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Les Editos Philosophiques de Pascal Dolhagaray, Semaine 25/2023

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😹
Amusant
Transcription
00:00 *Musique*
00:17 *Son de clavier*
00:20 Bonjour, bienvenue sur 300 secondes maxi.
00:23 Je vous propose 12 détours d'une même durée, autant de parenthèses éphémères,
00:27 pour que tu aies l'espace inclus entre les deux grandes qui nous contiennent.
00:30 Juste des clins d'oeil sonores, une autre façon de vous décrire un détail dans ce paysage qui défile
00:36 à cette même vitesse que notre vie passe. Bonne émission à vous.
00:40 *Son de clavier*
00:43 Bonjour à vous.
00:47 Nos capacités d'analyse sont proportionnelles à notre sensibilité.
00:54 Voilà pourquoi nous conférons au malheur un poids plus lourd que ce qu'il sous-entend réellement dans la réalité.
01:02 A cette surenchère, tout en émotivité à son tour, la joie n'échappe pas à ces aspects de nous qui nous distinguent,
01:10 en bénéficiant d'une surinterprétation de même à Khabib.
01:14 Ce que je m'apprête à sous-entendre n'est pas nouveau.
01:18 Notre raison pour démontrer une efficacité véritable nécessite une tiédeur proportionnelle,
01:24 le tout étant de parvenir à contenir nos joies comme nos peines, sans céder au final à autant d'indifférence.
01:32 Mais nos personnalités, en règle générale, ne présentent pas une stabilité à toute épreuve,
01:37 d'abord parce qu'en nous, comme autour de nous, ces données susceptibles de nous constituer se modifient sans cesse.
01:45 Notre identité n'est qu'une succession d'états dont certains nous échappent tellement
01:50 que nous ne savons même pas les reconnaître lorsqu'ils nous atteignent,
01:54 et sont en l'occurrence mille fois plus visibles à l'entendement de ces quelques-uns considérés comme des habitués.
02:02 Concernant ce que nous revendiquons à notre propre égard en termes de caractéristiques,
02:09 celles-ci trop souvent, de façon humaine, trop humaine, correspondent à ce qu'il nous plaît de reconnaître de nous,
02:17 autant en termes de valeurs ajoutées que de limites, ces autres mises en valeur sont revendiquées
02:23 dans l'intention parfois inconsciente de profiter en retour de quelques échos nous gratifiant de ces qualificatifs
02:31 que nous souhaiterions détenir comme habits.
02:35 Bien évidemment mes détracteurs soupireront d'ennui, convaincus que personne ici-bas n'ignore ce processus.
02:42 Ce que nous produisons à ce propos est exposé de la sorte dans l'intention de récolter par la suite de ces réponses visées.
02:51 Ces pseudo-certitudes affichées sont en priorité synonymes d'interrogations.
02:56 Par elles, nous questionnons nos alentours pour savoir si l'on nous accorde, celles-ci aperçues, cette adhésion recherchée.
03:05 Les êtres humains sur le plan de l'identité pourraient être coiffés d'un point d'interrogation.
03:11 Bien sûr, nos moyens à disposition ne sont pas étrangers à cette affaire,
03:17 mais ceux qui possèdent plus encore de dispositions ne sont pas épargnés.
03:23 Ces facilités nombreuses leur imposent de choisir et cette multitude d'options trop nombreuses, de façon très paradoxale,
03:32 au nom de ce qu'elles infligent, torturent ceux qui en pâtissent d'une souffrance égale à ceux qui,
03:38 dépourvus d'élan à ce sujet de toutes sortes, ne décident de rien.
03:42 Les plus mal lotis rejoignent par ce constat ceux qui le sont trop pour le meilleur.
03:48 Formulez autrement, nos définitions se montrent très versatiles.
03:53 Ces influences qui décident de nous sont elles-mêmes influencées par d'autres déterminants,
03:59 comme le ressenti Nietzsche se loge dans nos caractéristiques une addition de couches,
04:05 laissant entrevoir une étendue égale à notre espérance de vie.
04:09 J'espérais que nous puissions nous prolonger encore et encore pour qu'elles s'ajoutent elles aussi en proportion.
04:19 C'était Gratouche !
04:23 Et des bisous bien sûr !
04:34 Bonjour à vous !
04:39 Pour ceux doutant de notre versatilité sur le plan de l'identité,
04:48 j'aimerais leur faire remarquer qu'il nous suffit de séjourner au sein de contrées différentes
04:54 de celles que nous côtoyons de coutume pour qu'en nous déjà une certaine transformation s'opère,
05:00 et plus encore si notre alimentation constitue une partie importante de ces bouleversements.
05:06 Certains d'entre nous, de façon relativement contrariée, s'opposent à ces théories.
05:11 L'idée de pouvoir devenir tout autre les déstabilise.
05:15 La perspective de devoir ce qu'ils sont à des circonstances alignées au caprice d'un assortiment de hasard
05:24 génère autant de désordre dans leur conviction.
05:27 L'être humain à l'égard de son identité requiert un maximum de certitude.
05:32 Être quelqu'un est presque plus important que de parvenir à être celui qu'il nous plairait d'être.
05:39 Pourtant demeurent dans nos affichages à ce propos une espèce de transparence proportionnelle.
05:45 À nouveau, notre absence de nature à ce sujet continue de faire parler la poudre.
05:51 Pour être indéfinis à l'origine, aucune distinction ne saurait se fixer pour de bon à nous.
