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Tous les matins et pendant tout l'été, #LaMatinaleEte, ses chroniqueurs et ses invités vous informent de 6h à 9h

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00:00:00 -De l'info, de l'analyse, des débats,
00:00:02 bienvenue dans la matinale week-end de CNews.
00:00:05 Il est 6h54, quasiment 6h55.
00:00:08 Nous sommes le samedi 5 août.
00:00:09 Pour commencer, avant de vous présenter,
00:00:12 l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:14 ...
00:00:19 -Chers amis, bonjour.
00:00:21 Ce n'est pas une personne que nous allons évoquer,
00:00:24 mais un événement qui a marqué l'histoire de l'Eglise.
00:00:27 Il s'agit de la dédicace de Santa Maria Maggiore,
00:00:30 que l'on appelle aussi "fête de Notre-Dame des Neiges".
00:00:33 Nous sommes le 5 août 356 au matin.
00:00:36 Le pape Libère et un notable romain
00:00:38 s'avancent sur l'Esquilino, l'une des sept collines de Rome.
00:00:42 Dans la nuit, la sainte Vierge leur est apparue
00:00:46 et leur a demandé de lui bâtir un sanctuaire
00:00:48 là où elle l'indiquerait.
00:00:50 Or, en ce matin du mois d'août,
00:00:52 l'Esquilino est recouvert de 20 cm de neige.
00:00:56 Pour les deux hommes, cela ne fait aucun doute.
00:00:58 C'est le signe qu'ils attendaient de Marie.
00:01:01 Le pape Libère entreprend donc la construction
00:01:03 d'une première basilique qui prend le nom de "Sainte-Marie-aux-Neiges".
00:01:08 80 ans plus tard, le pape Sixte III l'a fait démolir
00:01:12 et en rebâtit une autre, gigantesque,
00:01:14 qui sera nommée Santa Maria Maggiore.
00:01:17 Cette basilique, qui est l'une des plus belles de Rome,
00:01:20 abrite les reliques du berceau du Christ,
00:01:23 rapporté de Jérusalem.
00:01:25 Tous les ans, le 5 août, une pluie de pétales blancs
00:01:28 est déversée du haut de son dôme
00:01:31 en mémoire du miracle de la neige au mois d'août.
00:01:34 Et voici pour finir le dicton du jour.
00:01:36 À la fête de Notre-Dame-des-Neiges,
00:01:39 si le vent est fort, chair est l'oublé.
00:01:42 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:43 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:46 -La matinale ou le week-end,
00:01:49 c'est l'immense plaisir d'échanger des points de vue avec Michel Taubes.
00:01:53 Fondateur du site Opinion internationale.
00:01:55 Face à vous, Vincent Roy,
00:01:57 que j'ai le plaisir de recevoir pour la première fois.
00:02:00 Merci d'être avec nous.
00:02:02 La matinale ou le week-end, c'est aussi Karine Durand
00:02:04 pour La Météo de votre samedi.
00:02:06 -La Météo avec BDOR.fr.
00:02:09 -L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:02:13 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
00:02:15 -Des conditions très perturbées,
00:02:19 mais grande prudence du côté du Sud-Est
00:02:21 avec encore cette alerte rouge pour les Bouches-du-Rhône
00:02:25 en raison du risque d'incendie.
00:02:27 D'autres départements sont en orange,
00:02:29 comme le Var-le-Gar, le Vaucluse,
00:02:31 en raison du vent fort, 80 à 90 km/h,
00:02:35 mais aussi des températures élevées, 28 à 29 degrés,
00:02:38 et d'un faible taux d'humidité dans l'air.
00:02:40 Plusieurs massifs sont fermés du côté des Bouches-du-Rhône.
00:02:44 Ailleurs en France, c'est très humide,
00:02:46 mais très venté aussi du côté du Nord-Ouest,
00:02:49 avec un nouveau coup de vent
00:02:50 qui arrive ce matin par la pointe bretonne et normande.
00:02:53 Le vent atteint 70 km/h en matinée,
00:02:55 associé à de bonnes pluies.
00:02:57 Attention aux risques de vagues, notamment en île et vilaine,
00:03:00 avec un risque de submersion de ce côté-là
00:03:03 dans la journée.
00:03:04 Un ciel bien nuageux et souvent des brouillards
00:03:06 du côté du massif central.
00:03:08 La Méditerranée reste à l'écart de ce mauvais temps,
00:03:11 avec toujours un ciel clair, mais un temps venté.
00:03:13 Au cours de l'après-midi, le coup de vent se renforce
00:03:16 sur le Nord-Ouest, 80, 90, localement,
00:03:19 peut-être 100 km/h sur les côtes.
00:03:22 Les pluies se dirigent vers les Hauts-de-France
00:03:24 ou encore vers les Ardennes, toujours un ciel nuageux
00:03:27 sur la côte atlantique.
00:03:29 Le vent se renforce aussi en Méditerranée,
00:03:31 Mistral et Tramontane.
00:03:33 Les températures, ce matin, sont un peu faibles.
00:03:36 C'est une journée vraiment fraîche,
00:03:38 peut-être même la journée la plus fraîche de la semaine,
00:03:41 voire même de l'été.
00:03:42 13 degrés pour Paris, notamment,
00:03:44 et jusqu'à 19 en direction de Nice-de-Cannes.
00:03:46 Au cours de l'après-midi, les valeurs sont vraiment en dessous
00:03:50 des moyennes de saison sur la moitié Nord.
00:03:52 4 à 6 degrés sous les normales, à peine 19 pour la capitale
00:03:55 ainsi que pour la pointe bretonne, seulement 18 en remontant
00:03:58 vers l'île, un vrai temps d'automne.
00:04:01 Et encore 29 degrés le long de la Méditerranée.
00:04:03 -Météo avec BDR.fr.
00:04:07 -L'agence BDR vous donne accès au marché de l'or physique.
00:04:10 L'agence BDR, partenaire de votre épargne.
00:04:13 -La matinale week-end avec Vincent Roy,
00:04:16 avec Michel Taubes, avec Harold Eman
00:04:18 pour toute l'actualité internationale.
00:04:21 Voici les titres de votre journal de 7h.
00:04:23 A la une, une grève du zèle dans les commissariats,
00:04:26 une vague d'arrêts maladie parmi les policiers,
00:04:28 auxquels s'ajoutent les absences liées au congé d'été.
00:04:31 Vous avez la formule parfaite pour attirer les délinquants.
00:04:35 Les témoignages de vol à la tire se multiplient,
00:04:37 notamment près des plages, très prisés des vacanciers.
00:04:40 Notre reportage dès le début de ce journal.
00:04:43 Les arrêts maladie des policiers sont dans le collimateur
00:04:46 de l'intérieur.
00:04:47 "Certaines demandes pourraient être refusées",
00:04:50 annonce le directeur général de la police nationale.
00:04:53 Après la carotte des promesses, le bâton des sanctions,
00:04:56 le "en même temps appliqué" à la colère des forces de l'ordre,
00:04:59 sera-t-il efficace ?
00:05:00 Vous nous donnerez votre avis sur ce plateau.
00:05:03 Et puis, enfin, cette journée classée noire
00:05:05 sur la route des départs en vacances,
00:05:07 probablement la journée la plus difficile de l'année,
00:05:10 explique Bison Futé.
00:05:11 Nous serons ce matin sur une aire d'autoroute
00:05:14 pour prendre la température avec Célia Judat.
00:05:16 On évoquera aussi l'appel à la vigilance
00:05:19 des sociétés d'autoroutes.
00:05:20 L'an dernier, 8 agents sont décédés,
00:05:22 percutés par des automobilistes imprudents.
00:05:25 Mais tout d'abord, la colère des forces de l'ordre
00:05:30 et ses conséquences.
00:05:31 Dans les Bouches-du-Rhône, il y avait la semaine dernière
00:05:34 plus d'un millier d'arrêts maladie parmi les policiers.
00:05:37 Ceux qui sont en vacances.
00:05:39 Et ça ne fait pas beaucoup de monde sur le terrain.
00:05:42 -Sur les plages, en l'absence de patrouille,
00:05:44 les larcins se multiplient, les touristes sont les premiers visés.
00:05:48 Regardez ce reportage d'Olivier Gangloff et Solène Boulan
00:05:51 avec le récit de Mathilde Couvillé-Flornois.
00:05:53 -A Marseille, les vacanciers profitent de la plage,
00:05:57 mais les voleurs ne sont jamais bien loin.
00:05:59 Alors les plagistes restent vigilants.
00:06:01 -Soit je reste avec les affaires,
00:06:03 soit mon copain reste avec les affaires.
00:06:05 -Il y a toujours un oeil à la mer et un autre sur le sable.
00:06:09 -Il faut faire attention aux affaires,
00:06:11 parce qu'elles sont partout.
00:06:13 -Les policiers manquent à la pelle depuis le début de leur grève du zèle.
00:06:16 Résultat, les voleurs sur les plages en profitent
00:06:19 avec une méthode bien rodée.
00:06:21 -Il y en a à peu près deux.
00:06:22 Il y en a un au-dessus qui regarde qui est-ce qui va se baigner.
00:06:26 Celui qui est sur la plage est au téléphone.
00:06:28 Celui du dessus dit que telle personne va se baigner,
00:06:31 va vite prendre les affaires et il y va.
00:06:34 -Pour les vacanciers victimes de ces vols,
00:06:36 direction le commissariat.
00:06:38 Mais là aussi, la grève des policiers se fait sentir.
00:06:41 -Je suis venu faire une déclaration pour le vol de mes papiers.
00:06:44 Donc, plus de 4h30 d'attente.
00:06:46 C'est lamentable, c'est lamentable,
00:06:48 de devoir attendre plus d'une demi-journée comme ça.
00:06:51 -Pour ce représentant de syndicats de police,
00:06:54 la grève du zèle n'est pas la seule raison du manque d'effectifs.
00:06:57 -La période estivale fait que les policiers,
00:07:00 comme tout un et chacun, en bénéficient de congés.
00:07:03 Il y a eu une vague d'arrêts de travail, je ne peux pas le nier.
00:07:06 Encore une fois, il est important, quand on recueille des plaintes,
00:07:10 d'être efficace.
00:07:11 -Cette grève du zèle ne se limite pas qu'à Marseille.
00:07:14 Depuis, elle s'est étendue à plusieurs commissariats
00:07:17 en Île-de-France et en Bretagne.
00:07:19 -Vincent Roy, pour les policiers, on est sur une ligne de crête.
00:07:22 À un moment donné, l'opinion risque aussi de se retourner.
00:07:25 Si les larcins, les vols se multiplient,
00:07:28 ça commence à se savoir.
00:07:29 -C'est ce que j'allais vous dire.
00:07:31 Pour l'instant, l'opinion publique est plutôt,
00:07:34 très favorable, soutient les policiers.
00:07:36 -Sans ambiguïté.
00:07:38 -Soutient les policiers assez largement,
00:07:40 mais attention, il y a un point de bascule.
00:07:43 Et là, il faut que les policiers,
00:07:47 les syndicats de policiers soient extrêmement vigilants,
00:07:50 sans quoi, effectivement, la population,
00:07:53 de manière générale, pourrait tourner Kazakh,
00:07:57 alors pas, sans doute, pas totalement.
00:07:59 Et je pense que cette grève du zèle
00:08:04 va être assez vite...
00:08:07 Va s'estomper, enfin, je ne crois pas.
00:08:10 Les policiers sont des gens responsables.
00:08:13 Je ne crois pas qu'ils vont poursuivre.
00:08:15 On n'a pas les chiffres exactement.
00:08:17 -Les chiffres ne sont pas communiqués.
00:08:19 Sur Marseille, on sait, et ce sont les chiffres officiels,
00:08:22 que les arrêts maladie, la semaine passée,
00:08:25 il y avait plus d'un millier d'arrêts maladie.
00:08:27 1056 arrêts maladie la semaine dernière.
00:08:30 -J'ai vu que le préfet Nunez
00:08:32 avait dit qu'il pourrait y avoir des contrôles,
00:08:35 qu'il allait doursir.
00:08:36 -On va en parler dans un deuxième temps.
00:08:39 -Je souligne à cet effet que, contrôle,
00:08:41 oui, sur des heures de travail,
00:08:43 vous savez que vous pouvez contrôler quelqu'un
00:08:46 puisque le médecin, en faisant son certificat,
00:08:48 assigne à résidence, entre parenthèses,
00:08:51 sur certaines heures, la personne qui bénéficie
00:08:54 de cet arrêt maladie, mais attention,
00:08:56 dans un cas, par exemple, comme le burn-out,
00:08:59 vous pouvez demander à votre médecin
00:09:01 de n'avoir pas ces heures d'assignation à résidence.
00:09:04 -Oui. -Le contrôle devient difficile.
00:09:06 -Au vu du nombre, de la vague d'arrêts maladie,
00:09:09 ça commence à être très difficile,
00:09:11 pour les pouvoirs publics, de pouvoir contrôler ça.
00:09:14 On parlera dans un second temps des arrêts maladie,
00:09:17 puisqu'il en est question avec le gouvernement,
00:09:20 le ministère de l'Intérieur,
00:09:21 mais on en parlera dans quelques instants.
00:09:24 Michel Taubes, tout d'abord sur cette délinquance.
00:09:27 Quand le chat n'est pas là, les souris dansent.
00:09:30 -Oui, et peut-être ailleurs en France.
00:09:32 -Certainement ailleurs en France,
00:09:34 parce qu'évidemment, il y a un mois, on a eu les émeutes,
00:09:37 il y a eu une réaction de la justice très forte,
00:09:40 et ensuite, il y a eu la colère des policiers,
00:09:43 suite à la mise en détention provisoire de deux d'entre eux.
00:09:46 Et c'est vrai que c'est tout bénéfice, j'ai envie de dire,
00:09:49 pour les partisans d'une insurrection dite citoyenne.
00:09:53 Je reprends le titre d'un prochain livre
00:09:55 à sortir de Jean-Luc Mélenchon.
00:09:57 Non, ça fragilise la sécurité de nos concitoyens.
00:10:00 Mais les policiers, il faut les comprendre,
00:10:02 ils sont dans une colère, une fatigue,
00:10:04 un état d'épuisement.
00:10:06 Ils ont le soutien de l'opinion publique,
00:10:08 mais ils ont aussi de plus en plus d'adversaires, d'ennemis,
00:10:11 ce qui est complètement inimaginable
00:10:13 dans une société démocratique.
00:10:15 Donc, effectivement, ils sont dans un état d'épuisement.
00:10:19 Et je vais vous dire, je ne suis pas certain
00:10:21 que les menaces de Laurent Nunez,
00:10:23 qui a subitement changé de ton par rapport à il y a 15 jours,
00:10:26 vont forcément les dissuader de continuer
00:10:30 et il n'y a pas que les arrêts de maladie,
00:10:32 il y a aussi le code 562...
00:10:33 - Cette grève du zèle dans les commissariats.
00:10:36 - ...qui a des conséquences très mauvaises
00:10:39 sur les statistiques officielles du ministère de l'Intérieur
00:10:42 en matière de résultats.
00:10:44 Les policiers dénoncent beaucoup la politique du chiffre
00:10:47 que leur hiérarchie leur impose.
00:10:49 Le climat dans lequel nous sommes, on n'en est pas encore sortis.
00:10:53 Je pense que les policiers restent et sont toujours profondément en colère.
00:10:57 Et la reconduction de la détention provisoire
00:10:59 du policier de Marseille ne va pas faciliter ce climat.
00:11:04 - Puisque vous avez commencé à en parler sur ce plateau,
00:11:07 on va avancer sur cet exercice d'équilibrisme, quelque part,
00:11:10 toujours un peu délicat de la part du gouvernement.
00:11:13 Après une séance de kalinothérapie avec Gérald Darmanin,
00:11:16 qui s'était rendu dans un commissariat du 19e,
00:11:19 qui s'était entretenu place Beauvau
00:11:21 avec les syndicats de police pour calmer la fronte,
00:11:24 le ministère de l'Intérieur hausse le ton
00:11:26 et les syndicats de police sont en arrêt maladie.
00:11:29 On a le patron de la police, Frédéric Vaud,
00:11:31 ainsi que le préfet de la police de Paris, Laurent Nunez,
00:11:34 qui ont demandé à leur service de refuser les arrêts de travail
00:11:38 qui seraient injustifiés à des retenus sur salaire.
00:11:40 Toutes les explications, Sarah Varny.
00:11:43 - Face au mouvement de contestation qui dure dans la police,
00:11:46 Laurent Nunez a décidé de sévir.
00:11:48 Dans une note interne, le préfet de police de Paris
00:11:51 cible le nombre important et inhabituel d'arrêts maladie.
00:11:54 - Les demandes d'arrêt de travail sont susceptibles
00:11:57 de faire l'objet de décisions de refus.
00:11:59 - Mais loin d'être uniquement une manifestation
00:12:02 d'un mécontentement, ces arrêts maladie reflètent
00:12:05 le sentiment de malaise de bon nombre de fonctionnaires.
00:12:08 - Le mal-être de la profession est réel.
00:12:11 Les arrêts maladie, c'est pas par complaisance.
00:12:13 C'est même pas pour faire grève.
00:12:15 Je remets en question tout mon métier.
00:12:17 J'ai eu plusieurs collègues qui se sont suicidés.
00:12:20 J'ai connu pas mal de collègues qui ont fait des démissions.
00:12:24 - De nombreux policiers avaient utilisé ce moyen
00:12:26 pour protester contre l'incarcération
00:12:28 de leurs collègues de la BAC marseillaise.
00:12:31 Une manière de se faire entendre pour cette profession.
00:12:34 - Il y a une possibilité de faire grève
00:12:36 qui est extrêmement limitée dans la police
00:12:39 parce qu'il y a un impératif d'ordre public.
00:12:41 Parfois, vous voyez certaines professions faire grève
00:12:44 sans faire grève en manifestant à travers des signes ostensibles
00:12:48 le fait qu'ils sont en situation de rupture
00:12:50 par rapport à leur hiérarchie ou à leur ministère.
00:12:53 - Selon le Code du travail, l'administration
00:12:55 ne peut en principe refuser un arrêt maladie,
00:12:58 mais peut exiger une contrevisite par un médecin agréé.
00:13:01 Mais face au nombre important et inhabituel d'arrêts de travail,
00:13:04 impossible de réaliser ces contrevisites.
00:13:07 Des circonstances particulières qui donnent la possibilité
00:13:10 à l'administration de refuser ces demandes de congés maladie.
00:13:14 Les fonctionnaires concernés pourront néanmoins contester
00:13:17 cette décision et saisir le conseil médical.
00:13:19 - Est-ce que le gouvernement ne risque pas d'attiser
00:13:23 la colère des policiers avec ce qu'il pourrait considérer
00:13:26 comme une provocation ?
00:13:27 - On ne va pas rentrer dans une guéguerre, j'imagine,
00:13:31 entre le ministre de l'Intérieur et les chefs des services
00:13:34 de la police et les dix policiers qui sont déjà en colère
00:13:37 et avec lesquels les relations sont compliquées.
00:13:40 Franchement, c'est presque de l'enfantillage.
