Retrouvez le replay du 16/06/2023.
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00:00:00 Il y a des annonces qu'on n'aimerait jamais faire.
00:00:02 Aujourd'hui, on aurait dû vous diffuser la sixième étape du Tour de Suisse dans des
00:00:06 conditions normales.
00:00:08 Mais vous savez qu'hier, il y a eu une grave chute qui a impliqué Gino Meder, qui est
00:00:13 décédé ce matin.
00:00:14 L'étape est donc bien sûr annulée.
00:00:18 Il y aura tout à l'heure une procession des coureurs.
00:00:20 On va suivre tout ça avec nos envoyés spéciaux pour ce Tour de Suisse.
00:00:23 Gino Meder, qui était dans sa 26e année, qui est décédé.
00:00:26 Il y a des conséquences de cette chute, ça ne va pas être évident de parler de tout
00:00:31 ça et d'essayer de comprendre ce qui s'est passé.
00:00:34 On va vous donner le maximum d'informations qu'on a.
00:00:37 On va aussi tenter de rendre un hommage à Gino Meder.
00:00:40 Pierre, avec vous, Pierre Carré, pour raconter un peu qui il était, quel coureur il était,
00:00:45 quelle place il avait dans ce cyclisme suisse.
00:00:47 Ce sont des choses qu'on n'aime pas du tout raconter.
00:00:50 Pierre Roland, Patrick Chassé, Christophe Riblon, vous êtes aussi avec moi aujourd'hui.
00:00:55 On va tout de suite aller voir déjà Charles-Antoine Norat.
00:00:58 Charles-Antoine, vous êtes sur place avec Charlie Fort-Boursereau.
00:01:01 On imagine que là aussi, l'ambiance doit être assez terrible ce matin.
00:01:06 Vous êtes à côté du bus de l'équipe de Gino Meder, Bahrain Victorious.
00:01:10 Oui, Claire, c'est évidemment très difficile de trouver les mots face à un tel drame.
00:01:18 C'est le choc ici, vous pouvez l'imaginer.
00:01:20 Les coureurs ne pensent pas du tout à la course.
00:01:22 Leur pensée en tout cas, vont vers Gino Meder.
00:01:26 On a appris pour tout vous dire l'annonce du décès, comme vous, aux alentours de midi 30.
00:01:32 Quelques minutes avant l'annonce officielle, certains coureurs, comme Romain Mardet,
00:01:37 sont venus à notre micro s'exprimer après la signature.
00:01:39 On pensait alors que l'étape allait partir et ne pensait pas du tout à la course.
00:01:44 C'est vrai que le choc a marqué hier les coureurs qui ont tous emprunté cette descente de l'Albu-Lapaz.
00:01:50 Comme vous pouvez le voir sur certaines images tournées par Charlie Fort-Boursereau,
00:01:54 il y a une heure de cela, beaucoup de coureurs de tout le peloton de staff sont venus, évidemment, réconfortés.
00:02:02 Les coureurs et le staff de la Bahrain Victorious, c'est le drame ici sur ce tour de Suisse.
00:02:08 Gino Meder, il faut le rappeler, il évoluait à domicile, lui, le bernois.
00:02:13 Et puis, bien sûr, ça touche évidemment son équipe, mais ça touche aujourd'hui toute la communauté du cyclisme.
00:02:19 On ne cessera jamais de raconter à quel point le cyclisme est un sport dangereux.
00:02:26 Évidemment, je vais vous demander peut-être votre premier sentiment, messieurs Pierre et Christophe.
00:02:30 Je m'adresse à vous avant tout parce que vous avez été coureur.
00:02:34 - C'est un drame. Ça va être dur de s'exprimer.
00:02:39 - On ne vous en voudra pas.
00:02:40 Non, mais c'est normal que ça vous touche également.
00:02:44 C'est aussi rappeler à quel point c'est compliqué d'être coureur, à quel point c'est dangereux, c'est difficile.
00:02:49 - Oui, effectivement, on le sait. Malheureusement, on n'a pas envie de vivre ça.
00:02:54 On l'a déjà vécu par le passé, que ce soit à l'entraînement ou en course.
00:02:57 On a tous vécu, on connaît tous quelqu'un qui, à un moment donné, malheureusement, est décédé sur la route.
00:03:04 Donc, c'est des moments compliqués.
00:03:08 Il y avait des infos qui partaient un peu dans tous les sens. On ne savait pas trop à l'arrivée.
00:03:11 - Même ce matin. - Même ce matin encore, oui.
00:03:13 Donc, voilà, c'est compliqué.
00:03:18 Ça rappelle plein de choses pas du tout agréables. Ce ne sont pas des choses simples.
00:03:23 - Et puis, il faut rappeler un petit peu qu'hier, on l'a appris, comment dire, pas par les images.
00:03:30 On fait de la télévision, on montre une course cycliste.
00:03:33 On n'avait pas idée de ce qui s'était passé.
00:03:35 On était toutes à la célébration de cette étape, de cette arrivée.
00:03:39 Et puis, Romain Bardet, lui, s'est présenté au micro de Charles-Antoine Norat et nous a dit tout de suite.
00:03:47 Bien sûr, Charles-Antoine l'a fait réagir sur la course et lui, tout de suite, a dit "Oui, mais attendez, j'ai vu un coureur tomber".
00:03:54 D'ailleurs, il ne nous a pas cité, effectivement, Gino Madère, mais...
00:03:59 - Magnus Sheffield. - Magnus Sheffield, l'Américain qui est tombé avec lui.
00:04:03 Et on a bien senti à ce moment-là, mais un petit peu en même temps que les téléspectateurs, qu'il s'était passé quelque chose.
00:04:08 - On voit les images en direct du bus, Patrick, de Bahrain-Victorious, qui est en train de quitter la zone de départ.
00:04:12 On va expliquer, bien sûr, ce qui va se passer pour l'instant. Pour l'instant, on sait juste que l'étape est neutralisée, Patrick.
00:04:18 - Voilà. Et donc, après, c'est ça, c'est l'enchaînement. On apprend petit à petit ce qui se passe.
00:04:22 On apprend que, finalement, Magnus Sheffield, c'est heureusement pas trop grave, mais qu'il y a un autre coureur qui lui est tombé,
00:04:30 dit-on, une trentaine de mètres en contrebas, dans un pierrier.
00:04:33 Donc voilà. Et les choses arrivent petit à petit. Mais on n'a pas de nouvelles. Puis après, on apprend qu'il est dans le coma.
00:04:38 Et puis après, on apprend qu'il a dû être réanimé jusqu'à ce matin. Et tout le monde était dans l'attente.
00:04:44 Ce qui était mauvais signe, si je puis dire, c'est que, justement, les informations ne perlaient pas, que l'organisateur demandait la plus grande discrétion.
00:04:53 Bon, voilà. Malheureusement, on connaît un petit peu ça. Et on sait que, dans ces cas-là, les nouvelles ne vont pas être bonnes.
00:04:59 On n'imaginait pas le pire. Enfin, on n'imaginait pas. On espérait ne pas avoir à connaître le pire. Bon, ben, une fois de plus, c'est arrivé.
00:05:05 – Oui, Gino Meder, réanimé hier, quand il a été trouvé à l'issue de cette chute, justement, en contrebas et décédé, donc, ce matin.
00:05:13 On reste dans « Ça va frotter », pour, bien sûr, continuer avec Charles-Antoine Maura, de prendre les informations sur cette étape.
00:05:19 Comment ça va se passer aujourd'hui, puisqu'elle est neutralisée sur les derniers kilomètres qui vont peut-être être disputés, malgré tout.
00:05:25 Et on fera, bien sûr, le portrait également de Gino Meder, autant qu'il est possible de le faire aussitôt après la nouvelle restée avec nous.
00:05:32 [Générique]
00:05:49 – Allez, on est de retour sur le plateau de « Ça va frotter », avec cette terrible nouvelle, donc le décès de Gino Meder, ce matin,
00:05:56 suite à sa terrible chute. On parle du tour de Suisse, bien sûr. Il a chuté hier, à l'approche de l'arrivée en descente.
00:06:02 Sur ce tour de Suisse, il est décédé ce matin. Il avait dû être réanimé hier, trouvé dans l'eau.
00:06:08 On va essayer, bien sûr, de comprendre ce qui s'est passé, en sachant, bien sûr, qu'il y a aussi une enquête qui va être faite.
00:06:15 On va essayer de vous donner le plus d'informations possibles, en tout cas celles qu'on a.
00:06:19 On va vite retourner voir Charles-Antoine Norat avec Charlie Ford, Boursereau, sur place.
00:06:24 Charles-Antoine, on va parler concrètement de la course.
00:06:28 On sait qu'il reste encore les étapes, normalement, demain et après-demain.
00:06:31 Il y avait aussi celle d'aujourd'hui, également.
00:06:32 On sait qu'elle est neutralisée. Qu'est-ce qui va se passer exactement pour le peloton aujourd'hui ?
00:06:36 – Alors, concernant les étapes du week-end, on n'en sait pas plus.
00:06:41 En tout cas, pour aujourd'hui, il a été décidé qu'une procession allait avoir lieu,
00:06:45 une procession sur les 20 derniers kilomètres.
00:06:47 Vous voyez derrière moi, les bus sont en marche pour aller vers la ville de Turlonne,
00:06:52 où sera donné le début de cette procession en hommage à Gino Meder.
00:06:57 – Procession d'une trentaine de kilomètres, Charles-Antoine, c'est ça ?
00:07:02 – Une vingtaine de kilomètres. Donc, les coureurs seront sur leur vélo.
00:07:05 Mais l'étape, l'arrivée, ne sera pas à disputer, évidemment.
00:07:08 – Merci Charles-Antoine, on va retourner vous voir, bien sûr, pour continuer à parler de tout ça.
00:07:14 Christophe, c'est logique de décider de ça ?
00:07:18 C'est aussi pour permettre, je ne sais pas, un hommage, en fait, c'est ça ?
00:07:23 – Oui, oui, c'est logique, oui, ça coule de source, en fait.
00:07:26 Je ne vois pas aujourd'hui la course faire.
00:07:30 Peut-être même demain, après-demain, j'en sais rien du tout.
00:07:32 En tout cas, pour nous, c'est difficile.
00:07:35 Et on imagine bien, aujourd'hui, la stupeur que ça peut être dans les bus et dans le peloton.
00:07:40 Donc, on n'a pas du tout la tête à ça.
00:07:42 Voilà, je trouve qu'il faut le faire.
00:07:46 C'est un des plus beaux moyens de lui rendre hommage.
00:07:49 Ça s'est déjà fait par le passé.
00:07:51 Je trouve que, voilà, on a vu tout à l'heure sur les images, il y a de la solidarité.
00:07:55 – J'ai une info, ça part de tu.
00:07:57 – Il y a du monde qui est venu au pied du bus.
00:07:59 On voit bien que ça a touché énormément de monde.
00:08:02 Voilà, je pense que tout le monde a besoin de ce moment.
00:08:05 On en a tous besoin, dans ces moments difficiles.
00:08:07 Voilà, il faut…
00:08:09 Voilà, ça fait partie…
00:08:10 Enfin, voilà, il faut…
00:08:11 Je trouve ça…
00:08:12 Enfin, voilà, c'est symbolique, mais c'est super important.
00:08:17 – Il y a une possibilité que la course ne reparte pas demain ?
00:08:20 Ça s'est rarement vu ?
00:08:22 – Alors, bien sûr, il s'agit d'un…
00:08:24 Il faut déjà le préciser, Gino Meder est un Suisse.
00:08:29 Nous sommes sur le tour de Suisse.
00:08:31 Évidemment, l'impact, le traumatisme de la mort de ce coureur,
00:08:36 qui était très connu en Suisse, est évidemment très important.
00:08:40 Maintenant, il y a eu, hélas, des précédents, un certain nombre.
00:08:46 Le plus marquant, même si c'est vieux,
00:08:50 là, je parle aux gens qui ont connu le vélo il y a une trentaine d'années,
00:08:54 c'était Fabio Casartelli qui était décédé,
00:08:57 parce que c'était le Tour de France aussi,
00:08:59 sur les routes du Tour de France, dans le col du Portet d'Aspé.
00:09:03 Le lendemain, il y avait eu toute l'étape qui avait été faite par les coureurs
00:09:06 sous forme de procession, il n'y avait pas eu de course.
00:09:09 Et la course avait repris, si je puis dire, ses droits le surlendemain.
00:09:14 Et d'ailleurs, c'est l'un de ses équipiers à l'époque,
00:09:15 Len Samson, qui avait gagné cette étape à Limoges.
00:09:18 Mais c'était presque aussi, d'ailleurs, une forme d'hommage.
00:09:22 Mais en règle générale, il y a eu plus récemment des accidents dramatiques.
00:09:29 Je pense notamment à Wouter Weyland sur les routes du Giro,
00:09:33 ou également à Björn Lambrecht, le jeune Belge,
00:09:37 sur les routes du Tour de Pologne.
00:09:39 Et là, le lendemain, il y avait eu une étape, parce que ça peut paraître choquant,
00:09:45 mais on considère que, finalement, la course reprenne.
00:09:50 Après, qu'elle reprenne avec l'équipe ou sans l'équipe,
00:09:54 vous imaginez les liens des équipiers du défunt,
00:09:59 évidemment, tous les cas ont existé.
00:10:02 Pour Wouter Weyland, s'il s'était retiré,
00:10:04 ils avaient fait le choix de se retirer massivement.
00:10:06 En réalité, il faut laisser s'installer le temps du deuil.
00:10:09 Donc c'est pour ça qu'il y a toujours cette étape.
00:10:11 Mais il y a aussi une sorte de tradition non écrite qui dit que,
00:10:15 quelque part, on ne peut pas laisser la mort arrêter la course.
00:10:19 C'est une décision qui est évidemment très difficile à prendre.
00:10:22 Elle est prise en concertation avec l'équipe,
00:10:25 qui elle-même est en relation avec la famille.
00:10:28 L'organisateur, en général, s'efface,
00:10:30 et les autres équipes s'effacent, bien sûr, derrière la décision de l'équipe.
00:10:33 Souvent, on en vient à cette conclusion que,
00:10:37 par respect, en hommage aux coureurs, il faut que la course se poursuive.
00:10:43 Mais on laisse s'écouler un petit temps,
00:10:45 qui sera le temps aujourd'hui, le temps de la procession.
00:10:47 On va aller écouter Oliver Sen, qui ne répond pas sur ce sujet,
00:10:50 mais qui montre aussi à quel point, évidemment,
00:10:53 l'organisation du Tour de Suisse est touchée,
00:10:55 puisque lui, il est co-directeur de la course.
00:10:57 C'est évidemment la pire chose qui pouvait arriver.
00:11:08 Toute l'organisation, toutes les équipes, les coureurs ont le cœur brisé.
00:11:12 Nous sommes dévastés.
00:11:14 C'est très difficile de poser des mots sur ce qu'il s'est passé.
00:11:17 Nous restons soudés avec les équipes et les coureurs, en l'honneur de Gino.
00:11:21 C'est le plus important pour nous à l'heure actuelle.
00:11:23 Gino était un coureur extraordinaire et une personne formidable.
00:11:43 Il ne mérite pas de quitter le monde de cette façon.
00:11:46 On veut garder une belle image de lui.
00:11:48 C'était un compatriote suisse.
00:11:50 Nous le connaissions tous très bien.
00:11:52 Notre équipe est dévastée.
00:11:54 C'est difficile de réfléchir.
00:11:57 A l'heure qu'il est, il ne s'agit que de la mémoire de Gino.
00:12:00 Tout le reste sera évoqué plus tard.
00:12:02 Aujourd'hui, c'est pour Gino et rien d'autre,
00:12:04 ni pour personne d'autre.
00:12:06 On va réaliser une course en son honneur sur la dernière partie de l'étape.
00:12:13 Il n'y aura pas de départ ici.
00:12:15 Nous allons délocaliser le départ à un lieu que l'on ne connaît pas encore.
00:12:19 Nous allons rouler et neutraliser la course en implotant,
00:12:22 unis en l'hommage de Gino, juste avant de partir.
00:12:25 C'est un des premiers pas de Gino.
00:12:27 Il est un homme qui a été très bien connu.
00:12:29 Il a été un des premiers à être un peu plus connu.
00:12:32 Nous allons rouler et neutraliser la course en implotant,
00:12:35 unis en l'hommage de Gino, jusqu'à la ligne d'arrivée.
00:12:38 Les plans sont en train d'être faits à l'heure actuelle.
00:12:41 Dès que l'on en saura plus, nous vous tiendrons informés.
00:12:44 - Patrick, il y a déjà eu un précédent sur le Tour de Suisse.
00:12:51 - Ce n'est pas d'hier.
00:12:53 En regardant dans mes notes, j'ai retrouvé traces de Richard de Porter,
00:12:58 un excellent coureur flamand, qui en 1948,
00:13:03 dans un virage, dans une descente d'un col,
00:13:07 a heurté la paroi d'un tunnel et qui était décédé.
00:13:10 C'était un ancien double vainqueur de Liège-Bastogne-Liège.
00:13:13 Cela avait beaucoup marqué les esprits à l'époque.
00:13:16 En 1948, c'était juste l'après-guerre.
00:13:19 Je n'ai pas retrouvé de traces.
00:13:21 On sait qu'il y a eu plusieurs décès, malheureusement,
00:13:23 sur les routes du Tour de France, sur les routes du Tour d'Italie,
00:13:25 et certains jours, également, des classiques, notamment.
00:13:28 En Suisse, c'est heureusement, si je puis dire, très, très rare.
00:13:33 On sait que les descentes de col sont toujours, évidemment,
00:13:36 plus périlleuses, souvent très périlleuses, en tout cas.
00:13:39 - On va essayer de comprendre ce qui s'est passé, en tout cas,
00:13:41 grâce à Charles-Antoine Nora, sur place, également,
00:13:44 qui est là-bas et qui s'est rendu sur le lieu,
00:13:47 également pour tenter, lui aussi, de comprendre,
00:13:49 avec les éléments qu'on a, également, et en gardant en tête
00:13:52 bien sûr une enquête de fait, il y a les hommages qui se succèdent.
00:13:57 Charles-Antoine voulait répondre peut-être maintenant, je ne sais pas.
00:13:59 Qu'est-ce qu'on fait, Henri-Égide, moi ?
00:14:01 Charles-Antoine, on fait les hommages avant les hommages
00:14:03 qui sont en train de se succéder, donc, bien sûr,
00:14:06 sur la communauté, avec Twitter, avec Julien Alaphilippe
00:14:09 qui dit qu'il est terriblement choqué.
00:14:11 "Toutes mes condoléances à sa famille et ses proches.
00:14:13 Tu étais un guerrier, un chic type."
00:14:15 Gino, ça, c'est pour l'ancien champion du monde,
00:14:17 encore un ancien champion du monde, Peter Sagan.
00:14:19 "Rest in peace, Gino", donc repose en paix pour Gino.
00:14:23 Et puis, bien sûr, Géraldine Thomas.
00:14:25 "Je ne peux pas croire ce que je lis en si triste jour."
00:14:28 "Pensez avec tous ceux qui ont connu et aimé Gino Médard."
00:14:32 On en reparlera, Pierre, dans quelques instants,
00:14:34 de Gino Médard, qui était au-delà du vélo,
00:14:36 qui avait aussi des causes, qui était engagé de manière écologique,
00:14:40 notamment, et qui avait rendu un peu le vélo ludique,
00:14:43 de cette façon, en suivant ce qu'il avait fait.
00:14:45 On va voir Charles-Antoine Nora sur place
00:14:47 pour tenter de comprendre.
00:14:49 Charles-Antoine, on a dit, on a répété.
00:14:51 Donc hier, ça s'est passé plutôt, même carrément à la fin de la course,
00:14:54 ça s'est passé dans une descente, on le sait.
00:14:56 Il a fait une chute de plusieurs mètres, Gino Médard,
00:14:59 mais racontez-nous, c'est vous qui avez vu le lieu.
00:15:01 C'est bien cela, Claire.
00:15:05 On a pu se rendre hier avec notre confrère du journal papier,
00:15:08 Yohann Auboy, sur les lieux de l'accident.
00:15:11 Alors, c'est après le passage du dernier col de la journée,
00:15:14 c'était l'Albou-Lapace,
00:15:15 donc c'est seulement à quelques kilomètres de l'arrivée.
