'un Serval à Brittany-sur-Orge
00:13:54 en direction des Champs-Élysées.
00:13:55 A tout de suite.
00:13:56 * Extrait de la vidéo *
00:14:01 6 heures passées de 16 minutes.
00:14:02 Bienvenue dans la matinale si vous nous rejoignez sur CNews.
00:14:05 Avant de rejoindre Régine Delfour à bord d'un char Serval, dans quelques instants tout de suite,
00:14:10 le rappel de l'actualité signée Chana Loustau.
00:14:13 * Extrait de la vidéo *
00:14:16 L'année prochaine, le défilé du 14 juillet n'aura pas lieu sur l'avenue des Champs-Élysées.
00:14:19 Emmanuel Macron l'a annoncé hier.
00:14:21 C'est une première depuis 1980.
00:14:23 Il sera organisé entre Vincennes et la place de la Nation à Paris en présence de la flamme olympique.
00:14:28 Il faut dire que le défilé aura lieu quelques jours seulement avant la cérémonie d'ouverture des JO.
00:14:33 Cette information de la nuit, une école a été partiellement incendiée hier soir à Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle.
00:14:39 L'incendie a été allumé devant l'établissement scolaire rue de Marseille.
00:14:42 Les policiers ont également été la cible de tirs de mortier d'artifice.
00:14:46 * Extrait de la vidéo *
00:14:47 Et puis à Lyon, un homme a été condamné hier à un an de prison pour avoir lancé des appels à l'émeute sur Snapchat.
00:14:53 Cet habitant de ville urbaine de 38 ans a été également soupçonné d'avoir appelé au meurtre et à l'insurrection.
00:14:59 Selon nos confrères du Progrès, l'homme a reconnu avoir rédigé les messages en question.
00:15:03 En revanche, il a nié leur caractère provoquant, infirmé, vouloir juste, je cite, faire le buzz.
00:15:08 * Extrait de la vidéo *
00:15:10 Et tout de suite, sans plus tarder, en cette journée du 14 juillet, jour de fête nationale,
00:15:14 on rejoint notre reporter Régine Delfour.
00:15:17 Bonjour Régine, vous êtes à bord d'un Serval, un véhicule blindé léger.
00:15:22 Vous êtes en direction justement des Champs-Elysées pour le défilé.
00:15:25 * Extrait de la vidéo *
00:15:27 - Oui bonjour Anthony, nous sommes partis aux alentours de 5h15 de la base militaire de Bretigny-sur-Orge,
00:15:33 qui se trouve à peu près à une trentaine de kilomètres de Paris.
00:15:36 Et là, nous sommes sur le périphérique intérieur.
00:15:39 Vous voyez, nous sommes sur la voie de droite,
00:15:42 ce qui suscite aussi beaucoup la curiosité des voitures qui passent,
00:15:46 parce que c'est assez impressionnant quand même de voir des véhicules comme ça sur la route.
00:15:51 Il faut savoir quand même qu'il y a eu 144 véhicules qui sont partis de la base militaire.
00:15:56 Ça part par rame, c'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir tous les véhicules d'un coup qui partent sur la route.
00:16:00 Donc les premiers sont partis à 4h, il y en a encore qui partent.
00:16:04 Nous, nous sommes en fait dans la 6ème, 5ème rame, je crois, 5ème rame sur 12.
00:16:09 Et on est à peu près à 8 kilomètres des Champs-Elysées.
00:16:13 On devrait arriver aux alentours de 6h30, Anthony.
00:16:17 Alors Régine, dites-nous comment va se dérouler le défilé pour le Cerval ?
00:16:22 Alors, l'arrivée est prévue vers les 6h30 sur les Champs-Elysées.
00:16:28 Le Cerval, il y a 11 Cervals au total qui vont défiler,
00:16:31 mais il n'y en a que 7 qui vont être présentés pour la revue des troupes du Président.
00:16:38 Les 7 vont se positionner au niveau de la Place de l'Etoile.
00:16:44 Après, on va stationner un petit moment.
00:16:46 Ensuite, on sera en haut des Champs-Elysées rangés sur le côté pour la revue des troupes.
00:16:52 Et puis à partir de 10h30, quand la Patrouille de France va passer, ça va être un peu le top départ.
00:16:56 Les chars, les véhicules blindés vont se positionner dans le bon sens de la marche.
00:17:03 Et c'est à 11h33 précisément que le défilé des véhicules motorisés va débuter.
00:17:09 Nous, nous serons dans le 6e, à peu près le 6e bloc sur 18 qui vont défiler.
00:17:15 Donc, on va partir vers 11h33 et le Cerval passera vers 11h39 devant la tribune présidentielle.
00:17:23 A noter que c'est la première fois que ce véhicule blindé va défiler.
00:17:28 En attendant, Régine, à 6h19, ça doit leur faire un sacré spectacle sur le périphérique, le passage du Cerval.
00:17:35 Merci à vous, Régine. Merci également à Jean-Laurent Constantini qui nous montre ces belles images depuis tout à l'heure.
00:17:39 Et merci surtout aux militaires qui vous accueillent ce matin dans leur véhicule blindé léger.
00:17:44 Merci à tous.
00:17:45 Ce 14 juillet, c'est donc l'occasion de nous interroger sur le coût de notre défense.
00:17:50 Quel est le budget de notre armée ?
00:17:51 On voit ça dans quelques instants, juste après la pause avec Lomid Guillaume.
00:17:54 6h23 sur CNews, c'est l'heure de la chronique éco de Lomid Guillaume.
00:18:02 Ce matin, ce 14 juillet, c'est évidemment l'occasion de nous demander ce que nous coûte notre défense.
00:18:07 Alors, combien dépense-t-on chaque année pour l'armée ?
00:18:10 Anthony, tout dépend de quelle année on parle.
00:18:12 Parce que ces 20 dernières années, le budget de la défense a considérablement fluctué.
00:18:16 Il était tombé à 30 milliards d'euros en 2008.
00:18:19 Il est remonté à 32 milliards en 2017, 40 en 2021.
00:18:22 44 milliards d'euros cette année.
00:18:24 Il devrait flirter avec les 70 milliards à l'horizon 2030.
00:18:28 Pour vous donner un ordre de grandeur, le budget de la défense, c'est 8% des dépenses totales de l'État.
00:18:34 C'est moins que l'éducation, 10%.
00:18:35 C'est plus que la justice, 2% ou encore bien plus que la culture, 0,5%.
00:18:40 Pour résumer vraiment à gros traits, sur ces 44 milliards d'euros de budget,
00:18:44 un tiers est consacré à l'achat d'armement, un tiers à la maintenance de notre armement et de nos équipements
00:18:50 et de notre force de dissuasion et puis un tiers au personnel et au fonctionnement de l'armée.
00:18:55 Et dans le détail, ça donne quoi ?
00:18:56 Les salaires représentent 12 à 13 milliards d'euros par an.
00:19:00 Côté effectif, après avoir fortement baissé ces dernières années,
00:19:03 les rangs de nos armées se regarnissent, mais un tout petit peu.
00:19:06 Nous avons 270 000 soldats et nous en recrutons en moyenne 1500 nets de plus par an.
00:19:11 1500 nets, c'est-à-dire quand on compte les remplacements des départs à la retraite notamment.
00:19:15 Et dans ces 1500, un grand nombre sont des soldats spécialisés désormais dans la cyberdéfense,
00:19:19 le renseignement et la protection.
00:19:22 Côté équipement, ce sont plusieurs dizaines de milliards qui sont consacrés chaque année à renouveler le matériel.
00:19:27 En 2023 par exemple, nous avons mis en service, vous le voyez, un nouveau sous-marin nucléaire d'attaque,
00:19:33 280 véhicules du programme Scorpion, 18 chars Leclerc rénovés et différents avions et satellites.
00:19:39 Et puis nous préparons aussi l'arrivée d'un nouveau porte-avions pour remplacer le Charles de Gaulle.
00:19:43 Sa construction va débuter d'ici 2025 pour une livraison vers 2038 et pour un coût de plus de 10 milliards d'euros.
00:19:51 Alors ça, on le voit, ce sont les coûts de l'armée.
00:19:52 Ce qu'on verra tout à l'heure, c'est que l'armée nous rapporte aussi en tout cas toute l'industrie qui est tout autour de cette armée.
00:19:59 Et on en a encore d'ailleurs la preuve avec la récente commande de l'Inde qui a confirmé la commande de plusieurs rafales et de sous-marins à la France.
00:20:06 Merci Lomique.
00:20:07 Général Bruno Clermont, je ne peux pas résister à vous poser cette question,
00:20:09 mais est-ce qu'aujourd'hui le budget de l'armée est à la hauteur de nos ambitions ?
00:20:13 C'est une question à laquelle il est difficile de répondre.
00:20:15 C'est vrai qu'on aurait préféré qu'on commence par 69 milliards et qu'on termine par 44 milliards,
00:20:20 c'est-à-dire qu'on fasse l'effort maximum maintenant, parce que la réalité, c'est que depuis 25 ans,
00:20:25 pendant 25 ans, on a eu des lois de programmation militaire qui ont été très faibles et qui ont laissé nos armées dans un état très difficile.
00:20:30 Donc cette loi de programmation militaire, évidemment, elle est bienvenue, elle est indispensable.
00:20:34 Il faut s'assurer que l'effort sera maintenu dans la durée pour que la France puisse jouer ce rôle.
00:20:38 La France n'est pas un pays comme les autres. C'est un pays qui fait un défilé du 14 juillet.
00:20:42 Il n'y a pas beaucoup de pays qui font un défilé du 14 juillet.
00:20:43 C'est un pays qui est membre permanent du Conseil de sécurité, qui a 11 millions de kilomètres carrés de zone économique exclusive
00:20:50 et donc un pays qui compte et un pays qui se doit d'avoir une armée forte.
00:20:53 Cet LPM doit redonner une armée forte à la France.
00:20:56 Voilà qui est dit. Merci à vous, Général Bruno Clermont.
00:20:59 En ce week-end du 14 juillet, c'est aussi un grand week-end de départ en vacances.
00:21:02 Quelle est la météo sur vos plages ? C'est tout de suite.
00:21:05 Retrouvez la météo des plages avec Aquatechnik, spécialiste des solutions de filtration de l'eau depuis 1990.
00:21:12 Aquatechnik.fr
00:21:14 Un soleil souvent envoilé sur les plages de la Manche pour ce jour férié.
00:21:17 De la chaleur, 27 degrés au Touquet, 28 à Deauville.
00:21:20 L'arrivée des nuages au fil des heures à l'avant de la perturbation sur les plages du sud de la Bretagne.
00:21:25 Seulement 23 au meilleur de la journée à Quiberon, 18 dans l'eau, un indice UV de 8.
00:21:30 Il va faire très chaud pour les juillettistes sur les côtes de la Nouvelle-Aquitaine.
00:21:33 31 degrés à l'ombre à Arcachon, 23 dans l'océan, un indice UV quasi extrême.
00:21:39 Plus de mistral ni de tramontane sur le golfe du Lyon, mais un vent de secteur sud sur le Transat ou la Serviette.
00:21:45 10 pour l'index UV, pensé à la protection solaire, une mer à 25.
00:21:49 A 27 en côte d'Azur, mais dans l'air jusqu'à 31 degrés.
00:21:53 Et la tempête de ciel bleu pour les vacanciers.
00:21:56 C'était la météo des plages avec Aquatechnik, spécialiste des solutions de filtration de l'eau depuis 1990.
00:22:03 Aquatechnik.fr
00:22:05 Et quel temps aujourd'hui dans le ciel des Champs-Elysées, la météo, Alexandra Blanc ?
00:22:09 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys, légère, résistante, durable.
00:22:15 Une nouvelle génération de bagages.
00:22:18 Alexandra, est-ce que la patrouille de France aura une vue dégagée sur la plus célèbre avenue du monde ?
00:22:22 La réponse est non, mon cher Anthony, avec ce matin un ciel très, très nuageux sur les Champs-Elysées
00:22:28 avec au programme un temps assez bouché.
00:22:30 A leur côté température, on va avoir de la grande douceur, 19 degrés ce matin aux alentours de 10h
00:22:35 et un vent de sud assez faible, du secteur sud avec localement 15 km/h de vent
00:22:40 et surtout pas une seule goutte de pluie.
00:22:42 On va donc conserver un temps sec, mais assez nuageux, assez bouché.
00:22:46 On ne verra pas grand-chose donc dans le ciel de Paris ce matin.
00:22:50 Alors au programme des nuages sur les régions du Nord, vous l'aurez compris,
00:22:52 on retrouvera également une nouvelle perturbation qui va arriver par la Bretagne
00:22:55 et qui va donner ce matin un temps assez nuageux pour nos amis bretons.
00:22:58 Partout ailleurs, plein soleil et puis dans l'après-midi, très peu d'évolution.
00:23:02 La perturbation qui va un peu progresser sur le Nord-Ouest en direction de la Loire-Atlantique
00:23:06 ou encore de la Vendée.
00:23:07 On retrouvera également quelques nuages en allant vers la Côte d'Opale, le Nord
00:23:11 ou encore l'Est du pays et puis partout ailleurs d'excellentes conditions sur 90% du territoire.
00:23:17 Le ciel restera dégagé aujourd'hui avec toujours un petit peu de vent.
00:23:19 Regardez, maintien de la Tramontane en Méditerranée.
00:23:22 On aura du vent également au pied des Pyrénées.
00:23:24 Ce qu'on appelle ce vent de Sud, par effet de fun, fait vraiment grimper les températures
00:23:29 avec cette chaleur qui va de nouveau être au rendez-vous aujourd'hui.
00:23:32 Hier, c'était un petit peu frais sur le Nord.
00:23:34 La changement de décor avec des températures de nouveau estivales.
00:23:37 Ce matin, 17 à Paris, 14 degrés en moyenne pour le Pays-Bas, encore 24 degrés à Nice.
00:23:42 Et dans l'après-midi, les températures s'envolent.
00:23:44 Regardez localement, 37 degrés cet après-midi pour le bord de l'Est,
00:23:48 35 degrés pour nos amis toulousains, 33-34 degrés entre Lyon et Clermont-Ferrand
00:23:53 et localement 32 degrés du côté de Paris ou encore de Dijon.
00:23:56 Ce sont des températures qui restent donc de nouveau estivales aujourd'hui.
00:24:00 La suite du programme de mine dégradation est attendue avec le retour des orages,
00:24:05 notamment avec une perturbation qui va traverser le Pays de l'Ouest en Est.
00:24:08 Avant le retour au calme prévu à partir de dimanche, le temps restera un peu plus frais,
00:24:12 avec une moyenne de 25 à 26 degrés sur les régions du Nord.
00:24:16 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:24:20 Légère, résistante, durable.
00:24:22 Une nouvelle génération de bagages.
00:24:24 La matinale avec évidemment Alexandra Blanche, Anna Lusto, Gautier Lebrecht,
00:24:29 le général Bruno Clermont et le Mic Guyot pour l'économie.
00:24:32 Voici tout de suite les titres de votre journal de 6h30.
00:24:35 Nos forces morales, c'est le thème de ce défilé du 14 juillet 2023 sur les Champs-Elysées.
00:24:40 Un défilé qui va réunir tous les corps de l'armée et les écoles militaires.
00:24:44 L'armée indienne est également à l'honneur.
00:24:46 Nous serons sur place avec toutes nos équipes ce matin pour vous faire vivre ce moment exceptionnel.
00:24:51 C'est une première dans l'histoire.
00:24:53 59 agents de la SNCF vont défiler aux côtés des militaires sur les Champs-Elysées.
00:24:57 Tous sont réservistes opérationnels.
00:24:59 On a pu assister à leur répétition.
00:25:02 Vous le verrez en image.
00:25:03 Un 14 juillet sous très haute sécurité évidemment.
00:25:05 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir d'éventuels incidents.
00:25:09 Il y avait déjà 45 000 policiers et gendarmes mobilisés la nuit dernière.
00:25:12 Aucun incident n'a été signalé.
00:25:14 Le dispositif est reconduit ce soir et demain soir.
00:25:19 Plus de peur que de mal sur un TGV Annecy Paris.
00:25:21 Hier, un forcené muni d'un couteau et d'un marteau a été maîtrisé par un policier.
00:25:25 Un policier hors service qui se trouvait heureusement dans la rame.
00:25:28 Un coup de feu a été tiré sans faire de blessés.
00:25:31 Vous saurez tout dans ce journal.
00:25:33 Et puis on sera en direct de la base aérienne de Chartres.
00:25:36 C'est là que les mythiques hélicoptères Tigre et Caïman, dont on vous parlait d'ailleurs hier dans la matinale de CNews, vont décoller tout à l'heure.
00:25:42 On rejoindra nos équipes qui sont dans la tour de contrôle de cette base aérienne.
00:25:48 Le défilé débutera tout à l'heure à 10h.
00:25:51 Pas moins de 6500 militaires sur la plus belle et la plus célèbre avenue du monde.
00:25:55 J'ai bien surnommé les Champs-Elysées, Shana.
00:25:56 Et tous les corps de l'armée seront représentés aujourd'hui.
00:25:59 Et pour ouvrir ce défilé, l'armée indienne est à l'honneur.
00:26:02 On rejoint tout de suite Sandra Tchiambo en direct des Champs-Elysées.
00:26:05 Sandra, bonjour. Dites-nous, qui pourra-t-on voir tout à l'heure sur les Champs-Elysées ?
00:26:09 Bonjour Shana, bonjour à tous.
00:26:13 Alors bien évidemment, les troupes françaises seront représentées lors de ce défilé.
00:26:17 Mais également celles de lycées africains, lycées militaires africains,
00:26:22 comme le Bénin, le Congo, Brazzaville, le Gabon, la Côte d'Ivoire ou encore Madagascar.
00:26:27 Il y a également une quinzaine de pays qui seront représentés aujourd'hui,
00:26:31 dont l'Inde qui fait partie des invités d'honneur.
00:26:34 Les troupes motorisées et puis montées sont également attendues.
00:26:38 Elles devront arriver aux alentours de 9h30 sur le site,
00:26:40 pour être inspectées par les officiers généraux sur le site Champs-Elysées.
00:26:45 Étoiles juste derrière moi.
00:26:47 Alors Sandra, vous allez rencontrer un certain nombre de nos militaires ce matin.
00:26:51 Dites-nous, quels êtes-vous que vous allez nous présenter dans le courant de cette matinale ?
00:26:54 Alors ce matin, on va vous emmener à la rencontre de trois personnes.
00:26:59 L'aspirant Gaston de l'école navale et le sous-lieutenant Emma de l'école de l'air et de l'espace.
00:27:05 Ils vont vivre leur premier défilé du 14 juillet.
00:27:07 Donc vous pouvez imaginer leur émotion.
00:27:10 Leurs familles ont même fait le déplacement aujourd'hui pour venir les soutenir.
00:27:14 On vous proposera ensuite le portrait du caporal Anthony du 132ème régiment d'infanterie cynotechnique.
00:27:20 Son histoire est juste poignante.
00:27:22 Il nous racontera sa reconversion dans l'armée,
00:27:25 notamment après une agression qui l'a plongé dans le coma pendant plusieurs jours.
00:27:29 Il sera en présence de son chien.
00:27:31 Il nous expliquera pourquoi il a tenu à défiler avec son chien aujourd'hui.
00:27:35 On vous donne rendez-vous à 8h15.
00:27:37 Sandra Thiombeau et Laurent Sellerier qu'on a hâte de retrouver tout au long de cette matinale.
00:27:42 Merci à tous les deux.
00:27:43 Général Bruno Clermont, quelle spécificité cette année pour ce défilé ?
00:27:47 Quelles troupes va-t-on pouvoir observer ?
00:27:50 Quelle nouveauté également au sein de l'armée ?
00:27:53 On va voir le défilé du 14 juillet.
00:27:56 C'est un grand moment pour la nation puisque c'est le moment de la communion entre le peuple de France,
00:28:00 le peuple de Paris et puis les forces armées qui sont vraiment les forces armées de la nation.
00:28:05 Donc la particularité de cette année, c'est à la fois la nature du défilé,
00:28:09 puisqu'il y a deux thèmes qui sont mis en avant.
00:28:10 Le premier, c'est les forces morales.
00:28:12 On l'a évoqué, c'est la capacité des troupes à être formées, motivées,
00:28:16 à la nation à soutenir ses troupes.
00:28:18 C'est un peu ce qu'on voit dans la guerre en Ukraine.
00:28:20 C'est toute la nation ukrainienne qui est en guerre.
00:28:23 Il ne s'agit pas de considérer qu'on est en guerre,
00:28:24 mais simplement de se préparer à une montée en puissance de nos armées,
00:28:27 si le besoin s'en fait sentir.
00:28:29 Et le deuxième sujet qui va illustrer ce défilé, c'est la solidarité stratégique.
00:28:33 C'est le fait que la France n'est pas seule.
00:28:35 Elle a des partenaires, on les a évoqués.
00:28:38 Il y a la partenaire indien, pour laquelle on va célébrer, fêter le 25e anniversaire
00:28:43 du partenariat stratégique entre la France et l'Inde.
00:28:46 On a évoqué également tous les pays africains qui seront présents
00:28:48 au travers d'écoles d'enfants de troupes de différents pays africains francophones.
00:28:52 Des forces de l'OTAN défileront au sol et en vol.
00:28:55 Donc cette solidarité stratégique, c'est le deuxième élément dans un 14 juillet
00:28:59 qui, dans le contexte, a été évoqué, et de la guerre en Ukraine,
00:29:02 et d'une nouvelle loi de programmation militaire,
00:29:04 et puis finalement du contre-coup des émeutes qu'on a vécues à quelques jours.
00:29:07 Là, on va assister au conterre des émeutes,
00:29:09 on va assister à la France de l'ordre et de l'autorité,
00:29:12 celle que les Français aiment quand même un peu plus que la France des émeutes.
00:29:15 Merci Général.
00:29:17 Une grande première aussi pour 59 agents de la SNCF,
00:29:20 qui sont également des réservistes opérationnels,
00:29:22 qui vont participer aujourd'hui à ce traditionnel défilé du 14 juillet avec les militaires.
00:29:27 Oui, une initiative qui s'inscrit dans le cadre du partenariat de la Défense nationale,
00:29:31 dont la SNCF est signataire.
00:29:33 Toutes les explications de Maxime Legay.
00:29:36 Ils défileront aux côtés des militaires.
00:29:39 Ce vendredi, 59 agents de la SNCF vont participer au traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
00:29:47 Une grande première pour l'entreprise ferroviaire.
