TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Category
📺
TVTranscription
00:00 Moi, ce qui menavre avec le maintien d'Éric Dupond-Moretti, c'est surtout le maintien de sa politique,
00:04 le maintien de son bilan qui est calamiteux, qui est désastreux.
00:08 Et je pense qu'il y a des milliers, voire des dizaines de milliers de familles françaises
00:12 qui ont souffert d'injustice, qui ont souffert de voir que la loi, quelquefois, était plutôt du côté du plus fort,
00:17 du côté des voyous, du côté des délinquants, que la justice ne protège pas assez, qu'elle n'est pas assez dure,
00:23 qu'elle n'est pas assez dissuasive pour les délinquants et pour lutter contre l'ensauvagement.
00:27 – Je pense que ce soir, il y a énormément de familles françaises, de victimes, de familles de victimes,
00:31 qui sont extrêmement déçues que ce triste personnage, parce que c'est un triste personnage,
00:36 qui méprise l'opposition, qui insulte, qui provoque, soit encore au ministère de la Justice.
00:41 – Alors justement, Marine Le Pen va porter plainte contre le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.
00:47 – Je suis contre tout ce que Marine Le Pen, tout ce que M. Bardella et sans doute tout ce que M. Odo le vont dire,
00:55 parce que je trouve que M. Dupond-Moretti, que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur, il a dit des vérités.
00:59 – Quand il dit quoi ?
01:01 – Quand il dit que le RN oppose la France blanche à la France catholique, à la France des mouloudes,
01:06 je trouve que c'est ce que fait le RN en ce moment et que le RN a joué sur les braises du drame affreux de Thomas.
01:10 – Des arguments, des exemples ? Quelques arguments, quelques exemples ?
01:13 – Excusez-moi, là on est parole contre parole, vous portez plainte contre des paroles.
01:16 Je ne dis que ce que dit M. Dupond-Moretti.
01:18 – Non mais c'est vos paroles, là.
01:21 Vous êtes d'accord avec les propos insultants d'Éric Dupond-Moretti ?
01:24 – Oui, vous jouez sur les braises.
01:26 – Sur quoi vous vous basez ?
01:28 – Vous ne condamnez pas les marches des groupuscules d'extrême droite.
01:30 – Pardon ?
01:31 – Vous soufflez sur les braises.
01:32 – Vous n'avez pas entendu Jordan Bardella condamner ?
01:34 – Mollement.
01:34 – Vous avez… Mollement ?
01:35 – Mollement !
01:36 – Très clairement, très clairement.
01:37 – Mollement, arrêtez !
01:39 – Mais qui le faisait, encore ?
01:41 – Je ne voulais jamais entendre, voilà, vous avez un problème, à mon avis, il faut brancher le sonotone,
01:45 mais très clairement, ou alors en tout cas il faut le débrancher de la fonction de mise.
01:49 – On ne peut pas dire l'invectif, c'est ce que vous faites le mieux.
01:51 – Je ne peux pas dire mollement, c'est oui ou c'est non, mais bon voilà.
01:56 La France catholique opposée à la France de Mouloud, je suis d'accord,
02:00 c'est ce qu'ils font depuis des semaines, c'est ce que vous faites depuis des semaines.
02:04 Pour moi, vous êtes dangereux parce que vous soufflez sur les braises.
02:06 – On aura Olga, après je voudrais Jean-Michel Merckx.
02:08 – Vous n'insultez pas nos électeurs.
02:10 – Je n'insulte personne.
02:11 – Je suis désolé mais une fois de plus, tu m'exaspères quoi,
02:14 parce que je précise pour tous les haineux qui voudraient m'écrire après,
02:17 je n'ai jamais voté pour l'Assemblée Nationale, d'ailleurs je ne vote pas aux élections,
02:20 je sais que ce n'est pas bien mais c'est comme ça.
02:21 Mais Gilles, ce qui met le feu aux poudres,
02:24 ce n'est pas les propos de Marine Le Pen qui mettent le feu aux poudres,
02:26 c'est les faits divers qui, semaine après semaine,
02:29 exaspèrent les Français et les actes de Dupond-Méretti
02:32 qui laissent en liberté des délinquants,
02:33 qui remet les délinquants en liberté au bout de quelques semaines seulement de prison,
02:39 c'est ça qui exaspère les Français, ce qui met le feu aux poudres,
02:42 ce n'est pas les propos de Marine Le Pen.
02:43 – Fais attention à Olga quand même.
02:44 – Comment ?
02:44 – Fais attention à Olga quand même.
02:45 – Excusez-moi, excusez-moi.
02:46 C'est ça qui exaspère les Français, ce n'est pas les propos de Marine Le Pen
02:49 et si elle grimpe autant dans les sondages, c'est parce que les Français sont exaspérés,
02:52 ce n'est pas parce qu'elle s'amuse à faire de la rhétorique,
02:55 vous êtes complètement à côté de la plaque, excusez-moi.
02:57 – Olga Giverny, vous êtes députée en renaissance,
02:59 qu'est-ce que vous pensez de cette plainte contre Éric Dupond-Méretti ?