00:15:18 Et ce qui nous a marqué, c'est la hauteur de la ravine
00:15:21 où a été retrouvé Gino Médard.
00:15:23 C'est à une vingtaine, plus d'une vingtaine de mètres,
00:15:26 en contrebas de la route, c'est vous dire,
00:15:28 si la chute a été violente.
00:15:30 Et on l'a dit également, vous pouvez certainement le voir
00:15:32 sur certaines photos et certaines images
00:15:34 qui circulent sur Internet et sur les télés du monde entier.
00:15:38 Il y avait un pierrier à cet endroit,
00:15:40 une sorte de ruisseau avec beaucoup de pierres.
00:15:42 Et évidemment, on imagine que le choc a été
00:15:45 évidemment très, très, très fort pour Gino Médard.
00:15:48 C'est un endroit très particulier.
00:15:50 Il y a une sorte de longue courbe.
00:15:52 Et les coureurs à cet endroit ont pris plus de 100 km/h de vitesse.
00:15:57 C'est en tout cas ce que Romain Bardet nous a confié hier
00:16:00 et ce matin, c'est vous dire si la chute a été violente.
00:16:04 Il y a eu des réactions hier également sur les réseaux de coureurs
00:16:07 qui parlaient d'une descente dangereuse.
00:16:10 Il y a eu d'autres qui disaient que ça ne l'était pas vraiment.
00:16:12 Christophe, ça nous ramène surtout au fait que les cyclistes
00:16:16 n'auront rien sur eux pour être protégés.
00:16:18 Un casque et c'est tout.
00:16:20 - Oui, aucune protection. On le voit bien.
00:16:23 On l'a vu, en plus ça a été filmé plusieurs fois.
00:16:26 On l'a dit aussi dans nos commentaires.
00:16:28 On prend beaucoup de vitesse dans ces descentes en Suisse.
00:16:30 Souvent, c'est des belles routes.
00:16:32 Hier, la route était belle, il n'y avait pas de problème.
00:16:34 Il ne pleuvait pas, la route n'était pas mouillée.
00:16:36 Voilà, malheureusement, on ne sait pas ce qui s'est passé,
00:16:39 mais malheureusement, quand on sort de la route à ces vitesses-là,
00:16:42 c'est dramatique.
00:16:45 Ça rappelle aussi le message que tous les jours on rappelle,
00:16:49 là avec la sécurité routière aussi.
00:16:51 Là, il est tombé tout seul, mais on n'a aucune protection.
00:16:54 Donc voilà, il faut faire attention aux cyclistes.
00:16:56 Il faut nous-mêmes qu'on fasse attention à nous.
00:16:59 Voilà, ça nous rappelle tragiquement que ça ne tient à vraiment pas grand-chose.
00:17:05 Dino Méders aurait très bien pu être un des coureurs
00:17:08 qu'on aurait pu citer hier dans nos pronostics.
00:17:11 C'est dramatique.
00:17:13 On peut le citer pour aller gagner une étape,
00:17:15 comme là, on en parle tragiquement.
00:17:17 C'est vraiment…
00:17:19 Ouais, je ne sais pas, ça fait froid dans le dos.
00:17:23 Ça peut faire très peur.
00:17:25 Ça fait quand même très peur, des fois, de voir que ça peut basculer aussi vite comme ça.
00:17:28 Les coureurs ont pris la mesure immédiatement.
00:17:31 Nous, après l'arrivée, on a été surpris d'ailleurs.
00:17:34 On a senti à l'arrivée que c'était tendu,
00:17:36 qu'il y avait dans les interviews Romain, déjà.
00:17:39 La dernière fois qu'on a vu Romain, hier, quand il nous a répondu,
00:17:42 la dernière fois qu'on l'a vu aussi choqué,
00:17:44 je crois que c'était pour Julien Laphilippe l'année dernière.
00:17:47 Il y a des moments un peu…
00:17:49 On a tout de suite senti qu'il y avait quelque chose.
00:17:52 Comme on l'a dit tout à l'heure, il y avait des informations qui ne nous venaient pas trop.
00:17:57 Il n'y avait pas une omerta.
00:17:59 Ce n'est pas que personne ne voulait parler.
00:18:01 C'est juste qu'il n'y avait aucune info qui sortait.
00:18:04 On s'est dit que c'était bien, qu'il y avait un truc très grave qui était en train de se passer.
00:18:08 - Mais on sent ça finalement, comme des coureurs.
00:18:10 Parce que la chute, ils n'ont pas vu les coureurs en contrebas.
00:18:13 Mais Romain disait qu'il était juste derrière eux.
00:18:16 Et qu'il a vu effectivement Magnus Schäffel s'envoler.
00:18:21 C'est le mot qu'il a dit.
00:18:23 - C'est ce qu'on va faire. Mais si on va le réécouter, Romain Bardet,
00:18:25 puisqu'il a répondu ce matin à nos envoyés spéciaux.
00:18:28 À nouveau, c'était avant l'annonce officielle du décès de Gino Metter.
00:18:33 On va recontextualiser ça, mais bien préciser.
00:18:36 On va réentendre tout ce que Romain Bardet avait dans la voix.
00:18:40 - Hier, quand je vous ai vus à l'arrivée, j'avais pas conscience de la gravité.
00:18:47 J'ai vu Magnus Schäffel tomber devant moi.
00:18:51 Je savais qu'il y avait eu une autre chute.
00:18:55 Mais c'est en discutant entre les coureurs le soir,
00:18:59 qu'on a compris la gravité des choses.
00:19:04 - Pour revenir sur l'endroit où a eu lieu l'accident,
00:19:10 on est d'accord que ça allait très vite à cet endroit-là ?
00:19:12 Vous parliez hier de 100 km/h.
00:19:14 - Oui, c'était un virage qui était dangereux,
00:19:21 dans le sens où on ne voyait pas la sortie.
00:19:23 Mais surtout, on l'abordait, c'était le premier virage.
00:19:26 On avait eu 4-5 km où on pouvait prendre 100 km/h.
00:19:30 C'était le premier virage qui refermait un peu.
00:19:34 Et on sait tous, honnêtement, tout le monde,
00:19:36 quand on se laisse en bas de la fonce,
00:19:38 tout se fait surprendre par la vitesse.
00:19:40 J'étais en difficulté en haut de l'ascension.
00:19:45 Quand c'est comme ça, j'essaie de laisser une petite distance de sécurité
00:19:49 et d'être lucide en descente,
00:19:51 parce qu'on sait que 100 km/h, la moindre erreur
00:19:53 peut être catastrophique.
00:19:57 - On a évidemment tous une pensée pour les proches de Gino Médard,
00:20:01 mais aussi pour l'ensemble du peloton aujourd'hui.
00:20:05 Patrick ?
00:20:07 - Oui, c'est ce que je disais juste par avant,
00:20:11 c'est-à-dire qu'un coureur qui a l'expérience de la vitesse,
00:20:16 je ne sais pas, Christophe,
00:20:18 100 km/h, 90-100 km/h,
00:20:20 ce n'est pas si souvent qu'on atteint cette vitesse-là.
00:20:23 - Non, ça peut.
00:20:24 - C'est rare.
00:20:25 - C'est quoi la moyenne en descente ?
00:20:27 - On est plus à 80, je dirais.
00:20:29 80, c'est déjà très impressionnant.
00:20:31 Non, mais les descentes en Suisse sont très rapides.
00:20:33 En plus, hier, je pense qu'il y avait vent favorable dans cette descente.
00:20:36 Elles sont souvent à découvert.
00:20:37 On l'a vu, il n'y avait rien autour, donc ça va très vite.
00:20:40 Je ne sais pas, en France, peut-être dans la descente du Tourmalet,
00:20:44 on arrive à prendre 100 km/h,
00:20:46 mais sinon, il y a peu de descentes où on prend 100 km/h.
00:20:49 Je ne sais pas si c'est vraiment tout, si vraiment on prend des risques.
00:20:52 Mais voilà, après, c'est des vitesses très impressionnantes.
00:20:56 Et pour l'avoir vécu, on prend le risque en conscience
00:21:02 quand on est professionnel et quand on descend à ces vitesses-là.
00:21:05 Mais on a conscience qu'il ne faut pas qu'il y ait un caillou
00:21:09 qui vienne nous perturber, un trou dans la route ou quelque chose.
00:21:12 Parce que, ou même, je ne sais pas, un problème de guidon
00:21:17 ou de freinage ou quelque chose.
00:21:19 Malheureusement, on n'a aucune protection.
00:21:23 Après, j'imagine parfaitement ce que Romain a vécu.
00:21:30 Moi, ça m'est arrivé, autour de la mire, de voir un coureur basculer.
00:21:33 Heureusement, ça s'était mieux fini pour lui.
00:21:35 Il était tombé de très très haut aussi, juste à côté de moi.
00:21:38 Après, on n'a plus du tout envie de faire la course.
00:21:46 On ne pense qu'à ça.
00:21:47 Et puis, il va y avoir de l'appréhension dans le peloton.
00:21:49 On se doute que pour Romain aussi.
00:21:51 Il y a plein de...
00:21:54 - C'est une petite famille, le vélo aussi.
00:21:56 - Oui, c'est ça.
00:21:57 - Les coureurs ont beaucoup échangé.
00:21:59 - On a vu tout à l'heure, beaucoup de monde qui allait au bus de Bahrain.
00:22:01 Beaucoup de coureurs d'autres équipes.
00:22:03 On avait quelques images de ça.
00:22:05 Là, on n'a vu que trois réactions sur les réseaux sociaux.
00:22:08 Mais depuis ce matin, tous les coureurs réagissent.
00:22:12 - Ils s'étaient préparés.
00:22:14 Ils s'étaient préparés.
00:22:15 L'information, même si nous, on ne la connaissait pas,
00:22:18 même s'il l'avait gardée, depuis ce matin, on sentait.
00:22:21 Il y a des groupes WhatsApp.
00:22:22 Et puis, les équipes, il y a toujours un copain, un ancien équipier
00:22:25 qui a été chez Bahrain, Vitorius.
00:22:27 Donc, très tôt déjà, les coureurs, dès qu'ils sont levés,
00:22:29 la première chose, c'était de se connecter.
00:22:31 - On a tous fait ça ce matin.
00:22:32 - Sur WhatsApp.
00:22:33 - Même les fans ont fait ça.
00:22:34 Tout le monde a fait ça, c'est sûr.
00:22:35 - Oui, mais eux, ils avaient des informations qui venaient de l'équipe
00:22:38 qui était sous embargo, comme on dit,
00:22:39 qui ne pouvaient pas encore être données.
00:22:40 Et ils n'étaient pas morts à ce moment-là.
00:22:42 Mais clairement, on s'acheminait vers une issue.
00:22:45 Sa santé s'était dégradée pendant la nuit.
00:22:48 Les nouvelles n'étaient pas bonnes du tout.
00:22:51 Et les coureurs sont très, très, très...
00:22:53 - Non, et pour le coup, c'est que...
00:22:54 Enfin, Dino Médard, je ne le connaissais pas personnellement.
00:22:56 Il était trop jeune.
00:22:57 Moi, j'avais déjà arrêté ma carrière.
00:22:59 Mais on sent...
00:23:00 Enfin, c'est quelqu'un qui avait l'air agréable,
00:23:02 qui avait l'air très sympa,
00:23:04 qui avait l'air d'avoir un très bon état d'esprit,
00:23:06 qui était très apprécié dans le plateau.
00:23:08 Mais en tout cas, c'est comme ça que je le ressens,
00:23:09 en vue de l'extérieur.
00:23:10 - Très calme.
00:23:11 - Pierre, justement, on peut dépeindre...
00:23:14 Tenter de dépeindre le portrait de Dino Médard.
00:23:17 - Oui.
00:23:18 - 26 ans.
00:23:19 - Oui.
00:23:20 Il y a des questions qui restent sans réponse.
00:23:22 L'an dernier, sur la Ronde de l'Isard,
00:23:24 une course dans les Pyrénées,
00:23:26 le père de Björg Lambrecht est revenu.
00:23:29 Et Björg Lambrecht, c'est un des derniers grands morts du vélo.
00:23:31 Vous l'avez rappelé, Patrick, coureur belge
00:23:33 qui est décédé sur le tour de Pologne
00:23:35 lors d'un accident.
00:23:36 Et M. Lambrecht était sur la Ronde de l'Isard,
00:23:39 qui était une course où son fils était passé
00:23:41 et où Dino Médard est passé et a remporté étape.
00:23:44 Et donc, alors que Lambrecht était mort, lui, en 2019,
00:23:48 et l'an dernier, il disait "Mais pourquoi ?
00:23:54 Pourquoi mon fils est mort ?"
00:23:56 Et il n'y a pas de réponse.
00:23:59 Et en fait, ils avaient des destins peu croisés
00:24:02 parce que sur les championnats du monde en 2018,
00:24:04 difficile, on le se souvient, sur le tracé de Innsbruck,
00:24:07 remporté chez les Espoirs par un autre Suisse, Marc Hirschi,
00:24:10 on a Lambrecht qui fait 2 et on a Dino Médard qui vient faire 4.
00:24:13 C'est un coureur très talentueux, très prometteur.
00:24:16 Coureur suisse, l'un des membres de cette génération dorée
00:24:19 du cyclisme suisse, qui débute vers l'âge de 10 ans,
00:24:22 il est d'une famille de vélo, il fait du cyclocross jeune,
00:24:24 il fait du VTT, ses parents ne sont pas vraiment des coureurs,
00:24:26 mais ils roulent beaucoup, ils font de la piste aussi,
00:24:28 parce que maintenant on a une belle école de pistes en Suisse
00:24:31 et ils progressent, ils progressent.
00:24:33 Il s'est spécialisé ensuite un peu dans la montagne,
00:24:36 mais façon échappée, ça c'était son truc.
00:24:38 Justement, sur la ronde de Lisar, il était parti dans une descente.
00:24:41 Non, il était parti de loin, pardon.
00:24:43 Il y avait une descente très difficile, très dangereuse
00:24:46 sous la pluie, Aurélien Paré-Pinte fait 2.
00:24:48 Lui, il n'avait pas perdu du tout de temps à ce moment-là,
00:24:51 il avait pris d'énormes risques.
00:24:52 Si vous allez sur le site de l'équipe Barhain Victorius,
00:24:55 il y a des questions, comme ils font toujours,
00:24:57 quel est ton gâteau préféré, à quel âge tu as commencé le vélo ?
00:25:00 Il y a une question qui est, comment on fait pour être un bon descendeur ?
00:25:03 Et Gino Meder, il répond, il répond.
00:25:05 Et il dit, pour progresser en descente, il faut être avec un coureur
00:25:09 qui est plus rapide que soi, qui est meilleur que soi,
00:25:11 c'est comme ça qu'on progresse.
00:25:13 C'est un bon descendeur, c'est un bon coureur.
00:25:15 Il s'acheminait vers un Tour de France,
00:25:19 probablement vers un transfert aussi, il était en fin de contrat.
00:25:22 L'équipe Tudor, grande équipe suisse en construction, le voulait.
00:25:26 Il y a quelques années, c'était la groupe Amaev DJ
00:25:28 qui avait noué des contacts assez avancés avec lui.
00:25:30 Ça ne s'était pas fait.
00:25:31 On sait que la groupe Amaev DJ aime bien les coureurs suisses.
00:25:34 Et il était sur le marché, il était jeune, vous l'avez rappelé, Claire.
00:25:37 Sur le Tour d'Espagne, en 2021, il termine 5e, meilleur jeune.
00:25:42 Cette même année-là, il remporte une étape sur le Giro.
00:25:44 C'est un coureur de grand tour,
00:25:46 c'est un coureur qui était appelé à une grande carrière.
00:25:48 Par ailleurs, Christophe, tu as raison, il était très apprécié dans Pluton.
00:25:52 Et il avait un truc en plus, c'est qu'il aimait la nature, les balades.
00:25:57 Il vient du canton de Bern.
00:26:00 Évidemment, en Suisse, on n'est jamais très loin de la montagne.
00:26:03 Et il y est mort.
00:26:05 Mais en fait, ça a été sa vie, ça.
00:26:07 C'était partir, faire des marches à pied avec sa copine.
00:26:10 Son père aussi, c'était familial.
00:26:12 Son père lui montrait les glaciers suisses.
00:26:14 Il recule les glaciers suisses.
00:26:16 Chaque année, on voit que...
00:26:17 Donc Gino voulait s'engager.
00:26:19 Il ne savait pas trop comment.
00:26:20 Il disait, est-ce que c'est un cycliste de faire ça ?
00:26:22 Est-ce qu'on peut mélanger le sport et la politique ?
00:26:24 Grand débat, débat ancien.
00:26:26 Et il cherchait à sa manière, lui, à s'engager.
00:26:28 Il n'aimait pas prendre l'avion.
00:26:29 Dès qu'il pouvait, il l'évitait.
00:26:30 Bon, parfois, il n'y a pas le choix, quand on voit les courses qu'ils ont,
00:26:32 mais il l'évitait.
00:26:34 Et il a vu cette initiative sur la Vuelta en 2021,
00:26:36 quand il termine 5e, de replanter un arbre.
00:26:40 Enfin, il voulait donner plutôt de l'argent
00:26:42 pour chaque coureur qu'il avait derrière lui au classement.
00:26:44 Alors, il avait levé des fonds.
00:26:46 Et puis, de sa poche, à la fin, il avait réussi à réunir une somme.
00:26:48 Et ça avait servi ensuite à planter des arbres en Afrique.
00:26:51 C'était quelqu'un qui était plein de rêves
00:26:53 et qui voulait se rendre utile pour l'humanité, pour la planète
00:26:56 et qui concevait sa vie au-delà du sport.
00:26:58 On rappelle aussi que Gino Meder, en plus, pour les résultats sportifs,
00:27:03 même si ça devient complètement anecdotique après le portrait que vous avez dressé,
00:27:06 avait aussi gagné une étape du Tour de Suisse, il y a deux ans, également,
00:27:10 en plus d'une étape du Giro, deuxième du Tour de Romandie,
00:27:12 également 5e de Paris-Nice cette année.
00:27:14 Il aurait dû disputer le Giro.
00:27:16 La Covid en a décidé autrement.
00:27:18 Il aurait dû disputer le Tour, également.
00:27:19 Mais tout ça, évidemment, c'est complètement de l'ordre de l'anecdote désormais,
00:27:23 puisqu'on vous rappelle la principale information,
00:27:26 l'information d'ailleurs du décès de Gino Meder ce matin.
00:27:29 Charles-Antoine Nora, vous vouliez conclure ce petit portrait de Gino Meder ?
00:27:35 Pour compléter ce qu'a très bien dit Pierre Carré sur Gino Meder,
00:27:42 un confrère sur Suisse nous a glissé cette anecdote il y a quelques jours de cela.
00:27:47 C'est un confrère à l'issue Odisanso qui connaît très bien Gino Meder.
00:27:50 Il lui a demandé en interview, avant le départ d'une des premières étapes du Tour de Suisse,
00:27:54 "Gino, si tu avais une baguette magique, qu'est-ce que tu ferais ?"
00:27:58 Et Gino Meder, complètement déconnecté de la course, lui a répondu
00:28:03 "Si j'avais une baguette magique, je changerais le sort du monde,
00:28:06 je m'occuperais des personnes les plus démunies
00:28:08 et j'essaierais de faire en sorte de réduire les inégalités et la famine dans le monde."
00:28:12 C'est vous dire la sensibilité qu'a fait ce garçon, un garçon très atypique.
00:28:16 On a eu aussi l'occasion de le rencontrer en zone mixte et très touchant souvent.
00:28:20 Merci pour ces belles paroles, Charles-Antoine Nora, et pour lui rendre également cet hommage.
00:28:26 On se quitte quelques instants et on revient sur la chaîne l'équipe et sur Savas Frotté.
00:28:31 … est décédé ce matin des suites de sa chute,
00:28:39 terrible chute hier sur le Tour de Suisse en descente.
00:28:42 Et à très haute vitesse, chute dans un ravin, il avait dû être réanimé sur place.
00:28:47 Il est décédé ce matin. Cette étape ne va pas se tenir, la sixième du Tour de Suisse.