00:29:50 Participer pour la première fois au défilé du 14 juillet,
00:29:53 aux côtés des forces nationales de la Défense et de Sécurité,
00:29:56 est une reconnaissance des missions quotidiennes des agents de la SNCF,
00:30:00 indispensables au fonctionnement essentiel de la nation.
00:30:04 Si ces agents participent à cette cérémonie,
00:30:07 c'est qu'ils font partie des 1000 réservistes opérationnels de la SNCF
00:30:11 et sont mobilisables à tout moment par l'armée.
00:30:14 Sélectionnés au mois de mai dernier,
00:30:16 les 59 agents de la SNCF se sont entraînés au fort de Vincennes,
00:30:20 puis au camp de Versailles,
00:30:22 avant d'effectuer une dernière répétition sur les Champs-Elysées.
00:30:25 En tant que partenaire de la Défense nationale,
00:30:29 la SNCF est la première entreprise à participer au défilé du 14 juillet.
00:30:34 Puis l'année prochaine, le défilé du 14 juillet n'aura pas lieu
00:30:40 sur l'avenue des Champs-Elysées.
00:30:42 Emmanuel Macron l'a annoncé hier, c'est une première depuis 1980.
00:30:45 L'année prochaine, il sera organisé entre Vincennes et la place de la Nation à Paris,
00:30:49 en présence de la flamme olympique.
00:30:51 Il faut dire que le défilé aura lieu quelques jours seulement
00:30:54 avant la cérémonie d'ouverture des JO.
00:30:56 CQFD, un 14 juillet également sous très haute sécurité.
00:30:59 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir
00:31:02 d'éventuels incidents. Jusqu'à samedi soir,
00:31:04 pas moins de 130 000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
00:31:07 Le RAID, le GIGN, la BRI, mais aussi des hélicoptères,
00:31:10 des drones et des véhicules blindés sont déployés partout sur le territoire.
00:31:13 On fait le point avec Célia Judat.
00:31:15 C'est un dispositif exceptionnel déployé à l'occasion du 14 juillet,
00:31:19 d'après les mots du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
00:31:22 Le but pour le gouvernement, prévenir d'éventuelles nouvelles émeutes
00:31:26 à l'occasion de la fête nationale, théâtre de nombreux débordements chaque année.
00:31:30 Alors pour faire face, quelques 45 000 policiers et gendarmes,
00:31:33 dont 10 000 à Paris et dans les départements Lilitroff,
00:31:36 sont déployés chaque nuit, depuis hier soir et jusqu'à samedi matin.
00:31:40 Pour la première fois un 14 juillet, les forces spéciales du RAID,
00:31:43 du GIGN, de la BRI, ainsi que des hélicoptères et véhicules blindés
00:31:47 de la gendarmerie sont déployés dans les zones les plus sensibles,
00:31:50 parmi lesquelles l'île de France, le Nord et la région lyonnaise.
00:31:53 Face aux risques de tensions en marge des festivités,
00:31:56 bus et tramways sont également arrêtés dès 22h.
00:31:59 Sauf exception, cette mesure s'applique sur l'ensemble du territoire,
00:32:02 les 13 et 14 juillet.
00:32:04 Enfin du côté de la justice, le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti,
00:32:07 a annoncé hier que la justice prendra ses responsabilités
00:32:10 pour sanctionner les émeutiers.
00:32:12 À Lyon, un homme a été condamné hier à un an de prison
00:32:16 pour appel à l'émeute sur le réseau social Snapchat.
00:32:19 Cet habitant de ville urbaine de 38 ans était également soupçonné
00:32:22 d'avoir appelé au meurtre et à l'insurrection.
00:32:25 Et selon nos confrères du Progrès, l'homme a reconnu avoir rédigé
00:32:28 les messages en question. En revanche, il a nié leur caractère provocant,
00:32:31 affirmant vouloir juste, je cite, "faire le buzz".
00:32:35 Dans le reste de l'actualité, cette scène de panique,
00:32:39 hier à bord d'un TGV, Annecy Paris, un homme très violent,
00:32:42 armé d'un couteau et d'un marteau, a été maîtrisée
00:32:45 par un policier en civil qui se trouvait heureusement dans la rame.
00:32:48 L'incident s'est déroulé près du Creuseau alors que le TGV
00:32:51 était élancé à pleine vitesse. Un coup de feu a même été tiré,
00:32:55 mais heureusement plus de peur que de mal.
00:32:57 Aucun passager n'a été blessé. Le récit de Maxime Legay.
00:33:00 L'incident a eu lieu à bord du TGV Annecy Paris en début d'après-midi.
00:33:05 Une passagère signale alors le comportement anormal d'un autre homme,
00:33:09 un passager d'une trentaine d'années et muni d'un couteau
00:33:13 et qui aurait cassé une vitre du train à l'aide d'un marteau.
00:33:17 Le contrôleur du train fait donc appel à un policier en civil
00:33:21 qui était présent dans une rame voisine.
00:33:23 Ce dernier disposait avec lui de son arme de service
00:33:26 et tente alors de maîtriser l'individu qui fait preuve d'une grande agressivité.
00:33:31 Une bagarre s'ensuit et selon un témoin, l'individu parvient
00:33:35 à subtiliser partiellement l'arme du policier.
00:33:38 Un coup de feu a été tiré, semant la panique à bord du train.
00:33:42 Aucun blessé n'est à déplorer cependant,
00:33:45 selon le parquet de Chalons-sur-Saône.
00:33:47 L'homme a été maîtrisé et arrêté par des gendarmes à la gare du Creusot
00:33:52 où le train a été immobilisé avant de reprendre son trajet initial.
00:33:56 Allez, on va finir avec un mot de sport.
00:33:59 Cette fois on va parler football avec l'équipe de France Féminine.
00:34:11 Oui, à 11h30, les Bleus effectueront leur dernier test face à l'Australie
00:34:15 avant le début de la Coupe du Monde.
00:34:17 L'occasion pour certaines joueuses de gagner des points
00:34:19 aux yeux de leur sélectionneur Hervé Renard.
00:34:21 Pour rappel, la Coupe du Monde Féminine commencera le 20 juillet prochain
00:34:24 en Australie et en Nouvelle-Zélande.
00:34:26 Et puis du tennis, toujours Wimbledon,
00:34:28 la Tunisienne Hans Jaber s'est qualifiée pour la finale.
00:34:30 Elle s'est imposée face à la numéro 2 mondiale Arina Sabalenka
00:34:33 en 3-7, 6-7, 6-4, 6-3.
00:34:36 Une victoire qui lui permet de rejoindre une deuxième fois la finale du tournoi
00:34:40 que c'est celle de l'année dernière.
00:34:42 Elle affrontera demain donc la Tchèque Marqueta Vondrou Sava,
00:34:46 tombeuse d'Elena Zvitolina.
00:34:48 Allez, vous restez avec nous, toujours en cette journée spéciale du 14 juillet.
00:35:03 On est sur le terrain, on vous fait vivre tous les moments clés de cette journée.
00:35:07 On va rejoindre dans quelques minutes notre reporter Olivier Benkemoun
00:35:10 à l'aérodrome de Chartres.
00:35:12 Olivier qui est dans la tour de contrôle avec l'adjudant Lucas,
00:35:15 contrôleur de sécurité aérienne.
00:35:17 Ce sera dans quelques instants, juste après la pause.
00:35:19 Il n'est pas dans la tour de contrôle, mais ça ne saurait tarder.
00:35:22 Mon information n'était pas bonne.
00:35:24 Il nous dira où il est dans quelques minutes.
00:35:26 Il est avec nous. A tout de suite, Olivier.
00:35:28 6h43 sur CNews. Dans un instant, on rejoint Olivier Benkemoun
00:35:35 depuis l'aérodrome de Chartres, où il est avec une tour de contrôle mobile.
00:35:40 Je n'avais pas complètement tort tout à l'heure.
00:35:42 On le retrouve dans un instant, juste après le rappel de l'actualité de Chana Lusso.
00:35:45 Un 14 juillet sous très haute sécurité.
00:35:50 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir d'éventuels incidents.
00:35:54 Jusqu'à samedi soir, pas moins de 130 000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
00:35:59 Le RAID, le GIGN, la BRI, mais aussi des hélicoptères, des drones et des véhicules blindés
00:36:03 sont déployés partout sur le territoire.
00:36:06 La surveillance des 45 000 policiers et gendarmes déployés dès hier n'aura pas été vaine.
00:36:12 Peu après 23h30, la place Beauvau n'avait relevé aucun incident particulier à travers le pays.
00:36:17 L'atmosphère était calme dans la capitale.
00:36:19 Rien à signaler non plus du côté de la cité Pablo Picasso, de Nanterre.
00:36:23 Théâtre de plusieurs nuits d'émeutes au début du mois.
00:36:26 Et justement, concernant les émeutes, Gérald Darmanin était aux côtés des forces de l'ordre
00:36:30 et des sapeurs-pompiers hier. Le ministre de l'Intérieur a tenu à leur rendre hommage
00:36:34 pour leur mobilisation pendant ces nuits de violences urbaines.
00:36:37 Il a pris la parole depuis la préfecture du Nord et a remis des décorations aux agents engagés.
00:36:42 Et on rejoint tout de suite Michel Troyat et Olivier Benkemoun à Chartres
00:36:48 devant une tour de contrôle mobile.
00:36:51 Effectivement, quand on voit l'image Olivier, ça ne paraît pas forcément évident
00:36:54 puisque vous êtes devant un gros camion en quelque sorte.
00:36:56 Mais voilà, vous êtes avec l'adjudant Lucas, contrôleur de sécurité aérienne.
00:37:00 Exactement. Alors effectivement, on est sur l'aérodrome de Chartres, juste là.
00:37:08 Ici, il y a les hélicoptères, les Pumas, les Tigres, les NH90 qui sont des caïmans.
00:37:15 Et tout ça est contrôlé évidemment. Pour l'instant, ils n'ont pas décollé.
00:37:19 Ils décolleront tout à l'heure pour participer au défilé.
00:37:22 Mais là, c'est la tour de contrôle.
00:37:26 Et là, bonjour, on va rentrer à l'intérieur de cette tour de contrôle mobile.
00:37:30 Elle est utilisée partout dans le monde.
00:37:33 Elle a été utilisée et déployée au Mali, notamment.
00:37:35 Vous avez participé à des opérations.
00:37:38 Tout à fait. Moi, j'ai fait trois mandats au Mali.
00:37:41 Donc quasiment un an sur place.
00:37:44 Notamment dans cette tour-ci qui a passé plus d'un an elle-même au Mali.
00:37:48 Donc on l'emmène partout. Elle permet, comme une vraie tour de contrôle,
00:37:52 c'est une vraie tour de contrôle, de regarder quels sont les appareils
00:37:55 et de donner le top pour leur dire à quel moment les appareils décollent,
00:38:00 ils arrivent, les conditions météo, etc.
00:38:02 Tout à fait. On a exactement les mêmes équipements que dans une tour de contrôle d'infrastructure sur un aéroport.
00:38:08 Donc on va avoir des postes radio, des téléphones et des indicateurs météo
00:38:12 avec notamment la pression atmosphérique, la température et le vent.
00:38:16 Combien d'appareils décolleront tout à l'heure en direction des Champs-Elysées ?
00:38:20 Alors en ce moment, on en a 19 ici sur place. Il y en a 14 qui devraient décoller.
00:38:24 Et les cinq qui nous restent, ce sont des remplaçants en cas de léger problème, bien sûr.
00:38:29 Opérateur de tour de contrôle, c'est un métier. L'armée en recherche, en réalité.
00:38:37 Je ne sais pas comment vous, vous êtes arrivé à ce poste.
00:38:41 Mais aujourd'hui, l'armée recrute précisément et cherche à recruter des jeunes opérateurs.
00:38:47 Tout à fait. Alors moi, je suis contrôleur aérien, comme ma consoeur ici.
00:38:53 Et moi, mon recrutement, c'était d'abord un souhait de vouloir faire pilote d'hélicoptère dans la latte
00:38:58 pour trouver ce côté opérationnel. Et je me suis retrouvé de fil en aiguille à faire contrôleur aérien.
00:39:05 Et ça me plaît énormément. Ça permet d'allier un côté opérationnel militaire avec une passion pour l'aéronautique.
00:39:11 Et puis, ça permet aussi de faire des opérations extérieures. Vous avez dit aller au Sahel, d'autres opérations extérieures ?
00:39:18 Non, pour nous, c'était vraiment le gros point avec l'opération Serval et Barkhane.
00:39:24 Donc, on était jusqu'à l'année dernière avec ces tours de contrôle mobile présents partout où les hélicos se déplacent.
00:39:30 On termine avec peut être quelques mots de ces hélicos. Donc, on a des tigres.
00:39:34 On a ici des présents. On a des gazelles, des EC-120, donc des hélicoptères-école, des Fenech, également hélicoptères-école, des Tigre, Puma, Gazelle, Cougar.
00:39:44 Et ici, derrière moi, le H-160, donc le futur hélicoptère en dotation dans l'armée de terre.
00:39:52 Merci beaucoup. On se retrouve tout à l'heure. Nous, on va embarquer tout à l'heure avec Michel Troyat à l'intérieur de l'un de ces appareils.
00:39:58 On continuera à vous les présenter. Merci beaucoup.
00:40:00 Merci à vous. Ça se passe plutôt bien. Le 24 juillet, à vous Olivier Benkhem.
00:40:04 On en a hâte de vous retrouver tout à l'heure à 7h40 à bord d'un Tigre. Vous en avez bien de la chance.
00:40:09 Merci à vous, Olivier. Merci à Michel Troyat derrière la caméra.
00:40:11 Merci également à l'adjudant Lucas qui vous a accueilli sur cette tour de contrôle mobile.
00:40:16 Vous restez avec nous sur CNews dans un instant.
00:40:18 L'édito politique de Gauthier Lebret, Emmanuel Macron, qui apporte son soutien au ministre de l'Éducation Papandière.
00:40:29 6h51 sur CNews, c'est l'heure de l'édito politique de Gauthier Lebret.
00:40:33 Gauthier, Emmanuel Macron qui apporte son soutien à Papandière, le ministre de l'Éducation nationale,
00:40:37 qui, je le rappelle, a attaqué notre chaîne en la qualifiant d'extrême droite et en expliquant, je cite, que CNews fait beaucoup de mal à la démocratie.
00:40:44 Malgré cela, Gauthier Lebret, le président de la République, fait bloc derrière son ministre.
00:40:48 Oui, c'est une communication très étonnante. Anthony, disons-le.
00:40:51 Aucun ministre n'a volé au secours de Papandière et même pas la ministre de la Culture, Rima Abdelmalak, qui nous a pourtant attaqué plusieurs fois.
00:40:57 À peine deux députés seulement de la majorité le soutiennent.
00:41:01 Elisabeth Borne le recadre sévèrement et quelques heures plus tard, Emmanuel Macron désavoue sa première ministre en apportant son soutien à Papandière.
00:41:10 Mais désavouer Elisabeth Borne en conseil des ministres, ça devient presque une tradition pour Emmanuel Macron.
00:41:15 Il semble apprécier particulièrement l'exercice.
00:41:18 Souvenez-vous, il y a quelques semaines, Elisabeth Borne expliquait que le RN était héritier de Pétain.
00:41:24 Recadrage devant tous ses ministres, car pour Emmanuel Macron, il fallait arrêter avec les arguments et les jugements moraux.
00:41:32 Si Elisabeth Borne en a marre d'être lâchée devant tout le monde par Emmanuel Macron, elle peut arrêter.
00:41:37 Un remaniement se préparerait même pour les prochains jours.
00:41:40 Selon vous, ce n'est pas si étonnant de la part d'Emmanuel Macron ?
00:41:43 Pas tellement. C'est à se demander si ce n'est pas lui qui demande à ses ministres de nous cibler, si ce n'est pas au fond une stratégie.
00:41:49 Il va lancer, vous le savez, les états généraux de l'information.
00:41:52 Olivier Véran y a d'ailleurs fait référence hier dans son point presse, post Conseil des ministres.
00:41:57 Et savez-vous qui Emmanuel Macron a choisi pour prendre la tête de ces états généraux de l'information, pour en être le délégué général ?
00:42:05 Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières, qui a déclaré il y a quelques jours,
00:42:11 "là où Vincent Bolloré passe, le journalisme trépasse".
00:42:15 On peut donc dire qu'il nous est plutôt hostile.
00:42:17 Les attaques de Pape Indiane ne seront donc pas les dernières contre notre groupe.
00:42:21 Sinon, dans le pays, il n'y a pas des sujets plus importants ?
00:42:23 Non mais c'est ça le plus fou. On a un président qui renonce à parler le 14 juillet par crainte des émeutes le soir même.
00:42:29 Il devait apporter l'apaisement au pays après ces fameux 100 jours. Il en ressort plus fracturé que jamais.
00:42:35 Mais la priorité, c'est ces news et Europe 1.
00:42:38 Et le plus fou, c'est qu'Emmanuel Macron a lui-même subi il y a quelques jours le procès en extrême droite,
00:42:43 quand il a utilisé le terme "des civilisations".
00:42:46 On lui avait reproché de faire le jeu de cette fameuse extrême droite.
00:42:50 Des attaques qu'il avait particulièrement agacées.
00:42:52 Visiblement, le président a l'agacement à géométrie variable.
00:42:56 Et merci à vous Gauthier Lebret, c'était l'édito politique.
00:43:00 Voici la météo de votre 14 juillet.
00:43:15 Alors, on va retrouver Alexandra Blanc devant son poste météo dans quelques instants
00:43:19 pour essayer de scruter le ciel de ce 14 juillet.
00:43:23 Et de savoir, Alexandra, puisque vous êtes arrivée devant votre écran météo,
00:43:27 si la Patrouille de France...
00:43:29 On est un petit peu en avance.
00:43:30 Mais oui, c'est ça, c'est qu'on était un petit peu en avance, vous avez été prise de cours,
00:43:33 et on ne vous en veut pas bien évidemment.
00:43:34 On est là tous ensemble pour célébrer cette fête nationale le 14 juillet, on en est très heureux.
00:43:38 Merci à vous Alexandra.
00:43:40 Quel temps fait-il aujourd'hui pour ce 14 juillet et pour la Patrouille de France qui va survoler Paris ?
00:43:44 Eh bien, on pense à nos amis pilotes qui seront donc sous les nuages ce matin
00:43:48 avec un temps très brumeux, très nuageux, un ciel assez bouché dans les rues de la capitale.
00:43:54 On retrouvera des températures en revanche plutôt douces,
00:43:56 en moyenne entre 19 et 20 degrés cet après-midi.
00:43:59 Et puis en termes de vent, très peu de vent, vent de sud et surtout pas une seule goutte de pluie en perspective,
00:44:04 mais un temps très nuageux, très bouché.
00:44:06 C'est donc d'ailleurs déjà le cas ce matin sur le bassin parisien avec un temps très nuageux.
00:44:12 On retrouve également des nuages sur les régions du nord et puis partout ailleurs du plein soleil.
00:44:16 On va le voir sur la carte avec au programme un temps très lumineux sur les trois quarts du pays.
00:44:22 Je ne sais pas si on va voir la carte, on va l'attendre peut-être avec des conditions météo calmes.
00:44:27 En tout cas à Paris, le temps restera nuageux, très nuageux.
00:44:31 La carte arrive enfin avec au programme un temps lumineux sur les trois quarts du pays.
00:44:35 On retrouve ce matin quelques nuages sur le nord, quelques nuages également du côté de la Bretagne
00:44:40 et puis un temps assez brumeux du côté de la Corse. Dans l'après-midi, très peu d'évolution.
00:44:44 Si ce n'est la perturbation qui va progresser en direction des Pays de la Loire,
00:44:48 on retrouvera également un temps nuageux entre, vous le voyez, le nord-ouest et les régions du nord
00:44:52 ou encore en allant vers les Ardennes et puis du Grand-Botan partout ailleurs
00:44:55 avec néanmoins le maintien de la tramontane en Méditerranée, du vent également au pied des Pyrénées.
00:45:00 Par effet de fun, vous le savez, ce vent de sud qui passe en dessous des Pyrénées a tendance à faire remonter les températures.
00:45:06 C'est pourquoi on va parler d'un petit pic de chaleur aujourd'hui.
00:45:09 Ce matin, ça reste doux, 17 degrés en moyenne à Paris ou encore 24 à Nice.
00:45:13 Et dans l'après-midi, un pic de chaleur est attendu dans le sud-ouest avec localement 35 degrés du côté de Toulouse,
00:45:19 37 degrés à Bordeaux, donc température vraiment particulièrement élevée.
00:45:22 On attend 33 degrés à Clermont-Ferrand, 34 degrés à Lyon, tout comme du côté de Grenoble.
00:45:27 Et puis la chaleur qui, petit à petit, gagne les régions du nord avec localement 32 degrés
00:45:31 pour nos amis Dijonais ou encore du côté de Paris.
00:45:34 La suite du programme demain, forte dégradation attendue avec localement le retour des orages.
00:45:39 On aura de la pluie également entre le sud-ouest et le nord-est, pas de la forte pluie, mais un temps assez nuageux.
00:45:45 On retrouvera du vent près des côtes de la Manche.
00:45:47 Et puis dimanche, un temps voilé, notamment remontant vers la côte d'Opal, quelques nuages également au pied des Pyrénées,
00:45:52 avec néanmoins un temps un petit peu plus calme.
00:45:55 Donc c'est un week-end assez mitigé finalement qui vous attend avec quelques orages, quelques averses et des températures
00:46:00 qui vont baisser, notamment sur le nord, 24-25 degrés en moyenne, températures plus respirables,
00:46:05 mais qui devraient remonter à partir de la semaine prochaine.
00:46:08 On attend de nouveau de fortes chaleurs, notamment au sud de la Loire.
00:46:11 C'était votre Météo avec Samsonite Proxys.
00:46:15 Légère, résistante, durable.
00:46:18 Une nouvelle génération de bagages.
00:46:20 Et toujours le talent d'improvisation d'Alexandra Blanc.
00:46:23 C'est ça aussi le charme d'une chaîne info, c'est quand il y a des petits pépins et on est là,
00:46:28 on est tous solidaires et on tient l'antenne malgré tout.
00:46:31 - On était tous solidaires, elle était seule la pauvre.
00:46:34 - On a essayé quand même de combler l'antenne le temps qu'elle arrive devant sa carte Météo.
00:46:38 Il est 6h57, bientôt 58 sur CNews.