00:13:43 Je voudrais revenir sur la délinquance
00:13:45 dont vous parliez dans le reportage.
00:13:47 On se rend compte de l'importance de la police.
00:13:50 Malheureusement, on en est rendu à une nécessité
00:13:53 de rappeler des évidences.
00:13:54 La police est là pour nous protéger,
00:13:56 pour assurer la tranquillité publique.
00:13:59 Vu l'état de fatigue, de colère,
00:14:00 il y a eu deux suicides cette semaine
00:14:03 dans les rangs de la police.
00:14:04 La semaine dernière, il y a eu un autre suicide.
00:14:07 La situation des policiers est dramatique.
00:14:10 La conséquence, c'est que la sécurisation
00:14:12 de nos biens, des personnes, est remise en question.
00:14:15 Les policiers sont des personnes responsables
00:14:18 et je ne doute pas qu'ils exerceront leur profession,
00:14:21 mais ne seront plus tirés sur la corde
00:14:24 à force d'être trop à l'aise.
00:14:25 Je pense qu'il y a un devoir du politique
00:14:28 de prendre en compte leur colère.
00:14:30 Gérald Darmanin, il y a 15 jours,
00:14:32 était à leur côté.
00:14:34 Il a eu des mots très forts
00:14:35 en ayant derrière lui Laurent Nunez
00:14:37 et le patron de la police nationale.
00:14:39 Mais là, on voit bien...
00:14:41 - Il a fait un pas en avant
00:14:43 en promettant une échéance au 15 septembre
00:14:45 avec un rapport de l'inspection générale
00:14:48 de l'administration qui va avancer
00:14:50 et qui va trouver des pistes
00:14:52 pour répondre aux revendications des forces de l'ordre.
00:14:55 On peut estimer que le pas en avant a été fait
00:14:58 de la part du gouvernement et que la police
00:15:01 peut faire un petit pas en avant
00:15:03 pour calmer ses ardeurs.
00:15:04 On l'a vu à travers ce reportage à Marseille.
00:15:07 - Oui, alors, malgré tout, une question...
00:15:10 C'est vraiment une question
00:15:12 à laquelle peut-être Michel Thaub pourra répondre.
00:15:15 Mais est-ce que ça n'est pas de la part du préfet Nunez
00:15:19 une... j'allais dire une posture ?
00:15:21 Non, mais peut-il, en réalité, ma question est celle-ci,
00:15:25 peut-il tenir un autre discours ?
00:15:27 Il ne peut pas, de toute façon, ne rien dire
00:15:29 sur cette recrudescence d'arrêts maladie.
00:15:32 Il est quand même obligé de tenir ses troupes
00:15:35 d'une certaine façon.
00:15:36 Pouvait-il faire autrement ?
00:15:38 Est-ce que ce n'est pas parce que, je vois mal,
00:15:41 comment il va contrôler tous les arrêts maladie ?
00:15:44 Ça supposerait du personnel...
00:15:46 - Non, mais vous savez,
00:15:48 j'ai le sentiment que le ministère de l'Intérieur
00:15:50 joue aussi l'opinion là-dessus.
00:15:52 Est-ce qu'il n'y aurait pas des policiers
00:15:55 qui profiteraient des arrêts maladie ?
00:15:57 Et là-dessus, ils essayent de jouer un peu...
00:16:00 - Je pense surtout que le ministère commence à voir
00:16:03 les statistiques du travail de la police.
00:16:06 Parce que, par exemple, le code 562,
00:16:08 par lequel les policiers refusent de prendre
00:16:11 la moindre initiative, c'est-à-dire,
00:16:13 ils reçoivent les appels au 17,
00:16:15 mais par eux-mêmes, ils en font le moins possible
00:16:18 pour une forme de manifestation de leur colère.
00:16:21 Mais ça a des conséquences concrètes
00:16:23 en termes de statistiques, le nombre d'interpellations,
00:16:27 le nombre de contrôles de police,
00:16:29 le nombre de contrôles sur les routes, etc.
00:16:32 Donc, j'imagine que dans les services
00:16:34 du préfet et du directeur de la police,
00:16:36 ils commencent à voir les statistiques
00:16:39 chuter très fortement, parce qu'il y a l'effet
00:16:41 des arrêts maladie et de ce code 562.
00:16:44 Alors, ils sont alertes pour leurs statistiques,
00:16:47 parce que c'est le ministre d'Intérieur
00:16:49 qui va devoir justifier de mauvaises statistiques.
00:16:52 Je pense qu'effectivement, Gérald Darmanin,
00:16:55 le préfet de police et le patron de la police nationale,
00:16:58 mais surtout Gérald Darmanin, sont un petit peu partagés
00:17:02 entre leur soutien, j'ai envie de dire moral
00:17:04 et un peu politique, quand même, à leur troupe,
00:17:07 et en même temps, ces objectifs que leur imposent
00:17:10 peut-être Matignon, l'Elysée, etc.
00:17:13 Mais il sera à la rentrée. Pourquoi ?
00:17:15 Pour deux raisons. D'abord, les engagements
00:17:18 entre Guillemet, qui a pris Gérald Darmanin
00:17:20 devant les policiers, la plupart ne sont pas de son ressort.
00:17:24 Ils appellent des modifications, parfois législatives.
00:17:27 Ca dépend de la vale d'Elisabeth Borne et d'Emmanuel Macron,
00:17:31 et c'est loin d'être gagné.
00:17:33 La deuxième chose, c'est que la rentrée va être très chaude.
00:17:36 On annonce ce 23 septembre une manifestation anti-flic,
00:17:40 où on va entendre "Place de la République" à Paris,
00:17:43 "La police tue, la police tue", ce qui est inadmissible,
00:17:46 surtout un mois après les émeutes.
00:17:48 Mais comment réagiront les policiers ?
00:17:51 Dans quel Etat vont-ils exercer leur fonction,
00:17:53 qui est de plus en plus difficile ?
00:17:55 Le climat de la rentrée va être très difficile,
00:17:58 et il est urgent pour le pouvoir de satisfaire les policiers,
00:18:01 non pas dans leur intérêt corporatiste,
00:18:04 mais dans l'intérêt de tous les Français
00:18:06 qui ont besoin de garantie par des forces de l'ordre,
00:18:10 et pas par la société.
00:18:11 - Et à un moment, vous le soulignez,
00:18:13 à propos des plages et des vacanciers,
00:18:16 à un moment où il semble bien
00:18:17 qu'une violence endémique s'empare du pays,
00:18:20 parce qu'on voit de plus en plus d'exactions.
00:18:23 - Vous me faites une transition parfaite
00:18:25 sur ce qui s'est passé à Bayonne, également.
00:18:28 Ce rassemblement, hier soir, en hommage à cet homme de 46 ans,
00:18:32 décédé après 9 jours de coma.
00:18:34 Il avait été passé à Tabac par 3 individus, 3 jeunes,
00:18:37 à qui il avait simplement demandé de ne pas uriner
00:18:40 devant la porte de son domicile.
00:18:42 Les agresseurs ont pris la fuite.
00:18:44 Il y avait, hier soir, beaucoup d'émotions,
00:18:46 chez les habitants, qui ne comprennent pas
00:18:49 ce tel déchaînement de violence.
00:18:51 Regardez ce reportage signé Antoine Estève.
00:18:54 - Une foule silencieuse et une colère froide.
00:18:56 Les habitants se recueillent sur la place de la liberté.
00:19:00 Ici, tous viennent soutenir les victimes des agressions
00:19:03 pendant les fêtes de Bayonne et rejettent toute forme de violence.
00:19:07 - Une agression ou une mort de ce genre,
00:19:09 c'est assez violent, quand même.
00:19:11 C'est juste inconcevable pour moi.
00:19:13 C'est une inhumanité incroyable.
00:19:15 Je sais pas où va le monde.
00:19:17 - Patrice, l'homme de 46 ans, mort après 9 jours de coma,
00:19:21 a été agressé au pied de son immeuble par 3 individus,
00:19:24 à qui il reprochait d'uriner sur le mur.
00:19:26 Il a été roué de coups pendant de longues minutes.
00:19:29 - C'est dramatique, d'autant que les 3 personnes
00:19:32 devant ce monsieur urinaient.
00:19:33 C'est un acte vraiment odieux et il faut qu'il soit puni.
00:19:37 La violence grimpe partout.
00:19:38 Maintenant, les gens sont foutus d'échanger
00:19:41 sans être dans la violence.
00:19:43 L'intolérance semble être au pouvoir.
00:19:46 - Une enquête difficile commence.
00:19:47 Il y avait des centaines de milliers de personnes
00:19:50 dans la rue.
00:19:51 - Nous recherchons 3 individus de type méditerranéen,
00:19:54 susceptibles d'appartenir à la communauté des Français itinérants.
00:19:58 Ils étaient torse nus, mesurés 1,80 m, 85, 25 ans,
00:20:02 corpulence musclée athlétique,
00:20:05 châtain brun avec les cheveux coupés en dégradés,
00:20:08 sur le côté et nuque, short blanc ou rouge.
00:20:11 - Plusieurs caméras auraient filmé la scène.
00:20:13 D'après nos informations, malgré la pénombre,
00:20:16 l'analyse des images aurait donné des résultats positifs.
00:20:19 - Il y a la délinquance, les vols, les larcins
00:20:22 et cette violence endémique est gratuite
00:20:24 au sein de notre société,
00:20:26 pour des prétextes bidon, fallacieux, finalement.
00:20:29 On va en parler dans quelques instants.
00:20:31 Je vais vous faire commenter ce fait divers.
00:20:34 Le rappel de l'actualité, c'est avec vous,
00:20:36 Maureen Vidal. Bonjour.
00:20:38 (Générique)
00:20:40 - Bonjour, Anthony. Bonjour à tous.
00:20:42 A la une de l'actualité,
00:20:44 Paris dénonce une répression autoritaire au Niger.
00:20:47 Anne-Claire Legendre, porte-parole
00:20:49 du ministère des Affaires étrangères français,
00:20:52 juge d'inacceptable l'arrestation de membres du gouvernement Bazoum,
00:20:56 de civils ou encore les manifestations interdites
00:20:59 par les militaires poutchistes.
00:21:01 Elle dénonce la situation de détention
00:21:03 d'un homme interrogé sur une intervention militaire de la France.
00:21:06 La porte-parole du Quai d'Orsay a estimé
00:21:09 que ce n'était pas la question aujourd'hui.
00:21:11 Sur la côte méditerranéenne espagnole,
00:21:14 à la frontière avec la France,
00:21:16 un incendie jugé compliqué par les pompiers
00:21:18 progresse rapidement, la cause des vents violents
00:21:21 qui attisent le feu.
00:21:22 Hier, environ 200 hectares sont partis en fumée,
00:21:25 a déclaré le gouvernement régional catalan.
00:21:28 400 hectares risquent encore de brûler.
00:21:30 Le village de Colera et un camping à proximité
00:21:33 cette nuit pourrait être prolongé.
00:21:35 Au total, 230 pompiers espagnols et français
00:21:38 luttent contre le feu dans la zone.
00:21:40 La compétition test de natation pré-Jeux olympiques
00:21:43 en eau libre dans la Seine a été reportée à deux mains
00:21:46 pour les femmes.
00:21:47 Elle devait avoir lieu aujourd'hui,
00:21:49 mais la pollution du fleuve ne permet pas la baignade.
00:21:52 La ville de Paris accuse les fortes précipitations
00:21:55 de ces dernières semaines et promet des mesures renforcées
00:21:59 pour améliorer la qualité de l'eau
00:22:01 et de la qualité de l'air.
00:22:03 -Nous parlions de ce rassemblement en hommage à cet homme
00:22:06 décédé à Bayonne après neuf jours de coma.
00:22:09 Il avait été agressé par trois individus
00:22:11 à qui il avait demandé de ne pas uriner
00:22:14 devant la porte de son domicile.
00:22:15 Vincent Roy, ça démontre, s'il fallait encore
00:22:18 une démonstration de cela, de l'extrême violence
00:22:21 de notre société pour des prétextes fallacieux
00:22:24 pour rien du tout.
00:22:25 -Quand vous avez une multiplication,
00:22:27 comme c'est le cas actuellement, d'agressions de ce type,
00:22:31 on va appeler ça un fait divers,
00:22:33 mais la multiplication du fait divers,
00:22:35 la simple multiplication,
00:22:37 la terrible multiplication d'un fait divers,
00:22:40 entraîne ou se mue en un fait de société,
00:22:45 puisque là, vous avez énormément d'agressions de ce type
00:22:48 et d'agressions extrêmement graves.
00:22:50 Je note toutefois l'expression très drôle de la préfète,
00:22:54 puisque cette agression est perpétrée
00:22:57 par des Français méditerranéens de type itinérant.
00:23:01 La formule, et qu'est-ce que ça veut dire ?
00:23:03 -La communauté des gens du voyage.
00:23:05 -Voilà. Donc, pour l'instant, on recherche ces gens.
00:23:08 Un appel à témoins a été lancé.
00:23:10 Moi, ce qui me paraît terrible,
00:23:12 je ne sais pas s'il y a une violence
00:23:17 qui est en train de monter à l'échelle européenne
00:23:23 ou à l'échelle occidentale.
00:23:24 En tous les cas, en France, elle est patente.
00:23:27 Là, il y a vraiment un problème.
00:23:30 Et on n'arrive pas, à aucun moment, à l'endiguer.
00:23:34 Je vois bien que les politiques sont absolument désarmées
00:23:38 face à cette montée de violence qui est terrible.
00:23:42 -Allez, tout autre sujet à présent,
00:23:44 un sujet éminemment d'actualité.
00:23:46 Vous partez en vacances.
00:23:48 Faites attention sur les routes.
00:23:50 La journée est classée noire par bison futé,
00:23:52 d'ores et déjà considérée comme la journée la plus difficile de l'été.
00:23:57 Journée classée noire dans le sens des départs,
00:23:59 jaune dans le sens des retours.
00:24:01 On va rejoindre Célia Judat.
00:24:03 Vous êtes sur le départ sur l'autoroute A10
00:24:06 en direction de Bordeaux.
00:24:07 Vous êtes arrêtée ce matin sur l'aire de Limour-Genvry.
00:24:10 Comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a déjà du monde ?
00:24:13 -Oui, du monde, Anthony. C'est le moins que l'on puisse dire.
00:24:20 Vous l'avez dit, c'est un samedi classé noir par bison futé.
00:24:25 Une circulation extrêmement difficile aujourd'hui
00:24:28 en cause de ce fameux chassé-croisé,
00:24:30 le retour des vacances pour les Juétistes
00:24:33 et le départ pour les Aoussiens,
00:24:35 qui rime comme chaque année avec d'interminables bouchons.
00:24:38 L'autoroute A10 qui relie Orléans à Bordeaux
00:24:41 ne fait pas exception,
00:24:42 comme vous pouvez le voir sur nos images.
00:24:44 Il y a du monde, et ce, depuis très tôt ce matin.
00:24:48 Une journée qui s'annonce longue.
00:24:50 Les automobilistes viennent ici,
00:24:52 sur l'aire d'autoroute de Limour-Genvry,
00:24:55 pour faire une pause, le plein,
00:24:56 en espérant pouvoir reprendre la route rapidement.
00:24:59 Mais rien n'est moins sûr,
00:25:01 puisque la circulation restera très difficile
00:25:04 sur l'ensemble de la journée.
00:25:06 En revanche, ceux pour qui les vacances touchent à leur faim
00:25:09 devraient pouvoir rentrer plus facilement,
00:25:11 puisque le sens des retours est classé jaune aujourd'hui.
00:25:15 -Merci à vous, Célia Judat.
00:25:16 Merci également à Sacha Robin, qui vous accompagne derrière la caméra.
00:25:21 Michel Thau, vous vouliez réagir ?
00:25:22 C'est la double peine pour les vacances.
00:25:24 -C'est la journée noire,
00:25:26 parce que la mauvaise nouvelle pour les automobilistes,
00:25:29 c'est que le prix de l'essence a subitement fortement augmenté.
00:25:32 C'est vrai que le cours du Brent lui-même,
00:25:34 sur le marché international, a augmenté,
00:25:37 mais les achats, aujourd'hui,
00:25:38 ce n'est pas l'essence qui est dans la pompe le lendemain.
00:25:41 C'est de la spéculation.
00:25:43 On aurait pu attendre de la part des compagnies pétrolières
00:25:46 qu'elles laissent passer ce grand chassé croisé
00:25:48 où il va y avoir des millions de litres
00:25:51 dans les moteurs des voitures qui circulent,
00:25:53 et de reporter comme elles auraient pu le faire.
00:25:56 Malheureusement, il y a une très forte augmentation
00:25:58 des tarifs à la pompe.
00:26:00 C'est bien dommage pour les vacancés.
00:26:02 -Ce samedi noir, c'est l'occasion d'appeler à la prudence
00:26:05 sur les routes.
00:26:06 En France, chaque année,
00:26:07 une centaine de véhicules de patrouilleurs autoroutiers
00:26:11 sont percutés par des automobilistes.
00:26:13 Huit agents ont trouvé la mort l'an dernier.
00:26:15 Cette été, la société Vinci Autoroutes
00:26:17 mène une campagne choc avec des véhicules accidentés
00:26:21 pour favoriser cette prise de conscience.
00:26:23 Voici le message d'Axel Rebaud
00:26:25 avec le commentaire d'Adrien Spiteri.
00:26:27 -C'était un même type de fourgon que ceux-là.
00:26:30 -Bruno est patrouilleur autoroutier depuis 18 ans.
00:26:33 Un métier à risque, il y a plusieurs années,
00:26:36 en pleine intervention,
00:26:37 un automobiliste percute son véhicule.
00:26:40 -C'est impressionnant.
00:26:41 Surtout le bruit sourd.
00:26:43 Il y a un moment de silence.
00:26:44 Même s'il y a du trafic, on n'entend plus rien.
00:26:47 On est focalisés sur ce qui vient de se passer.
00:26:49 -Pour sensibiliser à ce type d'accident,
00:26:52 Vinci Autoroutes lance une campagne de prévention.
00:26:54 18 carcasses de fourgons sont exposées,
00:26:57 accompagnées d'un message "Quand allez-vous percuter ?"
00:27:00 Ce vendredi, sur l'aire de Limourge-en-Vrie,
00:27:03 cela semble fonctionner.
00:27:04 -Ca me choque quand je vois ça,
00:27:06 mais malheureusement, je sais que ça arrive souvent
00:27:09 parce que les gens roulent trop vite sur la route.
00:27:12 -De voir plusieurs camions remplis,
00:27:14 je ne pensais pas que c'était aussi courant, ce genre d'accident.
00:27:17 -Chaque semaine, sur le réseau Vinci Autoroutes,
00:27:20 un fourgon d'intervention est heurté.
00:27:22 Le groupe rappelle au conducteur le bon comportement à adopter.
00:27:26 -Regarder la route, ne pas se laisser distraire,
00:27:29 être attentif à avoir un bon niveau de vigilance
00:27:33 et respecter la règle du corridor de sécurité
00:27:37 qui permet de s'écarter
00:27:39 quand on voit un fourgon d'intervention à l'arrêt.