03:02 – Alors moi je pense qu'il n'y a pas du tout de fondement sur la plainte,
03:05 la judiciarisation des rapports sociaux, on le voit à tous les niveaux,
03:08 je trouve ça dommage que dans la politique, ce soit le cas,
03:12 il y a des débats, des passes d'armes, il faut pouvoir en être là.
03:16 Moi, Éric Dupond-Méretti, depuis qu'il est au ministère,
03:19 il y a eu plus 11 milliards d'euros demis justement pour la justice,
03:23 il y a la comparution immédiate qui est là, il y a plus de policiers
03:28 et il y a du personnel en plus pour pouvoir traiter les actions.
03:31 – Les policiers c'est Gérald Darmanin, ce n'est pas…
03:33 – Oui, oui, je suis d'accord, mais il y a quand même une chaîne…
03:35 – Si il y en a un qui travaille, c'est Gérald Darmanin, on sait qui travaille.
03:38 – On va peut-être éviter de les opposer, mais effectivement,
03:40 la justice derrière…
03:42 – J'aime bien, j'aime bien, et puis s'il y en a un qui bosse,
03:45 et puis l'autre qui est trop occupé.
03:47 – Non, je crois que sur la question de la justice,
03:48 c'est important qu'on ait confiance dans notre institution,
03:51 d'ailleurs ce n'est pas parce que…
03:52 – Mais les gens ne sont pas d'accord avec la relaxe d'Éric Dupond-Méretti,
03:56 simplement, simplement, ils ne sont pas d'accord,
03:58 on veut tout de suite enlever l'institution, donc moi je ne suis pas d'accord.
04:01 – Non mais Éric Dupond-Méretti, je vais vous dire, lancez un sondage,
04:04 lancez un sondage là tout de suite en direct,
04:06 est-ce que vous êtes content du travail d'Éric Dupond-Méretti,
04:08 est-ce que vous avez confiance en Éric Dupond-Méretti pour la justice française ?
04:12 On va voir, vous allez voir, on verra le sondage,
04:14 vous allez voir, il y a beaucoup de gens qui vont voter,
04:15 et on a l'impression, je vous dis, moi je fais de l'émission tous les soirs,
04:18 et j'ai énormément de témoignages,
04:20 qu'on n'a jamais été dans un tel marasme au niveau judiciaire,
04:27 c'est catastrophique, c'est ce que nous disent tous les gens,
04:29 donc les 11 milliards, oui, mais ils sont…
04:33 moi les 11 milliards qu'on donne, je veux bien, moi aussi,
04:36 demain je peux donner 10 balles, voilà, mais…
04:38 – 11 milliards, c'est pas si…
04:40 – Non mais je vous dis, on va tous donner, mais je vous dis,
04:41 pour le moment, on n'a jamais vu ça, sachez-le,
04:45 c'est à mon avis, l'avis des gens, je vais demander aux spectateurs,
04:49 voilà, je pense que c'est le pire ministre de la justice qu'on ait eu.
04:53 – Le laxisme, le laxisme ambiant, c'est…
04:55 – Excusez-moi, donc voilà, moi après, moi il ne m'aime pas,
04:58 donc comme il ne m'aime pas…
04:59 – Il y a quand même eu des circulaires qui demandaient justement,
05:02 notamment au moment des émeutes, notamment au moment où il y a ces risques,
05:06 d'avoir une réponse ferme de la justice,
05:08 et c'est vrai que la question d'avoir plus de magistrats,
05:11 ça permet d'avoir une réponse plus rapide, et là je crois qu'on l'attend toutes.
05:15 – Mais vous pensez vraiment que les Français sont contents
05:17 du travail d'Eric Dupond-Moretti ?
05:18 – On va voir le sondage.
05:19 – Moi je vais vous donner le résultat du sondage,
05:21 je n'ai pas besoin de le… je l'attends, je l'attends, vous allez voir.
05:22 – Il ne sera pas 9 %.
05:24 – Non, moi aussi, il ne sera pas 9 %, je pense aussi.
05:26 Non mais je vous dis, à un moment, il faut aussi que le ministre de l'Intérieur
05:34 et la police, il faut que la police soit quand même aidée par le garde des Sceaux,
05:38 je suis désolé, et aujourd'hui, moi je vous le dis et je vous le redis,
05:41 il y a plein de potes policiers qui me disent, moi je te le dis,
05:44 je ne vais pas faire des interventions,
05:46 les gars vont se retrouver dehors demain ou après-demain,
05:48 qu'est-ce que je vais me faire chier à prendre des risques,
05:50 à mettre des gars au trou alors qu'ils vont sortir demain ou après-demain,
05:54 parce que ça ne suivra pas derrière.
05:56 – Oui mais il y a quand même un état de droit, je veux dire…
05:58 – Bien sûr, mais c'est ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti,
06:00 il n'arrête pas de me le dire, à chaque fois qu'il va dans une émission,
06:01 il parle de moi, il dit que je fais une justice expéditive.
06:03 – Oui, on doit respecter le droit par rapport à la législation qui est en vigueur,
06:07 après si la législation doit changer, eh bien on est là, nous, parlementaires,
06:10 pour pouvoir le faire.
06:11 – Pour faire bouger les choses, mais il a fait bouger quoi ?
06:14 Eric Dupond-Moretti, il a fait bouger quoi ?
