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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 Marine Le Pen.
00:01 – Quelle question vous lui poseriez ?
00:02 – Qui préférez-vous, Pétain ou Poutine ?
00:07 [Rires]
00:08 – Ouf !
00:09 – Alors, merci Jordan d'être là.
00:13 – Eh ben merci à vous.
00:14 – Bon, vous en avez pris plein la gueule tout le week-end,
00:16 tout le monde vous a défoncé, le Rassemblement National.
00:18 Marine Le Pen, alors là Moretti, il vous a dans le pif.
00:21 – On va peut-être falloir changer de méthode, bonsoir d'abord,
00:24 parce qu'en fait ça fait 30 ans qu'ils font ça,
00:28 et plus ils nous attaquent, plus on monte.
00:30 Et à chaque fois qu'on est haut dans les sondages,
00:33 – Tu veux que je te raconte quelque chose ?
00:34 – Ils attaquent.
00:35 – Parce que tu sais ce qu'il m'a dit la dernière fois,
00:36 je l'ai croisé là, il y a longtemps, on s'est croisé à une fête,
00:40 une soirée, c'était une soirée pour quoi déjà ?
00:43 Ah oui, c'était une soirée pour une chaîne, je ne sais pas quoi, je l'ai vue.
00:45 C'est la première fois que je le croisais, il me dit
00:46 "ouais mais vous invitez beaucoup de gens du Rassemblement National".
00:49 Je lui ai dit "écoutez, nous on invite tout le monde ici,
00:50 tout le monde a le droit à la parole, toutes les paroles des Français
00:53 sont les bienvenues sur notre plateau".
00:54 Et il me dit "oui mais il vaut mieux ne pas les inviter".
00:56 Je lui ai dit "ben oui, vous avez dit, vous parlez beaucoup d'eux,
00:58 mais visiblement dans les sondages, ils montent toujours plus
01:01 que quand vous n'en parlez pas.
01:02 Donc nous on préfère faire parler les gens,
01:04 voir si on est d'accord avec eux ou pas selon leurs idées.
01:06 – Ah, leurs idées.
01:07 – Voilà, Jordan, je l'invite souvent,
01:08 on sait qu'on n'est pas d'accord sur plein de trucs.
01:10 Non mais c'est vrai.
01:11 – Oui, mais bien sûr, mais en fait c'est la démocratie.
01:14 À un moment donné, on est en désaccord avec nous,
01:16 on nous combat sur nos idées.
01:17 Et moi j'ai envie de dire à M. Dupont-Moraty, venez débattre,
01:20 vous savez, on devait débattre ensemble sur BFM TV.
01:23 Il s'est débiné, il a annulé le débat.
01:26 Il avait accepté le débat, finalement il l'a annulé.
01:28 Donc moi j'ai envie de lui dire "venez nous combattre sur nos idées".
01:30 Il faut qu'elle se rende compte.
01:31 – Il fait une fixation sur vous.
01:33 – Ouais, fascination, répulsion.
01:35 – Alors qu'est-ce que vous lui répondez ?
01:36 – Vous savez, il y a quelques années, il avait dit
01:37 "il faut interdire le Front National".
01:38 Il était interrogé sur France Inter, sur le service public,
01:41 et il a dit "il faut interdire le Front National".
01:43 Ce que je lui réponds c'est que…
01:45 – C'est le meilleur moyen de nous faire monter.
01:47 – Ce que je lui réponds c'est qu'il est ministre de la République française.
01:50 Et que quand on est ministre de la République française,
01:52 on ne peut pas insulter des millions de Français en permanence.
01:55 C'est-à-dire qu'on a le sentiment qu'ils passent leur temps
01:58 à jeter les Français les uns contre les autres.
02:00 C'est-à-dire qu'il y a une réforme dont personne ne veut,
02:02 ils laissent les Français s'opposer dans la rue.
02:04 Il y a un parti politique qui monte, plutôt que de répondre à ses idées,
02:07 il préfère insulter de pétainistes, d'extrême droite.
02:09 – Alors justement, qu'est-ce que vous lui répondez ?
02:10 – Et ça choque beaucoup de gens, je vais vous dire.
02:11 Parce que quand ils nous insultent, en fait moi je m'en fous,
02:14 j'ai le cœur solide et Marine Le Pen encore plus.