00:27:42 -L'opération de sensibilisation itinérante
00:27:45 durera jusqu'au 11 août sur les aires de repos.
00:27:49 On vous appelle à la plus grande prudence sur les routes.
00:27:52 Cette année, les accidents mortels sur l'autoroute ont augmenté
00:27:56 de 43 % en 2022, avec 188 tués.
00:27:59 C'était 131 l'année précédente.
00:28:01 Je tenais à rappeler ces chiffres.
00:28:03 Soyez prudents si vous partez en vacances
00:28:06 aujourd'hui et tous les autres jours de l'année.
00:28:08 Principalement, ces accidents concernent
00:28:11 des conducteurs jeunes de moins de 35 ans,
00:28:13 fortement alcoolisés ou sur l'emprise de stupéfiants.
00:28:17 -On va passer à l'actualité internationale.
00:28:19 Ce samedi 5 août, le chef de la milice Wagner
00:28:22 bat le rappel de ses troupes.
00:28:23 Evgeny Prigojine a demandé à tous ses soldats
00:28:26 de le rejoindre en Biélorussie,
00:28:28 premier allié de Vladimir Poutine dans la guerre en Ukraine.
00:28:31 On en parle avec vous ce matin.
00:28:33 Que prépare Evgeny Prigojine avec ses troupes ?
00:28:36 Qu'est-ce qu'il mijote ?
00:28:38 -C'est l'énigme Prigojine, en fait,
00:28:40 et ses mercenaires Wagner.
00:28:42 On dit qu'il y a entre 4 000 et 5 000
00:28:45 de ses mercenaires en Biélorussie.
00:28:48 On se rappelle qu'après sa petite insurrection du mois dernier,
00:28:53 en juin plutôt,
00:28:55 il s'est déplacé vers la Biélorussie,
00:28:59 mais on a vu que des photos éparsent de ses troupes
00:29:02 dans quelques campements de l'armée biélorusse
00:29:06 qui avaient été prêtés.
00:29:08 Donc, le gouvernement de la Pologne,
00:29:10 de la Lituanie, de la Lettonie et même de l'Ukraine,
00:29:13 c'est-à-dire tous les pays autour,
00:29:15 ils se demandent ce qu'ils vont faire
00:29:17 et se plaignent qu'ils pourraient attaquer leur territoire.
00:29:22 Et s'ils faisaient ça,
00:29:25 ils entraîneraient la Biélorussie dans la guerre.
00:29:28 S'ils attaquent depuis le territoire biélorusse,
00:29:30 du moins, c'est ce qu'on se dit maintenant,
00:29:32 et l'autocrate président de Biélorussie,
00:29:37 Alexandre Loukachenko,
00:29:39 ne veut pas participer à la guerre de Poutine.
00:29:42 Il fait semblant, il fait des rodemontades belliqueuses,
00:29:45 mais jamais il n'envoie un seul soldat
00:29:47 de l'autre côté d'une frontière.
00:29:49 Donc, il ne veut surtout pas que Wagner fasse ça.
00:29:51 Donc, ceci va un petit peu contenir Prigojin.
00:29:56 Alors, c'est bien, il a réuni tous ses soldats en Pologne,
00:30:00 mais pour faire quoi ?
00:30:01 En attendant, il continue de travailler
00:30:05 avec ses mercenaires en Afrique, un peu partout,
00:30:08 en République centrafricaine notamment.
00:30:11 On ne les a pas encore vus au Niger.
00:30:13 Donc, le mystère reste entier, et c'est un double mystère.
00:30:17 Que fait Prigojin et que va faire Poutine ?
00:30:19 L'analyse d'Harold Imane avec vous tout à l'heure.
00:30:21 On parlera de la situation au Niger,
00:30:23 les États d'Afrique de l'Ouest menacent d'intervenir militairement
00:30:27 dans le pays. La France parle également d'une situation inacceptable.
00:30:30 Ce sera dans le journal de 7h30.
00:30:32 Vous restez avec nous.
00:30:34 On évoquera le quotidien des pharmaciens,
00:30:36 de plus en plus marqué par les violences,
00:30:39 17 % par rapport à 2019.
00:30:41 Vous entendrez le témoignage de Driss Adré,
00:30:44 agressé dans sa pharmacie à Creil.
00:30:47 Il a décidé de ne pas se taire.
00:30:48 Il témoigne d'une agression qu'il a subie cette semaine.
00:30:51 7h29 sur CNews.
00:30:57 Bienvenue dans "La Matinale Week-end"
00:30:59 avec les excellents Michel Thaube, Vincent Roy,
00:31:02 Harold Imane pour l'actualité internationale.
00:31:04 Voici les titres de votre journal de 7h30 sur CNews.
00:31:08 Voilà l'étalage.
00:31:09 Dégradation, agression physique.
00:31:11 Le quotidien des pharmaciens est de plus en plus marqué par les violences.
00:31:14 Les incivilités dans les officines ont progressé de 17 % depuis 2019.
00:31:19 Pour certains, plus question de se taire.
00:31:21 Vous entendrez le témoignage de Driss,
00:31:24 frappé par trois individus dans sa pharmacie cette semaine.
00:31:27 Vous l'entendrez dès le début de ce journal.
00:31:30 Emmanuel Macron finira-t-il son quinquennat à coup de 49-3 ?
00:31:34 Sur chaque grand projet de loi,
00:31:35 le compromis politique s'annonce de plus en plus compliqué.
00:31:38 La loi immigration pourrait ne pas échapper
00:31:40 à l'usage de ce joker constitutionnel.
00:31:43 Le chef de l'Etat l'a dit lui-même cette semaine
00:31:45 dans une interview au Figaro.
00:31:47 C'est l'un des gros dossiers politiques de la rentrée.
00:31:49 On en débat ce matin avec mes invités.
00:31:52 Puis la situation qui se tend dans le Sahel.
00:31:54 Les Etats d'Afrique de l'Ouest qui se disent prêts à intervenir
00:31:56 militairement contre les poutchistes au Niger.
00:31:59 De son côté, la France dénonce sur place une situation inacceptable.
00:32:03 L'analyse d'Harold Imane dans ce journal.
00:32:06 Tout d'abord, ce témoignage que l'on vous révèle sur CNews ce matin.
00:32:11 Celui d'un pharmacien violemment agressé à Creil,
00:32:15 dans le département de l'Oise.
00:32:16 Roué de coups par trois individus.
00:32:18 Les faits se sont déroulés cette semaine.
00:32:20 Ils illustrent un phénomène très inquiétant.
00:32:22 La hausse des violences dans les officines.
00:32:24 366 agressions l'an dernier par rapport à 2019.
00:32:29 Plus de 17 % par rapport à 2019.
00:32:31 Mais pas question de se taire pour ce pharmacien que vous allez voir,
00:32:34 qui témoigne pour nous à visage découvert.
00:32:36 Regardez ce reportage de Laura Lestrade et Maxime Lavandier.
00:32:39 Oeil au beurre noir, visage encore marqué,
00:32:44 Driss Afan n'est pas passé loin du drame.
00:32:46 Ce pharmacien d'une soixantaine d'années basé à Creil
00:32:49 a subi une violente agression mercredi dans son officine
00:32:52 par trois individus.
00:32:53 Une personne est revenue se dire, soi-disant,
00:32:57 qu'on doit lui rembourser d'un produit qu'il a acheté il y a 2 ou 3 mois.
00:33:00 Donc on a vérifié, il n'y avait rien à rembourser.
00:33:02 Je l'ai accompagné gentiment jusqu'à devant la porte.
00:33:04 Il s'est retourné vers moi, il m'a pris par le col.
00:33:07 Et voilà, premier coup de poing, deuxième coup de poing.
00:33:10 Et il m'a tiré vers devant la porte et les autres m'ont sauté dessus.
00:33:14 Conduit à l'hôpital, le scanner révèle une fracture au nez,
00:33:17 des hématomes à l'œil et sur le corps
00:33:18 et une incapacité totale de travail de 10 jours.
00:33:21 J'ai l'impression qu'ils sont venus pour tuer.
00:33:22 C'était bestial.
00:33:25 Et surtout, je suis leur pharmacien depuis 18 ans.
00:33:29 Je les connaissais depuis qu'ils sont gamins
00:33:31 et je ne sais pas pourquoi cette violence d'un seul coup.
00:33:33 Une violence gratuite et dont les agresseurs
00:33:35 ne sont pas à leur premier coup d'essai.
00:33:37 L'un des trois individus s'en était déjà pris au pharmacien
00:33:40 deux semaines avant cette nouvelle agression.
00:33:42 De tout arrêter, c'est d'abandonner parce qu'on a l'impression,
00:33:44 surtout nous les pharmaciens qui sommes dans les quartiers,
00:33:46 on a un rôle social aussi parce qu'on a les familles qui viennent.
00:33:49 On essaie de leur parler avec leur langue maternelle ou paternelle.
00:33:52 On a du mal à comprendre.
00:33:54 C'est comme un papa qui se fait agresser par son propre fils.
00:33:57 Encore choqué mais pas abattu,
00:33:59 Driss a pu compter sur le soutien du maire
00:34:01 et de ses confrères pharmaciens, eux aussi confrontés à ces agressions.
00:34:04 Selon l'Ordre national des pharmaciens,
00:34:06 366 agressions ont été déclarées en 2022,
00:34:09 soit en moyenne une agression par jour.
00:34:11 C'est comme un père qui se fait agresser par son propre fils.
00:34:15 Ce qu'il dit là, quelque part, c'est que ces commerces de proximité
00:34:20 sont là pour servir les quartiers, pour faire vivre les quartiers
00:34:24 dans les quartiers difficiles comme dans les territoires ruraux.
00:34:27 C'est eux qui se trouvent agressés
00:34:29 alors qu'ils sont là au service des Français, partiellement.
00:34:32 Ce sont des commerçants, mais ils sont là aussi
00:34:35 pour faire vivre ces quartiers.
00:34:36 -Imaginez que ce pharmacien décide d'arrêter son activité.
00:34:40 C'est les habitants de ces quartiers populaires
00:34:42 qui en seront les premiers pénalisés.
00:34:44 Je veux saluer le courage de ce monsieur,
00:34:46 dire que c'est dramatique, mais dans quelle société vit-on
00:34:50 d'avoir des personnes qui osent s'en prendre à des pharmaciens ?
00:34:53 Un pharmacien, c'est qui ? C'est pas qu'un commerçant.
00:34:56 C'est un acteur de la santé publique.
00:34:59 D'ailleurs, moi, je suis de ceux qui pensent
00:35:01 que les pharmaciens sont devenus les acteurs centraux
00:35:03 du système de santé, car les médecins,
00:35:05 c'est plus compliqué à obtenir, les hôpitaux,
00:35:08 on sait dans quel état ils sont.
00:35:10 Les pharmaciens jouent un rôle central.
00:35:12 S'attaquer à un pharmacien, c'est inadmissible.
00:35:14 J'espère que ça va être une circonstance aggravante
00:35:17 pour juger cette personne qui, en plus, manifestement,
00:35:21 était en récidive.
00:35:22 Il faut que la justice soit extrêmement ferme
00:35:25 pour condamner ceux qui s'en sont pris aux pharmaciens.
00:35:28 Et oui, celui-ci, il faut saluer sa détermination, son courage,
00:35:32 et j'espère, effectivement, mais le reportage l'a dit,
00:35:35 que l'ensemble, la mairie, les professionnels de pharmacie
00:35:37 seront à ses côtés pour l'aider à persévérer,
00:35:40 mais c'est vraiment inadmissible.
00:35:42 C'est comme s'en prendre à des pompiers,
00:35:44 c'est comme s'en prendre à des médecins, à des professeurs.
00:35:46 On ne peut pas accepter ça dans une société d'ultra-violence.
00:35:50 C'est un peu cette France orange mécanique
00:35:51 dont nous ne voulons pas et sur laquelle il faut savoir dire non.
00:35:55 -Le résultat incroyable de tout ça, Vincent Roy,
00:35:57 c'est que certains pharmaciens ont des boutons d'alerte
00:35:59 dans leur pharmacie, sont bardés de caméras de vidéosurveillance
00:36:02 aussi pour éviter ce type d'agression,
00:36:05 ou pour en tout cas les prévenir,
00:36:06 ou pour avoir des preuves concrètes de ce qui s'est passé
00:36:10 lorsqu'ils se font agresser.
00:36:11 C'est cette société aujourd'hui dans laquelle on vit ?
00:36:13 -C'est la société dont Emmanuel Macron,
00:36:17 dans la récente interview du Figaro,
00:36:20 dit "le vivre ensemble".
00:36:22 À propos de cette société, le vivre ensemble,
00:36:24 je ne crois plus. Il faut faire nation.
00:36:26 Mais faire nation avec des individus qui frappent des policiers,
00:36:29 faire nation avec des individus qui frappent des pharmaciens,
00:36:32 faire nation avec des individus qui frappent des pompiers,
00:36:35 croyez-vous que cela soit possible ?
00:36:37 Le vivre ensemble, non. Le faire nation, oui.
00:36:41 On a découvert que la pluie mouille.
00:36:44 Faire nation avec des gens qui manifestement
00:36:47 n'ont aucune envie de faire nation.
00:36:49 La société dans laquelle nous vivons
00:36:52 est perclue d'individus qui ne veulent pas faire nation.
00:36:56 Je ne dis pas que c'est une majorité,
00:36:57 je dis que c'est une minorité,
00:36:59 mais le dégât que fait cette minorité sur cette société
00:37:04 est un dégât absolument terrible.
00:37:06 -Anthony, vous disiez caméras de surveillance,
00:37:09 des boutons d'alerte, etc.
00:37:10 Ce que l'on voit aussi beaucoup de plus en plus dans les pharmacies,
00:37:13 celles qui ouvrent tard le soir, qui sont de garde la nuit,
00:37:16 c'est des agents de sécurité à l'entrée des pharmacies.
00:37:19 Et ça aussi, c'est quelque chose qui n'existait pas il y a 20 ans.
00:37:22 Donc on est dans une société de plus en plus violente
00:37:24 qui doit malheureusement se...
00:37:25 -Mais pour quelles raisons ?
00:37:27 -Ah ben, si on les connaissait !
00:37:28 -Parce que tout le monde a le constat,
00:37:30 même Emmanuel Macron a le constat, mais à un moment donné.
00:37:33 On parle d'ensauvagement, on parle de...
00:37:35 -C'est ces sauvages, effectivement, qui s'en prennent à des pharmaciens,
00:37:38 qui s'en prennent à des pompiers, c'est des personnes,
00:37:40 souvent des jeunes, mais pas forcément que des jeunes,
00:37:43 mais beaucoup de jeunes,
00:37:44 qui n'ont pas d'autre repère que la violence,
00:37:46 qui n'ont pas d'autre repère que le rapport de force,
00:37:48 qui n'ont pas d'autre repère que les réseaux sociaux
00:37:51 sur lesquels ils passent des heures, des heures à jouer à des jeux
00:37:54 qui n'ont aucune vocation pédagogique
00:37:56 et qui souvent n'ont pas des parents derrière eux
00:37:59 ou qui ont soit renoncé,
00:38:00 soit même parfois partagent un peu la même conception
00:38:05 du rapport de force.
00:38:07 Mais ça, il faut... Encore une fois, pour répondre à cela,
00:38:10 le début de la réponse, c'est la fermeté de la justice.
00:38:13 Et encore une fois, ce sur quoi je m'interroge,
00:38:16 c'est les personnes qui s'en sont prises,
00:38:18 ils sont venus à plusieurs s'en prendre aux pharmaciens,
00:38:20 ont-ils été arrêtés, ont-ils été jugés,
00:38:23 ont-ils... Recevront-ils des peines lourdes et dissuasives ?
00:38:27 Cela se... L'information sera-t-elle partagée dans tout le quartier ?
00:38:31 Il faut des mesures très, très fortes.
00:38:33 C'est le début de la réponse.
00:38:34 Après, il faut peut-être un accompagnement social,
00:38:36 mais au départ, il faut une réponse judiciaire et pénale,
00:38:39 extrêmement dissuasive,
00:38:40 sinon le risque de récidive va être très important.
00:38:43 C'est la raison pour laquelle il faut faire marcher,
00:38:47 main dans la main, la police et la justice.
00:38:49 Et on voit qu'actuellement, ce n'est pas simple du tout.
00:38:51 Mais effectivement, il faut que la réponse pénale, là,
00:38:56 soit absolument inflexible.
00:38:58 Est-elle capable d'être inflexible ?
00:39:02 C'est ce que nous verrons.
00:39:03 On peut targuer que, après les émeutes,
00:39:07 effectivement, il y a une justice qui s'est prononcée
00:39:10 sur un certain nombre de cas avec des peines de prison fermes.
00:39:13 Est-ce que ce sera le cas en l'espèce, là, pour ce pharmacien ?
00:39:18 Pour envoyer un signal très fort, attention,
00:39:21 toute violence, maintenant, va être réprimée de façon inflexible.
00:39:25 Ça nous interroge aussi sur ce que peut le politique,
00:39:28 de manière bien plus large.
00:39:29 Que peut faire le politique face aux phénomènes de société
00:39:32 que nous traversons ?
00:39:33 Je ne veux pas être bousculé par des majorités de fortune
00:39:35 ou des blocages.
00:39:36 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron, cette semaine, dans Le Figaro,
00:39:39 le chef de l'État qui brandit, une nouvelle fois,
00:39:42 la menace, la possibilité d'un recours au 49-3
00:39:45 sur le prochain gros dossier du gouvernement,
00:39:47 qu'est la loi immigration.
00:39:49 L'examen a été repoussé, on le sait, à plusieurs reprises,
00:39:51 à de nombreuses reprises, j'ai envie de dire,
00:39:53 pour tenter de trouver une majorité à l'Assemblée,
00:39:55 mais pour l'heure, tous les voyants sont au rouge.
00:39:58 Les explications, Antoine Delplanque,
00:40:00 Maxime Lavandier et Charlotte Gorzalla.
00:40:02 -Mesdames et Messieurs les ministres.
00:40:03 -L'obstruction parlementaire,
00:40:05 c'est ce qui inquiète le chef de l'État.
00:40:07 Alors qu'il annonçait ce mercredi, dans Le Figaro,
00:40:10 une initiative politique d'ampleur pour la rentrée,
00:40:12 les regards de toute la classe politique se sont portés
00:40:15 sur le projet de loi immigration.
00:40:17 Des regards pas forcément bienveillants.
00:40:19 Sur les bancs de l'Assemblée, hors du camp présidentiel,
00:40:22 le texte clive avant même d'avoir été présenté.
00:40:26 Sans surprise, la gauche le considère déjà trop radical.
00:40:29 Les forces de la NUPES l'ont déjà clairement fait savoir.
00:40:32 Elle refuse de participer au compromis
00:40:34 qu'Elisabeth Borne appelle de ses voeux.
00:40:37 Olivier Faure, quant à lui, met le chef de l'État au défi
00:40:40 de présenter sa politique devant les Français
00:40:42 et leurs représentants à l'Assemblée.
00:40:44 -Le président de la République vient d'annoncer
00:40:46 une initiative politique d'ampleur à la fin du mois d'août.
00:40:49 Chiche ! Il veut réunir la nation. Chiche !
