Le replay de l'avant course du 27 mai - Cyclisme sur route - Ça va frotter

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Retrouvez le replay de l'avant course de Ça va frotter du 27/05/2023.

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00:00 [Musique]
00:08 Oyer Lascano s'est imposé hier. Il porte donc bien sûr le maillot jaune sur cette deuxième étape des boucles de la Mayenne.
00:15 Attention à Arnaud Desmarches, peut-être le grand favori de l'étape aujourd'hui, mais on veille également pour essayer d'aller ravir la première place du classement général.
00:23 Ce ne sera pas facile, il a fait un sacré écart hier Oyer Lascano, 40 secondes déjà avec le premier maillot jaune, Olivera.
00:30 Bonjour à vous, on est ravis de vous retrouver sur le plateau de Savas Pro. T'es ravi de suivre les boucles de la Mayenne, ce ne sera pas fini.
00:36 Aujourd'hui, il y aura encore demain également et puis on va se retrouver ensuite pour un débrief après course.
00:41 Bonjour Pierre. Bonjour. Ça va ? Bonjour Claire. Bonjour à tous. Très bien, très bien, très grand temps.
00:44 Bonjour Kevin. Bonjour Claire. Bonjour Patrick. Bonjour Claire.
00:48 Il y a plein de choses à voir aujourd'hui, des cadeaux à gagner également. Je viens de me rendre compte que je ne l'ai pas encore mis sur le couteur, ça va frotter, mais on va le faire juste après en même temps.
00:56 Je vous fais le teasing déjà de la journée. On a dit qu'on partait avec le cyclisme, on a commencé avec le triathlon, on continuera avec le triathlon également.
01:03 La course des hommes, c'est à Cagliari, donc Cagliari en Italie. Il y aura aussi d'autres choses à suivre aujourd'hui, évidemment avec bien sûr du foot.
01:12 Ensuite, vous en avez l'habitude maintenant, la Coupe du monde U20 qu'on a suivie depuis une semaine.
01:16 Maintenant, ce sera la troisième journée, un match entre le Brésil et le Nigeria. Ce sera à 20h.
01:20 Et puis l'équipe du soir à 22h55 ensuite que vous retrouverez donc aussi.
01:26 Allez, je le montre même si on ne l'a pas encore exposé. Vous l'avez porté aussi celui-là Pierre ?
01:30 Non, le vert, ça ne me va pas. Vous n'avez pas du tout porté un maillot vert pendant 15 ans de votre carrière par exemple ?
01:36 Peut-être il y a une course où ils ont décidé qu'un maillot de grimpeur devait être vert. D'ailleurs c'était autour de Catalone.
01:42 Mais Robert Carr, ce n'est pas vert ?
01:43 Ah oui, mais un vert foncé.
01:45 Je me disais quand même, c'est fou non ?
01:48 C'est le maillot de Sprinter, je faisais plus allusion au Sprinter.
01:51 Bon, en clair, il sera gagné dans quelques secondes, quelques minutes. Je m'en occupe sur le compte Twitter de Savafroeté.
01:57 Vous avez vu, il y a un rectangle blanc pour que les gens puissent dessiner ce qu'ils veulent. Vous pouvez choisir votre sponsor.
02:03 Oui, vous voulez l'autographe de Pierre Roland dessus, on vous le met aussi. Demandez-le sur le compte Twitter et on le mettra aussi.
02:09 On ne lui a pas demandé mais on le fera malgré tout. Même celui de Kevin et même celui de Patrick si vous voulez.
02:14 Allez, on fait tout, on fait la totale.
02:16 On va regarder ce qui s'est passé hier parce que hier c'était peut-être l'étape clé pour le classement général de ces boucles de la Mayenne.
02:24 C'est Hugo Boit qui vous rafraîchit la mémoire. On se retrouve après.
02:32 C'est Olivier Ra, une jambe au-dessus du lot sur le prologue inaugural de cette édition 2023 des boucles de la Mayenne.
02:38 Hier, première étape entre Saint-Marc-sur-Colmont et Lassé-les-Châteaux. Un parcours escarpé, promis aux audacieux.
02:45 Benoît Cosnefroy allume la mèche à 100 km de l'arrivée. On retrouve à l'avant les maillots distinctifs de Cosnefroy, Olivier Ra et Zingle.
02:53 Les fuyères sont empris quelques kilomètres plus tard. Lascano en profite pour rejoindre l'échappée matinale.
02:59 A force de jouer au jeu du chat et de la souris, le peloton laisse les hommes de tête s'envoler vers la victoire.
03:04 A 11 km de l'arrivée, Lascano fait faux bond aux échappées pour s'offrir un succès magistral.
03:09 Vitu de jaune, le jeune espagnol de la Movistar prend aussi une belle option pour la victoire finale.
03:16 Allez, on va faire le point sur le classement général avec Patrick Chassé.
03:19 Avant d'analyser, la façon dont hier Lascano s'est imposée. Patrick.
03:24 Oui, on rappelle que c'était la première étape en ligne après un prologue. Donc il y avait déjà des écarts qui existaient.
03:30 Mais surtout, hier, on a vu Lascano s'imposer en solitaire. Et au classement général, il a déjà 42 secondes qui se décomposent
03:37 par les 31 secondes qu'il a pris d'avance sur son premier adversaire qui a franchi la ligne à l'arrivée de cette étape,
03:43 plus 16 secondes qu'il a empochées en cours de route, puisqu'il est quand même sorti du peloton à 90 km de l'arrivée pour rejoindre l'échappée matinale.
03:51 Donc il a une solide avance, plus de 40 secondes sur tous les favoris, en tout cas ceux qui avaient plutôt brillé lors du prologue la veille.
03:59 Autant vous dire que ce sont des écarts quand même assez inhabituels sur les boucles de la main.
04:05 J'ai l'impression que c'est un beau teasing de ce que vous allez nous dire dans quelques instants, Patrick.
04:09 La stat à Patrick qui est présente également. State de Patrick, state à Patrick. Aujourd'hui, on dit quoi ? On dit ce qu'on veut, hein ?
04:15 La stat, ça sera très bien.
04:17 La stat de patte. On va faire comme ça, ça rime. Il y a beaucoup d'inspiration en plateau aujourd'hui, je le sens bien.
04:24 Qui es-tu ? Oyer Lascano, oui, vainqueur hier de cette première étape des boucles de la Mayenne.
04:31 Oyer Lascano qui aura 24 ans le 7 novembre prochain. Oyer Lascano qu'on a découvert un petit peu plus tôt, ou redécouvert pour certains, en début de saison.
04:39 On va revenir d'abord, mais laissez-moi d'abord vous dire que ce n'était pas sa première victoire chez les professionnels.
04:43 Il s'était imposé dès la première année où il est passé chez les professionnels avec l'équipe Carrara Rural sur une étape du Tour de Portugal.
