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Mafia Connection Joe Massino
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Transcription
00:00 Joseph Massino, le légendaire parrain de la famille Bonanno,
00:04 est le dernier d'une génération de mafieux.
00:06 - On l'appelait le dernier parrain.
00:11 C'était le tout dernier représentant de la vieille garde.
00:14 Le dernier parrain se montre sans pitié envers quiconque trahit l'Omerta.
00:18 - Sa réputation faisait que tout le monde avait peur de lui.
00:26 Le système mafieux entier repose sur la loi du silence et sur la dévotion à la famille.
00:31 Mais quelqu'un va lui porter un coup terrible.
00:36 Un certain Donnie Brasco.
00:38 - Il a été un atout majeur pour le FBI.
00:42 Face au dernier parrain, les fédéraux ont un sérieux problème.
00:46 - Joe Massino tuerait toutes les balances.
00:50 Personne n'ose parler.
00:52 - Il était la clé de voûte du système.
00:56 Il suffisait juste de trouver la clé menant à Joe Massino.
00:59 Mais le FBI ne baisse pas les bras.
01:03 - Je ne pensais pas qu'il aurait coopéré.
01:06 Et lorsque le parrain tombe, il entraîne tout le monde avec lui.
01:11 (Tirs)
01:12 (Générique)
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01:50 - En 1981, Joe Massino, parrain de la famille Bonanno,
01:53 place un contrat sur la tête d'un proche
01:56 qui vient de trahir sa confiance.
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02:02 L'un de ses lieutenants, Sonny Black Neapolitano,
02:05 est responsable de l'une des pires catastrophes
02:08 ayant frappé le crime organisé.
02:09 ---
02:11 Joe Massino tient à ce qu'il en paie le prix fort.
02:16 - Sonny Black est conduit dans une maison de Staten Island.
02:20 Il est poussé dans le sous-sol et abattu de plusieurs balles.
02:23 Il savait très bien ce qui lui arrivait.
02:25 ---
02:28 Ses derniers mots ont été "Si vous devez le faire, faites-le bien."
02:32 (Tirs)
02:35 - L'erreur de Sonny Black a été de se faire piéger par Joe Pistone,
02:39 un agent spécial du FBI infiltré, se faisant passer pour Donnie Brasco,
02:44 un voleur de diamants sans envergure.
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02:48 - Donnie Brasco était le nom d'artiste de Joseph Pistone,
02:52 l'agent du FBI.
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02:56 C'est grâce à cette identité qu'il a réussi à infiltrer la famille Bonanno.
03:00 Il incarnait un voleur et recelleur de bijoux
03:03 et il a réussi à faire son chemin jusqu'au sommet de la hiérarchie mafieuse.
03:08 ---
03:11 - Sonny Black était le plus aguerri de tous les mafieux
03:14 que Donnie Brasco a réussi à berner pendant près de 6 ans,
03:17 période au cours de laquelle il a eu accès
03:19 aux secrets les plus inavouables de l'organisation.
03:22 ---
03:24 - Il a réuni une quantité incroyable d'informations.
03:28 Et il communiquait au fur et à mesure
03:32 tout ce qu'il apprenait à ses supérieurs hiérarchiques.
03:36 Il a été un atout phénoménal pour le FBI.
03:41 - Sonny Black et Donnie Brasco deviennent amis.
03:44 C'est lui qui va plaider devant la famille Bonanno pour faire de lui un affranchi.
03:49 - Sonny Black a pour ainsi dire fait de Joe Pistone et son bras droit.
03:55 Il tenait à ce qu'il devienne affranchi, membre à part entière de l'organisation.
04:00 - Jamais la mafia américaine n'avait été l'objet d'une infiltration d'aussi longue haleine.
04:08 Jamais on n'aurait pu imaginer qu'un agent du FBI infiltré
04:12 puisse arriver au rang d'affranchi.
04:16 - Joe Massino comprend que si Donnie Brasco est un agent infiltré,
04:22 il représente une menace directe pour la famille Bonanno.
04:26 Et s'il a eu accès à toutes ces informations, c'est grâce à Sonny Black.
04:32 - La faute était impardonnable.
04:37 Joe Massino a construit son empire mafieux sur la loyauté et le secret.
04:41 En laissant Joe Pistone avoir accès à autant d'informations,
04:47 Sonny Black a tout détruit.
04:51 Joe Massino ne compte pas s'arrêter là.
05:00 Il ordonne également la mort de celui qui a présenté Donnie Brasco à Sonny Black,
05:05 et qui lui a donné la parole.
05:08 - Je suis un agent de la mafia.
05:12 - Je suis un agent de la mafia.
05:16 - Je suis un agent de la mafia.
05:20 - Je suis un agent de la mafia.
05:24 - Je suis un agent de la mafia.
05:28 - Je suis un agent de la mafia.
05:33 Mais il est déjà trop tard.
05:35 Les preuves recueillies par Donnie Brasco font tomber toute la famille Bonanno, y compris son parrain.