00:46:41 Vous êtes bienvenus dans la matinale sur notre antenne.
00:46:44 Une journée très spéciale aujourd'hui, le 14 juillet, avec tous mes invités sur ce plateau.
00:46:48 Chana Loustau, Gautier Lebret, le général Bruno Clermont et l'homie Guyot.
00:46:52 Voici les titres de votre journal qui arrive bien vite, dites-moi.
00:46:55 Nos forces morales, c'est le thème de ce défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
00:46:59 Un défilé qui va réunir tous les corps de l'armée, les corps militaires.
00:47:02 L'armée indienne est également à l'honneur.
00:47:04 Nous serons sur place évidemment ce matin avec toutes nos équipes
00:47:07 pour vous faire vivre ce moment exceptionnel, notamment dans un instant avec Augustin Donadieu.
00:47:11 Dans les tribunes, Emmanuel Macron qui dérogera à la traditionnelle interview du 14 juillet.
00:47:16 Une interview qui est presque devenue une exception finalement depuis 2017
00:47:20 puisque le chef de l'État ne s'est plié que deux fois à l'exercice.
00:47:23 Et derrière tout ça, des raisons évidemment politiques.
00:47:25 On aura l'analyse de Gautier Lebret dans un instant.
00:47:28 Un 14 juillet sous très haute sécurité.
00:47:31 Le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir d'éventuels incidents.
00:47:34 Il y avait déjà 45 000 policiers et gendarmes mobilisés la nuit dernière.
00:47:38 Aucun incident n'a été signalé.
00:47:40 Le dispositif est reconduit ce soir et demain soir.
00:47:44 Plus de cinq jours que le jeune Émile, deux ans, a disparu.
00:47:47 Nous nous rendrons au village du Haut-Vernay ce matin.
00:47:49 Si les recherches sont désormais terminées, le Hameau reste très surveillé par les gendarmes.
00:47:53 Et l'enquête se poursuit.
00:47:55 Stéphanie Rouquier est sur place pour ces news.
00:47:58 Et le défilé débutera donc tout à l'heure à 10h sur les Champs-Élysées.
00:48:05 Pas moins de 6 500 militaires sur la plus belle et la plus célèbre avenue du Mont-de-Chana.
00:48:09 Oui, tous les corps de l'armée seront représentés aujourd'hui.
00:48:13 Et pour ouvrir ce défilé, l'armée indienne est à l'honneur.
00:48:15 On rejoint tout de suite Augustin Donadieu.
00:48:17 Rebonjour Augustin. Les premières troupes arrivent sur les Champs-Élysées.
00:48:21 Oui, les premières troupes, vous les voyez juste derrière moi, ce sont les Charles-Clairs.
00:48:27 Alors, ils sont six aujourd'hui autour de l'arc de Triomphe.
00:48:30 Des Charles-Clairs avec des spécificités absolument incroyables.
00:48:33 Je vais vous citer quelques chiffres, tenez-vous bien.
00:48:35 Ce mastodonte qui s'appelle d'ailleurs Trompe-la-Mort, juste devant vous,
00:48:39 eh bien, il pèse rien que 56 tonnes.
00:48:42 Il consomme 146 litres de carburant à l'heure, 1500 chevaux sous le capot.
00:48:48 Il peut atteindre les 80 km/h.
00:48:50 Il y aura six unités aujourd'hui ici, place de l'étoile, autour de l'arc de Triomphe.
00:48:56 Ces véhicules seront rejoints par 157 autres véhicules, 62 motos, 200 chevaux.
00:49:02 C'est un défilé du 14 juillet exceptionnel que l'on va vivre ensemble sur CNews.
00:49:07 On va également découvrir des nouveautés.
00:49:09 On va découvrir notamment un véhicule léger qui s'appelle le Grizzly.
00:49:13 Le Grizzly va venir doter le premier régiment de hussards parachutistes.
00:49:19 Le Grizzly, concrètement, il sert à infiltrer, à s'exfiltrer très rapidement
00:49:24 sur un terrain hostile en toute autonomie durant plusieurs jours.
00:49:27 Le Grizzly, il arrivera sur place sur zone d'ici quelques instants.
00:49:31 On ira le voir, on essaiera même d'aller à l'intérieur en direct sur CNews.
00:49:35 Ce sont des nouveautés comme celle-ci que l'on va découvrir aujourd'hui
00:49:39 lors de ce défilé du 14 juillet.
00:49:41 On va également découvrir un hélicoptère, un nouvel hélicoptère, ça s'appelle le Guépard.
00:49:45 Il va clôturer le défilé du 14 juillet alors qu'à l'instant où je suis en train de vous parler,
00:49:50 des blindés assez lourds sont en train d'arriver ici, place de l'étoile.
00:49:54 Évidemment, ça fait beaucoup de bruit.
00:49:56 Le sol tremble ici en plein cœur de la capitale puisque 56 tonnes, je vous le disais,
00:50:00 ce n'est pas une chose très mince.
00:50:03 Et dernière chose, il y aura également ici sur la place de l'étoile
00:50:07 des unités qui ont été envoyées à l'Ukraine il y a quelques mois.
00:50:11 J'entends par là l'AMX 10RC, c'est un blindé de reconnaissance, 17 tonnes.
00:50:16 Ils seront présents aujourd'hui lors de ce défilé du 14 juillet.
00:50:19 Et enfin, les canons César, vous les connaissez, ce sont ces camions dotés d'un système d'artillerie.
00:50:24 Ils ont été livrés à l'Ukraine dans le cadre du conflit avec la Russie.
00:50:28 Merci à vous, Augustin Donadio. Merci également à Florian Paume qui est avec vous derrière la caméra.
00:50:34 On vous retrouve tout à l'heure avec toutes nos équipes, Sandra Tchumbo et Laurence Ellarié également.
00:50:38 Tous nos reporters sur le terrain pour vous faire vivre cette journée exceptionnelle
00:50:41 et pour la commenter avec moi sur ce plateau, le général Bruno Clermont, notre consultant défense.
00:50:45 Également le commandant Jacques, bonjour, capitaine de frégate de la Marine nationale.
00:50:50 Merci d'être avec nous ce matin sur ce plateau pour nous faire vivre cette journée exceptionnelle.
00:50:54 Une question pour vous peut-être. Le thème de cette journée, je le disais en titre, c'est nos forces morales.
00:50:59 Qu'est-ce que ça recouvre ? C'est très symbolique.
00:51:01 Oui, c'est très symbolique. En fait, les forces morales, ça repose d'abord sur le lien entre les armées et la nation.
00:51:09 C'est tout ce qui va contribuer à faire en sorte que les militaires sur le champ de bataille, dans l'adversité,
00:51:15 ils vont se sentir en confiance dans l'assurance, certains du soutien de leurs proches pour mener leur mission.
00:51:24 On est également avec Régis Le Sommier, directeur de la rédaction d'OMERTA, grand reporter.
00:51:29 Également une dimension internationale aussi à cette cérémonie du 14 juillet,
00:51:33 puisqu'on accueille l'armée indienne, le Premier ministre indien également, Narendra Modi.
00:51:38 Pour quelle raison ? C'est-à-dire, le défilé du 14 juillet a toujours eu une dimension diplomatique.
00:51:45 On va dire, depuis très longtemps, on se souvient que c'est un défilé tellement particulier.
00:51:52 Souvenez-vous, quand Donald Trump était venu en 2017 à Emmanuel Macron, il avait dit à Emmanuel Macron,
00:52:00 je veux faire un défilé comme ça aux États-Unis. Donc ça avait marqué l'esprit de Donald Trump.
00:52:04 Il ne l'a pas fait finalement, mais il voulait copier ce défilé.
00:52:08 Il y a eu aussi l'époque où Nicolas Sarkozy, on était en 2008, a voulu inviter,
00:52:14 vous savez, il fait de la controverse à l'époque, Bachar el-Assad,
00:52:16 il y avait d'autres chefs d'État qui étaient là pour essayer de monter son projet d'union de la Méditerranée.
00:52:26 Donc à chaque fois, le défilé du 14 juillet participe de la diplomatie française.
00:52:32 Là, en l'occurrence, il y a des contrats d'armement à la clé, on parle de vente de Rafale à l'Inde.
00:52:38 La visite du Premier ministre indien est extrêmement importante parce que la France cherche aussi des alliés.
00:52:44 Elle a toujours été un allié de l'Inde, mais c'est bien de le montrer,
00:52:49 au vu de la recomposition du monde actuel avec la montée des BRICS.
00:52:53 On est quand même dans une situation où la France a besoin de trouver de nouveaux points d'appui.
00:52:59 Et là, évidemment, le défilé du 14 juillet va servir idéalement la diplomatie française
00:53:05 et internationalement, ça marque.
00:53:08 Donc effectivement, cette année, c'est l'Inde.
00:53:11 Donc à chaque fois, la présidence utilise ce défilé du 14 juillet pour pousser en avant les intérêts de la France.
00:53:20 Le 14 juillet, symbole d'une France souveraine et rayonnante, ce sont les propos tenus par le chef de l'État, Chana.
00:53:25 On va retourner sur le terrain, on va retourner sur les Champs-Elysées, retrouver Elodie Huchard.
00:53:30 Bonjour Elodie, puisque aujourd'hui c'est un défilé de militaires, mais aussi un défilé de politiques.
00:53:35 Alors Elodie, dites-nous, quelles personnalités sont attendues aujourd'hui ?
00:53:38 Chana avec Charles Bagé, on se trouve justement sur la tribune présidentielle où tout est en train d'être préparé.
00:53:44 Alors en fait, dans un premier temps, juste dernièrement, dans quelques instants,
00:53:47 vous verrez effectivement Emmanuel Macron, son épouse Brigitte Macron, on l'a dit aussi le Premier ministre indien,
00:53:54 ainsi que tout le gouvernement, comme c'est l'usage chaque année, les anciens présidents sont invités,
00:53:59 président du Sénat, la présidente de l'Assemblée Nationale, une délégation aussi de parlementaires,
00:54:04 certains représenteront l'Assemblée, d'autres le Sénat.
00:54:06 Et puis là, on est dans l'autre partie de la tribune, la tribune des invités.
00:54:10 Alors vous le voyez, là-bas, il y aura la délégation indienne dont on vous parlait il y a quelques instants,
00:54:14 et là notamment, par exemple, des lycéens, il y aura aussi des sportifs,
00:54:17 l'idée évidemment étant de mettre à l'honneur toutes les composantes de cette nation.
00:54:20 Et puis chacun aura à la fois le livret de cérémonie et cette année le petit bleuet de France,
00:54:26 puisque tous ceux que vous verrez aujourd'hui à l'antenne porteront le bleuet de France.
00:54:29 C'est la première fois que c'est "imposé" pour un 14 juillet.
00:54:33 Merci à vous Elodie Huchard, merci également à Charles Bajet qui est derrière la caméra,
00:54:37 général Bruno Clermont. Ce bleuet que nous portons quasiment tous sur ce plateau, quel symbole représente-t-il ?
00:54:43 D'abord, la consigne a bien circulé chez CNews, félicitations.
00:54:47 Journée de fête nationale, c'est bien normal, dites-nous tout.
00:54:50 C'est une association qui a plus d'un siècle, qui date d'après la Première Guerre mondiale,
00:54:54 où deux infirmières ont décidé de lever des fonds au profit des blessés et des mutilés,
00:54:59 il y en a eu une grande quantité, et donc elles ont créé ce bleuet de France,
00:55:03 qui est un double symbole, le bleuet de France c'est le symbole des petites fleurs
00:55:06 qui étaient sur les champs de bataille, les petits bleuets,
00:55:08 et puis également c'était le nom des jeunes conscrits qui rejoignaient les tranchées,
00:55:14 puisque à l'époque le soldat était habillé avec l'uniforme bleu,
00:55:18 donc on les appelait les bleuets.
00:55:19 Donc les bleuets aujourd'hui c'est une association qui a été revitalisée il n'y a pas très longtemps,
00:55:24 qui continue à récolter des fonds pour les blessés, les mutilés, les familles,
00:55:28 tous les soldats qui vont au combat,
00:55:30 donc je pense qu'il est important que tous les citoyens français montrent ce bleuet
00:55:35 comme le font tous les citoyens britanniques depuis des années.
00:55:38 Donc le patriotisme, en tout cas le fait que l'on veut soutenir,
00:55:43 et on parlait de force morale et de résilience de la nation,
00:55:46 que la population est derrière son armée, c'est aussi porter un bleuet
00:55:50 et puis donner un petit peu d'argent à l'association du bleuet de France
00:55:53 le 8 mai, le 11 novembre et le 14 juillet.
00:55:56 Et nous l'arborons ce matin sur CNews, et le message est passé évidemment auprès de nos téléspectateurs.
00:56:01 Emmanuel Macron qui s'est adressé hier soir aux forces armées depuis le ministère de la Défense,
00:56:05 seule prise de parole à l'occasion de cette fête nationale.
00:56:07 Allez écouter.
00:56:09 Cette année, comme l'an prochain, comme depuis 1790,
00:56:14 le défilé du 14 juillet nous rappellera que certaines choses méritent qu'on s'engage et qu'on se batte pour elles.
00:56:22 Que la paix n'est pas un confort qu'on achète par des concessions.
00:56:26 C'est un idéal de justice qu'il faut être capable de défendre.
00:56:33 La France du 14 juillet est une France souveraine, rayonnant en Europe et dans le monde,
00:56:42 capable de maîtriser son destin pour que chaque Français ait la possibilité de décider du sien à son tour.
00:56:51 C'est la France fidèle à l'esprit des compagnons et à leur cendre.
00:56:59 Et c'est une France que vous faites vivre.
00:57:03 Gauthier Lebrecht, le chef de l'État, déroge une fois de plus à cette traditionnelle interview du 14 juillet.
00:57:07 Oui, puisqu'il ne l'a fait que deux fois, dont l'année dernière, depuis qu'il est en poste à l'Élysée.
00:57:14 C'est lui-même qui avait pris l'engagement de revenir devant les Français il y a un peu moins de 100 jours.
00:57:19 Il avait dit qu'il ferait un nouveau point le 14 juillet, même s'il s'en est défendu assez vivement à Vilnius, au sommet de l'OTAN.
00:57:26 Alors pourquoi le président de la République annule son interview, son allocution aujourd'hui ?
00:57:31 Pour plusieurs raisons.
00:57:32 Déjà, évidemment, à cause du risque d'émeute ce soir.
00:57:36 Et l'Élysée est particulièrement frileuse, parce qu'à l'Élysée, on craint une petite phrase qui pourrait être mal interprétée,
00:57:42 une petite phrase qui pourrait exciter les émeutiers.
00:57:45 Donc, première raison de ce renoncement.
00:57:49 On a très peur de mettre le feu aux poudres.
00:57:51 Et puis, si Emmanuel Macron prenait la parole à la mi-journée, évidemment, et que ça explosait cette nuit dans les rues de France,
00:57:56 ça serait compliqué comme image.
00:57:58 Mais s'il prenait la parole ce midi, il serait obligé d'acter quelque part l'échec de ces fameux 100 jours,
00:58:04 puisque c'était censé être une période d'apaisement.
00:58:06 Apaisement qui n'a pas du tout eu lieu.
00:58:08 On était censé fermer, panser les plaies de la réforme des retraites.
00:58:11 Bon ben, on a réussi à en ouvrir d'autres avec ces émeutes.
00:58:14 Et on ressort de ces 100 jours avec un pays plus fracturé que jamais.
00:58:17 Et ensuite, dernier argument, un possible remaniement qui brise de plus en plus.
00:58:22 Il y a une fenêtre de tir la semaine prochaine.
00:58:24 Et ce n'est pas le bon moment pour qu'on pose la question au président de la République.
00:58:28 Mais bon, vous le savez, en cas de remaniement, ceux qui ne savent rien parlent.
00:58:31 Et ceux qui savent se taisent.
00:58:33 Donc, grande prudence et on verra la semaine prochaine.
00:58:35 Merci pour ces explications, Gauthier Levret.
00:58:37 Chana, on va retourner sur le terrain à présent.
00:58:38 Oui, on va retrouver Régine Delfour.
00:58:40 Alors, Régine, vous étiez à bord d'un Serval tout à l'heure.
00:58:43 Vous êtes maintenant arrivée à Venue à des Champs-Élysées.
00:58:45 L'occasion de nous présenter ce véhicule blindé léger, Régine.
00:58:48 Oui, Chana, nous sommes en fait sur l'avenue Marceau.
00:58:52 Vous voyez, il y a l'Arc de Triomphe qui est juste derrière.
00:58:54 Et on va bientôt se positionner.
00:58:56 Parce que nous allons défiler dans ce Serval.
00:58:58 Ce Serval, c'est un véhicule de patrouille blindé de dernière génération.
00:59:04 Vous voyez, il y a cette mitrailleuse télé opérée.
00:59:08 Ça signifie que le tireur se trouve à l'intérieur dans l'habitacle.
00:59:11 Il est donc protégé par ce blindage.
00:59:14 Autre spécificité importante aussi sur le Serval, ce sont les capteurs qui sont là-haut.
00:59:20 Vous les voyez, ce sont en fait des capteurs qui permettent de partager des informations en temps réel.
00:59:26 Puisque le Serval appartient à un programme, le programme Scorpio.
00:59:30 Où en fait plusieurs groupements, c'est en fait un combat collaboratif.
00:59:35 Où plusieurs groupements sur une même opération peuvent partager ces informations.
00:59:39 On voulait aussi vous montrer l'intérieur du Serval qui est quand même assez spacieux.
00:59:44 Dans ce véhicule, on peut mettre jusqu'à 10 personnes.
00:59:47 La spécificité aussi, c'est qu'il y a un plancher qui a été renforcé.
00:59:51 Puisque en dessous, il y a un bladage renforcé.
00:59:54 De façon à être plus performant par rapport à éviter les mines.
01:00:01 Et puis les engins explosifs improvisés.
01:00:05 Alors là, il y a quelques gouttes en ce moment qui sont en train de tomber.
01:00:08 Nous allons vite remonter dans le Serval.
01:00:10 Puisqu'il va falloir qu'on se positionne au niveau de la Place de l'Etoile.
01:00:14 Et on espère, Régine, que la pluie ne va pas venir gâcher le spectacle.
01:00:18 On attend de nouvelles images avec impatience.
01:00:21 Merci à vous Régine Delfour. Merci également à Jean-Laurent Constantini qui est derrière la caméra.
01:00:25 Ce véhicule blindé léger, commandant Jacques, ce Serval, c'est un des fleurons technologiques de notre armée ?
01:00:31 Oui absolument. C'est la première fois qu'il défile sur les Champs-Elysées.
01:00:34 Il est arrivé dans les forces cette année.
01:00:37 Il fait partie de la gamme Griffon avec d'autres véhicules.
01:00:42 Scorpion, merci mon général.
01:00:45 Avec le Griffon précisément et le Jaguar.
01:00:48 Donc ça symbolise cette nouvelle génération de matériel qui arrive dans l'armée de terrain.
01:00:53 Allez, on va passer au reste de l'actualité.
01:00:55 97 hectares passés au peigne fin en vain.
01:00:58 Emil est toujours introuvable ce matin, plus de 5 jours après sa disparition.
01:01:01 Les recherches sur le terrain sont maintenant terminées pour laisser place à l'analyse.
01:01:05 Les gendarmes resteront quand même sur place dans le village du Haut-Vernay pour verrouiller le hameau au grand public.
01:01:11 On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquet en direct du Vernay.
01:01:14 Alors Stéphanie, maintenant que les recherches sur le terrain sont terminées, quelle est la prochaine étape ?
01:01:19 Hier, 50 gendarmes ont ratissé une toute dernière zone.
01:01:25 Il s'agit du petit chemin qui part du village et qui mène jusqu'au Haut-Vernay.
01:01:30 Ces gendarmes ont ensuite quitté le terrain à partir de 16h.
01:01:34 C'est donc la fin. C'est ainsi que les recherches physiques sur le terrain s'achèvent.
01:01:39 Mais l'enquête, elle, bien sûr, elle continue.
01:01:42 Les enquêteurs doivent analyser tous les prélèvements qui ont été réalisés sur le terrain.
01:01:47 Il s'agit de moindres traces ou fragments qui pourraient être des indices.
01:01:52 Les enquêteurs se concentrent aussi. Ils analysent et ils recoupent toutes les auditions qui ont été menées.
01:01:57 Il faut savoir que tous les habitants qui étaient présents au Haut-Vernay samedi dernier aux alentours de 17h,
01:02:03 lors de la disparition du petit garçon,
01:02:06 toutes ces personnes ont été entendues, que ce soit des voisins ou même tous les membres de la famille.
01:02:10 A savoir qu'il était plus de 10 le week-end dernier dans la maison familiale des grands-parents.
01:02:16 Vous le comprenez, c'est un travail d'analyse considérable qui prendra beaucoup de temps.
01:02:21 Alors Stéphanie, le maire du Vernay, François Vallique, a prié ses habitants de ne plus prendre la parole dans les médias ?
01:02:30 Oui, effectivement, depuis le début de l'enquête, j'ai pu échanger avec de très nombreux habitants.
01:02:34 Tous, bien sûr, connaissent la famille du petit Émile. Il faut dire qu'au Vernay, il y a 150 habitants.
01:02:40 Et hier, changement d'ambiance, ces habitants étaient plus tendus. Spontanément, ils venaient moins nous parler.
01:02:48 Il faut dire que le maire, François Vallique, a demandé à tous les habitants de rester sur la retenue.
01:02:53 Il veut en fait apaiser les pressions médiatiques. Il veut respecter l'intimité et la quiétude de la famille.
01:02:59 Ce maire, François Vallique, veut également que son village retrouve la sérénité le plus rapidement possible.
01:03:04 A noter que François Vallique, donc le maire, va donner une conférence de presse dans la matinée.
01:03:09 On suivra cela bien évidemment avec vous Stéphanie Rouquier. Merci. En direct du Auvergnet dans le département des Alpes de Haute-Provence.
01:03:16 Vous restez avec nous sur CNews, une matinale un petit peu exceptionnelle aujourd'hui puisque nous sommes le 14 juillet, jour de fête nationale.
01:03:22 Bon réveil à ceux qui nous rejoignent. On commande cette actualité incroyable en image avec notre dispositif, nos reporters sur le terrain et en plateau bien évidemment.
01:03:31 Sean Alusto, Gautier Lebret, Lomiguillot pour l'économie. Tous nos commentateurs sur ce plateau.