02:15 – Elle dit quoi Marine Le Pen quand il nous insulte ?
02:17 – Je ne m'intéresse pas beaucoup à Dupond-Moretti,
02:19 mais quand ils nous insultent, en fait ils insultent des millions de gens.
02:24 Ils insultent des millions de Français.
02:25 Et quand on leur répond, on a le sentiment de défendre des millions de gens
02:29 qui ne se sentent pas d'extrême droite, qui ne se sentent pas poutinistes,
02:32 qui ne se sentent pas pétainistes, qui se sentent simplement français
02:34 et fiers de l'Est.
02:35 – Vous n'êtes pas d'extrême droite ?
02:36 – Et pour qui ?
02:37 – Vous n'estimez pas d'extrême droite ?
02:38 – Non.
02:39 – D'accord. Vous êtes de quel bord politique ?
02:41 – Je me sens patriote, mais en quoi je serais d'extrême droite ?
02:44 – C'est quoi l'extrême droite alors Jordan ?
02:48 – Non mais peut-être, allez-y je vous en prie.
02:50 – Non mais justement c'est l'historique d'un parti…
02:52 – Mais en quoi je serais d'extrême droite ?
02:53 – Vous ?
02:54 – Oui.
02:54 – En quoi vous ne seriez pas d'extrême droite ?
02:55 – Le Rassemblement National.
02:56 – Sur quoi par exemple ?
02:57 – Sur quelles idées, sur quelles mesures, sur quelles visions ?
03:01 – Oui par exemple sur les idées et sur tout un parcours d'un parti politique.
03:04 – Bah lequel ?
03:04 – Sur des allées, je ne vais pas vous refaire le parcours du Front National.
03:07 – La jeunesse du Front National.
03:08 – Le Front National quand même, on connaît un peu.
03:09 – Non mais justement il y a Ruitel-Crièf aussi qui a dit,
03:13 c'est vrai qu'il se rapproche des idées de Pétain, le Rassemblement National.
03:18 – Mais vous vous rendez… non mais attendez juste, enfin…
03:20 – Regardez, je vous montre ce qu'elle a dit.
03:21 – Allez-y je vais voir.
03:23 – Le Front National, le Rassemblement National n'a pas fait, comment dire,
03:28 l'autocritique, le travail nécessaire sur ses racines justement.
03:32 En revanche, et puis parfois dans son programme,
03:34 il y a une ou deux choses qui rappellent, la priorité nationale, le droit du sang,
03:37 tout ça, c'est quand même assez… ça rappelle bien cette époque.
03:43 En revanche, elle a fait une rupture aussi, elle a aussi exclu son père,
03:47 elle a aussi voulu… elle a un discours contre l'antisémitisme qu'elle revendique.
03:53 Donc il faut faire une balance dans cela.
03:56 – C'est long, c'est long, c'est long.
03:58 Alors, si vous répondez à ça.
04:01 Écoutez, le Rassemblement National n'est pas le Front National.
04:06 – C'est pour ça que vous avez échangé ?
04:08 – Non, mais c'est qu'on s'est présenté à toutes les élections depuis des années,
04:10 à la création du Front National en 1972, il y a eu beaucoup de résistants aussi.
04:14 Et il y avait notamment Monsieur Bidot, Georges Bidot,
04:16 qui a été le successeur de Jean Moulin,
04:17 qui a été le président du Conseil National de la Résistance.
04:20 Or ça, ça n'est jamais abordé.
04:22 Mais si vous voulez, j'aimerais bien, moi je suis né en 1995,
04:24 donc je ne me sens pas de lien avec Pétain.
04:27 Et pour moi, la France en 1940, elle était avec le général de Gaulle à Londres.
04:30 Donc j'aimerais bien qu'on me dise aujourd'hui, si vous voulez, en courant d'élections,
04:32 est-ce que d'être critique vis-à-vis de la politique d'immigration,
04:36 on a le droit de l'être ?
04:37 Ou je veux dire, on est forcément catalogués comme d'extrême droite ?
04:40 Est-ce que de vouloir utiliser le référendum,
04:42 utiliser la proportionnelle aux élections pour rendre le pouvoir au peuple,
04:45 c'est d'être d'extrême droite ?
04:46 Je ne le crois pas.
04:48 Mais c'est intéressant, parce qu'il faut nous le dire, on est d'extrême droite.