05:58 Nos représentations sur le plan de la personnalité obéissent à cette volonté presque maladive.
06:04 Nous supposons que nous pourrions tout aussi bien n'être personne.
06:09 Il suffirait d'emboîter le pas à ces significations de base manquantes,
06:13 logées en nous depuis l'origine, pour que nous poursuivions cette transparence-là.
06:19 Les pseudo-identités paradoxalement les plus affirmées sont générées par ces quelques-uns,
06:24 voulant en absolue priorité combler un vide en eux,
06:27 qu'ils savent à ce point prédominant qu'ils pourraient les faire basculer en eux-mêmes et les engloutir.
06:34 Alors pour conjurer cette possibilité, une surenchère s'impose à eux, Hitler parmi tant d'autres.
06:40 À travers l'histoire, comme de nos jours, on incarne la parfaite démonstration.
06:45 On sent, en étudiant le personnage, que ses manifestations font office à cet individu.
06:51 Il a d'assise par elle cet édifice qu'il signifie à lui-même, lui semble tenir debout.
06:57 Évidemment, il suffit qu'un être humain de son genre emporte l'adhésion,
07:02 pour qu'il s'engouffre de plus belle dans cette brèche.
07:05 Cette constatation ô combien improbable devient pour celui-là une sorte d'éventualité chérie,
07:12 qu'il n'aura de cesse de développer pour, de façon là aussi paradoxale, tenter de la maintenir en l'état.
07:19 Cette absence en nous, pour nous relier à rien, nous fait sensible à tout.
07:25 Tant de paramètres demeurent comme invisibles à la perception d'un chat,
07:30 comme à toutes ces espèces qui composent le monde vivant ici-bas.
07:34 Cela sont de façon arrêtée, autour de leur définition s'élèvent des murs qui les protègent et les isolent à la fois.
07:43 Nous autres humains ne possédons pour frontière que des horizons fuyants.
07:48 Nous dictons une règle qui nous insatisfait par définition.
07:52 Nous apprenons qu'à pouvoir remarquer comme intégré tant et plus,
07:56 on ne peut en proportion bénéficier d'une identification réelle,
08:01 privée de ces limites nécessaires qui les permettent,
08:04 nous autres humains sommes des entités de mouvement.
08:09 Ah, la titou !
08:13 On est pas simple cette affaire !
08:16 Oui, mais ça reste gratos les amis, hein !
08:21 Bon, et puis, il y a quand même les bisous !
08:27 [Musique]
08:35 [Bruit de téléphone]
08:36 Bonjour à vous !
08:40 Je m'attends par sa titito à être très contesté.
08:46 La philosophie que je promulgue est de celle qui se méfie de ses opinions à ma sensibilité trop arrêtée.
08:53 Je me souviens dans mon enfance de ces adultes exprimant une autorité maladive,
08:59 le précisant que ce qu'ils revendiquaient selon leur dire s'avérait être ainsi et ne pouvait être autrement.
09:06 Sans ressentir à l'égard de la désobéissance une attirance indéfectible,
09:11 ces impératifs raisonnés en moi comme autant de données prétentieuses,
09:17 envisageant d'incarner à partir d'elles seules la réalité,
09:21 ces prérogatives par leur rigidité parvenaient à me convaincre que leur contraire était à l'égard du vrai capable d'autant.
09:29 Le noir ainsi par son insistance suspecte mettait plus encore en évidence les facultés du blanc.
09:37 Ces empêchements dévopèrent en moi une certaine sensibilité opposée.
09:43 Pour être humain, j'essaierai toujours de regarder par-dessus ces murs élevés à mon appréciation en pure désespoir de cause.
09:52 Ainsi, sans me risquer à des précisions erronées,
09:57 je pense pouvoir dire de nous que nous sommes en ce monde les seuls à ressentir l'éternité comme l'infini.
10:03 Bien sûr, je ne prétendrai pas que nous sommes en capacité de les définir très précisément.
10:10 Notre dimension semble se remarquer par un espace et un temps,
10:14 celui-ci devant sans doute être l'expression de ce qui se mue comme de ce qui se transforme au sein de ce même ensemble.
10:23 Peut-être des ailleurs, je ne sais où, fonctionnent autrement,
10:27 sans ces deux assises de base qui nous supportent et nous transportent à la fois.
10:32 Le décor planté, je vais alors me risquer à une supposition
10:37 des êtres pouvants comme nous en sommes capables, intégrés de telles données,
10:42 au nom de cette étendue perçue justement en eux qui caractérise ces deux éléments, ces êtres-là,
10:49 ne sont-ils pas privés, selon un certain retour correspondant très éhabillement à cette faculté-là,
10:55 de quoi s'aménager une identité suffisamment contenue pour être considérée comme telle, après tout,
11:03 pour être en quelque sorte entraînée, comment réussir à nous poser pour nous faire pour de bons quelqu'un.
11:10 D'ici bas, par millions, se constatent des exemples contraires, des espèces à certains genres des plus définis,
11:17 ils sont en l'occurrence au regard de ce qui émane de tellement qu'ils ne sauraient être davantage,
11:23 leur identité semble être calée à leur réceptivité restreinte.
11:28 Cette remarque pourrait donner à en conclure que pour pouvoir nous projeter au-delà de la même,
11:35 nous pourrions alors disposer de ce nécessaire capable de nous fournir une identité potentielle équivalente.