04:49 On l'a vu aussi l'année dernière sur une étape de Tour de Wallonie parce qu'en fait, il a été formé en effet à la Carrara Rural et passé l'année dernière au sein du World Tour avec cette équipe Movistar.
04:58 C'est aussi un coureur qui a connu les sélections jeunes avec l'équipe d'Espagne, bien sûr, pour aller faire les plus grandes courses où on va piocher un petit peu dans les talents.
05:06 C'est un coureur qui n'a pas encore fait le Tour de France, qui a disputé une fois le Giro, une fois le Tour d'Espagne également, sans vraiment briller non plus.
05:12 Mais c'est un coureur qui, en tout cas, hier a vraiment marqué les esprits. Là, on le revoit gagner à nouveau en solitaire.
05:18 Et ce que je vous disais, c'est qu'on l'avait vu également en début de saison sur "À travers la flamme", la course qu'on a suivie.
05:23 Nous et Kevin, vous vous souvenez justement un petit peu de ce moment-là. En fait, il avait déjà marqué les esprits par une autre manière de fonctionner.
05:31 Oui, c'est sûr. Il avait crevé carrément l'écran après la victoire de Christophe Laporte.
05:37 Pour moi, c'est vraiment l'homme du jour parce qu'il était dans l'échappée matinale. Après 200 km, il se fait revoir à 5 km de l'arrivée.
05:49 Et finalement, il arrive à ressortir de ce petit groupe-là. Il arrive à décrocher sa deuxième place de belle manière parce qu'il a passé toute la journée devant.
05:58 Ensuite, il a résisté à un petit groupe qui revient derrière. Là, on peut le voir à l'écran. C'est vraiment magnifique.
06:05 On dit quoi de lui ? Ça disait quoi de lui ?
06:10 Je ne le connaissais pas vraiment avant. On se dit peut-être que c'est un coup de chance ou pas.
06:15 Mais c'était vraiment sa journée. C'était vraiment la journée où il était à 100% de ses capacités.
06:21 Mais il le confirme encore hier parce que c'était un peu différent. Mais il a quand même résisté de belle manière au peloton et a attaqué en fin de journée.
06:31 C'est vraiment fantastique et remarquable.
06:34 Capable de gérer l'effort sur la longueur et d'être présent sur les fins de course.
06:37 C'est ça qu'on retient sur ces deux courses.
06:40 Pierre, on va regarder ensemble l'attaque de Pierre Roland. C'est important parce qu'hier, on a vu un fait de course aussi important.
06:49 On a vu Benoît Kosnefroy tenter X fois. Benoît et toute l'équipe à AG2R Citroën.
06:55 Il fallait bien que je la fasse. C'est normal, c'est écrit juste derrière vous.
06:58 On l'a vu attaquer plusieurs fois et finalement, il n'y en a aucun qui a réussi à sortir dans le bon coup.
07:03 Celui qui s'est fait la malle et qui a fait un vrai bon classement général, c'est Oyer Lascano.
07:07 On va expliquer pourquoi avec vous et comment surtout.
07:09 Oui, on va regarder les images. Tout d'abord, une attaque des AG2R.
07:14 Les Movistar qui ont bouché l'écart. Plus d'une minute à un moment donné sur le groupe Kosnefroy.
07:20 À partir de là, les Movistar ont suivi les coups. Ils ont accompagné les coups. Ils étaient deux.
07:25 Lascano est déjà présent. Ça se regarde, ça s'observe. Lascano tente sa chance crânement à 90 km de l'arrivée.
07:33 À ce moment-là, il n'a pu échapper Matinal à plus d'une trentaine de secondes.
07:36 C'est une attaque au facteur ou pas ?
07:38 Ah non, du tout. Il y a eu un gros moment de course. Il met 2 km à revenir.
07:45 Il se repose un petit peu dans les roues, mais vraiment très peu de temps. Il reprend des relais.
07:50 Et à 70 km de l'arrivée, là c'est le Lascano chaud qui commence. Il se met à tirer de grands bouts droits.
07:56 Il mène l'échapper et il épuise un par un ses équipiers, ses compagnons d'échappée.
08:03 Et le dernier survivant, c'est Guyot de l'équipe Van Riesel qui craque à son tour à 11 km.
08:08 Et il s'envole vers la victoire d'étape, le classement général provisoire parce qu'il reste encore deux jours.
08:14 En tout cas, une victoire 100% méritée. Et il a gagné aussi bien avec sa tête qu'avec ses jambes.
08:22 C'est vraiment les deux qui ont compté.
08:25 C'est quoi les moments clés ? C'est le moment où il s'extrait du peloton pour revenir ?
08:28 Le vrai moment clé pour vous, c'est lequel ?
08:31 Il y a eu plein de moments clés. Son équipe qui bouche l'écart sur le mouvement des AG2R et le groupe Benoît Cosnefroy-Zinglet,
08:40 Olivera, un gros mouvement collectif de l'équipe Movistar pour se remettre dans une bonne situation.
08:46 Parce qu'ils n'étaient pas dans une situation au même titre que le groupe Amart.
08:49 Et après, ils ont commencé à accompagner les coups. Ils étaient en surnombre.
08:53 Et là, les AG2R, ils étaient derrière.
08:55 Donc, ils ont joué le collectif, ils ont attaqué chacun leur tour avec l'équipier.
08:58 C'est là que Scano est sorti. C'était le bon pion.
09:01 Et après, il est revenu facilement en 1 ou 2 km. Il a bouché ses 20-30 secondes.
09:07 Et après, il a soufflé pendant 20 km. Il prenait des relais, mais pas très appuyés.
09:13 Après, à 70 km de l'arrivée, il a envoyé. Il a fait passer un sale quart d'heure à ses compagnons d'échappée.
09:19 Il a été très malin, surtout.
09:21 Il les a épaillés un par un.
09:23 Il a géré l'échappée de belles manières. Il les a épaillés d'entrée de jeu.
09:26 Au fil des kilomètres, plus on s'approchait de l'arrivée, plus il allongeait ses relais et plus il s'est appuyé.
09:34 - Vous ne dites pas d'entrée de jeu, parce que s'il avait montré qu'il était le plus fort...
09:37 - À 60 km de l'arrivée, il fait un petit spring pour aller prendre quelques secondes de bonification.
09:42 Et là, on se pose la question, est-ce qu'il va y aller ?
09:45 Et intelligemment, il se relève, il attend, il étire.
09:49 Il prend des gros relais. De temps en temps, il va dans les roues, il récupère.
09:53 C'est ça qui lui a permis, dans le final, d'avoir encore les ressources pour résister au peloton.
09:58 Tout seul, ça aurait été compliqué.
09:59 - On va se demander, quand même, à un moment donné, s'il n'a pas été sous-estimé.
10:02 On va faire ça dans un deuxième temps, parce que c'est vrai que finalement, c'est un petit peu l'interrogation de la journée.