04:50 Donc moi, je ne me laisserais pas injurier de cette manière.
04:53 – Pourquoi tout le monde est sur vos côtes en ce moment ?
04:55 – Vous pouvez passer les sondages.
04:56 – Non mais pourquoi ? C'est pour ça ?
04:59 Alors regardez, parce qu'un peu plus tôt dans l'émission,
05:01 il avait déjà mis un gros tacle à Marine Le Pen.
05:02 Il citait tous les éléments qui, selon lui, la discréditaient.
05:06 – Mais pourquoi il ne veut pas débattre, M. Di Pomeretti ?
05:08 – Parce qu'il est bien sûr qu'à l'époque, il est content.
05:10 Tout le monde applaudit, il est content, on ne s'inquiète pas.
05:12 Il n'a pas de débat, il ne veut pas se faire chier non plus.
05:13 Là, il est au spectacle, tout le monde l'applaudit, il fait "merci Rideau",
05:16 mais il ne veut pas se faire chier non plus.
05:18 – Et ceux qui vous disent justement, les électeurs qui vous disent,
05:20 "on a essayé la gauche, on a essayé la droite, rien n'a marché,
05:23 et du coup on va essayer Marine Le Pen", vous leur dites quoi ?
05:27 – Je leur dis qu'elle est…
05:27 – Elle au moins, elle n'a jamais essayé.
05:29 – C'est vrai, mais elle est la courroie de transmission du Kremlin.
05:33 Pour l'avortement, elle a parlé à un moment d'avortement de confort.
05:37 Elle voulait sortir de l'euro puis rester dans l'euro.
05:39 Elle voulait être européenne mais avec un nombre de pays restreint, etc.
05:45 Là, elle veut une perpétuité réelle, c'est un de ses mantras.
05:49 Ça existe déjà, c'est d'ailleurs la peine à laquelle a été condamné Abdelsalem Salah.
05:55 – Il raconte n'importe quoi, il s'étouffe dans sa haine.
05:58 Il est plein de haine, plein d'aigreur, et on sent qu'il ne nous aime pas,
06:03 mais ça serait bien qu'il accepte la confrontation.
06:06 Et surtout quand on a un bilan comme ça,
06:07 franchement quand il y a une agression gratuite toutes les 44 secondes en France,
06:10 normalement on lutte contre l'insécurité.
06:12 Quand on est ministre de la Justice,
06:13 quand on voit les cas de harcèlement scolaire qui traversent l'actualité,
06:16 quand on voit tous les jours des gens qui sont remis en liberté,
06:19 alors qu'ils ont commis des délits, des crimes, des récidivistes,
06:22 normalement on s'occupe de ça.
06:23 On n'est pas en train, si vous voulez, d'aller sur les plateaux de télé
06:26 pour parler de Pétain ou de Vladimir Poutine.
06:28 – Et à quelle époque ? Vous vous envitaient dans quelle époque ?
06:31 – Ils m'ont invité une fois, je pense que je ne l'y retournerai pas.
06:35 – Ah ouais ? Pourquoi ? Ils vous ont défoncé ?
06:37 – Non, mais on a un peu le sentiment qu'il y a un traitement particulier qui nous est réservé.
06:41 – Ils étaient sympas avec Dupond-Moriti.
06:43 – Ouais, vous passez à la séquence avec moi, c'était un peu moins sympa.
06:45 – C'est pareil, parce que là, il a posé, dès qu'il y a un truc,
06:47 il dit "je vais acheter du pain", tout le monde dit "ah, c'est génial".
06:49 – Quand vous avez des coupes au montage, c'est une émission qui est enregistrée,
06:52 donc quand vous avez des coupes au montage, c'est un peu fait…
06:54 – Ici, il n'y a pas de coupe, on est en direct.
06:57 – Mais je sais, c'est pour ça que je reviens.
06:58 – Donc c'est Bernard Montiel à côté, vous ne le saurez pas.
07:01 Éric Dupond-Moriti, il n'écoute pas les consignes du Président de la République, en plus.
07:04 Il y a quelques jours, c'est la première ministre, Elisabeth Borne,
07:06 qui avait déjà fait un lien entre Pétain et le Rassemblement National,
07:09 c'est de là que c'est parti.
07:09 – Recadré par le Président.
07:10 – Elle a été recadrée par Emmanuel Macron.