06:16 – La question d'obtenir dans ses budgets, pour pouvoir avoir plus de…
06:19 – Oui mais le budget, moi aussi, je peux demain dire à ma mère,
06:21 passe-moi 200 balles, elle ne va pas savoir ce que je l'avais.
06:23 – Il a laissé s'effondrer les peines, et quand on a un ministre de la Justice
06:27 qui déjà, dès le premier jour de sa nomination,
06:30 se fait acclamer par les délinquants et les criminels à la prison de freine,
06:34 quand vous avez un ministre de la Justice qui dit que son boulot à lui,
06:37 c'est de faire sortir les gens de prison,
06:39 quand vous avez un ministre de la Justice qui dit qu'il est le ministre des détenus
06:42 et des délinquants et pas celui des victimes et des familles de victimes,
06:46 ça pose problème, et ça interroge sur la philosophie de ce gouvernement
06:49 qui, effectivement, favorise et encourage un laxisme,
06:52 et le laxisme, vous savez, Madame Givernay…
06:54 – Comme il y a des gens très bien au gouvernement, il y a des gens moins bien, voilà.
06:56 – Le laxisme, malheureusement, et dans le climat d'ensauvagement
06:59 que l'on subit aujourd'hui, dans le drame de Crépole,
07:02 et la triste illustration, le laxisme c'est un permis de tuer,
07:04 et c'est un permis de tuer pour les délinquants, pour les criminels,
07:08 pour les racailles qui se sentent en totale impunité,
07:11 qui savent pertinemment qu'ils ne feront jamais un jour de prison,
07:14 qu'ils feront peut-être au pire du travail d'intérêt général,
07:17 qu'il y aura un rappel à la loi, mais que la justice ne frappera pas.
07:20 Aujourd'hui, il faut remettre les choses à l'endroit,
07:22 il faut que la justice prothèse les honnêtes gens,
07:24 il faut qu'elle soit sévère, et beaucoup plus sévère,
07:26 avec ceux qui nous pourrissent le quotidien,
07:28 avec tous ceux qui constituent une menace pour la société,
07:31 pour le peuple français, et malheureusement, Rigby Pomoretti,
07:34 c'est véritablement le porte-parole de tous ceux qui nous pourrissent le quotidien,
07:39 parce qu'il ne veut pas sévir, c'est ça le problème.
07:41 – Vous voulez, vous soutenez très certainement les actions de l'ultra-droite
07:45 quand elle va dans les quartiers pour pouvoir faire justice soi-même,
07:48 je crois qu'avec le discours que vous avez,
07:50 – On a été très clair, Madame Givernais.
07:52 – On en est d'accord, mais avec le discours que vous avez,
07:55 avec la normalisation de l'extrême-droite,
07:57 excusez-moi, mais là, l'ultra-droite est complètement décomplexée.
08:00 Vous parlez de laxisme, je ne suis pas d'accord,
08:03 il y a des comparitions immédiates, il y a des peines qui sont faites,
08:07 – Arrêtez, arrêtez, arrêtez, madame la députée, arrêtez.
08:12 – Arrêtez, il n'y a rien de fait, arrêtez.
08:17 – Alors porter plainte, moi je trouve que c'est un peu ridicule,
08:20 dans un contexte où les tribunaux sont pleins et complètement engorgés,
08:23 je trouve que c'est un peu dérisoire, ça c'est le premier aspect.
08:25 Après sur la sortie de Dupond-Moretti, le Dupond-Moretti Comedy Club,
08:29 [Rires]
08:33 – Bah c'est vrai, c'est une énorme barcade.
08:36 – Contrairement à Jean-Michel Maire, j'ai toujours voté
08:39 et je n'ai jamais voté pour le Rassemblement national.
08:41 Mais malgré tout, je trouve que cette sortie-là, en fait,
08:44 on a un retour en arrière dans les argumentations,
08:47 j'ai l'impression qu'on s'attaque au Rassemblement national
08:49 comme au Front national dans les années 80 et 90.
08:51 – Il faut le faire.
08:52 – Mais non, il faut le faire.
08:53 – Il a les mêmes mots, Éric Dupond-Moretti dit la même chose depuis longtemps.
08:56 – Non, non, non, non.
08:58 – Non mais il y a 40 ans du coup.
09:00 – Non mais ça fait 40 ans que la moitié de la France,
09:03 les hommes politiques se trompent sur cette tactique.
09:05 C'est une tactique perdante, ça n'a jamais permis au Rassemblement national
09:11 de perdre des voix, bien au contraire.
09:13 – Non, je crois que vous vous trompez.
09:14 – Mais vous voyez bien que sa tactique n'est pas payante.
09:16 Ils étaient à 8, ils sont à 33.
09:18 – Hé mec, arrêtez !
09:20 – La tactique est payante, comment est-ce que la tactique est payante ?
09:22 – Elle est payante dans quoi ?
09:24 Ils étaient à 8, ils sont à 33.
09:26 – On peut s'enlever qu'il y a un continuum.
09:28 – Éric Dupond-Moretti leur demande de faire le ménage dans leur rang.
09:32 C'était son intervention, faire le ménage dans leur rang.
09:35 Effectivement, quand on est à Bénadillon,
09:37 on réagit quand on a un problème.
09:39 – Et là, on le voit autour de ses amis, et le clan Le Pen.
