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Retrouvez le replay de l'avant course du 15/06/2023.

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Sport
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00:00 [Musique]
00:08 Eh oui, il faudra résister pour Félix Gall !
00:11 Aujourd'hui vous l'avez le jeu de mots, pas besoin de vous l'expliquer, c'est l'idée de Kevin Sanchez.
00:14 C'est plutôt sympa pour lancer l'émission Félix Gall qui est le nouveau leader.
00:19 Deux jours de montagne intéressante sur le Tour de Suisse, deux leaders différents.
00:23 Mathias Kjellmose avait pris le maillot il y a deux jours,
00:25 hier c'est Félix Gall pour l'équipe française AG2R Citroën.
00:28 Lui, l'Autrichien qui est allé chercher le maillot jaune.
00:31 Attention, ce n'est pas terminé, encore une magnifique étape aujourd'hui.
00:34 Peut-être même l'étape prème de ce Tour de Suisse en fin de montée à plus de 2000 m.
00:37 Ça va faire partie des gros sujets qu'on va aborder aujourd'hui, dont ça va frotter.
00:41 Je suis ravie de vous retrouver le Tour de Suisse.
00:43 Et jusqu'à dimanche, c'est un premier round de répétition pour ceux qui vont disputer le Tour de Francoupa,
00:49 d'ailleurs en juillet, et c'est déjà parti sur les chapeaux de roue.
00:53 Bonjour Christophe Ribelon.
00:54 Bonjour Cléa.
00:55 Vous avez mis un petit cœur aujourd'hui.
00:56 Oui, il est là.
00:58 C'était important.
00:59 J'aime beaucoup la chaîne d'équipe.
01:02 Pierre Carré, bonjour.
01:03 Bonjour.
01:04 Pas de petit cœur pour vous non plus, pour Pierre Rolland.
01:06 J'aime beaucoup la chaîne d'équipe aussi.
01:07 Il est plus discret, si vous voulez.
01:08 Dites-le aussi, parce que sinon, on va...
01:09 Bonjour, je t'attends.
01:11 Bonjour Patrick Chassé.
01:12 Bonjour Cléa.
01:13 Ça va, pas de petit cœur non plus ?
01:14 Mais c'est vous que j'adore.
01:15 Oh, mais il est trop mignon ce Patrick Chassé.
01:19 Patrick, ça ne vous empêchera pas de faire tout à l'heure le classement général, par exemple.
01:23 On peut faire un petit résumé aussi, si vous voulez.
01:26 On partage ? Je fais le résumé, vous faites le classement ?
01:28 Allez, ça va.
01:30 Allez, on y va.
01:32 Regardez hier, beau numéro réalisé par l'équipe AG2R Citroën.
01:36 C'est tout simplement dans la montée finale interminable que l'on a eu Michael Scherrel
01:43 qui a lancé Félix Gall revenant sur les échappés matinaux.
01:46 Et puis, on a eu aussi un festival de Romain Bardet.
01:50 Romain Bardet qui a attaqué à plusieurs reprises, la première fois à 17-18 km de l'arrivée
01:56 alors qu'il y avait déjà Félix Gall aux avant-postes.
01:59 Et les favoris restaient autour de Mathias Schelmoze, le porteur du maillot jaune, vainqueur la veille.
02:06 À nouveau le champion du monde, un petit peu en résistance, voire en détresse à certains moments.
02:11 On l'a vu souvent à contre-temps revenir de l'arrière.
02:15 Et ça a incité d'autant plus Romain Bardet à repasser à l'offensive.
02:19 Une deuxième fois à 8,3 km du sommet.
02:22 Et vous le voyez à ce moment-là, nous avions le champion du monde à l'arrière du groupe des favoris.
02:29 Décidément, Remco Evenepoel n'est pas encore dans sa meilleure condition dans ce groupe emmené par Peyo Bilbao.
02:37 L'un des coureurs les mieux placés, Peyo Bilbao qui tentera lui aussi d'attaquer à plusieurs reprises.
02:41 À nouveau à l'offensive, l'Auvergnat.
02:44 Romain Bardet à 3 km de l'arrivée, qui à chaque fois attaque, à chaque fois trouve des volontaires pour revenir sur lui.
02:51 Ici, Kelderman et Bilbao qui à nouveau opéreront la jonction.
02:54 Mais à chaque fois, on perd quand même du terrain sur Félix Gall qui est toujours aux avant-postes.
02:59 Et une quatrième fois encore, on voit Romain Bardet attaquer.
03:03 Décidément, il était insatiable hier, mais pas suffisamment tranchant pour faire la différence
03:07 et pour pouvoir s'envoler vers le vainqueur du jour qui finalement franchira la ligne en solitaire.
