Les Stars de la Mafia Sam Giancana DOC FRENCH
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00:35 Sam Giancana était un gangster extravagant,
00:39 œuvrant à l'époque où la mafia l'était elle aussi.
00:42 Je pense qu'il était plus puissant qu'Al Capone, c'était un géant.
00:46 On le voyait souvent au bras de chanteuses connues,
00:50 et il était ami avec Frank Sinatra.
00:52 Il n'était pas du genre à faire profil bas,
00:56 il aimait la grande vie, il adorait côtoyer les stars.
01:00 Il pesait des millions de dollars et avait le pouvoir de vie ou de mort.
01:05 Il a tué ou a fait tuer bon nombre de gens.
01:09 Il suffisait qu'il vous jette un regard froid pour avoir des palpitations.
01:12 Si vous aviez affaire à lui, vous aviez des ennuis.
01:16 Mais en aidant un jeune candidat à la présidence
01:20 et en participant à certaines opérations de la CIA,
01:23 il a marié la politique et la mafia pour le meilleur et pour le pire.
01:28 L'histoire de Sam Giancana est celle d'une traque de longue haleine
01:36 menée par les plus hautes instances
01:38 et qui se terminera dans un bain de sang.
01:41 Le premier film de Sam Giancana
01:44 Sam Giancana est devenu un affranchi en travaillant auprès d'Al Capone.
02:01 Il excellait comme volant.
02:05 Son rôle ? Assurer la fuite des lieux d'un crime et semer la police.
02:10 Il a vite appris comment amasser de l'argent et récolter les intérêts.
02:14 Sam, tu peux me prêter 5000 dollars ? J'en ai vraiment besoin.
02:18 Qu'est-ce que je peux te donner en gage ?
02:20 Il a répondu, un oeil, ça ira.
02:22 Ses accès de colère étaient d'une telle violence
02:30 que certains membres de son entourage le considéraient comme fou.
02:33 Il était violent.
02:37 Mais la plupart des membres de la PAGRE de Chicago l'étaient.
02:40 Ils vous descendaient pour un rien.
02:44 A 18 ans, il est inculpé pour meurtre.
02:48 Mais échappe à la condamnation.
02:54 La première fois que j'ai vu Sam Giancana,
02:58 j'ai vu l'arrogance, la violence, la haine et le vice
03:02 que j'ai juré de combattre pendant toute ma carrière.
03:06 Je me suis donc indiqué à me battre.
03:08 Le syndicat des électriciens
03:10 Pour la PAGRE, le principal atout de Sam Giancana n'est pas sa violence,
03:14 mais son don pour les affaires.
03:16 C'est lui qui a terrorisé le syndicat des électriciens
03:22 afin que la mafia touche une commission sur chaque machine à sous de Chicago.
03:26 C'est également lui qui a dissous le réseau de jeux clandestins afro-américains
03:31 en menaçant ses membres de l'organisation.
03:35 C'est entre autres grâce à lui que les casinos de Las Vegas et Cuba
03:38 se sont mis à brasser des millions.
03:40 En 1957, à l'âge de 49 ans,
03:45 Salvador Giancana était le patron de la PAGRE de Chicago, l'Outfit.
03:50 Sam Giancana était le chef d'organisation criminelle
03:58 le plus puissant de l'histoire du pays.
04:02 Il avait des relations dans la police, la justice
04:05 et le monde des affaires, partout à Chicago.
04:08 Alors que Giancana est au sommet de sa gloire,
04:19 le gouvernement commence à s'intéresser aux crimes organisés.
04:22 Un jeune avocat s'est juré sur le sujet.
04:28 Un jeune avocat s'est juré de faire tomber la mafia.
04:32 Son nom ? Robert Kennedy.
04:35 C'est une publicité bien néfaste qui vient éclairer le monde obscur de la PAGRE
04:45 avec la création d'un comité d'enquête sénatorial sur le crime organisé.
04:49 Le Senate Labor Racket Committee a en ligne de mire
04:52 le système de corruption de la mafia.
04:56 À sa tête, Robert Kennedy enchaîne les interrogatoires de témoins plus ou moins directs
05:01 parmi lesquels quelques figures emblématiques du milieu.
05:05 Vous avez dit "je vais lui casser le dos".
05:08 De qui vous parliez ?
05:10 Je ne sais pas, je pense que c'était une image, rien de plus.
05:13 De qui vous parliez en faisant cette déclaration ?
05:15 Je ne me souviens pas.
05:16 À qui vouliez-vous casser le dos, monsieur Hoffa ?
05:18 C'était une image. Je ne sais plus qui c'était.
05:21 C'était digne d'un film policier.
05:24 C'était très intéressant à voir.
05:27 Le 9 juin 1959, c'est Sam Giancana qui témoigne.
05:36 Pouvez-vous nous dire si les gens que vous placez dans le coffre de votre véhicule
05:40 vous donnent leur consentement ?
05:42 Il semble que ce soit une habitude chez vous.
05:45 Mais il refuse de répondre aux questions de Robert Kennedy
05:49 en invoquant le 5e amendement de la Constitution américaine.
05:53 Le 5e amendement de la Constitution des États-Unis
05:56 dit que toute personne a le droit de refuser de répondre à une question
06:00 s'il estime que sa réponse peut se retourner contre lui.