00:40:52 -Si la gauche a fait part de son opposition au texte,
00:40:54 la droite, elle aussi, le critique déjà
00:40:56 et dénonce une volonté politique pas assez ferme.
00:41:00 Les députés, les Républicains,
00:41:01 s'appuient sur les récents sondages d'opinion
00:41:03 qui donnent l'immigration comme une problématique importante
00:41:06 pour les Français et appellent à l'organisation d'un référendum.
00:41:10 -Monsieur le président, ayez le courage de donner la parole
00:41:12 aux Français par voie de référendum.
00:41:14 C'est à eux de décider.
00:41:16 -Face à la levée de boucliers qui s'annonce déjà
00:41:18 autour de ce projet, Emmanuel Macron évoquait
00:41:21 à demi-mot impossible recours à l'article 49.3,
00:41:24 une évocation qui fait bondir à sa droite.
00:41:27 -Je regrette que le président de la République
00:41:29 balaie d'un revers de main notre proposition de loi constitutionnelle.
00:41:33 Il faut rompre avec la naïveté et adopter des mesures efficaces
00:41:36 afin d'enrayer cette subversion migratoire.
00:41:38 -En l'absence d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale,
00:41:41 Elisabeth Borne devra jouer des coudes face aux oppositions
00:41:44 qui s'annoncent fortes sur ce texte.
00:41:47 -Comme de nombreux Français...
00:41:48 -7 Français sur 10 favorables à un référendum
00:41:52 sur la politique migratoire en France.
00:41:54 C'est le résultat d'un sondage CSA pour CNews
00:41:56 qui date de mai dernier, une proportion qui augmente.
00:41:59 Vous alliez dire ?
00:42:00 -Mais pourquoi faire une loi immigration ?
00:42:03 Il n'y a pas de problème avec l'immigration actuelle,
00:42:06 nous dit le président de la République géroniste, bien sûr.
00:42:09 Pourquoi ne pas faire une loi intégration ?
00:42:12 Il n'y a pas de problème avec l'immigration actuelle.
00:42:14 C'est bien ce qu'il nous a dit dans cette interview au Figaro,
00:42:19 où il dressait un diagnostic des émeutes.
00:42:22 Il n'y a pas de problème avec l'immigration actuelle.
00:42:25 Faisons une loi intégration.
00:42:26 Quant à faire nation avec le 49-3, ça ne va pas être aisé.
00:42:30 -Si on a les Français qui sont en attente d'un référendum,
00:42:33 qui n'aura manifestement pas lieu,
00:42:35 évidemment, ce n'est pas dans les projets d'Emmanuel Macron.
00:42:38 S'il n'y a pas de débat là-dessus à l'Assemblée nationale,
00:42:41 le projet de loi passe en force avec le 49-3.
00:42:44 Est-ce qu'il n'y a pas aussi 100 % de chance
00:42:47 que les Français soient déçus du résultat ?
00:42:49 -C'est certain, mais vous savez, la déception
00:42:51 que les 100 jours ont entraîné,
00:42:53 ont entraîné les 100 jours,
00:42:56 devait permettre d'élargir la majorité.
00:42:58 C'était un échec complet.
00:42:59 L'apaisement, on n'en parle même pas.
00:43:01 Là, on repart pour une séquence de plusieurs mois
00:43:04 pendant lesquels Emmanuel Macron va faire semblant
00:43:07 d'essayer de faire nation,
00:43:10 c'est-à-dire de rassembler au-delà de son camp,
00:43:13 mais on sait que ça ne marchera pas.
00:43:15 Vous imaginez LR accepter un accord
00:43:19 sur un projet de loi immigration avec la Macronie ?
00:43:21 -A force d'avoir désossé tous les partis de gouvernement,
00:43:24 plus personne n'a envie de faire alliance
00:43:26 sur quelconque projet de loi.
00:43:27 -Ca achèverait de dessoudre les Républicains
00:43:30 dans une majorité présidentielle fortement fragilisée.
00:43:33 Effectivement, on va dans une impasse.
00:43:35 Heureusement pour le gouvernement,
00:43:37 la Constitution lui donne une solution technique,
00:43:40 le 49-3, mais qui, au moment même
00:43:42 où cette loi serait votée par le 49-3,
00:43:45 susciterait effectivement, non pas une dislocation,
00:43:49 mais encore un affaiblissement de plus
00:43:52 de l'unité nationale sur les questions essentielles.
00:43:55 -Vous me dites concrètement que le gouvernement,
00:43:57 l'exécutif, en est réduit à diriger,
00:44:00 à légiférer le pays à coup de 49-3
00:44:03 jusqu'à la fin du quinquennat.
00:44:04 -C'est quatre ans.
00:44:05 La loi de finances sera tous les ans votée par le 49-3.
00:44:09 Là-dessus, il n'y a pas de limite.
00:44:11 -Il n'y a pas de limite.
00:44:12 Ils ont droit à un joker 49-3 sur les gros projets de loi.
00:44:15 -Par cession parlementaire.
00:44:17 Là, ça sera sur l'immigration.
00:44:19 On sait déjà que ce sera la doctrine de cette loi.
00:44:22 Gérald Darmanin l'avait dit de façon caricaturale.
00:44:25 On sera méchant avec les méchants et gentil avec les gentils.
00:44:28 Parlons des immigrés, la réalité,
00:44:30 c'est que les flux migratoires vont continuer.
00:44:33 Il n'y aura pas de politique migratoire à la carte
00:44:36 comme il faudrait pouvoir le faire,
00:44:37 comme tout Etat souverain.
00:44:39 -L'intégration à point.
00:44:40 -Malheureusement, les choses ne changeront guère.
00:44:44 Quant à l'intégration, excusez-moi, l'assimilation,
00:44:47 là, ça n'est pas dans l'ADN du président de la République.
00:44:50 -Allez, on avance, messieurs.
00:44:51 Je voulais vous parler ce matin d'un métier
00:44:54 qui avait disparu depuis les années 90.
00:44:56 C'est le métier de pompiste dans les stations-essence.
00:44:59 L'automatisation des pompes avait sonné le glas de la profession.
00:45:02 De plus en plus, les clients veulent retrouver de l'humain,
00:45:05 de la proximité.
00:45:06 Les gestionnaires des stations l'ont bien compris.
00:45:09 Plusieurs embauchent à tour de bras.
00:45:11 Des emplois facilement accessibles.
00:45:13 Regardez ce reportage de Jean-Luc Thomas.
00:45:16 -On les croyait irrémédiablement disparus.
00:45:20 Les pompistes sont de retour.
00:45:22 A Toulouse et sa région, on vous sert déjà dans 10 stations.
00:45:26 -Ils sont sur peu au départ.
00:45:28 Après, ça remet un lien social.
00:45:30 C'est de remettre du relationnel, comme avant,
00:45:32 pour pouvoir échanger.
00:45:34 -Des clients majoritairement conquis.
00:45:36 -C'est sympa, ce service qui est plaisant.
00:45:38 On arrive à la pompe et on paye 110 euros.
00:45:40 Ca fait toujours plaisir d'avoir quelqu'un qui nous sert.
00:45:43 -C'est génial, c'est super.
00:45:45 De revenir comme à l'ancien temps, c'est super.
00:45:48 -D'autres s'interrogent.
00:45:49 -On sert de prédex pour augmenter les prix.
00:45:52 Je crois que ce soit très...
00:45:54 Très pertinent.
00:45:56 -Michel a 68 ans.
00:45:57 Deux raisons ont poussé ce retraité à accepter ce nouveau métier.
00:46:01 -Je m'ennuie chez moi.
00:46:03 Voilà, donc...
00:46:05 Pourquoi pas retravailler ?
00:46:07 Et puis, bon, aussi, une question financière.
00:46:10 -Dans ce quartier populaire, il est devenu le papy pompiste.
00:46:13 -Quand il me voit pas sur la piste, il me demande.
00:46:16 Il va en caisse, demander si je suis là ou pas.
00:46:19 -Je suis venu, on s'est parlé, il m'a posé des questions.
00:46:22 Et il a l'air sympa et... Voilà, c'est...
00:46:25 C'est amusant.
00:46:27 -Plus loin, sur la 68, le pompiste est là aussi
00:46:29 à la manoeuvre sur les pistes.
00:46:31 -On remblie ? -Oui.
00:46:33 -Allez, ça marche. Merci.
00:46:34 -J'aime le contact, j'aime discuter,
00:46:36 j'aime prendre service, donc...
00:46:38 Ca s'est fait tout naturellement.
00:46:40 C'est un métier qui n'existait plus, donc...
00:46:43 C'est vrai qu'il y avait ce côté surprenant.
00:46:45 Et donc, pourquoi pas ?
00:46:47 -D'ici fin 2024, ce réseau espère avoir créé
00:46:51 plus de 200 postes partout en France.
00:46:53 ...
00:46:54 -7h45 sur CNews, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
00:46:58 Avec vous, Maureen Vidal.
00:46:59 ...
00:47:01 Musique de tension
00:47:03 -Hier, le préfet de police de Paris,
00:47:05 Laurent Nouniez, a annoncé que certaines demandes
00:47:08 d'arrêt maladie faites par des policiers
00:47:11 seraient refusées.
00:47:12 Ces demandes font suite à l'incarcération
00:47:14 d'un policier marseillais qui aurait gravement blessé un jeune,
00:47:18 Eddy, à la tête au tir de LBD lors des émeutes.
00:47:20 La direction générale de la police nationale
00:47:23 a confirmé que les mêmes directives
00:47:25 avaient été données aux préfectures de l'ensemble du territoire.
00:47:29 Des retenues sur salaire ont été demandées par la DGPN.
00:47:32 Cette semaine, le record mondial
00:47:34 des températures des océans a été battu.
00:47:36 La température de surface des océans
00:47:38 a été enregistrée à 20,96 degrés.
00:47:41 Le 30 juillet 2023, selon ERA5,
00:47:45 les océans absorbent 90 % de l'excès de chaleur
00:47:48 du système terrestre provoqué par l'activité humaine.
00:47:51 Une accumulation d'énergie qui ne cesse d'augmenter.
00:47:54 Selon certains scientifiques, cette surchauffe des océans
00:47:57 aura des effets en chaîne sur la biodiversité,
00:47:59 comme l'émigration d'espèces ou l'arrivée d'espèces invasibles
00:48:03 comme la pollution des poissons et donc la sécurité alimentaire.
00:48:06 Enfin, la Française Amandine Bouchard
00:48:08 remporte la médaille d'or au Master mondial de judo à Budapest.
00:48:12 Elle a conforté son rang de prétendante
00:48:14 au titre olympique dans un an à Paris,
00:48:16 dans la catégorie des moins de 52 kg.
00:48:18 C'est la deuxième fois après 2021
00:48:20 que la Française remporte cette compétition
00:48:23 qui réunit les 36 meilleurs mondiaux de chaque catégorie.
00:48:26 ...
00:48:29 -Messieurs, je vous propose
00:48:31 une chose de sympathique.
00:48:32 On va prendre la direction de Batshomère en Loire-Atlantique.
00:48:36 La ville a lancé une campagne de communication
00:48:38 pour mettre en lumière le métier de maître-nageur-sauveteur.
00:48:41 Ca m'a interpellé, c'est pour ça que je vous en parlais.
00:48:44 Une affiche inspirée du film "Barbie",
00:48:47 qui est sorti la semaine dernière au cinéma.
00:48:49 On vous a mis les deux affiches côte à côte.
00:48:51 C'est très parlant, c'est très criant.
00:48:54 C'est assez réussi.
00:48:55 Mais surtout, il y a un fond à tout cela.
00:48:57 C'est la nécessité de recruter
00:48:59 des meilleurs meilleurs-nageurs en France.
00:49:01 On est avec l'une des personnes à l'origine
00:49:04 de cette campagne de communication, Frédéric Sauton.
00:49:07 Vous êtes directeur de la communication
00:49:09 de la ville de Batshomère en Loire-Atlantique.
00:49:12 Je voulais que vous nous décriviez cette affiche.
00:49:15 Qu'est-ce qu'elle raconte comme histoire ?
00:49:17 -Le premier enjeu pour lequel nous avons réalisé cette affiche,
00:49:21 c'est d'abord de communiquer sur la sécurité des plages.
00:49:24 Vous n'êtes pas sans ignorer qu'on est une commune littorale.
00:49:28 La sécurité des plages est un enjeu majeur,
00:49:30 notamment en période estivale.
00:49:32 Pour cela, la commune recrute chaque année
00:49:34 des nageurs-sauveteurs et des nageuses-sauveteuses,
00:49:37 de la SNSM.
00:49:38 Donc, on essaye chaque année de trouver un angle
00:49:41 pour communiquer au mieux sur leur métier
00:49:44 et pour inciter aussi les usagers des plages,
00:49:48 quels qu'ils soient, à aller les voir pour prendre conseil.
00:49:51 Et puis, par hasard, finalement,
00:49:53 ma fille m'a traîné pour aller voir le film "Barbie".
00:49:56 J'étais pas très chaud pour aller le voir.
00:49:58 Et puis, j'ai trouvé que l'angle et le message porté,
00:50:02 notamment sur un message à portée féministe du film,
00:50:06 était intéressant à remettre en perspective
00:50:08 avec les nageurs-sauveteurs.
00:50:10 Parce que si on a des difficultés pour recruter des nageurs-sauveteurs,
00:50:13 on a surtout des difficultés pour recruter des nageuses-sauveteuses.
00:50:17 Donc, c'est la raison pour laquelle on a imaginé
00:50:19 cette petite mise en scène pour valoriser à la fois le métier,
00:50:24 mais aussi pour essayer de porter
00:50:26 et d'accentuer la féminisation de ce métier.
00:50:29 Frédéric Sauton, je me permets de dire
00:50:31 que vous êtes particulièrement bon en communication.
00:50:33 Vous n'êtes pas à votre coup d'essai.
00:50:35 Je vais vous montrer l'affiche de l'an dernier,
00:50:37 qui est très drôle, elle aussi.
00:50:39 Et vous vous êtes mis en scène pour cette affiche.
00:50:42 La campagne de l'an dernier, vous êtes toujours très drôle et décalé.
00:50:45 Vous êtes au milieu de deux maîtres-sauveteurs-nageurs.
00:50:48 Sur cette photo est-il écrit
00:50:49 "Deux personnes assurent votre sécurité chaque jour sur les plages.
00:50:53 La troisième est en charge de la communication."
00:50:55 C'est vous-même. C'est très sympathique aussi.
00:50:57 Mais vous êtes assez doué dans le domaine.
00:51:00 C'est pour ça que c'est votre métier, j'imagine, d'ailleurs.
00:51:02 Mais vous faites ça tous les ans.
00:51:04 On essaie effectivement d'être percutant tous les ans,
00:51:06 parce qu'aujourd'hui, la communication, elle est partout.
00:51:10 Et l'idée, c'est d'essayer de faire à chaque fois un pas de côté
00:51:13 pour que vraiment le message arrive jusqu'aux usagers.
00:51:17 Donc, on essaie effectivement d'être drôle. On y arrive.
00:51:20 C'est un travail d'équipe.
00:51:21 Il n'y a pas que Frédéric Sauton à la communication
00:51:24 de la commune de Bassure-Mer.
00:51:25 Je tiens à le souligner, mais oui, on essaie d'être drôle à chaque fois.
00:51:29 Merci, Frédéric Sauton.
00:51:32 Bravo, bravo d'avoir été capable de mettre vos complexes de côté.
00:51:36 Face à de tels maîtres-nageurs,
00:51:38 je n'aurais pas eu ce courage moi-même.
00:51:40 Vous vouliez dire quelque chose ?
00:51:42 J'ai juste une petite remarque à faire.
00:51:44 Vous prenez beaucoup de risques. J'aime beaucoup votre affiche.
00:51:46 Mais vous prenez un risque énorme, parce que dans l'affiche Barbie,
00:51:49 si je ne me trompe, c'est le garçon qui soutient Barbie.
00:51:55 Dans votre affiche, où vous voulez recruter des maîtres-nageuses,
00:51:59 c'est la maître-nageuse qui soutient les deux garçons.
00:52:03 Est-ce que les féministes ne vont pas vous tomber dessus à bras raccourcis ?
00:52:06 Non, le message est bien passé.
00:52:08 Les fausses féministes, dit Michel Touré. Il a raison.
00:52:11 Le message a été très bien reçu.
00:52:14 Justement, l'idée, c'est que Barbie, sur l'affiche, peut tout faire.
00:52:17 Lui, c'est juste Ken.
00:52:19 En fait, nos nageurs-sauveteurs et nos nageuses-sauveteuses,
00:52:22 quels que soient des garçons ou des filles,
00:52:24 peuvent tout faire, filles et garçons.
00:52:27 On a justement voulu valoriser, pour le coup,
00:52:31 le fait que ce soit la jeune fille qui porte les deux beaux garçons.
00:52:35 Et sans vouloir minimiser la force de cette jeune femme,
00:52:39 je précise qu'il y a quand même un petit subterfuge sur la photo
00:52:42 et qu'elle n'a pas porté ses deux garçons à bout d'épaule, toute seule.
00:52:46 Merci beaucoup, Frédéric Sauton, d'avoir accepté de témoigner
00:52:49 sur notre antenne ce matin pour cette campagne de communication
00:52:51 qui est très sympathique.
00:52:52 On rappelle qu'il manque en France 5000 maîtres-nageurs-sauveteurs.
00:52:54 Il y a quand même 1000 décès chaque année de Français par noyade.
00:52:58 C'est important de le souligner,
00:52:59 de rappeler qu'il y a des besoins très particuliers.
00:53:02 On va prendre la direction des Journées mondiales de la jeunesse au Portugal.
00:53:05 Le grand rendez-vous annuel des jeunes catholiques
00:53:08 qui se poursuit jusqu'à la fin du week-end.
00:53:09 On est avec Mathilde.
00:53:11 Bonjour, Mathilde.
00:53:12 Merci d'être avec nous ce matin.
00:53:14 Avec plaisir.
00:53:16 C'est l'un des points d'orgue ce soir.
00:53:18 C'est cette veillée avec le pape François, ce rassemblement.
00:53:23 Les organisateurs attendent jusqu'à un million de personnes.
00:53:25 Qu'est-ce que vous vous attendez de ce moment en particulier ?
00:53:28 On ne sait pas trop à quoi s'adondre.
00:53:33 Surtout, moi, c'est mes premiers GMJ.
00:53:35 C'est un moment qui est hyper phare et clé
00:53:38 dans ces Journées mondiales de la jeunesse
00:53:40 parce que c'est un des moments où il y aura le plus de monde.
00:53:43 Certaines personnes ne viennent qu'à ce moment-là.
00:53:47 On s'attend à quelque chose de plutôt impressionnant
00:53:49 au niveau de la taille.
00:53:50 On parle de 3 ou 4 kilomètres d'étendue
00:53:52 rien que pour ce moment-là, pour cet événement-là.
00:53:57 On s'attend à quelque chose d'assez...
00:54:01 d'assez impressionnant
00:54:05 au niveau de la quantité des personnes,
00:54:07 mais en même temps très, très prenant.