09:43 Éric Dupond-Moretti demande de faire le ménage.
09:45 – Mais qui sont ses amis, Madame ?
09:47 – En tout cas, lui réussit à faire le ménage dans l'hémicycle.
09:49 Ils sont tous partis, ils ont quitté, ils sont partis.
09:51 – Madame la députée, je pense que la technique d'Éric Dupond-Moretti,
09:55 c'est la bonne, et c'est celle que je fais.
09:57 – La moitié de la France a voté pour Madame Le Pen au second tour.
09:59 – Je ne sais pas.
10:01 – Attendez, je suis en train de vous parler.
10:03 La moitié de la France a voté pour Madame Le Pen au second tour.
10:05 Et même si en soi, tout ce que dit M. Dupond-Moretti peut tout à fait s'entendre,
10:09 la chasse aux nazillons, aux gudes, etc.,
10:11 et de faire le ménage dans son propre camp, c'est une chose.
10:13 – Exactement.
10:15 – On est tous d'accord avec ça, mais est-ce que vous ne croyez pas
10:17 que faire cette amalgame-là, en réalité, c'est une tactique politicienne,
10:21 qui consiste à dire "le renseignement national = des gudards",
10:25 et je pense qu'au final, pour la population qui vote pour ce parti-là,
10:27 – Elle est très lourde, les électeurs.
10:29 – C'est bidon, parce que ça n'a jamais fait reculer le vote.
10:31 – Les fascistes et tout ça.
10:33 – Les hommes politiques qui combattent le Rassemblement National
10:37 utilisent cette rengaine de l'amalgame, et je pense que ça ne fonctionne pas.
10:39 Donc si vous continuez comme ça, c'est pas ça qui vous permettra
10:43 de vous maintenir au pouvoir, ou en tous les cas, de battre Madame Le Pen en 2027.
10:47 – Et je pense que, simplement, pour répondre, effectivement,
10:49 vous pouvez le penser, on l'a pensé aussi à un moment donné,
10:51 le président de la République a dit, je veux simplement finir,
10:55 que le président de la République a effectivement dit que ce n'était pas le cas.
10:58 Moi, je reviens en arrière, sur mon département, je clive,
11:01 et je ne souhaite pas être associée, ni dans l'organisation d'événements,
11:05 avec le Rassemblement National, parce que…
11:08 – Bravo Jean Moulin !
11:10 – … la dédiabolisation, c'est continuer de faire croire
11:13 qu'en fait, c'est des députés comme les autres,
11:15 c'est des parlementaires comme les autres…
11:17 – Eh oui, nous sommes députés élus comme les autres.
11:19 – Mais vous êtes élus, et donc…
11:20 – Madame Giverney, nous avons été élus tous les deux par les Français.
11:22 – Dans les moments institutionnels, effectivement, on est là,
11:24 mais quand il faut organiser, notamment, des discussions transpartisanes,
11:28 sur des textes, eh bien, excusez-moi, nous n'avons pas les mêmes valeurs.
11:31 D'ailleurs, ce n'est même pas républicain.
11:33 Là, c'est là où vous mourrez, toujours, toujours,
11:36 contre le Rassemblement National, et contre toutes les extrêmes, de toute manière.
11:39 – Et moi, je n'ai jamais voté pour le Rassemblement National,
11:42 mais je pense, je suis fondamentalement, absolument certain,
11:45 que vous vous trompez totalement.
11:47 – Il faut bien continuer d'essayer quelque chose.
11:50 – Non, vous vous trompez, et je vais vous dire,
11:52 il y a autre chose qui me choque,
11:54 et qui, à mon avis, choque bien plus les Français, aujourd'hui.
11:58 C'est qu'à 15h, M. Dupond-Moretti est relaxé,
12:01 dans ce qui s'appelle un fiasco judiciaire.
12:04 Parce que, quoi qu'il arrive, ça restera un fiasco judiciaire, pour deux raisons.
12:08 La première, c'est que c'est quand même le syndicat de la magistrature, lui-même.
12:11 Donc, ce sont des gens qui sont quand même censés savoir comment on fait une plainte.
12:15 Eh bien, ce sont eux qui ont porté plainte contre leur ministre de tutelle,
12:19 M. Dupond-Moretti, qui, depuis toutes ces années,
12:21 est censé représenter la justice,
12:24 représenter tous les gens qui, aujourd'hui, ont affaire avec la justice.
12:28 On a des réquisitions, deuxième raison qui fait que c'est un fiasco judiciaire,
12:32 c'est qu'on a un avocat général qui n'est pas n'importe qui,
12:35 et qui dit "une peine d'un an avec sursis",
12:39 et puis finalement, alors que, et là, pour le coup,
12:41 personne ne comprend la relax, finalement, il est totalement relaxé.
12:45 – Est-ce qu'il y a une décision ?
12:47 – Non, mais ça restera un fiasco, que vous le vouliez ou non.
12:50 – Je respecte la décision de la justice.
12:52 – Comment ça, la décision de la justice ?
12:54 – Vous ne la respectez pas, vous disque ça.
12:56 – Sauf que c'est le syndicat de la magistrature, vous vous rendez compte ?
12:59 Ce sont des professionnels, le syndicat de la magistrature,
13:01 c'est eux qui ont porté plainte.