06:04 Giancana va citer le 5e amendement plus de 300 fois.
06:10 Je refuse de répondre car ma réponse pourrait être utilisée contre moi.
06:14 Frustré, Robert Kennedy multiplie les provocations à l'égard du gangster.
06:19 Vous allez nous parler de vos activités
06:21 ou vous allez vous contenter de vous dégonfler à chaque question posée ?
06:25 Je refuse de répondre car ma réponse pourrait être utilisée contre moi.
06:28 Seules les petites filles se dégonflent, M. Giancana.
06:31 Sa stratégie est simple.
06:35 Giancana est connu pour ses accès d'humeur.
06:37 Il essaie de le faire sortir de ses gonds.
06:40 Je pense qu'il espérait que Sam Giancana s'emporte.
06:44 Mais visiblement, ça ne l'affectait pas le moins du monde.
06:48 C'est la fin du premier round d'un face-à-face qui va durer longtemps.
06:52 Kennedy n'a rien pu en tirer.
06:54 Et si le parrain de Chicago se sent aussi intouchable,
07:04 c'est en raison de ses liens avec la famille Kennedy.
07:14 Robert est le grand frère du sénateur John Kennedy,
07:17 qui l'orgne déjà du côté de la Maison Blanche.
07:20 Mais pour cela, il doit déjà être investi candidat du Parti démocrate.
07:28 Un catholique de Boston et d'origine irlandaise
07:32 a peu de chances d'emporter le suffrage dans des États protestants
07:35 comme le Wisconsin et la Ville de Boston.
07:38 Il est donc le premier à avoir été élu candidat au parti démocrate.
07:42 Le clan Kennedy doit se procurer le soutien de certains lobbies
07:45 pour remporter ses primaires.
07:47 Il se tourne alors vers un ami influent de la famille,
07:50 Frank Sinatra.
07:52 Sinatra était un grand ami des Kennedy,
07:57 de la famille Kennedy,
08:00 et de John en particulier.
08:02 Sinatra a justement un ami qui connaît très bien la famille Kennedy.
08:08 Sinatra a justement un ami qui connaît très bien les arcanes du pouvoir politique,
08:14 Sam Giancana.
08:17 J'ai de bonnes raisons de penser que l'élection de Virginie Occidentale
08:22 a été financée en partie par la mafia.
08:25 Et celui qui servait d'intermédiaire était Sinatra.
08:35 Pendant la campagne, Giancana a envoyé près de 50 000 dollars
08:38 dans cet État hautement stratégique.
08:41 Des politiques locaux se sont vus offrir de nouveaux mobiliers de bureaux,
08:45 et la chanson "I HOPES" de Sinatra, très engagée politiquement,
08:49 passait en boucle sur tous les jukebox de la région.
08:53 Ses efforts n'ont pas été vains,
09:01 puisque John Kennedy a remporté ses primaires
09:03 et a pu représenter le Parti démocrate aux élections présidentielles.
09:07 Mais il reste un autre défi de taille à relever.
09:13 En novembre 1960,
09:20 JFK se retrouve face au vice-président Richard Nixon,
09:23 à la course à la Maison Blanche.
09:26 Les suffrages sont extrêmement serrés.
09:30 Il se dit que celui qui remportera l'Illinois, remportera la victoire.
09:34 Or, la ville la plus peuplée de cet État
09:39 est le terrain de chasse de Giancana, Chicago.
09:42 Sam Giancana sait très bien comment faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
09:54 La mafia le fait depuis des générations.
09:57 Dans cette ville,
09:59 tous les membres du grand banditisme
10:01 avaient des liens avec le crime organisé.
10:04 Ils étaient tous verreux, sans exception.
10:08 L'une des ruses consiste à faire voter plusieurs personnes dans plusieurs bureaux différents.
10:16 Une autre est celle de l'électeur fantôme.
10:21 On fait voter des personnes décédées.
10:25 Les syndicats contrôlés par la mafia ont donné ordre de voter Kennedy.
10:29 Et on raconte même que des hommes de Giancana se rendaient dans les bureaux de vote
10:33 pour intimider les électeurs.
10:36 En écoutant la radio qui donnait les résultats,
10:41 il devenait évident qu'il y avait eu tricherie.
10:44 Le résultat de la mafia,
10:51 c'est que les électeurs ont voté pour Kennedy.
10:54 Le résultat n'a jamais été aussi serré depuis 1916.
10:58 Kennedy bat Nixon de 0,1%.
11:07 Au lendemain des élections,
11:12 le sénateur Kennedy a reçu un télégramme du vice-président le félicitant pour sa victoire.
11:16 La vestiture est programmée pour...
11:18 Giancana ne se prive pas de dire que c'est grâce à lui que Kennedy a gagné.
11:22 Et bien évidemment, il s'attend à recevoir quelque chose en retour.
11:29 Giancana estime qu'il a rempli sa partie du contrat.
11:36 Il trouve donc légitime que Kennedy lui rende l'appareil.
11:40 Sam Giancana est persuadé que JFK va faire en sorte que Bobby Kennedy ne soit plus sur son dos.
11:46 Il déclare...
11:48 Bobby va redevenir un gentil petit avocat.