07:12 – C'est ce qu'il y a, pardon, moi, je suis désolé.
07:14 – C'est bien qu'il montre qu'il est de la poigne avec la ministre, mais bon, voilà.
07:17 Et donc, apparemment, ça n'a pas marché, parce qu'Éric Dupond-Moriti, il ne vous aime pas.
07:23 Il ne vous aime pas.
07:23 – Que souhaiterais-je vous dire ?
07:24 – Est-ce que ça vous empêche de dormir ?
07:27 – Non, ce qui m'empêche de dormir, c'est son bilan,
07:30 c'est la violence qui continue dans la société.
07:32 Il ne vous aime pas, hein, si vous lui invitez, il ne vous aime pas.
07:34 – Vous savez, moi, je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement National.
07:38 Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées.
07:40 Ses idées sont toujours les mêmes.
07:42 Alors, maintenant, le Rassemblement National y met les formes.
07:45 Je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer
07:48 ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti.
07:52 Et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées et les racines.
07:57 – Voilà, alors, bon.
07:58 Elle vient de quelle partie, Mme Borne ?
08:00 – Parti Socialiste.
08:02 – Le Parti Socialiste a fait lire en 1981.
08:04 – On s'est à l'époque aussi.
08:05 – Non, mais est-ce que ça m'autorise pour autant à dire
08:07 que Mme Borne est l'héritière du maréchal Pétain ?
08:09 Non.
08:10 Donc, si vous voulez, on ne peut pas comme ça, dans la démocratie française,
08:13 salir les gens, insulter un jurier.
08:15 Mme Borne dit que les idées du RN sont dangereuses.
08:18 Mais quelles idées ?
08:19 Pourquoi on ne va jamais sur le fond ?
08:21 Parce que vous croyez que leurs idées, elles, ne sont pas dangereuses ?
08:23 De faire passer des textes de loi sans les faire voter à l'Assemblée Nationale,
08:25 ce n'est pas dangereux.
08:27 De faire passer des textes de loi que personne ne veut, ce n'est pas dangereux.
08:30 De prendre des mesures toujours plus dures sur les libertés publiques.
08:33 En fait, pendant la crise sanitaire, il fallait remplir un papier
08:36 avec marqué "Va faire ses courses".
08:37 – Ce n'est pas ce que vous auriez fait aussi.
08:38 Voilà, on ne sait pas.
08:39 C'est vrai qu'après, on n'est pas au pouvoir.
08:40 – Est-ce que je porte ce type de jugement sur vous ?
08:43 – C'est comme les mecs qui ne sont pas à l'antenne.
08:44 Ils disent "Si j'avais été à l'antenne, j'aurais fait ci, j'aurais fait ça".
08:46 Moi, comme il y en a des donneurs de leçons, ils ne sont pas à l'antenne,
08:47 ils sont tous eux en train de manger des chips.
08:49 – Et puis vous jugerez après.
08:50 – Pour l'instant, ils sont chez eux en train de manger des chipsters.
08:52 Alors, Jordan, juste, il y a un autre extrait.
08:55 Vous avez vu, il y a eu l'histoire, on voulait revenir sur la polémique
08:57 autour de Grégoire de Fournasse, qu'il en a parlé, en fait, Eric Dupond-Moretti.
09:02 En novembre dernier, il avait été accusé de propos racistes
09:04 à l'encontre d'un député LFI quand il avait lancé "Qu'il retourne en Afrique".
09:07 – Ça tourne en rond.
09:09 – Et regardez, Eric Dupond-Moretti, samedi soir, il en a remis une couche,
09:12 mais apparemment, il n'a pas eu les conclusions.
09:14 Il y a eu des conclusions à l'Assemblée nationale.
09:16 – Oui, mais il ne se fuit pas, il disparaît, je ne sais pas ce qu'il fait d'ailleurs.
09:18 Il a fait quoi la journée, M. Dupond-Moretti ?
09:20 – Bon, Moretti ?
09:20 – Non, mais c'est intéressant de poser la question,
09:22 parce qu'il est quand même payé par vos impôts à tous.
09:24 Il est ministre de la Justice, la situation en matière de violence se dégrade.
09:27 Donc, à mon avis, quand le type n'est pas bon, on le change.
09:29 – Il est devenu champion de 1000 bornes, regardez.