03:15 Il avait au pied de cette ascension conquis très vite une minute d'avance.
03:18 Et bien, il conservera plus d'une minute à l'arrivée de cette étape.
03:22 À la deuxième place, on retrouvera Remco Evenepoel qui finit beaucoup mieux qu'il n'avait entamé cette ascension.
03:28 Troisième, le leader de la course, Mathias Skelmoze.
03:32 Quatrième, Kjan Eutebrox, un autre belge prometteur.
03:35 Cinquième, Wilco Kelderman. Sixième, Peio Bilbao.
03:38 Et septième, Romain Bardet qui aura beau être un attaquant insatiable,
03:42 et bien qui n'aura pas pu finalement prendre du temps à ses adversaires.
03:46 Oui, il a tenté. Pourtant, Romain hier, c'est plutôt bien parce que ça veut dire que la condition physique monte également.
03:52 Oui, j'ai vu Patrick que le classement général est à l'antenne.
03:55 C'est à moi de le faire, vous l'avez dit.
03:57 Donc, on arrive sur Félix Gall qui est en tête devant Skelmoze.
04:00 Evenepoel qui a encore perdu une place, on l'a dit tout à l'heure.
04:03 Bardet, septième actuellement. Et là, vous êtes au-delà du top 10.
04:06 Sur ce top 20, on est en 4 minutes et 49, même, très exactement.
04:10 Donc, il y en a qui vont avoir du mal aujourd'hui à aller chercher des coureurs.
04:14 Mais on peut toujours compter sur Bardet qui a une 25, Ayuso une 18.
04:17 Lui aussi, il a perdu du temps. Trois places hier.
04:20 Evenepoel, donc troisième, bien sûr.
04:21 On va d'ailleurs se demander si Evenepoel est toujours le favori.
04:24 Deux consultants ici ne sont pas d'accord sur ce thème-là.
04:28 On a dit que Félix Gall s'était imposé hier.
04:32 Ce sont nos envoyés spéciaux, Charles-Antoine Laurat et Charlie Fort-Boursereau
04:36 qui sont allés passer un petit peu de temps.
04:37 Vous savez, c'est un petit peu quelque chose qu'on a l'habitude de faire.
04:39 Donc, ça va frotter.
04:40 Le soir, pour profiter de ses victoires, Félix Gall qui a même signé son premier succès chez les professionnels.
04:46 On va l'écouter et puis après, on laissera la parole à Pierre Carré.
04:49 Parce que Pierre, bien sûr, Félix Gall a gagné.
04:51 Mais il y en a un qui a joué un rôle énorme et on en a l'habitude.
04:53 Il s'appelle Michael Cheval.
04:56 Bravo, bravo, bravo les garçons.
04:59 Très bel état.
05:00 Bravo à Félix, ta grande numéro.
05:03 Il fallait t'en assurer pour attaquer le 6 mois.
05:06 Tu l'as bien annoncé ce matin au brief.
05:08 Merci à toute l'équipe, à tout le staff.
05:10 Il y a encore un petit peu de travail pour aller jusqu'à dimanche.
05:16 Allez à Félix les mecs.
05:18 Merci.
05:19 Bravo à tous.
05:20 Merci à vous.
05:21 Bravo à tous.
05:22 Un petit mot en français à Félix.
05:24 Un petit mot en français à vos équipes.
05:27 Un petit mot en français.
05:28 Ah non.
05:29 Je suis très content.
05:34 Je suis fier d'être part d'este équipe.
05:41 Félix, lors du briefing d'avant-course,
05:45 il avait exposé le souhait de passer à l'attaque assez rapidement dans cette étape.
05:50 Et notamment dans la bosse où j'ai lancé.
05:53 On s'était dit qu'il allait attendre une à deux minutes
05:58 le temps de voir qui prenait la course en main à ce moment-là.
06:01 Et puis la formation quick-step menait à un tempo qui n'était pas suffisamment élevé pour lui.
06:07 Je me suis retourné, je l'ai regardé, il m'a dit "on y va full gaz".
06:10 Il m'a demandé de rouler full gaz pendant deux minutes.
06:13 Après, il a fait un grand numéro de solitaire.
06:17 C'est incroyable tenir la distance les 18 derniers kilomètres
06:22 avec un petit groupe de favoris à sa chasse.
06:27 C'est assez incroyable.
06:29 Il a démontré déjà la veille hier qu'il avait de grandes jambes.
06:33 Je pense que ce n'est pas fini.
06:35 Maintenant, demain, il va falloir qu'on soit soudés et forts collectivement
06:38 pour le soutenir et lui permettre d'envisager de ramener le maillot jaune
06:44 ou du moins d'avoir une très belle place au classement général dimanche soir.