11:51 Ils m'ont promis qu'ils allaient se charger de lui.
11:54 Je suis convaincu qu'il y avait eu un arrangement préalable.
12:02 Si Giancana permettait aux démocrates de remporter l'Illinois,
12:06 il aurait les coups des franches.
12:11 Pour lui, il ne fait aucun doute que le gouvernement s'occuperait un peu moins des affaires de l'outfit.
12:16 Mais il se trompe sur toute la ligne.
12:21 Robert Kennedy est nommé à la plus haute fonction judiciaire des États-Unis,
12:30 celle de procureur général.
12:33 J'ai eu le sentiment que nous devions privilégier les compétences
12:38 avant toute autre préoccupation, quelle qu'elle soit.
12:41 Dans ce cas précis, c'est ce principe que nous avons mis en application.
12:46 Robert Kennedy, qui ne cache pas sa volonté d'éradiquer le crime organisé,
12:54 devient donc l'équivalent du ministre de la Justice.
12:57 Pour Giancana et la paigre de Chicago, c'est un choc.
13:05 La dernière chose qu'ils auraient imaginée,
13:08 c'était de voir Bobby Kennedy à la tête de la justice.
13:11 Ça a été une douche froide.
13:14 Désormais en charge du ministère de la Justice et donc du FBI,
13:20 il déclare la guerre à la mafia.
13:23 Je considère le crime organisé comme un grave problème
13:27 menaçant directement le pays en ce moment même.
13:30 Nous pouvons prendre plusieurs mesures pour endiguer ce problème.
13:33 La situation a empiré de façon dramatique ces dix dernières années.
13:36 Sam Giancana fulminait littéralement à l'évocation du nom de Robert Kennedy
13:43 et de sa fonction.
13:45 Pour lui, le fait qu'il se retrouve à ce poste était une trahison.
13:50 Mais tandis que le ministère de la Justice entrait en guerre,
14:01 le mafieux tombait amoureux.
14:04 Phyllis McGuire est chanteuse du trio à succès,
14:10 The McGuire Sisters.
14:13 Elle a 29 ans, lui 52.
14:19 Sam Giancana n'était donc pas qu'un bandit sanguinaire.
14:26 Il n'a pas été tapé à l'œil, il a été direct.
14:31 C'était fort.
14:33 Sans regard, on aurait dit qu'il vous transperçait.
14:37 Phyllis est une star, d'une beauté saisissante.
14:42 Il aimait qu'on la voit à son bras.
14:45 Il s'est mis à la couvrir de cadeaux,
14:49 de la fourrure, des voitures, des bijoux.
14:52 Il s'offrait souvent les services des plus belles escorts de girls,
14:55 mais cette fois, c'est différent.
14:59 Il commence à délaisser les affaires pour suivre Phyllis en concert à travers les États-Unis.
15:03 Il va même l'accompagner dans une tournée européenne de deux semaines.
15:07 Le parrain impitoyable avait donc un talon d'Achille,
15:15 un point faible que le gouvernement allait bientôt exploiter.
15:25 Le jour où la guerre se déroule
15:28 Pendant que John Canna coule une existence tranquille,
15:36 Robert Kennedy restructure totalement le ministère de la Justice et le FBI.
15:41 Il était déterminé.
15:45 Il vouait une haine farouche à la mafia et aux crimes organisés.
15:54 Il porte les effectifs de l'antenne du FBI de Chicago de 10 à 60 agents.
15:59 John Canna les appelle les G-Men ou les G.
16:04 Il n'a tout d'abord pas été particulièrement inquiet de voir débarquer ses Boy Scouts.
16:09 Jusqu'à présent, il ne s'était pas montré brillant.
16:12 Mais Robert Kennedy a changé la donne.
16:18 Les agents affectés à Chicago sont d'une autre trempe.
16:22 Ce sont tous des hommes ayant fait des études.
16:25 Beaucoup étaient même juristes.
16:28 Mais le plus gros problème pour le mafieux,
16:30 c'est que ces hommes étaient tous triés sur le volet et réputés totalement incorruptibles.
16:35 Contrairement aux policiers de Chicago, ils ne pouvaient pas les soudoyer.
16:40 Robert Kennedy augmente également le nombre d'avocats affectés à la section
16:49 Crimes organisées et raquettes du ministère,
16:52 qui passe d'un effectif de 17 à 63.
16:55 Il reconstruit totalement l'appareil judiciaire.
16:58 On pourrait comparer le ministère de la Justice à un porte-avions.
17:03 On ne peut pas le faire changer de cap brutalement,
17:06 ni le faire s'arrêter facilement.
17:09 Lui, il a réussi à lui faire prendre un virage à l'équerre,
17:14 toute voile dehors.
17:18 Les procureurs généraux font d'une unité spéciale réunissant des enquêteurs hors pair.
17:22 Leur rôle, coordonner toutes les agences gouvernementales
17:25 dans la lutte contre les crimes organisés.
17:28 Il vous parlait directement,
17:33 et son discours vous motivait à aller au bout de votre mission
17:36 et à vous y consacrer entièrement.
17:39 On avait le sentiment d'être les nouveaux incorruptibles.
17:44 Le journaliste, Jean Cana, est sous étroite surveillance du FBI.