13:02 – Tout le monde était gardé devant la justice.
13:04 – Je voudrais juste terminer avec ça, quel exemple,
13:06 parce que c'est un lien avec le débat,
13:08 quel exemple on donne à la France d'un ministre de la justice
13:10 qui est accusé par son propre camp, par les propres magistrats,
13:14 d'avoir fait un abus de confiance, d'une certaine façon,
13:18 d'avoir abusé de son autorité, c'est ce que je cherchais comme terme.
13:21 Finalement il est relaxé, sauf qu'il y a un avocat général
13:23 qui a dit "vous avez peut-être tort",
13:25 donc en fait on n'est pas complètement rassuré.
13:27 Et puis au final, aujourd'hui, une heure après, ça c'était à 15h,
13:29 et à 16h il commence à refaire de la politique, tout de suite,
13:32 et à attaquer le Rassemblement National.
13:34 Moi je ne défends absolument pas le Rassemblement National,
13:36 mais vouloir opposer deux Frances, de façon aussi caricaturale,
13:40 en disant "il y a une France blanche, et de l'autre côté,
13:43 il y a une France des Rachides et des Bouloudes, des Frémécises".
13:46 - Mais même le mot ! - Bien sûr, même le mot me choque !
13:48 - Mais même le mot ! - Une France des Rachides et des Bouloudes me choque !
13:50 - Mais la justice dire ça ! - Désolé !
13:52 - Mais ça me choque ! - Ça me choque !
13:54 - Et je vais... Non mais je te dis, moi, je te dis,
13:56 ça aurait été un autre mec, ça aurait été un gars de chez eux,
13:58 ou un gars de chez Mélenchon, je le dis, là je le mets dedans,
14:00 là tu vois, je vais le défendre, qui aurait dit
14:02 "la France des Bouloudes et des Rachides",
14:04 frère, ça aurait été un tollé ce soir.
14:06 - Mais c'est un scandale de dire les choses comme ça !
14:08 - Et lui, il a rien, il peut tout se permettre !
14:10 - C'est une simplification de l'esprit,
14:12 et en plus qu'il veut envoyer un autre camp politique.
14:14 - C'est le... - C'est le niveau zéro de la politique.
14:16 - C'est de l'amalgame, je vous dis,
14:18 et ça pour moi,
14:20 ça, ça divise la France.
14:22 - Il veut dire "la France des Rachides et des Bouloudes".
14:24 - Non, non, non, non, exactement.
14:26 - Il matérialise la France.
14:28 - Ça pour moi, c'est raciste.
14:30 - Il la qualifie. - Je vous dis ça pour moi, c'est raciste,
14:32 parce que ça veut dire qu'il y a...
14:34 Alors il y a plusieurs "France" dans la tête d'Éric Dupond-Moretti,
14:36 il y a plusieurs "France". - Non, il dit que c'est une racle du rêve.
14:38 - Pour moi, dans ma tête, il n'y a qu'une "France". - Non, non, non.
14:40 - C'est un raccourci insupportable.
14:42 - J'aimerais citer simplement Gérard Collomb,
14:44 et je suis... - Oui, bien sûr.
14:46 - Voilà, qui a pris son nom.
14:48 - Mais lui-même disait,
14:50 "On vit aujourd'hui côte à côte, demain on viendra face à face."
14:52 - Eh bien, il l'a dit plus élégamment que M. Dupond-Moretti.
14:54 - C'est pas ce qu'il a dit. - Gérard Collomb l'a dit plus élégamment.
14:56 - Je suis tout à fait d'accord avec M. Moretti.
14:58 - Vous auriez dit "La France des moulous d'Edderachide" ?
15:00 - Mais vous n'auriez pas dit "La France des moulous d'Edderachide" ?
15:02 - Vous auriez dit "La France des moulous d'Edderachide" ?
15:04 - Vous auriez dit "La France des moulous d'Edderachide" ?
15:06 - Non, non, parce que ce n'est pas mon terme.
15:08 - Personne l'aurait dit. - Personne l'aurait dit.
15:10 - Il n'y a que lui qui peut se permettre de dire ça.
15:12 - Croyez que Gérald Darmanin aurait dit "La France des moulous d'Edderachide".
15:14 - Si Gérald Darmanin avait dit ça, ça aurait fait un tollé.
15:16 - Mais dire ça, non seulement c'est raciste,
15:18 parce que ça sépare de fait les Arabes qui ne sont pas Arabes,
15:20 ça sous-entend aussi que ceux qui posent des problèmes sont toujours les Arabes,
15:24 c'est lui qui le dit. - Exactement.
15:26 - C'est une stratégie complètement contre-productive.
15:28 Et non seulement elle ne fonctionne pas, mais surtout elle produit l'effet inverse.
15:30 Ça rend le RN sympathique.
15:32 Et pourquoi, au lieu d'attaquer, de mépriser le RN,
15:34 vous ne les combattez pas sur des idées ?
15:36 Pourquoi vous êtes obligés d'être désolé ?
15:38 - Moi je suis désolé. "La France des moulous d'Edderachide",
15:40 moi je vous dis, moi j'accepte pas ça.
15:42 - Est-ce que ça vous donnait qualité d'idée ?