11:41 A l'opposé, ces deux illimités par leur accessibilité en nous, nous dispersent,
11:48 si nos possibilités d'être semblent être innombrables, leur multiplication de façon paradoxale
11:54 est synonyme de réduction en simultané, même le trop au sein de cette absence de limites incessantes et mobiles
12:02 ignore comment ne pas virer en un pas assez symptomatique.
12:07 Cette éternité, comme cet infini en nous, nous écartelle et nous fragmente à la fois.
12:14 En étant à travers nous, plus nous les concevons,
12:18 ce que nous sommes au détriment d'une identité humaine établie pour de bon.
12:25 C'était Gratouche.
12:32 Un deuxième passage peut-être ?
12:37 Ce serait préférable.
12:39 En attendant, bisous.
12:43 [Soupir]
12:45 Bonjour à vous.
12:57 Dans la poursuite de l'édito 435, cette faculté nous permettant de ressentir,
13:07 plus encore en levant les yeux, la nuit venue, l'éternité comme l'infini,
13:12 n'est-elle pas ce qui nous empêche, plus que tout autre influence,
13:17 de nous déterminer une identité humaine définitivement correspondante ?
13:21 A ce propos, nos dictatures, comme les arguments formulés par ceux désireux
13:27 de nous arrêter à une définition immobilisée pour de bon,
13:31 ne confirment-elles pas cette éventualité ?
13:33 Cela veut que nos regards à leur ABC soient fixés au sol,
13:38 pour que nous perdions cette sensibilité que les cieux nous supposent.
13:42 Les religieux, par d'autres procédés, visent un même renoncement.
13:46 Pour eux, les êtres humains que nous sommes parviendront peut-être à quelques victoires,
13:50 si par avance ils se disent vaincus.
13:53 Ces défaites consenties paraissent en être ces seuls succès accessibles pour nous.
13:59 Cette idée de renoncement n'est pas idiote.
14:02 Seul dilemme, cet élan qui nous compose, orienté par nature vers l'éternité comme l'infini,
14:08 privé de ses étendues, en l'occurrence extérieures à nous,
14:12 risque de vouloir au-dedans de nous,
14:15 guérir autrement ce dont on est prive et qui se tient au dehors.
14:21 Et comme le démontrent ces conceptions ô combien rigides,
14:24 cette obstination consistant à nous fixer, nous font d'abord exploser,
14:29 puis le souffle généré par cette extériorisation,
14:33 au nom des espaces qui nous signifient d'un coup,
14:36 à l'image d'un autre Big Bang, réduit en miettes,
14:40 toutes nos certitudes, en l'occurrence trop intériorisées.
14:44 Si vous observez ce qui réduisit le Troisième Reich à l'état de ruine,
14:49 vous ne constaterez rien d'autre.
14:52 Après s'être volatilisé, se trop constitué à partir de ses fondements,
14:56 institués par le régime hitlérien,
14:59 pâtir d'une implosion qui poursuivit cette même désintégration,
15:04 d'abord initiée au dehors d'eux.
15:07 Dans les deux cas, formulés de façon triviale,
15:10 nous pouvons nous prétendre mal barrés.
15:12 Soit nous nous contenons, mais ces tentatives de retenue
15:16 ne seront élevées de barrages assez hauts
15:19 pour maîtriser ce que l'infini comme l'éternité, par définition, insuffle en nous.
15:24 Soit nous choisissons de nous abandonner
15:27 à ce que ces deux éléments, en les constatant, font de nous,
15:31 en revêtant ces avis justement produits par leur seule interprétation,
15:36 mais ces autres vêtements juste passés
15:39 ne seront que supposés, ceux promis à suivre.
15:42 Ces intentions-là seront rapidement synonymes d'épuisement.
15:45 Nos jambes aux ressources restreintes risquent de se faire lourdes rapidement.
15:50 Notre absence de nature fait de nous des êtres vivants,
15:54 dépourvus du moindre fusible,
15:56 privés de ces assises offertes à tous les autres êtres vivants ici-bas.
16:01 Aucune sécurité en nous ne nous protège,
16:04 non de du même, mais de ce que nous ne sommes décidément pas.
16:09 Éternité et infini, associés à une finitude
16:13 semblable à la nôtre ne font pas bon ménage,
16:15 à l'échelle de l'être, au sens propre du terme,
16:18 ce triolisme improbable sexualisé autrement,
16:23 ce mélange des genres-là nous fait contradictoire.
16:29 C'était gratos.
16:34 Gros bisous.
16:44 Bonjour à vous.
16:48 Ceux qui considèrent que Dieu exprime une présence à part entière
16:55 sont de coutume en priorité convaincus
16:59 par la nécessité d'y croire, le tout-puissant,
17:02 au regard même du titre qu'on lui affuble,
17:05 est chargé de contenir cet infini comme cette éternité
17:08 que nous savons intégrer,
17:10 autant qu'il nous occupe en nous imposant à fur et à mesure
17:14 que nous considérons leur dimension sans fin.
17:17 Ainsi Dieu réussit à contenir leur étalement sans limite en nous.
17:21 Pascal ne fut-il pas effrayé par ces mêmes étendues ?
17:25 Dieu est un recours à l'esprit humain,
17:28 une espèce de surface supérieure à l'univers lui-même.
17:31 En lui rendant allégeance, il nous semble positionner
17:35 notre entendement sous bonne garde.