00:28:52 Il y aura une procession d'une vingtaine de kilomètres, tout à l'heure nous a annoncé notre envoyé spécial, Charles-Antoine Nora.
00:28:59 On va se retrouver sur le plateau de Savas Frotté pour vivre ça également tout à l'heure,
00:29:04 pour essayer d'accompagner au mieux le peloton aujourd'hui,
00:29:08 également avec ce qu'on peut, avec nos mots et avec les faits qu'on connaît.
00:29:12 On va revivre en attendant la deuxième étape du Tour de Suisse
00:29:15 et puis on reviendra sur le plateau de Savas Frotté avec Patrick Chassé, Pierre Carré et Christophe Riblon.
00:29:19 Ce soir, est-ce que le leader va changer d'ailleurs maintenant ?
00:29:27 Je vous préviens, je vais vous demander un pronostic à 12 km de l'arrivée sur le vainqueur de l'étape,
00:29:32 puisqu'on n'a pas eu le temps de le faire avec Claire tout à l'heure.
00:29:35 D'abord, changement de leader, on sait qu'Aude Van Aert n'a pas réussi à prendre de bonification sur les sprints intermédiaires.
00:29:41 Donc il est toujours... J'ai perdu mon classement, au secours, aidez-moi.
00:29:46 Il était à 11 secondes, c'est bien ça ?
00:29:49 Il était à 10 secondes.
00:29:50 Mais oui, 10 secondes et des centièmes.
00:29:52 Oui, 10 secondes et je ne sais pas combien de centièmes.
00:29:55 Donc même s'il gagne, je pense qu'il sera derrière.
00:30:01 Donc normalement, le sprint, normalement, si effectivement il n'y a pas ces histoires de centièmes,
00:30:07 normalement le maillot restera sur les épaules de Stephen Kuhn, quel que soit le vainqueur de cette étape,
00:30:14 à moins que ce soit tout simplement le deuxième du classement général.
00:30:18 Au sprint, ça paraît peu probable.
00:30:20 À Copenhague Pools, il s'impose aujourd'hui le seul qui pourrait éventuellement prendre le maillot à Stephen Kuhn.
00:30:28 Stephen Kuhn arrive au panneau des 3 km, dans le peloton, et il sera quasi certain de conserver sa tunique de leader.
00:30:39 11 km, maintenant ça va aller très vite.
00:30:47 Les coureurs vont rouler entre 50 et 60 km/h.
00:30:51 Je vous confirme, au centième, Wout van Aert est derrière Stephen Kuhn.
00:30:56 Donc voilà, la petite seconde de bonification loupée tout à l'heure, ça pourra peut-être lui coûter le maillot de leader s'il remporte cette étape.
00:31:05 Allez, attention, changement d'orientation avec ce virage sur la gauche.
00:31:13 Un peloton qui a subi tout à l'heure une chute massive pour la deuxième moitié du peloton.
00:31:23 La plupart des coureurs ont pu réintégrer le gros de la troupe, puisque cette chute est intervenue à 30 km de l'arrivée.
00:31:32 Caden Groves, le sprinteur de la formation Alpecine, fait partie des coureurs qui ont été victimes de cette chute, des sprinteurs plus exactement qui ont été victimes de cette chute.
00:31:42 Clément Venturini également.
00:31:44 On espère que pour eux, tout va bien, enfin tout va mieux, et qu'ils pourront disputer leur chance si cette arrivée se termine avec une explication au sprint.
00:31:55 La formation Arkea que vous apercevez sur la droite et qui est en train d'emmener Dan Macleay, il me semble.
00:32:06 Dan Macleay ou Luca Mozzato ?
00:32:08 Dans l'ordre, c'est Mozzato qui va lancer Macleay.
00:32:12 Donc le 136 qui va emmener le 135 ?
00:32:16 Ils sont déjà dans l'ordre de marche. Je pense que c'est vraiment une belle arrivée pour Macleay, ça va aller très très vite.
00:32:25 Luca Mozzato aime un peu plus les journées un petit peu plus rugueuses, il aime quand il y a de la fatigue, de la difficulté, donc on va jouer Macleay aujourd'hui.
00:32:34 Côté gauche, vous apercevez Arnaud Desmar dans la roue de ses équipiers, Scottson toujours, dont il ne quitte pas la roue.
00:32:43 Et puis juste derrière, le leader, Stéphane Kuc.
00:32:47 Et à droite, il y avait Van Aert qui était déjà dans la roue de Tim Berlier.
00:32:51 Van Aert avec son maillot noir, regarde il est là, le 101, juste dans la roue du champion de Belgique, le 125.
00:32:56 Mike Tennyson, le 97.
00:32:59 Si Guermey n'est pas dans sa meilleure forme chez Intermarché Circus Wanti, on peut peut-être compter sur Mike Tennyson en ce qui concerne le sprint final aujourd'hui.
00:33:11 Et je dis que Guermey n'est pas en forme, sur les résultats qu'il a eu cette saison d'une manière générale, vous avez peut-être pu vous en rendre compte.
00:33:19 Et encore hier, lors du contre la montre, il était très très loin des meilleurs parmi les derniers du classement.
00:33:27 On a Marc Hirschi ici en avant dernière position pour l'équipe UEE.
00:33:32 Encore un coureur hier qui a été fort loin, il doit terminer dans les 20 derniers du contre la montre, Marc Hirschi.
00:33:39 Bon, belle contre-performance de Marc Hirschi.
00:33:43 151ème effectivement, sur 161.
00:33:47 C'est incroyable.
00:33:48 Belle contre-performance.
00:33:50 C'est un coureur qui pouvait jouer à un bon classement général.
00:33:58 Là ça y est, ça accélère.
00:34:02 Changement de direction ou quelque chose pour que ça accélère autant.
00:34:07 Voilà, un îlot, un changement de direction.
00:34:10 Ce petit îlot là, on peut être surpris à l'arrière du peloton par l'étroitesse de la route.
00:34:19 Et dans ce cas là, on n'a pas le choix, on contourne l'îlot directionnel.
00:34:24 On va reprendre les positions, les équipes vont se réaligner les unes à côté des autres.
00:34:30 Toujours un petit peu comme ça, ça fait la guerre pour prendre le virage.
00:34:37 Après on se remet en position, les groupes à main sur la gauche, les trek au milieu, les Arkea sur la droite.
00:34:43 Les intermarchés qui se regroupent avec Tony Sen qui est en tête du train intermarché.
00:34:51 Et à l'arrière on subit le coup d'élastique, le freinage plus la relance.
00:34:58 Sympa la fanfare, je ne sais pas si vous l'entendez aussi bien que nous.
00:35:02 Ah, il y a eu une fausse note quand même.
00:35:04 Un petit moment qu'ils sont là, on commence à midi.
00:35:09 C'est les clichés.
00:35:11 Vous avez l'oreille musicale, moi je n'en avais retenu qu'une.
00:35:18 Et à l'arrière on voit les coureurs qui n'aiment pas les arrivées au sprint, qui n'aiment pas cette tension.
00:35:24 Marc Hirschi n'est pas à l'aise quand c'est comme ça, il préfère être derrière quitte à perdre un peu de temps, prendre une cassure.
00:35:32 On voit aussi le coureur de la Total Energy.
00:35:36 Autant vous le dire tout de suite, ce n'est pas une arrivée tortueuse, ce n'est pas une arrivée dangereuse pour ce retour sur notre ville.
00:35:45 Il y a de la vitesse, ça roule vite quand même depuis tout à l'heure.
00:35:51 Si on parle d'Arnaud Desmarres, je veux dire que sur le papier c'est une arrivée qui lui convient parfaitement.
00:35:55 On l'a vu tout à l'heure au passage des coureurs au tour précédent.
00:35:59 C'est quasiment la même boucle qu'ils ont fait auparavant.
00:36:03 La différence c'est qu'ils sont allés chercher cette côte de Russeville.
00:36:08 Côte de troisième catégorie franchie dans le final.
00:36:15 Mais maintenant on est revenu évidemment sur la même route que tout à l'heure.
00:36:21 Nouveau changement de direction, Desillo.
00:36:25 Ça sur la sortie du rond-point là.
00:36:29 Oui, parce qu'il y a Lillo à l'entrée qui les aborde, mais à la sortie c'est parfois plus délicat.
00:36:32 Lillo était complètement sur la trajectoire.
00:36:36 Il faut passer au-dessus, il faut freiner.
00:36:41 Et là ça roule vite, on n'abrite personne à part son coéquipier.
00:36:47 C'est Skelmose qui est protégé pour le classement général.
00:36:50 On ne veut pas prendre de risques, pas perdre de temps.
00:36:53 Skelmose protégé par Iacopo Mosca.
00:36:56 Romain Grégoire bien positionné, on a vu Peter Sagan aussi très bien positionné.
00:37:00 Il apparaît à l'écran, le 211 de la Total Energie.
00:37:03 Stéphane Kug qui est en train de remonter aussi.
00:37:06 Et puis vous avez peut-être vu le champion du Danemark, Alexander Komp,
00:37:09 qu'on connaît bien depuis le pays de la Loire-Tour.
00:37:14 Puisqu'il s'était imposé dans cette épreuve cette année.
00:37:18 De l'arrière on fait des sprints.
00:37:20 On voit Marc Hirschi qui avait perdu un ou deux mètres.
00:37:23 Le 176 en avant-dernière position.
00:37:27 Il est bien organisé au niveau de la Groupe Amas.
00:37:30 Après 5 kilomètres ça fait un petit peu long.
00:37:34 C'est Romain Grégoire qui est en tête devant Stéphane Kug.
00:37:39 Oui, Scottson et Desmarres dans cet ordre.
00:37:41 Et Sagan a pris la roue d'Arnaud Desmarres.
00:37:44 Scottson va remonter. Il n'est pas encore dans le train.
00:37:57 Sagan qui se faufile tout seul.
00:38:02 Il a l'air bien Peter Sagan.
00:38:07 Il peut se replacer assez facilement.
00:38:10 C'est un signe que les jambes sont bonnes.
00:38:14 Il est capable de se mouvoir dans le peloton.
00:38:22 Pourquoi a-t-il changé de trajectoire et n'est-il pas resté dans la roue d'Arnaud Desmarres ?
00:38:27 Ce n'est peut-être pas son premier choix pour le sprint.
00:38:31 Il est tout seul. Il se faufile un peu comme un chat.
00:38:34 Il voit les trains qui sont mieux organisés.
00:38:37 Sur la droite, il y avait Ineos, Jumbo-Visma.
00:38:41 Il a peut-être pensé que c'était plus solide que Groupama.
00:38:48 Daniel Ross.
00:38:51 C'est Kug en personne qui est en train de rouler.
00:38:53 Le maillot jaune pour Arnaud Desmarres, la Groupama FDJ.
00:38:56 Allez, allez ! Il incite les autres coureurs de cette équipe à passer.
00:39:03 Il faut rouler plus vite. Il sent que l'équipe va être débordée.
00:39:09 Sam Watson doit reprendre le flambeau sur le côté gauche.
00:39:12 Mais ça passe devant sur le côté droit.
00:39:15 On est en train de se faire déborder par l'Ajaiko, l'équipe australienne.
00:39:20 Watson a 21 ans. Il apprend le métier.
00:39:26 Stephen Kuhn, le drive.
00:39:29 3 km maintenant pour le maillot de leader.
00:39:36 Il sera encore leader ce soir.
00:39:39 Chez Ajaiko, je ne sais pas qu'il va sprinter.
00:39:44 Gros va sprinter.
00:39:46 Oui, bien sûr. Gros vous est revenu.
00:39:48 Il va sprinter.
00:39:50 Ajaiko, c'est peut-être Sobrero le plus rapide.
00:39:55 Il a fait un bon chrono hier.
00:39:59 Ça discute beaucoup à l'oreillette.
00:40:07 Plus que 2,5 km. Même pas. 2,4 km.
00:40:10 Il y a toujours tout seul.
00:40:13 Il a trouvé un équipier.
00:40:15 Daniel Os. C'est tout droit maintenant.
00:40:18 Côté Ineos sur la droite.
00:40:22 Narvaez devant Gwiardkowski.
00:40:26 Wout Van Arck sur la droite avec un équipier.
00:40:31 Jumbo Usma avec son maillot noir.
00:40:35 Le panneau des 2 km vient d'être franchi.
00:40:44 Si on n'a pas réussi à se placer avec ses équipiers dans un des trains que l'on voit ici sur la première ligne,
00:40:54 ça sera difficile de remonter.
00:40:57 On occupe toute la largeur de la chaussée.
00:41:00 C'est la guerre du positionnement.
00:41:03 Si on n'est pas en équipe, c'est très difficile de se faire une place au milieu de tout ça.
00:41:07 Et à 1,7 km, on s'aperçoit qu'il y a malgré tout les leaders du classement général qui luttent encore dans les premières positions.
00:41:15 Parce qu'on a des équipes qui n'ont pas forcément des sprinteurs pour s'imposer, mais qui sont là.
00:41:19 Je pense à la DSM de Romain Bardet.
00:41:24 Arnaud Desmarres qui a encore 2 équipiers devant lui, dont Stephen King.
00:41:29 La DSM aussi.
00:41:31 Là-bas pour Romain Bardet qui est là en deuxième position.
00:41:34 Romain Bardet va faire le sprint selon vous ?
00:41:36 Non, il ne fera pas le sprint. Il est là juste pour être placé.
00:41:39 Je pense que c'est pour Berhoffer qui doit faire le sprint.
00:41:42 Regardez, c'est Romain Ampersand qui roule en tête pour l'équipe DSM.
00:41:46 Il est sûr d'être placé comme ça.
00:41:49 On a Brian Coquart aussi pour l'équipe Cofidis, bien placé à l'avant.
00:41:53 Regardez, Wood Van Aert aussi qui a aussi un équipier sur le côté, en noir.
00:41:57 Il a encore un équipier devant lui, dans la route des coureurs de l'équipe Ineos.
00:42:01 Et on a reculé en ce qui concerne la formation groupe Amage, j'ai l'impression.
00:42:05 On s'est fait enfermer pour Arnaud Desmarres.
00:42:09 Peter Sagan qui est là dans la route. Brian Coquart sur la gauche.
00:42:12 Ça va se passer à gauche. Myrofors, Coquart, Sagan.
00:42:15 Peut-être pas, parce que ça s'ouvre sur le côté gauche.
00:42:18 C'est Arnaud Desmarres qui est venu se replacer avec ses équipiers.
00:42:23 La ligne d'arrivée est là-bas, tout en haut de l'image.
00:42:26 Le sprint va être lancé dans quelques instants maintenant.
00:42:28 C'est Van Aert qui lance de loin. Arnaud Desmarres dans la roue.
00:42:32 Regardez, il y a Kiermaier aussi qui remonte sur la gauche pour Arnaud Desmarres.
00:42:35 Sagan complètement à l'extérieur, dans la route de Myrofors.
00:42:38 Van Aert est en train d'être débordé. Kiermaier va peut-être s'imposer.
00:42:40 Arnaud Desmarres qui est en train de remonter.
00:42:42 Non, Kiermaier qui s'impose devant Arnaud Desmarres.
00:42:44 Van Aert troisième, Myrofors quatrième.
00:42:46 Et bien voilà le classement de cette arrivée d'étape.
00:42:49 Non, c'est Bittner pour la quatrième place au sein de l'équipe DSM.
00:42:54 Qui vient finalement terminer au pied du podium.
00:42:58 Mais quoi qu'il en soit, on disait qu'il n'était peut-être pas dans une grande forme.
00:43:01 Et bien Kiermaier obtient aujourd'hui enfin un succès rassurant.
00:43:05 Lui, ce coureur qui s'était imposé l'année dernière.
00:43:09 Aussi bien sur Grand Wevel Game que sur une étape du Tour d'Italie.
00:43:13 Il avait besoin d'être rassuré.
00:43:16 Et bien c'est chose faite maintenant.
00:43:18 Ouh, voilà une victoire qui va faire du bien aux sprinteurs de la formation Intermarché Wanthegaubert.
00:43:25 On est ravis évidemment dans cette formation.
00:43:28 Il est revenu de long, Biname.
00:43:30 Kiermaier un sprint qui s'est lancé de très loin.
00:43:32 Wout Van Aert qui l'a lancé au moins à 300 mètres.
00:43:36 C'est quoi, c'est une erreur ? C'est un péché d'orgueil ?
00:43:38 Oui, il l'a senti comme ça.
00:43:40 Certainement qu'il s'est retrouvé un petit peu devant.
00:43:42 Et que s'il ne lance pas à ce moment-là, il se fait enfermer.
00:43:44 Arnaud Desmarques était placé idéalement presque dans la roue de Wout Van Aert qui a paru sa remontée sur le final.
00:43:49 Et Biname Kiermaier, lui, plein centre, au milieu de la route.
00:43:53 Il est venu avec du monde. Il a un club de supporters.
00:43:57 C'est une star en Erythrée.
00:44:00 Biname Kiermaier qui a 23 ans et qui obtient donc aujourd'hui sa 11e victoire de sa carrière.
00:44:09 La première fois qu'il gagne en terre helvétique à l'occasion de cette deuxième étape du Tour de Suisse.
00:44:14 Sa dernière victoire, il l'avait obtenue en tout début de saison.
00:44:18 C'était la première de l'année pour lui.
00:44:20 C'était sur le tour de la communauté de Valence.
00:44:23 C'était la première étape.
00:44:25 Et bien voilà, une victoire magnifique pour la formation intermarchée.
00:44:31 On le voit ici saluer dans la liesse de ses supporters.
00:44:37 A noter quand même que Wout van Aert a lancé ce sprint trop loin.
00:44:43 Qu'il a été débordé, un petit peu à l'image d'hier, dans un autre registre.
00:44:46 Le contre la montre et qu'il doit donc se contenter d'une place d'honneur.
00:44:50 On ne vivra pas la sixième étape du Tour de Suisse dans des conditions normales aujourd'hui.
00:44:55 Puisque la course a été endeuillée par le décès de Gino Meder.
00:44:59 Gino Meder décédé ce matin à la suite d'une chute lourde.
00:45:03 Il y a eu beaucoup de chutes hier dans une descente à proximité de l'arrivée.
00:45:07 La course est neutralisée.
00:45:09 On aura les 20 kilomètres de procession à suivre tout à l'heure.
00:45:12 Bien sûr, on va continuer à rendre hommage à Gino Meder sur le plateau de Savas-Frotté.
00:45:17 Et les hommages d'ailleurs qui pleuvent sur les réseaux sociaux également.
00:45:21 On en a vu tout à l'heure. On va les repasser.
00:45:23 Il y en a d'autres qui s'ajoutent bien sûr au fur et à mesure de ce qui se passe.
00:45:28 Avec le temps qui passe, Tadej Pogacar qui a retweeté la photo de UCI Cycling en noir et blanc de Gino Meder.
00:45:35 "Rest in peace, I will miss you". "Repose en paix, tu vas me manquer".
00:45:39 Michel Katovski qui ne dit pas de mots. "Repose en paix également, mes pensées vont à votre famille et vos amis".
00:45:45 Ça c'est pour l'ancien champion du monde aussi.
00:45:47 Julien Laphilippe, encore un ancien champion du monde qui est terriblement choqué.
00:45:50 Toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches.
00:45:53 Tu étais un guerrier, un chic type Gino avec un cœur rouge.
00:45:56 Et puis également Peter Sagan qui a réagi aussi.
00:46:00 "Rest in peace Gino", "Repose en paix Gino".
00:46:04 Voilà, on l'a compris et c'est toute la communauté cycliste aujourd'hui qui est endeuillée par cette disparition du jeune Gino Meder qui était dans sa 26e année.
00:46:15 On va revenir sur les faits. On a parlé de ce qui s'était passé dans cette descente de la chute de Gino Meder.
00:46:21 Patrick, on peut peut-être aussi donner des nouvelles de celui qui était aussi dans la chute de Gino Meder, Magnus Schäffel.
00:46:29 Oui, hier c'est le premier nom qui a été révélé dans cette chute par Romain Bardet.
00:46:36 Et c'est vrai que pendant quelques minutes on ne savait pas que Gino Meder était dans cette chute.
00:46:40 On avait juste le nom de l'Américain de la formation INEOS, Magnus Schäffel, qu'on avait d'ailleurs vu sur les images.