06:49 - On va s'attarder sur Michael Schirel parce qu'il vaut le coup de s'attarder sur lui.
07:00 On va parler avec vous, Pierre.
07:02 On va lancer le jingle d'Abol or C'est Carré.
07:04 Vous en avez l'habitude.
07:06 - C'est Christophe qui a demandé un petit supplément.
07:09 - C'est un peu plus long, c'est souvent trop court.
07:11 - C'est vrai, moi je préfère France Gall.
07:13 - Ça te plaît.
07:15 - Non, mais Pierre, juste pour vous lancer, pas de victoire professionnelle pour Michael Schirel.
07:20 C'est clairement ce qu'il faut accentuer.
07:22 C'est le coéquipier parfait pour Félix Gall, mais on l'a vu aussi au service de Romain Barra.
07:26 - Parfait, et dans l'idée de transmettre aux jeunes, ce qui est toujours un acte assez magnifique.
07:30 Il est pro depuis 2006.
07:32 A l'époque, quand on passait en 2006 et quand on était cours français,
07:34 on avait le poids sur les épaules.
07:36 Je vous rappelle simplement que c'était l'année de l'affaire Puerto.
07:39 Ça remonte et ce ne sont pas que des très bons souvenirs.
07:42 - Affaire de dopage.
07:44 - Affaire de dopage sanguin qui démarre en Espagne.
07:47 Donc Michael, il passe pro, il est déjà au réolé d'un titre de champion de France junior.
07:52 Il gagne une course au Luxembourg qui s'appelle le Grand Prix du Général Patton.
07:55 Pour vous donner une idée, la course a été remportée il y a quelques années par Remco et Venepool.
08:00 Et on se dit à ce moment-là, mais ça y est, la France tient enfin son incroyable talent.
08:04 Et oui, c'est toujours bon.
08:06 Et Michael, il grandit à l'époque dans l'équipe de Marc Madiot,
08:09 qui n'est pas encore l'équipe de jeunes de développement tel qu'elle est devenue.
08:12 Et puis à ce moment-là, il ne trouve pas sa place de leader.
08:15 Il ne gagne pas et ce n'est pas le jeune prodige qu'on attend.
08:18 Beaucoup à sa place auraient explosé.
08:20 Et non, il a trouvé une manière de se relancer, de donner un sens,
08:22 une utilité à son métier de cours cycliste dont il se fait une haute idée.
08:26 Et ça a été celui d'être ange gardien.
08:29 Il est ange gardien, il dit lui parfois lanceur de fusée, ce qui est très joli.
08:33 Et il lance par exemple Romain Bardet.
08:36 On s'en souvient quand Romain Bardet termine sur le podium du Tour de France en 2016.
08:40 C'est Michael qui le lance, on le voit à l'écran, dans la descente de la côte de Daumancy.
08:45 C'est un temps très fort de la carrière de Romain Bardet.
08:47 Très très fort. Et Romain le dit.
08:49 Michael l'a aidé à monter sur le podium du Tour de France.
08:53 Et on peut dire que c'est l'ange gardien.
08:55 On le dit assez souvent. Les mots sont d'ailleurs de Romain Bardet lui-même.
08:58 Il lui a transmis tout le savoir-faire de la course.
09:02 Aurélien Paré-Peinte qui gagne une table du Giro, c'est aussi Michael Scherrel.
09:05 Ben O'Connor sur le Tour de France l'année passée.
09:08 Benoît Kosneufroy sur les classiques Ardennes, c'est encore Michael Scherrel.
09:12 Christophe, c'est important d'avoir quelqu'un comme ça dans le collectif.
09:15 Oui, tout à fait. En plus, Michael c'est quelqu'un que je connais vraiment très bien.
09:18 Avec qui j'ai fait chambre. On a passé un grand bout de notre carrière ensemble.
09:21 Non, non, mais effectivement, c'est rassurant pour un leader d'avoir quelqu'un comme ça à ses côtés.
09:25 Qui est complètement dévoué, qui est prêt à sacrifier corps et âme.
09:28 Et surtout qui est là dans des moments clés.
09:30 Pierre les a très bien rappelés.
09:32 Michael, ce n'est pas quelqu'un qui va pouvoir avancer.
09:36 D'ailleurs, il n'a pas gagné.
09:38 Donc, ce n'est pas quelqu'un sur qui on peut compter pour aller gagner une étape.
09:41 Je dis ça, mais il le sait. Ce n'est pas du tout. Je ne l'agresse pas en disant ça.
09:44 Je dis juste qu'il a des très grosses qualités.
09:48 Et surtout, quand on lui donne comme ça un rôle pour un leader, il est capable vraiment de se transcender.