10:06 On n'a pas laissé sortir un Benoît Cosnefroy. Pourquoi avoir laissé sortir un Lascano et prendre autant de temps sur tout ?
10:12 Mais d'abord, Patrick, on va faire un point sur l'étape du jour, le point course, pour savoir un petit peu ce qui se passe.
10:16 Vous êtes le seul à savoir autour de la table ce qui est en train de se passer.
10:19 - Écoutez, même vous, vous ne savez pas, c'est-à-dire...
10:21 Mais vous avez quand même cité Benoît Cosnefroy et ça tombe bien, car figurez-vous que Benoît Cosnefroy a tenté d'attaquer avec Ivo Oliveira.
10:28 C'est-à-dire qu'on a eu un peu un remake de ce que l'on a vu hier à l'image, à plus de 100 km de l'arrivée, dans le mont des Avaloires.
10:35 Alors que regardez le parcours, il n'y a pas de mont des Avaloires aujourd'hui.
10:39 Et bien sûr, Benoît Cosnefroy le sait très bien. Il n'y a pas de mont des Avaloires, mais après 40 km, il y a un sprint intermédiaire.
10:44 Et aucune échappée n'a réussi à prendre Duchamp. On a vu le meilleur grimpeur conforter son maillot à poids de meilleur grimpeur,
10:52 le danois Jacob Inzgol, j'arriverai jamais à dire son nom correctement, donc je le dis tout de suite, parce qu'il a un nom imprononçable.
11:00 Bref, mais en tout cas, il est très bon, puisqu'il est toujours le meilleur grimpeur et plus que jamais.
11:04 Mais surtout, on a vu derrière, effectivement, une attaque de Benoît Cosnefroy, suivie par Ivo Oliveira, qui visiblement a peut-être raté un épisode hier.
11:12 Non, je plaisante, parce que les Cédelans ne sont plus aussi bien placés qu'ils ne l'étaient.
11:16 Mais ça veut dire quoi ? Même s'ils ont été repris depuis, ça veut dire qu'ils ne sont pas du tout résignés et que même sur un parcours,
11:24 comme on l'a vu, où il n'y a pas un fort dénivelé, eh bien on aura peut-être de la course avec un élément qui va jouer son rôle aujourd'hui.
11:32 Il faudra faire attention, c'est le vent.
11:34 Oui, il serait souvent présent sur les courses et on sait ce que ça donne sur les courses quand il est là.
11:38 Vous l'avez dit, il y a déjà du mouvement et pourtant, ce n'est pas forcément ce qu'on attendait aujourd'hui,
11:42 parce que le grand favori de cette étape s'appelle Arnaud Desmars. Il a été interviewé par Charles-Antoine Nora ce matin au départ. Je vous propose de l'écouter.
11:48 C'est ça, il y a deux occasions, aujourd'hui et demain, on va se concentrer sur aujourd'hui.
11:53 On va tout faire pour que ça arrive au sprint et après faire le meilleur sprint possible.
11:57 Ça vous parle quand même ce qui est en train de se passer ou ce qui s'est passé plus tôt ?
12:00 Est-ce que ça veut dire vraiment qu'on peut déjouer l'arrivée au sprint aujourd'hui ?
12:04 Là, c'est un sursaut d'orgueil des équipes qui se sont fait piéger hier.
12:08 C'est ce qu'on attend.
12:09 Les deux airs, UAE, clairement, c'est les grands perdants. Ils étaient premiers, troisième du général.
12:13 Maintenant, ils sont plus loin derrière, surtout en étant 40 ans.
12:16 Et donc, si on veut fatiguer l'équipe Movistar, il faut s'y prendre de bonheur.
12:20 Et bien avant que le direct commence.
12:22 Il faut les harceler du kilomètre zéro le plus longtemps possible, pendant une heure, deux heures, trois heures de course.
12:28 Peut-être qu'il y aura un temps mort, une échappée, etc.
12:30 En tout cas, il faut les prendre à la gorge dès le kilomètre zéro.
12:33 Il ne faut rien lâcher si on veut les distancer.
12:37 Vu les circonstances de course qu'il y a eu hier, je ne vois pas beaucoup d'équipes accompagner les Jeux deux airs à faire la course.
12:43 Ça a été compliqué.
12:44 Il y a pas mal d'équipes qui n'étaient pas trop concernées par ce qui se passait à l'avant hier.
12:49 Et finalement, qui viennent faire le sprint pour se placer.
12:52 Au final, ça fait une course un peu étrange et qui n'a pas eu lieu d'être.
12:57 Ils ont perdu quasiment le classement général hier.
13:01 Aujourd'hui, je ne vois pas une course...
13:03 Ça sent Patrick, ça sent un duel.
13:07 Pourquoi renouveler l'erreur d'hier ?
13:09 On ne fait pas le débat avant le sprint.
13:10 On va en parler dans quelques instants.
13:11 Vous le voyez, c'est dans la lumière.
13:13 Ils sont indisciplinés, c'est terrible.
13:15 On se quitte quelques instants.
13:17 On se retrouve.
13:18 Il y aura peut-être un coup de gueule même de Patrick Chassé.
13:32 Vous allez suivre bientôt la deuxième étape et le troisième jour des Boucles de la Mayenne ouvertes jeudi par un prologue.
13:39 On est maintenant plutôt parti de Saint-Berthevin.
13:42 Vous le voyez avec ce peloton qui est parti direction Mêlé-du-Mêne.
13:46 180 km, 313 km exactement.
13:49 Une étape promise aux sprinters, mais ce n'est pas sûr.
13:52 Patrick, on va faire un petit point course à nouveau pour savoir où on en est.
13:57 Vous nous avez parlé de Benoît Costefroy il y a peu de temps.
14:00 Est-ce qu'on s'est un petit peu rangé du côté de ces coureurs ?
14:04 On s'est effectivement un petit peu rangé.
14:06 Pour l'instant, on a fait 50 km à peu près.
14:10 Ils sont partis il y a une heure.
14:12 Ça vous donne une idée de la moyenne.
14:13 C'est parti quand même exactement sur la configuration tout à l'heure décrite par Pierre Roland.
14:19 C'est parti vraiment très vite.
14:22 Il y a eu deux sommets qui ont été franchis, mais on a eu surtout une multitude d'attaques dans tous les sens.
14:27 La dernière en date, en tout cas, qui nous est parvenue, c'est celle de Benoît Costefroy et de Evo Oliveira.
14:32 Mais auparavant, on avait eu d'autres tentatives.
14:34 Edi Fine de Cofidis, on a eu également Laurent Pichon qui a tenté de sortir pour Arke à Samsic.
14:40 On a eu Filippo Conca, également l'italien, l'espagnol David Gonzales.
14:43 Bref, on a des attaques incessantes.
14:46 Personne n'a réussi à partir.
14:48 Malheureusement, je n'ai pas le classement pour l'instant du premier sprint intermédiaire.