00:46:47 Et en réalité, les deux sont tombés roux dans roux. Il y a cette photo qui a été diffusée d'ailleurs dans le journal "L'Équipe" ce matin
00:46:56 et qui nous montre justement les secouristes qui aident Magnus Schäffel à remonter du ravin et donc à refaire surface.
00:47:06 Pour lui, ça va relativement bien. Les nouvelles sont plutôt rassurantes. Je dis relativement bien parce qu'il souffre d'une commotion cérébrale.
00:47:11 Donc il est resté en observation à l'hôpital de Couar, je crois, après cette chute.
00:47:18 Et ce n'est qu'ensuite qu'on a appris que pour lui les nouvelles étaient relativement bonnes.
00:47:24 Et évidemment qu'elles étaient beaucoup plus tragiques en ce qui concerne l'autre coureur qui malheureusement était tombé en sa compagnie, Gino Meder.
00:47:31 Christophe, on a parlé tout à l'heure de l'impact par exemple sur les coureurs qui ont vu, comme Romain Bardet.
00:47:36 Mais on imagine que pour Magnus Schäffel, ça ne va pas être simple de réaliser ce qui vient de se passer.
00:47:42 Non, clairement. Moi, j'ai découvert ce matin, tout à l'heure, qu'ils sont tombés dans le même virage.
00:47:49 On ne savait pas, on n'avait pas trop l'info. C'est dramatique en fait.
00:47:53 C'est quand même dramatique de tomber avec quelqu'un qui reste inanimé à côté de soi.
00:47:58 On apprend le lendemain qu'il est décédé.
00:48:02 Tout à l'heure, je disais que ça ne tient vraiment à rien du tout, la vie.
00:48:06 Il y en a un malheureusement qui est décédé et l'autre qui s'en sort avec une commotion cérébrale.
00:48:12 Des fois, ça se demandait tout à l'heure dans ton portrait, Pierre, tu disais le père de...
00:48:17 - Pierre Lambrecht, pour moi.
00:48:19 - Lambrecht, qui disait pourquoi mon fils...
00:48:23 Mais là, c'est pareil, pourquoi deux coureurs qui tombent, roue dans roue au même endroit ?
00:48:28 Il y en a un qui n'est plus là.
00:48:32 Pour Magnus Scheffield, il va y avoir des moments compliqués aussi.
00:48:36 On imagine se remonter la pente aidé par les secouristes et puis on se retourne.
00:48:42 L'autre, il est encore en bas en train de se faire réanimer.
00:48:46 J'ai du mal à imaginer ce qu'on peut ressentir.
00:48:50 Ça ne doit vraiment pas être évident.
00:48:52 - Il aura la question toute sa vie.
00:48:54 - C'est comme Raphaël Gemignani et Fausto Coppi qui partent ensemble en Haute-Volta,
00:48:58 maintenant au Burkina Faso.
00:49:00 Ils font les mêmes safaris, les mêmes courses de vélo, ils dorment dans les mêmes tentes,
00:49:03 ils sont entourés par les mêmes moustiques.
00:49:05 Ils attrapent la malaria tous les deux.
00:49:07 Il y en a un qui est hospitalisé en Italie, l'autre en France.
00:49:10 L'un se réveille pour le Nouvel An, vivant, et on lui dit "ah mais ton copain est mort".
00:49:16 Donc Gemignani vit depuis maintenant 50 ans ou 60 ans avec la...
00:49:20 - Il va se demander pourquoi.
00:49:22 - Il le cache derrière sa faconde et son côté bon vivant,
00:49:26 mais c'est une question qui va le hanter.
00:49:28 Elle marche dans les deux sens, c'est pourquoi lui il est mort et pourquoi moi je suis en vie.
00:49:31 - Ce sentiment de culpabilité doit être énorme.
00:49:35 - Oui parce qu'après il y a une question...
00:49:37 - Pourquoi ils sont tombés en plus ? Imaginez.
00:49:39 - Est-ce que quelqu'un a fait un écart ?
00:49:42 - Est-ce que c'est Sheffield qui a fait l'écart et qui malheureusement a provoqué autre chose ?
00:49:47 - On n'en sait rien du tout.
00:49:49 - Les seuls témoignages qu'on a ce sont les coureurs qui sont passés après, qui ont vu la chute.
00:49:54 - Mais il y a la police, qui a déjà commencé une enquête dès hier,
00:49:57 parce que hier même si on ne savait pas encore que l'issue serait fatale,
00:50:00 c'était un accident suffisamment grave pour qu'ils aillent faire les premières constatations.
00:50:04 Ils avaient commencé à bloquer la route, à observer la scène bien sûr.
00:50:07 - Au-delà d'un sentiment de culpabilité, c'est surtout qu'on se dit "mais qu'est-ce qui fait
00:50:13 que le sort s'acharne sur un coureur ?"
00:50:15 Dans la descente du col du portet d'Aspey en 1992 sur le tour de France,
00:50:19 il y en a six ou sept à se retrouver par terre.
00:50:22 Certains ont été marqués à vie par cette chute qui était effroyable.
00:50:27 C'est le paradoxe aussi, c'est que parfois souvent on parle de sécurité d'ailleurs,
00:50:31 évidemment on n'échappera pas à ce débat.
00:50:34 Il est naturel, je dirais qu'il est humain.
00:50:36 On peut s'en choquer et on ne va surtout pas poser ça sur la table aujourd'hui.
00:50:39 Mais on se dit "mais n'était-ce pas dangereux ?"
00:50:43 Et en réalité, souvent ces chutes ne se sont pas produites aux endroits les plus dangereux
00:50:49 que l'on peut proposer parfois dans un parcours de course cycliste.
00:50:52 - Oui, c'est vrai que c'était bien de rappeler tout ça également.
00:50:55 On va se séparer quelques minutes, se retrouver à nouveau.
00:50:59 On rappelle, si vous nous rejoignez, que cette étape, la sixième du Tour de Suisse,
00:51:03 ne va pas se dérouler comme elle aurait dû se dérouler,
00:51:06 que Gino Mader est parti ce matin et qu'il y aura une procession tout à l'heure
00:51:11 pour lui rendre hommage. Restez avec nous.
00:51:14 Gino Mader est décédé ce matin.
00:51:23 Le Tour de Suisse est en deuil, la communauté cycliste est en deuil.
00:51:27 Il est parti à 26 ans des suites de sa chute d'hier sur la course.
00:51:32 Aujourd'hui, l'étape n'a pas lieu.
00:51:34 Aujourd'hui, il y aura une procession en hommage à ce jeune coureur suisse
00:51:37 pétri de talent et au sourire qu'on n'oubliera pas.
00:51:40 Gino Mader, dont on reparlera tout à l'heure.
00:51:43 Bien sûr, on va voir à nouveau les moments, les temps forts des étapes
00:51:48 qui se sont passées juste avant.
00:51:50 La troisième, maintenant que vous avez vu la deuxième,
00:51:53 et puis on basculera ensuite sur le direct pour voir ce qui se passe
00:51:57 du côté du peloton du Tour de Suisse.
00:51:59 Tony, on arrive sur des périodes où il est toujours bien.
00:52:06 C'est le mois de juin et Knox, il va accélérer.
00:52:12 Knox, très clairement, c'est lui le meilleur grimpeur de cette équipe.
00:52:16 James Knox, juste devant le champion du monde, Remco Evenepoel.
00:52:22 Romain Grégoire, plein écran, au côté de Tony Gallopin.
00:52:26 Esquiel Moze, juste derrière, le leader de Tony Gallopin.
00:52:29 Et si après Lenny Martinez, c'était au tour de Romain Grégoire d'enfoncer le clôt.
00:52:35 C'est probable, il est très fort, vainqueur des 4 jours de Dunkerque.
00:52:41 Vraiment un brillant coureur.
00:52:43 Là, je pense que Marc Madios s'évanouit dans son canapé.
00:52:47 Il reste 3 places pour le Tour.
00:52:50 Vous pensez à ça ?
00:52:52 Il faut rappeler aux téléspectateurs qu'en forme de boutade,
00:52:55 à l'issue des boucles de la Mayenne, on s'était amusé à faire un petit chou
00:52:59 et à définir l'équipe type pour cette formation française.
00:53:02 Un peu provocateur.
00:53:05 J'avais cassé les codes.
00:53:07 J'avais Mélini Martinez et Romain Grégoire en allant.
00:53:10 Il y a des cassures dans ce premier peloton.
00:53:14 Ça fait la sélection.
00:53:15 On va avoir plus que 25 coureurs dans ce premier groupe.
00:53:18 Sergio Iguita, en difficulté.
00:53:24 Il était déjà loin, il était à plus d'une minute.
00:53:29 J'ai fait un mauvais chrono.
00:53:32 Donc peut-être une période un peu compliquée pour Iguita.
00:53:35 M. Scherralt juste devant lui.
00:53:39 C'est vrai que Sergio Iguita a gagné l'étape d'Amoré-Bieta sur le Tour du Pays Basque.
00:53:50 On rattrape Tony Gallopin aussi là.
00:53:54 C'est pareil, ce n'est pas un coureur qui, pour l'instant, fait une grosse saison.
00:53:59 Alex Aramburu pour la Movistar qui se fait distancer aussi.
00:54:03 Le 147, Kevin Bermarck pour la DSM.
00:54:09 Et Knuts qui continue son travail.
00:54:16 Travail de sape au service du champion du monde.
00:54:21 Le poton qui s'est bien réduit.
00:54:24 20-25 coureurs.
00:54:27 Il veut une poule qui se retourne.
00:54:29 Il veut voir où les autres en sont.
00:54:32 On vous rappelle le classement du sprint de Hollon tout à l'heure au bas de cette ascension finale.
00:54:43 C'est Pentulet le cours.
00:54:47 Dinéos qui est en 3ème position alors que son leader, Tom Pidcock, vous le voyez avec l'as, est un petit peu plus bas.
00:54:54 Narváez d'ailleurs qui est en train de revenir.
00:54:58 On a toujours Félix Gall et Clément Berté ensemble.
00:55:03 Gourhan, Bilbao, Ayuso.
00:55:11 Adam Newton le 181.
00:55:14 Scharman le 51.
00:55:17 Storer le 86.
00:55:19 Rui Costa, triple vainqueur du Tour de Suisse.
00:55:23 Il est présent sous le maillot de l'équipe intermarché.
00:55:27 Vous l'avez vu, 293 juste devant Gino Madère.
00:55:33 Effectivement, Stephen Kuhn recule au fil des kilomètres d'ascension.
00:55:37 Il est maintenant pratiquement en dernière position.
00:55:39 Ça va être compliqué pour Kuhn aujourd'hui.
00:55:42 Déjà, conserver son maillot, je pense qu'on peut déjà dire qu'il va le perdre.
00:55:46 Mais en plus de ça, essayer de conserver une place dans le top 10, ça va être compliqué.
00:55:51 On est loin de l'arrivée, 6,7 km.
00:55:53 Ça n'a même pas encore accéléré pour les autres.
00:55:56 On va voir.
00:55:57 On va voir.
00:55:58 On va voir.
00:55:59 On est loin de l'arrivée, 6,7 km.
00:56:01 Ça n'a même pas encore accéléré pour les premiers.
00:56:04 À quel moment Renko va dégainer ? Très prochainement.
00:56:14 Je pense que ça ne va pas tarder.
00:56:16 Son équipier est en train de commencer un peu à plafonner.
00:56:19 On le sent.
00:56:20 On le sent.
00:56:21 Ce n'est pas qu'il est nerveux, mais en tout cas, il est très attentif.
00:56:24 Il observe énormément ses adversaires.
00:56:28 Et ça ne vous surprend pas que ses adversaires les plus directs ne soient pas immédiatement dans sa roue ?
00:56:33 Finalement, c'est…
00:56:35 C'est vrai qu'on le sait.
00:56:38 Déjà, Evenpool est souvent très fort dans cette configuration de course-là.
00:56:42 Quand il est bien emmené par ses équipiers.
00:56:44 Il attaque là-bas.
00:56:45 Ça y est, il est parti.
00:56:46 Oui, il est parti, effectivement.
00:56:48 Et on va voir si derrière, on réagit.
00:56:50 C'est Skelmoze qui est en train de réagir.
00:56:52 Allez, Greguard est juste derrière.
00:56:54 Il y a Félix Gall aussi pour l'équipage du ZR Citroën.
00:56:56 Ouh là là là là là là là.
00:56:58 En deux temps.
00:57:00 Skelmoze-Grey et Félix Gall qui va peut-être réussir à faire la jonction.
00:57:04 Après, on a C.K.
00:57:06 Elderman pour la Jumbo-Visma.
00:57:07 Allez, c'est fini pour Stephen King.
00:57:09 Terminé.
00:57:10 Il ne conservera pas son maillot.
00:57:11 Il ne sera plus dans le top 10 ce soir.
00:57:13 Et Ben Tullet, qui était bien placé pour l'équipe Ineos, qui était le mieux placé, s'est retourné.
00:57:19 Il cherchait peut-être Pitcock du regard.
00:57:21 Mais Ben Tullet, d'ailleurs, est-ce qu'il est là ?
00:57:23 Non, il n'a pas pu recoller.
00:57:25 Il a reculé même.
00:57:27 Alors que dans cette équipe, Tom Pitcock, j'en parle comme d'un leader, mais le mieux placé, c'est Sheffield.
00:57:35 Magnus Sheffield, après la bonne performance que l'Américain avait réalisée lors du contre la montre.
00:57:42 Mais Sheffield, je ne le vois pas.
00:57:51 Le leader de la course dans ce petit groupe, dans ce quatuor.
00:57:55 Et derrière, on voit quelques individualités sur la pente à moins de 6 km du sommet maintenant.
00:58:03 Eh oui.
00:58:08 Bon, après, Stephen King n'a pas le gabarit idéal pour pouvoir accompagner les poids légers
00:58:19 tel que ce que l'on retrouve actuellement en tête avec Remco Evenepoel
00:58:23 qui ne semble pas du tout se préoccuper des coureurs qui le suivent.
00:58:27 Il a cette habitude. Il fait son démarrage et après, il va se mettre au watt et il va essayer de les asphyxier.
00:58:33 Merci au réalisateur de nous montrer Sheffield qui est là dans ce groupe avec Charman, en compagnie également de Rui Costa.
00:58:46 Et on est en train de partir, petit à petit. On est en train de partir là.
00:58:49 Evenepoel, Scan Mose, Felix Gall.
00:58:52 Ça vous surprend, Felix Gall, qu'il soit capable de suivre ? Pas du tout.
00:59:08 On l'avait vu déjà très performant autour du Pays Basque.
00:59:13 Malheureusement pour lui, il avait fait 9 ou 10e, mais les arrivées n'étaient jamais au sommet.
00:59:18 Tout le temps en descente, il a quelques petites lacunes en descente.
00:59:21 Il prenait parfois quelques petites cassures, c'est ça qui lui a fait défaut.
00:59:24 Mais sinon, il avait déjà au Pays Basque largement le niveau d'être dans les 5 premiers.
00:59:27 Et autour des Alpes, rappelez-vous également. On avait diffusé cette épreuve.
00:59:31 Et dès le premier jour, il avait pris la deuxième place derrière Tao Gegenhardt
00:59:37 sur une étape difficile, une étape pour puncher-grimpeur.
00:59:42 Et finalement, il avait pris la 9e place, 9e du Tour des Alpes, 10e du Tour du Pays Basque.
00:59:50 Voilà ses principaux résultats et 6e du Tour des Alpes Maritimes et du Var en tout début d'année.
00:59:56 Voilà ses principaux résultats sur les courses par étapes cette saison.
01:00:07 Felix Gall, qui est un coureur âgé de 25 ans, l'Autrichien,
01:00:12 qui a rejoint la formation AG2R Citroën l'année dernière, alors qu'auparavant, il était chez DSM.
01:00:18 Allez !
01:00:20 Leur vêtement est un peu difficile à cet endroit.
01:00:24 Quant à Matthias Schelmose, il confirme tout le bien que l'on pense de ce coureur danois,
01:00:35 vainqueur en fin de saison dernière du Tour du Luxembourg,
01:00:38 2e cette année de la Flèche Wallonne, battu seulement par Tadej Pogacar.
01:00:43 A 22 ans, Schelmose est en train de s'illustrer aussi bien dans le registre des classiques,
01:00:50 puisqu'il avait également terminé 8e de l'Amstel et 9e de Liège cette saison,
01:00:55 que dans les courses par étapes, même s'il avait abandonné sur Paris-Nice.
01:01:00 On l'avait vu 2e sur la chaîne d'équipe de l'Etoile de Bessèges en début d'année, derrière Nelson Paules.
01:01:07 Il est ici en 2e position, dans la roue de Remco Evenpool.
01:01:13 Et contrairement à Evenpool, le coureur danois n'a plus couru depuis Liège-Bastogne-Liège.
01:01:29 C'est sa course de reprise.
01:01:31 Les poursuivants, avec Peio, Bilbao et derrière on a vu...
01:01:38 - C'est Eutebrox, non ? Je crois, le coureur de l'équipe Bora.
01:01:41 Et Romain Grégoire, c'est ça qu'on voyait au fond.
01:01:43 - Légèrement distancé, alors cet horreur est dans le groupe, dans le premier peloton, on va dire.
01:01:50 C'est pas simple.
01:01:53 - Voici Neyloth, Nelson Paules, en difficulté.
01:01:56 Les hommes du début de saison, parfois, éprouvent un peu de fatigue par la suite.
01:02:02 On a vu Narvaez qui se retournait et qui n'était pas au mieux, tout comme Clément Berthet.
01:02:08 - Le revêtement, là, c'est pas un cadeau.
01:02:10 En fait, ils sont en train de refaire la route, donc ils ont enlevé la première couche de route.
01:02:14 Avant de la refaire, c'est une période en montagne, les routes sont refaites régulièrement avec l'hiver, elles sont abîmées.
01:02:22 Et là, rouler là-dessus, c'est pas facile.
01:02:26 On voyait les avant-bras qui s'en remuent.
01:02:29 - Ça va les mûres.
01:02:30 - On va pouvoir remettre un petit peu de braquets, se remettre un peu en danseuse.
01:02:33 - Et Bilbao qui relance, qui se retourne, personne n'est suivi.
01:02:36 - Derrière, il y a le coureur de l'équipe IF qui vient de sortir du groupe de contre.
01:02:41 - Rigoberto Urán, c'est un petit groupe, il est redoutable sur un petit sprint en petit comité comme ça.
01:02:48 - Ça a bien relancé, là.
01:02:50 - 7 secondes de différence entre les deux premiers échelons de la course, entre Peiu-Bilbao et le groupe Evenpool.
01:02:58 Peiu-Bilbao.
01:03:00 - Sheffield, il se défend bien avec le gabarit qu'il a, grimper un col comme ça.
01:03:06 - Donc on a Bilbao, Sheffield et Urán d'ailleurs qui vont maintenant se faire reprendre par le reste du groupe.
01:03:13 - Sheffield, il a un tout petit échelon derrière.
01:03:18 - Ah oui, il est derrière, ouais.
01:03:19 - On a exactement les mêmes maillots, c'est pour ça que je me suis un peu embrouillé.
01:03:23 - Là, c'est Pitcock qui ferme la marche.
01:03:25 - On a partout, là. Des petits groupes partout.
01:03:29 - Allez, on récapitule.
01:03:31 - Pour l'instant, on a Evenpool ici devant Skielmoos et Félix Gall.
01:03:35 - Juste derrière, on a un groupe de 6 coureurs avec Peiu-Bilbao, avec Rigoberto Urán, avec...
01:03:46 - Nico Kelderman.
01:03:47 - Juan Ayuso.
01:03:48 - Juan Ayuso, Kelderman effectivement qui fermait la marche. Il y a un cinquième homme qu'on n'a pas identifié.
01:03:52 - On revoit le démarrage tout à l'heure. À quoi ? 6 km du sommet ?
01:03:57 - Oui, c'est ça.
01:03:59 - À 6,400 km exactement, le démarrage de Remco Evenpool.
01:04:03 - C'est une belle attaque. C'est pas hyper impressionnant, mais c'est que derrière, il continue.
01:04:08 - Il ne fait que accélérer et il n'a demandé aucun relais. Il ne se préoccupe pas du tout des deux coureurs qui sont dans sa roue.