05:40 Joe Massino est inculpé d'extorsion de fonds et condamné à 10 ans de prison.
05:46 - Joe Pistone a, pour ainsi dire, anéanti la famille Bonanno,
05:51 ce qui a conduit à d'innombrables inculpations, suivies d'innombrables procès et d'innombrables condamnations.
05:58 Des scores de convictions.
06:00 Pire encore, l'opération clandestine du FBI a permis la mise en cause d'une cinquantaine de mafieux en dehors des Bonanno,
06:12 y compris quelques pontes des quatre autres familles new-yorkaises.
06:17 Joe Massino avait construit une organisation basée sur le secret et la loyauté.
06:23 Elle fuit désormais comme une passoire.
06:27 - Les répercussions des révélations faites par Donnie Brasco après son infiltration sont sidérantes.
06:32 Les quatre autres familles traitaient les Bonanno comme des pestiférés.
06:37 La commission, l'assemblée où siègent tous les parrains, décide d'exclure les Bonanno des affaires.
06:46 Pour Joe Massino et sa réputation, c'est un coup terrible. La commission lui a coupé les vivres.
06:54 La famille Bonanno était devenue personne à Non Grata pour tous les mafieux de New York et des États-Unis.
07:02 Plus personne ne voulait traiter avec eux, ils n'étaient pas dignes de confiance.
07:07 S'il y en a qui se réjouissent de la chute de la famille Bonanno, ce sont les agents du FBI.
07:12 Pat Colgan faisait partie de l'équipe de Donnie Brasco.
07:19 - Pour les représentants de la loi, voir ces mafieux tomber était une victoire.
07:23 - Ils tombaient pour paris illégaux, extorsion, prêt clandestin.
07:28 - Les fédéraux ont littéralement décimé la famille Bonanno.
07:37 Et pourtant, un des gros poissons de l'organisation passe entre les mailles du filet.
07:45 Salvatore Vitale, le second de Joe Massino. Il est introuvable.
07:49 Le FBI le suspecte de poursuivre ses activités mafieuses.
07:57 Son quartier général est placé sous surveillance.
08:00 En quelques semaines, les enquêteurs rassemblent assez de preuves pour inculper plusieurs de ces hommes pour extorsion.
08:07 Mais toujours aucune trace de Joe Massino.
08:13 Mais toujours aucune trace de Salvatore Vitale.
08:16 Jack Stubing, qui était à la tête de cette équipe du FBI, se souvient de l'opération.
08:22 - Nous avons remis à la justice plusieurs membres de la famille Bonanno.
08:27 Mais nous n'avions rien contre Salvatore Vitale.
08:30 Nous n'avons pu établir aucun lien entre lui et une activité illégale.
08:34 Il n'a donc jamais pu être inquiété pendant notre enquête.
08:40 Joe Massino est derrière les barreaux, ainsi qu'un bon nombre de ses associés.
08:44 Tout porte à croire que la famille Bonanno est finie.
08:47 L'unité spécialement dédiée est dissoute, et ses agents assignés aux enquêtes sur les autres familles mafieuses.
08:54 - Les fédéraux avaient des moyens limités. Ils ne pouvaient pas mener des enquêtes sur tous les fronts à la fois.
09:01 Malgré son emprisonnement, Joe Massino n'est pas décidé à arrêter les affaires.
09:07 Il reconstitue sa famille en prison et se forge une nouvelle réputation.
09:11 - Il était toujours le chef de cette organisation criminelle, la famille Bonanno, même en étant incarcéré.
09:18 Depuis les révélations dévastatrices de Donnie Brasco, la loyauté devient encore plus essentielle.
09:30 Il choisit donc Salvatore Vitale pour le représenter à l'extérieur, un homme sur lequel il sait pouvoir compter.
09:37 - Joe Massino et Salvatore Vitale étaient beaux frères et ont grandi ensemble.
09:42 Ils étaient liés par des liens bien plus forts que ceux de la mafia.
09:47 Autre avantage des liens du sang, ils ouvrent l'accès au parloir de la prison.
09:53 - Vitale faisait partie du premier cercle de confiance de Joe Massino.
09:59 - Ils avaient grandi ensemble et étaient les meilleurs amis du monde.
10:05 Joe faisait totalement confiance à Salvatore.
10:08 Ça ne faisait aucun doute.
10:11 Les visites prennent des tournures de réunions professionnelles.
10:16 - Salvatore avait pris la tête des opérations de la famille Bonanno, à la demande de Joe Massino.
10:24 Prenant directement ses ordres du parrain, lentement mais sûrement, Salvatore Vitale est rebâti l'empire des Massinos.
10:34 Mais ce n'est pas simple.
10:36 Le fait que la commission a décidé de retirer la famille des affaires complique tout.
10:43 Il faut repartir de zéro.
10:46 - Les Bonanno n'étant plus représentés à la commission, ils ont dû se tourner vers d'autres affaires.