09:52 Là où moi, je l'ai vécu avec lui, parfois on lui a donné un rôle de leader.
09:56 Parce que les leaders étaient défaillants à ce moment-là.
09:58 Et c'est vrai qu'il a un peu du mal à gérer ce stress et cette pression.
10:01 Mais par contre, dans ce rôle-là, là où on le voit à l'image, il adore ça.
10:04 C'est ça qui le fait vibrer. Il adore ça.
10:07 À l'arrivée, il est heureux comme s'il avait gagné.
10:10 Et Mika, c'est l'archétype même du coureur qui se sacrifie pour les autres.
10:15 C'est un sport individuel qui se pratique en équipe.
10:18 Et Mika représente tout ça.
10:20 C'est magnifique d'avoir des coureurs comme ça.
10:22 Et nous aussi, on a envie de montrer ça et de le mettre en valeur.
10:27 Un dernier article à nous proposer, Pierre.
10:30 C'est un article en 2016 déjà. Il était appelé "l'ange gardien".
10:34 Romain Bardet, ça vient de Nice ce matin.
10:36 Et figurez-vous, c'est assez drôle.
10:38 L'article est signé d'un certain Théo Barbéducki.
10:40 Il a rejoint l'équipe. Il était jeune étudiant en journalisme.
10:44 Il s'appelait l'ange gardien de Bardet.
10:47 Ça lui colle à la peau.
10:49 C'est un coureur, Mikaël, qui calme beaucoup.
10:52 Parce que ça ne se joue pas que sur le vélo.
10:54 C'est un coureur qui calme. Dans le départ fictif, il avait dit à Aurélien Paré-Peintre
10:57 "à mon avis, aujourd'hui, ça serait bien que tu remontes un petit peu.
11:00 Il va peut-être se passer quelque chose."
11:02 Et en fait, il ne fait jamais que dire aux coureurs ce qu'ils savent déjà.
11:04 Mais il a ce rôle de grand frère. Et c'est important aujourd'hui.
11:06 Dans un vélo, tu as de moins en moins de vieux quand même.
11:08 Il a 37 ans, donc il est vieux.
11:10 Et pas qu'en course. Je fais coureur, mais pas qu'en course.
11:12 Même en stage, il fait chambre tout le temps avec ses leaders.
11:14 Il est réconfortant auprès de ses leaders.
11:16 Oh, quelle magnifique formule.
11:18 On vous a présenté, représenté, s'il fallait encore le présenter, Mikaël Chérel.
11:22 Ce n'est pas fini pour "Ça va frotter".
11:24 On a encore beaucoup de choses à dire sur cette étape du Tour de Suisse qui s'annonce.
11:28 On va monter à plus de 2000 mètres à plusieurs reprises aujourd'hui.
11:31 Et ça valait le coup d'en parler, de déchiffrer tout ça.
11:33 On parlera aussi de Remco Evenpool.
11:35 Il y aura une bagarre entre Pierre Rolland et Christophe Triblon.
11:37 Physique peut-être, peut-être.
11:39 [Rires]
11:41 Félix Gall est en tête du Tour de Suisse depuis hier.
12:04 Mais il y a encore de sacrées étapes à commencer par aujourd'hui.
12:06 Avec des passages à 2000 mètres, il y aura même encore un chrono dimanche.
12:09 Bref, rien n'est terminé. Remco Evenpool est toujours troisième pour l'instant.
12:12 Je vous ai résumé en deux mots ce qui nous attend aujourd'hui et jusqu'à dimanche sur ce Tour de Suisse.
12:17 Mais il y a aussi, bien sûr, cette belle étape de montagne avec ses 2000 mètres à franchir aujourd'hui.
12:22 Patrick, vous êtes prêt peut-être pour faire un point course ?
12:24 Allez, on y va.
12:25 On y va.
12:26 Trois fois, effectivement, on passera au-dessus de 2000 mètres aujourd'hui.
12:29 Et même plus de 2400 mètres lors de la première ascension.
12:32 Le col de la Furcas, Houston, d'où sont partis d'ailleurs
12:35 les échappés.
12:37 La Furcas, c'est un col qui a été rendu légendaire par Goldfinger, le fameux James Bond.
12:42 On ne l'a pas oublié. Les James Bond, ils étaient très nombreux.
12:45 Il y en avait plus d'une trentaine qui se sont échappés.
12:48 Ensuite, redescendre de l'autre côté, Andermatt, Oberalpass.
12:51 Et on a un homme qui a fait une bonne opération, c'est pour le classement de la montagne.
12:55 Et qui est d'ailleurs présent dans l'échappé.