01:04:14 - Il s'occupe à deux, il roule. Est-ce qu'il va accélérer une nouvelle fois ? Il faut essayer de les distancer quand même.
01:04:28 - Il ne va pas les amener comme ça jusqu'à 500 m de la ligne.
01:04:31 - Et on retrouve une route dégradée à nouveau.
01:04:38 - Non, ça va. Par endroit seulement. On n'a pas pu refaire ce retard, mais on ne semble pas perdre beaucoup de temps par rapport à l'œuvre de tête.
01:04:49 - C'est Ayuso qui règle le tempo des poursuivants.
01:04:52 - Oui, Ayuso. Il y a Hultbrock dans ce groupe.
01:04:57 - En deuxième position.
01:04:58 - Ouran, troisième.
01:05:00 - Kelderman en quatrième position.
01:05:03 - On a vu le barreau.
01:05:04 - Et pour l'équipe...
01:05:05 - Et pour Astana, je ne sais pas qui c'est pour Astana.
01:05:07 - C'est pas Lutsenko parce qu'on l'a vu se faire distancer.
01:05:11 - C'est Pronsky.
01:05:13 - Ah oui, Vadim Pronsky.
01:05:16 - Ayuso qui essaye de faire la jonction.
01:05:26 - Tout à l'heure, au moment où il a démarré, on venait de dire "mais où sont ses principaux adversaires ?"
01:05:31 - Il n'était pas bien placé et justement Ayuso n'était pas bien placé du tout au moment où Remco Evenepoel a porté cette attaque.
01:05:39 - On a vu Romain Bardet aussi, il est au troisième échelon de la course en compagnie de Stohrer.
01:05:45 - Oh, il est en train de partir Ayuso là.
01:05:51 - Ouran qui réagit, Bilbao.
01:05:53 - Ouran, il est dans un bon jour. Il a du punch.
01:05:58 - Il a bouché le trou facilement. S'il se fait ramener, voilà, c'est ce qui va se passer.
01:06:03 - Je pense que Remco Evenepoel a un petit peu levé le pied. Il en a marre de rouler avec ses deux coureurs dans la roue.
01:06:09 - Il essaye de les faire un peu collaborer.
01:06:13 - Félix Gall, qui y va ?
01:06:16 - Ça joue au chat et la souris entre ce qu'elle m'a dit.
01:06:21 - Oh, Félix Gall qui attaque à l'avant. Incroyable ! Félix Gall qui s'en va.
01:06:25 - Qu'est-ce qui s'est passé ? Si Félix Gall a attaqué, c'est qu'il s'est rendu compte peut-être que Remco Evenepoel n'était pas en...
01:06:31 - Pour l'instant, ça ne réagit pas.
01:06:32 - Skelmoze Evenepoel, ils sont au marquage.
01:06:36 - Attention, attention.
01:06:39 - A 2,400 km. On est un petit peu surpris quand même.
01:06:47 - Parce que tout à l'heure, en débarrant à 6,400 km, on pensait que Remco Evenepoel allait faire un numéro.
01:06:53 - Et là, on se rend compte qu'il est finalement à peu près au niveau de ses coureurs qui sont autour de lui, puisqu'il n'a pas réussi à creuser l'écart.
01:07:03 - Et maintenant, certes, peut-être qu'il est au marquage, mais enfin, il reste devant. C'est lui qui roule.
01:07:08 - Et derrière, surtout, on voit le groupe Eutebroeck qui est en train de revenir sur le champion du monde et sur le coureur danois de la formation Traxica-Fredo.
01:07:17 - Même le groupe Ayuzo est en train de rentrer. Regardez, Skelmoze attaque.
01:07:21 - Remco il y va pas. Remco est à fond. - Remco il a un problème.
01:07:25 - Evenepoel, il ne peut pas y aller. Ce n'est pas du grand Evenepoel.
01:07:31 - Et ben voilà, Félix Gall est parti. - Ou alors il nous a fait un énorme numéro de bluff.
01:07:35 - Non, pas là. On ne peut pas jouer là. - On ne joue pas à 2 km.
01:07:38 - On ne joue pas à 2 km. S'amuser à perdre du temps. Non, clairement pas.
01:07:42 - Non, regardez. Il reste assis sur son vélo. Il regarde son compteur.
01:07:47 - Je pense qu'il a compris que là, clairement, aujourd'hui, il ne pouvait pas rivaliser.
01:07:53 - Donc du coup, là, il y a un truc à faire pour Félix Gall, pour Skelmoze, même pour les autres.
01:07:58 - Si on veut distancer Evenepoel.
01:08:01 - Et voilà Ayuzo qui accélère à nouveau devant Peyo Bilbao.
01:08:12 - Eutebroeckx qui ferme la marche. On a Wilco Kelderman et on a Rigoberto Urán.
01:08:18 - Pour l'instant, en tout cas, Romain Bardet ne fait pas une bonne opération sur cette étape.
01:08:27 - Il est loin et ça, ce n'était pas forcément prévu.
01:08:31 - Romain Bardet, Grégoire aussi ne fait pas une bonne opération.
01:08:34 - Romain Grégoire, on a vu tout à l'heure sur le démarrage, immédiatement, il était bien placé dans la roue quasiment d'Evenepoel.
01:08:41 - Tout de suite, il a compris qu'il n'avait pas les moyens d'accompagner cette attaque du champion du monde.
01:08:46 - Et Evenepoel, pour l'instant, il n'est toujours pas en capacité de réagir.
01:08:49 - Pour l'instant, petit à petit, il perd du temps par rapport à Félix Gall, par rapport à Skelmoze.
01:08:54 - Entre Skelmoze et Evenepoel au classement général, il y a 14 secondes parce que là, il faut parler du classement général.
01:09:05 - On n'est plus tout à fait sûr que Remco Evenepoel endosse ce maillot à l'issue de cette première étape de montagne.
01:09:12 - Tout à fait, oui. Félix Gall, lui, il est un petit peu plus long. Il a 1 minute 19.
01:09:15 - Il n'a pas fait un super chrono.
01:09:17 - Non, Félix Gall, pour le classement général, ça semble quand même hors de portée.
01:09:20 - Pas aujourd'hui, mais en tout cas, il va se replacer.
01:09:22 - Ça, c'est une excellente opération et surtout, ils montent des belles choses, vous l'avez dit.
01:09:26 - On est sur la première journée de ces trois jours qui vont suivre en montagne.
01:09:33 - On a donc pour l'instant en tête l'Autrichien de la formation AG2R Citroën.
01:09:38 - Derrière, vous apercevez Mathias Skelmoze qui a juste, allez, à portée d'Arkebus, comme dirait Cyril Guimard que l'on salue.
01:09:47 - Un peu plus bas, le champion du monde. Si la caméra se retournait ici, elle apercevrait le champion du monde.
01:09:53 - Il s'est fait reprendre par le groupe Ayuso. Regardez, il est juste ici le premier du groupe.
01:09:58 - C'est le premier du groupe. Mais là, clairement, la victoire, elle est devant. C'est entre Félix Gall et Skelmoze.
01:10:05 - Voilà, vous avez la liste de ce groupe auquel on a rajouté bien sûr Remco Evenepoel qui vient d'être repris et qui continue d'ailleurs de rouler en tête de ce groupe.
01:10:16 - Skelmoze est en train de revenir, j'ai l'impression. Alors, la caméra écrase un peu cette perspective.
01:10:23 - Elle a un point de mire, ça, c'est très, très important.
01:10:26 - Oui, il peut se permettre de gérer. Il sait qu'il n'a pas encore franchi la flamme rouge.
01:10:31 - Ils vont être ensemble, là. Ils vont être ensemble à la flamme rouge. Maintenant, il ne va pas falloir se regarder.
01:10:36 - Après, il y a Skelmoze qui joue vraiment le général. Il peut prendre le maillot aujourd'hui. On rappelle, il y a des modifications à l'arrivée.
01:10:43 - Et il a une sacrée pointe de vitesse, Skelmoze.
01:10:46 - Regardez, Evenepoel, il a même du mal à suivre. Il a même du mal à suivre le groupe des poursuivants.
01:10:50 - Ayuso qui est parti, Piyubi-Dubau qui ne peut pas suivre et surtout Remco Evenepoel qui n'a pas pu effectivement répondre à cette attaque d'Ayuso.
01:10:59 - Skelmoze qui tout de suite a pris un relais à Félix Gahal.
01:11:02 - Derrière, on tente de réagir. Toujours Ayuso qui est tout seul intercalé. C'est Erikte Brocalé.
01:11:16 - Evenepoel qui craque. Evenepoel qui est en train de se faire distancer.
01:11:20 - Incroyable, incroyable ce que l'on est en train de vivre. C'est la première arrivée au sommet sur ce Tour de Suisse.
01:11:26 - On pensait que Remco Evenepoel était le principal favori. Il est le principal favori de cette édition du Tour de Suisse.
01:11:33 - Eh bien, lui qui, on le sait, malgré tout, fait sa course de rentrée, avait dû abandonner en raison de la Covid-19 sur le Tour d'Italie dont il avait fait le principal, le premier objectif de sa saison.
01:11:45 - Eh bien, n'a pas retrouvé sa meilleure connexion.
01:11:47 - Allez, Skelmoze qui s'est écarté.
01:11:49 - On se regarde. On n'a pas envie de...
01:11:51 - On sait que Ayuso derrière a démarré.
01:11:53 - Est-ce que Félix Gahal va pouvoir y aller ? Ouais, il y va. Il répond à l'attaque.
01:11:56 - Eh oui, il faut éviter le retour d'Ayuso. Bien sûr pour la victoire d'étape et pour le bénéfice qu'ils peuvent tirer au classement général.
01:12:02 - D'autant que Mathias Skelmoze est devant Ayuso au classement général.
01:12:06 - Félix Gahal a craqué. Skelmoze en train de partir. On est à 400 mètres de la ligne.
01:12:12 - Félix Gahal qui est en train de craquer. Skelmoze qui va vers la victoire. Il va faire coup de blin. Certainement.
01:12:19 - Il y avait 14 secondes, je vous le rappelle, au classement général entre Remco Evenepoel et Mathias Skelmoze.
01:12:26 - Le mieux placé... Enfin, le mieux placé, c'était Remco Evenepoel.
01:12:31 - Et le deuxième mieux placé de tous ces coureurs que l'on a à l'image, c'était Mathias Skelmoze.
01:12:35 - Félix Gahal était un petit peu plus loin derrière et Ayuso était à 6 secondes derrière Skelmoze.
01:12:42 - Il va même perdre encore quelques secondes supplémentaires.
01:12:44 - Et bien voilà la victoire de Mathias Skelmoze qui s'impose donc ici à Villars-sur-Olon devant Félix Gahal pour l'équipage de Zerci-Truen.
01:12:53 - Le troisième va passer la ligne maintenant. C'est le jeune espagnol Juan Ayuso avec 11 secondes de retard.
01:13:00 - Et il est là Evenepoel. Finalement il est revenu. Il va aller faire 4.
01:13:04 - Evenepoel qui va aller effectivement prendre la quatrième place.
01:13:07 - A baston.
01:13:08 - Mais qui ne pourra pas prendre le maillot de leader à l'issue de cette troisième étape.
01:13:12 - Le leader de la course, c'est tout simplement le vainqueur du jour auquel il faudra ajouter des secondes de modification au passage sur la ligne.
01:13:20 - Bonne opération pour Mathias Skelmoze.
01:13:23 - Sheffield qui arrive là. Romain Bardet juste derrière qui se bat pour chaque seconde.
01:13:28 - Ça va faire déjà plus de 40 secondes que Skelmoze a franchi la ligne. 45 secondes de retard pour Romain Bardet.
01:13:35 - Zagiré, Franski, Pitcock, Storer.
01:13:40 - Toujours pas de Romain Grégoire à l'arrivée.
01:13:43 - Et le voilà.
01:13:44 - Le voilà Romain. Effectivement Romain Grégoire en compagnie de Clément Bertay il me semble.
01:13:49 - Une minute sur une montée aussi longue. C'est bien, c'est bien, c'est bien.
01:13:53 - La sixième étape aurait dû avoir lieu aujourd'hui de ce Tour de Suisse mais la sixième étape est annulée.
01:13:59 Il y aura une procession en hommage de Gino Meder qui est décédé ce matin à la suite d'une terrible chute hier pendant la cinquième étape.
01:14:07 Jeune coureur suisse Gino Meder de 26 ans.
01:14:11 Les hommages se succèdent, on l'a dit tout à l'heure, beaucoup de coureurs bien sûr puisque c'est tout le peloton qui est endeuillé aujourd'hui, toute la bulle cycliste qui est endeuillée.
01:14:20 Il y a aussi ce tweet de Viola Hammerd qui est la chef départementale fédérale de la défense suisse,
01:14:27 qui est aussi vice-présidente du conseil fédéral pour cette année et qui dit "Nous sommes abasourdis, nous pleurons la perte de notre cycliste professionnel et militaire sportif Gino Meder.
01:14:37 J'offre mes sincères condoléances personnellement et au nom de Tracer Armée à ses proches et à toute la famille cycliste Gino Meder".
01:14:45 On est en train de vivre un moment un peu bouleversant pour tout le monde.
01:14:50 On va se quitter quelques instants, on va revenir ensuite et on vivra la procession sur cette étape.
01:14:57 Tout ce qui va se passer autour de l'équipe, bien sûr, Bahrein Victorius en direct tout à l'heure autour du Tour de Suisse. Restez avec nous.
01:15:09 Le Tour de Suisse s'est arrêté parce que Gino Meder s'en est allé ce matin à 26 ans.
01:15:14 Le coureur de la Bahrein Victorius est décédé des suites de la lourde chute dont on a eu connaissance hier après l'étape.
01:15:22 Il a dû être réanimé hier déjà sur place après la chute. Il est décédé ce matin.
01:15:28 Gino Meder qui avait donc 26 ans, qui avait remporté une étape sur le Tour d'Italie.
01:15:32 On l'a rappelé tout à l'heure en plateau ici avec nos spécialistes. C'était en 2021 qu'avait terminé cette année cinquième de Paris Nice et qui avait encore tout l'avenir.
01:15:41 Devant lui, les hommages se succèdent sur les réseaux sociaux. On en a déjà vu pas mal.
01:15:46 Il y en a d'autres qui tombent au fur et à mesure. Celui de Remco Evenpool.
01:15:51 "Je suis dévasté par la nouvelle. Mon cœur et ma force sont avec la famille, les amis, les coéquipiers de Gino.
01:15:56 Puisse-tu reposer en paix, Gino ?" Avec une petite étoile et un petit cœur.
01:16:02 Il y en a d'autres également avec Primoz Roglic qui lui a juste mis "Je suis sans voix" pour Primoz Roglic en retweetant ce que son équipe a dit en ayant le cœur brisé.
01:16:12 Le Giro également. Je vous ai dit que Gino Meder avait gagné une étape en 2021.
01:16:18 Il aurait dû participer d'ailleurs à cette édition 2023 mais la Covid l'en avait empêché.
01:16:22 Le cyclisme est une grande famille aujourd'hui. On est tous en train de pleurer pour un garçon spécial.
01:16:28 Ton sourire sera toujours dans nos cœurs, Gino Meder.
01:16:31 Et un tweet également de l'événement qui aura lieu en juillet.
01:16:35 Le Tour de France est avec une grande tristesse et une profonde émotion que nous apprenons le décès de Gino.
01:16:40 Toutes nos condoléances à sa famille, ses coéquipiers et ses proches.
01:16:43 Gino Meder qui aurait dû en prendre le départ normalement de la prochaine grande boucle.
01:16:48 L'étape n'aura pas lieu, évidemment, aujourd'hui. On va revivre les meilleurs moments avec l'étape 4 également.
01:16:55 Et puis on retourne en plateau pour suivre tout à l'heure la procession sur cette étape 6.
01:17:00 Mais ça fait des affaires de celui qui est en tête actuellement et qui était pourtant le moins dangereux.
01:17:08 Et voilà Evenepoel qui passe à l'attaque.
01:17:10 Et là ils n'y vont pas.
01:17:12 Ah si, Bilbao quand même réagit.
01:17:14 Gelderman dans la route, Bilbao, presque.
01:17:18 Evenepoel au final il court comme si c'était lui le leader.
01:17:22 Euchtbrooks en 4ème position, Moniquet en 5ème position.
01:17:27 Rigoberto Urán est ensuite le leader de la course.
01:17:33 Skelmoz.
01:17:35 17 secondes de creusé par Romain Bardet sur le groupe maillot jaune.
01:17:45 À quelle étape ?
01:17:47 Romain Bardet, il avait 45 secondes ce matin de retard sur Skelmoz.
01:17:53 Et il n'avait que 24 secondes de retard sur Remco Evenepoel.
01:17:58 Ça va bientôt basculer là pour Félix Gall.
01:18:09 Il va y avoir une descente.
01:18:11 On va aller chercher là une petite ascension dans le dernier kilomètre pour le final.
01:18:16 Un tout petit bout de plat.
01:18:25 20 secondes de creusé par Romain Bardet.
01:18:28 Très beau mouvement.
01:18:37 On voit, il est prêt. L'objectif en quelques semaines, le Tour de France pour Romain avec l'arrivée du Cuit d'Aume chez lui en Auvergne.
01:18:47 Vraiment à mon avis, ça va être un grand moment pour lui d'escalader cette ascension sur le Tour de France.
01:18:52 On espère qu'il sera en pleine possession de ses moyens.
01:18:56 Il habite au pied du Cuit d'Aume.
01:18:58 C'est une ascension qui est plus ouverte aux cyclistes.
01:19:02 Exceptionnellement quand il y a quelques événements cyclotouristes.
01:19:06 Et là, le Tour de France est ouvert, mais on ne peut plus l'escalader à vélo pour des raisons de sécurité.
01:19:11 Kelderman qui est sorti derrière. On continue de se regarder dans le groupe des favoris.
01:19:16 Oui, effectivement, Wilco Kelderman, le leader de la formation Jumbo-Visma sur ce Tour de Suisse.
01:19:25 En l'absence des Hauglich, Vingegaard.
01:19:29 Le vent, regardez derrière, on entend complètement s'enterrer.
01:19:33 Confirmation, Skjelmoze, il n'a pas les jambes.
01:19:37 Aujourd'hui, sinon, il n'y a pas de...
01:19:40 Ou alors, je ne sais pas, il calque sa course exclusivement sur Evenepoel.
01:19:43 Mais là, c'est quand même très dangereux.
01:19:45 Et allez, attaque de Schachmann.
01:19:49 En tout cas, ça montre que quand il n'y a pas une équipe qui domine ces étapes de montagne,
01:19:56 ça rend une course très intéressante quand ils se retrouvent entre favoris comme ça.
01:20:00 Ça s'observe, ça attaque.
01:20:03 En plus, les coureurs, presque avec un niveau équivalent.
01:20:08 Ça rend la course à la fois indécise et passionnante.
01:20:12 Avec Bilbao qui a contré à l'instant Schachmann, qui a pris quelques mètres d'avance.
01:20:19 Bilbao, c'est certainement le plus fort de ce groupe, mais vraiment un tout petit peu plus fort.
01:20:24 Ça ne lui permet pas de faire la différence.
01:20:27 Et puis un peu à contre-temps, parce que quand on a vu tout à l'heure Romain Bardet y aller,
01:20:32 il n'a pas réagi.
01:20:34 Félix Gall, lui, qui évolue sur un rythme régulier, à fond.
01:20:38 Lui, il creuse, il continue de creuser.
01:20:40 Il creuse même sur Romain qui vient juste de sortir.
01:20:44 Donc là, il fait vraiment un numéro.
01:20:47 Il va certainement remporter cette étape et prendre une belle option pour le classement général provisoire.
01:20:53 Derrière Félix Gall, on retrouve avec un retard d'une grosse minute Romain Bardet,
01:21:01 qui est intercalé déjà entre Romain Bardet et Wilco Kelderman.
01:21:06 Merci. Il est pointé avec un retard d'une 11.
01:21:09 Et là, il y a Bilbao qui vient de sortir.
01:21:12 Il est sorti à un quatrième échelon de la course.
01:21:16 Là-bas, il y a Romain.
01:21:18 Ah non, Kelderman est là.