01:03:37 Le général Bruno Clermont, notre consultant défense. Régis Le Saumier, grand reporter et directeur de la rédaction d'OMERTA.
01:03:43 Et le commandant Jacques, capitaine de la frégate de la Marine nationale. A tout de suite sur CNews.
01:03:49 7h18 sur CNews. Bon réveil à tous. Excellente journée du 14 juillet en ce jour de fête nationale.
01:03:57 Nous allons aller sur les Champs-Élysées dans quelques instants. Mais avant cela, le rappel de l'actualité signé Sean Alusto.
01:04:03 L'année prochaine, le défilé du 14 juillet n'aura pas lieu sur l'avenue des Champs-Élysées.
01:04:10 Emmanuel Macron l'a annoncé hier et c'est une première depuis 1980. Il sera organisé entre Vincennes et la place de la Nation à Paris en présence de la flamme olympique.
01:04:19 Il faut dire que le défilé aura lieu seulement quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des JO.
01:04:24 Cette information de la nuit. Une école a été partiellement incendiée hier soir à Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle.
01:04:31 L'incendie a été allumé devant l'établissement scolaire rue de Marseille. Les policiers ont également été la cible de tirs de mortier d'artifice.
01:04:40 Et puis à Lyon, un homme a été condamné hier à un an de prison pour avoir lancé des appels à l'émeute sur Snapchat.
01:04:45 Cet habitant de ville urbaine de 38 ans a été également soupçonné d'avoir appelé au meurtre et à l'insurrection.
01:04:51 Selon nos confrères du Progrès, l'homme a reconnu avoir rédigé les messages en question.
01:04:55 En revanche, il a nié leur caractère provoquant, affirmant vouloir juste, je cite, "faire le buzz".
01:05:03 Alors parmi les 6500 participants à ce défilé militaire sur les Champs-Elysées en cette journée du 14 juillet,
01:05:09 il y a bien sûr les élèves des écoles militaires qui dépendent du ministère des Armées.
01:05:13 Il y a une vingtaine d'écoles qui sont aujourd'hui représentées.
01:05:15 On va tout de suite retrouver Harold Imane, notre reporter.
01:05:18 Bonjour Harold, vous êtes ce matin avec Amine, élève de l'école Polytechnique.
01:05:21 Absolument. Amine est un étudiant, un élève marocain qui est intégré à la Polytechnique.
01:05:30 Et comme vous le savez, les polytechniciens défilent en premier.
01:05:33 Et on va lui demander tout de suite qu'est-ce qu'il ressent à quelques minutes de ce défilé
01:05:38 où sa formation sera vue par toute la France entière.
01:05:42 En ce moment, je suis très content, on est tous très contents de défiler.
01:05:47 Ce sera un grand moment. Il y a de plus en plus de monde qui sera sur les Champs.
01:05:51 Donc en tant que polytechnicien, on est tous très contents de défiler au rang de cette école avec mes camarades.
01:05:58 Et alors je voulais vous demander, quelle est votre spécialisation
01:06:02 et aussi pourquoi avoir choisi Polytechnique, il y a d'autres écoles dans le monde ?
01:06:07 Je réponds à la deuxième question d'abord.
01:06:10 J'ai été attiré par la qualité et le prestige de l'école Polytechnique
01:06:14 qui est reconnue non seulement en France mais à l'international.
01:06:17 Et qui plus est, en plus de ce prestige, l'école Polytechnique offre une palette de formation très très diversifiée.
01:06:25 C'est-à-dire qu'au moment d'intégrer l'école, on n'est pas obligé d'être figé dès la première année.
01:06:30 On a l'occasion de nous connaître un peu plus, de savoir ce qu'on aime, ce qu'on veut.
01:06:34 Et donc de se spécialiser en fonction de ce qui nous plaît, petit à petit.
01:06:38 Et ensuite, par rapport à la spécialisation, moi je me vois bien travailler dans le domaine du génie civil et de l'urbanisme.
01:06:47 J'estime que c'est un enjeu crucial aujourd'hui.
01:06:50 Quand on voit l'état des grandes villes, en termes de véhicules motorisés ou en termes de transports publics.
01:06:58 Vous allez voir plein de tout ça aujourd'hui.
01:07:00 Oui, c'est sûr.
01:07:02 Merci. C'était Amine de l'école Polytechnique.
01:07:06 Merci à vous Harold Imane. Merci également à Amine à qui on souhaite plein de réussite au sein de Polytechnique.
01:07:11 Merci enfin à Sacha Robin qui est derrière la caméra.
01:07:14 C'est l'heure de la chronique écho avec Lomique Guillot.
01:07:16 Lomique, on va parler encore et toujours du 14 juillet de notre armée.
01:07:20 Le Parlement a définitivement adopté hier la loi de programmation militaire du gouvernement.
01:07:24 Rappelez-nous en quoi consiste cette loi ?
01:07:26 Eh bien la loi de programmation militaire, dite LPM, c'est une loi qui permet de prévoir, comme son nom l'indique,
01:07:32 sur plusieurs années le budget de la Défense, afin d'anticiper les investissements stratégiques et importants
01:07:37 et de garantir le financement de notre force de dissuasion nucléaire.
01:07:40 Ces dernières années, ces lois avaient surtout, il faut le dire, pour objectif de faire des économies.
01:07:44 C'est désormais tout l'inverse, enfin pourrait-on dire.
01:07:47 Cette loi prévoit donc un budget total de 413 milliards d'euros de 2024 à 2030.
01:07:52 Ça fait 59 milliards par an en moyenne, même si ce sera progressif, ça reste près du double du budget de 2017.
01:07:59 Certains vont sans doute dire que ça paraît beaucoup, mais c'est en réalité un rattrapage
01:08:04 après des années de serrage de ceinture dans un contexte mondial où on voit bien qu'il faut plus que jamais
01:08:09 préparer la guerre comme on dit si on veut avoir la paix.
01:08:12 Et que va faire l'armée de tout cet argent ?
01:08:14 Je dis tout cet argent parce que forcément, pour les gens qui nous regardent, les sommes paraissent astronomiques.
01:08:19 Oui, 413 milliards d'euros, c'est vrai que c'est beaucoup, mais il y a tout notre arsenal nucléaire à renouveler.
01:08:23 C'est plus de la moitié du budget, presque 60% qui va y passer pour acheter de nouveaux missiles,
01:08:28 de nouvelles têtes nucléaires et puis les engins qui les portent, sous-marins et rafales.
01:08:32 Il faut aussi construire notre futur porte-avions, ça va nous coûter un peu plus de 10 milliards d'ici 2038.
01:08:38 Et puis avec le reste, l'armée va investir dans de nouvelles armes, on en a bien besoin,
01:08:42 comme des drones, des satellites ou encore ces fameuses armes hypersoniques qui ont récemment été testées avec succès.
01:08:47 Plusieurs milliards seront aussi consacrés à l'espace et à la cyber défense, un autre sujet d'importance.
01:08:53 Et puis enfin, cette loi prévoit un budget, alors minime, mais un budget tout de même pour renforcer les liens
01:08:57 entre l'armée et la population et impliquer la société civile dans la protection du pays.
01:09:01 Ça passera notamment par le développement de la réserve opérationnelle, un plan famille et des opérations
01:09:06 visant à renforcer le lien nation-armée.
01:09:09 Vous le voyez, j'ai mis ici un extrait d'un document du ministère de la Défense qui présentait cette loi
01:09:14 et qui dit "s'il est nécessaire de disposer de forces armées, il est tout autant primordial de forger et d'entretenir les forces morales,
01:09:20 cette capacité à surmonter l'adversité et la faire de la nation toute entière,
01:09:24 elle ne peut s'affirmer qu'en musclant le lien entre la société et les armées".
01:09:30 Le défilé d'aujourd'hui dédié justement aux forces morales s'inscrit donc parfaitement dans cette logique.
01:09:35 Merci Lomiguillot, on commentera évidemment tout ça dans quelques minutes avec le général Bruno Clermont,
01:09:40 avec Régis Le Saumier ou encore avec le capitaine de frégate Jacques sur ce plateau.
01:09:44 Mais tout d'abord, la météo des plages.
01:09:46 Retrouvez la météo des plages avec Aquatechnik, spécialiste des solutions de filtration de l'eau depuis 1990. Aquatechnik.fr
01:09:59 Un soleil souvent voilé sur les plages de la Manche pour ce jour férié de la chaleur, 27 degrés au Touquet, 28 à Deauville.
01:10:05 L'arrivée des nuages au fil des heures à l'avant de la perturbation sur les plages du sud de la Bretagne,
01:10:10 seulement 23 au meilleur de la journée à Quiberon, 18 dans l'eau, un indice UV de 8.
01:10:15 Il va faire très chaud pour les Juilletistes sur les côtes de la Nouvelle Aquitaine, 31 degrés à Lombre à Arcachon, 23 dans l'océan, un indice UV quasi extrême.
01:10:24 Plus de Mistral ni de Tramontane sur le golfe du Lyon, mais un vent de secteur sud sur le Transat ou la Serviette, 10 pour l'index UV, pensé à la protection solaire, une mer à 25.
01:10:35 A 27 en côte d'Azur, mais dans l'air jusqu'à 31 degrés et la tempête de ciel bleu pour les vacanciers.
01:10:42 C'était la météo des plages avec Aquatechnik, spécialiste des solutions de filtration de l'eau depuis 1990. Aquatechnik.fr.
01:10:51 Le ciel de votre 14 juillet avec la météo d'Alexandra Blanc.
01:10:55 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys, légère, résistante, durable, une nouvelle génération de bagages.
01:11:04 Alexandra, est-ce que la patrouille de France aura un ciel dégagé aujourd'hui ?
01:11:07 Non, le ciel est très nuageux actuellement du côté de Paris. On va conserver ce même type de conditions météo tout au long de cette journée de vendredi.
01:11:14 Avec en prime actuellement, au moment où je vous parle, quelques petites mais toutes petites gouttes de pluie sur le bassin parisien et notamment du côté des Champs-Elysées.
01:11:22 Mais rassurez-vous, les précipitations vont s'arrêter. On va retrouver un temps sec, mais pas ensoleillé en tout cas en région parisienne.
01:11:28 Avec donc ce matin des nuages au nord, on retrouve également une nouvelle perturbation qui arrive par la Bretagne, partout ailleurs du plein soleil.
01:11:34 Et dans l'après-midi, on va retrouver un temps assez variable. La perturbation va progresser en direction des Pays de la Loire.
01:11:39 On retrouvera également un temps brumeux, nuageux, près des côtes de la Manche, encore en allant vers les Ardennes et partout ailleurs du Grand-Botan.
01:11:46 Avec néanmoins le retour du vent d'automne, notamment sur le Midi-Toulousain. Et puis on a du vent également.
01:11:51 Ce flux de sud au pied des Pyrénées et donc conséquence par effet de feux, les températures vont s'envoler.
01:11:57 Alors ce matin, c'est relativement doux, 17 à Paris, 24 degrés à Nice, encore 21 degrés à Perpignan.
01:12:02 Et dans l'après-midi, les températures s'annoncent particulièrement élevées, notamment à Bordeaux ou encore à Toulouse, où vous aurez localement entre 37 et 35 degrés.
01:12:11 Donc avec ce flux de sud, les températures vont s'envoler au pied des Pyrénées. On attend 31 degrés en moyenne pour Biarritz.
01:12:17 Et puis la chaleur qui gagne également les régions centrales, 34 degrés à Lyon, 33 degrés en moyenne entre Limoges et Clermont-Ferrand.
01:12:24 Et puis on gagne également 7 à 8 degrés par rapport à hier sur le nord avec 32 degrés à Paris ou encore à Dijon, donc température de nouveau estivale.
01:12:32 La suite du programme, demain une journée en demi-teinte avec cette perturbation qui va balayer le pays de l'ouest en est.
01:12:38 On aura quelques orages bien localisés, des averses et des nuages avant une amélioration prévue à partir de dimanche.
01:12:45 C'était votre météo avec Samsonite Proxys. Légère, résistante, durable. Une nouvelle génération de bagages.
01:12:54 Il est 7h30, bon réveil à ceux qui nous rejoignent. Vous êtes les bienvenus dans la matinale de CNews.
01:12:58 Journée exceptionnelle qu'on vous fait vivre en direct sur les Champs-Elysées puisqu'il s'agit aujourd'hui du 14 juillet.
01:13:04 Fête nationale, jour du défilé militaire sur ces Champs-Elysées avec évidemment toutes nos équipes.
01:13:09 Ceux qui commentent aussi en plateau avec moi cette journée spéciale, le général Bruno Clermont, notre consultant défense.
01:13:15 Régis Le Sommier, grand reporter, directeur de la rédaction d'OMERTA.
01:13:19 Et le capitaine de frégate Jacques de la Marine Nationale. Merci à tous les trois de m'accompagner ce matin.
01:13:24 Merci également à Sean Allousteau et à Lomi Guyot, nos équipes habituelles de la matinale.
01:13:28 On va aller sur le terrain, nos forces morales. Aujourd'hui c'est le thème de ce défilé du 14 juillet.
01:13:32 Un défilé qui va réunir tous les corps de l'armée. L'armée indienne est également à l'honneur.
01:13:36 Et c'est là qu'on va retrouver dans les tribunes Elodie Huchard, notre reporter, notre journaliste politique.
01:13:42 Cette présence justement du Premier ministre indien fait polémique.
01:13:46 Oui exactement. Et d'abord je vais vous montrer Anthony où sera assis le Premier ministre indien.
01:13:52 Évidemment une place de choix juste à côté du président de la République et de son épouse.
01:13:58 Une place de choix juste en face des Champs-Elysées.
01:14:00 Vous le savez effectivement il est d'usage que le président Macron comme ses prédécesseurs invite des représentants étrangers.
01:14:07 C'est la quatrième visite du Premier ministre maudit en France. Alors la troisième sous Emmanuel Macron.
01:14:12 Les deux hommes se sont déjà vus hier. Ils ont dîné. Ils se reverront à 17h pour des entretiens.
01:14:17 Et puis ce soir un grand dîner au Louvre. Un dîner officiel avec plus de 200 personnes du côté de l'Elysée.
01:14:22 On explique que l'Inde est un partenaire stratégique mondial de premier plan.
01:14:26 Qu'il faut entretenir de bonnes relations. Il y a aussi évidemment d'importants contrats à la clé.
01:14:30 Mais ça n'est pas vraiment l'avis de l'opposition.
01:14:32 Par exemple Sandrine Rousseau a expliqué qu'elle ne viendrait pas assister en tribune à ce défilé du 14 juillet.
01:14:37 En raison de sa présence on rappelle que les députés sont invités évidemment à participer à ces festivités.
01:14:43 Une présence donc polémique. Mais l'Elysée lui réserve un bon accueil avec ces deux jours.
01:14:47 Vous l'avez vu ponctué d'un certain nombre de rendez-vous importants avec le président Macron.
01:14:51 Merci à vous Elodie Huchard. Merci également à Charles Bajet qui est derrière la caméra.
01:14:55 Je voudrais qu'on commente tout ça avec vous Régis Le Sommier.
01:14:57 La dimension internationale quelque part de cette cérémonie du 14 juillet, de ce défilé militaire.
01:15:03 L'importance de nos partenariats stratégiques et notamment dans le cadre aujourd'hui de la guerre en Ukraine.
01:15:08 Dans le cadre de la guerre en Ukraine et dans le cadre de la recomposition mondiale, planétaire, qui a provoqué cette guerre en Ukraine.
01:15:15 Ce qui est important dans le fait d'avoir un allié comme l'Inde présente sur le défilé, c'est que l'Inde c'est traditionnellement un partenaire de la Russie.
01:15:22 Il faut le rappeler, c'est aussi le premier pays en termes de population, il a doublé la Chine récemment.
01:15:28 Et en effet on peut dire oui il y a polémique parce que Narendra Modi n'est pas particulièrement un grand démocrate.
01:15:35 Et il est accusé d'avoir persécuté les musulmans et les chrétiens d'ailleurs en Inde.
01:15:41 C'est quelqu'un qui est, comme le dit, c'est un régime comme le dit souvent Emmanuel Macron, illibéral l'Inde.
01:15:48 Mais on est capable de s'asseoir là-dessus parce qu'aujourd'hui on a besoin d'alliés solides, on a besoin d'abord de débouchés pour nos armes.
01:15:56 Puisqu'il y a un contrat d'armes notamment d'achat de Rafale à la clé.
01:16:02 Il ne vient pas simplement pour faire, pour regarder un beau défilé.
01:16:07 Donc tout ça, il y a un enjeu énorme et il y a un enjeu aussi au niveau international.
01:16:11 Puisque comme je vous le rappelais, la Russie est le premier partenaire de l'Inde.
01:16:16 C'est un pays sur lequel la Russie s'appuie aujourd'hui pour écouler son pétrole.
01:16:22 Donc pour contourner les sanctions imposées depuis le début de la guerre en Ukraine.
01:16:28 Donc il est pour la France important de se montrer avec ce partenaire clé au niveau international.
01:16:34 Général Bruno Clermont, la situation géopolitique montre aujourd'hui l'importance que doit avoir notre armée.
01:16:41 Le budget qui lui est alloué, la pointe technologique dont elle doit faire preuve au quotidien finalement.
01:16:49 Alors la France a une chance que n'ont pas les autres pays.
01:16:52 C'est que nous avons une industrie d'armement souveraine.
01:16:54 90 à 95 % des armements qui sont produits pour les armées françaises et qui sont d'ailleurs exportés très largement.
01:17:00 sont le fait d'une industrie nationale, d'une industrie souveraine.
01:17:04 C'est important et c'est la conséquence en fait de la dissuasion nucléaire que le général de Gaulle a voulu.
01:17:08 Et la 4e république. Puis le général de Gaulle a voulu au début des années 60.
01:17:12 Qui nous a doté d'une industrie souveraine.
01:17:14 Cette souveraineté c'est une force pour la France.
01:17:16 Je pense qu'il a été rappelé tout à l'heure l'importance de l'industrie d'armement.
01:17:19 En matière d'innovation, en matière de nouvelles technologies.
01:17:22 Les armées tirent beaucoup de technologies vers le haut.
01:17:25 Les armes c'est compliqué.
01:17:26 Évidemment les armes sont de plus en plus compliquées, de plus en plus technologiques.
01:17:30 Donc c'est un atout d'innovation fondamentale.
01:17:33 Je pense que tout à l'heure l'OMIC Guyot l'a dit.
01:17:36 Si on regarde effectivement le retour sur investissement de notre industrie d'armement en France.
01:17:41 On gagne de l'argent avec l'industrie d'armement.
01:17:44 Et c'est un des rares domaines dans lequel la France est bénéficiaire directe.
01:17:48 Au travers de l'innovation, au travers des emplois, au travers de l'export.
01:17:52 L'innovation effectivement le 14 juillet montre que l'Inde est un client particulier.
01:17:56 Je rappelle que l'Inde c'est le premier client de Dassault Aviation.
01:17:59 Puisqu'en 1949 l'Inde a acheté des avions Ouragan.
01:18:03 Et que depuis 1949, donc ça fait déjà 70 ans.
01:18:06 L'Inde est un partenaire indéfectible des armes françaises, des armées françaises et de Dassault Aviation.
01:18:11 Capitaine de frégate Jacques, vous qui êtes de la Marine Nationale.
01:18:15 La Marine aussi se distingue par la modernité de son équipement ?
01:18:19 Oui absolument, on parlait de l'Inde.
01:18:22 C'est un partenaire très important pour la France.
01:18:24 Avec notamment un exercice qui se conduit annuellement avec l'Inde.
01:18:28 L'exercice Varuna auquel j'ai participé en 2019.
01:18:32 Nous avions notamment conduit un exercice de ravitaillement à la mer.
01:18:35 Un exercice assez spectaculaire dans lequel les bâtiments en route, les bateaux en route.
01:18:40 Se placent à quelques mètres l'un de l'autre.
01:18:43 En tenant leur cap au degré près pendant plusieurs heures.
01:18:47 Pour pouvoir se ravitailler en carburant.
01:18:50 C'est l'illustration de notre interopérabilité, de notre capacité à coopérer avec cette marine indienne.
01:19:00 C'est aussi un partenaire très important parce que la France est une nation de l'océan indien.
01:19:05 Elle fait partie du Symposium des Marines de l'Océan Indien qui a été créé par l'Inde en 2008.
01:19:13 Elle en assure en ce moment la présidence à travers le chalet de la Gendarmerie.
01:19:17 C'est un partenaire très important.
01:19:19 La France est une nation de l'océan indien par la réunion, par la maillote.
01:19:24 J'en profite pour saluer tous nos compatriotes d'outre-mer qui sont très nombreux dans les armées.
01:19:28 On a 270 000 soldats en France.
01:19:32 Est-ce qu'on peut être parmi les armées les plus puissantes sans avoir un contingent de soldats
01:19:39 comparable à celui de l'Inde, la Russie, du Pakistan, des États-Unis, de la Chine ?
01:19:43 Ce sont les pays qui ont le plus grand nombre de soldats, bien davantage que nous aujourd'hui.
01:19:48 Général Bruno Clermont.
01:19:49 C'est une bonne question, c'est une question qui est importante.
01:19:52 Le format des armées françaises aujourd'hui, c'est 200 000 militaires d'actifs.
01:19:56 Il n'a jamais été aussi faible, aussi bas de l'histoire récente des armées militaires de la France.
01:20:00 On a une armée qui est belle, qui est bien entraînée, qui est bien commandée,
01:20:04 avec des soldats, des sous-officiers de très grande qualité, de bons équipements,
01:20:08 mais une armée qui est de taille très réduite.
01:20:10 Et c'est effectivement la principale limitation de nos forces.
01:20:13 Ce n'est pas leur capacité de combat en tant que telle, ce n'est pas leur doctrine, ce n'est pas leur concept,
01:20:16 ce n'est pas l'interopérabilité dans le cadre de l'OTAN ou dans le cadre d'accords particuliers,
01:20:20 de coalitions ad hoc.
01:20:21 C'est le fait que cette armée n'a pas l'épaisseur stratégique, la taille suffisante
01:20:25 pour tenir un combat de haute intensité, qui est un combat dans lequel il y aura de l'attrition.
01:20:29 C'est quoi l'attrition ? L'attrition, c'est perdre des chars, des bateaux, des avions
01:20:33 pendant des combats de haute intensité, comme on le voit en Ukraine.
01:20:36 Donc c'est la question qui se pose, et cette question, aujourd'hui, reste en suspens
01:20:39 avec cette loi de programmation militaire.