14:52 Mais à mon avis, c'est un coureur intéressé par le classement général qui l'a disputé.
14:57 Enfin, ils sont plusieurs, donc ça tombe bien. Pour faire un sprint, c'est mieux.
15:00 Je ne sais pas comment vous relancer après ça Patrick.
15:04 On peut peut-être, parce que peut-être que tout le monde ne sait pas où se situe la Mayenne.
15:08 Nous, on a l'habitude, puisqu'on diffuse ces courses depuis 2017 désormais, donc on a l'habitude de voir ça.
15:13 Mais est-ce qu'on pourrait voir un petit peu plus précisément où est la Mayenne ?
15:18 Je ne referai pas la blague de Pierre Rolland qui nous a fait pendant la pub, parce qu'on ne va pas se fâcher avec les Mayennais ni la SNCF.
15:24 Mais bref, pour aller à Rennes, effectivement, vous passez en Mayenne.
15:27 Et vous passez, avant de passer en Mayenne, vous passez au Mans, donc la Sarthe, puis la Mayenne, puis les Lévilennes.
15:34 Ça, c'est dans le sens, puisqu'on parle quand même à beaucoup de Parisiens, dans le sens Paris-Province.
15:40 La Mayenne, c'est un rectangle, mais c'est vrai que ce n'est pas au bord de...
15:44 Aucune mer ne borde la Mayenne. C'est un gros défaut qu'ont les Mayennais, qu'ils n'arrivent pas à corriger pour l'instant.
15:49 Au nord, il y a Lorne, en Nantes, en Normandie. Au sud, qu'est-ce qu'on a déjà ? Je ne sais plus.
15:55 Il fait le malin et il ne sait plus faire.
15:58 Mais en tout cas, on est plus ou moins le long de la rivière Mayenne qui, du nord au sud, traverse ce département.
16:05 Et grâce aux vues d'hélicoptère de Mathieu Wouth, on a effectivement de très belles images.
16:14 J'ai fait un mauvais lapsus.
16:18 Et donc, on a effectivement de très belles vues. Là, je pense que Claire ne va pas s'en remettre.
16:23 - Patrick Amoulin, c'est ça.
16:26 - Je vous propose de passer à ce qui nous attend après, en fin de journée.
16:29 La Coupe du Monde, Yves-Henri Vain, c'est du foot. J'ai besoin d'une pause.
16:33 - Ça me va très bien. Il faut appeler Sonia aussi.
16:36 Parce que là, j'ai pleuré complètement sous les lunettes. C'est terrible.
16:38 Et donc, c'est la maquillage de Sonia.
16:41 Donc, Brésil-Nigeria ce soir. Mais il y aura aussi l'équipe de France pour cette Coupe du Monde.
16:45 Yves-Henri Vain, ce sera demain. Du coup, on va aller voir notre envoyé spécial, Georges Quirino,
16:49 qui est sur place là-bas pour nous faire un petit point. Et puis moi, je me rends mes tapis.
16:54 - Sonia !
16:57 - Oui, le jour qui est en train de se lever, là, petit à petit, ici, à La Plata.
17:01 Bonjour, Claire. Bonjour à tous. C'est ici que les Bleus ont pris leur quartier.
17:05 On est au sud de Buenos Aires, à une demi-heure de route environ de la capitale.
17:09 C'est ici que va se jouer le troisième match face au Honduras.
17:12 Demain, un match décisif, on le sait. Et l'équipe de France qui est arrivée tard, très tard,
17:17 hier soir, en provenance de la Cordillère des Andes, de Mendeça, où ils ont joué leurs deux premiers matchs,
17:21 parce qu'il y avait des intempéries dans la région. Et leur vol a été retardé.
17:25 C'est pour cette raison qu'ils sont arrivés dans la nuit. Ils n'ont pas pu s'entraîner sur terrain hier,
17:28 seulement dans une salle de musculation à côté de leur hôtel.
17:31 Mais je vous rassure, il y aura l'équité sportive, parce que les Honduriens,
17:34 qui vont être leurs adversaires, étaient dans le même vol qu'eux.
17:38 Aujourd'hui, on va les suivre à l'entraînement. On va voir dans quel état d'esprit ils sont.
17:42 On se rappelle à l'issue du match face à la Gambie, l'André Chauvin s'était dit un petit peu impuissant.
17:46 On les avait vus abattus, mais on avait vu notamment dans les paroles de Martin Adeline
17:50 une volonté de réaction d'orgueil. Et également dans les mots de Alan Virginius, le capitaine.
17:55 On va voir si ça se traduit aujourd'hui à l'entraînement. On va les suivre toute la journée.
17:59 Et on va voir aussi si dans les autres groupes, il y aura quelques résultats favorables
18:02 pour que l'espoir français continue de vivre.
18:06 Ici, à un jour de leur troisième match qui sera décisif pour espérer encore une qualification en huitième de finale.
18:12 - Georges, on a hâte de suivre tout ça. Donc je vous rappelle les horaires.
18:15 Ce sera à 20h ce soir pour Brésil-Nigéria, minuit demain pour l'équipe de France.
18:20 C'est bon, je me suis remise dans mes petits chaussons. Tout va bien.
18:23 On va rebasculer sur cette étape des boucles de la Mayenne. La deuxième qui nous attend.
18:27 Et on va enfin se poser cette question. Alors nous, on l'a tournée un petit peu en se demandant si le général est joué.
18:32 L'autre question, c'est surtout de savoir plutôt si l'Ascano a été sous-estimé ou pas.
18:39 On va certainement aller voir déjà Charles-Antoine Nora à ce sujet.
18:42 Charles-Antoine qui va pouvoir ouvrir tout ça. Il est sur place.
18:45 Il a été prendre un petit peu le pouls auprès des équipes.
18:48 Parce que nous, c'est un peu le sentiment qu'on avait.
18:50 Mais est-ce que c'est aussi le sentiment du peloton et particulièrement du peloton français ce matin Charles-Antoine ?
18:55 Oui, évidemment le sentiment est mitigé au départ de cette deuxième étape.
19:02 On est allé prendre le pouls au niveau des bus des directeurs sportifs pour savoir ce qui s'était passé.
19:06 On est très surpris de voir un garçon avec autant d'avance au général après seulement deux jours de course.
19:12 Plus de 40 secondes, on vous le rappelle, sur ses principaux concurrents.
19:16 On ne s'attendait pas forcément à avoir un tel écart.
19:19 Chaque équipe se renvoie un petit peu la patate chaude.
19:21 Du moins du côté des principales équipes françaises.
19:25 Chez AG2R Citroën, Cyril Dessel nous a confié que oui, ils avaient tout fait pour faire exploser la course dès le début de l'étape.
19:33 Avec Benoît Coste-Neufroy à plus de 100 km de l'arrivée.