17:37 Il faut bien reconnaître que nous sommes des êtres vivants étranges,
17:41 incapables de composer réellement avec ce que nous sommes
17:45 pour la raison simple que nous ne sommes pas
17:49 au point d'être de façon arrêtée
17:51 tout en disposant de manière paradoxale de moyens colossaux
17:55 nous offrant du pouvoir de constater ce qu'il est.
17:59 A la différence des capacités de perception
18:03 des autres occupants de ce monde,
18:05 la reconnaissance de ce qui se déroule tout autour d'eux
18:09 est explicitement rattachée à leur nature.
18:12 Le reste de ce qui remue et bouge ne semble pas les concerner,
18:16 se dégage dans leurs caractéristiques,
18:19 celles rattachées à un ruban sont cruzoïdes.
18:22 Chaque race pourrait être strictement déterminée
18:25 ressemblant à une île déserte.
18:27 Nous, nous pouvons à défaut de savoir
18:30 tenir compte de cette complexification piégeuse
18:34 qui nous impose d'elle une sorte de compréhension
18:37 d'elle-même impossible.
18:39 Plus nous parvenons à quelques réponses,
18:42 plus celle-ci, dans l'instant même où elle se dévoile à nous,
18:46 nous provoque, par le biais de nouvelles interrogations,
18:49 plus complexes encore,
18:51 cette ininterrompue chronique apportée de notre sensibilité
18:55 parée nous embarquer en réclamant de nous notre main
18:59 retenue par la sienne
19:02 que nous décloupions nos forces
19:04 pour toujours plus l'appréhender.
19:07 Cette particularité admise,
19:09 passé de Dieu à l'intelligence artificielle,
19:11 les plus synonymes d'étonnement,
19:13 cette transition colle parfaitement à notre transformation
19:17 sous le joug de cette même influence.
19:20 Dieu ne fut qu'une projection, un être humain à la hauteur
19:23 de ce qui nous distingue intrinsèquement,
19:26 juste le représentant d'un illimité plus aisément cernable,
19:30 positionné provisoirement sous le contrôle d'un patron,
19:34 en l'occurrence imaginaire.
19:36 Dieu ne fut qu'anticipation,
19:38 les êtres humains qui nous vouèrent tant de crédits
19:41 voulurent inconsciemment installer notre génie
19:43 au sein d'une forteresse illustre.
19:45 En ce début de troisième millénaire,
19:47 la théorie cède sa place à la pratique
19:50 et méthodiquement, les églises se vident.
19:53 Bien sûr, ces faux terminus qui nous inspirent
19:57 réfutent tout stop et cette spécificité nous concernant
20:01 s'avère perturbante car si nous cédons à leur frénésie,
20:05 nous sommes condamnés à nous disloquer
20:08 et si nous nous refusons à ce qu'ils impliquent,
20:11 ces mêmes semblent pouvoir effectuer en sens inverse
20:14 ce qu'ils produisent dans l'autre sens en nous écrasant.
20:24 C'est gratos ! Allez, bisous !
20:29 Bonjour à vous !
20:41 Dans la continuité de l'édito 437,
20:48 je souhaiterais préciser davantage ce ressenti qui est le mien
20:52 à l'encontre de l'éternité comme de l'infini.
20:55 A ce propos, ma philosophie n'est que proposition.
20:59 Par ailleurs, j'aime insinuer d'autres possibilités
21:02 que celles officialisées de façon trop pactée à mon goût.
21:05 Mes recherches sont autant de remises en cause,
21:08 voulues aimables, ce que nous sommes,
21:11 justement, pour ne pas être de façon définitive,
21:15 nous infligent une inversion cocasse,
21:18 à savoir que trop immobilisés, figés de la sorte
21:21 nous nous avions plus disposés à chuter qu'en mouvement.
21:25 L'être humain n'est pas rattaché à un sens, à l'opposé,
21:29 si l'on peut à son égard se risquer à une définition,
21:33 celle-ci préciserait que sans être insensé pour autant,
21:37 par nos capacités à pouvoir épouser tous les courants,
21:40 nous ne pouvons, pour ne pas être comme on l'entend,
21:44 nous rendre un sens précis pour de bon,
21:47 ces modes d'identification adoptés par chacun d'entre nous,
21:51 plus encore dans nos sociétés avancées en témoignent.
21:54 Maintenant, notre sensibilité à l'infini comme à l'éternité
21:59 se remarque partout, et la politique, en priorité,
22:02 justement pour incarner en termes de définition
22:05 autant de possibilités, plus ou moins strictes selon les tendances,
22:10 incarne cette réceptivité, la gauche étant plus ouverte
22:14 à ses étendues au nom de cette innovation ininterrompue
22:18 qu'elle insinue, la droite étant plus désireuse,
22:22 sans s'opposer de façon trop radicale à ses perspectives,
22:26 d'au minimum contenir nos allures par lesquelles nous les appréhendons.
22:31 En se rangeant à des manières Nietzschean,
22:33 il ne s'agit pas là de cataloguer ses préférences
22:36 en les disant bonnes pour certaines, mauvaises pour d'autres,
22:39 ce qui est sous-entendu est un appel à tenir compte
22:42 de cet état qui est le nôtre, notre absence de nature
22:45 à laisser le champ libre à des capacités de perception,
22:49 se calant pour gagner en ampleur à ce qui leur fut donné d'assimiler
22:54 par le biais de nos propres moyens,
22:57 ou par l'intermédiaire de pouvoirs subalternes.