12:59 Et qu'on avait vu déjà échapper hier, c'est Pascal Einkorn.
13:02 Donc Lilian Kalmetschan n'est plus le meilleur grimpeur.
13:04 La dernière ascension, elle interviendra beaucoup plus loin après Tuzis.
13:07 On quittera les bords du Rhône, les bords du Rhin, mais cette étape est un peu entre Rhône et Rhin.
13:13 Pour escalader effectivement dans la vallée de l'Albala.
13:17 La dernière, l'Alvra comme on dit en romanche, la dernière ascension du jour avant de redescendre sur la Pounte.
13:24 Et je vous le disais, on a une belle échappée.
13:27 19 coureurs dans cette échappée.
13:29 19 coureurs et j'ai regardé, il y a parmi les coureurs échappés,
13:34 7 coureurs qui sont les équipiers de leaders présents dans le top 10 du classement général.
13:40 On a notamment Sergio Higuita et Marco Haller de l'équipe Boranz-Grohe.
13:45 On a Hoyer Lascano et Gorka Izagirre.
13:48 Je vous donne juste les grands noms.
13:49 Marc Hirschi pour UAE, Quincy Mons pour Trek-Segafredo.
13:53 Bien sûr, pas d'équipier pour le leader de la course.
13:57 Et puis, on a aussi Félix Galles qui lui a gardé tous ses équipiers autour de lui dans le peloton.
14:01 Allez, vous l'avez compris, il va falloir aller plus haut aujourd'hui.
14:04 C'est Kevin toujours notre disjockey aujourd'hui.
14:06 Je crois qu'on dit tout ça depuis les années 70, mais ça marche quand même.
14:08 On va aller voir Charles-Antoine Norat avec Charlie Fort-Boursereau présent sur place.
14:13 Évidemment, on imagine, Charles-Antoine, que la tension était un peu particulière aujourd'hui.
14:17 Oui, la tension est particulière.
14:21 Alors nous, on est dans l'Albou-Lapasse.
14:23 On n'est pas loin du sommet.
14:24 On a passé les 2000 mètres d'altitude.
14:26 C'est la troisième fois qu'on les a passés sur cette étape.
14:28 C'est assez rare.
14:29 Il faut le remarquer.
14:30 Il faut le citer sur un tour de Suisse qui est très montagneux cette année.
14:34 Troisième fois.
14:35 On vient de passer le sprint intermédiaire.
14:37 Et regardez, il y a énormément de coureurs amateurs qui viennent ici profiter du beau temps,
14:42 de ces belles pentes.
14:43 Et puis, c'est difficile.
14:44 On est en altitude.
14:45 Allez, allez, allez, allez, allez !
14:47 Il y a même des supporters de Gino Médère qui sont là, bien présents.
14:51 On encourage Gino.
14:52 Aujourd'hui, on est d'accord.
14:53 Gino, on va gagner aujourd'hui.
14:55 Gino, ça lui correspond l'altitude, la montagne ?
14:57 C'est sûr, c'est sûr, on va gagner.
14:59 Parlons un peu plus sérieusement.
15:01 On a parlé un petit peu ce matin avec Romain Bardet de l'altitude.
15:03 Il connaît très bien.
15:04 Il revient d'un stage en altitude.
15:05 Il va vous dire, lui, qu'est-ce que ça fait justement de courir en altitude ?
15:09 C'est assez rare.
15:10 On le répète, sur une course d'une semaine.
15:12 C'est rare, oui.
15:13 C'est vrai qu'on a deux très longues ascensions aussi.
15:16 Donc, c'est vrai qu'au-delà de 2000, on sait que ça accentue les différences entre les coureurs.
15:24 Chaque petit pourcentage qu'on perd à cette altitude-là, ça se pécache au niveau du temps.
15:30 Pour moi, c'est plutôt bon signe.
15:32 J'aime bien quand ça passe en altitude de 2000.
15:34 J'espère juste avoir des bonnes jambes aujourd'hui.
15:36 On va retrouver quelqu'un qui connaît assez bien aussi Romain Bardet.
15:39 C'est Alexandre Abel pour l'équipe AG2R Citroën.
15:41 Bonjour Alexandre, merci beaucoup d'être avec nous.
15:44 On voulait absolument vous avoir avec nous sur ce sujet parce qu'on voulait rentrer dans le vif justement
15:51 et comprendre ce que ça modifie peut-être physiquement de passer à 2000 mètres.
15:56 Oui, bonjour à tous.
15:59 Non, mais écoutez, c'est toujours particulier quand on n'est pas climaté à ce type de situation-là.
16:05 Clairement, lorsqu'on passe au-dessus des 2000 mètres d'altitude,
16:09 on va avoir si vous voulez, normalement, on a des intensités qui permettent de recruter un maximum de fibres lentes si vous voulez.