01:21:21 Romain est devant et d'ailleurs, Kelderman est sur le point de retomber sur l'Auvergnat à la poursuite de Félix Gall.
01:21:29 Il y a beaucoup de vent. On a un vent défavorable dans cette partie.
01:21:33 On ne peut pas dire que le vent défavorable aujourd'hui bloque la course.
01:21:36 Romain qui a loupé un bidon sur le bord de la route.
01:21:39 Ça fait deux fois qu'il réclame qu'il aimerait bien se ravitailler, qu'il aimerait bien boire.
01:21:45 On espère qu'il ne soit pas déshydraté, que ça va tenir jusqu'à l'arrivée pour Romain.
01:21:52 Alors que sur Radio Tour, on vient d'annoncer que le ravitaillement était maintenant fermé.
01:21:57 Oui, ils ont fermé à 5 km.
01:21:59 À 5 km de l'arrivée. C'est la raison pour laquelle c'est préjudiciable pour Romain.
01:22:02 C'est que là, même si quelqu'un se trouve au bord de la route, c'est terminé.
01:22:05 D'ailleurs, il n'y aura personne puisque on sait bien que désormais, c'est interdit.
01:22:09 Il reste moins de 15 minutes de course.
01:22:11 Ça va tenir. Mais c'est sûr que c'est surtout, en fait, c'est pas tellement de boire.
01:22:16 C'est cette sensation quand on a la bouche sèche.
01:22:19 On aimerait juste prendre une petite gorgée pour éviter d'avoir cette sensation.
01:22:23 Et le meilleur équipier de Skelmoze aujourd'hui, c'est Remco Evenepoel, j'ai l'impression quand même.
01:22:27 Ils ne sont pas de la même équipe, mais Evenepoel ne renonce pas, roule à la poursuite.
01:22:31 Skelmoze, on ne l'a quasiment jamais vu rouler en tête de ce groupe.
01:22:35 On ne l'a jamais vu, même.
01:22:36 On ne l'a jamais vu.
01:22:37 Il n'a pas pris un seul relais depuis tout à l'heure.
01:22:38 On n'a pas toujours une caméra braquée sur ce groupe, mais il est fort à parier qu'il n'a pas eu à rouler.
01:22:43 Il ne l'a pas fait.
01:22:45 Alors que derrière Félix Galles, que vous avez ici à l'image, on a aperçu désormais les deux poursuivants les plus directs.
01:22:52 Il reste encore 500 mètres d'ascension.
01:22:54 Romain Bardet en compagnie de Wilco Kelderman sont quand même à une bonne minute.
01:23:01 On n'a pas l'écart en ce qui concerne ces deux hommes.
01:23:04 Je pense que l'écart de 1'23 est calculé par rapport à Peio-Bilbao.
01:23:12 On va voir.
01:23:13 Ça doit faire sensiblement la même chose à 10 secondes près.
01:23:17 Même pas, il n'y a pas 10 secondes entre ces deux échelons.
01:23:21 Alors on va regarder de près le classement, le classement général.
01:23:27 Parce que Mathias Skelmoze est attaqué par Félix Galles.
01:23:32 On l'a dit, il avait une 0'7. Il est bien en passe peut-être de prendre le maillot de leader.
01:23:36 Attention quand même à ses poursuivants.
01:23:38 Le mieux placé de ses poursuivants, c'est Peio-Bilbao s'il parvient à revenir sur les deux hommes de tête.
01:23:43 C'est très très serré entre tous les favoris.
01:23:47 Il n'y a vraiment que Félix Galles qui fait un gros numéro.
01:23:50 C'est Evenepoel qui maintient tout ce monde ensemble.
01:23:59 Petit aparté, mais ce sera bien Lilian Kalmejane qui sera meilleur grimpeur ce soir.
01:24:03 Il a mis assez de points sur l'étape.
01:24:06 Il y a une 12 par rapport à Romain.
01:24:08 Une 12 entre Félix Galles et Romain Bardet et Wilco Kelderman.
01:24:11 Oui, donc une avance largement suffisante pour Félix Galles.
01:24:17 Même s'il est devancé par tous ses coureurs.
01:24:20 Eh bien, largement suffisant pour être leader de la course ce soir.
01:24:27 On a vu Charmane qui était en difficulté dans le groupe de poursuivants.
01:24:31 Voilà le sommet.
01:24:33 Ça a du mal à basculer.
01:24:35 Ici, le sommet d'Orban et direction maintenant Lepin.
01:24:41 C'est confirmé, Charmane est distancé.
01:24:45 Maintenant, on sait la victoire, elle est là.
01:24:48 Certainement la prise de pouvoir aussi au classement général.
01:24:50 Maintenant, il faut essayer d'optimiser cette descente.
01:24:52 Conserver absolument cette avance.
01:24:56 Et après la descente de quelques kilomètres, il lui restera une ascension d'un kilomètre 200 à 5%.
01:25:03 Donc voilà, c'est clairement beaucoup moins difficile que tout ce qu'ils ont escaladé jusqu'à présent.
01:25:08 Mais avec la fatigue, ça va peser dans les jambes.
01:25:12 Manko qui est en train de faire le ménage derrière un petit peu quand même.
01:25:19 On voit bien que c'est un peu plus difficile.
01:25:21 On voit bien que c'est un peu plus difficile.
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01:33:25 On voit bien que c'est un peu plus difficile.
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01:34:07 On voit bien que c'est un peu plus difficile.
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01:34:11 On voit bien que c'est un peu plus difficile.
01:34:13 On va suivre la procession sur cette étape.
01:34:15 On va suivre la procession sur cette étape.
01:34:17 La 6ème étape est annulée.
01:34:19 La 6ème étape est annulée.
01:34:21 Il n'y aura pas de vainqueur.
01:34:23 Il n'y aura pas de vainqueur.
01:34:25 On va vivre ça ensemble.
01:34:27 On va vivre ça ensemble.
01:34:29 On aura aussi des témoignages pour parler de Gino Meder.
01:34:31 On aura aussi des témoignages pour parler de Gino Meder.
01:34:33 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
01:34:35 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
01:34:37 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
01:34:39 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
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01:35:01 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
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01:35:51 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
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01:35:55 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
01:35:57 On a envie de lui rendre le plus bel hommage possible.
01:35:59 - C'est une étape qui pouvait bouleverser le classement général.
01:36:01 - C'est une étape qui pouvait bouleverser le classement général.
01:36:03 - Pourquoi ? Parce qu'on repartait par le chemin emprunté dans le final hier.
01:36:05 - Pourquoi ? Parce qu'on repartait par le chemin emprunté dans le final hier.
01:36:07 - Je ne vous explique pas.
01:36:09 - Je ne vous explique pas.
01:36:11 - Je ne vous explique pas.
01:36:13 - Je ne vous explique pas.
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01:36:51 - Je ne vous explique pas.
01:36:53 - Je ne vous explique pas.
01:36:55 - On va rejoindre Charles-Antoine Norat sur la place où va avoir lieu le départ de cette procession.
01:37:01 Il est avec Sébastien Joly, directeur sportif de la groupe AMA FDJ pour nous parler des circonstances actuelles.
01:37:09 - Sébastien, conditions tragiques.
01:37:13 Qu'est-ce qu'on dit à ces coureurs dans ces moments-là ?
01:37:17 Comment on vit ce moment ?
01:37:19 - Comme vous l'imaginez, ce sont des moments assez particuliers qu'on n'aimerait pas vivre.
01:37:23 Stéphane Kuhn, qui est naturellement Suisse, a parlé dans le bus.
01:37:33 Il a évoqué la façon dont il le connaissait.
01:37:35 C'était important qu'on puisse s'exprimer et qu'il puisse s'exprimer.
01:37:41 On le voit, même si ce matin, au départ, ça semblait difficile pour beaucoup de remonter sur le vélo.
01:37:49 Le temps a passé un peu dans le transfert.
01:37:53 Chacun a pris un petit moment pour parler et un petit moment de recueillement.
01:37:57 Le moment au départ où toutes les équipes se sont rassemblées toutes ensemble était assez fort.
01:38:05 On va faire ce final à allure modérée pour lui rendre un hommage.
01:38:13 C'est surtout sa famille qui l'a demandé.
01:38:17 C'est leur volonté, donc on va le faire tout naturellement.
01:38:21 - Merci Sébastien.
01:38:23 - C'était important d'avoir ces précisions.
01:38:26 Voilà pourquoi on va voir le peloton dans quelques instants se réunir en mémoire de Gino Meder.
01:38:32 Vous vouliez ajouter quelque chose Pierre ?
01:38:35 - Non, c'est à propos de cette étape.
01:38:37 Il y a eu une petite confusion dans la matinée quand les cours ont appris que le départ serait repoussé.
01:38:42 Ils s'imaginaient déjà que le pire survenait concernant Gino Meder.
01:38:49 C'était cette histoire d'éboulement qui s'est produit dans la nuit entre 23h et minuit.
01:38:54 Beaucoup de gens le sentaient.
01:38:56 Hier, il y a eu un problème d'hélicoptère qui ne décollait pas.
01:38:59 Le blessé était à l'intérieur.
01:39:01 C'est vrai qu'on sentait déjà que c'était une situation médicale extrêmement critique.
01:39:05 C'était beau quand même quand Sébastien Joly a dit qu'ils avaient pris le temps avec Stéphane Kuhn de se remémorer et de refaire vivre le coureur.
01:39:15 Il y a un petit noyau dur de coureurs suisses très soudés, un peu la même génération que Kuhn.
01:39:20 - Stéphane Bissega également.
01:39:21 - Oui, mais ils ont couru en équipe nationale.
01:39:23 La Suisse a eu un gros creux de la vague.
01:39:25 Là, ça repart depuis 3-4 ans grâce à l'école de la piste, grâce au VTT.
01:39:29 Forcément, ils étaient très liés.
01:39:32 - Jean-François Devaud, Raeto Muller, avec qui il avait couru, notamment dans la poursuite par équipe quand il était à ses débuts sur la piste.
01:39:39 Ce sont ces coureurs auxquels on pense, évidemment, aujourd'hui.
01:39:42 - Oui.
01:39:43 - Qu'il aurait pu rejoindre chez Tudor.
01:39:45 C'est vrai que c'était, de toute façon, c'est encore une fois, c'est la petite famille du vélo.
01:39:51 - On va vivre cette procession d'une vingtaine de kilomètres.
01:39:55 Patrick, on l'a déjà évoqué, mais on peut rappeler, on voit les images de Charlie Fort-Boursereau
01:40:01 et de Charles-Antoine Norat en direct, bien sûr, avec ses coureurs très marqués, très touchés, très fermés,
01:40:07 avant de prendre ce départ.
01:40:10 Patrick, on peut rappeler que c'est une chose assez commune après ce type de situation.
01:40:16 - Alors oui, évidemment, on ne peut pas demander à des coureurs, il suffit de voir d'ailleurs,
01:40:21 nos anciens coureurs qui sont à nos côtés, à quel point ils sont touchés aujourd'hui,
01:40:26 demander aux coureurs de faire la course normalement, comme si de rien n'était.
01:40:30 - Donc là, on les voit effectivement sur la ligne de départ à Silbrug, cette localité,
01:40:35 que les coureurs ont rejoint en autocar avant de prendre le départ.
01:40:40 On est exactement à 27,5 km de l'arrivée.
01:40:43 - On va retrouver Charles-Antoine Norat, puisque la procession est en train de démarrer.
01:40:47 - C'est exactement ça, les coureurs, dans un silence de plomb, qui viennent de monter sur leur vélo.
01:40:54 On voit notamment des brassards noirs sur le bras de certaines équipes françaises,
01:41:00 comme la Cofidis, AG2R, l'équipe Lotto-Destini, ou l'équipe encore Bahrein-Victorious, Ineos.
01:41:05 Là, vous les voyez passer.
01:41:07 Que vous dire de plus ? C'est vrai que c'est dur de trouver les mots dans ces moments-là.
01:41:11 C'est la même chose pour les coureurs qui vont essayer de penser à Ginomeder,
01:41:16 sur cette procession de 20 km.
01:41:18 - Antoine, est-ce que vous savez si l'équipe Bahrein-Victorious va se regrouper ?
01:41:22 - Elle va se regrouper, c'est souvent ça qu'on voit également.
01:41:26 - Probablement, en tout cas, pour le moment, ils étaient en tête de cette procession.
01:41:34 Vous allez avoir les images du direct dans un instant, on l'imagine.
01:41:38 On n'a pas plus d'informations à ce niveau-là.
01:41:41 - Charles-Antoine Norat, d'être avec nous.
01:41:49 - Ça, c'est très bien d'être avec nous depuis le début,
01:41:52 d'aller nous faire vivre tout ça aussi,
01:41:55 pour essayer de rendre l'hommage le plus parfaitement juste à Ginomeder.
01:41:59 On est maintenant sur ces images du direct.
01:42:03 On voit les coureurs aussi.
01:42:05 On imagine, dans ces moments-là, qu'on va aller chercher des mots auprès de coureurs,
01:42:09 d'essayer de partager un peu ce qu'on est en train de vivre,
01:42:12 de ce qu'on ressent, sans les trouver.
01:42:14 Parce que là, évidemment, c'est très compliqué de trouver les mots justes.
01:42:17 On n'a pas de répétés depuis ce matin,
01:42:19 mais on imagine qu'on va essayer de partager ensemble ce moment si terrible, si difficile.
01:42:24 - Oui, et puis j'imagine aussi se remémorer peut-être des échappées
01:42:29 qu'on a faites avec Ginomeder, des moments de course où on était là.
01:42:33 Je pense que chaque coureur le vit différemment,
01:42:38 mais tous ces moments-là sont hyper importants.
01:42:41 Et puis ça soude un...
01:42:45 Enfin, dans le peloton, ça crée des liens.
01:42:49 Il y a des choses qui se passent.
01:42:51 Et oui, tout simplement, parler de Ginomeder, parler de ce qu'on ressent,
01:42:54 parler de ce qui s'est passé hier, de ce matin.
01:43:00 Par exemple, je pense que tout à l'heure,
01:43:02 Sébastien Joly nous parlait de ce qui s'était passé dans le bus de la Groupe 1 avec DJ.
01:43:06 C'est exactement ça qui se passe là, dans le peloton.
01:43:11 Même si on ne les connaît pas personnellement,
01:43:14 aller mettre une petite tape aux coureurs de l'équipe Bahreïn.
01:43:17 - C'est quoi ? C'est montrer qu'on est solidaires dans ce moment ?
01:43:20 - Bien sûr, montrer qu'on est là, qu'on est solidaires, qu'on les soutient,
01:43:23 qu'on ne remplacera pas du tout une peine.
01:43:27 On ne peut pas le ramener, mais en tout cas, on peut, bien sûr,
01:43:31 par des gestes d'affection, par ce qui est en train de se passer là.
01:43:35 - Il faut penser aux vivants. - Exactement.
01:43:38 - Dans la mort, il faut toujours penser aux vivants.
01:43:40 - Exactement. Ce qui est important, c'est que Sébastien Joly nous a dit
01:43:42 que c'était la famille qui avait demandé ça.
01:43:45 C'est bien, c'est beau. C'est malheureusement beau.
01:43:50 Je ne sais pas si c'est un peu contradictoire ce que je dis,
01:43:52 mais c'est des choses importantes.
01:43:55 - On aperçoit Mathias Calonzo qui est en train de discuter
01:43:58 avec les coéquipiers de Ginomather également.
01:44:03 On va avoir des témoignages des gens qui vont nous rejoindre
01:44:13 sur cette antenne pour parler de lui aussi,
01:44:17 de ce jeune coureur suisse.
01:44:20 - On va voir ce qui se passe.
01:44:23 Pierre disait qu'il faut penser aux vivants,
01:44:32 mais c'est aussi ça, penser au traumatisme que ça peut laisser,
01:44:35 tout ce qu'on a évoqué depuis le début,
01:44:38 tout ce qu'on peut partager à ce moment-là, aller chercher
01:44:41 des similitudes, des gens avec qui discuter de ce qu'on ressent.
01:44:46 Ce n'est pas facile finalement.
01:44:48 - Est-ce que vous êtes mieux placé qu'un coureur cycliste
01:44:51 pour comprendre ce que les coureurs cyclistes
01:44:54 sont en train de ressentir ?
01:44:57 - Je ne sais pas.
01:45:00 Tout le monde a vécu des décès dans sa vie.
01:45:03 C'est exactement ça.
01:45:06 Je me mets à leur place.
01:45:09 J'ai en mémoire le lendemain du décès de Christophe Goddard,
01:45:12 qui n'est pas décédé en course, mais en entraînement chez lui.
01:45:15 J'étais à Oman.
01:45:18 Le lendemain, au départ, on s'est retrouvés...
01:45:21 Je ne me souviens plus si on avait neutralisé l'État Poupa,
01:45:24 mais le matin, il y avait eu un long moment avant le départ.
01:45:27 Ça faisait un peu comme là.
01:45:30 Il y avait du silence.
01:45:33 Tout le monde était choqué.
01:45:36 Il y avait eu un vrai traumatisme.
01:45:39 On est dans cet état d'esprit-là.
01:45:42 C'est calme.
01:45:45 On voit bien qu'il y a un esprit.
01:45:48 Il y a quelque chose qui est en train de...
01:45:51 Il y a...
01:45:54 - Qu'est-ce qui va être le plus dur ?
01:45:57 C'est aujourd'hui, cette procession, ou c'est demain
01:46:00 quand il va falloir reprendre la course, si toutefois
01:46:03 on peut penser que la course a lieu demain ?
01:46:06 Qu'est-ce qui est le plus difficile selon vous pour les coureurs ?
01:46:09 - Il n'y a pas de répit, finalement.
01:46:12 Hier, ils étaient en course. Aujourd'hui, ils rendent hommage.
01:46:15 - Le plus dur, très clairement, c'est aujourd'hui.
01:46:18 C'est une longue journée pour eux.
01:46:21 Ils apprennent les choses au compte-goutte.
01:46:24 Là, ils font du vélo.
01:46:27 Il y a le début de cette procession qui va être douloureuse.
01:46:30 On va forcément penser à beaucoup de choses.
01:46:33 Après, au milieu, on va quand même essayer,
01:46:36 je pense pour la plupart des coureurs,
01:46:39 de s'aérer un peu l'esprit.
01:46:42 Le vélo, ça sert aussi à ça.
01:46:45 Plein de gens, après le travail, on va faire du vélo.
01:46:48 Ils vont s'aérer, ils vont essayer pendant 7h, 7h30.
01:46:51 On ne sait pas combien de temps ça va durer selon la vitesse.
01:46:54 Ils vont essayer de penser à autre chose.
01:46:57 Et puis après, il y aura l'arrivée.
01:47:00 Là, il va y avoir de l'émotion.
01:47:03 On voit que c'est les Suisses qui sont en tête de peloton
01:47:06 avec Sylvain Dillier.
01:47:09 C'est peut-être un collègue d'entraînement ou un ami.
01:47:12 Et après, ça va être un peu lourd, la fin.
01:47:15 Et puis, j'ai envie de dire qu'il va y avoir la douche.
01:47:18 Les coureurs vont retourner au vestiaire.
01:47:21 Ils vont prendre leur collation
01:47:24 et ils vont commencer déjà à penser à l'étape de demain.
01:47:27 C'est comme ça. C'est le vélo.
01:47:30 Comme l'a dit Pierre Carré tout à l'heure,
01:47:33 on n'arrête pas une course de vélo et ça va continuer.
01:47:36 Les coureurs, après la douche, après le massage ce soir,
01:47:39 ils vont commencer à repenser à la course.
01:47:42 J'ai envie de dire que demain matin,
01:47:45 il y a une course qui va s'élancer.
01:47:48 Alors certes, il y aura toujours cette image
01:47:51 et des souvenirs et des choses désagréables en tête.
01:47:54 Mais la course va reprendre ses droits.
01:47:57 - On va accueillir avec nous Antoine,
01:48:00 deux bons anciens coéquipiers de Gino Maeder
01:48:03 qui était avec nous par téléphone.
01:48:06 Antoine, merci beaucoup d'être avec nous.
01:48:09 On imagine évidemment que vous êtes aussi dans une émotion
01:48:12 très particulière en ce moment.
01:48:15 Quels sont les premiers mots que vous avez envie de dire ?