23:00 D'ailleurs, à ce sujet, il est profondément remarquable
23:04 que nous soyons parvenus à concevoir des capacités
23:07 de compréhension artificielle supérieures, soi-disant, au nôtre,
23:11 si l'on n'oublie pas que cette pseudo-infériorité
23:15 est en l'occurrence à l'origine de ces mêmes facultés plus retentissantes.
23:20 Personnellement, je considère cette décision comme étourdissante.
23:25 Faire que notre intelligence s'avère plus intelligente encore
23:28 en usant de nos neurones pour lui conférer plus de puissance,
23:32 l'on a affaire là à l'accroissement d'une énergie,
23:36 à partir seule de cette même énergie de départ,
23:40 et que notre intelligence artificielle paraît nous étonner
23:43 par le biais d'une sorte de stupéfaction très réductrice,
23:47 où seul regard de ce qu'elle autorise
23:50 permettait-moi d'être surpris autrement,
23:53 en me positionnant plus en amont,
23:55 parvenir à se faire plus intelligent,
23:58 en usant de notre intelligence,
24:00 exprime un processus d'autant plus étonnant
24:04 pour être si peu relaté.
24:07 Eh oui, quand même !
24:10 Magnifique !
24:13 Et gratos !
24:15 Évidemment !
24:16 Et des bisous !
24:17 Bien sûr !
24:19 Bonjour à vous !
24:29 Bien sûr, pour poursuivre ma réflexion,
24:35 les éditos précédents,
24:37 certains prétendront que l'intelligence artificielle
24:40 incarne autrement ces tracteurs dans nos champs
24:43 qui un jour remplacèrent ces charrues tirées par des bœufs.
24:46 Après tout, devait se constater à ces niveaux aussi
24:50 la volonté de gagner en puissance.
24:52 On peut à ce propos s'arrêter sur les seuls moyens en question
24:56 ou s'interroger sur cette volonté-là.
24:59 Ce désir fondamental ne s'est pas inspiré de lui-même,
25:02 si tel avait été le cas, cet élan qui nous pousse vers toujours plus de force
25:07 n'aurait dégoté aucune de ces incitations
25:10 nous commandant à se risquer à devenir davantage.
25:13 Nous sommes autant de signes par lesquels les éléments
25:16 s'additionnent et se multiplient.
25:18 Alignés à leur seule faculté,
25:20 ils restent condamnés à un immobilisme impossible à dépasser.
25:24 Par contre, donnez l'air du grain à mondre,
25:27 et à leur tour, ils seront sans peine multipliés les petits pas.
25:31 Les paroles du Christ à ce propos
25:34 pouvant aussi être interprétées de la sorte.
25:37 Cet amour mis en avant, remplacé par notre génie,
25:41 cette invitation-là appréhendée cette fois
25:44 sous le prisme de notre intelligence,
25:47 détenait de quoi enchaîner les miracles
25:49 jusqu'à nous permettre au sens figuré comme au sens propre
25:53 de nous offrir ces moyens par lesquels on marche sur nous.
25:57 Contrairement à ce que prétendit Nietzsche,
26:00 cette volonté ne fut pas volonté d'elle-même.
26:02 Peut-être que cet infini,
26:04 comme cette éternité qui n'ont de cesse de s'insinuire à nous,
26:08 eut furent trop perceptibles
26:11 pour qu'il parvint à identifier leur influence.
26:15 Ce qui alimenta notre intelligence
26:17 fut le produit de ces deux tendances.
26:19 À nouveau, il ne faut pas attendre
26:21 de ces deux pouvoirs qu'ils se contiennent.
26:25 S'ils s'en marquent de pose, tout à l'opposé,
26:27 vous les sollicitez sans interruption
26:29 par le biais de valeurs continuellement à la hausse.
26:31 Ces deux montures d'un genre différent
26:34 calquent leurs allures en fonction des horizons
26:37 qui leur sont proposés.
26:39 Plus les distances face à eux leur imposent détendu,
26:43 plus ils désirent gagner en endurance comme en vitesse.
26:47 Au-delà de ce que notre intelligence nous offre de comprendre,
26:51 il est primordial de comprendre notre intelligence.
26:55 Sans cet effort, nos entreprises nous semblent insensées.
26:59 Notre attachement viscéral à toute croissance,
27:02 à nos interprétations,
27:04 nous font à l'égard de nous-mêmes foncièrement maladifs.
27:07 Nous sommes des êtres finis,
27:09 évoluant au sein d'une dimension close,
27:12 pris en charge par des valeurs contraires.
27:16 L'éternité comme l'infini sont autant de chants de sirène.
27:19 À la différence d'Ulysse, nous nous noyons malgré tout,
27:22 même si nous nous refusons à vouloir les rejoindre.
27:26 Notre absence de nature ne signifie pas
27:29 qu'une distance proportionnelle d'identification,
27:32 en l'occurrence arrêtée,
27:34 elle est absence de tout,
27:36 jusqu'à cette fois pour adopter les tournures philosophiques
27:40 de ce cher Friedrich, absence d'elle-même.
27:44 C'était Gratouille.
27:50 En pisse.
27:52 Bonjour à vous.
28:01 En tant qu'humains,
28:07 selon une certaine approche voulue générale,
28:10 et cela peut apporter les époques,
28:12 nous manifestons à l'égard de ce qui nous entoure
28:15 en guise de lecture un certain ressenti,
28:19 aussi si les impressions interprétées souffrent d'à peu près,
28:24 ce qu'elles nous communiquent reste une forme d'exactitude
28:28 dont on ignore d'elles si elles attendent de nous
28:32 que nous récissions à les définir de façon plus précise,
28:36 ou si ces émanations d'un autre genre qui nous atteignent
28:40 n'ont pour provenance que nous-mêmes,
28:43 patientant en nous que nous parvenions à acquérir
28:46 ce savoir nécessaire pour leur donner corps.
