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TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 C'est rassurant d'avoir vu du monde dans les rues de Paris.
00:03 C'est rassurant parce que je pense que les Français sont lucides
00:06 sur cette recrudescence de l'antisémitisme qui a touché tout le pays depuis le 7 octobre
00:12 et sur la nécessité de se rassembler.
00:14 Est-ce que vous répondez à Olivier Véran qui dit que vous n'aviez pas votre place à cette marche ?
00:20 Que M. Véran n'est pas un homme d'État.
00:22 C'est un petit politicien qui fait de la politique politicienne
00:26 sur le dos d'une cause qui devrait nous rassembler.
00:28 Et en faisant ça, M. Véran qui est ministre, il ronde l'unité nationale.
00:32 Parce que normalement quand on a une cause comme ça,
00:34 tous ceux qui sont élus, citoyens, qui sont sensibles à ce que vivent aujourd'hui
00:40 les Français de confession juive, qui ne se sentent plus en sécurité en France
00:43 et qui s'y sentent encore moins en sécurité depuis le 7 octobre,
00:46 devraient pourtant se rassembler.
00:48 Donc M. Véran divise les Français et je trouve qu'il devrait avoir un peu plus de hauteur
00:54 et être un peu plus responsable, surtout quand on est ministre.
00:56 On n'est plus militant politique, on est ministre de tous les Français.
00:59 – Vous avez été bien accueilli à la manifestation ?
01:03 – On a été très bien accueilli.
01:04 – On va avoir les images, regardez.
01:07 – Bon là j'ai l'air…
01:08 – Paris, Paris, Paris !
01:23 – Alors ça, vous étiez content de l'accueil ?
01:28 – En fait je pense que cette manifestation, cette marche, c'était un moment de vérité.
01:32 C'est-à-dire que les quelques élus de la NUPES qui sont venus ont été hués,
01:36 mais hués et conspués.
01:38 Et nous qui apparaissons aujourd'hui, je crois…
01:40 – Vous aussi, vous aussi.
01:42 – Je vais vous raconter parce que j'étais sur place.
01:44 – Il y a un groupe de militants d'une organisation juive.
01:46 – Oui mais c'est anecdotique, on parle de 25 types en arrivant.
01:49 – Il a lancé quelques slogans pour protester contre votre vœu.
01:51 – On est passé devant, ça a duré 10 secondes, on les a pu revues de la manif.
01:54 Et ensuite pendant 2h30, j'ai marché pendant 2h30 avec Marine et l'ensemble de nos députés.
01:59 On a été très bien accueillis et je pense que c'est un moment de vérité
02:02 parce que la NUPES qui est huée, ça correspond aux positions qu'ils ont prises.
02:06 Et nous, ça correspond au fait qu'on est devenu, je crois, aujourd'hui,
02:10 le meilleur bouclier pour protéger les Français de confession juive
02:13 de cet antisémitisme 2.0 qui prend sa racine et sa source dans l'islamisme
02:18 en fait depuis 15 ans.
02:19 Et ça fait 15 ans qu'on le dénonce.
02:21 – Alors c'est nouveau ça alors, non ?
02:23 – C'est nouveau que les gens s'en rendent compte.
02:25 – Non c'est nouveau que vous soyez le bouclier.
02:27 – Je ne le crois pas, ça fait…
02:29 – On ne l'aurait jamais imaginé il y a quelques années ça.
02:32 – Ça fait 15 ans en tout cas que…
02:34 – Non.
02:35 – Marine Le Pen, excusez-moi, vous retrouvez des déclarations de Marine Le Pen en 2011
02:39 avant les attentats de Mohamed Merah qui dit
02:42 "la menace pour les Français de confession juive c'est l'islamisme".
02:44 Moi j'ai grandi en Seine-Saint-Denis.
02:46 Pourquoi il n'y a plus de Français de confession juive en Seine-Saint-Denis ?
02:48 Pourquoi est-ce que les Français de confession juive
02:50 quittent les écoles, les rues, les immeubles, les quartiers de la Seine-Saint-Denis ?
02:55 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui il y a des Français de confession juive
02:57 qui sont contraints de retirer les mézousas pour les mettre à l'intérieur ?
03:00 Pourquoi est-ce qu'il y a des Français de confession juive
03:02 qui retirent les noms des boîtes aux lettres ?
03:04 Vous leur posez la question et ils vous diront qui les effraie et qui leur fait peur.