17:48 La vue est dégagée, les enfants sont à l'école. Terminé.
17:52 Son QG était un bar-restaurant de Forest Park,
17:56 dans la banlieue de Chicago, l'Armory Lounge.
17:59 Il pensait pouvoir y mener ses affaires sans être observé par les fédéraux.
18:03 Le journaliste, Jean Cana, est sous étroite surveillance du FBI.
18:10 Le journaliste, Jean Cana, est sous étroite surveillance du FBI.
18:13 Contact visuel.
18:15 Reçu fort et clair.
18:17 Là encore, il se trompait.
18:19 Visuel établi, je reste sur la cible.
18:22 Les G-Men disposaient d'une arme qui allait causer bien du tort à la pègre,
18:34 la surveillance électronique.
18:38 Bobby Kennedy a décrété que le crime organisé
18:41 représentait une menace pour la sécurité nationale.
18:44 Grâce à cette notion,
18:46 il avait accès à un certain nombre de mesures particulières,
18:50 comme les écoutes sans mandat.
18:54 Très vite, ce sont des centaines d'écoutes qui sont mises en place par le FBI.
19:05 Les agents, Römer et Hill, sont affectés à la surveillance de Sam John Cana.
19:10 Ils parviennent à placer des micros à l'intérieur même de l'Armory Lounge.
19:14 Les G-Men ont pu l'entendre, lui et Potsipo, un de ses associés,
19:21 se plaindre de leur présence.
19:23 Jamais j'aurais cru que ce serait aussi dur.
19:27 Quand il a mis son frère à ce poste,
19:29 tu m'as dit que ça ferait des étincelles.
19:31 Mais à ce point, c'est un meurtre.
19:35 Ils se concentrent sur certains individus.
19:37 - Qui ça, l'Outfit ? - Oui.
19:39 Parmi ces centaines d'heures d'enregistrement,
19:44 ils ont entendu Tony Accardo, un ancien baron de la Pègre,
19:48 donner quelques conseils à Sam John Cana.
19:50 Écoute, on n'est pas là pour t'embrouiller l'esprit.
19:58 On veut juste te donner des conseils à viser, c'est tout.
20:02 On ne cherche pas à te casser les pieds.
20:04 Ils ont également enregistré John Cana
20:10 en train de rappeler à son chauffeur et garde du corps, Butch Blasey,
20:14 la loi du silence de la mafia, l'OMERTA.
20:17 Il lui a rappelé ce qu'il risquait s'il parlait.
20:21 Il y avait un poisson empaillé sur un mur du bar.
20:29 Il l'a montré du doigt et a dit à son chauffeur...
20:32 Tu sais comment ce poisson a fini comme ça ?
20:37 Il a ouvert la bouche.
20:39 À ce moment-là, il ne savait pas qu'il était enregistré.
20:45 Mais ça ressemblait bien à une mise en garde, c'est certain.
20:49 Romer et Hill, au cours de cette étroite surveillance,
20:57 vont également se pencher sur le talon d'Achille de John Cana,
21:00 Phyllis McGuire.
21:02 Ils ont observé le couple de très près.
21:10 Ils ont pris d'innombrables photos, les ont filmées en permanence.
21:23 Ils ont enregistré leurs conversations 24 heures sur 24,
21:27 que ce soit dans la plus stricte intimité de leur chambre
21:30 ou lors de leurs déplacements à Las Vegas,
21:33 au Maryland, à Pittsburgh ou à Atlantic City.
21:51 Cette omniprésence du FBI commence à agacer Sam John Cana.
21:55 Où qu'il aille, il ne pouvait pas faire un pas sans croiser un agent.
21:59 Ce Romer, il nous a vus, il a dit "bonjour Mo" et il est parti.
22:06 On est sortis et qui on a vu entrer ? Ce salopard de Hill.
22:11 Le mafieux ne se maîtrise plus.
22:18 Ils se mettent à les insulter dès qu'il les voit.
22:21 Tony Accardo le recadre rapidement afin qu'il ne commette pas un acte irréparable.
22:28 Ne les traite pas de tous les noms.
22:32 Ne fais pas attention à eux.
22:34 Laisse les faire et laisse les dire.
22:37 Tu n'arrêtes pas de les insulter.
22:40 Mais ce sont des pauvres bougres comme nous.
22:43 Ils doivent faire leur boulot.
22:45 On sait ce qu'on a à faire et on le fait.
22:47 Je sais.
22:49 Le jour où Bobby est en bonne voie de réussir sa mission.
22:52 Mais une agence gouvernementale lui fait du tort en demandant secrètement l'aide de John Cana.
22:57 La CIA.
22:59 Les conséquences pour les deux parties en seront terribles.
23:06 Sam Giancana comme beaucoup de mafieux ont un jour ou l'autre placé des billes sur l'île de Cuba.
23:11 A quelques encablures de Miami.
23:13 Dans ce pays exotique ravagé par la pauvreté.
23:19 Les touristes pouvaient en toute liberté se faire des affaires.
23:22 Mais les mafieux ne se sont pas faits de la même façon.
23:25 Ils ont été mis en prison.
23:27 Ils ont été arrêtés.
23:29 Ils ont été arrêtés.
23:31 Dans ce pays exotique ravagé par la pauvreté.