19:35 Ce n'était pas forcément leur rôle de continuer la poursuite derrière.
19:39 Du côté de la Cofidis, Axel Zingle nous a lui confié qu'il avait alerté son équipe sur la dangerosité du coureur espagnol de la Movistar, Ollier Lascano.
19:50 C'est un garçon qu'il connaît bien. Il ne fallait pas lui laisser autant d'avance.
19:52 Il était surpris qu'il n'y ait pas eu de connivence, pas d'accord entre les principales formations françaises.
19:58 Et puis du côté de la Groupama FDJ, les intérêts sont complètement différents.
20:02 On est là ici en Mayenne pour une victoire d'Arnaud Desmarres, pour qu'Arnaud retrouve de la confiance avant les prochaines échéances.
20:09 Je vous propose d'écouter Marc Madiot, le manager de la formation française à ce sujet.
20:27 Marc Madiot, on va le relancer, qu'est-ce qu'on fait ? On le relance, on le réécoute, on fait quoi ?
20:32 On le relance à Maury, on l'écoute ? Allez, on réécoute à nouveau Marc Madiot.
20:36 En tous les cas, nous on a été roulé, mais on n'est pas tout seul dans le peloton.
20:41 Il y avait un peu trop de calcul de la part de tout le monde, je pense.
20:45 Le coureur qui a gagné est un bon coureur. Il y a ce qu'on pense, ce qu'on voudrait et ce qui se passe.
20:53 Le déroulé de la course n'était pas simple, c'était compliqué.
20:58 Après, il y a eu un petit peu de regard en chaîne faillance entre plusieurs équipes, ce qui fait que ça a profité à l'échapper.
21:06 Et quand tout le monde s'est décidé à rouler, c'est sans doute un peu trop tard la preuve.
21:09 C'était intéressant ce que nous expliquait Charles-Antoine Légarçon, parce qu'il disait qu'en fait,
21:15 Axel Zinglet a averti, mais il n'y a pas eu de connivence.
21:21 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'est un peu ce qu'on expliquait hier,
21:24 peut-être qu'entre Français, on se cible bien, mais que c'est un peu plus compliqué sur les courses françaises
21:28 de se dire "attention à Sosmar Kirschi", bien sûr, mais sinon "attention à untel, untel", c'est ça ?
21:33 Tout le monde aujourd'hui est connecté sur les réseaux sociaux, on revoit les courses.
21:37 Il y a pas mal de courses qui passent à la télé maintenant.
21:40 Tout le monde se renseigne sur les potentiels vainqueurs d'étapes ou de courses légendaires, des classiques.
21:46 Tout le monde l'a vu, le numéro de l'Ascano en début d'année.
21:49 Je ne suis plus sur le vélo, mais je me suis renseigné un peu sur lui.
21:53 Ce qu'il a fait, ce n'est pas anodin. Il l'a refait hier, on l'a peut-être encore sous-estimé,
21:59 mais là, ce sera la dernière fois qu'on va laisser...
22:02 Pas deux fois ! Pas deux fois, je pense que l'Ascano, on aura un oeil sur lui.
22:07 Pierre, vous pensez la même chose ?
22:09 Oui, après c'est vrai que ces interviews sont un petit peu étonnantes,
22:11 que ce soit un coureur qui signale à son directeur sportif qu'il y a un danger.
22:15 Ils ont des ordinateurs, ils ont des applis de statistiques,
22:22 même si on ne regarde pas toutes les courses, il y a quand même l'Ascano,
22:25 le numéro qu'il a fait à travers les flancs pour l'avoir commenté, c'est tout simplement impressionnant.
22:29 Et on se dit que le garçon, quand il est parti dans ce genre d'aventure,
22:33 et puis on l'a vu de vue, nous à 50 km de l'arrivée avec Kevin, on s'est regardé,
22:38 on a dit "ils ne les rattraperont pas".
22:40 Et on a vu Marc Madiot discuter, on a réagi trop tard, etc.
22:45 On se souvient de l'image d'Olivier Ra, discuter avec Arnaud Desmars,
22:49 ils ont mis une dizaine, une quinzaine de kilomètres, c'était trop tard,
22:52 il était parti, il était lancé.
22:54 Mais voilà, la prochaine fois, l'Ascano, on le surveillera de plus près,
22:57 on ne lui laissera plus 4 minutes, on le tiendra à 2 minutes et ce sera largement suffisant.
23:02 On a eu le point de vue de Cofidis, on a eu le point de vue de Marc Madiot également,
23:06 on a eu le point de vue à travers Charles-Antoine Norad, AG2R, Citroën,
23:09 mais c'est aussi Cyril Dessel qui s'est exprimé au micro de notre envoyé spécial.
23:13 Ensuite, moi je n'ai pas sous-estimé, mais par contre, nous on a joué notre vatou sur la partie
23:19 qui semblait nous convenir, pour la simple et bonne raison que je savais qu'au sprint,
23:23 on avait très peu de chances de l'emporter, que les favoris c'était Demar,
23:26 que même Zingley, on savait qu'il serait probablement plus performant que nous sur un sprint
23:31 et qu'il était en meilleure situation pour essayer de prendre le maillot, etc.
23:35 Donc j'ai envie de dire que ce n'était pas à nous d'assumer la chasse pour le contrôle de la course.
23:41 Dans le final, on est allé rouler parce que tout simplement, on se dit "bon, on voit que ça ne rentre pas,
23:48 on va participer", mais notre stratégie, ce n'était pas de favoriser un regroupement, une arrivée rapide.
23:57 Vous l'entendez, c'est à Kevin et Pierre que les difficultés étaient en première partie de la course,
24:03 c'est là que AG2R a fait le jeu et après ils avaient peur d'être battus au sprint.
24:08 C'est logique leur façon de...
24:10 Oui, c'est logique, ils ont fait leur propre choix et leur stratégie a fonctionné
24:15 parce qu'ils ont mis un peu le bazar au début de course.
24:18 Ce n'est pas la meilleure équipe pour une arrivée massive, ça peut se comprendre.
24:23 Quand on le voit, il dit qu'on a relancé la course, on a essayé de rouler sur la fin d'étape.
24:29 Mais oui, ils ont fait leur propre course et la responsabilité était sur d'autres équipes, mais pas à leur.
24:36 Ils ne sont pas venus sans sprinter non plus pour ton AG2R.
24:38 Non, mais sur le papier, ils ont plus rapide qu'eux, donc ils ont joué leur bâtou dans les difficultés,
24:43 ils ont créé de la difficulté. Après, moi, je l'aurais joué différemment,
24:46 j'aurais envoyé plus les coureurs qui sont 10, 11 et 12ème du général, qui sont à moins de 10 secondes,
24:50 les envoyer devant, prendre les bonifications, se rapprocher et là, on peut créer encore plus de dangers.
