TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
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00:00 Moi je suis assez choqué de cette demande. Pour moi les vraies victimes c'est le professeur assassiné et sa famille.
00:06 Alors quelle demande à être reconnue victime ? Je trouve que c'est une stratégie, Cyril, parce qu'elle n'a pas dénoncé avant,
00:13 même si la situation familiale a été compliquée, jamais elle ne s'est élevée contre la radicalisation des uns et des autres dans la famille.
00:19 Et là, comme elle est sous menace d'OQTF et qu'elle veut récupérer la garde de sa plus jeune fille, la voilà qui se victimise et qui adopte une stratégie.
00:27 Moi je suis choqué, je trouve ça indécent.
00:30 On ne peut pas laisser le bénéfice d'une mère qui veut récupérer sa fille de 8 ou 10 ans.
00:35 Elle veut se désolariser de son fils, je ne vais pas l'insulter, mais il a 20 ans, il est responsable, on va s'occuper de lui, c'est ça l'histoire.
00:43 Elle a quoi à voir là-dedans ? Elle veut récupérer sa fille.
00:47 C'est sa mère.
00:48 Si demain tu as 3 enfants, 3 petits enfants, et ton fils il fait une dinguerie, et on t'enlève la garde de tes enfants et on te met responsable de ce qu'a fait ton fils qui a 20 ans.
01:02 C'est ton fils de 20 ans qu'il faut punir.
01:05 Pendant 18 ans je suis censé l'avoir élevé.
01:07 Ah oui, mais oui, et alors ?
01:09 On n'est pas mieux que tout le monde, des fois on élève mal, tu ne peux pas savoir.
01:13 Symboliquement, ça me gêne qu'elle soit reconnue ou qu'elle puisse être reconnue comme partie civile, en revanche, et donc comme victime, avec un statut de victime,
01:22 en revanche je trouve qu'il faudrait essayer de trouver un statut particulier, parce qu'elle veut marquer une rupture après ce qui s'est passé,
01:29 et on sait que dans cette famille les choses sont compliquées, parce que la fille était en effet sous la mauvaise responsabilité.
01:37 Vous n'êtes pas courageux là ?
01:38 Mais si, je suis courageux.
01:39 Vous n'êtes pas courageux ?
01:40 Mais si.
01:40 C'est oui ou c'est non ?
01:41 C'est oui ou c'est non, il faudrait trouver un truc de...
01:44 C'est oui ou c'est non ?
01:45 Et autre chose, parce que c'est quand même quelqu'un qui à un moment donné veut marquer sa différence et veut d'une certaine façon...
01:52 Elle a dit que le père était sous emprise, elle dit.
01:54 C'est le père qui foutait le bordel.
01:56 Elle tente d'expliquer la radicalisation de son fils, déclarant qu'il ne se parlait pas et que ce dernier pouvait même parfois se montrer agressif avec elle.
02:03 Moi je ne mets pas en doute que cette dame se sente effectivement une victime, ce n'est pas le problème, effectivement, visiblement elle était sous l'emprise de ces garçons,
02:10 dont un qui était déjà en prison et elle avait de la difficulté à s'extirper de ça, etc.
02:14 Moi ce que je remets en cause, c'est le fait qu'elle veuille être partie civile dans cette histoire,
02:18 parce que de facto on va la considérer comme victime au même niveau que la famille de celui qu'on a tué.
02:24 Et donc moi c'est une victime, mais ce n'est pas la même victime que la famille qui se constitue partie civile et qui a perdu son mari, son père, son fils.
02:34 Tu comprends ce que je veux dire ?
02:35 C'est pour ça que je parlais d'un statut particulier tout à l'heure. En Italie, dans les enquêtes contre la mafia,
02:41 il y a des cas particuliers pour tous ceux qui sont des témoins, qui sont des témoins de moralité, qui apportent des éléments à l'enquête,
02:48 et qui peuvent dénoncer des gens de leur famille, ils vont être considérés et protégés par la justice, un peu à part.
02:54 Pour moi, elle pourrait avoir ce type de rôle.
02:58 Ce serait inévitable d'ailleurs.
02:59 Alors en fait c'est toujours la même question, c'est oui les parents sont responsables de l'éducation de leurs enfants,
03:04 mais pour autant les actions des enfants, les parents n'en sont pas toujours responsables.