23:33 Les touristes pouvaient en toute liberté se délester de leur argent.
23:37 En jouant dans des casinos tenus par la mafia.
23:40 Cuba était une mine d'or pour la pègre.
23:44 Il y avait beaucoup d'argent à se faire dans les casinos.
23:47 Mais quand Castro est arrivé c'était fini.
23:50 Le 1er janvier 1959.
23:59 Fidel Castro et ses forces rebelles soutenues par la foule.
24:02 Renversent le président en place.
24:04 Fulgencio Batista.
24:06 Un proche de la mafia.
24:08 Devenu premier ministre.
24:12 Castro organise l'expropriation des entreprises étrangères.
24:15 L'impact est terrible pour le gouvernement américain et la mafia.
24:19 La pègre régnait sur Cuba.
24:21 Elles engrangeaient des sommes faramineuses sous Batista.
24:24 Avant que Castro arrive et les fiche à la porte.
24:27 Autant dire qu'ils lui en voulaient.
24:29 S'ils se débarrassaient de Castro ils pourraient revenir.
24:32 La mafia n'est pas la seule à vouloir se débarrasser de Castro.
24:38 La CIA le voit comme un ennemi communiste.
24:41 Sévissant très près des côtes américaines.
24:43 Que fait la CIA ?
24:46 Elle se tourne vers les mafieux ayant de bons contacts à Cuba.
24:50 Ceux qui connaissent très bien l'île.
24:52 Et qui savent comment empêcher quelqu'un de nuire.
24:55 La CIA considérant que l'ennemi de son ennemi est son ami.
24:59 Elle s'associe avec John Canna pour élaborer secrètement l'assassinat de Fidel Castro.
25:04 Ils ne savaient certainement pas où ils mettaient les pieds.
25:10 Ce n'était pas comme engager un tueur à gage pour exécuter quelqu'un.
25:13 Mais c'est ce qu'ils ont cru.
25:21 Une réunion secrète se tient à l'hôtel Fontainebleau de Miami.
25:25 La CIA souhaitait un assassinat dans le plus pur style d'Al Capone.
25:31 Dans un déluge de balles.
25:33 Mais les mafieux préféraient une méthode plus discrète.
25:42 Sam John Canna voulait une approche dans la ligne de celle de la CIA.
25:47 L'empoisonnement.
25:50 Les services secrets ont suivi ce conseil.
25:53 Mais en s'associant avec la mafia, les hommes de l'agence gouvernementale...
25:58 auraient dû savoir à quoi ils s'exposaient.
26:01 Si vous demandez à la mafia de vous rendre un service...
26:05 vous leur devez un également.
26:07 Il vaut mieux éviter de devoir quoi que ce soit à la mafia.
26:10 C'est une situation très inconfortable.
26:14 Sam John Canna, en grand manipulateur, tourne rapidement la situation à son avantage.
26:18 Puisqu'il travaille pour la CIA, la CIA doit à son tour travailler pour lui.
26:24 Il suspecte Phyllis McGuire de le tromper avec une autre star.
26:34 Dan Rowan, qui a été la première à le faire.
26:38 Il demande à la CIA de poser des micros dans la chambre d'hôtel de ce dernier.
26:42 Mais l'opération tourne mal.
26:49 Les hommes chargés de poser les micros sont repérés et arrêtés par la police.
26:55 La CIA craint que le lien entre Sam John Canna et la mafia soit en danger.
27:00 Leur mission est de trouver les micros.
27:05 La CIA craint que le lien entre eux et la mafia, ainsi que le projet d'assassinat de Castro, ne soit dévoilé.
27:12 Si jamais John Canna devait comparaître en justice...
27:18 il pourrait finir par révéler les projets menés en commun par la CIA et la PAGRE.
27:25 Afin d'éviter un scandale retentissant, le directeur de la CIA, Sheffield Edwards...
27:33 expose la sortie d'affaires dans un mémo à son homologue du FBI.
27:37 Le mémo arrive dans les mains de Bobby Kennedy. Il est furieux.
27:43 Il a convoqué Sheffield Edwards dans son bureau...
27:48 et lui a dit "La prochaine fois que vous faites quelque chose comme ça, prévenez-moi."
27:59 Cette affaire finira un jour ou l'autre par se rappeler au bon souvenir de la CIA et du mafieux.
28:04 Pendant ce temps, le dispositif de surveillance de John Canna s'intensifie.
28:17 Les intentions du FBI sont claires.
28:20 Désormais, les filatures doivent être visibles.
28:26 Les agents cherchent à provoquer le mafieux. Ils établissent une surveillance permanente et flagrante.
28:31 Ils sont présents 24 heures sur 24. Ils le suivent partout en voiture.
28:40 Quand il descend, ils descendent.
28:42 S'ils se mettent à marcher, ils le suivent à quelques mètres.
28:46 Ils sont là pendant ses parties de golf, à l'observer en train de jouer en l'acclamant.
28:54 Ils étaient comme ça. Sur le green, ils étaient derrière lui, ils le suivaient partout.
29:00 Ça lui a fait littéralement sauter les plombs.
29:04 Ils vont jusqu'à manger dans le même restaurant.
29:08 S'il allait aux toilettes, un agent prenait place devant l'urinoir voisin.