24:56 On est 2, 3 coureurs à moins de 3, 4, 5 secondes. Après, quand on se propulse dans les échappées,
25:02 là, on crée de la difficulté. Je n'aurais pas envoyé Kosneufroy aussi rapidement devant,
25:07 parce que Kosneufroy, on s'en méfie.
25:09 Mais par contre, Aventurini, il aurait peut-être pu prendre quelques secondes de bonification
25:13 et se rapprocher du général comme ça. Et aujourd'hui, un petit top 3,
25:17 et le général aurait pu être dans le bon sens pour AG2R.
25:21 - Et on parle du général, évidemment, c'est la grosse question, Patrick. Je rappelle, 42 secondes actuellement
25:26 entre Oyer Lascano et Ivo Oliveira 2ème, 43 avec Inxol et 44 avec Zingler, 45 avec Kosneufroy.
25:34 Pour l'instant, c'est un écart conséquent. Patrick, vous avez regardé un petit peu, justement,
25:38 si c'était déjà arrivé, finalement, un aussi grand écart après aussi peu de temps sur les boucles de la maillette ?
25:44 - Alors oui, il faut bien être conscient que ce qu'a réalisé hier Oyer Lascano,
25:48 et je parle bien et on parle bien des boucles de la maillenne, est tout à fait exceptionnel.
25:54 Cette course est pro depuis une vingtaine d'années à peu près. Et pourquoi c'est exceptionnel ?
26:00 D'abord parce qu'on sait que c'est justement une épreuve qui se dispute entre sprinter et puncher.
26:05 Les puncher essayent de faire quelques écarts qui seront forcément minces
26:10 et les sprinter essayent de compenser en allant chercher des bonifs.
26:14 Deuxièmement, c'est rarissime qu'une échappée de loin parvienne à résister au peloton en maillenne.
26:20 Ça, c'est vraiment le cas. Et troisièmement, parce qu'un écart de cette nature,
26:23 du leader de la course, c'est-à-dire plus de 40 secondes maintenant,
26:27 après seulement une première étape en ligne, c'est tout simplement du jamais vu.
26:31 Je vous propose de voir ça avec deux panneaux. Le premier, il faut savoir que déjà,
26:37 du premier au dernier jour, les vainqueurs en solitaire sur cette épreuve, je l'ai dit, c'est rarissime,
26:41 cinq fois seulement en 19 ans, depuis que la course est ouverte aux pros.
26:46 Et une seule fois, l'auteur de cet exploit a réussi à s'imposer au classement final,
26:50 c'était Nicolas Vogondi, et c'était en 2007, donc ce n'est pas hier.
26:54 En 2009, Plouhinech avait fait un plus gros écart que cela, vous l'avez vu,
26:58 Plouhinech avait creusé, je ne sais plus combien, c'était plus d'une minute,
27:02 1 minute 14, mais il avait de toute façon, dans les jours précédents, c'était la troisième étape,
27:07 et les deux jours précédents, il avait de toute façon perdu toute ambition au classement général.
27:11 - Et est-ce que les échappés de cette première étape, Patrick, justement, ont une chance de s'imposer ?
27:16 - Alors, regardez justement, si l'on se concentre uniquement sur les premières étapes,
27:23 c'est arrivé, mais il n'y a pas si longtemps, c'est arrivé avec Thibaut Ferras en 2019,
27:29 dans une échappée de sept coureurs, Thibaut Ferras n'avait pas gagné l'étape, mais il en faisait partie,
27:34 et c'était à changer, il avait réussi à s'imposer au classement final deux jours plus tard.
27:40 Mais vous avez les écarts, c'est surtout ça qui est important, parce qu'en foncé,
27:45 vous voyez justement ces coureurs qui ont réussi à s'imposer en ayant appartenu à une échappée.
27:51 Donc c'est arrivé, effectivement, c'est arrivé, depuis 2005, on a eu ce scénario seulement,
27:57 depuis 2005, depuis 2019, on a eu ce scénario seulement trois fois,
28:01 on a eu Fukushima en 2006 et on a eu Freddy Bichaud, l'enfant du pays, c'était en 2008.
28:07 Et on voit bien quand même, vous l'avez vu sur ce tableau, qu'Oyir Ascano,
28:11 il a justement, avec cette marge de 41 secondes, il est dans cette fourchette de coureurs
28:16 qui peuvent espérer, parce qu'ils n'ont pas besoin de, enfin, ils ont suffisamment de temps,
28:20 et les bonifications ne pourront pas compenser ce retard seuls,
28:23 et bien pour résister éventuellement à ses adversaires.
28:27 - Allez, on va se demander justement si le classement général est joué ou pas,
28:31 avec tout ce que vous nous avez donné, vous savez que ça frotte sur le plateau, ça pique.
28:35 Aussi, parfois, ça va même piquer très très fort.
28:38 La question est simple, général, déboucle de la maïenne était-il joué déjà hier au soir de cette première étape ?
28:45 Deux consultants ne sont pas d'accord, comme dirait l'équipe du soir.
28:49 Pierre Roland et Kevin Reza, vous êtes prêts, messieurs, à vous affronter ?
28:53 - Oui, bien sûr.
28:54 - Vous ne dites pas oui, hein, Pierre, c'est l'inverse, c'est normal.
28:57 [Rires]
29:01 - Le général est-il joué ? Oui, pour Kevin Reza. Kevin, vous commencez.
29:05 - Évidemment, il fallait se réveiller hier.
29:08 Voilà, on a laissé un gaillard très solide aux avant-postes, avec un temps, ça a monté jusqu'à 3h30.
29:17 Voilà, c'est injouable, sachant que les deux étapes aujourd'hui,
29:21 enfin, celle d'aujourd'hui et celle de demain sont relativement plates et destinées aux sprinteurs.
29:26 Ça va être compliqué de le faire sortir de la roue, à moins sur un problème mécanique,
29:30 mais on ne le souhaite à personne, mais physiquement, s'il est en bonne santé, si tu vois bien, ça a le droit de faire.
29:36 - Ça veut dire stop, le freinage d'urgence, Pierre.
29:38 - Non, la course n'est pas jouée parce que la course se termine dimanche.
29:42 Déjà, pour commencer, on est sur les boucles de la maïenne des équipes de 6 coureurs.
29:48 On sait qu'à 6, c'est très difficile de contrôler.
29:50 Si on a un coureur qui est un petit peu moins bien, on se retrouve vite à 5.
29:53 Le leader, plus que 3-4 coureurs pour contrôler la course.
29:56 Et ce jeune coureur, il n'a pas de référence.
29:59 Et c'est la première fois qu'il se retrouve dans cette position.
30:01 Il a terminé une fois 11e du Tour de Wallonie la saison passée.
30:04 C'est la première fois qu'il se retrouve leader d'une course à étapes.
30:07 Comment il va gérer la pression, le stress ?
30:10 Ça, c'est une grosse question parce qu'être leader d'une course, ce n'est pas évident.