09:31 – Le Rassemblement national, je voudrais vous redire des choses.
09:34 Là, c'est de l'actualité, je ne repars pas 30 ans en arrière
09:36 avec les durafours crématoires, etc.
09:41 Et le point de détail de l'histoire, il y a un député qui s'adresse
09:44 à un député de la France insoumise qui est noir et qui lui dit "retourne en Afrique".
09:48 C'était il y a 6 mois, voilà.
09:51 – Vous avez raison, il n'a pas lu les conclusions du rapport.
09:54 On en avait parlé ensemble il y a 6 mois, il parlait du bateau,
09:58 ce n'était pas fin de l'horizon, il parlait du bateau.
10:00 – Vous-même étiez gêné, vous-même étiez gêné.
10:02 – Non, mais c'est normal, quand il y a un mec qui fait une connerie,
10:04 c'est comme moi, qui est un chroniqueur qui fait une connerie.
10:06 – Non, mais plutôt que de dire "il n'y a pas eu de connerie",
10:09 on peut reconnaître qu'il y a eu une connerie.
10:11 – Moi je ne vous ai pas dit pourquoi, parce que c'est nature à créer une confusion
10:13 et que ça nous a attiré plusieurs semaines de polémiques.
10:15 Mais je veux dire qu'on était dans un débat là,
10:17 où il parlait d'un bateau à l'Assemblée, enfin on va refaire le match.
10:19 C'est ça qu'on a à nous reprocher, parce que franchement…
10:21 – C'est juste sur Eric Dupond-Moretti, sur ça vous lui répondez quoi ?
10:25 – Je ne vais pas lui répondre si vous voulez, je pense que les gens
10:31 qui nous regardent aujourd'hui n'arrivent plus à boucler les fins de mois,
10:33 s'inquiètent quand leur fils ou leur fille prend les transports en commun le soir
10:37 parce que la situation en matière d'insécurité explose dans les transports en commun,
10:41 et notamment ici en Ile-de-France.
10:43 – C'est la faute d'Eric Dupond-Moretti.
10:45 – Quand on est ministre de la Justice, oui un peu,
10:47 il y a des mouvements sociaux tous les 4 matins qui paralysent le pays
10:49 parce que les gens ont le sentiment de ne plus être entendus.
10:51 Et quand on a des ministres qui disent "notre objectif c'est de taper
10:53 sur le Rassemblement National",
10:55 mais je veux dire, ils ne sont pas élus pour ça,
10:57 on ne les a pas choisis pour ça.
10:59 – Pourquoi il a été samedi soir dans l'émission ?
11:01 Vous l'avez regardé ou pas ?
11:03 – Je ne suis pas son porte-parole, non je ne l'ai pas regardé.
11:05 – Vous avez autre chose à foutre que moi ?
11:07 – Je ne regarde pas l'émission, oui.
11:09 – Vous faites quoi le samedi soir ?
11:11 Vous avez fait quoi samedi soir ?
11:13 – Je n'ai plus, j'étais avec des amis samedi soir.
11:15 – Ouais donc rien à carrer quoi.
11:17 – Non, pas du tout.
11:19 – Vous n'avez pas dit après "oui Eric Dupond-Moretti vous a découpé" et tout ça ?
11:21 – Non. – Non et j'en s'en fous ?
11:23 – Non, complètement. – Ah ouais ?
11:25 – Et ils sont vraiment à…
11:27 – Vous l'aviez vu l'extrait ou vous le découvrez chez moi ?
11:29 – Je l'ai vu ce matin. – Ah d'accord.
11:31 – Et Marine Le Pen elle vous en a parlé ou pas du tout ?
11:33 – Non, je ne suis pas un chou, ne vous faites pas bouger.
11:35 – En 40 ans de vie politique, elle en a vu d'autres et des un peu plus tenaces et un peu plus épais que M. Dupond-Moretti.
11:41 – Donc elle s'en fout. – Complètement.
11:43 – Vous en foutez que tout le monde soit sur vos côtes en ce moment ?
11:47 – Pour moi c'est bon signe. – Ah ouais ?
11:49 – Parce que quand vous êtes finalement désignés comme des adversaires par ces gens-là,
11:53 c'est que vous n'êtes probablement pas si mauvais que ça, premièrement.