29:13 Ce qui avait pour effet de lui couper l'envie.
29:16 C'était du harcèlement pur et simple.
29:22 Il n'allait rien en tirer de bon.
29:24 Les agents parviennent au but recherché. Sam Giancana est fou de rage.
29:30 Dans une écoute réalisée en juin 1963, on entend que certains de ses associés estiment qu'il devient de plus en plus dangereux pour la mafia.
29:43 Qu'est-ce qu'il nous fait Giancana ? T'as entendu la dernière ? Il prend pas les bonnes décisions.
29:51 Qu'est-ce qu'il a fait ?
29:52 Charlie MacCarty a dit à Romer que Moe lui a dit de dire à Kennedy de parler à Sinatra.
29:58 Pour l'amour de Dieu, c'est une règle absolue. On ne balance pas.
30:04 Tu es sûr qu'il est vraiment allé dire ça ?
30:07 Plus ou moins.
30:08 Je suis tellement faire de rage que je pourrais me jeter par la fenêtre.
30:12 Il faut qu'on fasse quelque chose. Les G sont en train de le rendre dingue.
30:16 [Musique]
30:21 Sam Giancana est fou de colère.
30:24 Sa réaction sidère littéralement la mafia.
30:27 Il poursuit le FBI en justice.
30:30 Selon lui, sa surveillance viole ses droits civiques.
30:34 Son avocat engage une équipe de tournage pour filmer le dispositif de filature.
30:39 Les images sont projetées dans le tribunal sur grand écran.
30:46 On y voit le mafieux menant une vie respectable,
30:48 jouant au golf,
30:50 allant à l'église
30:52 et se rendant sur la tombe de son père.
30:55 Une injonction allant à l'encontre de cette surveillance est prononcée.
31:01 Les agents du FBI sont contraints à prendre leur distance.
31:05 Sam Giancana vient de gagner une nouvelle bataille.
31:12 [Musique]
31:19 Mais cette victoire sera de courte durée.
31:22 Afin d'échapper au regard des agents fédéraux,
31:24 ils séjournent chez Frank Sinatra à Palm Beach avec Phyllis,
31:28 puis à Las Vegas.
31:29 De leur côté, les enquêteurs enregistrent une conversation inquiétante entre deux mafieux.
31:41 Kennedy,
31:42 quelqu'un devrait sortir un couteau et le poignarder en plein cœur, sans rien.
31:46 À l'intérieur même de la maison blanche.
31:48 Il faut qu'on se débarrasse de ce salopard.
31:50 La guerre menée par John et Bobby Kennedy contre le crime organisé
31:57 attise la colère des mafieux du pays tout entier.
32:00 Ils devraient tuer toute la famille, la mère et le père aussi.
32:05 [Musique]
32:13 Quelques mois plus tard, le 22 novembre 1963,
32:17 John Fitzgerald Kennedy, président des États-Unis, est assassiné à Dallas.
32:31 Cette affaire va susciter l'apparition d'un chapelet de théories de complot.
32:35 La rumeur disait que la mafia était impliquée d'une façon ou d'une autre dans l'assassinat de John Kennedy.
32:44 Cette rumeur tend à se confirmer lorsque l'on découvre que le meurtrier de l'homme qui a tué JFK,
32:54 Lee Harvey Oswald, est Jack Ruby,
32:57 qui aurait eu des liens avec la mafia.
33:00 [Explosion]
33:02 Une commission d'enquête a d'ailleurs révélé que Sam John Canna aurait fait appel à ses services plusieurs fois.
33:09 Malgré tout, rien ne prouve que cette rumeur soit fondée
33:15 et que la mafia soit impliquée dans cet assassinat.
33:26 En revanche, la mort de JFK a permis à la pègre d'obtenir ce qu'elle voulait,
33:31 le départ de Bobby Kennedy du ministère de la Justice.
33:34 Il était trop sous le choc pour rester en fonction.
33:39 Un informateur du FBI a rapporté les propos de Sam John Canna.
33:46 Ils font froid dans le dos.
33:48 Robert Kennedy n'aura jamais le pouvoir que son frère avait.
33:55 Dans l'année suivant la mort de JFK,
33:57 Lyndon Johnson nomme un nouveau procureur général à la place de Robert Kennedy.
34:02 Sam John Canna pense que la pression va diminuer.
34:09 Mais le frère du président assassiné a parfaitement réussi la restructuration du ministère de la Justice
34:15 et la mécanique est parfaitement huilée.
34:22 Surtout, Robert Kennedy a inspiré toute une génération d'enquêteurs juristes
34:26 qui sont déterminés à ne pas abandonner.
34:29 David Shippers était l'un des membres de cette brigade anticriminalité organisée.
34:34 Sam John Canna était toujours en activité.
34:39 Il donnait l'impression que personne n'arriverait à l'arrêter.
34:43 Il suffisait qu'il commette une seule erreur pour qu'on l'arrête pour un délit quelconque.
34:47 Mais on ne trouvait rien du tout.
34:49 Le principal problème des enquêteurs, le manque de preuves.
34:53 Tous les enregistrements réalisés pendant ces années de surveillance électronique,
34:58 même ceux où il est question d'activités délictuelles voire criminelles,
35:02 sont irrecevables devant une cour de justice.