01:20:41 Allez, je vous propose de retourner sur le terrain avec Chana Lusto.
01:20:43 Oui, on va retrouver Sandra Thurmbo sur l'avenue des Champs-Elysées.
01:20:46 Alors Sandra, vous êtes avec l'aspirant Gaston de l'École navale.
01:20:49 Exactement, de l'École navale, elle forme des officiers de la Marine nationale
01:20:55 et des marins des spécialités nautiques.
01:20:57 Alors, aspirant Gaston, c'est votre premier défilé du 14 juillet.
01:21:01 Racontez-nous un peu votre émotion, comment vous vous sentez ? Est-ce que la nuit a été courte ?
01:21:05 Alors la nuit a été courte, oui, parce qu'on devait se lever assez tôt pour préparer la tenue.
01:21:09 Mais sinon, pour l'émotion, c'est vrai que ça fait quelque chose de défiler sur les champs,
01:21:13 entre l'Arc de Triomphe et la place de la Concorde.
01:21:16 C'est la première fois pour moi, mais on s'est bien préparés, donc ça va bien se passer.
01:21:20 Et justement, comment s'est passée la préparation ?
01:21:22 Parce qu'être ici, ce n'est pas un exercice anodin.
01:21:25 Comment vous vous êtes préparé ? Combien de temps ça vous a pris ?
01:21:28 On s'est d'abord préparé chez nous, à l'École navale.
01:21:31 Et après, on a eu une répétition pendant une semaine ici.
01:21:34 Donc avec toutes les unités qui vont défiler sur les champs,
01:21:37 sur Satori, la base de la gendarmerie.
01:21:40 On a été encadré par une délégation qui s'occupe du défilé.
01:21:45 On a fait beaucoup de répétitions, donc on est vraiment prêts.
01:21:48 Être militaire, c'est souvent une vocation, une affaire de famille.
01:21:51 Et vous, quelle est votre histoire, justement ?
01:21:53 Alors moi, j'ai la chance d'avoir beaucoup de famille dans la marine,
01:21:57 plus particulièrement dans les forces sous-marines.
01:21:59 J'ai un père qui est sous-marinier, un oncle aussi.
01:22:01 J'ai quand même mon grand-père qui était sous-marinier,
01:22:03 qui est décédé dans un sous-marin.
01:22:05 Ça fait une lourde histoire familiale.
01:22:08 Et pendant longtemps, moi, je me suis posé des questions sur ma vocation.
01:22:13 Et en fait, rapidement, un peu tard peut-être,
01:22:17 je me suis rendu compte que c'était vraiment ce que je voulais faire,
01:22:20 rentrer dans la marine.
01:22:21 Donc me voici, et j'en suis très content de mon choix.
01:22:24 Vos proches, malheureusement, ne seront pas là,
01:22:26 mais ils vous regarderont à la télé aujourd'hui.
01:22:27 Exactement. Ma famille n'est malheureusement pas là.
01:22:30 Ils sont en déplacement, mais normalement,
01:22:32 ils ne me rateront pas à la télé. Donc je compte sur eux.
01:22:34 Merci beaucoup et profitez de ce moment.
01:22:36 Merci à vous, Sandra Tchombo. Merci à l'aspirant Gaston.
01:22:41 Merci également à Laurence Ellarié,
01:22:43 qui est derrière la caméra, capitaine de frégate Jacques.
01:22:46 Qu'est-ce que ça fait quand on défile pour la première fois sur les Champs-Élysées ?
01:22:50 Vous qui êtes passé par cet exercice également.
01:22:52 D'abord, on ressent une très grande fierté de défiler ainsi,
01:22:56 devant le président de la République,
01:22:58 devant les hautes autorités de l'État,
01:23:01 devant nos proches, devant nos familles qui nous regardent à la télévision
01:23:04 ou qui sont sur les Champs-Élysées.
01:23:06 Je crois qu'on peut même dire qu'on ressent de la joie d'être avec ses camarades.
01:23:10 Ensemble, on se sent à sa place.
01:23:12 Et puis, évidemment, on ressent un peu d'émotion,
01:23:15 parce qu'il s'agit d'être absolument parfait à la hauteur de l'événement,
01:23:20 parfaitement synchronisé avec les autres dans le bloc qu'on constitue.
01:23:24 C'est touchant de voir ces jeunes vouloir s'engager sous le drapeau.
01:23:26 On voit que les générations de militaires se suivent et se ressemblent.
01:23:31 L'état d'esprit n'a pas changé, la volonté de se servir le pays,
01:23:35 la rigueur, la motivation, le goût du travail bien fait, l'engagement.
01:23:39 C'est en fait ce fil rouge qui fait que le capitaine de frigade qui est avec moi,
01:23:43 c'est un camarade, c'est un frère d'armes.
01:23:46 Et c'est comme ça que se fait la transmission au sein des armées françaises,
01:23:49 dans la transmission des valeurs, de la rigueur.
01:23:51 Le défi du 14 juillet, c'est une opération militaire.
01:23:54 C'est de la concentration, c'est beaucoup de répétition.
01:23:56 La volonté c'est d'être parfait, c'est pas de réussir un défilé,
01:23:59 c'est d'avoir un défilé parfait.
01:24:00 Alors il y a peut-être des années croches, on verra.
01:24:02 Mais la volonté de chacun, c'est que le défilé soit parfait.
01:24:04 On espère pas. Avec la pluie, j'espère qu'il n'y aura pas de pluie d'ailleurs.
01:24:07 Je vois que c'est déjà un petit peu nuageux, j'espère que ça ne perturbera pas le défilé.
01:24:10 Shana, vous nous emmenez faire un tour en hélicoptère je crois.
01:24:12 Oui, on va retourner retrouver Olivier Benkemoun à l'aérodrome de Chartres.
01:24:15 Alors Olivier, vous êtes cette fois-ci avec le capitaine Magali, pilote et chef de bord du Tigre.
01:24:21 Bonjour, c'est vraiment l'armement fait pour la guerre de haute intensité.
01:24:33 C'est quoi un Tigre ?
01:24:34 Bonjour, déjà je me présente, je suis la capitaine Magali.
01:24:37 Je suis pilote, chef de bord sur hélicoptère Tigre,
01:24:41 au 1er Régiment d'Hélicoptères de Combat basé à Falsbourg.
01:24:44 Je suis contente de vous présenter le Tigre, hélicoptère de reconnaissance et d'attaque.
01:24:49 Pour ce faire, vous allez avoir différents types d'armement,
01:24:53 comme le panier lance-roquette avec de la roquette de 68mm.
01:24:57 Pour tenir longtemps en l'air, de 2 à 3 à 4 heures d'autonomie,
01:25:01 vous avez aussi des réservoirs de kérosène en plus.
01:25:05 L'armement principal, le canon qui tire des obus de 30mm.
01:25:10 Et quand vous pouvez aller de l'autre côté, vous pourrez voir...
01:25:14 On va y aller, on va faire le tour de l'hélicoptère.
01:25:17 Là, vous avez aussi le missile anti-char Hellfire guidé laser,
01:25:22 grâce à la caméra qui se trouve au-dessus du cockpit chef de bord.
01:25:27 La caméra est juste au-dessus, c'est la petite boule que vous voyez,
01:25:30 qui est sous les ailes. L'armée française a décidé de le placer là,
01:25:34 dans d'autres armées, la caméra est placée ailleurs.
01:25:37 - Vous avez dit tout à l'heure, que vous allez être ici,
01:25:40 ça va être la première fois que vous participez au 14 juillet,
01:25:42 comme chef de bord. - Tout à fait, c'est mon premier 14 juillet.
01:25:45 Très fière, honorée de participer, je vous présente mon bureau,
01:25:49 le cockpit chef de bord du Tigre. Il faut un peu escalader,
01:25:53 mais c'est un bureau très sympa.
01:25:56 - Il faut dire qu'il y a quelques femmes qui pilotent,
01:25:59 mais elles ne sont pas nombreuses. Vous êtes 4 à piloter ce genre d'engin.
01:26:03 - Tout à fait, nous sommes 4 femmes à piloter le Tigre en France.
01:26:07 - Comment ça se fait qu'il y en ait aussi peu ?
01:26:10 - Parce que ça commence petit à petit, on est de plus en plus nombreuses,
01:26:14 et c'est une très bonne chose.
01:26:16 - Merci beaucoup, on vous souhaite un excellent défilé.
01:26:20 C'est d'une précision incroyable.
01:26:23 C'est plus ou moins 3 secondes le passage, il faut le dire.
01:26:26 - Tout à fait, c'est plus ou moins 3 secondes, un seul essai.
01:26:30 Il ne faut pas se louper, il faut être au top.
01:26:33 - Merci beaucoup, le Tigre.
01:26:36 - Merci à vous, Olivier Benkemoen, à Michel Troiac,
01:26:40 qui est derrière la caméra, et merci aux militaires qui vous accueillent aujourd'hui.
01:26:44 C'est assez impressionnant cet hélicoptère, Général Bruno Clermont.
01:26:48 - C'est un hélicoptère de combat, c'est un programme franco-allemand
01:26:51 du début des années 80, qui équipe l'armée française,
01:26:54 qui équipe l'aviation légère de l'armée de terre,
01:26:57 parce qu'il y a une aviation dans les trois armées,
01:27:00 il y a celle de l'armée de l'air, de la marine et de l'armée de terre.
01:27:03 Un hélicoptère très performant qui va faire l'objet d'une rénovation prochainement.
01:27:06 Malheureusement, les Allemands nous abandonnent pour la rénovation,
01:27:09 ce qui nous met un peu en difficulté.
01:27:12 Ce programme franco-allemand est en train de devenir un programme franco-français.
01:27:15 Les hélicoptères de combat sont utilisés dans l'accompagnement du corps de bataille,
01:27:18 très proche du sol, de manière à frapper les objectifs terrestres
01:27:21 sur la ligne de contact.
01:27:24 Ils sont très bas et très vites, et ils sont très puissants.
01:27:27 - On va marquer une courte pause.
01:27:30 On va justement revenir sur le coût de notre armement.
01:27:33 On verra ça avec l'homiguillot, juste après la pub.
01:27:36 7h47, journée de fête nationale sur CNews.
01:27:42 Nous sommes le vendredi 14 juillet.
01:27:45 Bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent dans la matinale.
01:27:48 Voici la une de l'actualité avec Chana Lusto.
01:27:51 - Le 14 juillet, sous très haute sécurité,
01:27:54 le gouvernement a déployé les grands moyens pour tenter de contenir
01:27:57 d'éventuels incidents. Jusqu'à demain soir, pas moins de 130 000
01:28:00 policiers et gendarmes sont mobilisés. Le RAID, le GIGN, la BRI,
01:28:03 mais aussi des hélicoptères, des drones et des véhicules blindés
01:28:06 sont déployés partout sur le territoire.
01:28:09 Et puis la surveillance des 45 000 policiers et gendarmes déployés
01:28:15 dès hier n'aura pas été vaine. Peu après 23h30,
01:28:18 la place Beauvau n'avait relevé aucun incident particulier
01:28:21 à travers le pays. L'atmosphère était calme dans la capitale
01:28:24 et rien à signaler non plus du côté de la cité Pablo Picasso
01:28:27 de Nanterre. Théâtre de plusieurs nuits d'émeutes au début du mois.
01:28:30 Et justement, concernant ces émeutes, Gérald Darmanin
01:28:35 était aux côtés des forces de l'ordre et des sapeurs-pompiers hier.
01:28:38 Le ministre de l'Intérieur a tenu à leur rendre hommage
01:28:41 pour leur mobilisation pendant ces nuits de violences urbaines.
01:28:44 Il a pris la parole depuis la préfecture du Nord et a remis
01:28:47 des décorations aux agents engagés.
01:28:50 Avec l'homique Guillaume, on va parler de notre armement.
01:28:53 L'homique Guillaume qui a beaucoup travaillé pour ce 14 juillet aujourd'hui
01:28:56 et qui connaît à fond ses dossiers. L'unité de prix quand on parle
01:28:59 de l'armement se chiffre tout de suite en millions, voire en milliards.
01:29:02 Pourquoi est-ce si cher ? - Parce qu'Anthony, nous sommes passés
01:29:05 pendant longtemps d'une logique de production massive d'équipements
01:29:08 relativement basiques à une production plus réduite d'armes
01:29:11 de plus en plus sophistiquées. Je dis "pendant longtemps"
01:29:14 parce qu'on est dans un pays ukrainien et qu'on a aussi besoin
01:29:17 de beaucoup de munitions de base pour mener cette fameuse guerre
01:29:20 de haute intensité. Mais si on revient au prix des armes
01:29:23 et à la flambée de ces prix, il faut dire que désormais
01:29:26 les armes sont produites en plus petite quantité qu'avant.
01:29:29 Il y a donc moins d'économies d'échelle pour ce qui est de la recherche,
01:29:32 de la conception, puis ensuite de la production et de la fabrication.
01:29:35 - Qu'est-ce qui coûte le plus cher ? - C'est toute la technologie
01:29:38 qu'on met dans ces armes. Entre deux générations,
01:29:41 le prix d'un char a été multiplié par 20 entre les années 1950
01:29:44 et aujourd'hui. Le prix d'un avion a été multiplié par 200,
01:29:47 le tout en devises, en euros constants, notamment parce que
01:29:50 si on prend l'exemple d'un avion, pour construire un appareil,
01:29:53 il faut maîtriser à la fois les matériaux composites,
01:29:56 l'aérodynamisme, la propulsion, l'électronique et même désormais
01:29:59 l'intelligence artificielle. Bref, il faut de plus en plus
01:30:02 de connaissances et des connaissances de plus en plus pointues
01:30:05 qui nécessitent forcément des expertises et qui coûtent cher.
01:30:08 L'utilisation et l'entretien a aussi fortement augmenté.
01:30:11 Il a été multiplié par 10 en 30 ans. Du coup, c'est amusant
01:30:14 de le noter, mais le marché de l'occasion se développe aussi
01:30:17 pour l'armement. Alors évidemment, pas pour les munitions,
01:30:20 mais par exemple, la France vend beaucoup de rafales d'occasion.
01:30:23 Ces dernières années, 24 rafales d'occasion ont ainsi été vendues,
01:30:26 notamment à la Grèce. Ça permet de racheter des équipements
01:30:29 plus modernes. Ce qui est important de dire derrière tout ça
01:30:32 et quand on voit tous ces chiffres qui, effectivement, peuvent
01:30:35 se dépasser, c'est qu'en France, la défense rapporte plus qu'elle ne coûte.
01:30:38 C'est une industrie souveraine et en gros, pour 1 euro dépensé,
01:30:41 vous le voyez, pour la défense, eh bien, on gagne 1,27 euro
01:30:44 à moyen terme et même 1,69 euro à long terme.
01:30:47 Peu d'autres secteurs et peu d'autres industries
01:30:50 peuvent en dire autant. - Merci Lomig.
01:30:53 Le 14 juillet, une fête sacrifiée. Je pose la question
01:30:56 parce qu'un certain nombre de communes dans le pays ont décidé
01:30:59 d'annuler les festivités aujourd'hui en raison des récentes émeutes
01:31:02 qui ont agité le pays et par crainte de nouveaux débordements.
01:31:05 On en parle dans un instant dans la chronique politique de Paul Sujit.
01:31:08 A tout de suite.
01:31:11 Paul Sujit nous a rejoint sur ce plateau. Bonjour Paul. - Bonjour.
01:31:19 - Plusieurs communes en France ont choisi d'annuler les traditionnels
01:31:22 feux d'artifice du 14 juillet à cause du risque d'émeutes.
01:31:25 Est-ce que cette précaution vous paraît justifiée ?
01:31:28 - Oui, alors du risque d'émeutes, aussi parfois c'est le risque d'incendie
01:31:31 que je vous évoquais, c'est pas nouveau de cette année mais ça s'est intensifié
01:31:34 cet été. Effectivement, certaines communes soit choisissent
01:31:37 de reporter le feu d'artifice du 14 juillet, par exemple au mois de décembre,
01:31:41 soit complètement l'ont annulé. J'en compte une dizaine au moins
01:31:44 en Ile-de-France, la liste n'est pas exhaustive. En Alsace,
01:31:47 ce sont des très grandes villes, Strasbourg, Célestat, Aubernais
01:31:50 qui ont décidé de priver leurs habitants des feux d'artifice traditionnels
01:31:53 du 14 juillet. Dans le Nord, il y en a plusieurs aussi. Bref, au total,
01:31:56 on a effectivement l'impression qu'il y a une prudence excessive
01:31:59 d'abord parce que pour l'instant, en tous les cas, il semble que la situation
01:32:02 soit restée calme hier soir, tant mieux. Et d'autre part parce que,
01:32:05 peut-être l'État n'a pas eu le courage de dire "donnons-nous les moyens
01:32:08 de protéger les Français coûte que coûte pour faire vivre cette fête nationale".
01:32:11 Rappelez-vous, dans d'autres circonstances, lorsque le moment l'exigeait,
01:32:14 on s'est dit malgré tout qu'il ne fallait rien sacrifier, si vous voulez,
01:32:18 à notre mode de vie. C'était par exemple, mot d'ordre, "sortez en terrasse"
01:32:21 après les terribles attentats qu'avait frappés Paris en 2015.
01:32:25 Eh bien, aujourd'hui, on a l'impression que cette attitude festive
01:32:30 des Français devant l'adversité a décliné, qu'on a préféré effectivement
01:32:34 le principe de précaution à tout prix. Isabelle Born a dit que c'était
01:32:37 pour protéger les Français. Mais enfin, protéger les Français,
01:32:40 un jour du 14 juillet où on voit, par exemple, défiler nos soldats
01:32:43 qui sont l'exemple même du courage et du risque, eh bien, je crois
01:32:46 qu'il a un triste symbole politique.
01:32:48 - Alors, vous y voyez un triste symbole. Est-ce qu'on sacrifie, selon vous,
01:32:50 la fête nationale ? - Alors, c'est difficile de dire qu'on la sacrifie
01:32:52 parce que vous avez montré depuis le début les images du défilé militaire
01:32:55 qui sont évidemment le moment le plus important, le plus attendu
01:32:58 du 14 juillet. Je suis moi-même passé un peu avant de vous rejoindre,
01:33:00 avant 6h, place de la Concorde. Et effectivement, quand on voit
01:33:03 les gendarmes qui s'ajustent, le dernier bouton, les polytechniciens
01:33:07 stressés avant leur premier défilé, on se rend compte que l'âme
01:33:10 de ce 14 juillet est bel et bien présente dans les armées
01:33:13 qui sont cette fois-ci vraiment le cœur de la nation.
01:33:17 C'est là que tous les regards vont se tourner. Mais tout le monde
01:33:19 n'habite pas Paris, tout le monde ne sera pas en tribune le long
01:33:22 des Champs-Elysées pour assister au défilé. Et j'ai l'impression
01:33:25 qu'il y a une partie de la France, malgré tout, qui est sacrifiée.
01:33:27 C'est celle pour qui les balles populaires des pompiers,
01:33:29 le soir du 14 juillet, les feux d'artifice, sont une espèce de
01:33:33 gaieté festive qui permet, dans cette fête nationale, à la fois
01:33:36 évidemment de célébrer la puissance et la grandeur de la France,
01:33:39 mais aussi l'amitié, la fraternité qui sont évidemment ce que
01:33:42 les Français ont l'habitude de célébrer tous les 14 juillet.
01:33:45 Alors ça, oui, je crois que ça a été effectivement sacrifié.
01:33:47 Ça donne un peu raison, vous savez, à Jérémie Pelletier,
01:33:49 l'auteur de la Fondation Jean Jaurès, qui avait écrit après le Covid
01:33:52 que la fête est finie. Il disait "la France a renoncé à la fête".
01:33:55 On a un peu le sentiment qu'il a, hélas, tristement raison.
01:33:57 Le 14 juillet, ça commémore aussi la Révolution française.
01:34:00 Et en un certain sens, c'est aussi une célèbre émeute urbaine,
01:34:04 peut-être la plus célèbre du pays.
01:34:06 Oui, effectivement. J'ai vu ça circuler sur les réseaux sociaux,
01:34:08 quelques sociologues qui, effectivement, avaient peut-être l'idée
01:34:11 que cette comparaison pouvait être maligne, de faire le lien
01:34:14 entre l'agitation qu'on a vécue dans les quartiers il y a quelques semaines
01:34:17 et puis l'éruptivité du 14 juillet dans l'histoire française.
01:34:21 D'abord, rappelez peut-être que la fête nationale du 14 juillet,
01:34:24 elle ne célèbre pas la prise de la Bastille,
01:34:26 mais elle célèbre le 14 juillet de l'année suivante, 1790,
01:34:29 c'est-à-dire la fête nationale, la grande réconciliation
01:34:31 entre les Français qui ont pris la Bastille et les Français qui l'ont défendue.
01:34:35 Donc ça, peut-être, c'est aussi un symbole d'unité
01:34:37 qui est sacrifié aujourd'hui.
01:34:39 Et puis surtout, je crois que la Révolution,
01:34:41 quelle que soit l'opinion qu'on en a par ailleurs,
01:34:43 est un véritable moment politique, alors qu'aujourd'hui,
01:34:46 on assiste précisément à la dissolution du politique.
01:34:48 L'agitation qui a régné dans nos rues était hélas le signe
01:34:51 d'un déclin, d'une décivilisation profonde,
01:34:53 puisqu'elle n'était pas animée ni par des grandes idées,
01:34:55 ni même par des ambitions ou des velléités politiques.
01:34:57 C'était simplement une volonté nihiliste qui s'est exprimée là.
01:35:01 Et peut-être qu'il aurait fallu y répondre.
01:35:03 Et en ce sens, peut-être aussi que les mots d'Emmanuel Macron,
01:35:06 qui ne seront finalement pas prononcés aujourd'hui,
01:35:08 vont manquer parce que dans l'instant,
01:35:10 on aurait eu besoin d'une parole forte qui permette
01:35:12 de célébrer, de commémorer quelque chose et de restaurer
01:35:14 peut-être le destin national qui a été effacé ces derniers jours.
01:35:16 L'édito politique de Paul Sujit.
01:35:18 Bonnes vacances à vous, par la même occasion.
01:35:20 Allez, la météo, Alexandra Blanc.
01:35:22 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:35:27 Légère, résistante, durable.
01:35:30 Une nouvelle génération de bagages.