00:54:09 En quoi c'est important pour vous ce moment de cohésion exceptionnel
00:54:12 avec autant de chrétiens autour de vous,
00:54:14 en tant que jeunes, en tant que citoyens ?
00:54:17 C'est important de vivre ce moment pour vous ?
00:54:19 Oui, c'est très important.
00:54:22 C'est très, très fort de se réunir tous
00:54:25 d'où on vient autour de la prière.
00:54:28 Ce n'est pas un moment, ce n'est pas un événement festif,
00:54:30 ce n'est pas un événement, comme on peut le voir depuis le début,
00:54:33 des GMJ.
00:54:34 C'est un moment qui est très, très fort.
00:54:35 C'est vraiment la prière, on est vraiment au cœur des GMJ.
00:54:38 C'est vraiment un peu le moment le plus important
00:54:40 en union avec le pape et avec tous les chrétiens du monde.
00:54:43 Donc c'est un moment très, très fort spirituellement.
00:54:46 Le pape a présidé hier un chemin de croix,
00:54:49 ça a été l'occasion d'une performance artistique
00:54:52 autour du réchauffement climatique.
00:54:54 Ces GMJ, quelque part, est-ce que c'est aussi l'occasion
00:54:57 pour l'Église, pour l'institution de se saisir de sujets
00:55:00 qui, au-delà de la religion, concernent et parfois inquiètent
00:55:02 la jeunesse comme vous, que vous incarnez ?
00:55:05 Alors oui, je pense que oui.
00:55:08 Je pense que certaines personnes sont plus sensibles à ce sujet
00:55:11 que d'autres, ou même conscients.
00:55:13 Ceux qui viennent au GMJ ne sont pas forcément tous conscients
00:55:17 de ces sujets-là, ils tiennent plus ou moins à cœur.
00:55:20 Mais je pense que pour ceux pour qui c'est important,
00:55:22 oui, on peut saisir ces belles idées,
00:55:27 ces pistes que le pape nous envoie.
00:55:30 Merci à vous, Mathilde, pour votre témoignage ce matin.
00:55:34 Je rappelle que ce grand rendez-vous annuel
00:55:36 des jeunes catholiques se poursuit encore jusqu'à ce dimanche.
00:55:40 Ce samedi, le pape François se rend au sanctuaire marial
00:55:42 de Fatima, dans le centre du pays, avant de revenir à Lisbonne
00:55:46 pour cette fameuse veillée dont je vous parlais tout à l'heure.
00:55:48 Et puis demain, bien sûr, la messe finale.
00:55:50 On y reviendra, bien évidemment, sur CNews.
00:55:53 Allez, on passe au sport à présent.
00:55:55 Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:55:59 Centrale Photovoltaïque a posé en toute simplicité n'importe où.
00:56:03 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:56:05 La pause estivale n'a pas apporté les réponses
00:56:08 que Johan Zarco espérait.
00:56:10 Son avenir est encore flou.
00:56:12 Au français de convaincre qu'il a toujours sa place en MotoGP.
00:56:15 Cela tombe bien, Zarco se plaît à Silverstone.
00:56:18 L'an dernier, il était parti en pole position,
00:56:20 avait fait une course solide,
00:56:21 avant qu'une chute n'anéantisse ses espoirs de victoire.
00:56:24 C'est clair que j'ai été très performant l'an dernier.
00:56:27 Du coup, avec la chute qu'il y a eu en course,
00:56:31 parce que le choix du pneu n'avait pas été bon,
00:56:33 il avait fait un peu plus chaud, du coup, j'avais douté.
00:56:36 Là, on ne se pose plus de questions
00:56:37 et ça serait bien de reperformer de la même manière.
00:56:40 Tout de suite, avoir le bon rythme et se sentir prêt pour la course.
00:56:43 Difficile de ne pas cogiter,
00:56:45 Johan Zarco n'a jamais caché son envie de rester chez Pramac.
00:56:48 Son avenir devait être fixé avant le 20 juillet,
00:56:51 mais pour le moment, toujours rien.
00:56:53 Alors, si ce n'est pas pour l'écurie italienne
00:56:55 qu'il courra l'année prochaine,
00:56:56 d'autres équipes lui font déjà les yeux doux.
00:56:59 Johan est un pilote très rapide,
00:57:00 avec beaucoup d'expérience dans de nombreux équipes.
00:57:05 Il est toujours un pilote bien reçu,
00:57:08 parce qu'il est rapide et qu'il a de l'expérience.
00:57:11 Week-end à enjeu, donc, pour le pilote français.
00:57:14 Sa cinquième place aux essais ce vendredi est encourageante.
00:57:17 S'il lui venait la bonne idée de remporter sa première victoire en MotoGP,
00:57:21 les choses pourraient rapidement se simplifier.
00:57:24 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.
00:57:27 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:57:30 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:57:33 7h56 sur CNews.
00:57:35 Bienvenue, Syd.
00:57:36 Rejoignez dans la matinale, on marque une courte pause.
00:57:39 On reviendra sur ce qui se passe à Marseille,
00:57:41 la progression des vols à la tire, de la petite délinquance,
00:57:46 en cause notamment l'absence de patrouille,
00:57:49 beaucoup moins de policiers sur le terrain
00:57:51 en raison des arrêts maladie et de cette grève du zèle
00:57:53 qui est menée par les forces de l'ordre.
00:57:55 On en parle dans un instant.
00:57:56 Le temps pour moi de remercier Vincent Roy, journaliste,
00:57:59 qui m'a accompagné pour le début de cette matinale.
00:58:01 A demain, on vous retrouve à 8h.
00:58:04 Et Michel Thaube, qui reste avec moi, fondateur du site Opinion International.
00:58:07 A tout de suite sur CNews.
00:58:08 Et ce samedi, il faut s'attendre à un temps plutôt venteux.
00:58:15 On voit ça tout de suite avec vous, Karine Durand.
00:58:18 La météo avec BD Or.fr.
00:58:20 L'agence BD Or vous donne accès au marché de l'or physique.
00:58:23 L'agence BD Or, partenaire de votre épargne.
00:58:26 Encore une journée à haut risque dans le sud-est
00:58:29 avec cette alerte rouge au risque d'incendie
00:58:32 dans les Bouches-du-Rhône.
00:58:34 De nombreux massifs sont fermés au public.
00:58:36 Et puis, une alerte orange pour le Var, le Vaucluse
00:58:40 ou encore le Gard en raison de température
00:58:43 proche de 28 à 29 degrés,
00:58:44 d'un faible taux d'humidité dans l'air,
00:58:47 moins de 30 %,
00:58:48 et puis surtout du vent qui va souffler à 80 voire 90 km/h.
00:58:53 Grande prudence.
00:58:55 Ailleurs en France, beaucoup de vent, généralement sur tout le pays,
00:58:58 avec un nouveau coup de vent sur le nord-ouest
00:59:01 qui arrive déjà ce matin avec des rafales à 70 km/h,
00:59:04 accompagnée, encore une fois, de bonnes averses,
00:59:07 parfois orageuses.
00:59:08 D'ailleurs, un ciel bien nuageux sur le reste du pays,
00:59:12 avec beaucoup de brouillard, notamment sur les régions centrales,
00:59:14 la région Grand Est également,
00:59:16 et un ciel dégagé, donc, en Méditerranée,
00:59:18 mais une ambiance très ventée.
00:59:19 Au cours de l'après-midi, le coup de vent progresse.
00:59:22 Il se renforce avec du vent qui va pouvoir atteindre localement
00:59:25 80, 90 km/h sur les capes exposées,
00:59:28 peut-être jusqu'à 100 km/h sur la pointe bretonne
00:59:31 ou encore normande.
00:59:32 Les averses traversent toute la moitié nord, encore une fois.
00:59:35 Le ciel reste très nuageux sur l'arc atlantique,
00:59:38 un temps vraiment très dégradé,
00:59:39 en liaison avec une dépression située en Irlande.
00:59:42 Les températures, ce matin, sont très basses.
00:59:44 Ce sera sans doute la journée la plus fraîche de la semaine,
00:59:47 voire même peut-être de l'été tout entier.
00:59:49 À peine 13 degrés à Paris, 11 degrés en remontant
00:59:53 vers les côtes normandes ou encore les côtes de la mer du Nord,
00:59:57 et un maximum de 19 à Nice et Cannes.
00:59:59 Au cours de l'après-midi, les valeurs sont 4 à 6 degrés
01:00:01 en dessous des moyennes de saison, à peine 19 à Paris ainsi qu'à Brest,
01:00:05 à peine 18 en remontant à Lille
01:00:08 et puis 29 en moyenne sur la côte méditerranéenne.
01:00:12 C'était La Météo avec BDOR.fr.
01:00:16 L'agence BDOR vous donne accès au marché de l'or physique.
01:00:19 L'agence BDOR, partenaire de votre épargne.
01:00:22 De l'info, de l'analyse, des débats,
01:00:24 bienvenue dans votre matinal week-end,
01:00:26 une matinale d'exception avec Bernard Cohen, à date,
01:00:28 qui nous a rejoints sur ce plateau,
01:00:30 président du cercle de réflexion Etienne Marcel.
01:00:33 - Bonjour, Anthony. - Face à vous, toujours,
01:00:34 Michel Taubes, fondateur du site Opinion internationale,
01:00:37 et à Roldy Mann pour évoquer toute l'actualité internationale
01:00:41 sur ce plateau. Voici les titres de votre journal de 8h.
01:00:45 Une grève du zèle dans les commissariats,
01:00:47 une vague d'arrêts maladie parmi les policiers,
01:00:49 auxquels s'ajoutent les absences liées au congé maladie.
01:00:52 Vous avez là la formule parfaite pour attirer les délinquants.
01:00:56 En Marseille, les témoignages de vols à la tire se multiplient,
01:00:58 notamment près des plages, très prisé des vacanciers.
01:01:01 Notre reportage dès le début de ce journal.
01:01:04 Les arrêts maladie des policiers sont justement
01:01:06 dans le collimateur du ministère de l'Intérieur.
01:01:08 Certaines demandes pourraient désormais être refusées,
01:01:11 annonce du directeur général de la police nationale.
01:01:14 Après la carotte des promesses, le bâton des sanctions,
01:01:17 le "en même temps appliqué à la colère des forces de l'ordre",
01:01:20 sera-t-il efficace ?
01:01:22 Vous nous donnerez votre avis sur ce plateau.
01:01:24 Et puis enfin, cette journée classée noire
01:01:26 sur la route des départs en vacances,
01:01:28 probablement la journée la plus difficile de l'année sur les routes,
01:01:30 explique Bison Futé.
01:01:32 Nous serons ce matin sur une aire d'autoroute
01:01:33 en direction de Bordeaux pour prendre la température.
01:01:36 On évoquera également cet appel à la vigilance
01:01:38 des sociétés d'autoroutes.
01:01:39 L'an dernier, huit agents sont décédés,
01:01:41 percutés par des automobilistes imprudents.
01:01:44 On commence tout d'abord avec cette colère des forces de l'ordre.
01:01:50 Dans les bouches du Rhône, il y avait la semaine dernière
01:01:52 plus d'un millier d'arrêts maladie parmi les policiers.
01:01:55 A cela, vous ajoutez ceux qui sont en vacances
01:01:56 et ça fait très peu de monde sur le terrain, mathématiquement.
01:01:59 D'ailleurs, les délinquants l'ont bien remarqué sur les plages,
01:02:02 en l'absence de patrouille.
01:02:03 Les larcins se multiplient, les touristes sont les premiers visés.
01:02:06 Le reportage d'Olivier Gangloff, Solène Boulan,
01:02:09 avec le récit de Sarah Varney.
01:02:10 À Marseille, les vacanciers profitent de la plage,
01:02:15 mais les voleurs ne sont jamais bien loin.
01:02:18 Alors les plagistes restent vigilants.
01:02:20 Soit je reste avec les affaires, soit mon copain reste avec les affaires.
01:02:23 Il y a toujours un oeil à la mer et un autre oeil sur le sable.
01:02:27 Oui, il faut faire attention aux affaires,
01:02:29 mais normal, comme partout, en fait.
01:02:30 Les policiers manquent à la pelle depuis le début de leur grève du zèle.
01:02:33 Résultat, les voleurs sur les plages en profitent,
01:02:36 avec une méthode bien rodée.
01:02:38 Ils sont à peu près deux,
01:02:39 et il y en a un au-dessus qui regarde qui est-ce qui va se baigner,
01:02:44 et celui qui est sur la plage est au téléphone,
01:02:47 et celui du dessus dit "oui, telle personne va se baigner,
01:02:50 "va vite prendre les affaires et il y va".
01:02:52 Pour les vacanciers victimes de ces vols, direction le commissariat.
01:02:55 Mais là aussi, la grève des policiers se fait sentir.
01:02:58 Cet homme a dû patienter plusieurs heures.
01:03:00 Je suis venu faire une déclaration pour le vol de mes papiers,
01:03:03 donc plus de quatre heures et demie d'attente.
01:03:05 C'est lamentable, c'est lamentable,
01:03:07 de devoir attendre plus d'une demi-journée comme ça.
01:03:10 Pour ce représentant de syndicats de police,
01:03:12 la grève du zèle n'est pas la seule raison du manque d'effectifs.
01:03:15 Évidemment que la période estivale fait que les policiers,
01:03:18 comme tout un et chacun, en bénéficient de congés.
01:03:21 Il y a eu effectivement une vague d'arrêts de travail,
01:03:24 je ne peux pas le nier.
01:03:25 Encore une fois, il est important quand on recueille des plaintes
01:03:27 d'être efficace.
01:03:29 Cette grève du zèle ne se limite pas qu'à Marseille.
01:03:32 Depuis, elle s'est étendue à plusieurs commissariats
01:03:34 en Ile-de-France et en Bretagne.
01:03:36 Alors Bernard Cohen Haddad, attention peut-être à l'opinion publique.
01:03:41 Là, pour l'instant, les Français sont majoritairement derrière les policiers,
01:03:45 mais est-ce qu'on n'est pas là sur une ligne de crête
01:03:47 et on peut avoir à un moment donné un retournement de l'opinion publique
01:03:50 si les agressions se multiplient, comme on le voit à Marseille,
01:03:53 les larcins, les vols à la tire ?
01:03:56 Oui, Anthony Favalli, depuis quelques jours,
01:03:59 on a un certain nombre à militer pour que les policiers soient mieux rémunérés,
01:04:03 soient mieux considérés, qu'ils aient peut-être,
01:04:06 au niveau aussi de leur sécurité et de leur présomption d'innocence,
01:04:09 des droits différents des autres
01:04:11 parce qu'ils prennent plus de risques que les autres.
01:04:13 Et puis là, paradoxalement, on a l'impression
01:04:14 que la tendance s'inverse.
01:04:15 Il y en a qui font des arrêts maladie,
01:04:18 qui peuvent être, on peut dire, des arrêts de complaisance.
01:04:20 On a cette grève du zèle qui ne va pas aider ceux qui sont en vacances
01:04:24 ou tout simplement les riverains qui se font voler, raqueter.
01:04:28 Donc, il y a un vrai, peut-être, changement de tendance.
01:04:30 Il ne faut pas aller trop loin.
01:04:31 Je crois que la police doit regagner sa belle image.
01:04:34 Elle a une belle image.
01:04:35 On doit aussi valoriser et puis peut-être faire en sorte
01:04:38 qu'il y ait un vrai débat sur cette profession,
01:04:41 qui est une profession à risque,
01:04:42 qui est une profession où il y a beaucoup d'abnégation,
01:04:44 beaucoup de malheurs aussi dans les familles.
01:04:46 Vous savez, il y a eu des suicides de policiers.
01:04:48 Donc, on vient que c'est une profession en tension.
01:04:50 Il faut soutenir cette profession,
01:04:53 mais aussi, il faut que cette profession soit exemplaire
01:04:55 parce que ce qui fait la valeur de cette profession,
01:04:57 c'est qu'elle est exemplaire.
01:04:58 Dernier point, vous savez que dans le droit du travail classique,
01:05:00 vous n'avez pas le droit de faire grève.
01:05:02 - Bien sûr.
01:05:03 - Enfin, je veux dire, vous avez le droit de faire grève,
01:05:04 mais vous n'avez pas le droit,
01:05:05 vous n'avez pas le droit, en tout cas, en police,
01:05:07 dans la police ou dans l'armée de faire grève.
01:05:09 - Bien sûr.
01:05:10 - En droit du travail classique,
01:05:12 un employeur ne peut pas vous interdire un arrêt de travail.
01:05:15 En revanche, on voit bien cette capacité aujourd'hui
01:05:18 de faire en sorte que l'ordre soit rétabli au sein de la police
01:05:21 et aussi que le service public,
01:05:23 parce que c'est ça aussi, le service public de la police,
01:05:25 qui répond à une attente des citoyens face à des mafias
01:05:27 qui, eux, ne font pas la grève du zèle.
01:05:30 - Mais il faut le comprendre aussi, Michel Taubes,
01:05:32 les policiers souffrent d'un trop-plein,
01:05:34 d'un trop-plein de missions.
01:05:37 Ils sont sollicités pour le terrorisme,
01:05:38 pour les manifestations écologistes,
01:05:40 pour les manifestations contre la réforme des retraites.
01:05:43 - Si ce n'était qu'un problème de statut,
01:05:46 un problème de protection,
01:05:47 ils souffrent également d'un manque de considération
01:05:49 par une partie de plus en plus violente de la société.
01:05:52 Ils souffrent tous les jours du fait d'interpeller des malfrats,
01:05:56 des voyous, des personnes qui commettent des délits
01:05:58 et qui se retrouvent le soir même remis en liberté.
01:06:01 Et ça, pour eux, c'est un problème de sens.
01:06:04 À quoi je sers si j'interpelle des personnes
01:06:06 qui ont commis des méfaits et que la justice ne fait pas son job ?
01:06:11 Donc, en fait, en 15 jours de mouvement de colère des policiers,
01:06:15 arrêt maladie, code 562 par lequel ils se mettent en service minimum,
01:06:20 ils en font le moins possible.
01:06:21 On voit déjà les conséquences.
01:06:22 L'augmentation de la délinquance,
01:06:24 le reportage, les vols sur les plages.
01:06:27 Mais on voit aussi... Enfin, on voit.
01:06:29 Ça ne se voit pas, mais dans les services de la police
01:06:32 et du ministère de l'Intérieur, ça se voit.
01:06:34 On voit les statistiques.
01:06:35 Vous savez la politique du chiffre,
01:06:37 où on met la pression sur les policiers
01:06:38 pour qu'ils fassent un maximum d'interpellations,
01:06:40 un maximum de contraventions, un maximum d'activités
01:06:44 pour pouvoir présenter à l'opinion publique
01:06:46 une police extrêmement efficace ?
01:06:48 Là, on voit en 15 jours que les statistiques baissent.
01:06:51 Et du coup, c'est vrai qu'entre la violence
01:06:53 qui augmente par défaut de présence des policiers
01:06:56 et une démoralisation des policiers,
01:06:59 il y a urgence à une réponse politique.
01:07:01 La rencontre de Gérald Darmanin, il y a dix jours,
01:07:04 avec les patrons de la police, puis les syndicats,
01:07:07 ne suffit peut-être pas à apaiser le climat
01:07:10 dans lequel sont les policiers aujourd'hui.