10:59 Pour faire entrer de l'argent rapidement, ils développent le trafic de drogue.
11:04 - Ils avaient toujours plus ou moins baigné dans les stupéfiants.
11:11 Mais cette activité commençait à prendre de plus en plus d'importance.
11:15 La drogue génère des millions de dollars de bénéfices. La famille Bonanno se refait.
11:28 Le FBI étant désormais concentré sur les autres familles new-yorkaises, ce retour passe totalement inaperçu.
11:34 - Quand Joe Massino était en prison, on s'est assez peu préoccupé des Bonanno.
11:40 - Le contact a été perdu. Plus aucune information ne remonte de chez les Bonanno.
11:46 Les agents fédéraux l'ignorent encore, mais quand Joe Massino va être libéré, il sera plus puissant qu'il ne l'a jamais été.
11:57 Et ce retournement de situation, c'est à Donnie Brasco que le parrain le doit.
12:01 En novembre 1992, après avoir purgé sa peine, Joseph Massino sort de prison.
12:13 Pour le FBI, l'ancien parrain ne représente plus aucun danger.
12:18 Mais grâce à Salvatore Vitale, il est pourtant bien à la tête d'une organisation criminelle florissante.
12:27 Malgré son incarcération, il a réussi à rendre la famille Bonanno encore plus puissante.
12:32 - La famille Bonanno a retrouvé toute sa superbe. Elle est devenue la plus importante des cinq familles new-yorkaises.
12:39 De leur côté, les agents du FBI passent totalement à côté de ce fracas sans retour.
12:44 - On avait quasiment plus d'informateurs.
12:52 Mais avec Joe Massino à nouveau dans la nature, l'effet des rots commence à avoir vent de la reprise des activités.
12:58 Jack Stubing sait que le FBI a fait une erreur et met tout en œuvre pour obtenir des informations.
13:07 - Il était la clé de voûte du système. Il suffisait juste de trouver la clé menant à Joe Massino.
13:17 Il concentre tous ses efforts sur ses soldats, traquant le moindre signe de faiblesse.
13:22 - J'ai toujours pensé qu'il ne fallait pas chercher à frapper d'abord à la tête.
13:30 Il faut commencer par exploiter les points faibles.
13:34 Celui qui se trouve au sommet de la pyramide est souvent rusé et difficile à atteindre.
13:39 Alors que ceux qui sont à la base sont un peu moins prudents.
13:44 Mais les enquêteurs se heurtent à un mur.
13:49 Joe Massino a appris une bonne leçon. Il ne faut pas compter sur la loyauté des autres. Il faut se l'assurer.
14:00 En semant la peur dans son organisation, il sait que personne n'osera parler.
14:04 - On ne trouvait pas d'informateur parce qu'ils avaient peur de Joe Massino.
14:12 Ils savaient tous à quel point c'était un homme violent. Sa réputation le précédait largement.
14:17 Il n'hésitait pas à menacer les gens de mort.
14:22 Malgré la surveillance permanente du QG du parrain, les agents du FBI ne trouvent rien d'incriminant.
14:34 - Il a construit une véritable muraille.
14:41 Il ne parlait à faire qu'en face à face.
14:44 Il ne le faisait qu'avec quelques interlocuteurs.
14:49 Il ne parlait pas à n'importe quel voyou traînant dans la rue.
14:54 Il ne s'entourait que de gens qu'il connaissait et en qui il pouvait avoir confiance.
15:06 - Joe Massino était un homme méticuleux. Il n'était pas du genre à se faire pincer pour une erreur stupide.
15:13 - Quand il parlait à faire, il le faisait en marchant dans le quartier, en couvrant sa bouche, pour éviter que des agents du FBI puissent lire sur ses lèvres.
15:30 - Il savait qu'il pouvait être écouté. Tout le monde avait ordre de ne rien dire, de compromettre au téléphone.
15:36 Constatant que son enquête n'avance pas, Jack Stubing décide de prendre le taureau par les cornes.
15:44 - Je me suis présenté à lui, directement dans ses locaux, pour prendre la température.
15:54 - Il détenait une entreprise de restauration à Long Island, King Caterers. Il était spécialisé dans la restauration mobile pour les chantiers.
16:02 - Il avait plusieurs camions qui vendaient des sandwiches et du café aux ouvriers.
16:07 - Nous suspections également qu'il servait à prendre des paris illégaux et à faire des prêts clandestins.
16:13 L'agent du FBI débarque sans prévenir, tête baissée.
16:22 Il sait très bien que son interlocuteur peut se montrer impulsif et violent.
16:26 - Il était dans ses cuisines en train de préparer une sauce.
16:34 - Je me suis présenté à lui et j'ai engagé la conversation, en cherchant à le mettre à l'aise, en disant...
16:44 - "Je sais que vous êtes rangé des affaires et que vous ne baignez plus la temps."
16:49 - Il savait très bien que je n'en croyais pas un mot. C'était un jeu de dupe.