01:35:32 Ravi de vous retrouver avec des conditions météo-estivales
01:35:35 en cette journée de vendredi,
01:35:37 même si sur les régions du Nord, ça va rester assez nuageux,
01:35:40 assez brumeux, avec en prime l'arrivée d'une nouvelle perturbation
01:35:43 que l'on retrouvera entre la Bretagne et les Pays de la Loire.
01:35:46 Perturbation assez peu active, mais qui donnera tout de même
01:35:48 un temps assez nuageux.
01:35:50 On aura également du vent près des Côtes de la Manche,
01:35:52 du vent aussi sur le Midi toulousain,
01:35:54 avec le retour du vent d'Otan,
01:35:56 et du vent aussi en direction des Pyrénées.
01:35:58 Conséquence, par effet de feuille, les températures vont s'envoler
01:36:01 cet après-midi avec des températures de nouveau estival.
01:36:04 37 degrés cet après-midi du côté de Bordeaux,
01:36:07 35 degrés à Toulouse, la chaleur qui gagne également
01:36:09 les régions centrales, 34 degrés à Lyon,
01:36:12 33 degrés entre Limoges et Clermont-Ferrand.
01:36:14 Et puis, sur les régions du Nord, on va de nouveau retrouver
01:36:16 également des températures estivales.
01:36:18 Hier, c'était un petit peu frais.
01:36:20 Là, on va gagner parfois entre 7 et 8 degrés par rapport à hier.
01:36:23 32 à Paris, 32 à Dijon, ou encore 28 degrés du côté de la région lilloise.
01:36:28 La suite du programme, demain, une journée assez perturbée,
01:36:31 assez mitigée avec une perturbation que l'on retrouvera
01:36:34 entre le sud-ouest et le nord-est.
01:36:36 Elle donnera un temps très nuageux.
01:36:38 Localement, quelques averses, mais aussi quelques orages,
01:36:40 principalement en allant vers le massif central.
01:36:42 Côté température, ça va un peu baisser avec le passage
01:36:45 de cette perturbation moyenne de 26 degrés sur le Nord
01:36:48 et de 30 degrés dans le Sud.
01:36:50 Il fera toujours très beau d'ailleurs entre la Côte d'Azur et la Corse.
01:36:53 C'était votre Météo avec Samsonite Proxys.
01:36:57 Légère, résistante, durable.
01:37:00 Une nouvelle génération de bagages.
01:37:02 A la une de votre matinale, déjà bonjour à tous si vous nous rejoignez.
01:37:06 Evidemment, ce défilé du 14 juillet 2023, fête nationale.
01:37:11 Ce sera tout à l'heure à 10h.
01:37:12 Vous suivrez une édition spéciale, évidemment, à partir de 9h
01:37:15 avec Laurence Ferrari et déjà une matinale très spéciale sur CNews
01:37:19 avec toutes nos équipes sur le terrain.
01:37:21 Je vous les présente, Régine Delfour, Augustin Donadieu,
01:37:24 Elodie Huchard et bien d'autres encore pour nous faire vivre
01:37:27 en direct cette journée et en plateau.
01:37:30 Pour commenter tout ça avec moi, le général Bruno Clermont,
01:37:33 notre consultant défense, Régis Le Saumier, grand reporter
01:37:36 et le capitaine de frégate Jacques de la Marine Nationale.
01:37:38 Merci d'être avec nous.
01:37:40 On va commencer par rejoindre Augustin Donadieu.
01:37:42 Bonjour Augustin.
01:37:43 Les premières troupes sont déjà arrivées sur les Champs-Elysées ?
01:37:46 Oui, là ça commence à bien s'installer ici sur la Place de l'Étoile.
01:37:51 Regardez, je vais demander à Florian Paume de tourner la caméra
01:37:54 pour que je vous montre un petit peu toutes ces blindés,
01:37:57 toutes ces unités qui sont arrivées sur place.
01:37:59 Les sapeurs-pompiers également ont pris place ici autour de l'Arc de Triomphe.
01:38:02 Actuellement, nous sommes sur un char Leclerc,
01:38:05 l'un des plus gros chars de l'armée française.
01:38:08 On est accompagné du capitaine-commandant Paul.
01:38:10 Bonjour, merci d'être avec nous en direct sur CNews.
01:38:12 Vous êtes chef de compagnie, vous êtes chef de char également.
01:38:15 Concrètement, comment ça se passe sur un char comme celui-ci ?
01:38:18 Il y a trois postes différents, racontez-nous.
01:38:20 Bonjour, effectivement, capitaine Paul, je suis le commandant d'unité
01:38:23 de la 1re compagnie de chars qui appartient au 5e Régiment de chars de combat.
01:38:27 Ma particularité à moi, c'est d'être à la fois commandant de compagnie et chef de char.
01:38:31 Le char que vous voyez ici, le char Leclerc, le fleuron de la cavalerie française,
01:38:36 s'organise avec un équipage de trois personnes.
01:38:39 Le chef de char qui est juste ici, le tireur qui est ici,
01:38:43 et le pilote qui est juste ici, dans son poste.
01:38:47 Au sein du char, la communication se fait uniquement par un casque,
01:38:51 un interfone, qui nous permet d'avoir un esprit d'équipage assez fort.
01:38:56 Parce que les 1500 chevaux font un bruit monstre !
01:39:00 Effectivement, les 1500 chevaux nous permettent d'allier vitesse, mobilité et protection.
01:39:06 On peut aller facilement jusqu'à 60 km/h sur tous les terrains.
01:39:11 Mais à l'intérieur du char, ce qui est assez paradoxal, c'est qu'on n'entend pas grand-chose.
01:39:16 Avec ce fameux casque interfone, les bruits environnements sont assez faibles.
01:39:23 La particularité de ces chars Leclerc, c'est que leur tourelle mobile permet de viser un ennemi
01:39:30 alors que l'ennemi est en mouvement.
01:39:34 C'est une capacité qu'on a de pouvoir tirer en mouvement.
01:39:38 Vous pouvez avoir la tourelle qui est à gauche en visant une cible,
01:39:43 tout en continuant tout droit.
01:39:46 C'est une grosse capacité qu'a le char Leclerc.
01:39:49 On est le 14 juillet, vous êtes sur la place de l'étoile, vous allez descendre les Champs-Elysées.
01:39:53 Qu'est-ce que ça vous fait ?
01:39:54 C'est une énorme fierté pour la Première Compagnie et pour le régiment,
01:39:58 et tout particulièrement pour tous les hommes qui le composent.
01:40:01 On va essayer d'être les meilleurs possibles pour offrir un 14 juillet de qualité à tous les Français,
01:40:07 et particulièrement à tous ceux qui nous regardent.
01:40:09 Comment vous vous êtes préparé ? C'est des répétitions avec les chars Leclerc sur une piste vierge ?
01:40:14 Effectivement, on a été sur le site de Bretigny-sur-Orge,
01:40:17 où on a pu s'entraîner pendant une semaine au défilé,
01:40:21 pour que tout soit impeccable le jour J, et là c'est nous y sommes.
01:40:25 On vous souhaite bon courage, un bon défilé du 14 juillet.
01:40:29 Ce sont des compagnies entières avec leurs unités qui sont prêtes à descendre,
01:40:34 à défiler sur cette plus belle avenue du monde,
01:40:37 rejoindre la tribune présidentielle Place de la Concorde.
01:40:39 Ces chars Leclerc sont en train d'être bichonnés pour ces dernières minutes,
01:40:43 avec ces militaires qui sont en train de passer un dernier coup d'éponge
01:40:46 sur les chenilles de ces chars Leclerc ici Place de l'Etoile.
01:40:50 Et vous nous faites plaisir avec ces très belles images.
01:40:52 Merci à vous Augustin Donadieu, merci à Florian Paume derrière la caméra,
01:40:55 merci au capitaine Paul qui a accepté de répondre à vos questions.
01:40:59 Avec Régis Le Saumier, je voulais aborder cette question.
01:41:01 On a aujourd'hui une armée moderne, c'est ça qu'on célèbre aujourd'hui, ultra entraînée.
01:41:06 Oui, alors ça, on va faire un petit peu de cocorico.
01:41:10 Mais allons-y, c'est le jour pour le faire, on est là pour ça, il n'y a pas de problème.
01:41:13 Pour rappeler à propos de l'armée française, c'est ce qui s'est passé dans les dix dernières années.
01:41:17 L'engagement au Sahel en particulier depuis 2013 avec l'opération Serval,
01:41:21 qui s'est muée en opération Barkhane l'année suivante.
01:41:25 C'est un terrain d'expérimentation, d'entraînement d'une armée qui a été extraordinaire.
01:41:30 C'est peut-être le terrain africain, c'était peut-être le terrain le plus difficile au monde
01:41:34 en termes de contraintes, d'effets sur le matériel aussi, qui a été extrêmement abîmé.
01:41:40 Mais surtout d'entraînement des hommes. Je parle de l'armée de terre.
01:41:45 Je peux parler aussi de l'armée de l'air, puisque l'armée française est une des rares,
01:41:50 peut-être la seule, je parle sous votre contrôle général, puisque c'est votre partie l'aviation,
01:41:55 en Europe à faire des déploiements comme, on se souvient par exemple, l'opération Hamilton,
01:41:59 où avec trois ravitaillements, l'armée française est allée frapper en Syrie depuis ses bases en France.
01:42:06 Donc elle est capable de faire des choses assez incroyables.
01:42:09 La loi de programmation a montré qu'il fallait booster un petit peu le budget militaire,
01:42:14 parce qu'on a des pénuries en termes de matériel, mais en termes d'hommes et en termes d'efficacité,
01:42:20 on est probablement la première armée d'Europe, avec un petit bémol qui a souvent été signalé
01:42:26 par le chef d'état-major des armées, le général Burkhardt, c'est-à-dire qu'on doit se préparer
01:42:31 à des conflits de haute intensité. On a le conflit de haute intensité en Ukraine,
01:42:36 ça c'est une autre guerre, on a fait beaucoup de guerres asymétriques, on est très bon,
01:42:40 mais il faut aussi qu'on sache se transformer.
01:42:42 – Je voudrais un instant qu'on commande ces images qu'on observe en direct,
01:42:45 vous sauriez me les décrire, de qui s'agit-il surtout ?
01:42:49 – Ça c'est la promotion 2023-2022 de l'école de l'air qui s'appelle capitaine Romain Garry,
01:42:57 qui porte la fourragère des compagnies de la libération, la fourragère verte,
01:43:01 on l'appelle la première astéroïde de France, et elle chante son chant de promotion
01:43:05 sous la direction d'un des officiers de cette promotion.
01:43:10 – Mais quel œil ! Je suis impressionné.
01:43:12 – C'est le chant de promotion de la promotion de la capitaine Romain Garry
01:43:16 de l'école de l'air et de l'espace.
01:43:18 – Merci Général Bruno Clermont-Chanin, on va retourner sur le terrain.
01:43:20 – Oui, on va retrouver Élodie Huchard dans les tribunes, place de la Concorde.
01:43:23 Alors Élodie, aujourd'hui c'est un défilé de militaires, mais aussi un défilé de politiques,
01:43:27 alors dites-nous, quelles personnalités sont attendues aujourd'hui ?
01:43:31 – Eh bien d'abord, juste derrière moi vont prendre place, évidemment,
01:43:34 le Président de la République, son épouse, ainsi que les membres du gouvernement,
01:43:38 il y aura aussi le Président du Sénat, la Présidente de l'Assemblée Nationale,
01:43:41 la maire de Paris, et puis des représentants de l'Assemblée et du Sénat,
01:43:46 et puis cette année une attention particulière à l'Inde,
01:43:48 puisque le Premier ministre Modi sera dans les tribunes, ça c'est pour les politiques,
01:43:52 mais il faut bien comprendre que dans cette tribune, il y a aussi par exemple des sportifs,
01:43:56 des lycéens, des représentants d'associations,
01:43:59 le but évidemment c'est de mêler dans cette tribune officielle, dans cette tribune présidentielle,
01:44:03 eh bien toutes les composantes de ce qu'il fait la France,
01:44:06 et puis le Président de la République qui pour vous donner un petit peu son programme
01:44:09 devrait arriver aux alentours des 10h, à midi 15 il partira d'ici,
01:44:13 cet après-midi il sera de nouveau avec le Premier ministre Modi pour un certain nombre d'entretiens,
01:44:18 et puis ce soir le grand dîner officiel en hommage au Président indien depuis le Louvre avec 200 invités.
01:44:24 Merci à vous Elodie Huchard, merci également à Charles Bajet qui est derrière la caméra,
01:44:29 Gauthier Lebret peut-être un petit mot sur le chef de l'État qui aujourd'hui ne souffrira pas
01:44:32 de la contradiction d'un journaliste sur un plateau, ou du moins à l'Élysée
01:44:36 pour la traditionnelle interview du 14 juillet, puisqu'il déroge à l'exercice encore une fois cette année.
01:44:40 Oui, il goûte peu à cet exercice puisqu'il ne l'a fait que deux fois depuis qu'il est arrivé à l'Élysée,
01:44:44 mais cette fois-ci c'est lui qui avait pris l'engagement devant les Français de reprendre la parole
01:44:48 pour faire un point le 14 juillet, qui devait acter la fin de ces 100 jours,
01:44:52 mais pour plusieurs raisons il y renonce, trois raisons, des émeutes possibles ce soir
01:44:57 et le risque d'une petite phrase qui pourrait venir embraser tout cela,
01:45:01 deuxième raison, le Président serait obligé de faire un constat d'échec,
01:45:04 il n'y a pas eu d'apaisement pendant cette période des 100 jours, on a vécu une semaine d'émeutes,
01:45:08 les plaies sont encore évidemment vives, alors que cette période de 100 jours devait venir fermer d'autres plaies,
01:45:13 celle de la réforme des retraites, et puis troisième raison, un remaniement qui pourrait se préparer pour la semaine prochaine.
01:45:18 Merci Gauthier Lebret, on va repartir sur le terrain, Chana.
01:45:22 Oui, on rejoint tout de suite Régine Delfour près de la Place de l'Étoile.
01:45:25 Régine, vous êtes cette fois-ci avec le capitaine Thibault, commandant d'unité de la 3e compagnie du 3e RPIM.
01:45:32 Oui, je suis avec le capitaine Thibault, capitaine, c'est votre premier défilé motorisé,
01:45:38 mais ce n'est pas votre premier défilé du 14 juillet, puisque vous avez défilé quand vous étiez élève à Saint-Cyr,
01:45:44 qu'est-ce que cela représente pour vous ?
01:45:46 C'est pour moi une fierté à trois titres, tout d'abord titre du régiment,
01:45:50 nous sommes le premier régiment à percevoir le Serval et à défiler dessus sur les Champs-Elysées,
01:45:54 une fierté familiale et collective, nous sommes fiers de défiler devant nos amis et nos familles,
01:45:58 et enfin une fierté individuelle, c'est un immense honneur de défiler devant notre nation.
01:46:03 Il y a quatre mois, vous étiez commandant d'unité à bord d'un véhicule de l'avant blindé,
01:46:09 désormais c'est à bord du Serval, quels sont les changements ?
01:46:13 En tant que commandant d'unité, je retiendrai quatre améliorations majeures offertes par le Serval,
01:46:18 tout d'abord sa capacité d'infiltration, vous avez un véhicule qui est relativement compact,
01:46:23 avec une motorisation puissante mais discrète, ce qui nous permet de nous infiltrer derrière les lignes ennemies,
01:46:28 sans nous faire déceler. Deuxièmement, je retiendrai les capacités de protection du personnel,
01:46:34 vous avez un blindage qui est amélioré, notamment en dessous du véhicule,
01:46:37 avec une protection accrue contre les mines et les engins explosifs improvisés.
01:46:42 Troisièmement, je retiendrai les capacités de détection et de destruction grâce au tourélot téléopéré,
01:46:48 donc au plus loin. Et enfin, le système d'information du combat Scorpion,
01:46:53 qui me permet de diffuser le renseignement et des éléments d'ordre tactique au plus vite,
01:46:58 pour prendre les bonnes décisions au bon moment.
01:47:00 Merci beaucoup Capitaine. Alors, Anthony et Shana, vous avez vu, les Servals sont positionnés là,
01:47:07 au plus près de l'Arc de Triomphe, sur les Champs-Elysées, il y en a sept,
01:47:10 donc qui vont être présentés au Président de la République, quand il va faire la revue des troupes à 10h.
01:47:19 Merci beaucoup Régine Delfour, merci à Jean-Laurent Constantin, derrière la caméra,
01:47:23 et le Capitaine Thibault, qui a accepté de répondre à vos questions.
01:47:26 Je voudrais évoquer avec vous, Capitaine de frégate Jacques, le recrutement au sein de l'armée.
01:47:32 On a vu des jeunes tout à l'heure, un jeune de l'école polytechnique,
01:47:34 il y a une vingtaine d'écoles à peu près, qui défilent aujourd'hui sur les Champs-Elysées.
01:47:39 Est-ce que c'est difficile aujourd'hui de recruter dans l'armée ?
01:47:41 Est-ce qu'il y a une crise des vocations ?
01:47:43 Est-ce que vous arrivez à convaincre les jeunes de venir s'engager sous le drapeau ?
01:47:46 Chaque année, c'est 20 000 jeunes qui rejoignent les rangs des armées,
01:47:50 donc c'est un défi de trouver ces 20 000 jeunes.
01:47:53 Mais ce qu'on constate à l'arrivée sur les bateaux, dans les régiments ou dans les bases aériennes,
01:48:00 ce sont des jeunes motivés pour servir, et c'est ce qu'on a vu dans les jeunes qu'on a interrogés ce matin.
01:48:07 C'est leur désir de servir qui est assez édifiant, et c'est le message que je voudrais passer aux jeunes.
01:48:13 Si vous avez soif d'action, si vous avez soif d'aventure, si vous avez soif de camaraderie,
01:48:17 si vous voulez un métier professionnel et technique qui a du sens,
01:48:21 renseignez-vous, allez voir les militaires qui seront sur les places parisiennes ou dans toutes les villes de France.
01:48:27 Allez leur parler, allez sur les plateformes pour découvrir tous les métiers qu'offrent les armées.
01:48:32 Les armées ont un parcours pour vous, quel que soit votre cursus et quelle que soit votre formation,
01:48:38 et vous saurez trouver une infinité de métiers.
01:48:40 Alors la camaraderie, effectivement, on l'a vu sur ce plateau, l'aventure, on l'a vu sur le terrain avec nos reporters.
01:48:46 Général Bruno, clairement, vous vouliez ajouter quelque chose à ça ?
01:48:48 Non, je crois que ce qui a été dit est très juste et très important.
01:48:51 Nos armées recrutent dans tous les métiers, pour toutes les durées, des officiers, des sous-officiers, des officiers mariniers, des militaires du rang.
01:48:58 On peut faire 3 ans, 4 ans, 5 ans, 10 ans, 15 ans, 25 ans.
01:49:02 Rares sont ceux qui quittent l'institution sans avoir acquis un métier ou en tout cas avoir passé une expérience extraordinaire.
01:49:13 Donc je ne peux qu'encourager les jeunes à rejoindre toutes les armées.
01:49:17 Elles sont toutes belles, toutes les trois. Elles sont toutes les trois aussi belles, elles sont toutes les trois aussi importantes.
01:49:21 Et donc n'hésitez pas, c'est l'occasion de se renseigner aujourd'hui.
01:49:24 Il va y avoir pas mal après le défilé du 14 juillet à Paris mais également dans des grandes villes.
01:49:29 Il va y avoir des démonstrations de matériel, d'équipement.
01:49:31 Donc c'est le moment de se renseigner aux contacts des armées.
01:49:34 Allez, vous restez tous avec moi sur ce plateau. On marque une courte pause.
01:49:36 On revient dans un instant et on sera sur le terrain avec Sandra Tchambeau et Laurence Ellarié
01:49:40 qui est aux côtés du caporal Anthony du 132e régiment d'infanterie cynotechnique.
01:49:45 A tout de suite.
01:49:50 De retour sur le plateau de CNews. 8h18, une matinale exceptionnelle pour ce 14 juillet, jour de fête nationale.
01:49:56 Avec tous mes invités en plateau pour commenter.
01:49:58 Le général Bruno Clermont, notre consultant de défense.
01:50:01 Régis Le Saumier, grand reporter, directeur de la rédaction d'OMERTA.
01:50:05 Et le capitaine de frégate Jacques de la Marine Nationale.
01:50:08 Merci d'être avec nous.
01:50:09 On va tout de suite faire le rappel de l'actualité tout d'abord avec...
01:50:12 Chanel Austo.
01:50:14 Mais j'ai failli.
01:50:15 Mais enfin.
01:50:17 L'année prochaine, le défilé du 14 juillet n'aura pas lieu sur l'avenue des Champs-Elysées.
01:50:23 Emmanuel Macron l'a annoncé hier.
01:50:25 C'est une première depuis 1980.
01:50:27 Il sera organisé entre eux à Vincennes et la place de la Nation à Paris en présence de la flamme olympique.
01:50:32 Il faut dire que le défilé aura lieu seulement quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des JO.
01:50:37 Cette information de la nuit.
01:50:39 Une école a été partiellement incendiée hier soir à Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle.
01:50:44 L'incendie a été allumé devant l'établissement scolaire rue de Marseille.
01:50:48 Les policiers ont également été la cible de tirs de mortiers d'artifice.
01:50:52 Et puis à Lyon, un homme a été condamné hier à un an de prison pour avoir lancé des appels à l'émeute sur Snapchat.
01:50:59 Cet habitant de Villeurbanne de 38 ans était également soupçonné d'avoir appelé au meurtre et à l'insurrection.
01:51:05 Selon nos confrères du Progrès, l'homme a reconnu avoir rédigé les messages en question.
01:51:09 En revanche, il a nié leur caractère provoquant, affirmant vouloir juste, je cite, "faire le buzz".
01:51:14 Une matinale n'est pas vraiment complète sans Brigitte Millot.
01:51:18 Ce matin, vous êtes là. Un sujet d'actualité évidemment concernant la santé.
01:51:22 Vous nous parlez du CTSA, le Centre de Transfusion Sanguine des Armées, et d'une spécificité française, le PLIO.
01:51:29 Oui, alors le CTSA, c'est un centre de transfusion qui fonctionne comme tous les centres de transfusion,
01:51:34 mais qui en plus produit des médicaments très actifs dans la recherche, notamment en thérapie cellulaire, les cellules souches, les greffes,
01:51:43 et surtout une production spécifique et unique, le PLIO.
01:51:48 Qu'est-ce que le PLIO ? C'est du plasma lyophilisé.
01:51:51 Je rappelle que quand on... On verra ça après.