15:44 - Non, non, non. - Vous n'aurez dit même...
15:46 T'imagines que le gars, il aurait dit "La France des mochés, des Davids" ?
15:48 - Bien sûr. - Non mais franchement, t'imagines ou pas ?
15:50 Non mais franchement les gars, imaginez deux minutes,
15:52 Géraldine t'entends ça, à l'Assemblée nationale.
15:54 - Non mais c'est une sortie qui est limite.
15:56 - Non mais t'imagines, il dit "La France des mochés, des Davids" à la demain.
15:58 Les mecs, on va dire, mais les gars c'est quoi ça ?
16:00 - Ah ça Gérald Darmanin a bien parlé aussi,
16:02 des clercs ou autres... - Oui mais Gérald Darmanin,
16:04 on l'aime bien, il fait ce qu'il veut.
16:06 - Je m'appelle Olga, voilà.
16:08 Non mais simplement sur la question des idées,
16:10 sur le Rassemblement national, je peux bien y aller.
16:12 Quand le Rassemblement national dit "On veut préserver notre économie de la concurrence"
16:18 et qu'au Parlement européen, ça vote contre la taxe carbone,
16:23 qui est un dumping environnemental et un dumping économique...
16:28 - Mais là on est tout à fait à côté du sujet.
16:30 Là on est sur une opposition politique respectable.
16:32 Là on n'est pas sur de la haine,
16:34 on n'est pas sur de l'anathème, on n'est pas sur de la division.
16:36 On est sur de la démocratie et des oppositions divergentes, Mme Givernais.
16:40 C'est ça la démocratie.
16:42 - Vous voulez qu'il n'y ait plus de chômage,
16:44 vous avez voté contre aussi les 750 milliards de l'Europe,
16:46 pour le plan de relance également.
16:48 - Mais c'est intéressant, mais avec des partis comme ça,
16:50 on n'entend pas l'opposition.
16:52 - Je dénonce...
16:54 - Vous vous rendez compte de la portée de ces propos ?
16:56 - Ce sont vraiment en opposition.
16:58 - Dans le climat inflammable que l'on vit,
17:00 la portée de ces propos, ces propos sont dangereux.
17:02 Ils attisent la haine entre les communautés, entre les Français.
17:06 Nous, Rassemblement National, nous vous en déplaise,
17:08 on ne voit que des Français.
17:10 Il n'y a pas de couleur de peau, il n'y a que trois couleurs,
17:12 le bleu, le blanc et le rouge, c'est tout.
17:14 - C'est vrai ?
17:16 - Et pour vous répondre,
17:18 les seuls nazillons,
17:20 les seuls nazillons,
17:22 Olga Givernais, à l'Assemblée Nationale,
17:24 ce sont vos amis, et c'est notamment M. Robéraute
17:26 qui a fait un salut nazi,
17:28 le seul député qui a fait un salut nazi dans l'hémicycle,
17:30 c'est un député macroniste,
17:32 c'est M. Robéraute, c'est l'ami de M. Dupont-Moretti.
17:34 - M. Iacobini qui est un collègue de la CAI.
17:36 - Et concernant Gilles Verdez,
17:38 puisque tout à l'heure,
17:40 qui était finalement sur cette thèse
17:42 de la France rurale,
17:44 de la France rurale, blanche, catholique,
17:46 comme si c'était d'ailleurs infamant
17:48 d'être blanc et catholique.
17:50 Et ensuite de l'opposer à la France des quartiers.
17:52 Vous savez que dans notre électorat,
17:54 dans nos 13 millions d'électeurs,
17:56 on a énormément de Français issus de l'immigration
17:58 qui vivent dans les quartiers et qui souffrent de l'insécurité.
18:00 Et qui en ont ras les bols.
18:02 Et qui ont envie d'être français.
18:04 Et qui ont envie d'élever leurs enfants en France.
18:06 Et nous, la France, vous savez,
18:08 la France des Ibrahims et des Karims,
18:10 c'est aussi la France de Mayotte, c'est celle qu'on défend,
18:12 qui a envie de rester française,
18:14 qui a envie d'avoir accès à l'eau potable,
18:16 qui a été abandonnée depuis des années par ce gouvernement
18:18 et par ce ministre, qui ne fait rien contre la submersion migratoire.
18:20 Et ils se tournent vers Marine Le Pen,
18:22 qui est la seule à leur parler.
18:24 Qui est la seule à parler à des Mahorais
18:26 qui sont, encore une fois, des Français à part entière
18:28 et qui sont traités comme des sous-citoyens
18:30 par ce gouvernement.
18:32 Voilà ce que je dis. Nous, encore une fois,
18:34 on appelle au rassemblement, quelles que soient les origines,
18:36 quelles que soient les religions,
18:38 quelles que soient les tendances,
18:40 les Français ont besoin d'unité.
18:42 Or, aujourd'hui, avec ces propos-là,
18:44 c'est la division et la fracturation.
18:46 - L'héritage que vous avez ne peut pas vous permettre de dire...
18:48 - Oh là là !
18:50 - Ça ne marchera pas !
18:52 Ils vont gagner aux prochaines élections en parlant de l'héritage.
18:54 - Ils étaient déjà premiers aux européennes.
18:56 - On est fous.