01:48:18 - C'est vraiment une journée noire pour le cyclisme.
01:48:21 Hier soir, on a tous appris la nouvelle
01:48:24 de l'albula, mais pour ma part,
01:48:27 je ne m'attendais pas à tel scénario ce matin.
01:48:30 C'était vraiment un choc.
01:48:33 Mon ami Reichenbach, qui est sur le tour de Suisse,
01:48:36 m'a écrit peu avant que ça sorte dans la presse
01:48:39 que malheureusement il était décédé.
01:48:42 C'était vraiment dur d'accepter.
01:48:45 - Antoine, vous vous êtes connu chez les jeunes.
01:48:48 C'était à l'époque dans la réserve de l'équipe IAM.
01:48:51 C'était IAM Excelsior, je crois le nom de votre équipe à l'époque.
01:48:54 C'était une équipe adossée sur le club de Martigny.
01:48:57 C'est là que vous vous êtes rencontrés.
01:49:00 Vous avez passé une saison ensemble.
01:49:03 Quels sont les souvenirs qui remontent de cette époque
01:49:06 entre Gino Meder et vous ?
01:49:09 - Gino, je le connais depuis beaucoup plus tôt,
01:49:12 depuis les catégories cadets.
01:49:15 Ça a toujours été un des plus grands adversaires.
01:49:18 On avait une année d'écart.
01:49:21 Une année sur deux, on courait ensemble.
01:49:24 Ensuite, on se retrouvait dans la même équipe en 2018
01:49:27 chez IAM Excelsior.
01:49:30 J'ai vraiment le souvenir d'un grand champion.
01:49:33 Il avait tout pour lui.
01:49:36 Il savait cibler ses objectifs.
01:49:39 Je me rappelle d'une grande victoire.
01:49:42 C'était sur la ronde de l'Isard.
01:49:45 J'ai gagné pas mal de gagnes,
01:49:48 notamment deux victoires d'étape sur le tour de l'avenir.
01:49:51 J'avais la chance de le côtoyer en équipe suisse.
01:49:54 Humainement, c'était un gars génial,
01:49:57 toujours souriant, avec beaucoup d'humour.
01:50:00 Il va vraiment me manquer au peloton.
01:50:03 - On a beaucoup parlé de son côté voyageur,
01:50:06 quelqu'un qui avait des idéaux
01:50:09 et qui aimait beaucoup la protection de l'environnement.
01:50:12 Est-ce que vous parliez ensemble de temps en temps,
01:50:15 en plus du sport ?
01:50:18 - Pour ma part, pas vraiment.
01:50:21 Depuis IAM Excelsior, on n'a plus eu beaucoup de contacts.
01:50:24 J'ai vu quelques fois sur des courses.
01:50:27 Sinon, on n'a pas beaucoup parlé de ces sujets.
01:50:30 - Vous parliez de son côté gagneur.
01:50:33 C'est quelque chose qui vous impressionnait ?
01:50:36 J'ai le sentiment d'avoir senti ça dans votre voix.
01:50:39 - Oui, il avait une telle force de caractère.
01:50:42 Il ne montrait pas quand il n'était pas bien.
01:50:45 Il bluffait tout le temps.
01:50:48 Sur son vélo, il jouait.
01:50:51 Je ne sais pas comment expliquer.
01:50:54 Mais il avait tous les toefs d'un grand champion.
01:50:57 - Bonjour Antoine.
01:51:00 Pour nous, justement,
01:51:03 nous Français, on aimerait en savoir plus
01:51:06 sur la dimension qu'il avait en Suisse.
01:51:09 On sait qu'il y a beaucoup de talents suisses aujourd'hui.
01:51:12 Ce qui n'était peut-être pas le cas il y a 10 ou 15 ans.
01:51:15 Est-ce que Gino Mader s'était déjà fait une place
01:51:18 dans le cœur des fans, des supporters de cyclisme
01:51:21 et même du grand public ?
01:51:24 - Bien sûr.
01:51:27 S'il y avait bien un Suisse capable de gagner
01:51:30 un grand tour dans ces 5 prochaines années,
01:51:33 c'était bien sûr Gino Mader.
01:51:36 L'année passée, il fait 2e du classement général
01:51:39 du Tour de Romandie. C'était vraiment énorme.
01:51:42 Mais ça fait maintenant quelques années
01:51:45 qu'il parle en Suisse et qu'il était devenu très populaire.
01:51:48 - Merci beaucoup Antoine de Bond d'avoir réagi.
01:51:51 Ce n'est jamais simple dans ces circonstances.
01:51:54 De lui avoir rendu hommage également à Gino.
01:51:57 Merci d'être passé sur la chaîne, l'équipe.
01:52:00 Vous voyez les images de la procession
01:52:03 qui est en train de se tenir en direct
01:52:06 sur ce qu'aurait dû être cette 6e étape
01:52:09 après la terrible nouvelle du décès de Gino Mader.
01:52:12 Vous voyez les coureurs qui portent un brassard noir.
01:52:15 On va suivre tout ça. On va continuer à rendre hommage
01:52:18 à ce jeune coureur suisse qui a fait une terrible chute hier.
01:52:21 On se retrouve dans quelques instants
01:52:24 et on aura d'autres témoignages, d'autres hommages avec nous.
01:52:27 - Le Tour de Suisse est en pleine procession.
01:52:30 L'hommage de Gino Mader décédé ce matin
01:52:33 des suites d'une chute hier sur la course.
01:52:36 Tout le monde est impliqué, y compris l'ardoisie
01:52:39 avec ce coeur en hommage au jeune coureur suisse
01:52:42 qui avait eu 26 ans en début de saison
01:52:45 et qui avait remporté une étape sur le giro il y a 2 ans.
01:52:48 Vous êtes sur les images.
01:52:51 Il y a un peu plus de 2h du match.
01:52:54 Vous êtes sur les images en direct
01:52:57 de cette procession des coureurs qui portent un brassard noir.
01:53:00 Tous un peu là et pas là, évidemment.
01:53:03 La tête à Gino Mader particulièrement aujourd'hui.
01:53:06 Les hommages vont se succéder avec les images
01:53:09 mais aussi avec les gens qu'on joint aujourd'hui.
01:53:12 On joint Patrick Deletreau,
01:53:15 journaliste de la RTS/RTS Sport.
01:53:18 Bonjour. Patrick, évidemment, les circonstances sont terribles.
01:53:21 On imagine que ça l'est aussi pour vous.
01:53:24 Vous l'avez croisé plusieurs fois, Gino Mader ?
01:53:27 Oui, effectivement.
01:53:30 On l'a croisé un peu sur les "Bonjour à tous".
01:53:33 Beaucoup de tristesse, beaucoup de pensées à sa famille.
01:53:36 Je pense à sa mère quand vous dites "Vous l'avez croisé plusieurs fois".
01:53:39 La dernière fois, c'était au Tour de Romandie,
01:53:42 à l'étape de la Chauffons. J'étais en bout de ligne.
01:53:45 J'attendais un peu que ça se fasse.
01:53:48 Il s'arrête, il parle avec une femme.
01:53:51 Il ne va pas trop déranger.
01:53:54 Finalement, je m'adresse à lui.
01:53:57 "Gino, tu aurais une minute ?" "Oui, je te présente ma mère."
01:54:00 C'était Gino Mader.
01:54:03 Avec le sourire toujours,
01:54:06 avec la joie de vivre.
01:54:09 Je pense que tout le monde lui le dira.
01:54:12 Il y a des images magnifiques aujourd'hui de lui.
01:54:15 Il y a encore Dany Lovis qui a choisi une image que j'ai adorée
01:54:18 avec un Gino Mader bizarre.
01:54:21 C'est le Gino Mader qu'on veut retrouver,
01:54:24 qu'on veut se souvenir.
01:54:27 Ma deuxième anecdote,
01:54:30 c'était lorsqu'il avait terminé 2e du Tour de Romandie.
01:54:33 C'était à Villars.
01:54:36 Il pleuvait après un contre-la-monte.
01:54:39 Il termine 2e de ce Tour de Romandie.
01:54:42 C'est quand même bien.
01:54:45 On est presque au début de saison.
01:54:48 Il nous regarde tous en zone mixte avec un gros sourire.
01:54:51 Il nous répond juste "faire mieux".
01:54:54 C'était vraiment Gino Mader.
01:54:57 C'est avec le sourire que j'ai envie de parler de lui.
01:55:00 Même si aujourd'hui, quand on a appris sa mort,
01:55:03 j'étais sur le trajet pour rejoindre le Tour de Suisse féminin
01:55:06 qui va débuter demain.
01:55:09 Il a fallu s'arrêter un petit moment
01:55:12 sur le trajet
01:55:15 pour se remettre de la terrible émotion de ce défi.
01:55:18 - On a aperçu Casper Asgreen
01:55:21 aller saluer les coéquipiers
01:55:24 sur les images de la baragne Victorious.
01:55:27 Vous dites ça aussi parce que c'était un véritable personnage
01:55:30 du cyclisme suisse Gino Mader.
01:55:33 Un espoir pour le cyclisme suisse.
01:55:36 Un énorme talent.
01:55:39 - C'est un talent fou.
01:55:42 Je crois que vous avez entendu Antoine Debon
01:55:45 confirmer tout à l'heure.
01:55:48 Ce qui est extraordinaire aujourd'hui,
01:55:51 c'est que tout le monde reconnaît son talent.
01:55:54 En Suisse, évidemment, on le connaît.
01:55:57 On a vu ses compatriotes en pleurs aujourd'hui.
01:56:00 On le connaissait.
01:56:03 Il avait ces qualités-là.
01:56:06 Toujours ce qu'il faut ressortir,
01:56:09 cette sympathie, cette originalité.
01:56:12 C'était lié avec lui.
01:56:15 Je pense que ça a fait la qualité du coureur aussi.
01:56:18 Il courait avec le plaisir,
01:56:21 même si parfois c'était extrêmement difficile.
01:56:24 Ça a fait de lui ce coureur
01:56:27 qui n'était plus un espoir,
01:56:30 mais qui a fait de lui une très belle année.
01:56:33 Tout s'est arrêté dans l'album.
01:56:36 - On le sentait solaire.
01:56:39 C'est ce qui ressort des propos de tout le monde.
01:56:42 - Il faisait partie de ces coureurs suisses
01:56:45 qui redonnaient un espoir au vélo suisse
01:56:48 qui était au début d'une nouvelle ère.
01:56:51 On sent maintenant qu'il y a un joli frémissement
01:56:54 du côté des coureurs suisses.
01:56:57 - Il faisait partie de cette génération-là.
01:57:00 Des marqués-filles, des successeurs.
01:57:03 Un peu de Stéphane Kuhn
01:57:06 qui fait presque office d'ancien.
01:57:09 Il a retraîné derrière lui tous ces coureurs
01:57:12 qui ont senti des portes s'ouvrir,
01:57:15 qui ont vu que c'était possible.
01:57:18 Avec des équipes qui se sont créées.
01:57:21 On a donné la chance à des Suisses et à Gino Meller.
01:57:24 Pendant des années, les Suisses étaient
01:57:27 les meilleurs coéquipiers du monde.
01:57:30 Ils ne gagnaient pas grand-chose à part des exceptions.
01:57:33 Petit à petit, dans le cyclisme moderne,
01:57:36 on a commencé à leur faire confiance.
01:57:39 Gino Meller faisait partie de ceux qui sont restés
01:57:42 d'excellents coéquipiers mais qui pouvaient avoir leur chance
01:57:45 et qui ont donné un espoir aux jeunes coureurs suisses.
01:57:48 - Merci Patrick Deletreau, journaliste de la RTS/RTS Sport
01:57:51 qui a été avec nous.
01:57:54 On a besoin de rendre cet hommage à Gino Meller.
01:57:57 Merci d'avoir été avec nous.
01:58:00 On va continuer à suivre cette procession en direct
01:58:03 en l'hommage de Gino Meller.
01:58:06 On se sépare quelques instants.
01:58:09 On aura d'autres témoignages et on vivra la fin
01:58:12 de cette procession qui promet d'être riche en émotions.
01:58:15 - Gino Meller qui est officiellement décédé ce matin à 26 ans.
01:58:18 Il a chuté hier sur le Tour de Suisse.
01:58:21 Cette étape est neutralisée.
01:58:24 On est sur une procession et les coéquipiers de Gino Meller
01:58:27 sont seuls en tête avec le brassard noir
01:58:30 en plein recueillement.
01:58:33 Pour l'instant, on a vu les coureurs se parler.
01:58:36 On est partis depuis une petite minute.
01:58:39 On a vu les coéquipiers de Gino Meller
01:58:42 se parler.
01:58:45 On va rejoindre la ligne d'arrivée dans ce moment très spécial.
01:58:48 On va continuer à accueillir les gens
01:58:51 qui ont envie de nous parler de Gino Meller.
01:58:54 On a envie de rendre l'hommage le plus juste
01:58:57 et le plus bel hommage possible.
01:59:00 Bertrand Dubou est avec nous.
01:59:03 Vous vous occupez du Tour des Pays de Vaud.
01:59:06 Vous l'avez vu, Gino Meller dans ses plus jeunes années
01:59:09 C'est ça ?
01:59:12 - Oui, bonjour.
01:59:15 J'ai passé 10 ans au comité d'organisation
01:59:18 du Tour des Pays de Vaud pour juniors
01:59:21 qui est encore l'une des grandes courses par étape au niveau mondial
01:59:24 pour cette catégorie d'âge de 17-18 ans.
01:59:27 En 2015, il a été classé 2e
01:59:30 derrière le franco-américain Adrien Costa.
01:59:33 Il avait gagné le prologue.
01:59:36 Il avait gagné la première étape de montagne
01:59:39 dans un petit village à Tartenien
01:59:42 entre Genève et Lausanne sur les bords du lac Léman.
01:59:45 Il avait fait encore 2e du compte à montres à Champéry.
01:59:48 A partir de là, on savait que c'était un junior très talentueux.
01:59:51 Il a été formé à l'école du cyclocrosse
01:59:54 et à l'école de la piste avec l'équipe de Suisse
01:59:57 des juniors de Daniel Dizier.
02:00:00 On l'a vu monter en puissance.
02:00:03 Il avait 17 ans et demi en 2015.
02:00:06 Un ado chaleureux, très accueillant,
02:00:09 rieur, croquant la vie à pleine dent.
02:00:12 Je pense que c'était devenu le leader
02:00:15 de la nouvelle génération des Suisses.
02:00:18 Il était promis un très bel avenir,
02:00:21 notamment au niveau des courses par étape
02:00:24 parce qu'il était très à l'aise en montagne.
02:00:27 Il était très bon contre la monte.
02:00:30 Il était un très bon spécialiste des grands tours.
02:00:33 - Bonjour Bertrand.
02:00:36 On avait l'image médiatique d'un coureur
02:00:39 qui, aux journalistes, dans les réactions d'après-courses,
02:00:42 parlait sans filtre.
02:00:45 Je me souviens sur le tour de Romandie,
02:00:48 il n'était pas très content de son résultat
02:00:51 sur le contre la montre.
02:00:54 Ce n'était pas quelqu'un qui se cachait
02:00:57 derrière des sentiments hypocrites.
02:01:00 Il le disait de façon assez brute.
02:01:03 C'était bien ça qui caractérisait ce personnage ?
02:01:06 - C'était ça.
02:01:09 Il savait qu'il avait du talent et des qualités.
02:01:12 Quand il était deuxième,
02:01:15 il avait le sentiment d'être en échec.
02:01:18 Personnellement, je me félicitais de ce tempérament.
02:01:21 Les Suisses, trop souvent par le passé,
02:01:24 se contentaient de faire de la figuration.
02:01:27 On ne leur accordait plus beaucoup confiance.
02:01:30 Avec Gino Meder, Stéphane Kuhn,
02:01:33 Bissé Guère, Réto Muller,
02:01:36 et d'autres coureurs qui courent en sement
02:01:39 chez les professionnels, on avait le renouveau.
02:01:42 On avait une génération de jeunes qui en voulait.
02:01:45 C'était l'après Pascal Richard, l'après Rominger,
02:01:48 l'après Conchiel Araï.
02:01:51 Gino Meder, c'était celui qui aurait dû
02:01:54 déjà faire ses débuts sur le Tour de France en 2022.
02:01:57 Malheureusement, il a perdu deux saisons à cause du Covid.
02:02:00 Il a été deux fois testé positif au Covid.
02:02:03 Il avait dû abandonner le Tour d'Italie
02:02:06 avec son équipe
02:02:09 parce qu'il avait été contrôlé positif au Covid.
02:02:12 Cette année, il a été testé positif
02:02:15 avant le départ du Tour d'Italie.
02:02:18 Il revenait en forme. Il avait fait 9e du compte à monte
02:02:21 du Tour de Normandie à Châtel-Saint-Denis.
02:02:24 Je pense que sur le Tour de Suisse, il était en reprise
02:02:27 et qu'il se préparait pour faire ses débuts sur le Tour de France.
02:02:30 À mon avis, ça aurait été une des révélations
02:02:33 du Tour de France 2023. Je vous rappelle
02:02:36 qu'il est de la génération de Pogacar.
02:02:39 Quand il a fait 3e du Tour de l'Avenir
02:02:42 où il a gagné deux étapes de montagne,
02:02:45 il a été le succès de Pogacar devant Arendtsman,
02:02:48 3e Gino Meder. Il fait partie de cette catégorie
02:02:51 de jeunes qui ont un talent immense.
02:02:54 J'avais beaucoup d'espoir en lui.
02:02:57 D'autant plus que je l'aimais beaucoup.
02:03:00 Il avait une personnalité très chaleureuse.
02:03:03 J'avais connu en 2015, quand il avait gagné une étape
02:03:06 à Tartognan chez les juniors. Il était venu avec sa maman
02:03:09 et son petit chien. C'était vraiment très émouvant.
02:03:12 - Avec le nom qu'il porte, c'était un Suisse alémanique.
02:03:15 On l'a bien compris. On sait qu'en Suisse,
02:03:18 on parle 3-4 langues différentes.
02:03:21 Est-ce qu'il y a une forte proximité
02:03:24 entre tous les coureurs suisses, indépendamment
02:03:27 de leur langue ou est-ce que c'était plutôt
02:03:30 les Suisses allemands étaient plus entre eux ?
02:03:33 Comment ça se passe ? Quels étaient ses proches
02:03:36 dans le peloton ? - Non, je dirais que
02:03:39 le sikhisme, c'est une famille
02:03:42 qui regroupe un peu tous ces éléments disparates.
02:03:45 Gino Meder était né à Flaville,
02:03:48 dans le canton de Pingal, au nord-est
02:03:51 de la Suisse. Il habitait dans le canton de Berne,
02:03:54 à proximité de la Suisse romande. Il parlait très bien le français.
02:03:57 Il était totalement assimilaire, un peu comme Stéphane Küng.
02:04:00 Ce sont des gens qui sont bilingues, trilingues, naturellement.
02:04:03 L'assimilation entre les différentes parties du pays
02:04:06 se fait tout à fait naturellement.
02:04:09 Sur ce plan-là, il était même très apprécié
02:04:12 en Suisse romande parce qu'il a fait ses classes autour du Pays de Vaud
02:04:15 en Suisse romande. Il a terminé 2e du tour
02:04:18 de Romandie l'année passée derrière
02:04:21 Vlasov le russe. C'était un coureur
02:04:24 très intéressant. Il parlait très bien le français.
02:04:27 Et surtout, il était rigolard, il était rieur.
02:04:30 Il avait toujours la blague
02:04:33 à disposition.
02:04:36 Il était très apprécié. C'est pour ça que le peloton
02:04:39 aujourd'hui doit l'avoir très dur
02:04:42 parce que perdre un élément comme celui-ci,
02:04:45 c'est vraiment très douloureux pour l'ensemble des pratiquants
02:04:48 du cyclisme.
02:04:51 - Merci beaucoup Bertrand Dubout d'avoir été avec nous,
02:04:54 de nous avoir aidé à continuer à dépeindre
02:04:57 qui était Gino Meder. En tout cas, on est très raccord
02:05:00 de l'image que nous avons pu raconter, ce que les autres racontent
02:05:03 de lui. En tout cas, l'image positive comme ça
02:05:06 ressort de plus en plus. On a aperçu Stéphane Kuing
02:05:09 dans ce peloton de la procession, le coureur
02:05:12 de la groupe AMA FDJ, on l'a dit tout à l'heure,
02:05:15 un des proches notamment de Gino Meder comme Stéphane Bisséguer
02:05:18 également pour l'équipe EF Education Easy Post.