01:51:54 Je rappelle que quand on... Le plasma, c'est la partie liquide du sang, vous savez.
01:51:59 Quand vous donnez votre sang, vous donnez des globules rouges, vous donnez des plaquettes, mais vous donnez aussi du plasma.
01:52:05 Alors, il n'est pas question aujourd'hui d'opposer les plasmas qui existent,
01:52:09 les plasmas frais congelés qui existent, qui sont très bien et qui ont leurs indications.
01:52:13 Mais là, le PLIO, en fait, a une indication particulière, et vous allez comprendre pourquoi dans quelques instants.
01:52:20 Quand on est sur un terrain de guerre, enfin, c'est pas moi qui vais vous la prendre, là, il y a des urgences.
01:52:25 Et l'hémorragie, c'est vraiment l'urgence vitale.
01:52:29 C'est évitable, ce qu'on pourrait éviter un grand nombre de décès, si on pouvait remplir les gens.
01:52:33 C'est-à-dire que quand il y a une hémorragie, il faut absolument remplir...
01:52:37 Le mot n'est pas très joli, mais c'est exactement comme ça qu'il faut... Ça s'appelle, hein.
01:52:40 Il faut les remplir pour éviter les décès.
01:52:43 Et donc, dans ces cas-là, c'est la partie liquide du sang, qui contient aussi énormément de protéines,
01:52:48 de produits de coagulation, etc., que l'on va transfuser.
01:52:51 Et là, pourquoi je dis qu'il est spécifique et unique ?
01:52:54 Vous allez comprendre ses avantages sur le terrain, pour les troupes, dans l'opérationnel,
01:52:59 parce qu'il est d'abord fait à partir du sang de plusieurs donneurs,
01:53:04 et notamment des donneurs du groupe A, des donneurs du groupe B,
01:53:08 et il n'y a aucun anticorps anti-A, anti-B, ce qui fait que c'est un plasma universel.
01:53:13 C'est-à-dire que pour les autres plasmas, il faut d'abord savoir si la personne est compatible pour le recevoir ou pas.
01:53:18 Là, celui-ci, on peut le donner à tout le monde.
01:53:20 On n'est pas obligé, au lit du malade, d'aller faire une prise de sang pour savoir si ça va être compatible ou pas.
01:53:25 Donc là, on va le voir sur cette image, universel, compatible avec tous les groupes sanguins.
01:53:31 Il se garde à température ambiante.
01:53:33 Les autres plasmas congelés, frais congelés, eux, il faut les garder à -30 degrés.
01:53:38 Vous comprenez bien que sur un terrain, ce n'est pas possible d'avoir des congélateurs à -30 degrés.
01:53:43 Et celui-ci, il se garde entre 2 et 25 degrés à température ambiante.
01:53:47 Grande facilité.
01:53:48 Ensuite, reconstitution en 3 à 6 minutes.
01:53:52 Vous mettez de l'eau, hop, hop, hop, vous avez votre plasma qui est prêt.
01:53:56 Donc, rapidité, alors que les autres, il faut attendre que ça décongèle, etc.
01:54:00 Et enfin, péremption, une date de validité de 2 ans, contrairement aux autres, où la date de validité n'est que d'un an.
01:54:06 Donc, on peut le garder, le stocker plus longtemps.
01:54:08 Donc, vous voyez les avantages que ça peut représenter.
01:54:12 Oui, je voulais vous dire, ce qui est exceptionnel dans ce que vous dites par rapport à ce plasma,
01:54:16 c'est que de toutes les guerres du XXe siècle, du XXIe siècle,
01:54:19 chaque soldat est obligé d'avoir son signe, son groupe sanguin en patch pour qu'on puisse le...
01:54:27 Donc, apparemment, avec ce plasma, il n'y a plus besoin de ça.
01:54:30 Alors, pour transfuser du plasma, après, si on veut transfuser d'autres choses, non.
01:54:36 Mais pour transfuser ce plasma-là, il est totalement...
01:54:39 Ça, c'est une avancée considérable.
01:54:41 Alors, il a été quand même mis au point il y a plusieurs années.
01:54:43 Il existe depuis un petit moment, mais c'est vraiment une spécificité française.
01:54:47 D'ailleurs, à l'étranger, on l'appelle le plasma français.
01:54:49 Donc, c'est quand même cocorico. Bravo !
01:54:51 À tel point, d'ailleurs, que pour l'instant, c'est essentiellement le CTSA qui le produit.
01:54:57 Et après, il peut être distribué par l'établissement français du sang.
01:55:00 Mais pour l'instant, on est en train de réfléchir, justement, à pouvoir l'avoir ailleurs.
01:55:04 Pas simplement réservé au terrain de guerre pour l'opérationnel,
01:55:08 mais aussi, peut-être, dans les maternités, parce que là aussi, il y a des risques d'hémorragie.
01:55:12 Et aussi, dans les camions de smur, les voitures d'urgence, vous savez.
01:55:16 Donc, il y a beaucoup de réflexion sur ce plasma.
01:55:18 Encore une fois, il n'est pas question de l'opposer aux autres.
01:55:21 Et j'ai oublié de le dire, il est sûr et efficace aussi.
01:55:23 J'en profite aussi pour dire qu'aujourd'hui, il y avait une collecte de sang exceptionnelle aux Invalides.
01:55:29 Tous les 14 juillet, il y en a une.
01:55:32 Mais là, c'était ce matin, ça a commencé à 10h30 et c'est jusqu'à 17h ce soir.
01:55:36 Voilà, donc on peut encore y aller. C'est bien de le rappeler.
01:55:38 Oui, et j'aime bien regarder le sang donné pour le sang versé.
01:55:43 Je trouve que le slogan est joli.
01:55:45 Et j'en profite pour dire que de toute façon, on arrive dans une période estivale.
01:55:49 Et son sang, il faut le donner. Tout le monde en a besoin.
01:55:51 Un simple geste, tendre le bras, peut sauver des vies.
01:55:54 Merci de votre incroyable présence, Brigitte Nîmes, sur ce plateau.
01:55:58 On vous adore, voilà.
01:55:59 On va rejoindre nos équipes sur le terrain.
01:56:01 6500 participants à ce défilé du 14 juillet.
01:56:04 On retrouve tout de suite Sandra Thiambeau en direct de l'avenue des Champs-Elysées.
01:56:08 Sandra, vous êtes cette fois-ci avec le caporal Anthony du 132e Régiment d'Infanterie Cynotechnique.
01:56:14 Effectivement. Bonjour, caporal Anthony.
01:56:19 Cette journée est spéciale pour vous. Racontez-nous.
01:56:21 Oui, bonjour. Oui, c'est une journée très, très spéciale aujourd'hui.
01:56:24 C'est pour commencer. Je suis avec mon compagnon, mon binôme Ribbon.
01:56:28 Je suis avec mon compagnon Ribbon. C'est son anniversaire aujourd'hui.
01:56:31 Il a 4 ans et je tenais absolument à vouloir faire le 14 juillet avec lui aujourd'hui.
01:56:35 C'est vraiment une vraiment très importante pour moi, surtout avec mon vécu.
01:56:40 A 17 ans, je me suis fait agresser à Paris.
01:56:43 J'ai fini à l'hôpital. J'ai eu des graves problèmes physiques et psychologiques, surtout psychologiques.
01:56:48 Et je voulais prendre une revanche sur la vie. J'avais besoin de sortir de cet endroit-là,
01:56:52 de totalement changer de vie. J'avais besoin de cette rigueur militaire.
01:56:56 J'avais besoin de cette discipline, de cette cohésion que je ne croyais plus.
01:57:00 Et j'ai décidé de vouloir m'engager à l'armée. Je me suis engagé en tant que militaire du rang.
01:57:04 On m'a parlé du 132e. Avant, à l'époque, c'était le bataillon centrifuge de l'armée de terre.
01:57:09 Je me suis engagé et j'ai découvert son histoire du 1 contre 8.
01:57:12 Et ça m'a rappelé mon histoire à moi, où ils étaient 15 contre 1.
01:57:16 Et j'ai vraiment eu besoin de se sentir dans ce régiment, d'avoir ce compagnon avec moi.
01:57:20 Et c'est ce compagnon qui m'a sauvé. C'est ce qui fait la particularité du 132 aujourd'hui.
01:57:25 C'est qu'on a une bête à 4 pattes avec nous.
01:57:27 Et le fait de la voir tous les matins, qu'on ait des problèmes dans la vie ou non,
01:57:30 ce binôme, il sera toujours content de vous voir. Il vous remontrera toujours le moral.
01:57:33 Et il n'y a rien de plus beau que de se lever le matin et d'avoir ce chien.
01:57:36 Et aujourd'hui, vous nous disiez qu'il y a 79 chiens qui vous accompagnent.
01:57:39 C'est ça. Aujourd'hui, on est 80. 79 chiens plus 1 pour le porteur du drapeau.
01:57:44 Et donc, pourquoi vous avez choisi...
01:57:46 Pour vous, c'était une évidence de choisir ce régiment, du coup ?
01:57:49 C'est ça. Quand j'ai vu l'histoire du régiment du 1 contre 8,
01:57:52 je me suis senti tellement à ma place, comme je vous ai dit, pour le 1 contre 15,
01:57:56 que j'avais vraiment besoin de venir faire un petit bout de vie ici.
01:58:00 Et quel message vous pouvez transmettre aujourd'hui aux jeunes, parce que vous avez 27 ans ?
01:58:04 Quel message vous pouvez leur transmettre, justement, pour les inviter à rejoindre les rangs de l'armée ?
01:58:08 C'est que l'armée, c'est une très belle école de vie. C'est vraiment une belle école de vie.
01:58:12 Et que dans la vie, il faut se battre. Chaque combat est différent.
01:58:16 Mais si on veut atteindre ses objectifs, si on a envie de rêver d'avoir un avenir,
01:58:19 il faut savoir se battre. Et l'armée, c'est une belle école de vie, comme j'arrête pas de le dire.
01:58:24 Et du coup, votre sentiment aujourd'hui, en trois mots, qu'est-ce que vous ressentez, là,
01:58:28 sur la ville des Champs-Elysées, à quelques minutes de défilé ?
01:58:30 Ah ben là, je suis vraiment heureux. Comme vous l'avez dit tout à l'heure,
01:58:33 c'est vraiment une revanche sur la vie, où j'ai réussi à me relever.
01:58:36 Et aujourd'hui, je suis là, je suis fier. J'espère que mes parents seraient très fiers aussi.
01:58:39 Et vous, vous regardez aujourd'hui ?
01:58:40 Ils sont présents. Ils sont présents.
01:58:43 Un petit mot sur votre chien. Nous décrire comment il est, son caractère.
01:58:48 Oui, je t'aime beaucoup. Nous décrire un peu votre chien.
01:58:52 C'est un berger hollandais, qui a quatre ans aujourd'hui.
01:58:55 Et c'est un chien qui, de nature, était très solitaire.
01:58:58 Et on a réussi à créer ce lien de confiance, qui maintenant,
01:59:01 je peux absolument faire tout ce que je veux avec.
01:59:03 Il est hyper sociable, comme vous pouvez le voir.
01:59:06 Et c'est un amour. Franchement, c'est un amour.
01:59:08 Merci beaucoup, Caporal Anthony.
01:59:10 Merci à vous.
01:59:11 Merci à vous, Sandra Tchumbo. Je vous laisse tranquillement vous familiariser avec ce chien.
01:59:17 Je voudrais commenter avec vous, Commandant Jacques,
01:59:19 ce témoignage très beau et très touchant qu'on vient d'entendre.
01:59:22 Oui, c'est un très chouette témoignage.
01:59:24 C'est l'illustration des spécialités uniques qu'il y a dans les armées.
01:59:27 On dit qu'il y a 80 métiers dans les armées.
01:59:30 Vous voulez être conducteur de 4x4, vous voulez être plongeur des mineurs,
01:59:33 vous voulez être boulanger sur sous-marins nucléaires,
01:59:36 vous voulez piloter des drones.
01:59:38 Il y a un parcours pour vous. Vous voulez être maître chien.
01:59:40 Vous pouvez vous engager au 132e Régiment Cynotechnique,
01:59:44 qui est un très beau régiment.
01:59:45 Et voilà, Eribone va être déployé avec son maître en Guyane
01:59:50 dans le cadre de l'opération Harpie, une lutte contre l'orpaillage illégal.
01:59:55 Donc c'est très chouette de voir ces parcours.
01:59:56 Et ce qui est important aussi, c'est que chacun a ses motivations pour rentrer.
02:00:00 Et les armées, elles offrent un parcours et une évolution.
02:00:03 Simplement avec la volonté de s'engager, la volonté de travailler.
02:00:07 Et on peut faire des carrières, des très belles carrières dans les armées.
02:00:12 Il y en a des grands chefs qui sont entrés à 16 ans dans les armées
02:00:17 et qui sont aujourd'hui généraux.
02:00:19 Donc tous les parcours sont possibles.
02:00:21 Et l'armée offre cette possibilité de progresser
02:00:24 et de tracer sa voie avec beaucoup d'efficacité.
02:00:28 En tout cas, nul doute que le témoignage du caporal Anthony
02:00:32 a donné envie à plein de jeunes de s'engager sous le drapeau aujourd'hui.
02:00:37 Chana, on va retourner sur le terrain.
02:00:38 Oui, on retourne à l'aérodrome de Chartres
02:00:40 retrouver Olivier Benkemoun qui est cette fois-ci avec le lieutenant Mélissa,
02:00:44 pilote de l'hélicoptère Caïman.
02:00:46 Voilà, un Caïman, c'est ça.
02:00:52 La pilote de cette énorme machine est à côté de moi.
02:00:57 Machine qui est armée, regardez, hop, juste ici.
02:01:00 Bonjour, oui, le Caïman est armé de la MAG 58.
02:01:03 C'est une mitrailleuse d'autodéfense qui est maniée par le membre opérationnel de Soutes
02:01:07 dans les opérations extérieures.
02:01:09 Alors le Caïman, c'est une machine qui va à 300 km/h,
02:01:12 qui peut être projetée très très loin.
02:01:14 Approchez-vous, quand on vole, il y a les portières qui sont ouvertes.
02:01:20 Quelles sont ses spécificités et surtout ses missions ?
02:01:23 Alors le NH90 Caïman, ça fait un peu plus de 10 ans qu'on l'a dans l'armée de terre.
02:01:27 Ses missions, c'est le transport de troupes, le transport de matériel et les évacuations sanitaires.
02:01:32 On travaille tant en opération extérieure à l'étranger que sur le territoire national.
02:01:36 Par exemple, pour la vallée de la Roya ou lors de l'opération Résilience pour évacuer les malades du Covid.
02:01:40 Oui, on peut également mettre un treuil et l'étreuiller des personnes.
02:01:44 C'est un appareil polyvalent.
02:01:46 C'est un appareil, alors qu'il y a une autre particularité, tout est électronique.
02:01:49 C'est le premier où il y a autant d'électronique embarquée dans un hélicoptère.
02:01:52 C'est ça, l'ensemble des commandes de vol est électrique, l'ensemble des systèmes est informatique.
02:01:57 Ça nous permet d'avoir une machine qui est incroyablement moderne
02:02:00 et qui nous aide aujourd'hui à accomplir nos missions.
02:02:03 Et en termes de modernité, il y a aussi le casque de vol du PIB.
02:02:05 On va aller vers le casque.
02:02:06 Vous savez que tout à l'heure, on va embarquer à l'intérieur de cet appareil.
02:02:09 On sera en direct.
02:02:10 Et alors le casque, il a des particularités.
02:02:14 D'abord, il a été moulé sur votre tête.
02:02:17 Mais surtout, ce casque-là, cette visière, elle est totalement électronique.
02:02:21 Toutes les informations sont là, y compris le contrôle de la caméra qui est devant.
02:02:24 C'est ça, en fait, le casque est branché à l'hélicoptère
02:02:26 et toutes les informations du vol s'affichent devant mes yeux.
02:02:29 Ça me permet de regarder dehors sans avoir à regarder à l'intérieur mes instruments.
02:02:33 Ça, ça nous permet de voler en toutes conditions, par mauvais temps, de nuit
02:02:37 ou dans des situations tactiques très compliquées, devant mes yeux sans me gêner.
02:02:41 Et quand je bouge la tête, la caméra qui se situe à l'avant de l'hélicoptère
02:02:44 bouge en même temps que mon regard et me permet d'avoir une vision à 360 de ce qui se passe autour de nous.
02:02:49 Ça va être votre premier 14 juillet aux commandes de cette machine.
02:02:54 Je crois que quand vous étiez petite, le 14 juillet, vous le regardiez sur les Champs-Elysées.
02:02:58 Quelle émotion on a ?
02:02:59 C'est un rêve de gosse, vraiment.
02:03:03 Je pense à tous mes camarades quand je défilerai, à tous ceux qui ont servi la nation et qui la servent actuellement
02:03:08 et à toute la population parce que c'est très rare pour nous d'être en contact avec des gens comme ça.
02:03:12 Dernière petite chose, tout à l'heure, on était avec une autre pilote de Tigre
02:03:16 et lorsqu'elle parle de son hélicoptère, elle parle de "elle".
02:03:18 Vous aussi, vous l'appelez "elle", cette machine ou pas ?
02:03:21 C'est vrai qu'on dit souvent "la machine".
02:03:24 C'est le terme qu'on emploie quand on parle de notre hélicoptère.
02:03:27 C'est ma machine.
02:03:28 Merci beaucoup. On vous souhaite un excellent vol et faites attention à nous parce qu'on sera derrière.
02:03:34 Peut-être qu'on se parlera, on ne sait pas, on verra.
02:03:37 Merci au lieutenant Mélissa, merci à Michel Troya, merci à Actionman, alias Olivier Benkemoun,
02:03:43 qui va voler tout à l'heure dans cet hélicoptère.
02:03:45 Merci à tous sur le terrain.
02:03:47 On va en parler avec vous, capitaine de frégate Jacques, ce bijou technologique, ce caïman,
02:03:52 mais jusqu'au casque en fait, jusqu'au casque du pilote.
02:03:55 Et on comprend tout de suite pourquoi on en parlait tout à l'heure avec l'homiglio.
02:03:58 Tout coûte cher en fait.
02:03:59 Oui, c'est en effet un bijou de technologie.
02:04:02 Alors ces caïmans, ils servent dans les trois armées.
02:04:06 Ils servent également dans la marine.
02:04:09 Sur ma frégate, nous avions ce type d'hélicoptère pour faire de la lutte anti-sous-marine
02:04:14 parce qu'il peut aussi immerger un sonar, un appareil qui va faire du bruit dans l'eau pour détecter les sous-marins.
02:04:20 Et donc nous avons ces hélicoptères qui sont de remarquables bijoux de technologie
02:04:28 et qui doivent du coup pouvoir aponter sur le bateau à la mer, même quand la mer est mauvaise.
02:04:35 Donc ça suppose à la fois beaucoup de technologies et une compétence remarquable de la part des pilotes.
02:04:41 Oui, il m'est arrivé lors d'un reportage de voler sur un NH90.
02:04:45 Je peux vous dire qu'on était en pleine tempête, on allait coller de la base de l'Andy Visio
02:04:49 et on est allé dans la rade de Brest où il y avait un vent absolument dingue.
02:04:55 Et j'étais extrêmement surpris par la capacité.
02:04:57 Alors les hélicos, j'en ai fréquenté pas mal, celui-là, il bouge pas.
02:05:02 C'est-à-dire qu'on est en pleine tempête, il descend le filin, il fait ses exercices.
02:05:07 On était au Cap de la Chèvre, pour ceux qui connaissent un petit peu la région,
02:05:11 il y avait un vent de dingue et l'hélico, lui, il était parfaitement stable.
02:05:15 Donc en effet, c'est assez impressionnant la technologie et ce qu'on arrive dans la maîtrise des éléments avec ce type d'équipement.
02:05:21 Alors on va parler du nerf de la guerre. Je pense que vous allez être tous d'accord avec moi.
02:05:25 C'est l'argent, c'est les moyens qu'on déploie pour notre armée.
02:05:27 Et on va en parler avec Lomi Guillaume.
02:05:29 Quand on regarde les dépenses militaires dans le monde, où se situe la France par rapport à d'autres grandes puissances
02:05:33 comme les États-Unis, la Russie ou la Chine ?
02:05:35 Alors on va commencer avec les nouvelles qui fâchent.
02:05:37 En 2010, nous étions la troisième puissance militaire mondiale.
02:05:40 Aujourd'hui, nous ne sommes plus que sept ou huitièmes selon les classements.
02:05:44 Troisième si on considère qu'on fait partie de l'Europe.
02:05:46 Alors pourquoi est-ce qu'on a reculé à ce point ?
02:05:48 Eh bien d'abord parce qu'on a réduit nos dépenses, on l'a dit tout à l'heure.
02:05:51 Mais aussi parce que d'autres pays ont intensifié les leurs.
02:05:54 Historiquement, ce sont les États-Unis qui ont les plus grosses dépenses militaires au monde.
02:05:58 Ils dépensent trois fois plus que la Chine qui, elle, est deuxième.
02:06:01 On trouve ensuite l'Inde, la Russie, le Royaume-Uni.
02:06:04 Ça, c'est en montant de dépenses.
02:06:05 Mais il y a un autre indicateur important et intéressant à regarder quand on parle du budget des armées.
02:06:09 C'est la part du PIB qu'un pays consacre à ses armées.
02:06:13 Le PIB, on le sait, c'est la totalité de la richesse produite par un pays chaque année dans le monde.
02:06:17 La moyenne, c'est un peu plus de 2 euros de ce PIB consacré à la défense.
02:06:22 C'est une proportion qui a augmenté fortement, notamment cette année du fait de la guerre en Ukraine.
02:06:27 L'Ukraine elle-même consacre désormais plus de 30% de son PIB à la guerre, ce qui semble logique.
02:06:31 Or, cette spécificité, c'est Oman qui dépense le plus en proportion de sa richesse, près de 11%, 11% de son PIB.
02:06:39 Puis l'Arabie Saoudite et l'Algérie. La France est à 2% en ce moment.
02:06:43 C'est au-dessus de la moyenne européenne de 1,3%. On approche de ces 2%.
02:06:48 Et ça correspond au pourcentage qui est demandé par l'OTAN.
02:06:51 Alors, on a vu côté budget, mais côté force en présence, ça donne quoi ?
02:06:54 Alors, si on regarde la marine, par exemple, les pays qui possèdent les plus grandes flottes militaires sont dans l'ordre.