03:08 Et c'est toujours ça, on peut avoir plusieurs enfants et dans le long, il y aura une mauvaise graine,
03:13 et on n'est pas responsable de ça parce que même avec la même éducation ça ne marche pas.
03:17 Parce que sinon vous allez dire que les violeurs, les terroristes et les tueurs, c'est de père en fils.
03:20 Ce n'est pas possible, ce n'est pas génétique.
03:22 Là ce n'est pas pareil, elle demande à être reconnue comme victime. Vous trouvez ça indécent ?
03:27 Non.
03:28 Vous ne trouvez pas ça indécent ?
03:28 Non.
03:29 D'accord.
03:29 Non.
03:30 C'est une victime.
03:31 Elle vient aussi.
03:32 C'est une victime aussi.
03:33 Je ne veux pas qu'elle soit au même niveau que les autres.
03:35 Mais bien sûr que oui.
03:36 C'est dingue.
03:37 C'est dingue.
03:37 C'est dingue, enfin Raymond, je ne comprends pas.
03:40 Oui, c'est aussi une victime.
03:41 La mère du terroriste d'Arras demande à être reconnue comme une victime.
03:44 Trouvez-vous ça indécent ?
03:45 Moi je n'ai qu'une réponse, c'est de dire oui.
03:47 Oui.
03:47 Moi je donne mon avis, c'est complètement indécent qu'elle soit sur le même…
03:51 Ne serait-ce pas refait pour la famille de Dominique Bénin ?
03:52 Bien sûr.
03:53 Excusez-moi, la question ne se pose même pas après la question de cette femme.
03:59 Moi je sais qu'il y a une voisine qui a témoigné.
04:01 Oui, qu'elle était battue par ses filles, etc.
04:03 Elle est allée la chercher au café.
04:04 Parce qu'en fait, le problème c'est qu'elle prenait des distances avec la religion
04:08 et que son fils était téléguidé par le père qui a été expulsé lui il y a quelques années.
04:12 Donc on ne remet pas en cause le fait que cette femme est peut-être victime de sa famille, de son mari.
04:18 Mais c'est indécent de mettre…
04:20 Enfin je me mets à la place de la famille de Dominique Bernard.
04:23 Mais toi, à la place…
04:24 Oui, mais en fait, le jour au lendemain, t'apprends que ton fils
04:28 est un terroriste.
04:30 Toute ta famille s'est foutue.
04:31 Le nom est sali, le truc en le juge.
04:33 Elle est foutue.
04:34 Elle peut être monstre pour cette femme pour d'autres raisons.
04:36 Mais c'est vraiment, elle a éduqué ce jeune homme.
04:39 Elle ne s'est pas responsable d'être reconnue comme une victime.
04:42 C'est la justice qui est mal faite.
04:44 Qu'elle prenne la parole et qu'elle dise "je me déçois de la race de ma fille".
04:46 Je ne suis pas responsable, je ne le reconnais pas.
04:48 Ce n'est pas comme ça que je l'ai élevée.
04:49 Ce ne sont pas mes valeurs.
04:50 Elle est aussi victime de la situation.
04:51 C'est formidable.
04:52 Mais qu'en revanche, elle aille demander à être partie civile sur le même banc
04:57 que les parents, que la fille, que les filles et que la femme de celui qui a été tué.
05:01 Là, c'est compétitif.
05:02 C'est le seul moyen qu'elle a de récupérer sa fille.
05:04 C'est de la stratégie.
05:05 C'est le seul moyen qu'elle a de récupérer sa fille qui a été placée.
05:07 Alors on la met en taux de 30 ans.
05:09 C'est de la stratégie.
05:10 C'est de la stratégie d'un banca.
05:12 Moi, comme a dit Valérie, qu'elle ne soit pas responsable des actes de son fils,
05:18 mais qu'elle demande à être considérée comme victime,
05:20 je ne suis pas d'accord, Géraldine.
05:21 Le problème, c'est qu'en fait, on est dans un état de droit
05:23 et en fait, vous, vous réagissez avec émotion et avec colère,
05:25 ce que je peux tout à fait comprendre parce que je suis dans l'émotion et je suis dans la colère.
05:28 Donc soit aujourd'hui, nos démocraties et nos valeurs, elles sont mises à rude épreuve.
05:32 Donc soit, j'estime que soit, en fait, je perds le fil de ce que je voulais dire
05:39 parce que je suis touchée par le destin de cette femme.