16:53 - Mais ça nous a permis d'engager la conversation. Je cherchais à savoir le plus de choses possibles sur ses activités, et lui cherchait à savoir ce que je savais sur lui.
17:03 Jack Stubing réalise que la surveillance des hommes de Joe Massino par ses agents est totalement réciproque.
17:10 - Au cours de cette discussion, il m'a parlé de quelques mésaventures avec le FBI.
17:19 - Il m'a dit qu'il avait remarqué qu'il était régulièrement surveillé.
17:23 - Il a lui-même surveillé nos dispositifs. Il pouvait décrire certains de nos agents, il connaissait nos voitures, il avait même noté leur plaque d'immatriculation.
17:35 - En clair, il connaissait tous les moyens que nous pouvions employer à l'époque pour enquêter.
17:40 - Il savait très bien ce qui pouvait fonctionner et ce qui était voué à l'échec.
17:46 - Il était évident que nous avions affaire à quelqu'un de très intelligent et qui maîtrisait parfaitement le sujet.
17:52 Jack Stubing a regardé l'ennemi dans les yeux, mais la conséquence de ce face-à-face a été que le parrain a renforcé la sécurité autour de lui.
18:02 - Il a interdit toute réunion dans des lieux publics, puisque le FBI pouvait y placer beaucoup trop facilement.
18:13 - Le FBI pouvait y placer beaucoup trop facilement des agents civils.
18:16 - Il fallait éviter à tout prix les cafés et les clubs, puisque le FBI pouvait facilement planquer devant et prendre en photo tous ceux qui allaient et venaient.
18:31 Les enquêteurs n'ont toujours aucun élément probant et l'empire de Massino peut continuer de s'étendre.
18:40 Pendant toute la durée de l'enquête, Joe Massino s'est montré irréprochable.
18:44 Si Jack Stubing ne parvient pas à ses fins, d'autres enquêtes fédérales visant les autres familles commencent à porter leurs fruits.
18:54 Elles vont donner naissance aux Commission Trials.
18:58 Il s'agit d'une vaste série de procès qui vont être réunis à la fin de l'année.
19:06 Il s'agit d'une vaste série de procès visant les activités d'extorsion de dizaines de millions de dollars et ayant conduit à l'incarcération des parrains des quatre autres familles mafieuses new-yorkaises.
19:16 C'est un véritable raz-de-marée qui frappe la mafia.
19:21 Mais Joe Massino échappe à la justice.
19:24 Désormais, il ne reste plus que lui.
19:28 Le FBI lui donne alors le surnom de dernier parrain.
19:34 On l'appelait le dernier parrain.
19:36 C'était le tout dernier représentant de la vieille garde.
19:39 Il était le dernier mafieux d'envergure encore en activité.
19:43 Si Joe Massino n'a pas été inquiété par cette vague judiciaire, c'est parce que la famille Bonanno a été exclue des affaires par la Commission à cause de Donnie Brasco.
19:52 Désormais, le mafieux règne en maître sur toute la ville.
20:00 Au fond, Donnie Brasco a rendu un grand service à la famille Bonanno.
20:04 C'est grâce à lui qu'elle a pu échapper au vaste coup de filet qui a remporté les quatre autres familles, puisqu'elle avait été bannie.
20:12 Cette affaire d'agent spécial infiltré a eu pour effet de retirer la famille Bonanno des projecteurs pendant presque dix ans.
20:26 Au milieu des années 90, un véritable mur de silence entoure les activités de la famille Bonanno.
20:31 Le dernier parrain semble intouchable.
20:34 Mais Jack Stubing a un coup de chance.
20:41 Un informateur se met à chanter, pas sur Joe Massino, mais sur son bras droit, Salvatore Vitale.
20:49 C'est la faille que le FBI attendait.
20:54 Le fabricateur n'est pas un membre de la mafia, mais travaille pour un établissement participant indirectement aux activités de la famille Bonanno.
21:00 Salvatore Vitale faisait en effet appel à une banque de Long Island pour blanchir de l'argent lié aux extorsions et aux prêts clandestins.
21:12 Pendant que des clients normaux défilaient devant les comptoirs, dans l'arrière-boutique, le mafieux profitait des locaux pour régler ses contentieux.
21:23 Cette banque est pour ainsi dire devenue sa propriété.
21:26 Le FBI agit vite. Salvatore Vitale, six de ses associés et le directeur de la banque sont inculpés d'extorsion de fonds.
21:45 Le bras droit est un des meilleurs moyens pour les agents de la famille Bonanno.
21:51 Le bras droit de Joe Massino est derrière les barreaux, mais les enquêteurs n'ont toujours rien contre le dernier parrain.
21:57 Salvatore Vitale n'écope que d'une faible peine de prison.
22:02 Quand ses comparses l'apprennent, ils suspectent que cela cache quelque chose.