18:58 - Et le fait...
19:00 - Soyez une opposition au rendez-vous, pas avec des arguments.
19:02 - Non mais, est-ce que vous trouvez qu'Éric Dupond-Moretti
19:04 a les bons mots, a les bons arguments,
19:06 ce qu'il a dit à Marine Le Pen ?
19:08 Ou est-ce que ce n'est pas des arguments de 1982 ?
19:10 Non mais, Éric Dupond-Moretti,
19:12 est-ce qu'il ne ferait pas avec nous le TPP 90,
19:14 qu'on va faire le 19 décembre,
19:16 qu'on va faire... Non mais, sans également mettre une perruque
19:18 et nous dire des choses qu'on a entendues il y a 30 ans.
19:20 Est-ce que Éric Dupond-Moretti n'est pas en accord avec son temps ?
19:24 - Je pense qu'il faut surtout...
19:26 - Vous le connaissez, Éric Dupond-Moretti ?
19:28 - Je le connais, parce que je le croise régulièrement,
19:31 mais effectivement, je ne suis pas à la commission des lois
19:33 dont je travaille.
19:35 - Il est sympa, à l'Assemblée nationale ?
19:37 - Oui, il est sympa. Il fait un peu bourru, mais moi je l'aime bien.
19:39 - Un peu bourru.
19:41 - Il est très sincère.
19:43 - Un peu bourrin, surtout.
19:45 - Un peu bourrin.
19:47 - Il va vous attaquer. Il va porter plainte.
19:49 - Attention, il va dire quelque chose.
19:51 - Là, tu vas passer en débat.
19:53 - Il va porter plainte.
19:55 - Si on revient sur la question du Rassemblement national,
19:57 je crois qu'il y a aussi un aspect un peu mémoriel.
19:59 On a tendance à oublier très vite,
20:01 et je crois que peut-être il faut faire évoluer les méthodes.
20:03 - On attend.
20:05 - On va faire évoluer les méthodes,
20:07 mais je crois qu'il ne faut pas aussi oublier
20:09 de dénoncer ce qui a pu être
20:11 et de dénoncer les discours...
20:13 - On va écouter quelqu'un de la génération d'Éric Dupond-Moretti.
20:15 Daniel Morin.
20:17 - Excusez-moi, moi je voudrais revenir...
20:19 - Entre-lucs, côté moderne. Vas-y, bébé.
20:21 - Je voudrais revenir à pourquoi...
20:23 Le pourquoi de cette sortie d'Éric Dupond-Moretti,
20:25 c'est une question d'une députée
20:27 de l'Assemblée nationale...
20:29 - Entre-lucs, côté moderne, bébé. Vas-y.
20:31 - ...qui demandait sa manière, sa solution
20:33 pour qu'il n'y ait plus jamais Thomas, la mort de Thomas.
20:35 Ça, c'est ce qui intéresse les Français.
20:37 Et il a répondu quoi ?
20:39 Il a parlé du Rassemblement national
20:41 - on a raison, on est dans les années 80 -
20:43 et il n'a pas... Pourquoi ? Pour ne pas répondre à cette question.
20:45 Et c'est ça qui intéresse les Français.
20:47 Pourquoi celui qui a porté le coup fatal à Thomas
20:51 avait interdiction, pendant deux ans,
20:53 de ne pas porter de couteau,
20:55 il n'en a pas porté un, il est arrivé avec deux couteaux.
20:57 Ça, voilà, il n'a pas répondu concrètement
20:59 et en revanche, il a fait une sortie sur le Rassemblement national.
21:01 C'est scodaleux.
21:03 C'est pas les Français, c'est pas Marine Le Pen qui devrait porter plainte.
21:05 C'est tous les Français,
21:07 parce que cette réponse, elle a apporté quoi ?
21:09 - Alors vous pensez que demain, le Rassemblement national au pouvoir,
21:11 il n'y en aura pas encore des problèmes comme ça ?
21:13 - Mais arrêtez avec... Vous croyez vraiment que le Rassemblement national,
21:15 en ce moment, c'est ce qui préoccupe tous les Français ?
21:17 - Mamy, fais attention à ton cœur.
21:19 - C'est ce qui préoccupe les gens de Crépeau,
21:21 les de Romand-sur-Isère...
21:23 - On se règle la case.
21:25 - Non mais arrêtez, il faut arrêter avec ça.
21:27 - Tu t'es pas échauffée, Mamy, vas-y bolo.
21:29 - Mais non, l'ennemi du Pomerétis, ça devrait pas être les délinquants,
21:31 ça devrait pas être le Rassemblement national,
21:33 excusez-moi, on en a marre de ça.
21:35 - Alors ça, je suis d'accord avec Mamy, c'est joli.
21:37 - Non, excusez-moi.
21:39 - Mamy, elle est pas con, hein ?
21:41 - Qu'est-ce qui préoccupe les Français ? Vous croyez que c'est ça, non ?
21:43 - On sait pas si elle sera là en 2027, donc tu t'en fous.
21:45 Mais on sait pas si elle sera encore là.
21:47 - Et il a le même type de sorties.
21:49 - Franchement, quoi, l'objectif, c'est de prendre en compte
21:51 tous les crimes, les traces de conflits,
21:53 ils sont pris en compte,
21:55 et c'est le point, évidemment.