16:19 Et quand on va passer au-dessus de 2000 mètres d'altitude,
16:22 on va vraiment avoir un stress environnemental et un stress au niveau de l'organisme
16:27 qui va faire qu'on va recruter un peu plus de fibres rapides parce que les fibres lentes,
16:32 à un moment donné, vont être saturées par rapport au manque d'oxygène si vous voulez.
16:37 Et du coup, on va basculer sur un registre un peu plus fibres rapides qui sont des fibres beaucoup plus fatigables
16:42 et qui vont vraiment engendrer un excès de fatigue pour des niveaux d'intensité normalement qui peuvent être supportables à un niveau de la mer.
16:51 Et donc, du coup, cette augmentation du niveau de fatigue va se faire ressentir au niveau évidemment du coureur
16:57 et le contraindre à diminuer son allure, passer la barre des 2000 mètres notamment.
17:02 Est-ce que ça veut dire que tout le monde est égal à 2000 mètres
17:06 ou il y a des organismes qui supportent mieux les 2000 mètres que d'autres ?
17:11 Alors, C.V., comme vient de le préciser votre journaliste juste avant,
17:18 c'est clair qu'il y a beaucoup de coureurs et notamment chez nous aussi bien entendu
17:23 qui sont arrivés sur ce tour de Suisse en ayant réalisé des stages en altitude.
17:31 Et clairement, ces stages en altitude permettent d'améliorer, si vous voulez, ce rendement métabolique au niveau de ces fibres lentes
17:38 pour pouvoir justement mieux utiliser l'oxygène et mieux produire de l'énergie dans ces conditions stressantes.
17:44 Christophe Riblon a une question pour vous.
17:46 Bonjour Alexandre. Est-ce que tu as une idée du pourcentage de différence de performance entre le niveau de la mer et à 2000 mètres ?
18:00 Non, C.V. que si de tête, on est à peu près à 1% de diminution de performance par 100 mètres au-delà de 1500 mètres.
18:10 Donc à partir de 1500 mètres, tout est à 1 à 2% de performance.
18:16 Ok, cool. C'est énorme, c'est ce que vous êtes en train de dire.
18:18 Pierre, une question aussi ?
18:20 Oui, est-ce qu'il y a une part génétique ? À une époque, on disait que des coureurs,
18:22 notamment sud-américains qui avaient pu grandir dans la cordillère des Andes,
18:26 pouvaient davantage acclimater à l'altitude ?
18:30 Alors là, on n'est finalement pas vraiment dans des raisonnements et des questions de génétique.
18:36 On est tout simplement dans un raisonnement d'acclimatation.
18:40 C'est évident que les coureurs et les personnes qui vivent régulièrement à des niveaux d'altitude élevés sont tout simplement adaptés.
18:51 Ce n'est pas intrinsèque et génétique, c'est vraiment l'organisme qui s'adapte à ce stress de l'altitude.
18:57 J'ai une toute dernière question pour vous, Alexandre.
19:01 Félix Gall, à 2000 mètres, ça donne quoi ?
19:06 L'équipe et notamment Félix Gall ont réalisé récemment un stage intéressant en Syrah-Nevada.
19:16 C'est sûr que Félix a montré de belles choses, il était à l'aise de mieux en mieux.
19:22 Et là, on est dans la phase où on espère récolter le fruit de ce travail.
19:26 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
19:28 C'était important de comprendre qu'on est quand même,
19:30 même si on n'en parle pas régulièrement, sur quelque chose d'assez important,
19:34 en tout cas qui va modifier les organismes.
19:36 Merci beaucoup Alexandre Abel, entraîneur d'Age Desert Citroën, d'avoir été avec nous.
19:39 A bientôt sur la chaîne !
19:40 Merci à vous !
19:41 Bravo pour la déco !
19:42 Spécial bravo pour la déco !
19:44 On va passer à notre thème du jour sur Remco Evenpool,
19:48 dernier thème de la journée, mais pas des moindres évidemment,
19:52 avec une question qu'on a cherché à tourner, je ne vous le cache pas,
19:54 de plusieurs manières.
19:56 Christophe Riblon qui râle toujours et pas très content sur la façon dont on la fête.
19:59 Mais elle est quand même sympa cette question,
20:01 parce que vous allez voir qu'elle montre des choses.
20:03 Il est troisième actuellement, il a perdu du temps encore,
20:06 il y a deux jours, il a même un peu vacillé.
20:09 Et ça fait partie justement des interrogations.
20:11 Remco Evenpool est-il toujours le grand favori de ce tour de Suisse ?