22:08 Salvatore ayant bénéficié d'une certaine clémence dans cette affaire, les autres membres de la famille Bonanno ont commencé à se demander s'il n'avait pas été épargné en récompense de sa coopération.
22:22 Joe Massino se croit pris au piège. Il va devoir agir.
22:29 Salvatore Vitale en sait encore plus long que Donnie Brasco.
22:34 Le danger est tel qu'il envisage de le faire tuer, lui, son propre beau-frère.
22:39 Il décide d'abord de couper tous les liens entre son bras droit et le reste de la famille.
22:45 Joe a commencé à avoir de sérieux doutes sur Salvatore.
22:50 Il devenait un handicap. Joe a décidé de le mettre sur la touche.
22:55 Il lui a retiré toutes ses prérogatives et l'a mis au placard.
23:01 Sachant qu'une balance peut facilement en faire apparaître d'autres, Joe Massino cherche tous ceux qui pourraient représenter une menace dans son organisation.
23:08 Joe Massino était quelqu'un de brutal et sans pitié. Il pouvait se montrer féroce quand il s'agissait de protéger ses intérêts ou ceux de son organisation.
23:19 Il identifie un maillon faible, Echelando Sachia.
23:25 Il s'agissait d'un capitaine assez important de la branche canadienne de la famille Bonanno.
23:32 Quelques années plus tôt, il avait assassiné trois hommes sur les ordres de Joe Massino.
23:40 Mais il prenait de plus en plus de galons et devenait de plus en plus menaçant pour le parrain.
23:46 Son témoignage dans cette affaire de triple meurtre aurait causé la perte du dernier parrain.
23:53 Joe Massino n'hésite pas, il place un contrat sur sa tête.
23:57 Cette stratégie porte ses fruits. Malgré l'acharnement de Jack Stubing, Joe Massino échappe encore à la justice.
24:21 Je ne pouvais que constater qu'il connaissait bien plus nos modes opératoires que je ne l'imaginais et que nous allions devoir innover.
24:28 Il connaissait très bien nos techniques de surveillance. Il fallait qu'on trouve une autre approche.
24:36 L'agent spécial se souvient de l'arrestation d'Al Capone dans les années 30. Elliot Ness a pu l'arrêter en suivant la piste de l'argent.
24:49 Les comptes du célèbre gangster étaient son talon d'Achille. La même stratégie pourrait-elle conduire à la perte de Joe Massino ?
24:56 Jack Stubing engage deux jeunes agents, Jeffrey Salet et Kimberly McCaffrey, tous deux experts en comptabilité judiciaire.
25:04 Le FBI a toujours eu des comptables dans ses rangs. Mais la plupart du temps, ils travaillent sur de la délinquance en col blanc.
25:16 Je me suis dit qu'il pourrait être intéressant d'affecter un ou deux de ces experts de la brigade financière pour nous aider à repérer des éléments qui auraient pu nous échapper dans la comptabilité mafieuse.
25:28 Cela faisait des années que cette stratégie n'avait pas été employée dans la lutte contre le crime organisé.
25:36 Ce qui est intéressant avec l'argent, c'est qu'il laisse toujours des traces. Nous pouvions donc travailler en toute sérénité.
25:44 Les deux agents font citer à comparaitre le comptable de Joe Massino, qui doit leur remettre la comptabilité des dix dernières années.
25:51 Les comptables ont une grande qualité. Ils conservent tout. Les relevés bancaires, les tickets de carte bleue.
26:01 Nous avons saisi tous les documents concernant les activités de Joe Massino, Salvatore Evitale et des entreprises où leur nom apparaissait.
26:11 Ça représentait beaucoup de papier. C'était un travail colossal.
26:16 Ça revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Mais c'était amusant.
26:22 Je devais passer pour quelqu'un de bizarre à l'époque, mais j'adorais fouiller dans les documents comptables.
26:28 L'opération est laborieuse, mais les deux agents inspectent ligne après ligne le moindre document.
26:39 N'importe quelle feuille pouvait contenir une information intéressante pour nous et pour l'enquête que nous menions.
26:45 Il y a une histoire derrière chaque transaction. Il suffit de prendre une ligne, de noter un montant et on obtient une série de pistes.
26:53 Rapidement, quelque chose d'inhabituel attire leur attention.
26:57 Joe Massino et son épouse ont gagné près de 500 000 dollars au loto sur une période de cinq ans.
27:06 Ils ont déclaré avoir touché quatre fois un gros gain.
27:10 Ces transactions nous ont paru suspectes.
27:15 Il était tout à fait improbable que quelqu'un puisse gagner aussi régulièrement à une loterie.
27:23 Jeffrey et Kimberly flirtent une escroquerie.
27:32 L'astuce consiste à racheter des tickets de loto gagnants à leurs propriétaires, avec la complicité du vendeur appartenant au réseau de Joe Massino, puis d'empêcher le gain à leur place.
27:42 L'argent est alors blanchi.