30:15 - Patrick, avant de vous demander votre avis général,
30:18 est-ce que vous êtes plus d'un côté ou de l'autre ?
30:22 Est-ce que Kevin vous a plus convaincu ? Est-ce que Pierre vous a plus convaincu ?
30:25 Est-ce que moi, je vous ai plus convaincu ?
30:27 - Alors, pas vous, mais vous n'avez pas beaucoup essayé.
30:30 Mais en revanche, oui, je suis désolé.
30:32 Effectivement, ce que dit Kevin, malheureusement,
30:34 j'aurais envie de croire aux arguments de Pierre,
30:36 mais malheureusement, je pense que le pragmatisme de Kevin risque bien de nous donner raison.
30:42 Alors, il faut temporiser ça peut-être un petit peu parce qu'on a dit que c'était un début de cours passionnant,
30:46 avec des attaques incessantes, qu'il fallait durcir la course.
30:49 Bon, je peux vous dire tout de suite, on a passé le premier sprint intermédiaire,
30:52 trois hommes sont sortis, ils ne sont pas dangereux au classement général et on les a laissés filer.
30:57 Donc, c'est quoi ? Ça veut dire effectivement, comme le disait Kevin, pas tout de suite, mais auparavant,
31:01 que les courses sont écrites d'avance, qu'on ne tire pas les conséquences de la veille.
31:07 C'est trop tard, c'est trop tard. Il fallait y penser avant, évidemment.
31:10 Il fallait y penser pendant la course. Quand j'entends effectivement qu'un directeur sportif a besoin que ce soit le coureur
31:15 qui lui dise que le type devant est dangereux, moi je dis franchement...
31:19 Et alors, le pompon hier, c'est quand même de voir une équipe rouler à deux...
31:23 Je n'ose même pas les citer. De voir une équipe rouler à deux kilomètres de l'arrivée.
31:28 Se réveiller et venir rouler en tête du peloton à deux kilomètres de l'arrivée,
31:31 alors que l'écart était encore d'une minute environ.
31:34 Donc, ça, c'est presque du... Pardon, je vais le dire, c'est un peu trivial, mais c'est presque du foutage de gueule.
31:39 C'est-à-dire que je trouve que ce n'est pas respectueux pour les téléspectateurs, pour les commentateurs, ça, ce n'est pas grave,
31:45 mais pour la course elle-même, pour l'organisateur, oui, pour le public.
31:51 Pourquoi ? Parce qu'on le sait comment elle est cette course.
31:53 Ce n'est pas une surprise, indépendamment de ce coureur talentueux qui est en tête.
31:57 Mais on sait que ça se joue à coups de seconde, qu'il faut être très prudent, que c'est millimétré,
32:01 que c'est presque homéopathique la façon de courir cette course.
32:05 Eh bien là, on a couru un petit peu comme dans une épreuve du World Tour, et non, même pas !
32:10 Parce qu'en World Tour, on revient toujours sur les échappés, sauf sur le giro, vous me direz.
32:13 Mais on revient toujours sur les échappés, et d'ailleurs, on a dit il n'y a pas si longtemps, ici même,
32:17 que les échappés n'allaient pas au bout.
32:19 Hier, non seulement elle va au bout, mais elle nous plombe le classement général.
32:21 Vous avouerez quand même que c'est ballot. Ballot en Mayenne, bien sûr.
32:24 Il reste quand même un petit suspens sur le classement général, et pourquoi pas, moi je suis plutôt de votre côté, Pierre,
32:29 ça c'est mon éternel optimisme, mais il reste aussi un suspens pour les victoires d'étape.
32:36 On l'a dit, aujourd'hui, ça sera peut-être un sprint, mais attention, on peut aussi essayer justement de déjouer tout ça.
32:41 Il y en a un qui en était plus ou moins convaincu, ce matin, au départ.
32:44 Il est toujours placé au classement général, et lui aussi, il a peut-être le sens de l'équilibre, c'est Axel Zingley.
32:53 Ça va être compliqué d'aller chercher la gagne, on va voir.
32:56 C'est quand même encore deux journées assez difficiles, surtout demain, et puis il y a des équipes de 6, donc tout est possible.
33:03 En tout cas, si les équipes se décident à essayer d'attaquer Movistar, ce n'est pas impossible.
33:09 Maintenant, il y a du boulot.
33:11 Talentueux, Axel Zingley, 24 ans, qu'on voit beaucoup briller sur la chaîne L'Equipe.
33:16 Il a remporté la classique Loire-Atlantique, notamment cette année, il a fait de gros résultats, etc.
33:21 Et c'est vrai que Charles-Antoine Noraon a profité, quelques jours avant le début des Boucles de la Mayenne,
33:26 pour essayer de partir à la rencontre d'Axel Zingley.
33:30 Il l'a même très bien fait, il a même passé un jour avec lui.
33:33 On vous en montre un extrait tout de suite, et le sujet sera à découvrir demain.
33:37 Eh bien oui, on est comme ça, on a l'air du teasing, donc ça va frotter.
33:40 La première série est un peu en gestion, pour tester les jambes, pour se mettre en route.
33:46 Et puis, derrière, on va essayer de se faire vraiment mal.
33:51 C'est le but de la séance.
33:53 Allez-y !
33:55 [Musique]
33:58 [Bruits de pas]
34:26 Voilà, tu t'imagines dans une bosse de deux bornes, avec qu'à arriver au sommet,
34:30 avec à l'ave d'un côté Pogacar, Roudlich, et voilà, il faut se mettre des pralines, et il faut tenir.
34:36 Des fois, on va chercher encore un peu plus loin, donc c'est vraiment l'occasion de repousser ses limites.
34:41 C'est du bien d'arriver en haut.
34:44 Ouais, c'est dur, surtout le pire, c'est la récup après l'effort, quand tu as fini,
34:49 et que tu es comme ça, mais dans les pourcentages de la fin.
34:53 Donc, content d'arriver en haut.
34:55 On a la vue sur le Mont Blanc, pas aujourd'hui, mais normalement, il y est.
34:59 Et puis, c'est toujours une petite sative action.
35:02 On a une belle vue, normalement, et puis une belle descente aussi.
35:06 Toujours sympa.
35:08 Et la suite à découvrir demain, pour continuer à suivre Axel Zinglet autour du Mont Brouilly.
35:14 Juste une question, pour qu'on puisse vraiment se remettre en mémoire qui est Axel Zinglet.
35:21 On a vu également toute l'étendue de son potentiel, mais il y a vraiment un caractère de champion en lui.
35:27 Il y a quelque chose qui se passe cette année aussi, il a demandé à faire les plus grandes courses, les World Tours, etc.
35:31 Il se passe quelque chose autour de lui en ce moment.
35:34 Il a pris tout simplement la confiance en ses capacités.
35:38 Il me fait penser à un autre coureur qui est dans sa propre équipe, qui a à peu près les mêmes caractéristiques que lui, Brian Cocard.