05:41 - L'intéressant, c'est dommage.
05:42 - Non, oui.
05:42 En fait, moi, je pense qu'elle est sincère, cette femme.
05:44 - Oui, bien sûr.
05:45 - Je pense qu'elle est sincère.
05:45 - Oui, on n'a pas dit le faux faire.
05:46 - Oui, mais le problème, c'est que si on ne la considère pas comme une victime,
05:49 ça veut dire qu'on lui dit "tu dégages, on ne croit pas à ta parole,
05:52 on ne croit pas à ta résilience, on ne croit pas à ta réconciliation".
05:56 Et peut-être que c'est ça l'issue du truc, pour déradicaliser les gens
05:59 et pour que les gens, ils aient confiance en notre force et en notre démocratie.
06:03 On peut leur dire "oui, en fait, nous, quand tu te désolidarises de ton fils qui est un terroriste,
06:08 nous, à ce moment-là, nous, nos valeurs, notre France,
06:10 on te tend la main parce qu'on croit en ta parole".
06:12 - Oui, alors...
06:13 - Sinon, elle sera là, elle sera là.
06:14 - Écoutez, écoutez, écoutez ce qu'a dit le père.
06:16 - Il faudrait créer un statut de témoin protégé pour ces gens-là,
06:19 qui sont aussi, d'une certaine façon, des lanceurs de la guerre.
06:21 - Alors, il y a aussi, selon le père du terroriste d'Aras, son fils,
06:24 est passé à l'acte à cause de la folie, la politique française contre l'islam
06:27 et le fait que la mère de Mohamed Mogouchkov s'est éloignée de l'islam
06:30 et a retiré son parole.
06:31 - Donc il faut aider cette femme, vous voyez bien qu'il faut lui tendre la main.
06:33 Évidemment que c'est une victime, évidemment que c'est une victime de l'islamisme.
06:37 - Elle pleure et que personne ne chante la marseillaise,
06:39 tout le temps en train de dire "il faut aimer la France première"
06:40 - Un truc qui n'est jamais arrivé.
06:42 Dans des affaires de terroristes, c'est jamais arrivé.
06:43 - Peut-être qu'il faut changer ça, justement, pour la réconciliation.
06:46 Parce que quand il y a des musulmans qui sont clairs, nets et précis
06:49 et qui se désolidarisent, alors que là, il y a vraiment eu un terroriste,
06:53 je trouve que c'est hyper important.
06:55 - À condition qu'elle ne soit pas placée au même plan que la victime.
06:57 - Moi, j'ai l'impression qu'elle est encore dans l'angélisme.
07:00 - Oui, oui. Pourquoi pas, sa vie, elle a été dévastée aussi.
07:03 C'est une victime collatérale, quelque part.
07:05 On voit bien qu'elle vit dans la honte, contrairement au père.
07:06 Elle témoigne à visage masqué, parce que je pense qu'elle est couverte de honte.
07:09 Elle ne sait plus quoi faire.
07:10 Sa famille est dévastée, son image dans la société.
07:12 Comment va faire cette femme si elle a un travail ?
07:13 - On est d'accord de ça.
07:14 - Si ton fils est un terroriste ?
07:15 Donc oui, c'est une victime collatérale.
07:17 Et je trouve qu'il y a un raccourci un peu dégueulasse,
07:18 qui consiste à dire que toute la famille de ce terroriste
07:21 serait des terroristes et devrait prendre perpétre comme lui.
07:23 Qui a perpétré la tentasse ?
07:24 - On va voir ce qu'on pense.
07:25 - C'est pas ça le bon moment, Guillaume.
07:27 C'est grave ce que tu dis, si tu nous fais passer pour...
07:29 Je suis désolée, c'est pas du tout ce que...
07:31 - C'est un peu...
07:32 - Attendez, excusez-moi.
07:33 Ce n'est pas ce qu'on a dit avec Valérie.
07:35 Je pense que tu es d'accord.
07:36 On trouve indécent que cette personne soit considérée comme victime
07:39 au même titre que nous.
07:40 - Il n'y a pas d'autre statut.
07:41 - Mettez-vous...
07:42 - Il n'y a pas d'autre statut.
07:43 Vous êtes 80 % à penser comme Valérie.
07:44 - Mais il n'y aura jamais de réconciliation.
07:45 - Vous pensez comme 80 % des gens.
07:46 Merci.
07:47 [Musique]