03:08 Et ceux qui les fait peur ce sont des gens aujourd'hui
03:10 qui sur le sol de la République française ne se considèrent pas comme français
03:14 et se font les relais de l'idéologie du Hamas.
03:17 Donc oui, qu'est-ce qu'il se passe Valérie ?
03:19 Non mais simplement moi ça me fait sourire.
03:21 Tant mieux si vous êtes en train de faire votre grande mue, c'est formidable.
03:24 Moi je ne l'avais pas vue la grande mue, je la découvre là tout d'un coup sur le...
03:28 Il y a beaucoup de gens qui l'ont vue manifestement.
03:30 Oui, manifestement.
03:31 Avec la grande mue tu as le grand mou à côté de toi.
03:33 Non mais voilà, moi je n'oublie pas.
03:35 Alors effectivement vous n'êtes plus le parti de Jean-Marie Le Pen,
03:38 vous êtes le parti de Marine Le Pen mais moi j'ai du mal...
03:41 Encore heureux.
03:42 J'ai du mal à oublier le détail de l'histoire, j'ai du mal à oublier Durafour Crématoire.
03:46 On va en revenir tout à l'heure.
03:48 Et même maintenant, pardonnez-moi, mais vous avez encore du ménage à faire dans vos rangs
03:53 parce qu'il y a encore un député RN dont on dit qu'il est le patron d'une librairie
03:59 qui est connue pour des ouvrages négationnistes.
04:01 C'est faux, c'est faux.
04:02 Ah non c'est faux ça aussi.
04:03 On va revenir là-dessus.
04:04 Non mais ce qui est intéressant, en fait.
04:06 On va revenir là-dessus tout à l'heure.
04:07 Non mais ce qui est intéressant, moi j'assume, on a rompu...
04:10 Pour moi cette marche hier, pardonnez-moi, parce que moi je l'ai faite, je suis de confession juive
04:15 et je me sens avant tout française.
04:17 Peu importe ce que...
04:18 Non mais vous avez raison, mais vous vous sentez menacée par qui en France ?
04:20 Par elle, par moi ?
04:22 Ou par des gens qui se font les relais de l'idéologie du Hamas ?
04:25 Ce qui m'intéressait moi hier...
04:26 C'est intéressant comme question ça.
04:27 Ce qui m'intéressait moi hier dans cette manifestation, c'était que cette manifestation
04:31 c'était une manifestation qui a été...
04:34 Que tout le monde, tout le monde, j'entends bien, à l'extrême droite, à l'extrême gauche,
04:37 à l'extrême centre, a essayé de récupérer et à laquelle...
04:40 C'est chiant là.
04:41 Non mais c'est pas chiant.
04:42 C'est chiant.
04:43 À laquelle les Français ont dit "on ne veut pas qu'elle soit récupérée justement".
04:46 Là les gars, on va pas faire deux heures sur la marche.
04:49 Moi je n'ai rien récupéré du tout.
04:51 Il y a la présidente de l'Assemblée nationale, le président du Sénat,
04:54 qui appelle tous les Français, d'où qu'ils viennent, quelle que soit leur sensibilité politique,
04:58 y compris les mouvements politiques, à venir marcher pour dire aux Français de confession juive
05:04 "vous n'êtes pas seuls, vous n'êtes plus seuls".
05:06 Vous devriez vous réjouir de voir que tous les mouvements politiques, à l'exception de certains,
05:11 puisque M. Mélenchon d'ailleurs s'est voté dans la dignité, a dit "en gros ceux qui vont manifester hier
05:16 soutiennent les crimes de guerre d'Israël".
05:18 Ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon.
05:20 Mais maintenant, je vous mets très à l'aise, moi j'ai rejoint mon mouvement politique en 2012.
05:25 C'était Marine Le Pen.
05:26 Est-ce que je l'aurais fait autant de Jean-Marie Le Pen ? Probablement pas.
05:30 Et il y a des millions de gens aujourd'hui qui votent pour le Rassemblement national,
05:34 qui sont des fachos, qui ne sont pas des gens d'extrême droite.
05:36 On représente 42% des voix lors de l'élection présidentielle.
05:38 Et je n'ai aucune honte à dire que Jean-Marie Le Pen a été condamné pour antisémitisme.
05:42 Mais ce que je trouve injuste, c'est que cette archéologie, en fait, on l'a fait pour nous.
05:45 C'est-à-dire que là, depuis une semaine, on nous parle de Jean-Marie Le Pen qui a 95 ans,
05:49 qui est retiré de la vie politique pour des propos dont certains, pour le point de détail,
05:53 pour lequel il a été condamné en justice, ont 35 ans.