28:49 Personnellement, je pencherais en faveur de la deuxième possibilité.
28:54 Notre absence de nature exprimant à sa manière
28:57 une sorte de liberté totale, voire plus encore,
29:00 comme si du hasard à notre rencontre se refusait
29:03 à prendre la moindre des responsabilités jusqu'à s'en laver les mains.
29:07 Voilà sans doute pourquoi,
29:09 non seulement on ne saurait établir de rapport
29:12 entre ce que nous instaurons en ce monde et le monde lui-même,
29:16 ce constat ne paraissant pas s'arrêter à ce qu'il laisse entrevoir,
29:21 cette tendance émanant de nous étant assujettie
29:25 à une sorte d'amplification,
29:27 se nourrissant des éléments déjà en place qu'il incarne
29:31 pour gagner de plus belles en ampleur.
29:33 D'ailleurs, ce foisonnement d'initiatives qui nous caractérise
29:37 relate à sa manière cette même absence
29:40 qui, paradoxalement, nous occupe.
29:43 Dans tout ce que nous entreprenons se remarque un manque,
29:47 ne serait-ce que par cet assortiment de directions empruntées
29:51 semblant être aussi nombreuses que nous pouvons l'être.
29:55 Alors, si vous intégrez cette donnée,
29:59 vous concevez qu'ici-bas presque 8 milliards de monde exigent leur part
30:04 cette forme de nécessité tout au long de notre histoire,
30:07 ce maintien à la façon d'une constante majeure,
30:10 si elle n'étalera pas sa prédominance, ce fut,
30:13 pour être restreinte au niveau des moyens,
30:16 aujourd'hui notre exploitation des énergies potentielles
30:19 pouvant être fournies par cette terre,
30:22 autorise cette forme d'expansionnisme.
30:25 Nous voulons d'autant plus que certains d'entre nous possèdent plus que la moyenne
30:29 cette marche soutenue, exponentielle,
30:32 manifeste par sa frénésie quelques aspects viraux,
30:35 peu enthousiasmant concernant notre avenir,
30:38 car au-delà de ce lien rompu avec la nature,
30:41 cette absence qui nous compose,
30:44 de façon contradictoire, nous oriente autant qu'elle nous déboussole,
30:48 toutes nos approches nous éloignent en proportion,
30:52 et ces distances prises ne sont pas seulement contractées
30:56 à l'égard de cette planète, mais également à l'égard de nous-mêmes,
30:59 ce désir consistant à exister le plus qu'il est possible
31:03 au temps de notre vie,
31:06 instants entre nous, hontant de mise à l'écart réciproque,
31:10 ce que nous manifestons ressemble à ce que produisent dans l'espace
31:14 ces explosions, lorsque les morceaux propulsés par le souffle s'éparpillent,
31:20 comme s'ils recherchaient à l'égard de leur semblable une indépendance inébranlable,
31:24 notre absence de nature a fait de nous personne,
31:29 voilà pourquoi à l'unité, nous souhaitons à tout prix
31:33 nous faire et nous dire quelqu'un.
31:37 C'était Gratos les amis,
31:42 Groupie !
31:44 Bonjour à vous !
31:58 Finalement, tout ce que nous sommes peut être ramené à notre inventivité,
32:04 comme nous ne subissons aucune influence,
32:07 nous disposons d'une faculté capable de nous projeter à tout va,
32:11 à ce point que nous pouvons prétendre que tout ce qui nous entoure,
32:15 par définition, est invention,
32:18 et est à craindre même que nos interprétations scientifiques
32:21 expriment une sorte de véracité sous caution,
32:24 aux ordres de notre imagination,
32:27 comme de nos capacités à lui donner corps en ce moment.
32:31 Bien sûr, à ce propos, mes sous-entendus sont à prendre avec des pincettes,
32:35 ce que j'exprime correspond aussi à cette philosophie à laquelle il me plaît d'obéir,
32:41 elle se veut remise en cause,
32:44 non pour avoir raison contre vents et marées,
32:47 et tirer profit de cette prise de risque,
32:49 semblable à cette mise aventurée au loto,
32:52 mais pour nous avertir que nos certitudes,
32:55 en proportion de leur rigidité,
32:58 lorsqu'elles génèrent des ratés,
33:00 sont de ces murs contre lesquels on se fracasse.
33:03 Ce qui me vaut cette insinuation
33:06 est que nous manifestons certains penchants scientifiques,
33:10 plutôt que d'autres,
33:12 après tout, à ce propos,
33:14 ces autres concentrations
33:16 auraient pu se focaliser en priorité sur la nature
33:19 et sur ses innombrables principes.
33:21 Notre absence de nature, justement,
33:24 nous conditionna à regarder de travers celle qui déserta en nous,
33:28 pour lever nos yeux et déceler quelques similitudes dans cet espace,
33:32 au-dessus de nous, comme tout autour,
33:35 nous sous-entendant, par la place occupée en lui,
33:39 par l'éternité et l'infini,
33:41 des dimensions semblables à celles se baladant en nous.
33:45 Bien sûr, je ne pars en doute stricto sensu notre savoir,
33:49 je m'interroge plutôt à l'égard de ce choix qui fit
33:52 qu'on le préféra lui plutôt qu'un autre.