35:05 Car ils ont été réalisés sur prérogative présidentielle et non à la demande d'un juge.
35:14 Mais David Shippers est déterminé à mettre John Canna hors d'état de nuire.
35:19 Pour ça, il prépare un piège très bien ficelé.
35:22 D'abord, pour interroger le mafieux, il fait appel à une mesure de justice particulière,
35:28 équivalent au juge d'instruction, le grand jury.
35:32 Sans grand jury, nous avions perdu d'avance.
35:35 Nous étions pieds et doigts.
35:37 Nous avions perdu d'avance.
35:39 Nous avions perdu d'avance.
35:41 Sans grand jury, nous avions perdu d'avance.
35:43 Nous étions pieds et doigts liés.
35:45 Seul ce jury populaire a le pouvoir d'assigner un témoin à comparaître dans une affaire comme celle-ci.
35:51 Si vous êtes assigné par le grand jury, vous devez vous présenter à l'audience.
35:55 Vous pouvez invoquer le cinquième amendement, mais vous devez être là.
35:58 Ensuite, il faut empêcher John Canna de se cacher derrière le cinquième amendement,
36:04 afin qu'il n'élude pas les questions pouvant l'incriminer.
36:09 Si ce que vous dites ne peut pas être retenu contre vous,
36:12 vous ne pouvez pas invoquer le cinquième amendement.
36:14 D'où l'idée de l'immunité.
36:16 Garantir l'immunité à un parrain de la mafia est une idée audacieuse,
36:21 que David Shippers a eu du mal à vendre à son supérieur direct, le procureur général.
36:26 Il m'a regardé dans les yeux et m'a dit "Vous êtes fou. C'est une blague.
36:31 Et vous croyez qu'il va parler.
36:33 On ne voudrait pas l'immuniser si on ne pensait pas qu'il va parler.
36:37 S'il ne parle pas, il va en prison.
36:39 Et s'il parle, nous nous lançons dans un procès sensationnel qui va mettre la mafia à genoux.
36:44 Le piège est tendu.
36:48 Sam John Canna va-t-il s'y laisser prendre ?
36:52 En décembre 1964, le grand jury fédéral est constitué.
36:59 Afin de faire monter la pression,
37:01 David Shippers interroge plusieurs de ses associés dans le plus grand secret.
37:06 John Canna n'a aucun moyen de savoir s'ils ont parlé ou non.
37:10 Ensuite, afin de pousser encore le mafieux un peu plus à bout,
37:17 David Shippers choisit d'exploiter le point faible de John Canna, Phyllis McGuire.
37:23 Nous avons convoqué Phyllis McGuire pour la faire témoigner.
37:32 Je me suis dit qu'on allait juste lui poser quelques questions au sujet de sa relation avec Sam John Canna,
37:38 mais sans chercher à l'embarrasser outre mesure.
37:41 Mais c'était la clé de notre stratégie.
37:45 La chanteuse paraît troublée.
37:50 L'interrogatoire a eu lieu à huis clos.
37:56 Impossible de savoir si elle a parlé ou si elle a invoqué le cinquième amendement.
38:02 Et le fait que Sam John Canna ne le sache pas non plus attise sa paranoïa.
38:06 Il a déclaré la semaine dernière qu'il était en colère contre vous. Vous lui avez parlé ?
38:10 Sans commentaire.
38:12 On a appris que Sam John Canna était à deux doigts de se suicider.
38:16 Est-ce que ça signifie que c'est la fin de votre relation ?
38:20 Sans commentaire.
38:22 Il s'est dit "Si elle a parlé, je suis dans le pétrin".
38:26 Si elle a parlé, je suis dans le pétrin.
38:28 Afin de déstabiliser un peu plus le parrain de Chicago,
38:40 David Shippers a prévu son audition juste après celle de sa compagne.
38:44 J'avais avec moi la transcription d'un témoignage dans une autre affaire.
38:53 Le dossier faisait une trentaine de pages.
38:56 J'ai demandé à l'huissier d'écrire sur la couverture "Témoignage de Phyllis McGuire".
39:03 Et je l'ai bien laissé en vue.
39:06 David Shippers réussit à amener Sam John Canna là où il le voulait.
39:14 À la barre des témoins.
39:20 Le parrain pensait connaître les règles du jeu.
39:23 Il comptait déjà invoquer le cinquième amendement à chaque question et rentrer tranquillement chez lui.
39:28 Mais David Shippers les maîtrise encore mieux.
39:31 Je revois le juge lui dire "Monsieur John Canna,
39:36 si vous avez été verbalisé pour avoir franchi un feu rouge en venant à cette audience,
39:41 n'en tenez pas compte.
39:43 Vous êtes immunisé pour tous les faits antérieurs à cet instant."
39:49 Cette immunité empêche le mafieux d'invoquer le cinquième amendement.
39:53 Quand le juge lui a dit qu'il était immunisé,
39:58 et que de fait il avait l'obligation légale de parler, il était médusé.
40:02 Sam John Canna reconnaît bien là les méthodes de l'un de ses adversaires les plus farouches.
40:09 Il s'est tourné vers moi et m'a dit "Tu as un dégât de bobby toi."
40:14 "Oui monsieur."
40:18 John Canna est coincé.