02:06:59 La Chine, les États-Unis, la Russie, la Corée du Nord et le Japon.
02:07:02 La France n'est que 20ème.
02:07:04 Ce qui est impressionnant, c'est que la Chine, qui est première, a prévu de continuer à faire grossir sa flotte et de façon assez spectaculaire.
02:07:10 Elle va augmenter de 138% d'ici 2030.
02:07:14 Enfin, en nombre de soldats, c'est l'Inde qui est largement en tête avec 2,6 millions de soldats en comptant les réservistes.
02:07:20 Ça semble assez logique compte tenu de sa population.
02:07:23 La Chine, vous le voyez juste derrière, suivie des États-Unis, du Brésil, du Pakistan et de la Russie.
02:07:28 La France est 9ème en nombre de soldats.
02:07:31 Espérons que la loi de programmation militaire votée hier va nous permettre de regagner quelques rangs d'ici 2030.
02:07:37 Merci, Lomique.
02:07:39 Capitaine de frégate Jacques, j'ai raison quand je dis que le budget de l'armée, l'argent qu'on dépense pour notre armée, c'est un peu le nerf de la guerre ?
02:07:46 Oui, naturellement.
02:07:47 Il y a quelque chose de très frappant, je trouve, dans ce défilé du 14 juillet.
02:07:51 C'est le parcours du défilé aérien en particulier, qui part de l'arche de la défense et qui arrive place de la Concorde.
02:07:57 C'est un symbole très fort. Il faut une défense forte pour obtenir la Concorde.
02:08:01 Je crois que le président de la République, nos concitoyens et la représentation parlementaire, par la loi de programmation militaire, montrent qu'ils ont bien compris cela.
02:08:10 Le budget que nous avons sur ces 7 ans va permettre de rénover, de transformer les armées pour faire face aux défis qui s'offrent à nous et qui sont croissants.
02:08:21 Général Bruno Clermont.
02:08:22 La question du 2 % du PIB est importante. C'est un objectif qui a été fixé par l'OTAN il y a déjà plusieurs années.
02:08:28 Pour que la France soit à 2 % du PIB, il faut qu'elle soit à un budget de 55 milliards.
02:08:33 On est à 44 milliards cette année. On sera à 47 milliards l'année prochaine.
02:08:37 55 n'ont pas prévu de 3 milliards par an. C'est plutôt aux horizons 2028-2029 qu'aujourd'hui.
02:08:44 On n'est pas encore à 2 % du PIB. L'Allemagne a décidé de passer à 2 % du PIB en 2024, c'est-à-dire 75 milliards pour le budget de la défense de l'Allemagne en 2024 et 80 milliards en 2027.
02:08:59 La question du PIB est évidemment importante. Elle mesure le poids relatif des pays dans l'investissement de la défense.
02:09:05 Mais attention, un PIB, ça ne veut pas tout dire. On voit que le PIB de la France est très inférieur à celui de l'Allemagne.
02:09:10 Il y a aussi la question de l'aval de la capacité en valeur absolue de l'investissement qu'on fait dans les équipements militaires pour rester la première armée en Europe.
02:09:19 Général Bruno Clermont, juste un mot pour ceux qui nous rejoignent et qui nous voient avec cette oeillette.
02:09:24 Le Bleuet de France.
02:09:25 Ce Bleuet, pardonnez-moi. Est-ce qu'on peut rappeler ce qu'il représente ?
02:09:27 Le Bleuet de France, c'est une vieille tradition de l'armée française.
02:09:31 C'est une association, en tout cas un mouvement qui a été créé par deux infirmières peu de temps après la Première Guerre mondiale pour venir en secours aux blessés et aux mutilés de guerre qui étaient dans une quantité considérable.
02:09:43 Et aujourd'hui, le Bleuet de France, qui représente à la fois les petites fleurs qui étaient sur les champs de bataille,
02:09:48 mais également le bleu de l'uniforme des jeunes conscrits qui arrivaient dans les tranchées, puisque à l'époque, les combattants étaient en bleu horizon avec le même pantalon rouge.
02:09:59 Ce Bleuet de France, aujourd'hui, c'est une association soutenue par le ministère des Armées qui a besoin de l'aide, de l'investissement des Français.
02:10:07 Et donc, le président de la République a demandé cette année exceptionnellement.
02:10:10 On porte le Bleuet de France.
02:10:12 Les militaires qui défilent, on le voit pour tous les militaires qui vont défiler, mais également tous les citoyens français.
02:10:17 Ça fait partie de la, on en a parlé, des forces morales, du soutien de la nation à ses forces armées en achetant et en portant ce Bleuet de France où qu'on soit et qui qu'on soit
02:10:28 pour être solidaires avec nos armées.
02:10:30 Et sur CNews, on soutient notre armée, puisqu'on porte ça à novestre, justement.
02:10:33 Régis Le Sommier voulait revenir sur le budget de l'armée.
02:10:35 Sur le budget de l'armée, je voulais rajouter une donne qui est quand même assez, un chiffre qui est extrêmement parlant, c'est le budget de la défense américaine.
02:10:42 C'est 858 milliards de dollars.
02:10:45 C'est l'équivalent des 12 pays qui suivent.
02:10:48 Donc, quand on parle de budget de la défense, il faut toujours se baser par rapport à ça.
02:10:52 On dit déclin américain dans le monde, etc.
02:10:55 Quand on voit la force des États-Unis en termes d'investissement militaire, on est, je vous dis, à trois fois le budget de la Chine, par exemple, qui est le deuxième.
02:11:04 Donc, ça, c'est quand même intéressant de noter que le grand leader, ça reste les Américains.
02:11:09 Le défilé du 14 juillet, 6500 participants aujourd'hui sur les Champs-Élysées et bien sûr, parmi eux, nos équipes sur le terrain, Shana.
02:11:17 Oui, tous les corps de l'armée seront représentés aujourd'hui, on le disait tout à l'heure.
02:11:22 Et pour ouvrir ce défilé, l'armée indienne est à l'honneur et on rejoint tout de suite Harold Iman en direct des Champs-Élysées, aux côtés des forces indiennes, justement, Harold.
02:11:30 Alors, on a un petit souci technique avec Harold Iman, il ne nous entend pas.
02:11:38 Ce n'est pas grave, on le retrouvera un petit peu plus tard.
02:11:40 Dès que ce sera réglé, je voudrais qu'on rappelle peut-être justement, puisqu'on soulignait la présence des forces indiennes qui ouvrent ce défilé aujourd'hui, capitaine de frégate Jacques.
02:11:48 Pour quelle raison aujourd'hui l'Inde est l'invité d'honneur de cette cérémonie, de ce défilé ?
02:11:54 Alors, en fait, cette année, les 25 ans du partenariat stratégique avec l'Inde, c'est un partenaire très important pour la France et pour les armées françaises.
02:12:02 Cette semaine, il a été interrogé, un des commandants d'unité de l'armée indienne a été interrogé et puis a donné comme mot le mot "Josh" qui veut dire en anglais "feu, zèle, enthousiasme".
02:12:14 Et je crois que c'est un très bon mot qu'on peut retenir pour ce défilé qui met l'accent également sur la jeunesse, parce qu'il y aura également des lycées partenaires africains et puis des lycées militaires de France qui vont défiler et puis d'autres organismes dédiés à la jeunesse.
02:12:32 Donc ce mot de "Josh", je crois qu'on peut le retenir pour ce défilé.
02:12:36 Alors, on a un rôle d'Imane que j'ai vu passer à l'image. Je ne sais pas si on peut le retrouver, si il nous entend par hasard.
02:12:40 Est-ce que la régie peut me donner une petite indication sur la présence d'Harold ou sinon je continue mon tour de table en plateau ?
02:12:46 Alors, on rejoindra Harold Imane dès qu'on en aura l'occlasion.
02:12:51 Général Bruno Clermont, peut-être un mot aussi sur cette participation de l'armée indienne ?
02:12:56 C'est vraiment un partenariat stratégique et là le terme stratégique prend toute sa dimension, puisque l'Inde est un géant, un futur géant de l'économie mondiale.
02:13:05 1,4 milliard d'habitants, un pays qui veut faire contrepoids à la Chine, un pays qui veut s'éloigner de la Russie,
02:13:11 un pays qui va peser très fort économiquement et stratégiquement dans une raison stratégique qui est l'Indo-Pacifique.
02:13:16 Donc ce partenariat stratégique, il est vraiment stratégique avec un deuxième pays pour lequel on a un partenariat stratégique important,
02:13:23 qui sont les Émirats-Brables-Unis. Ce sont deux pays particulièrement bien placés dans des zones de très forte tension.
02:13:28 Je pense qu'il faut qu'on se félicite du fait que ces 240 militaires indiens défilent aujourd'hui pour ouvrir le défilé du 14 juillet,
02:13:36 ainsi que les trois rafales de l'armée indienne qui vont ouvrir le défilé derrière la patrouille de France.
02:13:42 Et ça aussi c'est exceptionnel.
02:13:43 Et vous savez quoi ? Je crois qu'on a une bonne nouvelle, c'est qu'on va pouvoir rejoindre Harold Imane.
02:13:47 Oui, cette fois-ci c'est la bonne. On retrouve Harold Imane aux côtés des forces indiennes.
02:13:53 Absolument, ils sont là, ils sont 240 en tout, et ils sont de l'armée de terre, de l'armée de l'air et de la marine.
02:14:00 Et derrière moi, nous avons le régiment du Punjab. Vous les voyez un peu avec leur turban si typique.
02:14:06 Et eux descendent de régiments qui ont combattu avec l'armée britannique lors de la première guerre mondiale.
02:14:14 Ils ont reçu des décorations françaises. Donc il y a une espèce d'unité dans le temps qui se réalise ici.
02:14:20 Et n'oublions pas que maintenant que l'Inde est indépendante, et depuis 1999, il y a un partenariat stratégique
02:14:27 qui n'est pas une mince affaire avec l'Inde et la France. Et elle est incarnée par cette présence.
02:14:33 C'est la deuxième fois que les Indiens défilent sur les Champs-Élysées, mais cette fois-ci c'est vraiment une présence affirmée.
02:14:39 Et vous voyez qu'ils sont très hauts en couleur, beaucoup de cérémonie, beaucoup de cris, beaucoup de bras qui balancent.
02:14:46 Et ça nous donne une vision d'une autre façon d'être militaires.
02:14:53 Et nous allons peut-être pouvoir nous rapprocher d'un des commandants de cette unité, qui sont bien sûr ici pour défiler devant Emmanuel Macron
02:15:06 et aussi leur Premier ministre, Narendra Modi, qui sera dans la tribune d'honneur, qui est en visite officielle,
02:15:12 pour sceller encore ce rapprochement qui s'exprime dans les airs.
02:15:18 Il y a des rafales indiens qui vont passer au-dessus de Paris, première fois dans l'histoire.
02:15:21 Il y a beaucoup de matériel dans la marine, des sous-marins. Enfin, je vous ai fait toute la liste.
02:15:28 Merci Harold Imane, merci à Sacha Robin qui est derrière la caméra.
02:15:31 Régis Le Saumier, la présence de Narendra Modi aux côtés d'Emmanuel Macron dans ces tribunes est critiquée justement.
02:15:36 Oui, elle est critiquée, mais elle est justifiable par la réelle politique.
02:15:40 C'est-à-dire que c'est les intérêts de la France. On va vendre, là, vous le décriviez, il y a trois rafales déjà
02:15:46 qui appartiennent à l'armée de l'air indienne qui vont défiler avec les nôtres.
02:15:49 Donc c'est évidemment extrêmement symbolique. C'est un message fort pour dire aux Indiens, achetez-nous plus de rafales.
02:15:55 Et c'est probablement ce qui va se passer. Ce qui est quand même très intéressant aussi, c'est dans le cadre aussi de cette réelle politique,
02:16:00 il ne faut pas oublier qu'on vend aussi des armes au Pakistan, qui est l'adversaire numéro un des Indiens.
02:16:05 On a vendu des sous-marins au Pakistan, on a vendu un certain nombre d'équipements.
02:16:09 Il y a même eu trois guerres entre les Indiens et les Pakistanais dans lesquelles les deux côtés étaient impliqués du matériel français.
02:16:17 Donc ça, c'est vraiment l'industrie de l'armement pur. Donc on vend à des adversaires qui s'affrontent.
02:16:24 Et d'ailleurs, c'est intéressant de voir que ces tenues qu'ont les Indiens, on les retrouve également du côté pakistanais,
02:16:31 notamment dans la région très disputée du Cachemire, sur lesquelles il y a eu un conflit entre l'Inde et le Pakistan depuis des dizaines d'années.
02:16:40 Donc voilà, on reproche aussi à Narendra Modi d'avoir été élu sur une base nationaliste.
02:16:48 C'est quelqu'un qui est régulièrement accusé de persécuter ces minorités musulmanes, les minorités sikhs et également les chrétiens.
02:16:56 Et d'avoir vis-à-vis de la presse une conception assez autoritaire, on dira, de la liberté de la presse.
02:17:03 Beaucoup de journalistes sont dans les geôles en Inde, il faut le rappeler.
02:17:07 Tout ça, on le met un peu sous silence, on le met un peu sous le tapis parce que derrière, il y a, comme le disait le général Clermont,
02:17:13 un des partenaires essentiels pour la France aujourd'hui, une manière pour la France justement de rebriller à nouveau sur la scène internationale
02:17:21 en se diversifiant et en ayant voix au chapitre, d'où l'importance en effet de ce défilé et la présence des troupes indiennes dans ce défilé aujourd'hui.
02:17:31 Alors est-ce que vous pouvez nous décrire un petit peu ce moment qu'on est en train de vivre à l'antenne, qu'est-ce qui est en train de se passer exactement ?
02:17:39 C'est un peu compliqué parce que je ne connais pas particulièrement bien la vie de l'Inde.
02:17:42 Apparemment, ils font des manœuvres sur place, une sorte d'échauffement, ça doit faire partie de leur protocole militaire.
02:17:48 En tout cas, ce sont des protocoles militaires, on le voit très strict, appuyés sur la fois la tradition britannique, mais également une tradition nationale.
02:17:55 Et c'est évidemment, puisque c'est la première unité qui défile, c'est certainement l'unité la plus prestigieuse de l'armée indienne qui a été mise en avant de ce défilé,
02:18:04 où il y a effectivement un rôle de la DIE, les trois armées. Il y a une partie de l'armée de terre, des marins de la marine indienne et puis des aviateurs de l'armée de l'air indienne.
02:18:12 Donc, en quelque sorte, en 240 soldats, on a un condensé du savoir-faire militaire de cet immense pays qu'est l'Inde, qui est traversé par des courants différents,
02:18:23 mais qui reste un enjeu stratégique majeur. Il faut vraiment comprendre que dans le grand jeu qui se décide, soit on laisse les États-Unis et la Chine face à face,
02:18:34 et on va vers un monde bipolaire, soit on accepte que l'Europe et la France trouvent une place en passant des partenariats avec des pays
02:18:41 qui n'ont pas envie d'être dans ce monde bipolaire dominé par les États-Unis et par la Chine. C'est bien ce qui se joue en ce moment dans ce partenariat avec l'Inde.
02:18:49 Alors peut-être que dans quelques instants, on va pouvoir profiter de la présence d'Harold Iman pour avoir une interview de l'un de ses capitaines.
02:18:57 Au lieu de temps, je ne connais pas la dénomination exacte de leur militaire.
02:19:00 Ils ont les mêmes cadres que nous, effectivement.
02:19:02 Harold Iman est sur place, il nous entend. Alors je vous laisse interviewer ce gravé de l'armée indienne.
02:19:12 C'est ça, je suis avec le capitaine Amal Jagatap.
02:19:17 Capitaine, quel est le sens de ce régiment ici en France, maintenant que, il y a tellement de années après la première guerre mondiale ?
02:19:29 Je le traduis, je demande au capitaine Amal Jagatap la signification de la présence de ce régiment qui a été présent pendant la première guerre mondiale en France.
02:19:39 C'est une chose énorme, l'association du régiment de Punjab a été avec l'armée française depuis la première guerre mondiale et la deuxième.
02:19:47 Le premier jour que nous sommes venus ici et que nous avons marché sur Chandelises, ça nous a donné des goûts.
02:19:53 Parce que nos ancêtres de mon régiment marchaient sur cette terre dont nous sommes maintenant.
02:20:00 C'est un moment énorme pour nous et nous sommes très excités.
02:20:03 Alors je traduis, effectivement il y a cette filiation avec l'armée française depuis la première guerre mondiale et il a la chair de poule quand il foule ce sol sacré des Chandelisées où ont défilé ses ancêtres, ses prédécesseurs.
02:20:19 Et une autre question, l'alliance stratégique avec la France, vous la ressentez ?
02:20:25 C'est une chose quotidienne qui est incarnée ici par votre présence.
02:20:29 Je lui ai demandé s'il sentait vraiment le partenariat stratégique entre la France et l'Inde ici dans sa vie militaire et bien sûr sur les Chandelisées.
02:20:39 Oui, absolument. Et en fait, depuis le premier jour que nous sommes venus ici, nous avons eu une excellente interaction avec l'armée française.
02:20:45 Ils ont tous été très gentils avec nous, ils ont tous eu des yeux souriants vers nous et très enthousiastes pour se socialiser avec nous.
02:20:52 Ils ont partagé beaucoup de moments et je pense que notre participation à cette partie militaire de Bastille-Daye est comme une pomme sur le pain de notre 25 ans de partenariat stratégique.
02:21:02 Alors il dit, l'accueil de l'armée française, des militaires français est sans égal.
02:21:08 C'est une amitié très très forte et il voudrait dire que sa présence ici sur les Champs-Élysées, cela représente sur 25 ans de partenariat stratégique.
02:21:21 La cerise sur le gâteau.
02:21:24 Harold Imane, pour la parfaite exécution de cette interview de manière totalement bilingue et intelligible pour nous et pour nos téléspectateurs.
02:21:33 Un commentaire sur ce plateau avec vous, capitaine de frégate Jacques, sur ce qu'on vient d'entendre.
02:21:38 Dans les armées, nous avons l'habitude en effet de travailler très régulièrement avec l'Inde.
02:21:43 J'ai mentionné tout à l'heure l'exercice Varuna entre les marines avec je crois la 40e édition cette année.
02:21:49 Il y a également des exercices entre les armées de l'air, l'exercice Volfa par exemple.
02:21:54 Et puis cette année, la campagne Jeanne d'Arc avec le porte-hélicoptère Dassault Tonnerre a fait escale en Inde, à Cochin.
02:22:04 Escale au cours de laquelle le groupe tactique embarqué, donc les troupes de l'armée terre embarquées sur ce bâtiment amphibie, ont coopéré avec les militaires indiens.
02:22:15 Donc c'est une expérience, travailler avec les indiens, c'est ce que nous faisons régulièrement.
02:22:20 Alors on a un certain nombre d'équipes sur le terrain aujourd'hui, notamment Sandra Tchumbo qui est sur les Champs-Elysées.
02:22:27 Est-ce qu'on va pouvoir rejoindre Sandra pour conclure cette émission ?
02:22:30 Non, on ira plus tard, ce n'est pas grave puisqu'on a dans quelques minutes une édition spéciale qui va commencer avec Laurence Ferrari à 9h sur CNews
02:22:36 pour ce grand défilé du 14 juillet qu'on vous fait vivre depuis déjà 5h55 ce matin.
02:22:42 On va continuer à commenter tout ça avec mes invités.
02:22:46 Je voudrais qu'on parle des opérations extérieures de l'armée française, général Bruno Clermont.
02:22:50 Aujourd'hui, quelles sont les opérations actuelles qui se tiennent ?
02:22:55 Il y a cette opération Barkhane qui a pris fin, qui était probablement la plus connue du grand public, j'ai envie de dire, puisqu'on en a beaucoup parlé.
02:23:01 Mais là aujourd'hui, où se situe notre armée sur la carte du monde ?
02:23:06 En ce qui concerne les opérations extérieures, nos trois forces armées sont engagées sur trois thèmes d'opérations différentes.
02:23:15 Le premier, vous l'avez évoqué, c'est l'Afrique, c'est Barkhane.
02:23:18 Barkhane qui a allégé son dispositif puisqu'il n'y a plus que 2 500 soldats dans Barkhane.
02:23:22 On a également changé la philosophie de l'opération puisque maintenant nous sommes en soutien derrière les forces africaines.
02:23:28 Nous accompagnons les forces africaines dans leur combat contre les groupes armés terroristes à la demande des différents chefs d'État.
02:23:34 C'est un peu la différence auparavant.
02:23:36 Ensuite, nous avons une deuxième opération qui dure depuis maintenant 10 ans, comme la première d'ailleurs, qui s'appelle Chamal,
02:23:41 qui est une opération menée à partir de la Jordanie et des Émirats arabes unis, qui est toujours la lutte contre Daech,
02:23:48 parce que les groupes de Daech n'ont pas disparu, donc nous luttons contre Daech.
02:23:52 Et puis enfin, la dernière, c'est la fameuse opération de renforcement des flancs Est de l'OTAN,
02:23:56 qui s'est déclenchée avec l'invasion de l'Ukraine, pour laquelle nous avons à peu près 1 500 soldats
02:24:02 déployés entre la Roumanie, l'Estonie et la Lituanie,
02:24:05 et également des bâtiments de la marine qui patrouillent dans l'Atlantique et en Méditerranée.
02:24:10 Voilà les trois opérations principales de nos armées actuellement.
02:24:12 Et voilà qui nous amène à la fin de cette matinale exceptionnelle,
02:24:16 ce préparatif sur les Champs-Élysées, le défilé qui est imminent,
02:24:20 et que vous allez pouvoir vivre en direct sur CNews avec Laurence Ferrari,
02:24:23 pour une édition spéciale à partir de 9h.
02:24:25 Le temps pour moi de remercier mes invités, ceux qui ont accepté de commenter très tôt pour moi ce défilé sur ce plateau,
02:24:30 le capitaine de frégate Jacques Delamaric National, merci à vous,
02:24:34 le général Bruno Clermont, merci à vous également,
02:24:36 Régis Le Saumier, grand reporter, directeur de la rédaction d'OMERTA,
02:24:39 Dominique Lyault pour la chronique Éco, qui nous a apporté un éclairage sur le budget de l'armée,
02:24:44 et bien sûr Sean Agusto.
02:24:46 Vous restez avec nous sur CNews, cette journée spéciale du 14 juillet continue dans un instant avec Laurence Ferrari.
02:24:52 [Musique]