01:07:12 Alors justement, vous parlez du gouvernement.
01:07:13 Face à ce quasi-burnout des forces de l'ordre,
01:07:16 il y a cet exercice d'équilibrisme aussi de Gérald Darmanin
01:07:20 et plus précisément du ministère de l'Intérieur.
01:07:22 Après la séance de kalinothérapie de la semaine dernière,
01:07:24 cette fois, le ministère de l'Intérieur
01:07:26 hausse un petit peu le ton
01:07:28 à l'égard des policiers en arrêt maladie.
01:07:30 On a le patron de la police, Frédéric Vaud,
01:07:32 tout comme le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
01:07:34 qui ont diffusé des notes aux préfectures,
01:07:38 qui ont demandé à leur service de refuser les arrêts de travail,
01:07:40 qui seraient injustifiés,
01:07:42 et de procéder à des retenues sur salaire.
01:07:44 D'abord, toutes les explications de Sarah Varney.
01:07:46 On en discute juste après.
01:07:47 Face au mouvement de contestation qui dure dans la police,
01:07:52 Laurent Nunez a décidé de sévir.
01:07:54 Dans une note interne, le préfet de police de Paris
01:07:57 cible le nombre important et inhabituel d'arrêts maladie.
01:08:00 À compter de ce jour, les demandes d'arrêt de travail
01:08:02 sont susceptibles de faire l'objet de décisions de refus.
01:08:05 Mais loin d'être uniquement une manifestation
01:08:07 d'un mécontentement, ces arrêts maladie
01:08:09 reflètent également le sentiment de malaise
01:08:11 de bon nombre de fonctionnaires.
01:08:13 -Le mal-être de la profession est réel.
01:08:14 Les arrêts maladie, c'est pas par complaisance
01:08:16 comme on peut l'entendre, ou même pas pour faire grève.
01:08:19 Comme je dis à mon médecin,
01:08:20 je remets en question tout mon métier.
01:08:23 J'ai plusieurs collègues qui se sont suicidés,
01:08:25 j'ai connu récemment pas mal de collègues
01:08:27 qui ont fait des démissions.
01:08:28 Ca m'émet à réfléchir.
01:08:30 -De nombreux policiers avaient utilisé ce moyen
01:08:33 pour protester contre l'incarcération
01:08:35 de leurs collègues de la BAC marseillaise,
01:08:37 dont l'affaire est dite "une manière de se faire entendre
01:08:39 pour cette profession".
01:08:41 -Il y a une possibilité de faire grève
01:08:42 qui est extrêmement limitée dans la police,
01:08:44 parce qu'il y a un impératif d'ordre public.
01:08:47 Parfois, vous voyez certaines professions
01:08:49 faire grève sans faire grève,
01:08:50 en manifestant à travers des signes ostensibles
01:08:53 le fait qu'ils sont en situation de rupture
01:08:56 par rapport à leur hiérarchie ou à leur ministère.
01:08:59 -D'après le Code du travail,
01:09:00 l'administration ne peut en principe refuser un arrêt maladie,
01:09:03 mais peut en revanche exiger une contre-visite
01:09:05 par un médecin agréé.
01:09:07 Mais dans ce cas, face au nombre important
01:09:09 d'actuels d'arrêt de travail, impossible de réaliser
01:09:12 ces contre-visites, des circonstances particulières
01:09:14 qui donnent la possibilité à l'administration
01:09:17 de refuser ces demandes de congés maladie.
01:09:19 Les fonctionnaires concernés pourront néanmoins
01:09:21 contester cette décision et saisir le conseil médical.
01:09:24 -Selon vous, est-ce qu'il n'y a pas un risque
01:09:27 d'attiser encore davantage la colère des policiers ?
01:09:30 Ou alors, maintenant que le gouvernement a fait
01:09:33 un pas en avant en promettant finalement
01:09:35 d'étudier les revendications d'ici septembre des policiers,
01:09:39 c'est peut-être aussi aux policiers de faire un pas en avant ?
01:09:42 -Je m'étonne de ce changement de ton du patron de la police.
01:09:45 -C'est l'an en même temps ? -Oui.
01:09:47 Est-ce que c'est que l'an en même temps ?
01:09:49 Je pense que Gérald Darmanin,
01:09:51 en s'affichant très fortement à leur côté il y a dix jours,
01:09:54 je pense que ça a suscité des vagues,
01:09:56 à mon avis, au sein de la Macronie,
01:09:58 parce qu'il n'y a pas que le ministère de l'Intérieur,
01:10:01 il y a Matinon, l'Elysée, et je pense que la prise de position
01:10:05 très firme de Gérald Darmanin et des deux patrons
01:10:08 nationals en soutien aux policiers
01:10:09 qui contestaient les décisions de justice
01:10:12 en matière de détention provisoire de deux d'entre eux,
01:10:15 a suscité des vagues.
01:10:16 Je me demande si ce retour de bâton,
01:10:18 parce qu'il y a un changement de posture de Laurent Nunez,
01:10:22 n'est pas une manière d'avoir été rappelé à l'ordre
01:10:25 au niveau politique, quant à savoir quelle position on tient.
01:10:29 Est-ce qu'on soutient les policiers
01:10:30 ou est-ce qu'on leur impose un respect
01:10:33 de leurs obligations de service public ?
01:10:35 Il y a un message politique derrière
01:10:37 et qui montre bien que les engagements
01:10:39 qu'a pris Gérald Darmanin il y a dix jours,
01:10:41 de revoir les policiers à la rentrée,
01:10:44 d'essayer d'entendre leurs revendications,
01:10:46 ça n'est pas gagné.
01:10:47 Je pense qu'il y a des vagues internes à la Macronie
01:10:50 dont on va connaître l'ampleur à la rentrée.
01:10:53 Bernard Cohen, Adadam.
01:10:55 Il faut revoir ce statut de policier,
01:10:57 surtout le revaloriser en matière de qualité de vie au travail.
01:11:00 Dans un commissariat, vous voyez problème d'ordinateur,
01:11:03 de peinture, de bureau, de chaise qui fonctionne plus ou moins bien.
01:11:07 Il y a un problème de qualité de vie au travail,
01:11:09 de respect, de valorisation de ces métiers.
01:11:12 Il y a besoin du dialogue, mais on a besoin, citoyens,
01:11:15 que le service de la police soit assuré
01:11:17 parce qu'on est dans un monde de voyous.
01:11:19 Vous le voyez bien, avec tout ce qui se passe,
01:11:22 on a besoin que les policiers fassent leur boulot.
01:11:24 -L'équilibre du point de vue de Bernard Cohen, Adadam.
01:11:28 8h15, pardon, déjà, sur CNews.
01:11:29 8h15, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
01:11:32 C'est avec vous, Maureen Vidal.
01:11:34 Musique de tension
01:11:36 -Paris dénonce une répression autoritaire au Niger.
01:11:39 Anne-Claire Le Gendre, porte-parole du ministère
01:11:42 des Affaires étrangères français,
01:11:44 juge d'inacceptable l'arrestation de membres du gouvernement Basoum,
01:11:48 de civils ou encore les manifestations interdites
01:11:51 par les militaires poutchistes.
01:11:53 Elle dénonce la situation de détention
01:11:55 du président Mohamed Basoum.
01:11:57 Interrogée sur une éventuelle intervention militaire,
01:12:00 la porte-parole du Quai d'Orsay a estimé
01:12:02 que ce n'était pas la question.
01:12:04 Un rassemblement qui dégénère aux Etats-Unis.
01:12:07 Ce vendredi, à New York, environ 2000 jeunes se sont regroupés
01:12:10 après un appel sur les réseaux sociaux
01:12:13 du streamer américain Kaysena.
01:12:14 Il promettait de distribuer de nombreux cadeaux à ses fans,
01:12:18 notamment des consoles de jeux très prisées
01:12:20 face aux policiers présents, qui maintenaient
01:12:23 le rassemblement des jeunes.
01:12:25 Résultat, de nombreux blessés.
01:12:26 Les forces de l'ordre new-yorkaises ont interpellé
01:12:29 de nombreuses personnes, ainsi que l'affluenceur Kaysena.
01:12:33 La française Amandine Bouchard remporte la médaille d'or
01:12:36 au Master mondial de judo à Budapest.
01:12:38 Elle a conforté son rang de prétendante
01:12:40 au titre olympique dans un an à Paris,
01:12:43 dans la catégorie des moins de 52 kg.
01:12:45 C'est la 2e fois après 2021 que la Française remporte
01:12:48 cette compétition qui réunit les 36 meilleurs mondiaux
01:12:51 de chaque catégorie.
01:12:52 -Dans le reste de l'actualité,
01:12:54 ce rassemblement à Bayonne hier soir,
01:12:57 rassemblement en hommage à cet homme de 46 ans,
01:12:59 décédé après 9 jours de coma.
01:13:01 Il avait été passé à tabac par 3 individus, 3 jeunes,
01:13:04 à qui il avait demandé de ne pas uriner devant la porte.
01:13:07 Les agresseurs ont pris la fuite.
01:13:09 Il y avait, hier soir, beaucoup d'émotions chez les habitants
01:13:13 qui ne comprennent toujours pas ce tel déchaînement de violence.
01:13:16 Regardez ce reportage d'Antoine Estève.
01:13:19 ...
01:13:21 -Une foule silencieuse et une colère froide.
01:13:23 Les habitants se recueillent sur la place de la liberté.
01:13:26 Ici, tous viennent soutenir les victimes des agressions
01:13:30 de Bayonne et rejettent toute forme de violence.
01:13:33 -Quand il y a une agression ou une mort de ce genre,
01:13:35 c'est assez violent, quand même, non ?
01:13:38 C'est juste inconcevable pour moi.
01:13:40 C'est une inhumanité incroyable.
01:13:42 Je sais pas où va le monde.
01:13:44 -Patrice, l'homme de 46 ans, mort après 9 jours de coma,
01:13:47 a été agressé au pied de son immeuble par 3 individus,
01:13:50 à qui il reprochait d'uriner sur le mur.
01:13:52 Il a été roué de coups pendant de longues minutes.
01:13:55 -C'est dramatique, d'autant que les 3 personnes
01:13:58 qui sont en train d'uriner, c'est un acte vraiment odieux
01:14:01 et il faut qu'ils soient punis.
01:14:03 -La violence grimpe partout.
01:14:05 Maintenant, les gens sont foutus d'échanger
01:14:07 sans être dans la violence.
01:14:09 L'intolérance semble être au pouvoir.
01:14:12 -Une enquête difficile commence.
01:14:14 Il y avait des centaines de milliers de personnes
01:14:17 dans la rue.
01:14:18 -Nous recherchons 3 individus de type méditerranéen,
01:14:21 susceptibles d'appartenir à la communauté des Français itinérants.
01:14:25 -C'était torse nu, mesuré 1,80 m, 85 ans,
01:14:28 25 ans, corpulence musclée athlétique,
01:14:31 châtain brun avec les cheveux coupés en dégradés,
01:14:34 sur le côté et nuque, short blanc ou rouge.
01:14:37 -Plusieurs caméras auraient filmé la scène
01:14:39 et d'après nos informations, malgré la pénombre,
01:14:42 l'analyse des images aurait donné des résultats positifs.
01:14:45 -Je reprends ce que dit un peu trivialement cet homme
01:14:51 dans ce reportage.
01:14:52 Les gens sont infoutus d'échanger aujourd'hui sans violence.
01:14:56 Il y a ce sentiment,
01:14:57 qui est relevé par tous les observateurs,
01:15:00 cette perte de dialogue dans notre société.
01:15:02 -Je pense à Enzo, dans "L'heure",
01:15:05 qui serait mort pour un regard.
01:15:07 Là, c'est...
01:15:08 -L'absence de dialogue.
01:15:09 -On est dans une france.
01:15:11 -On ne parle plus.
01:15:12 -C'est pas l'absence de dialogue,
01:15:14 le seul fait de tendre la main, c'est l'ouverture d'un dialogue.
01:15:18 Si en retour, on vous assassine,
01:15:21 effectivement, c'est une société...
01:15:23 C'est la France Orange Mécanique,
01:15:25 une société de l'ultra-violence.
01:15:27 J'aimerais faire un lien entre Bayonne et la police.
01:15:30 Bayonne a été un très grand rendez-vous,
01:15:32 1,3 million de personnes.
01:15:34 Il y a des interrogations pour l'année prochaine.
01:15:37 Espérons qu'elles se maintenent dans les mêmes conditions.
01:15:40 Il y a eu beaucoup de faits de violence.
01:15:42 Il y a eu des viols qui ont été commis.
01:15:44 -4 plaintes pour viol ont été déposées.
01:15:47 -Le week-end prochain, c'est la féria de Bézier.
01:15:50 Rappelez-vous, il y a une semaine,
01:15:52 Robert Ménard disait qu'il n'aurait pas assez de policiers
01:15:55 pour médiater la sécurité.
01:15:57 -Il a passé un samedi soir, sans police nationale.
01:16:00 -Exactement.
01:16:01 Il a alerté sur les risques qu'il voyait arriver
01:16:04 pour la féria de Bézier, qui a lieu le week-end prochain.
01:16:07 Il faut que la police soit au rendez-vous,
01:16:10 dans son devoir et son sens des responsabilités.
01:16:14 On est dans une société de plus en plus violente.
01:16:17 C'est difficile à gérer.
01:16:18 On a tous envie de vivre, de liberté.
01:16:21 Ces rendez-vous Bayonne, Bézier et les grandes fêtes de l'été
01:16:24 sont indispensables,
01:16:26 sont des poumons et des cœurs de notre respiration collective.
01:16:29 -Un mot sur ce drame ?
01:16:30 -On a une fête qui permet une attractivité d'une ville,
01:16:34 de faire vivre les commerçants.
01:16:35 Ils sont à l'initiative de cette marche
01:16:38 et de cette manifestation de soutien et de peine.
01:16:42 On a des incivilités qui se multiplient
01:16:44 et des gens qui considèrent qu'on peut faire tout et n'importe quoi,
01:16:48 mais on ne peut pas faire ça comme un homme,
01:16:50 parce qu'on a uriné.
01:16:52 Ce n'est pas acceptable.
01:16:53 On a besoin que les policiers reviennent dans la cité
01:16:56 pour faire en sorte que l'ordre public soit respecté
01:16:59 et que les vies soient protégées.
01:17:01 -On va prendre la route des vacances à présent.
01:17:04 Si vous prenez cette route-là,
01:17:06 attention, la journée est classée noire dans le sens des départs,
01:17:10 par bison fûté, jaune dans le sens des retours.
01:17:12 On va rejoindre Célia Judat.
01:17:14 Bonjour, Célia. Vous êtes sur l'autoroute A10.
01:17:18 En direction de Bordeaux,
01:17:20 vous vous êtes arrêtée ce matin sur l'aire de Limour-Genvry,
01:17:23 dans le département de Lessonne,
01:17:25 et vous assistez à une exposition derrière vous
01:17:28 un petit peu particulière. De quoi s'agit-il ?
01:17:31 -Oui, effectivement, Anthony, une exposition spectaculaire
01:17:38 ici sur l'autoroute A10,
01:17:40 depuis hier matin et jusqu'au 7 août.
01:17:43 Vinci Autoroutes expose ici ses véhicules accidentés.
01:17:47 Le but, eh bien, sensibiliser les automobilistes
01:17:49 au hors de fourgons,
01:17:51 ces fourgons d'intervention qui font fréquemment l'objet d'accidents.
01:17:55 Je rejoins Stéphanie Devalence, directrice régionale adjointe
01:17:59 pour la région ouest de Vinci Autoroutes.
01:18:01 Bonjour, merci d'être avec nous.
01:18:03 Pour nous donner un ordre d'idées,
01:18:05 avez-vous des chiffres à nous communiquer
01:18:07 sur ces dramatiques accidents ?
01:18:09 -Malheureusement, j'ai des chiffres qui ne sont pas bons,
01:18:12 puisque nous déplorons 31 accidents,
01:18:15 donc en moyenne, un heure de fourgon par semaine,
01:18:18 depuis le début de cette année.
01:18:20 Ce que vous voyez là, c'est la moitié des fourgons
01:18:24 qui ont été heurtés depuis le début de l'année
01:18:26 juste sur le réseau Vinci Autoroutes.
01:18:28 Si on parle des routes en général en France,
01:18:31 on est plutôt à pratiquement un par jour véhicule d'intervention
01:18:34 qui est percuté.
01:18:36 -C'est énorme, et ce n'est pas la première exposition que vous faites.
01:18:40 Est-ce que vous vous sentez
01:18:42 que les automobilistes sont particulièrement sensibles ?
01:18:45 -Les automobilistes qui viennent voir l'exposition sont choqués,
01:18:48 parce que c'est choquant, vous le voyez.
01:18:50 Ce sont des fourgons, mais au-delà, ce sont des vies humaines.
01:18:54 On a malheureusement perdu un de nos collègues l'an dernier.
01:18:57 Ce sont 8 vies humaines qui sont parties l'an passé
01:19:00 parmi les personnels d'intervention.
01:19:02 Les gens sont choqués, mais évidemment,
01:19:04 on a 4 millions de conducteurs sur nos autoroutes,
01:19:07 4 millions ne sont pas sur l'air.
01:19:08 Je vous remercie de donner un écho à notre message.
01:19:11 Nous, ce qu'on maîtrise le moins, c'est le comportement du conducteur.
01:19:15 On a 3/4 des conducteurs qui reconnaissent
01:19:17 utiliser leur smartphone ou programmer leur GPS
01:19:20 pendant qu'ils conduisent.
01:19:21 Pendant ce temps, ils ne regardent pas la route.
01:19:24 Nos véhicules sont jaunes, ils ont des flèches lumineuses au-dessus,
01:19:28 ils sont visibles, et pourtant, ils ne sont pas vus.
01:19:31 -Vous l'avez dit, les causes de ces accidents,
01:19:33 la somnolence ou encore l'inattention des automobilistes
01:19:36 par cette exposition, Vinci Autoroutes encourage donc
01:19:40 les gens d'être attentifs aux autres usagers de la route
01:19:42 et particulièrement à ces fourgons d'intervention présents,
01:19:46 je le rappelle, pour assurer la sécurité des usagers
01:19:49 et l'entretien de nos routes.
01:19:50 -Merci à vous, Célia Judat, merci à votre invitée,
01:19:53 merci également à Sacha Robin, qui est derrière la caméra.
01:19:57 Juste un mot pour rappeler,
01:19:58 les accidents mortels sur l'autoroute ont augmenté
01:20:01 de 43 % en 2022, avec 188 tués.
01:20:05 Il y en avait 131 l'année précédente.
01:20:08 C'est pour cette augmentation des morts sur la route,
01:20:11 principalement des conducteurs jeunes de moins de 35 ans,
01:20:14 fortement alcoolisés ou sous l'emprise de stupéfiants.
01:20:17 Je vous prie, s'il vous plaît, si vous prenez la route,
01:20:20 et tout le reste de l'année, de faire très attention
01:20:23 à votre vitesse et à votre attention sur la route.