11:57 Et que deuxièmement, s'ils décident de faire du rassemblement national et pas de la nupèse,
12:01 c'est parce qu'ils savent qu'on représente une menace, non pas pour les Français, mais pour eux en fait, pour leur poste.
12:05 Et qu'ils savent qu'en fait on peut arriver au pouvoir.
12:07 Mais c'est pour ça que moi j'ai envie de leur dire, si vous n'êtes pas d'accord avec mes idées,
12:09 venez me dire pourquoi mes idées ne sont pas bonnes et je vous dirai pourquoi les vôtres sont catastrophiques.
12:13 Mais arrêtez d'insulter les gens parce que ça fait 30 ans qu'ils font ça.
12:16 Continuez, ils peuvent nous… – Jordan Bardella,
12:19 pourquoi ça vous énerve quand on vous dit que vous êtes un parti d'extrême droite ?
12:22 C'est quoi un parti d'extrême droite aujourd'hui ? Donc il n'y en a plus en France ?
12:25 – Si, c'est minoritaire, quelques groupuscules qui prônent la violence.
12:28 Je pense que l'extrême droite dans l'histoire, ça correspond à une définition bien précise.
12:32 L'extrême droite c'est le rejet du parlementarisme, c'est l'éloge de la discrimination,
12:36 c'est l'éloge de la violence, c'est le refus du débat démocratique.
12:40 Je pense qu'on ne correspond en rien à tout cela.
12:43 – Avant, c'est ce qu'on avait dans la tête.
12:45 Donc c'est pas ce que je vous avais changé de nom, c'est comme si on prenait des granolas, mais…
12:48 – Ici vous vous étiez trompé.
12:51 – Les Zemmour il est d'extrême droite ou pas ?
12:53 – Non, je ne crois pas.
12:55 – Le grand remplacement, c'est pas d'extrême droite ?
12:59 La notion de grand remplacement ?
13:01 – Et Georgia Mélanie elle est d'extrême droite ?
13:03 – Alors, poser une question là-faut, ça arrive très bien, mais…
13:06 – Non, le grand remplacement donc…
13:08 – Non, après lui, est-ce que c'est d'extrême droite ?
13:11 – Le grand remplacement, je n'utilise pas ce terme parce que je pense que les gens ne comprennent pas.
13:16 Mais je veux dire que dans des quartiers aujourd'hui entiers,
13:18 notamment dans mon département, Sainte-Saint-Denis, ou à la gare du Nord,
13:21 les gens ont le sentiment de ne plus reconnaître le pays dans lequel ils ont grandi,
13:25 c'est une réalité.
13:26 Et je vous mets au défi de me dire que quand vous êtes à la gare du Nord,
13:29 vous vous sentez en sécurité.
13:30 Est-ce que vous allez vous balader en chien ?
13:32 – Jordan Bardella, Jordan Bardella,
13:34 – Juste Jordan Bardella, ne leur parle pas eux,
13:36 pour prendre des jets privés, ils ne vont pas à la gare du Nord, je te le dis.
13:39 – Je vous espérais qu'en allant au Bourget, vous prenez vos jets,
13:42 vous passez par la 1, vous passez par la porte d'Aubervilliers,
13:44 par la porte de la Chapelle, et évidemment…
13:46 – Mais non, mais ici ils vont en hélico, c'est bon, je te le dis.
13:49 – Les gens qui votent pour vous, ils ne passent pas par là,
13:51 les gens qui votent pour vous, ils sont plus dans les campagnes.
13:53 – Non, non, non, dis pas de bêtises, là tu dis des bêtises.
13:56 – À Paris, le Rassemblement national ne fait pas des scores extraordinaires.
14:00 – Non, catastrophiques.
14:01 – Oui, à Paris, oui.
14:03 – Jordan, qu'est-ce que vous diriez à Eric Dupond-Moriti,
14:07 comme ça on clôt le débat ?
14:08 – Je lui dis des bâtons, je l'appelle à retrouver un peu de courage.
14:13 BFM TV nous avait fait une proposition de débat,
14:15 donc peut-être qu'on pourra débattre de fond,
14:17 mais là c'est compliqué parce qu'il va se retrouver coincé pendant 2h30
14:20 où il va devoir justifier son bilan.
14:21 – Ah non.
14:22 – Et son bilan c'est qu'il y a un Français toutes les 44 secondes
14:24 qui est victime d'une agression.
14:25 [Musique]

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