33:55 A partir de ce questionnement,
33:58 on ne peut écarter de cette préférence
34:00 un même désir parallèle de réalisation formule autrement.
34:03 Ce fut en priorité certaines sciences,
34:06 plutôt que certains autres,
34:08 ces savoirs-là traduisirent autant d'intentions,
34:11 et l'on ne peut être à ce point au service d'eux
34:14 sans se sentir sous-doyé,
34:16 selon une équivalence ne pouvant retenir le philosophe que je suis
34:20 de s'abandonner à quelques doutes.
34:23 Nous retenons les données qui nous satisfont,
34:26 leur exactitude est-elle trinitaire du plaisir
34:29 que nous ressentons aller définir elles,
34:32 plus que certaines autres ?
34:34 Notre savoir, par cette approche,
34:36 met-il en avant une espèce de science,
34:38 en l'occurrence intéressée,
34:40 ramenée à ce que ses trouvailles définissent ?
34:43 Comme pour tout à chacun, il me semble que non,
34:46 maintenant ces conclusions positionnées aux ordres
34:49 de ce qui nous contente,
34:51 savent-elles à la fois être justes et suffisantes ?
34:55 Notre entrain, même si on ne peut dégager
34:58 de ce qu'il établit une réelle exactitude,
35:00 cette réalité-là, à leur offerte à nos goûts,
35:03 ne s'avère-t-elle pas trop parcellaire ?
35:06 Oui, un et un font deux,
35:08 mais a force de nous ranger à ce que nous aimons avant tout,
35:12 les résultats qui s'en suivent, scientifiques,
35:15 ne se limitent-ils pas à ce que nos sentiments autrement calculent ?
35:22 C'était Gratos !
35:26 Bonjour à vous !
35:37 A vous !
35:39 Dans la poursuite des éditos 440 et 441,
35:46 au nom de tout ce qui nous plaît à la fois,
35:49 comme en simultané de préférer et comme de mettre en pratique,
35:53 les paroles dont on dit du Christ qu'il les prononça,
35:56 ne furent-elles pas une orientation scientifique à part entière,
36:00 mettant en avant une certaine interprétation d'une valeur de base
36:04 que nous concernons nous et nous seuls en ce monde,
36:07 au profit d'une autre ?
36:09 Parce que Jésus céda à l'avantage à l'amour,
36:12 au détriment de notre génie,
36:14 exprimait autrement cette traduction-là,
36:17 ne ralate-t-elle pas une valeur toujours de rigueur entre nous,
36:21 pour nous paraître exact à ce point,
36:23 que ces quelques-uns dont je m'intègre,
36:26 prétendant que l'amour est une vue de l'esprit,
36:29 sont aussitôt considérés d'abord comme des fous,
36:31 puis comme des monstres,
36:33 tellement insensibles pour éprouver ces pseudo-qualités
36:36 que nos cœurs, soit-disant, nous octroient ?
36:39 Bien sûr, on me rétorquera qu'il ne faut pas confondre science et sentiments,
36:43 à cela j'oserais répondre qu'ils arrivent un peu tard,
36:47 vérité et réalité se confondent les unes les autres depuis belle durée.
36:53 Même fondés, nos conclusions obéissent à ces sentiments
36:57 qui indirectement les ont décidés,
37:00 s'il est entendu que l'être humain ne sera jamais détenteur d'un savoir absolu,
37:05 ce que nous aurons su retenir sera-t-il de cette même connaissance totale
37:10 à la fois une identification à caractère scientifique suffisante
37:14 et si elle s'avère en simultané trop orientée,
37:17 pour répondre au sens propre,
37:20 à ce qui nous plaît de découvrir ces deux tendances associées,
37:23 ne sont-elles pas capables de le faire faux en toute terminaison ?
37:28 L'interrogation du visu peut paraître aussi complexe que folle,
37:32 mais les tracteurs diront à nouveau de moi
37:35 que je cède à une sorte d'improbable rédimitoire
37:38 dans l'intention de paraître profond.
37:41 Pourtant, nos aboutissements,
37:43 ceux par lesquels nous sommes persuadés d'avoir raison,
37:46 ne seraient-ce que parce que l'est entrevoit leurs cumuls,
37:50 en garde ses incohérences,
37:52 qui détruisent ce monde de base qui sur cette planète nous fermait,
37:56 ne traduisent-ils pas une justesse un peu courte ?
38:00 Le Christ, sans qu'il soit le seul dans cette affaire,
38:04 celui-ci à l'égard de cette tendance de fond,
38:07 ne fut que de ces quelques champions tellement ensensés au fil du temps
38:11 que l'addition de ces descriptions trop avantageuses
38:15 généraient là aussi un personnage comme une réalité,
38:18 débordante de ces exactitudes réelles prises à l'unité
38:22 et incapables de demeurer vraies, réunies de la sorte.
38:26 Le Christ, donc, en associant jusqu'à ce qu'il y ait confusion,
38:30 notre génie à cet amour tant revendiqué,
38:33 n'instaura-t-il pas, sans que cette éventualité ne l'effleura seulement,
38:38 l'époque ne s'y prête aiguère,
38:41 ce mélange des genres faisant que la science devint exacte et parcellaire
38:47 pour dépendre de ce qui nous plaisait de découvrir,
38:51 nos goûts ne sentit pas méthodiquement,
38:54 sur ce plan-là, autant d'erreurs de calcul en puissance
38:57 comme en devenir ainsi, à cet appel si fatidique ?