27:46 Il ne faisait aucun doute pour nous que c'était un système de blanchiment d'argent et que Joe Massino n'était pas le gagnant légitime de ces sommes.
27:59 La piste est intéressante, mais les enquêteurs veulent aller plus loin.
28:03 Ce n'était pas ce qu'on cherchait.
28:06 Les deux agents veulent trouver quelque chose qui incrimine directement Joe Massino.
28:12 Ils poursuivent inlassablement leur travail de fourmi.
28:17 Mais ce n'est pas simple.
28:22 C'est un travail exténuant. À l'époque, on n'avait pas d'ordinateur aussi puissant que maintenant pour faire des recoupements.
28:30 Ils découvrent une série de chèques d'un ordre de 25 000 dollars à l'ordre de Barry Weinberg.
28:41 La première question que nous nous sommes posées, c'est « qui est ce Barry Weinberg ? ».
28:50 L'enquête se tourne vers cet homme, qui se trouve être un riche entrepreneur, propriétaire de plusieurs parkings à Manhattan.
28:56 Nous avons découvert que la plupart des parkings de New York n'appartenaient pas à leurs exploitants, mais étaient loués.
29:05 Et ces loyers rapportaient beaucoup.
29:07 Ils ne rapportent pas qu'à Joe Massino.
29:13 En achetant des parts dans les parkings de Barry Weinberg, le mafieux peut éditer de faux tickets de stationnement.
29:20 C'est l'astuce idéale pour blanchir les millions de dollars générés par ces diverses activités.
29:24 Ces chèques servaient à blanchir des revenus illicites.
29:33 Barry Weinberg serait-il le talon d'Achille de Joe Massino ?
29:40 Si le FBI fait pression sur l'entrepreneur, il pourrait livrer des informations cruciales sur le dernier parrain.
29:48 Barry Weinberg était quelqu'un d'angoissé, qu'on imaginait assez mal purger une peine de prison.
29:53 Nous nous sommes dit que si nous l'arrêtions, il serait certainement prompt à coopérer et à approfondir notre enquête sur la famille Bonanno.
30:00 Nous savions que nous pourrions faire de Barry Weinberg un indicateur.
30:07 Jeffrey et Kimberly saisissent les déclarations d'impôt de l'entrepreneur.
30:13 Ils découvrent que malgré des revenus de plusieurs millions de dollars par an, ils ne paient presque aucun impôt.
30:19 C'est le moyen de pression dont ils avaient besoin.
30:22 Barry Weinberg avait dissimulé au fisc près de 14 millions de dollars de revenus.
30:28 Nous savions que nous tenions de quoi le motiver à coopérer.
30:32 Le FBI va procéder à une interpellation tout en douceur pour ne pas éveiller les soupçons des proches de Joe Massino.
30:42 La police de New York l'a interpellé au volant de son véhicule.
30:46 Nous sommes arrivés avec notre camionnette.
30:49 La porte latérale était ouverte.
30:51 Barry Weinberg est monté à bord, à l'arrière, et s'est retrouvé face à ma coéquipière,
30:57 qui lui a dit quelque chose du style "Monsieur Weinberg, vous avez 15 minutes pour prendre la décision de votre vie.
31:04 Soit nous vous conduisons à la brigade financière pour vous inculper d'évasion fiscale,
31:10 soit vous acceptez de porter un micro et de travailler pour nous."
31:14 Heureusement, il a accepté de coopérer.
31:18 Nous lui avons expliqué ce que nous attendions et nous l'avons lâché avec un micro.
31:29 L'entrepreneur sait que si le micro est découvert, il est mort.
31:34 Pourtant, pendant les mois qui vont suivre, il va enregistrer plus d'une centaine de discussions compromettantes.
31:40 Ses cassettes conduiront à l'arrestation de 20 mafieux pour extorsion,
31:45 y compris celle de l'un des plus proches collaborateurs de Joe Massino, Frank Coppa.
31:50 Purgeant déjà une peine de 5 ans de prison pour fraude,
31:56 ce nouveau chef d'accusation pourrait le laisser à l'ombre pendant 20 années de plus.
32:01 Il fait savoir au FBI qu'il est prêt à coopérer.
32:06 Pour la première fois, un soldat du dernier parrain s'apprête à briser la loi du silence.
32:11 Jeffrey Salette et Kimberly McCaffrey n'en reviennent pas.
32:16 Frank Coppa déballe tout.
32:20 Après des années à glisser entre les doigts du FBI, Joe Massino risque la peine de mort.
32:26 Frank Coppa avoue avoir tué Sonny Black Neapolitano
32:30 et assure que ce meurtre avait été commandité par Joe Massino en personne.
32:34 - On était totalement sidérés.
32:39 On n'avait absolument pas imaginé que ces déclarations iraient si loin.
32:42 Le FBI a suffisamment d'éléments.
32:48 Le 9 janvier 2003, Jeffrey et Kimberly procèdent à son arrestation.
32:53 - Si nous n'agissions pas très vite, il allait certainement s'enfuir.