40:20 S'il parle et qu'il ment, il se rend coupable de parjure.
40:24 S'il dit la vérité, la mafia le fera certainement exécuter.
40:29 Il délivre son identité et son adresse, puis invoque le cinquième amendement.
40:39 Le piège se referme.
40:44 Sam John Canna, le parrain de l'Outfit, la terrible mafia de Chicago,
40:49 en refusant de répondre au grand jury, se retrouve directement en prison.
40:53 Il était totalement sidéré. Il n'en revenait pas.
41:06 Je crois qu'il ne l'avait vraiment pas vu venir.
41:13 Le juge déclare à John Canna qu'il a la clé de sa propre cellule.
41:17 Il sera remis en liberté s'il décide de répondre aux questions du grand jury.
41:21 Mais comme le veut l'OMERTA, il doit garder le silence.
41:27 Pour la première fois depuis 20 ans, le mafieux va passer la nuit derrière les barreaux.
41:38 Ça a secoué l'univers du crime organisé à travers tout le pays.
41:43 Mais la guerre n'était pas terminée pour autant.
41:54 La détention de John Canna ne peut durer qu'un an.
42:02 Le soir où il est remis en liberté, en mai 1966, une fête est organisée.
42:08 Mais très peu de mafieux se rendent à cette soirée.
42:11 La vieille garde de l'Outfit estime que son tempérament impulsif n'est pas très bon pour les affaires.
42:20 Ils offrent une seconde victoire au FBI en l'écartant des activités de la mafia
42:27 et en l'expulsant de Chicago purement et simplement.
42:32 La guerre
42:35 John Canna part se réfugier à Cuernavaca au Mexique.
42:47 Au fil des ans, il finit par se construire une nouvelle vie.
42:54 Cette fois, il peut se déplacer sans être suivi par les Jimens.
43:01 Il reprend l'activité qu'il connaît le mieux.
43:04 Faire de l'argent.
43:06 Au milieu des années 60, la NASA s'apprête à envoyer un homme sur la Lune.
43:16 John Canna, lui, installe des casinos à bord des paquebots dans les Caraïbes.
43:20 Pendant que les États-Unis s'enlisent au Vietnam,
43:26 John Canna fait des affaires sur le plan international avec le Guatemala et le Chadiran.
43:31 En 1968, son vieil adversaire, Robert Kennedy, est candidat à la présidence.
43:40 Mais pendant la campagne, il est abattu.
43:44 Malgré une petite intervention chirurgicale dans les années 70,
43:50 l'ancien mafieux coule des jours paisibles.
43:54 Tout à coup, un épisode de sa vie surgit du passé et vient le frapper de plein fouet.
43:59 Ses liens avec la CIA.
44:01 En janvier 1975, une commission du Sénat enquête sur des opérations illégales menées par la CIA
44:13 et notamment sur la tentative d'assassinat de Castro.
44:18 Le sénateur Church, qui la dirige, croit rêver.
44:21 Il est intolérable qu'une agence gouvernementale des États-Unis
44:30 puisse être liée à une affaire de meurtre.
44:37 Le communiste, le président de la Commission du Sénat,
44:44 a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
44:48 Il a donc décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
44:51 Il a donc décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
44:54 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
44:57 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
45:00 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
45:03 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
45:06 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
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45:48 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
45:51 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
45:54 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
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46:00 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:03 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:06 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:09 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:12 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:15 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:18 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:21 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:24 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:27 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:30 Il a décidé de ne pas faire de propositions de l'Assemblée nationale.
46:33 John Connor est à son domicile à Chicago.
46:36 Il est en train de faire la cuisine.
46:40 Les patrouilles de police ne remarquent rien d'anormal.
46:45 Des problèmes cardiaques l'empêchent de manger épicé.
47:00 Le chorizo qu'il est en train de découper doit être destiné à quelqu'un d'autre.
47:04 Manifestement à quelqu'un de confiance.
47:11 Un ami peut-être.
47:19 Mais la mafia ne peut plus rester sans rien faire.
47:23 Un ami peut-être.
47:26 Mais la mafia ne peut plus rester sans rien faire.
47:34 Mais la mafia ne peut plus rester sans rien faire.
47:37 La façon dont Sam Giancana est assassiné indique que l'on voulait lui faire garder le silence.
47:57 Il a reçu plusieurs balles dans la bouche.
48:00 Le message paraît relativement clair.
48:03 Il ne fallait pas qu'il parle.
48:06 C'est intéressant de voir que quelqu'un d'aussi puissant ait été exécuté.
48:12 Ça a dû être une décision venant de très haut dans l'organigramme de la mafia.
48:18 La carrière de Sam Giancana aura duré plus de 50 ans.
48:26 Il aura vécu l'apogée du crime organisé aux États-Unis.
48:32 Dans les années qui ont suivi la mort de Giancana,
48:35 l'aspect faussement glamour de la mafia s'est estompé.
48:38 La plupart des gens ont réalisé que ses membres étaient des criminels.
48:42 On ne verra plus jamais de parrain de la mafia associé de près ou de loin à un homme politique ou à une star du show business.
48:53 Le FBI et le ministère de la justice américain viennent de porter un premier coup terrible à la pègre.
49:00 [Musique]
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