21:57 Après, politiquement,
21:59 on a un adversaire politique,
22:01 on a plusieurs adversaires politiques, d'ailleurs,
22:03 et donc il faut pouvoir leur répondre aussi.
22:05 - Je suis désolée, on fait de la politique,
22:07 je suis honnête.
22:09 - Mamy, arrête, enlève tes électrodes !
22:11 - Non, vraiment.
22:13 - Mais ça n'était pas la question, il nous a fait comme c'est quoi,
22:15 cette bouteille de lait ?
22:17 - Je faisais quoi, vraiment, vous ?
22:19 - Je suis ingénieure en aéronautique.
22:21 - C'est vrai ?
22:23 - Pendant 10 ans, j'ai exercé en Nouvelle-Zélande,
22:25 et puis j'ai été immigrée en Nouvelle-Zélande aussi.
22:27 - C'est vrai ? - Ouais.
22:29 - Maintenant, vous venez de parler de Dupont-Moriti,
22:31 c'est pas vrai ?
22:33 - Elle était tranquille en Nouvelle-Zélande,
22:35 pendant un an, elle se retrouve à parler d'Eric Dupont-Moriti,
22:37 elle le défend sur un plateau, c'est quand même fou, ça.
22:39 - Alors, vous allez porter plainte, donc, ça y est ?
22:41 - Oui, on va porter plainte pour, justement,
22:43 au nom de nos 13 millions d'électeurs.
22:45 Parce que derrière nous, on a un peu le cuir épais,
22:47 on est habitués à ces sorties,
22:49 mais nos électeurs, eux, ils n'y sont pas habitués,
22:51 et de se voir insultés de la sorte,
22:53 de se voir traités de nazillons,
22:55 de fascistes, ils en ont ras-le-bol.
22:57 - Mais ce n'est pas les électeurs qui ont été traités
22:59 de nazillons et de fascistes ? - Bien sûr que si !
23:01 - Non, c'est... - On est les représentants du peuple.
23:03 - On est les représentants du peuple.
23:05 - Il fallait faire un petit peu de ménage.
23:07 C'est pas les électeurs qui ont été traités.
23:09 - Mais dans nos rangs, c'est quoi ?
23:11 - Dans vos rangs, ça veut dire dans l'entourage,
23:13 dans l'appareil politique ?
23:15 - Par exemple, il y a un complément d'enquête
23:17 qui passe demain, il dit ce que je fréquente
23:19 que des voyous. - Non, mais c'est vrai !
23:21 - Voilà, est-ce que vous aussi,
23:23 vous êtes des loupards ?
23:25 - Il faut porter plainte. - Oui, bah oui.
23:27 - Il y en a qui ont l'air bien sous tout rapport,
23:29 genre Dan Bardella, c'est le genre idéal.
23:31 - Je l'ai vu au sport, la dernière fois.
23:33 - Du coup, moi, je m'en méfie.
23:35 Et vraiment, en fait, il faut aller regarder
23:37 l'entourage, dire moi qui te hante.
23:39 - Mais vous, vous m'irez qui te hante.
23:41 - Est-ce que vous avez des noms ? Elle a raison, Géraldine.
23:43 C'est facile de dire. Moi aussi, on peut dire
23:45 "ouais, je t'ai vu avec..." Est-ce que vous vous avez vu
23:47 avec des gens chelous ? - Moi, par exemple, ici,
23:49 je vais vous parler de mon cas personnel.
23:51 Moi, ici, pendant toute la crise du Covid, j'étais la suceuse
23:53 du gouvernement. J'étais pro-Macron, c'était immonde.
23:55 Mon Dieu, t'es Macron, t'es Macron, t'es Macron.
23:57 Et maintenant, je suis la grosse raciste.
23:59 La grosse facho. - C'est ça.
24:01 - Donc les étiquettes, en fait... - Moi, il y a encore 2 ans,
24:03 j'étais le meilleur ami de Jean-Luc Mélenchon.
24:05 On allait ensemble à la fête de l'Huma.
24:07 - Moi, je viens de devenir la meilleure amie
24:09 des rimes du Pont-Morétie, vous m'inviterez plus.
24:11 - Ils sont quoi ? Ils sont islamophobes,
24:13 ils sont antisémites, ils sont quoi, en fait ?
24:15 Ils sont xénophobes ? C'est quoi, en fait, le rassemblement ?
24:17 - Ah oui, alors la question de l'antis...
24:19 Non, non, non, non, c'est...
24:21 C'est les valeurs qui sont portées,
24:23 le ménage n'a pas été fait, moi, je suis d'accord
24:25 avec le ménage. - Mais lesquelles ?
24:27 - Et la question de l'entourage. Le maire de Fréjus,
24:29 David Racheline, effectivement, sur des pratiques
24:31 qui ont été dénoncées dans un livre qui s'appelle
24:33 "Les rapaces me semblent-ils", je crois qu'il faut
24:35 quand même mettre en avant ce que c'est
24:37 que la gestion et la gouvernance du Rassemblement national.
24:39 - Ils sont tous réélus au premier tour.
24:41 Mais nos maires sont tous réélus au premier tour,
24:43 Belgis-Vernay.
24:45 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]