20:16 Avant de laisser Christophe et Pierre s'affronter à coups de stylos qui vont voler sur le plateau,
20:21 on va l'écouter, Remco Evenpool en personne.
20:23 Non pas nécessairement, je pense qu'on est dans la situation idéale.
20:27 On n'a pas encore bossé beaucoup avec l'équipe,
20:30 on a que des fois mis des rides sur les montées,
20:33 mais c'est pour tout le monde.
20:35 Aujourd'hui c'est juste survivre, suivre,
20:38 pas perdre de temps et surtout pas laisser partir Carl deux ou trois minutes.
20:42 Je pense qu'il est en pleine forme, il a vraiment l'air d'être très fort.
20:46 Mais je pense qu'il a aussi utilisé beaucoup d'énergie hier.
20:50 Mais on va voir comment il va se sentir.
20:52 Je pense que c'est à lui d'attaquer, c'est à lui de prendre du temps.
20:55 Et ce n'est pas à nous de le faire, parce que je pense que dans le compte d'amour,
20:58 je peux lui donner une minute et demie, deux minutes.
21:00 Il faut être patient et juste pas perdre de temps.
21:02 Ça les a fait sourire, nos deux là.
21:05 Allez, on y va, on les confronte un à un.
21:08 Pierre Roland, comme je ne vous ai pas beaucoup laissé la parole aujourd'hui.
21:11 Vous n'avez pas râlé, vous n'avez pas moufté, vous n'avez rien dit.
21:13 Vous êtes le meilleur élève aujourd'hui.
21:15 Du coup, je vous laisse commencer ce duel.
21:17 Vous, vous dites donc que Renko Evenpool est toujours favori.
21:20 Eh oui, Renko, il est toujours bien placé.
21:23 C'est toujours le favori pour moi, de mon point de vue,
21:26 tout simplement parce qu'il y a un long chrono pour finir ce Tour de Suisse.
21:29 Et pour moi, il est en gestion.
21:31 Il est présent, il a tout simplement géré le fait qu'il n'a pas une grande équipe
21:35 pour défendre le maillot en montagne.
21:37 Et aujourd'hui, il aurait été leader de la course avec l'étape qu'il a là.
21:40 Aujourd'hui, il se serait fait attaquer dans tous les sens.
21:42 Ça aurait été très compliqué pour lui.
21:44 Et on a eu un message de notre druide aussi hier qui nous a dit...
21:48 - Saïd Guimard, bien sûr.
21:50 - Pour une fois, Renko Evenpool court intelligemment.
21:53 Donc voilà, il se range de mon côté, le druide.
21:55 - Vous avez encore dix secondes, encore un truc à ajouter ?
21:57 - Non, je pense que tout est dit.
21:59 - Vous êtes mal, Christophe Rivlon !
22:01 Allez, on passe de l'autre côté de la barrière.
22:04 - Alors Pierre, t'apprendras que Cyril n'a pas toujours raison.
22:07 - Cyril, on t'embrasse !
22:10 - Non, non, mais moi, je suis beaucoup plus réservé.
22:13 Je suis beaucoup plus réservé tout simplement parce que pour moi,
22:15 ses performances, elles sont clairement en demi-teinte.
22:17 Déjà, il n'a pas remporté le prologue, ce qui n'est pas du tout son...
22:20 Normalement, il aurait pu le gagner.
22:22 - Deuxième. - Oui, mais deuxième à six secondes.
22:24 Ce n'est quand même pas anecdotique.
22:26 Avant-hier, il a été distancé et pourtant, c'est lui qui a fait la course.
22:28 C'est lui qui a attaqué.
22:30 Hier, il était clairement en difficulté.
22:32 Ce qui lui a permis de revenir, c'est que le col était très irrégulier
22:34 avec des descentes et des replats.
22:36 Et quid de ce qu'on vient de parler juste avant ?
22:39 C'est que Remco Evenpool, au-dessus des 2000 mètres,
22:42 qu'est-ce qu'il vaut ? On n'en sait rien encore.
22:44 On ne l'a jamais vu en confrontant.
22:46 On ne l'a jamais vu sur des vraies étapes de montagne comme on l'a aujourd'hui.
22:48 On ne l'a jamais vu à plus de 2000 mètres.
22:50 On ne l'a jamais vu sur des cols qui vont durer 20 km.
22:52 Et sur ton argument qu'il ne se serait pas attaqué s'il était leader,
22:56 là on va l'attaquer aussi parce qu'on sait très bien qu'il y a justement ce contrôle à monte
22:59 et qu'on doit lui prendre du temps avant.
23:01 Pour moi, il est en difficulté.
23:03 Il est un peu juste.
23:05 Il faut finir.