32:58 - On allait faire tomber un patron de la pègre que beaucoup pensaient intouchable.
33:03 - Ça a été le point d'orgue de beaucoup d'engagement, d'efforts, de sang, de sueur et de larmes.
33:15 - Kim et moi, nous étions en tête, devant sa porte.
33:18 Nous avons frappé.
33:23 Il nous a ouverts.
33:27 Cela paraît incroyable, mais le mafieux semblait les attendre.
33:31 - Il a dit "Vous devez être Kimberly et vous Jeffrey. J'attendais votre visite."
33:36 Les deux agents lui passent les menottes.
33:42 Après des années d'enquête, le dernier parrain est entre les mains de la justice.
33:47 - La nouvelle a fait l'effet d'une bombe.
33:51 C'était le grand mafieux que personne ne pouvait atteindre.
33:55 - Notre objectif n'était pas de l'interroger, mais de le placer en détention.
34:01 Il était au sommet de la chaîne alimentaire.
34:03 Maintenant que Joe Massino attend son procès,
34:07 Jack Stubing fait en sorte que son dossier soit impeccable.
34:11 Il envoie Jeffrey et Kimberly chez Salvatore Vitale,
34:15 en espérant qu'il retournera sa veste, comme Franck Coppa.
34:18 - Salvatore Vitale savait littéralement où se trouvait chaque cadavre.
34:27 Son aide aurait été précieuse dans un certain nombre d'enquêtes en cours,
34:33 mais aussi pour des faits dont nous n'avions pas encore eu connaissance.
34:39 Entre les deux hommes, la collaboration est si étroite depuis si longtemps
34:43 que ce témoignage serait inestimable.
34:45 - Nous lui avons dit que nous voulions qu'il coopère.
34:49 Vous voyez ces quatre murs autour de vous ?
34:51 C'est la seule chose que vous verrez jusqu'à la fin de vos jours.
34:54 Les partenaires les plus proches de Joe Massino respectent à la lettre la loi de l'OMERTA.
35:00 Mais le FBI a un atout dans son jeu.
35:04 Il révèle à Salvatore Vitale que Joe Massino avait déjà mis un contrat sur sa tête,
35:10 craignant qu'il les balançait au fédéraux.
35:12 - Nous avions en notre possession un témoignage recueilli en prison
35:17 dans lequel il est clairement dit que Joe Massino voulait faire exécuter son bras droit.
35:21 Il nous a dit "prouvez-le".
35:25 Nous l'avons tous les deux regardé dans les yeux, nous lui avons dit "inutile de le prouver,
35:28 vous savez que c'est vrai".
35:30 Il a hoché la tête.
35:32 Il a hoché la tête et il a dit "vous avez raison, je sais que c'est vrai".
35:36 Salvatore Vitale décide de parler.
35:43 Et ce qu'il va dire est ravageur.
35:46 - Monsieur Vitale avait orchestré 11 meurtres pour la famille Bonanno.
35:56 Il parle d'innombrables faits d'extorsion, de paris clandestins, de prêts, de trafics.
36:02 Il fait l'inventaire de tous les crimes et délits perpétrés par Joe Massino et lui-même.
36:08 - En se mettant à table, Salvatore Vitale a anéanti la famille Bonanno.
36:13 Le 24 mai 2004, le procès de Joe Massino commence.
36:25 La liste des chefs d'accusation donne le vertige.
36:28 11 associations de malfaiteurs, 16 extorsions de fonds, du chantage, des paris et des prêts clandestins
36:35 et 7 homicides incluant celui de Sonny Black néapolitano.
36:40 Malgré l'acharnement avec lequel la loi du silence était imposée,
36:47 7 des plus proches confidents de Joe Massino se retournent contre lui.
36:52 Mais le témoin clé de l'accusation n'est autre que son propre beau-frère.
36:57 - Le témoignage de Salvatore a été cataclysmique. L'affaire a été pliée pour Joe Massino.
37:04 - Le moment où Salvatore Vitale s'est présenté à la barre a été incroyable.
37:10 Il connaissait parfaitement les agissements de Joe Massino. Le coup était terrible.
37:18 Les preuves à charge sont légions. Joe Massino est reconnu coupable de chaque chef d'accusation.
37:24 - Il ne fait aucun doute que c'est le témoignage de Salvatore qui a condamné Joe Massino.
37:30 Après avoir échappé au FBI pendant des décennies,
37:34 le dernier parrain tombe grâce au travail acharné de Jack Stubing et de ses deux experts comptables de choc.
37:46 - Quand il a été condamné, sachant que c'était moi qui avais mis sur pied l'équipe qui allait le mener à sa perte,
37:52 j'ai ressenti une profonde satisfaction personnelle.
37:56 J'étais très fier de la façon dont ils ont bouclé cette affaire.
38:01 - Le jour du jugement, nous nous sommes dit que nous avions accompli notre mission.