05:55 Et on vient me demander à moi, alors qu'il y a des Français de confession juive qui ont peur,
06:00 qu'il y a des pogroms qu'on lit en Israël, de me justifier sur des propos de Jean-Marie Le Pen
06:03 qui a 95 ans et qui s'est retiré de la vie politique.
06:05 Donc, je n'ai aucune honte à dire qu'on a tourné la page de notre passé.
06:07 Mais à ce moment-là, il faut le faire pour tout le monde.
06:09 Il faut le faire pour tous les mouvements politiques.
06:11 Vous savez, les socialistes, ils ont porté en 1981 à la présidence de la République,
06:15 M. Mitterrand, qui avait reçu des mains du maréchal Pétain, la francisque,
06:19 c'est-à-dire la plus haute distinction du régime de Vichy.
06:21 Et c'était des socialistes, une chambre socialiste, qui avait accordé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
06:25 Donc, l'histoire, elle est complexe. On peut la faire pour tout le monde.
06:28 Mais en tout cas, excusez-moi quand vous voyez Serge Klarsfeld,
06:32 qui, pour le coup, a consacré sa vie à traquer les nazis,
06:37 qui a consacré sa vie à la lutte contre l'antisémitisme,
06:39 qui est un peu plus sérieux, pardon, sur le sujet que M. Véran,
06:42 venir dire "le Rassemblement national a sa place".
06:45 – Alors, il y a Edouard Philippe aussi qui a dit que vous aviez votre place aussi aujourd'hui.
06:47 – Edouard Philippe, ce n'est pas ma maison politique.
06:50 – Non, je sais. – Mais on voit, quand on compare les propos
06:53 entre Olivier Véran et Edouard Philippe, on voit la différence entre un petit monsieur et un homme d'État.
06:58 – Alors, il y a pas mal de stars aussi qui ont marché dans le quartier.
07:01 Juste mettez juste… Lillus, non mais Lillus, Lillus, voilà.
07:04 Alors, il y a qui ? Il y a Carla Bruni, Karine Lemarchand, Valérie Béry.
07:07 – C'est très bien. – Arthur.
07:08 Moi, je vous le dis, je devais y aller avec Jean-Jacques Goldman à la base.
07:13 Il m'a appelé dans l'après-midi, il m'a dit "non, finalement, je marche seul".
07:16 [Rires]
07:18 Voilà, c'était un peu pour détendre l'atmosphère.
07:20 Allez, on va revenir sur l'actualité. Emmanuel Macron, absent de la marche, vous dites quoi ?
07:25 – Je trouve que c'est dommage. Il a sûrement des bonnes raisons,
07:29 mais je pense que ça aurait donné beaucoup de légitimité et beaucoup plus de poids, en fait.
07:34 Je pense que quand on est président de la République, on n'est pas jugé à ce qu'on dit,
07:37 on est jugé à ce qu'on fait.
07:38 Et je pense que la présence du chef de l'État aurait légitimé encore plus
07:42 l'unité nationale qui est nécessaire aujourd'hui face à la lutte contre l'antisémitisme.
07:46 – Je ne pensais pas que le chef de l'État, il est au-dessus d'Amélie.
07:49 – Ça s'est fait dans l'histoire. Vous vous souvenez quand il y a eu les attentats de 2015 ?
07:52 François Hollande s'est rendu… Maintenant, je vous dis, voilà, je ne polémique pas,
07:54 il avait sans doute de bonnes raisons de le faire.
07:56 – Ce n'est pas une catastrophe.
07:57 – Moi, je pense que le président de la République aurait pu être dans les rues
08:01 et je pense qu'il a raté un rendez-vous avec l'histoire
08:03 parce que la politique, c'est aussi une affaire de symbole.
08:07 Et je crois maintenant que de cette marche doit déboucher un sursaut politique,
08:11 sécuritaire, juridique, pour protéger les Français de cette nouvelle barbarie
08:17 qui se développe dans le pays et contre laquelle nous alertons depuis 15 ans.
08:20 Ça fait 20 ans qu'on dit qu'il y a des territoires aujourd'hui
08:22 qui sont des territoires perdus pour la République,
08:24 qui sont désormais conquis par l'islamisme.
08:26 Et je trouve qu'on est beaucoup plus faible à l'égard de l'islamisme
08:28 que le sont certains pays musulmans eux-mêmes.
08:31 [Générique]

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