01:20:26 On va parler de la situation à l'international.
01:20:29 C'est avec Harold Imane sur ce plateau.
01:20:31 La situation qui se tend dans le Sahel,
01:20:33 les pays de la CDAO, les Etats d'Afrique de l'Ouest,
01:20:36 à intervenir militairement contre les poutchistes au Niger.
01:20:40 De son côté, la France dénonce sur place
01:20:42 une situation inacceptable.
01:20:44 Harold, faut-il craindre une escalade dans la région ?
01:20:47 -Je vais citer le ministère des Affaires étrangères français.
01:20:51 La Jinte a joué l'escalade,
01:20:54 mais elle a été surprise par la réaction internationale.
01:20:58 Il y a une contre-escalade.
01:20:59 Ils ont cru qu'en jouant l'escalade,
01:21:02 tout le monde aurait peur et laisserait la Jinte s'installer,
01:21:05 comme au Mali, au Burkina Faso, au Niger,
01:21:09 au RCA ou partout.
01:21:11 Eh bien, non.
01:21:13 Il y a une raison à cela.
01:21:14 Les pays de l'Afrique de l'Ouest,
01:21:17 qui collectivement s'appellent la CDAO,
01:21:20 qui sont un peu comme l'Union européenne,
01:21:22 mais encore plus ramassés,
01:21:24 avec un géant à leur tête, le Nigérien,
01:21:26 ont déjà une force militaire anti-poutche.
01:21:30 Ça a été prévu il y a de longues années.
01:21:32 Ils ont compris que les poutches,
01:21:34 c'est la structure normale de leur région d'Afrique de l'Ouest.
01:21:38 Et donc, ils ont cette force.
01:21:41 Ils vont pouvoir la mettre sur pied.
01:21:43 Et ils ont, évidemment,
01:21:46 la bénédiction de Paris, de Washington
01:21:50 et de Bruxelles
01:21:52 et de la plupart des pays de la CDAO.
01:21:56 Car quand on est poutchiste, on est un régime de Jinte.
01:21:59 On est éjecté de la CDAO.
01:22:01 Donc, voilà ce vers quoi nous nous dirigeons.
01:22:05 Et c'est vrai qu'il y aura sans doute
01:22:08 un moment de clash
01:22:10 qui précédera, on espère,
01:22:13 un retour à la normale.
01:22:16 - Michel Thaub, un commentaire ? - Très rapide.
01:22:18 L'ultimatum fixé aux poutchistes, c'est dimanche.
01:22:20 La semaine prochaine, ça devrait se chauffer.
01:22:23 C'est la crédibilité de la communauté internationale en jeu.
01:22:26 Et pour la France, il y a un enjeu particulier.
01:22:28 D'abord, ceux qui sont anti-français,
01:22:31 ils devraient être anti-américains, anti-européens, anti-africains,
01:22:34 parce qu'heureusement, tout le monde s'est mobilisé.
01:22:35 Et puis, pour nous, il y a un enjeu aussi économique et militaire,
01:22:38 économique avec l'uranium.
01:22:40 10 à 15 % de l'uranium de nos centrales nucléaires en France
01:22:43 proviennent du Niger.
01:22:45 Et puis, on a nos 1 500 militaires présents sur place.
01:22:48 Donc, voilà, c'est pour nous un enjeu très important
01:22:50 et espérons que les choses vont aller dans le bon sens.
01:22:53 - La matinale week-end se poursuit dans un instant
01:22:55 avec Bernard Cohen à Dada, avec Michel Thaub
01:22:58 et avec Harold Iman.
01:22:59 Et dans un instant, on va parler de la multiplication
01:23:02 de ces agressions de pharmaciens.
01:23:03 Plus 17 % depuis 2019.
01:23:06 C'est le chiffre donné par l'Ordre des pharmaciens.
01:23:09 Nous entendrons le témoignage de Driss,
01:23:11 qui a lui-même été agressé très violemment cette semaine
01:23:14 par trois individus.
01:23:15 Il témoigne à visage découvert.
01:23:16 Il est hors de question pour lui de se taire.
01:23:19 A tout de suite sur CNews.
01:23:20 La matinale week-end, vous êtes au bon endroit sur CNews.
01:23:27 Il est quasiment 8h30.
01:23:28 Je suis toujours accompagné des excellents
01:23:30 Michel Thaub, Bernard Cohen à Dada et Harold Iman
01:23:33 pour commenter, décrypter cette actualité.
01:23:36 Voici tout de suite les titres de votre journal de 8h30.
01:23:40 Vol à l'étalage, dégradation et agression physique.
01:23:43 Le quotidien des pharmaciens est de plus en plus marqué
01:23:45 par les violences, les incivilités dans les officines
01:23:47 ont progressé de 17 % depuis 2019.
01:23:51 Pour certains, plus question de se taire.
01:23:52 Vous entendrez le témoignage de Driss,
01:23:54 frappé par trois individus dans sa pharmacie de l'Oise
01:23:58 cette semaine dès le début de ce journal.
01:24:01 Emmanuel Macron finira-t-il son quinquennat à coup de 49-3 ?
01:24:04 Sur chaque grand projet de loi,
01:24:06 le compromis politique s'annonce de plus en plus compliqué.
01:24:09 La loi immigration pourrait ne pas échapper
01:24:11 à l'usage de ce joker constitutionnel.
01:24:13 Le chef de l'Etat l'a dit lui-même cette semaine
01:24:15 dans une interview au Figaro.
01:24:17 C'est l'un des gros dossiers politiques de la rentrée.
01:24:20 On en débat ce matin avec mes invités.
01:24:22 Et puis enfin, on parlera de cette affiche
01:24:27 à Bates-sur-Mer.
01:24:28 Alors, cette affiche très, très sympathique
01:24:30 pour promouvoir le métier de maître sauveteur-nageur
01:24:35 face à la pénurie.
01:24:36 La direction de la communication de la ville
01:24:38 a lancé cette affiche inspirée du film Barbie,
01:24:41 qui nous fait réagir et qui vous fera réagir
01:24:43 ce matin sur ce plateau.
01:24:44 Ce témoignage que l'on vous révèle ce matin,
01:24:49 celui d'un pharmacien violemment agressé à Creil, dans l'Oise,
01:24:53 roué de coups par trois individus.
01:24:54 Les faits se sont déroulés cette semaine.
01:24:56 Ils illustrent un phénomène, évidemment, inquiétant,
01:24:58 la hausse des violences dans les officines.
01:25:00 L'an dernier, on a recensé 366 agressions.
01:25:03 C'est quasiment une par jour, c'est même une par jour.
01:25:06 Mais pas question de se taire pour ce pharmacien
01:25:09 dont on vous parle ce matin, qui témoigne pour nous
01:25:10 à visage découvert.
01:25:12 Regardez ce reportage signé Laura Lestrade
01:25:14 et Maxime Lavandier.
01:25:15 -Oeil au beurre noir, visage encore marqué,
01:25:19 Driss Afan n'est pas passé loin du drame.
01:25:22 Ce pharmacien d'une soixantaine d'années basé à Creil
01:25:25 a subi une violente agression mercredi dans son officine
01:25:27 par trois individus.
01:25:29 -Une personne est revenue se dire, soi-disant,
01:25:32 qu'on doit lui rembourser d'un produit
01:25:34 qu'il a acheté il y a 2 ou 3 mois.
01:25:36 Donc on a vérifié, il n'y avait rien à rembourser.
01:25:38 Je l'ai accompagné gentiment jusqu'à devant la porte.
01:25:40 Il s'est retourné vers moi, il m'a pris par le col.
01:25:43 Et voilà, premier coup de poing, deuxième coup de poing.
01:25:45 Et il m'a tiré vers devant la porte,
01:25:47 et les autres m'ont sauté dessus.
01:25:49 -Conduit à l'hôpital, le scanner révèle une fracture au nez,
01:25:52 des hématomes à l'oeil et sur le corps,
01:25:54 et une incapacité totale de travail de 10 jours.
01:25:56 -J'ai l'impression qu'ils sont venus pour tuer.
01:25:59 C'était bestial.
01:26:01 Et surtout, je suis leur pharmacien depuis 18 ans.
01:26:04 Je les connaissais depuis qu'ils sont gamins,
01:26:06 et je ne sais pas pourquoi cette violence d'un seul coup.
01:26:09 -Une violence gratuite et dont les agresseurs
01:26:11 ne sont pas à leur premier coup d'essai.
01:26:13 L'un des trois individus s'en était déjà pris au pharmacien
01:26:16 deux semaines avant cette nouvelle agression.
01:26:17 -De tout arrêter, c'est d'abandonner,
01:26:19 parce qu'on a l'impression, nous, les pharmaciens
01:26:21 qui sommes dans les quartiers, on a un rôle social aussi,
01:26:23 on a les familles qui viennent, on essaie de leur parler
01:26:25 avec leur langue maternelle ou paternelle.
01:26:28 On a du mal à comprendre.
01:26:29 C'est comme un papa qui se fait agresser
01:26:31 par son propre fils.
01:26:33 -Encore choqué, mais pas abattu,
01:26:34 Driss a pu compter sur le soutien du maire
01:26:36 et de ses confrères pharmaciens, eux aussi confrontés
01:26:39 à ces agressions.
01:26:40 Selon l'Ordre national des pharmaciens,
01:26:42 366 agressions ont été déclarées en 2022,
01:26:45 soit en moyenne, une agression par jour.
01:26:47 -Bernard Cohenadat, vous entendez ce que nous dit cet homme.
01:26:51 On a un rôle social.
01:26:52 Ce sont ces officines et plus largement
01:26:54 tous les petits commerces qui font vivre les quartiers,
01:26:57 les villes des territoires ruraux.
01:26:59 On en a beaucoup parlé récemment.
01:27:01 -Oui, Anthony Favalli,
01:27:02 et ce n'est pas au président du think tank Etienne Marcel,
01:27:04 qui est un think tank RSE, engagement sociétal,
01:27:07 dans la cité, que je ne vais pas aller dans le sens qu'a dit Driss.
01:27:10 Ce pharmacien, ce n'est pas un commerce.
01:27:13 Vous savez, la pharmacie, c'est un service.
01:27:14 Il faut faire attention.
01:27:16 -Vous avez raison de me reprendre là-dessus.
01:27:18 -C'est un service, c'est un service de proximité
01:27:21 qui est indispensable.
01:27:22 Et le travail que fait cet homme, il l'a bien dit,
01:27:25 d'accompagnement des patients
01:27:27 qui viennent souvent chercher les médicaments,
01:27:30 leur expliquer la posologie, accompagner ce que fait le médecin,
01:27:33 c'est indispensable, avec parfois une langue natale,
01:27:38 parce que les personnes parlent peu ou marlent le français.
01:27:40 Je crois que c'est un travail d'abnégation, d'engagement,
01:27:42 et ça ne mérite pas des coûts.
01:27:44 Ça ne mérite pas des coûts.
01:27:45 On revient sur ce qu'on a dit tout à l'heure,
01:27:47 l'incivisité, le non-respect de la personne humaine,
01:27:49 le non-respect de la personne qui est en face de vous
01:27:51 et qui attendait un pharmacien pour vous rendre un service,
01:27:55 pour vous accompagner, pour vous aider,
01:27:56 et non pas pour se faire tabasser.
01:27:58 Donc il faut dire stop,
01:27:59 y compris dans une zone comme Creil,
01:28:01 où il y a beaucoup de populations d'origine étrangère,
01:28:04 il faut aussi le reconnaître.
01:28:05 On a besoin de stabilité, de sécurité
01:28:07 pour ces commerces ou ces services
01:28:09 qui font un travail d'implication dans la cité,
01:28:12 de lien sociétal et d'accompagnement dans les quartiers.
01:28:15 -Globalement, les violences montent à l'égard
01:28:17 de tous les services de santé.
01:28:18 On le voit dans les services d'urgence, par exemple,
01:28:20 des hôpitaux qui, maintenant, sont obligés
01:28:22 de se barder de caméras de vidéosurveillance.
01:28:24 Les officines de pharmacien commencent aussi
01:28:26 à faire la même chose avec même des boutons de sécurité.
01:28:29 Il y a quand même un phénomène autour de la santé.
01:28:31 Dès qu'on parle de la santé aujourd'hui,
01:28:33 notre système de santé est tellement aux abois
01:28:36 qu'il y a des tensions énormes,
01:28:37 et notamment de la part de ceux qui bénéficient de ces services,
01:28:40 de la part des citoyens, en fait.
01:28:41 -Les gens considèrent que c'est un dû, en fait.
01:28:43 -Exactement. -Mais en fait, la santé,
01:28:45 on est en France, un système de santé extraordinaire,
01:28:48 où lorsque vous avez des maladies chroniques,
01:28:49 en plus, c'est gratuit.
01:28:52 Moi, ce qui m'émeut avec ce monsieur Afan,
01:28:54 c'est qu'il nous dit qu'il les a vus grandir,
01:28:56 ceux qui l'ont agressé.
01:28:58 Il les a vus grandir.
01:28:59 Mais où est-ce qu'on en est rendus ?
01:29:00 -Ça fait mal au cœur, en fait, d'entendre ça.
01:29:01 -Cette génération de jeunes qui, effectivement,
01:29:04 même face à celui qui les a aidés,
01:29:06 sont capables de violence.
01:29:09 Et dans les chiffres, 366 agressions l'année dernière,
01:29:12 j'ai vu que 44 % de ces agressions
01:29:15 n'ont pas donné lieu à des plaintes
01:29:17 de la part des pharmaciens.
01:29:18 Et ça, c'est une chose sur laquelle j'aimerais insister.
01:29:20 Il faut espérer que face aux agressions
01:29:23 dont les pharmaciens sont victimes,
01:29:25 il va y avoir... La justice va être très ferme.
01:29:27 La justice va prendre des mesures très dures
01:29:29 qui pourraient avoir un effet dissuasif.
01:29:31 Et c'est vrai que beaucoup de pharmaciens
01:29:33 ne portent pas plainte parce qu'ils se disent
01:29:34 "Oh, finalement, ça va servir à rien
01:29:36 "et je vais être peut-être la cible
01:29:38 "d'attaques encore supplémentaires."
01:29:40 Non, il faut que la société soit ferme.
01:29:42 C'est le début de la réponse.
01:29:43 Après, il faut un accompagnement social,
01:29:45 mais il faut une fermeté de la réponse.
01:29:47 En plus, là, il y avait une personne
01:29:48 qui était manifestement en récidive.
01:29:51 C'est absolument inadmissible.
01:29:52 Et dernier point, les principales victimes,
01:29:54 d'abord le pharmacien,
01:29:55 mais ensuite les habitants de ces quartiers populaires.
01:29:57 Parce que si demain, la pharmacie ferme,
01:29:59 où vont-ils aller chercher leurs médicaments ?
01:30:01 Donc, effectivement, il y a un devoir de réponse collective
01:30:04 extrêmement ferme
01:30:06 pour ne pas céder à la pression de la violence.
01:30:08 -Vous avez raison.
01:30:09 L'Ordre des pharmaciens fait aussi un gros travail
01:30:12 pour inciter tous les pharmaciens agressés
01:30:13 à porter plainte systématiquement, comme vous l'avez dit,
01:30:16 puisque ce n'est pas fait à chaque fois.
01:30:19 On va parler politique à présent.
01:30:21 Je ne veux pas être bousculé par des majorités de fortune
01:30:24 ou des blocages, ce sont les mots de...
01:30:27 -Emmanuel Macron. -Emmanuel Macron, absolument.
01:30:29 Dans le Figaro, cette semaine,
01:30:30 c'était mercredi, le chef de l'État,
01:30:32 qui brandit une nouvelle fois la possibilité,
01:30:35 la menace, quelque part, d'un recours au 49-3
01:30:38 sur le prochain gros dossier du gouvernement
01:30:42 qui est la loi sur l'immigration.
01:30:43 L'examen de cette loi, de ce projet de loi,
01:30:46 a été repoussé à de nombreuses reprises
01:30:49 pour tenter de trouver une majorité à l'Assemblée,
01:30:51 mais pour le moment, tous les voyants sont au rouge.
01:30:54 Je vous propose d'écouter ce sujet d'Antoine Delplanque,
01:30:56 Maxime Lavandier et Charlotte Gonzala,
01:30:58 et on en discute juste après.
01:30:59 -L'obstruction parlementaire,
01:31:03 c'est ce qui inquiète le chef de l'État.
01:31:05 Alors qu'il a annoncé ce mercredi dans le Figaro
01:31:08 une initiative politique d'ampleur pour la rentrée,
01:31:11 les regards de toute la classe politique
01:31:12 se sont portés sur le projet de loi immigration,
01:31:15 des regards pas forcément bienveillants.
01:31:18 Sur les bancs de l'Assemblée, hors du camp présidentiel,
01:31:21 le texte clive avant même d'avoir été présenté.
01:31:24 Sans surprise, la gauche le considère déjà trop radical.
01:31:27 Les forces de la NUPES l'ont déjà clairement fait savoir.
01:31:31 Elle refuse de participer au compromis
01:31:33 qu'Elisabeth Borne appelle de ses voeux.
01:31:35 Olivier Faure, quant à lui, met le chef de l'État au défi
01:31:38 de présenter sa politique devant les Français
01:31:40 et leurs représentants à l'Assemblée.
01:31:42 -Le président de la République vient d'annoncer
01:31:44 une initiative politique d'ampleur à la fin du mois d'août.
01:31:47 Chiche ! Il veut réunir la nation. Chiche !
01:31:50 -Si la gauche a fait part de son opposition au texte,
01:31:53 la droite, elle aussi, le critique déjà
01:31:55 et dénonce une volonté politique pas assez ferme.
01:31:58 Les députés, les Républicains,
01:31:59 s'appuient sur les récents sondages d'opinion
01:32:02 qui donnent l'immigration comme une problématique importante
01:32:04 pour les Français et appellent à l'organisation d'un référendum.
01:32:08 -M. le président, ayez le courage de donner la parole aux Français
01:32:11 par voie de référendum. C'est à eux de décider.
01:32:14 -Face à la levée de boucliers qui s'annonce déjà
01:32:16 autour de ce projet, Emmanuel Macron évoquait
01:32:19 à demi-mot un possible recours à l'article 49.3,
01:32:22 une évocation qui fait bondir à sa droite.
01:32:25 -Je regrette que le président de la République
01:32:27 balaie d'un revers de main notre proposition
01:32:30 de loi constitutionnelle. Il faut rompre avec la naïveté
01:32:32 et adopter des mesures efficaces
01:32:34 afin d'enrayer cette subversion migratoire.
01:32:37 -En l'absence d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale,
01:32:40 Elisabeth Borne devra jouer des coudes face aux oppositions
01:32:43 qui s'annoncent fortes sur ce texte.
01:32:45 -Comme de nombreux Français...
01:32:47 -Est-ce qu'un nouveau recours au 49.3
01:32:50 ne risque pas de générer le même cirque,
01:32:52 pardonnez-moi de l'expression,
01:32:54 de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale
01:32:57 pendant les débats sur la réforme des retraites ?
01:32:59 Ca a été catastrophique.