38:09 Nos collègues des années 80 nous ont appelés pour nous remercier. Ils l'avaient surveillé pendant des années.
38:16 Ils avaient écouté ses conversations, infiltré des agents dans des clubs, et ils n'étaient jamais arrivés à le faire tomber.
38:25 Le dernier parrain l'ignore encore, mais il n'est pas au bout de ses peines.
38:34 Les fédéraux n'en ont pas fini avec lui. Craignant qu'il puisse continuer à mener ses affaires depuis l'intérieur de la prison,
38:41 il sort un dernier atout de leur jeu et frappe encore.
38:45 Cette fois, Joe Massino risque encore plus gros.
38:49 L'encre vient à peine de sécher sur le verdict qu'il est à nouveau inculpé pour meurtre, et c'est la chaise électrique qui l'attend.
38:59 - Joe Massino a été le premier parrain à risquer une condamnation à mort.
39:05 - Il est inculpé pour le meurtre de George Gerlando Shashia en 1999.
39:12 Il s'agissait en quelque sorte de l'agent de liaison entre la faction de Montréal et celle de New York de la famille Bonanno.
39:19 Se sentant menacé par cet homme au pouvoir grandissant, le parrain l'a fait assassiner.
39:27 En 1994, le Congrès a voté une loi indiquant que tout homicide volontaire perpétré pour des raisons crapuleuses était passible de la peine de mort.
39:37 Pour Joe Massino, les enjeux prennent une autre dimension.
39:42 - Il était totalement coincé.
39:45 Après des dizaines d'années à se faufiler entre les mailles du filet, c'est la fin.
39:52 L'avenir de tout ce qui reste de la mafia américaine va dépendre de ce que Joe Massino va faire.
39:58 Pendant des années, il a fait régner la violence, fait exécuter les gêneurs ou tous ceux qui avaient rompu l'homme ertin.
40:06 Désormais, à son tour face à la mort, il va faire quelque chose que personne n'aurait imaginé.
40:13 Il parle.
40:18 - C'était la première fois qu'un parrain d'une des cinq familles de New York collaborait avec le gouvernement fédéral.
40:24 C'était du jamais vu.
40:26 Acculé, il n'a d'autre choix que de faire ce que bien d'autres ont fait avant lui.
40:32 - Il était arrivé que des affranchis deviennent des témoins, et bien sûr que des gangsters le fassent également.
40:40 Mais jamais on n'avait vu le parrain de l'une des plus grandes organisations criminelles se mettre à chanter.
40:47 C'était énorme.
40:49 C'était l'un des coups les plus terribles portés à la mafia.
40:53 - Le simple fait qu'il accepte de parler aux enquêteurs était hallucinant.
41:00 - Finalement, ce n'est pas si étonnant.
41:08 Joe Massino a toujours tout fait pour assurer sa propre survie.
41:12 Il plaide coupable pour le meurtre de George Shashia.
41:16 Il laisse le FBI lui saisir 10 millions de dollars pour échapper à la peine de mort.
41:21 Surtout, il se met largement à table.
41:25 Puisqu'il doit tomber, tout le monde tombera avec lui.
41:28 - Il est devenu ce qu'il appelait lui-même une balance.
41:34 Il a tout balancé pour sauver sa peau.
41:37 C'était l'apocalypse.
41:39 Il ne s'est pas contenté de collaborer avec le FBI, il s'est mis à dénoncer absolument tout le monde.
41:46 - Ça a été un grand moment dans l'histoire de la lutte contre le crime organisé.
41:51 Ça a été un bouleversement.
41:54 Tout devenait possible.
41:56 Tout le monde pouvait devenir une balance.
41:59 Plus personne n'était digne de confiance.
42:09 Grâce aux témoignages de Joe Massino, le FBI a pu faire condamner 15 membres de la pègre new-yorkaise.
42:15 - Joe Massino a fait l'effet d'un véritable rat de marée.
42:21 Il a tout détruit.
42:24 Il a rasé tout ce qu'il avait construit depuis plus de 20 ans.
42:30 Pour sauver sa peau, il a accepté de balancer tous ses anciens compagnons.
42:34 Il n'a eu aucune pitié.
42:38 La chute de Joe Massino signera la fin de la vieille garde.
42:42 - C'était encore un de ces mafieux à l'ancienne, un parrain de la vieille école.
42:47 Mais comme l'hydre, la mafia ne meurt jamais.
42:55 Une autre tête remplace celle qui vient de tomber.
42:59 - La famille Bonanno est encore en activité et continue à évoluer sans arrêt.
43:07 - On peut toujours se dire que tous ces membres ont été mis hors d'état de nuire.
43:10 D'une façon ou d'une autre, la mafia continue à exister.
43:15 Aucun coup ne peut vraiment la battre.
43:20 Elle guette la moindre occasion de redevenir aussi puissante qu'avant.
43:26 - Je suis là.
43:28 [Musique]
43:57 [Musique]
44:05 [fin du générique]

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