35:45 C'est vraiment un coureur qui sort du lot depuis deux ans.
35:49 Je me souviens de lui par rapport au Champion de France l'an dernier à Cholet, où il est passé très proche de la victoire.
35:56 Ça s'est mal goupillé sur la fin pour lui, mais depuis deux ou trois ans, c'est vraiment un coureur qui explose de partout.
36:03 On va passer au baromètre de Savas-Frotté.
36:07 On a parlé d'Axel Zinglet qui est toujours 4e, qui est 4e pour l'instant au classement général.
36:12 Et hier, on s'était attardé également sur deux autres têtes d'affiches.
36:15 On l'avait dit, Benoît Kosnefroy et Arnaud Desmars.
36:17 Je voulais absolument savoir, messieurs, si on a retenu quelque chose.
36:21 Parce qu'on l'a dit, évidemment, les deux, Kosnefroy et Desmars, sont en recherche de résultats.
36:25 Ce n'est pas vraiment ce qu'ils attendaient depuis le début de la saison.
36:28 Quels enseignements vous avez retenus ?
36:30 Hier, on va commencer par Benoît Kosnefroy.
36:32 Pierre, avec ses nombreuses attaques, qu'est-ce qu'on retient de Benoît Kosnefroy ?
36:36 De l'envie, il a envie de bien faire.
36:38 Son équipe aussi.
36:40 Après, on n'a pas vu grand-chose.
36:42 Il n'a pas pu s'exprimer, il n'avait pas un terrain pour s'exprimer.
36:45 Donc, très honnêtement, Benoît Kosnefroy, on ne sait pas exactement où il en est.
36:49 Voilà, c'est mon point de vue.
36:51 Même avec les attaques, les nombreuses attaques, vous n'avez rien vu ?
36:54 Oui, on a vu quelques attaques, mais ça n'a pas été un sprint pour la gagne.
37:00 C'était une attaque à 100 km de l'arrivée.
37:02 Peut-être que les coureurs l'ont juste laissé sortir et ils ont géré, on ne sait pas.
37:06 Il y a eu un gros mouvement de course collectif, une petite attaque.
37:10 On ne peut pas juger s'il est au top de sa forme ou pas.
37:15 Oui, tant de si.
37:17 On a besoin d'en savoir plus.
37:18 Et Arnaud Desmarres, est-ce qu'on a vu quelque chose hier ?
37:21 Il a réglé le sprint du peloton ?
37:22 Oui, c'était mon favori d'hier.
37:24 Ça veut dire "Claire, s'il te plaît, je te dis moi pour le peloton premier, moi, moi, moi".
37:29 Non, je pense qu'il s'est rassuré.
37:31 Il s'est rassuré sur sa condition.
37:33 C'était un sprint de moelleux, quand même, en faux plein montant.
37:36 Et on a vu qu'il s'est vraiment donné pour décrocher sa première place du peloton.
37:42 Et je pense qu'il s'est rassuré sur sa condition, sur sa reprise.
37:45 Et c'est une bonne augure pour la suite.
37:48 Oui, je trouve qu'Arnaud, je rejoins Kevin, il s'est rassuré.
37:53 Il a gagné le sprint quand même assez facilement, je trouvais.
37:55 Il souriait après la ligne, il dit "Bon, je les ai réglés".
37:59 Mais par contre, c'est plus son équipe.
38:01 On sait qu'il y a eu un gros, gros changement dans son équipe.
38:04 Beaucoup de jeunes sont arrivés de la Comptie.
38:06 Pour moi, ça manque d'un capitaine de route auprès d'Arnaud Desmars.
38:11 Jérémy Roy, Benoît Vaugrenard, des coureurs qui ont pris leur retraite.
38:15 Et je pense que ces coureurs-là auraient été dans le peloton, avec lui,
38:19 ils l'auraient accompagné.
38:20 Ils auraient pris la décision, eux, d'aller rouler un petit peu plus tôt,
38:23 de collaborer, et il y aurait eu un sprint.
38:25 Et le fait que Benoît Vaugrenard soit aujourd'hui au volant de la voiture
38:28 comme directeur sportif, ce n'est pas la même chose ?
38:30 On ne voit pas la même chose.
38:32 J'ai cité ces deux-là parce que c'est les deux qui me viennent.
38:36 Ça aurait pu être Ignatias Konovalovas.
38:38 Il en a eu d'autres à ses côtés.
38:39 Il a eu aussi des coureurs dans son train, des Guarneri, etc.
38:43 Et les gars, ils connaissent la course, ils maîtrisent.
38:45 Et là, ces jeunes coureurs, je pense qu'ils sont aussi talentueux
38:47 que Jérémy Roy, etc.
38:49 Mais ils manquent d'expérience.
38:51 Intéressant d'avoir votre point de vue, en tout cas, là-dessus.
38:53 Il y avait un autre sprinter qu'on a commencé à suivre hier,
38:56 qui a lâché prise dans cette étape.
38:58 C'est Nasser Bouhani, qui a aussi vécu pas mal de choses compliquées
39:01 ces derniers temps.
39:03 Charles-Antoine Nora est allé prendre des nouvelles
39:05 du sprinter d'Arkea Samsic.
39:07 Il essaie de revenir petit à petit à moins de gros.
39:09 C'est très évident.
39:11 On a une expérience qui a aujourd'hui très, très forte.
39:15 Et c'est très, très important.
39:17 C'est une bonne chose.
39:19 Rapidement.
39:21 Sanvi Dujardin, également.
39:23 Il faudrait peut-être en parler.
39:24 Enfin, on n'en parlera pas, mais pendant le direct.
39:26 Il vient de passer en tête cette fameuse bonif'
39:27 on n'avait pas à le classement.
39:28 C'est déjà lui qui avait fait 2e du sprint hier avec Arnaud Desmarques.
39:32 - Allez, les pronos.
39:34 Le moment de donner le vainqueur de cette étape aujourd'hui.
39:37 Messieurs, 2e étape des Boucles de la Mayenne,
39:39 promise normalement à un sprinter.
39:43 On y va pour l'habillage, on y va pour les réflexions également.
39:46 Baissez pas la tête.
39:48 C'est pas le moment de chercher, Patrick.
39:49 C'est trop tard, normalement.
39:50 Patrick Chassé, dites-nous.
39:51 - Ah, cool.
39:52 Maintenant, je cherchais le remplaçant.
39:53 Allez, Milan Menten.
39:55 - Pierre Roland.
39:56 - Alvaro Odeg.
39:58 - Kevin Reza.
39:59 - On le lui laisse.
40:00 - Arnaud Desmarques.
40:01 - Merci.
40:02 - Allez, on y va.
40:03 On passe que sur le direct, à plus vite.
40:04 - C'est trop teintueux, mais c'est bien.
40:06 ...
40:16 [Musique]

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