01:33:00 -Il y a un jeu de dupe. Eric Ciotti sait très bien
01:33:03 qu'il n'y aura pas de référendum. Emmanuel Macron n'en veut pas.
01:33:07 -La question serait posée aux Français.
01:33:09 Comment réduire une politique migratoire à une simple question ?
01:33:12 Non, effectivement, si la Macronie va au bout de son engagement
01:33:16 de faire adopter une loi sur l'immigration,
01:33:18 ce qui n'est pas garanti, il y a eu plusieurs reports,
01:33:21 et je pense que même au sein de la Macronie,
01:33:23 il y a un problème de ligne directrice.
01:33:25 Sur quelle ligne on va proposer une politique migratoire ?
01:33:29 Quand bien même on y arriverait, la seule issue sera le 49.3.
01:33:32 Je ne vois pas les Républicains accepter
01:33:35 d'entrer dans un accord sur une question aussi sensible,
01:33:40 aussi politique que l'immigration.
01:33:42 Ca ruinerait définitivement toute autonomie aux Républicains
01:33:45 par rapport à la Macronie. On va aller au 49.3.
01:33:48 Et le 49.3, c'est le risque d'une mosse de censure
01:33:51 déposée par les oppositions.
01:33:53 Est-ce que les oppositions accepteraient,
01:33:55 entre les Insoumis et le Rassemblement national,
01:33:58 de faire tomber le gouvernement, alors qu'ils ont des conceptions
01:34:01 tellement différentes sur l'immigration ? Non.
01:34:04 On va faire une retraite avec une loi à minima
01:34:07 qui ne satisfera personne,
01:34:08 qui, comme vous le dites fort, sera un cirque au Parlement,
01:34:12 et qui fera qu'on aura une loi
01:34:14 qui ne changera pas grand-chose à la politique migratoire.
01:34:17 On ne va pas passer à une politique de migration à la carte.
01:34:20 On ne va pas avoir la maîtrise de notre destin
01:34:23 en matière de population, et les choses continueront.
01:34:26 Et Emmanuel Macron gagnera quelques mois,
01:34:28 voire une année de plus, en vue de la fin de son quinquennat.
01:34:32 -Vous craignez aussi une sorte de coquille vide ?
01:34:35 -Oui, je crois en une loi de rencontre,
01:34:37 pour reprendre une expression célèbre du général de Gaulle,
01:34:41 c'est-à-dire un texte qui ne soit pas à la hauteur
01:34:44 des attentes des Français,
01:34:45 de l'attente de la représentation nationale
01:34:48 et de ce dont nous avons besoin.
01:34:50 On a vraiment besoin d'un référendum sur l'immigration...
01:34:54 Pardon, d'un débat sur l'immigration,
01:34:56 d'un débat sur les quartiers,
01:34:58 d'un débat sur l'inclusion, l'assimilation.
01:35:01 L'intégration, l'inclusion économique aussi,
01:35:03 et non pas un référendum, comme le disait Michel Daube,
01:35:06 c'est pas sérieux, sur une phrase.
01:35:09 On a besoin aussi d'une volonté nationale
01:35:11 de faire ensemble que ce projet d'immigration
01:35:14 soit un projet dans la durée, de la nation.
01:35:17 C'est important.
01:35:18 Le 49-3, on y arrivera certainement.
01:35:20 Si c'est pour une loi ou un projet de loi à minima,
01:35:23 c'est un peu dommage,
01:35:24 car il y a des vrais enjeux de société,
01:35:27 des vraies attentes des citoyens dans les territoires.
01:35:30 On voit bien ces dernières semaines, les émeutes, etc.
01:35:33 Il y a aussi un problème de valorisation
01:35:36 des actions et des projets de l'avenir.
01:35:38 Qu'est-ce qu'on fait de ces publics ?
01:35:41 Qu'est-ce qu'on fait de ces jeunes qui ne veulent pas s'intégrer ?
01:35:45 Qu'est-ce qu'on fait de ceux qui ont des doubles nationalités ?
01:35:48 Qu'est-ce qu'on fait de cette capacité
01:35:51 de revenir à une France qui accepte sa diversité
01:35:54 tout en respectant nos valeurs ?
01:35:56 -Michel Daube.
01:35:57 -Emmanuel Macron annonce une initiative importante
01:36:00 pour la rentrée.
01:36:01 Est-ce que ce sera sur l'immigration ?
01:36:04 Il avait tenté le coup avec le Conseil national de la refondation.
01:36:08 La montagne a accouché d'une petite souris
01:36:10 qui n'a pas du tout marché.
01:36:12 Emmanuel Macron est piégé.
01:36:14 Il a une majorité relative, très fragile à l'Assemblée nationale.
01:36:18 Il y a des risques sur la Macronie.
01:36:20 On le voit avec Gérald Darmanin,
01:36:22 qui laisse entendre sa musique régalienne,
01:36:25 mais qui est solitaire dans la majorité.
01:36:28 Il y a des changements mirifiques à la rentrée.
01:36:31 La situation politique ne le permet pas.
01:36:33 -Un mot sur cette épreuve internationale
01:36:36 de natation en eau libre
01:36:37 qui devait avoir lieu sur la Seine aujourd'hui.
01:36:41 Elle est encore reportée, manifestement.
01:36:43 La qualité de l'eau du fleuve reste en dessous des normes
01:36:47 pour la sauvegarde de la santé des nageurs.
01:36:49 C'est ce qu'explique la Fédération française de natation.
01:36:53 La compétition pourrait avoir lieu ce dimanche.
01:36:56 -La situation s'améliore.
01:36:58 Vous alliez le dire, je vous ai vu le murmurer,
01:37:00 que c'est un test pour les JO de Paris.
01:37:03 On est loin du compte.
01:37:04 -Oui, on est loin du compte.
01:37:06 C'est pour ça qu'il faut améliorer la qualité de l'eau à Paris.
01:37:10 Ca coûte de l'argent, mais c'est important aussi.
01:37:13 Ca fait partie de l'attractivité, de la salurité, de la santé publique.
01:37:17 C'est un enjeu de visibilité.
01:37:19 C'est dommage de reporter ce test.
01:37:21 Néanmoins, il y a des problèmes de santé, de sécurité,
01:37:25 et il faut en faire en sorte que la santé dans la Seine,
01:37:28 pour ceux qui devront faire des épreuves,
01:37:30 notamment des athlètes de haut niveau,
01:37:33 puisse passer dans les bonnes conditions.
01:37:36 -Michel Taube ?
01:37:37 -J'espère qu'il y aura un plan B pendant les JO
01:37:40 si la Seine n'est pas assez de qualité.
01:37:45 On se rappelle Jacques Chirac.
01:37:47 -Il va falloir beaucoup de plans B pour les JO
01:37:49 en matière de sécurité, de transport.
01:37:52 On parle de l'eau de la Seine.
01:37:54 -Il y a une inquiétude.
01:37:55 -Je me baignerai pas, moi, personnellement.
01:37:58 -Comme le disait récemment Rachid El-Haddati,
01:38:01 on sent bien que les préparatifs des JO
01:38:03 ne sont pas faciles pour ne pas dire qu'on a beaucoup de retard.
01:38:07 Là, c'est inquiétant.
01:38:08 Si ces tests ne peuvent pas avoir lieu,
01:38:11 il va falloir prévoir un plan B
01:38:13 pour les épreuves en eau libre pendant les JO.
01:38:16 C'est une bonne illustration
01:38:18 des difficultés de préparation des JO.
01:38:21 On annonce, je trouve ça profondément scandaleux,
01:38:24 des grèves à la RATP en septembre
01:38:27 pendant la Coupe du monde de rugby.
01:38:29 Il faut espérer que pendant les JO,
01:38:31 il n'y aura pas de grève RATP
01:38:34 qui prendrait tout le monde en otage.
01:38:36 Il faut faire attention
01:38:38 et prévoir plusieurs plans B, voire C, pour les JO.
01:38:41 -Elle n'a rien d'un plan B, c'est Maureen Vidal,
01:38:44 pour le rappel de l'actualité à 8h45.
01:38:50 -Bonjour à tous. Si vous prenez la route aujourd'hui,
01:38:53 sachez que vous serez nombreux dans le sens des départs.
01:38:56 Bison Futé a classé le week-end en noir.
01:38:59 C'est ce samedi la journée estimée
01:39:01 la plus compliquée de l'été niveau circulation.
01:39:03 Hier, jusqu'à 650 km de bouchons
01:39:05 ont été enregistrés sur les routes,
01:39:07 toujours dans le sens des départs, selon Bison Futé.
01:39:10 Vous en parliez, Anthony,
01:39:12 la compétition test de natation pré-JO en eau libre dans la Seine
01:39:16 a été reportée à demain pour les femmes.
01:39:18 Elle devait avoir lieu aujourd'hui,
01:39:20 mais la pollution du fleuve ne permet pas la baignade.
01:39:23 Dans un communiqué, la ville de Paris
01:39:26 accuse les fortes précipitations de ces dernières semaines
01:39:29 et promet des mesures renforcées pour améliorer la qualité de l'eau
01:39:32 dans la perspective des JO 2024.
01:39:34 Cette semaine, le record mondial des températures des océans
01:39:38 a été battu. La température de surface des océans
01:39:41 a été enregistrée à 20,96 degrés, selon ERA 5.
01:39:43 Les océans absorbent 90 % de l'excès de chaleur
01:39:46 du système terrestre provoqué par l'activité humaine.
01:39:49 Selon certains scientifiques,
01:39:51 cette surchauffe des océans aura des effets en chaîne
01:39:54 sur la biodiversité.
01:39:55 -Nous sommes ce matin avec Jean-Michel Lapoux,
01:40:01 secrétaire général de la FMNS,
01:40:03 la Fédération des maîtres nageurs-sauveteurs de Gironde.
01:40:06 Bonjour à vous, Jean-Michel Lapoux.
01:40:08 Merci d'être avec nous ce matin.
01:40:10 On va parler du besoin criant de maîtres nageurs-sauveteurs en France.
01:40:15 Je vais vous faire réagir à cette campagne de communication
01:40:18 qui a été lancée par la ville de Bat-sur-Mer,
01:40:20 avec cette affiche détournée du film Barbie
01:40:23 pour promouvoir la féminisation, tout d'abord,
01:40:26 du métier de maître nageur-sauveteur
01:40:29 et appeler les gens à venir remplir les rangs
01:40:32 de ces maîtres sauveteurs-nageurs.
01:40:34 Il en manque 5 000 à travers le pays.
01:40:36 On a chaque année 1 000 décès par noyade.
01:40:39 C'est très important.
01:40:40 Un mot sur cette campagne de communication.
01:40:43 Lapoux, c'est sympa ?
01:40:45 -On a besoin de maîtres nageurs, de sauveteurs aquatiques,
01:40:48 et c'est une bonne chose de faire une campagne.
01:40:51 C'est évident.
01:40:52 On est quand même à trois morts par jour.
01:40:55 Je ne vois pas ce que ce serait humoristique.
01:40:57 C'est un peu douteux.
01:40:59 C'est un humour un peu douteux.
01:41:01 C'est sûr qu'il faille recruter des maîtres nageurs
01:41:04 et surtout les informer de plus en plus.
01:41:06 C'est évident.
01:41:08 On est à trois morts par jour, environ neuf noyades par jour,
01:41:11 non mortelles, mais trois mortelles.
01:41:13 Maintenant, ça devient un sujet plus que sérieux.
01:41:16 Ces décès, moi, je suis un peu dubitatif sur ces photos.
01:41:21 -Il faut savoir que c'est quelque chose
01:41:23 qui avait vocation à faire parler et ça marche plutôt bien.
01:41:27 L'idée, c'est de recruter au sein des maîtres nageurs
01:41:30 et vous en avez besoin.
01:41:32 On va parler de ce manque de maîtres nageurs-sauveteurs.
01:41:36 Je disais tout à l'heure, à peu près 5 000.
01:41:38 Pourquoi le métier n'attire plus aujourd'hui ?
01:41:41 -Il y a des difficultés, déjà, de formation.
01:41:44 Les formations sont trop longues et trop chères.
01:41:46 La formation pour un maître nageur dure une année,
01:41:49 coûte 6 500 euros, plus une réunion de 10 000 euros
01:41:52 pour faire une saison, c'est complètement fou.
01:41:56 Nous, nous luttons contre la jeunesse et le sport,
01:41:59 le ministère de la Jeunesse et du Sport,
01:42:01 depuis deux ans.
01:42:02 Nous avons eu des réunions presque tous les mois,
01:42:05 ça bouge pas, la formation est toujours aussi longue,
01:42:08 aussi chère, donc les étudiants, les lycéens,
01:42:11 les maîtres nageurs, les gendarmes, les CRS
01:42:13 ne peuvent pas abandonner leur travail pendant un an
01:42:16 pour être maître nageur pendant deux ou trois mois.
01:42:19 La formation, cette longueur est absurde.
01:42:22 On n'est pas écouté du ministère des Sports
01:42:24 et actuellement, on fait réunion sur réunion,
01:42:27 c'est la réunion nitte complètement,
01:42:29 mais les résultats n'y sont pas, rien ne bouge
01:42:31 et les maîtres nageurs ne sont pas formés,
01:42:34 ne sont pas en place.
01:42:35 -On entend votre appel ce matin, je le rappelle,
01:42:38 il manque au moins 5 000 maîtres nageurs en France
01:42:41 et on a un millier de décès par noyade en France.
01:42:45 Merci d'avoir témoigné sur notre antenne
01:42:47 Jean-Michel Lapoux, secrétaire général de la FMNS Gironde,
01:42:51 la fédération des maîtres nageurs sauveteurs de ce département.
01:42:55 On va parler à présent de l'actualité internationale,
01:42:58 c'est avec vous, Harold Imane.
01:43:00 Ce samedi 5 août, le chef de la milice Wagner
01:43:03 bat le rappel des troupes, Evgeny Prigojine,
01:43:05 qui a demandé à tous ses soldats de le rejoindre en Biélorussie,
01:43:09 la Biélorussie, premier allié de Vladimir Poutine
01:43:12 dans la guerre en Ukraine.
01:43:14 Harold Imane, que prépare Prigojine avec ses troupes ?
01:43:17 -C'est l'énigme Prigojine, car avec ses mercenaires Wagner,
01:43:22 on dit qu'ils sont 4 000 ou 5 000
01:43:25 au Biélorusse, ou Biélorussie, comme on disait autrefois,
01:43:30 et se réunir pour faire quoi ?
01:43:32 Donc la Pologne voisine et la Lituanie et la Lettonie
01:43:37 ont levé l'alarme.
01:43:39 Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:43:41 Font-ils faire une provocation sur la frontière ?
01:43:44 Déjà, des hélicoptères russes
01:43:47 ont déjà franchi la frontière polonaise
01:43:51 à divers moments.
01:43:53 Ce n'était pas vraiment une menace, mais une provocation.
01:43:57 Ils ont peur de cela.
01:43:58 Et Prigojine, on ne sait même pas ce qu'il commande
01:44:01 ni pour qui il commande.
01:44:03 Est-ce que ce sont des ordres de Vladimir Poutine ?
01:44:06 Ce qu'on sait, c'est qu'il a des troupes
01:44:09 qui fonctionnent encore au Mali, au Burkina Faso,
01:44:12 et en Centrafrique,
01:44:14 et qu'il est encore actif avec ces gens-là.
01:44:17 Donc la grande question, c'est que fait Prigojine,
01:44:21 et plus grande question encore,
01:44:23 que lui fera Vladimir Poutine,
01:44:26 qui n'oubliera jamais cette rébellion
01:44:29 qui a eu lieu en juin.
01:44:31 -Michel Thaub, un mot ?
01:44:33 -Je pense que la Pologne et les Pays-Bas
01:44:37 sont extrêmement inquiets.
01:44:39 Prigojine n'est pas tout à fait maîtrisable,
01:44:41 comme on l'a bien vu en juin dernier.
01:44:43 C'est vrai que lui-même aille en Biélorussie,
01:44:46 c'est une chose, mais qu'il fasse venir
01:44:48 des milliers de ses hommes,
01:44:50 là, c'est très inquiétant.
01:44:53 On voit bien actuellement que ça bouge
01:44:55 un peu au niveau géopolitique.
01:44:57 Les Ukrainiens envoient des drones sur Moscou.
01:45:00 On sent bien qu'il y a une pression
01:45:02 pour internationaliser le conflit avec l'Ukraine.
01:45:04 C'est une situation très dangereuse
01:45:06 qui risque, dans les semaines qui viennent, de bouger.
01:45:08 -On finit avec les sports,
01:45:09 le Grand Prix moto de Grande-Bretagne.
01:45:11 -Votre programme avec Groupe Verlaine.
01:45:15 Centrale Photovoltaïque a posé en toute simplicité n'importe où.
01:45:19 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:45:21 -La pause estivale n'a pas apporté
01:45:25 les réponses que Johan Zarco espérait.
01:45:27 Son avenir est encore flou.
01:45:29 Au français de convaincre qu'il a toujours sa place en MotoGP,
01:45:32 cela tombe bien, Zarco se plaît à Silverstone.
01:45:34 L'an dernier, il était parti en pole position,
01:45:37 avait fait une course solide
01:45:38 avant qu'une chute n'anéantisse ses espoirs de victoire.
01:45:41 -C'est clair que j'ai été très performant l'an dernier.
01:45:44 Du coup, avec la chute qu'il y a eu en course,
01:45:48 parce que le choix du pneu n'avait pas été bon,
01:45:50 il avait fait un peu plus chaud, du coup, j'avais douté.
01:45:53 Là, on ne se pose plus de questions.
01:45:55 Ce serait bien de reperformer de la même manière,
01:45:57 tout de suite avoir le bon rythme et se sentir prêt pour la course.
01:46:00 -Difficile de ne pas cogiter,
01:46:02 Johan Zarco n'a jamais caché son envie de rester chez Pramac.
01:46:05 Son avenir devait être fixé avant le 20 juillet,
01:46:08 mais pour le moment, toujours rien.
01:46:10 Alors, si ce n'est pas pour l'écurie italienne
01:46:12 qu'il courra l'année prochaine,
01:46:13 d'autres équipes lui font déjà les yeux doux.
01:46:28 -Weekend à enjeu, donc, pour le pilote français.
01:46:30 Sa cinquième place aux essais ce vendredi est encourageante.
01:46:34 S'il lui venait la bonne idée de remporter sa première victoire
01:46:37 en MotoGP, les choses pourraient rapidement se simplifier.
01:46:40 -Regardez votre programme avec Groupe Verlaine.
01:46:44 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:46:47 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:46:49 -C'est Matinale Info qui passe à une vitesse incroyable
01:46:53 avec Michel Thaube, Bernard Cohen Haddad,
01:46:55 avec Harold Dimane.
01:46:56 La bonne nouvelle, c'est que vous êtes là encore demain matin.
01:46:58 On vous retrouve à partir de 7h.
01:47:00 Avec grand plaisir, je vous reçois sur ce plateau.
01:47:04 La bonne nouvelle aussi, c'est que l'info continue sur CNews.
01:47:06 Dans un instant, c'est l'heure des pros avec Barbara Klein
01:47:08 et tous ses invités. A tout de suite.
01:47:10 [Musique]