02:05:21 Si vous nous rejoignez, je vous rappelle qu'on est dans une procession
02:05:24 qui va encore durer quelques kilomètres avec l'équipe
02:05:27 EF Education Easy Post de ce peloton aujourd'hui
02:05:30 en lieu et place, évidemment pour respecter la mémoire
02:05:33 de Gino Meder, de cette 6e étape
02:05:36 du Tour de Suisse. On a aperçu ses coéquipiers
02:05:39 donc Peio Bilbao, Nicolas Arth,
02:05:42 Philippe Masséjouk, Fran Miolevic,
02:05:45 Johan Pryce-Peiterson
02:05:48 et Antonio Tiberi. Les voici tous les 6
02:05:51 ici avec les voitures des directeurs sportifs
02:05:54 derrière et le peloton un petit peu plus loin.
02:05:57 [bruit du vent]
02:06:00 [bruit du vent]
02:06:03 [bruit du vent]
02:06:07 [bruit du vent]
02:06:33 500 mètres maintenant
02:06:36 pour la fin de cette procession
02:06:39 ces coureurs qui vont passer la ligne
02:06:42 et vous savez ce qu'on va faire ? On va les accompagner
02:06:45 jusque là mais on va les laisser dans le silence
02:06:48 également pour ce moment. Bien sûr,
02:06:51 Gino Meder qui nous a quittés
02:06:54 ce matin, la bulle cycliste
02:06:57 qui est en deuil aujourd'hui, le monde du cyclisme qui est en deuil
02:07:00 et on a une pensée pour ses proches mais également
02:07:03 pour tous les coureurs du monde entier aujourd'hui.
02:07:06 [bruit du vent]
02:07:09 [bruit du vent]
02:07:12 [bruit du vent]
02:07:15 [bruit du vent]
02:07:18 [bruit du vent]
02:07:21 [bruit du vent]
02:07:24 [applaudissements]
02:07:27 [applaudissements]
02:07:30 [bruit du vent]
02:07:33 [bruit du vent]
02:07:36 [bruit du vent]
02:07:39 [bruit du vent]
02:07:42 [bruit du vent]
02:07:45 [bruit du vent]
02:07:48 [applaudissements]
02:07:51 [applaudissements]
02:07:54 [applaudissements]
02:07:57 [applaudissements]
02:08:00 [applaudissements]
02:08:03 [applaudissements]
02:08:06 [applaudissements]
02:08:09 [applaudissements]
02:08:12 [applaudissements]
02:08:15 [applaudissements]
02:08:18 [applaudissements]
02:08:21 (...)
02:08:24 (...)
02:08:27 Du vent
02:08:29 ...
02:08:51 ...
02:09:20 (Applaudissements qui accélèrent)
02:09:28 (...)
02:09:57 (...)
02:10:07 -Et au Bilbao, Nikias Arndt, Philippe Massé-Djuk, Fran Miolewicz,
02:10:12 Johan Pryce-Pettersen et Antonio Tiveri,
02:10:15 qui ont donc passé la ligne en tête en hommage à ce coureur,
02:10:19 Gino Meder, jeune coureur de 26 ans, qui a perdu la vie ce matin
02:10:24 suite à la chute hier qu'il a subie dans le final de cette étape
02:10:28 du Tour de Suisse.
02:10:29 Et ces applaudissements, beaucoup d'émotions,
02:10:32 beaucoup d'hommages rendus aujourd'hui à Gino Meder.
02:10:37 Et là, on voit les coureurs qui continuent à passer,
02:10:39 très marqués.
02:10:40 Stephen Kung, qui est ici également.
02:10:42 Il y a Charles-Antoine Nora, qui sera sur place,
02:10:44 qui va pouvoir également nous raconter ce qui se passe,
02:10:49 ce qu'on essaie de faire.
02:10:50 Et je vous le répète, c'est vraiment de toucher au plus proche
02:10:53 qui était Gino Meder.
02:10:54 Et on le fait aussi avec nos invités par téléphone.
02:10:57 Alberto Volpi, de l'encadrement de Barreille Merida,
02:11:01 est avec nous, Barreille Victorious, désormais.
02:11:03 Bonjour, Alberto.
02:11:04 Je ne sais pas comment vont dire bonjour.
02:11:06 Je ne sais pas quels vont être vos premiers mots.
02:11:08 - Bonsoir à vous.
02:11:11 C'est difficile.
02:11:12 C'est une journée terrible.
02:11:15 Et moi, je ne sais plus quoi dire pour cette journée terrible
02:11:23 pour notre équipe, pour la famille de cyclistes.
02:11:26 Mais c'est ça, c'est notre sport.
02:11:29 Je ne comprends pas comment un coureur de 26 années
02:11:33 va mourir dans son travail, dans son sport.
02:11:38 C'est difficile de trouver les paroles pour ce moment.
02:11:44 - M. Casper Asgreen, qui était en train d'épauler
02:11:48 Johann Price-Peterson sur la ligne, on a suivi toute cette procession.
02:11:53 Peut-être que pour rendre hommage à Gino Meder,
02:11:56 on peut dépeindre qui il est.
02:11:58 On a eu pas mal de gens avec nous depuis tout à l'heure
02:12:02 qui ont parlé de son côté solaire, de son caractère, etc.
02:12:04 Qu'est-ce que vous, vous avez envie de raconter de Gino Meder ?
02:12:07 - Oui, Gino, c'est un garçon normal.
02:12:12 Il a vu avec nous un bon feeling.
02:12:18 Il est toujours félicité, de bonne confiance avec tout le monde.
02:12:25 Il fait un bon quotidien pour le normal travail.
02:12:32 Et là, je ne comprends pas pourquoi la mort
02:12:38 n'a pas été une bonne mémorie pour lui.
02:12:44 Il est arrivé tout de suite pour Lula.
02:12:48 C'est terrible.
02:12:53 Il a une bonne mémoire pour Lula.
02:12:57 Dans les training camps, dans les courses,
02:13:01 il est toujours avec ses coéquipiers.
02:13:05 Il est toujours félicité.
02:13:09 Il a un bon record de Lula.
02:13:14 - Côté 13 ans, Patrick ?
02:13:18 - D'abord, vous remerciez Alberto.
02:13:22 On était content de vous associer à cet hommage.
02:13:26 Il y a beaucoup d'humanité dans ce peloton.
02:13:31 Il y a plus de nationalité.
02:13:35 Il était le seul coureur suisse.
02:13:39 Il faisait partie de cette grande famille.
02:13:43 Merci d'avoir accepté de témoigner.
02:13:51 C'était pas facile pour vous et vos collègues.
02:13:55 - Merci à vous.
02:14:00 - Je vous remercie encore une fois.
02:14:04 C'est une grande chose pour tout le monde.
02:14:08 Pas seulement pour la baragne.
02:14:12 - Merci d'avoir été avec nous.
02:14:16 On va continuer à suivre tout ça.
02:14:21 On va penser à Gino Maeder.
02:14:25 On a perçu Stephen King.
02:14:29 On a vu Andreas Krohn s'arrêter au contact
02:14:33 des coéquipiers de Gino Maeder.
02:14:37 On a vu Johan Pryce-Petersen.
02:14:42 On a vu Casper Asgreen.
02:14:46 On court pour toi, Gino.
02:14:50 - C'est un bel hommage.
02:14:54 - C'est un hommage émouvant.
02:14:58 Des organisateurs qui ont très bien réagi.
02:15:03 Ça ne devait pas être facile pour eux.
02:15:07 De rendre hommage avec des délais courts.
02:15:11 De permettre à la famille d'accéder
02:15:15 aux vœux de la famille qui souhaitait cette procession.
02:15:19 - On a parlé beaucoup des dangers.
02:15:24 Un coureur cycliste met sa vie en danger.
02:15:28 On a parfois tendance à trop vite l'oublier.
02:15:32 - Oui.
02:15:36 J'ai envie de dire que des drames,
02:15:40 il y en a peu par rapport aux risques qu'on prend.
02:15:45 Les coureurs cyclistes prennent en compétition.
02:15:49 Les risques sur la route, c'est autre chose.
02:15:53 Il y a des courses à gagner, des enjeux.
02:15:57 Pour donner une idée, la seule protection
02:16:01 que les coureurs auront, c'est un petit casque.
02:16:06 Ils se lancent à des vitesses folles.
02:16:10 - Merci à Charles-Antoine et Stéphane.
02:16:14 - Merci à Stéphane.
02:16:18 C'est difficile de parler dans ces moments-là.
02:16:23 - C'est un coureur qui a été un peu un défi pour vous ?
02:16:27 - Oui, je le connaissais.
02:16:31 Vu qu'il est Suisse, on est très peu de coureurs.
02:16:35 On se connaît un peu.
02:16:39 Je ne sais pas vraiment des mots.
02:16:43 C'est juste mes pensées avec sa famille et ses proches.
02:16:48 Gino, c'était juste un gars merveilleux.
02:16:52 Quelqu'un de très éduqué, très empathique.
02:16:56 Il a souvent pensé aux autres.
02:17:00 Il savait qu'il était privilégié de pouvoir appeler ce sport son métier.
02:17:04 C'était juste une très bonne personne.
02:17:09 - Merci Stéphane.
02:17:13 - Merci à Stéphane Kuhn pour ce témoignage.
02:17:17 Les coureurs viennent de vivre une procession.
02:17:21 Cette image est aussi forte que l'interview.
02:17:25 Qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
02:17:30 - Les coureurs vont devoir se redevenir coureurs.
02:17:34 Il vient de dire Stéphane Kuhn
02:17:38 que Gino Mader était heureux de pouvoir dire
02:17:42 que son sport était son métier.
02:17:46 C'est un métier qui est très important pour lui.
02:17:51 C'est valable pour tous les métiers du monde.
02:17:55 On vit parfois des drames dans l'exercice de sa profession.
02:17:59 La vie continue et demain, on va remonter sur le vélo
02:18:03 pour terminer ce tour de Suisse.
02:18:07 C'est dans la logique des choses.
02:18:12 Il faut bien comprendre que ce n'est pas un descent.
02:18:16 C'est un sport, c'est un spectacle.
02:18:20 C'est aussi la fonction.
02:18:24 C'est probablement ce qu'aurait voulu Gino Mader.
02:18:28 Il a souvent dépassé des déceptions, des drames personnels.
02:18:33 C'est leur métier, c'est leur rôle.
02:18:37 Ce n'est pas anecdotique de remonter sur le vélo.
02:18:41 Peut-être que ça participera à leur deuil
02:18:45 pour continuer leur métier les jours suivants.
02:18:50 - On aperçoit l'entourage de l'équipe Barhain-Victorius.
02:18:54 - C'est exactement ça.
02:18:58 Il y a énormément de monde à trouper derrière l'arrivée.
02:19:02 On a une centaine de mètres derrière l'arrivée
02:19:06 où on a pu rencontrer Stéphane Cull.
02:19:10 Tout le staff de l'équipe est présent.
02:19:15 On sent beaucoup d'émotion.
02:19:19 - C'est important de voir ces images.
02:19:23 On doit être tous connectés dans ces moments-là.
02:19:27 Ce ne sont pas des moments évidents.
02:19:31 On n'a pas d'info sur le tour de Suisse.
02:19:36 On part sur cette option.
02:19:40 Pour l'instant, rien n'a été officialisé.
02:19:44 On continuera à vous donner toutes ces informations.
02:19:48 - Vous avez un petit peu de temps pour vous réagir.
02:19:52 - Les coureurs vont remonter dans les bus.
02:19:57 Pour la Barhain, ça va être un peu plus long.
02:20:01 On va prendre le temps de se saluer et d'accepter ce moment-là.
02:20:05 J'ai une grosse pensée pour le staff.
02:20:09 Gino Mader se faisait masser tous les soirs par un assistant.
02:20:13 Il faut aussi penser à lui.
02:20:18 - C'est difficile.
02:20:22 - Pierre Carré, vous avez rendu un magnifique hommage à Gino Mader.
02:20:26 Il y a certainement des gens qui n'étaient pas devant leur téléviseur.
02:20:30 Vous n'avez pas envie de nous refaire le petit portrait de Gino Mader ?
02:20:34 - Oui, on dit toujours que les morts sont des types sympathiques.
02:20:39 Mais là, il se trouve que de son vivant, c'était quelqu'un de très sympathique.
02:20:43 Il dégageait quelque chose.
02:20:47 Très fort.
02:20:51 Mais bon, après tout, que pèse le palmarès maintenant ?
02:20:55 Ça choque.
02:21:00 Il y a une partie du public suisse qui l'a découvert comme un champion en devenir.
02:21:04 5e du Giro, à l'orée de son premier Tour de France.
02:21:08 Mais c'était une personne très sensible.
02:21:12 Je pense à la fois à sa génération, très contemporaine.
02:21:17 C'est un peu comme une Suisse aussi, pour la porte ouverte.
02:21:21 Mais quelqu'un qui aimait énormément la nature,
02:21:25 qui était très sensible.
02:21:29 On lui avait demandé une fois, mais ça ne te fait rien de courir pour une équipe
02:21:33 qui s'appelle Bahreïn, qui n'est pas un Etat très démocratique.
02:21:37 Très étonnamment, il n'avait pas voté en touche.
02:21:42 Il avait répondu, moi aussi, je me pose cette question.
02:21:46 Et qui ose l'exprimer.
02:21:50 Ça lui arrivait d'aller avec un petit chien en conférence de presse.
02:21:54 Chez les jeunes, on l'avait découvert généreux, attaquant,
02:21:58 pas peur de la pluie, pas peur des descentes.
02:22:03 C'est évidemment le destin dans toute sa cruauté.
02:22:07 C'était un coureur qui était vraiment...
02:22:11 En plus, il était au début quelque chose de nouveau.
02:22:15 On le dit, il était en fin de compte avec la Bahreïn Victorius.
02:22:19 Il était pressenti pour aller chez Tudor, où il aurait rejoint les autres Suisses.
02:22:24 La Suisse était avec lui, derrière lui, en train de construire quelque chose de nouveau.
02:22:28 Il aurait retrouvé les copains qu'il avait autrefois à l'entraînement.
02:22:32 A un moment donné, on avait imaginé que peut-être Stephen King irait là-bas.
02:22:36 Il se passait quelque chose autour de lui.
02:22:40 Il faut des hommes à chaque fois pour construire.
02:22:45 C'est un des grands hommes qui a formé ce groupe de Suisses sur la piste, sur les vélodromes.
02:22:49 C'est drôle d'imaginer que ce grimpeur, comme d'autres,
02:22:53 a beaucoup frotté au bois des vélodromes dans un premier temps.
02:22:57 C'est une belle école. Christophe, à côté de moi, le sait.
02:23:01 Ensuite, il est devenu grimpeur.
02:23:06 Il fallait déguiser Guéra au début pour créer ce groupe de Suisses.
02:23:10 Il fallait un ginomédeur pour mettre de la civilité, du plaisir, du rêve.
02:23:14 Il avait toutes les questions sociales, la planète, l'environnement.
02:23:18 Ils étaient passionnés de ça. Ils ne parlaient pas que de vélo.
02:23:22 Ils descendaient, s'installaient dans le bus et parlaient.
02:23:27 C'est un cours assez différent qui disparaît aujourd'hui.
02:23:31 - Ginomédeur qui est parti ce matin.
02:23:35 C'est toujours dur de réagir à très beaux mots.
02:23:39 Pierre Carré, c'était bien de le dépeindre complètement.
02:23:44 Il a gagné une étape sur le Giro. Il a aussi terminé 5e de la Vuelta.
02:23:48 Il s'apprêtait à peut-être disputer son premier Tour de France.
02:23:52 Christophe, comment va être le peloton demain, à votre avis ?
02:23:56 - Je ne sais pas.
02:24:00 Si, ça va être au départ, bien entendu, qu'on va y penser énormément.
02:24:04 Après, il va y avoir le baisser de drapeau.
02:24:09 Et puis la course va reprendre ses droits très rapidement.
02:24:13 C'est une course qui va être simple.
02:24:17 De toute façon, il va falloir s'y remettre.
02:24:21 Je vais aller dans ce que disait Pierre tout à l'heure.
02:24:25 Les coureurs vont tous s'y remettre.
02:24:30 Après, il y a le staff qui est toujours dehors.
02:24:34 Ils ont le temps de cogiter toute la journée.
02:24:38 Il y a beaucoup de monde autour qui vont peut-être avoir plus de mal
02:24:42 à la course. Après, il y a le retour à la maison lundi
02:24:46 qui va aussi être violent pour pas mal de monde.
02:24:51 J'ai trouvé ça hyper violent.
02:24:55 Il manque quelqu'un.
02:24:59 Hier, ils étaient 7. Ils sont plus que 6 à rouler.
02:25:03 - Il manque quelqu'un.
02:25:07 On a découvert à travers les témoignages qu'on a entendus
02:25:12 qu'il y avait quelqu'un qui avait son originalité,
02:25:16 qui parlait librement. On les remarque peut-être plus.
02:25:20 Quand ils ne sont plus là, on remarque leur absence.
02:25:24 - Ça va laisser des traces.
02:25:28 Bien sûr, c'est leur métier.
02:25:33 On a, pauvres humains, cette sorte de vanité
02:25:37 de vouloir vaincre la mort, se dire qu'on va être plus fort.
02:25:41 Mais il ne faut pas més-estimer les traces très profondes.
02:25:45 Il y a une hypersensibilité croissante du peloton à l'accident.
02:25:49 A plus forte raison, un accident mortel.
02:25:54 Alors qu'il ne savait pas encore qu'il était sur le point de mourir,
02:25:58 quand on a vu les premiers témoignages, on peut se dire
02:26:02 que certains vont avoir dans le cortex le spectre de la chute.
02:26:06 Certains ont vu. Un certain nombre a vu.
02:26:11 - On a vu le spectacle de la 6e étape.
02:26:15 On a vu les coureurs qui sont partis.
02:26:19 - Ça y est, ils ont quitté les lieux de l'arrivée.
02:26:23 Ils sont partis rejoindre les bus.
02:26:27 Il y a énormément de monde.
02:26:31 Il y a énormément de familles qui sont venues ici.
02:26:36 Pour participer à cet hommage rendu à Gino Médard.
02:26:40 - On vous donnera plus d'informations.
02:26:44 On devrait avoir une conférence de presse dans les prochaines heures.
02:26:48 - Merci.
02:26:52 Merci d'avoir été réactif dans des conditions
02:26:57 pas faciles pour vous et pour personne.
02:27:01 Gino Médard, si vous nous rejoignez seulement maintenant,
02:27:05 est décédé ce matin.
02:27:09 Il a été séparé de ses parents.
02:27:13 Il a été séparé de ses parents.
02:27:18 Il a été séparé de ses parents.
02:27:22 Il a été séparé de ses parents.
02:27:26 Il a été séparé de ses parents.
02:27:30 Il a été séparé de ses parents.
02:27:34 Il a été séparé de ses parents.
02:27:39 Il a été séparé de ses parents.
02:27:43 Il a été séparé de ses parents.
02:27:47 Il a été séparé de ses parents.
02:27:51 Il a été séparé de ses parents.
02:27:55 Il a été séparé de ses parents.
02:28:00 Il a été séparé de ses parents.
02:28:04 Il a été séparé de ses parents.
02:28:08 Il a été séparé de ses parents.
02:28:12 Il a été séparé de ses parents.
02:28:16 Il a été séparé de ses parents.
02:28:21 Il a été séparé de ses parents.
02:28:25 Il a été séparé de ses parents.
02:28:29 Il a été séparé de ses parents.
02:28:33 Il a été séparé de ses parents.
02:28:38 Il a été séparé de ses parents.
02:28:42 Il a été séparé de ses parents.
02:28:46 Il a été séparé de ses parents.
02:28:50 Il a été séparé de ses parents.
02:28:54 Il a été séparé de ses parents.
02:28:58 Il a été séparé de ses parents.
02:29:03 Il a été séparé de ses parents.
02:29:07 Il a été séparé de ses parents.
02:29:11 Il a été séparé de ses parents.