23:08 Il va perdre ce Tour de Suisse aujourd'hui.
23:10 Alors, on n'a pas encore la réponse sur Remco Evenpool.
23:16 On va voir ce qu'il va faire pendant l'étape.
23:18 Par contre, on a la réponse sur hier.
23:19 Et vous savez qui va vous donner la réponse sur hier ?
23:21 Remco Evenpool en personne.
23:24 Je pense que j'avais juste un petit moment dur au début de la bosse quand Gala a attaqué.
23:29 Et puis, c'était assez raide les premiers 10 km.
23:33 Je sens que je n'ai pas encore les jambes pour faire les montées raides.
23:37 Mais puis après, quand c'était un peu moins dur, je ressentais les jambes meilleures.
23:41 Puis j'ai fait un grand effort sur la dernière bosse pour revenir sur Bardet, le groupe du Bardet.
23:48 Et puis là, je sentais que j'avais vraiment les jambes que je devais avoir.
23:51 Et puis je sentais que j'avais encore quelque chose pour le sprint.
23:53 Et voilà, je pense que mon sprint final est assez bon.
23:57 Pierre, vous voulez trancher rapidement ?
23:59 Évidemment que tu as raison.
24:01 Il vient de le dire en plus. Il vient de répondre.
24:03 Il s'est énervé 300 mètres. Il a mis tout le monde à 5 vélos.
24:06 Il va s'énerver un petit peu avant et il va les mettre loin.
24:09 Si Pierre ne veut pas trancher, Patrick, vous tranchez ?
24:11 Non, moi depuis hier, je suis plutôt dans le camp des pros Evenpool.
24:17 Mais c'est vrai que l'histoire des 2000 mètres, je veux juste faire un lien par rapport au sujet précédent.
24:24 C'est que c'est très rare, et ça on ne l'a pas dit, de passer à 2400 mètres.
24:30 Je viens de regarder, sur le prochain Tour de France, on y passera seulement deux fois au-dessus de 2000 mètres.
24:34 Au Tourmalet et au Col de la Loz.
24:36 Et là, on va passer trois fois au-dessus de 2000 mètres en l'espace d'une étape.
24:40 Donc ça peut avoir effectivement des conséquences.
24:43 Et j'avoue que je n'avais pas cette idée-là en tête en ce qui concerne Evenpool, son inexpérience au-dessus de 2000 mètres.
24:49 Et il n'habite pas en altitude, lui ?
24:50 Non, on ne peut pas dire qu'il habite en altitude en étant du plat payé, effectivement.
24:53 Je ne sais pas si on peut parler d'inexpérience d'un mec qui a gagné la Vuelta.
24:56 Je n'ai pas osé le dire, mais je crois pas que ce soit vous qui le disiez.
25:00 Je ne parle pas d'une expérience à 2000 mètres.
25:02 Sur des grandes étapes de montagne, attention.
25:04 Il passe sa vie à Ténérif à la 2000 mètres.
25:06 L'entraînement, c'est vrai qu'il y a des gens qui vont souvent au-dessus de 2000 mètres.
25:10 Vous allez y arriver avec là.
25:11 Je vous laisse terminer, le débat a été très intéressant.
25:14 Vous êtes prêts pour les pronos ou pas ?
25:15 J'adore ces plans-là, c'est mon petit moment terrible.
25:20 Les pronos pour la victoire de l'étape.
25:23 Christophe, comme vous aviez l'air bien embarqué, vous commencez.
25:26 Est-ce que c'est l'échappée ou pas déjà ?
25:28 Ça va, Félix Gall.
25:30 Pierre Carré.
25:31 Heuttebroeckx.
25:32 Un autre belge.
25:35 Pierre Rolland.
25:36 Peiyou Bilbao.
25:37 Vous n'avez pas dit Remco Evans ?
25:38 Il va faire deux.
25:39 Je vais prendre le dernier jour.
25:41 Patrick Chassé.
25:42 Moi, je fais tapis, Wout van Aert.
25:45 Parce qu'il est dans l'échappée et que je ne l'ai pas cité.
25:47 Il est malin ce Patrick Chassé.
25:50 Beaucoup de belges.
25:51 Allez, on y va.
25:52 On continue à grimper haut, très haut, très très haut jusqu'au sommet aujourd'hui.
25:55 Cette étape du Tour de Suisse est fantastique.
25:58 On passe trois fois au-delà des 2000 mètres.
26:00 On ira même à plus de 2300 mètres tout à l'heure vers l'arrivée.
26:02 On file pour le commentaire de cette cinquième étape déjà sur le Tour de Suisse avec nos spécialistes.
26:07 On vous laisse avec un petit peu de musique.
26:09 [Musique]

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