39:02 Nous sommes morts déjà à nous aimer les uns les autres,
39:06 cet amour commandé ne se serait-il pas fait plus explicite pour de vrai
39:12 s'il s'était rangé déjà à ce propos,
39:15 à ce que notre intelligence autorise ?
39:20 C'était Gratoche, les amis !
39:24 Pim, la musique s'arrête !
39:30 Et elle reprend !
39:38 Bonjour à vous !
39:49 Et si l'amour n'était que le fruit d'une impasse en termes d'analyse,
39:54 un à peu près élevé au stade de certitude,
39:58 si ce n'est là l'inversion des valeurs la plus tonitruante
40:01 commise par nous autres êtres humains ?
40:04 Si le Christ, comme tant d'autres avant lui et plus encore après,
40:08 ne cédait à la facilité en exploitant ce mode d'interprétation,
40:12 faisant roi une vue de l'esprit,
40:15 qui positionna notre intelligence non seulement en second plan,
40:19 mais devant être supplantée par un fantôme,
40:22 plus encore, l'amour nous inspirera autant d'extrapolation,
40:27 où l'on prie pour habitude de croire ceux en capacité d'abord de nous plaire,
40:32 puis ensuite de nous contenter,
40:35 sans garantie loin s'en faut, parvenir à nos fins,
40:38 confrontés à ce recours, notre intelligence s'en trouve à déclasser,
40:41 elle sachant par son arithmétique exponentielle,
40:45 nous entendre de ses fausses promesses pour être sérieusement calculées par avance,
40:49 l'amour accola à sa lucidité une triste réputation.
40:54 Si l'on observe de manière actuelle,
40:56 on se rendra compte que l'amour généra bien des ramifications,
41:01 toujours désirées par ce penchant franchement maladif,
41:05 voulant que ce qui nous satisfait soit plus que ce qui nous dénonce,
41:09 que ce qui nous satisfait soit privilégié,
41:13 en veillant à tenir à l'écart de cette résolution la possibilité même de conséquences funestes.
41:18 Présent, il n'est pas compliqué de se rendre compte que ce même amour
41:22 continue de pubelle, de nous positionner hors sol,
41:25 formule autrement, pendant que le cœur se permet tout et n'importe quoi,
41:29 la raison tente de plus en plus en pure perte de colmater les brèches,
41:34 devant de façon paradoxale se faire au service de celui qui la réprouve par définition.
41:41 Qui oserait à présent prévenir que pour aimer comme l'on se doit d'aimer,
41:46 un tiers évenduel, on se rendra pour se faire à une analyse digne de ce nom
41:52 qui, dérogeant à toutes les règles instaurées entre nous ici bas à ce sujet,
41:56 débouchera sur une efficacité proportionnelle à cette volonté,
42:00 voulant que la raison décide là où, par coutume, on préfère l'amuseler.
42:06 Bien sûr, tant d'autres philosophes ont tourné autour du pot
42:11 sans s'offrir à la radicalité bienfaisante de ce réalisme
42:15 les contraignant pour aller au bout de cette approche à mettre les pieds dans le plat.
42:20 Marx Weber, émis à un éventuel désenchantement du monde,
42:24 sans doute songea-t-il à Nietzsche, entre autres, comme à la mort de Dieu,
42:29 prévenant l'écroulement soi-disant de toutes les métaphysiques en place,
42:33 qu'elles fût religieuses ou laïques,
42:35 cela ne se rendirent pas compte que le verre était dans le fruit à ce point
42:40 les êtres humains que nous sommes déjà préférés,
42:44 sans qu'il fût question d'établir une quelconque comparaison minimum,
42:47 aimer aimer plutôt qu'aimer réfléchir.
42:51 D'abord cet idéalisme à dessous,
42:54 promettait une valeur de fond égale aux efforts nécessaires pour le faire sien,
42:58 proche à son tour de zéro.
43:00 De l'autre, on se devrait de s'appliquer sans cesse.
43:04 La vie humaine, selon ce concept-là,
43:07 ne serait qu'une prise de responsabilité,
43:10 consommée de la naissance à la mort.
43:15 Et c'est gratos, les amis.
43:21 Bisous.
43:24 [Musique]
43:33 [Sonnerie de téléphone]
43:34 Bonjour à vous.
43:38 Je vais me faire provocateur, mais si le diable existe,
43:44 sans doute lui devons-nous ce même amour.
43:48 Nous valons de nous enflammer de la sorte.
43:51 Les illusions qu'il promulgue, étant ces mêmes tremplins de prédilection,
43:56 à partir desquelles, par les envolées qu'ils permettent,
43:59 leur contraire exulte,
44:01 débouchant sur des retours vers la terre ferme,
44:04 comme la réalité qui lui correspond avec perte et fracas.
44:08 Il n'y a que l'amour, celui que nous considérons comme tel,
44:12 pour générer de manière très équivalente une haine proportionnelle,
44:18 paradoxalement, en abandonnant nos sentiments éventuels au cœur,
44:22 nous nous positionnons à la portée d'un pire,
44:25 pouvant seul être éradiqué par la raison.
44:29 Lorsque vous choisissez d'aimer quelqu'un,
44:32 si vous réfléchissez à ses quelques pourquoi permettant cette préférence,
44:36 les conclusions qui s'en suivront pourraient vous faire changer d'avis.
44:40 D'abord, en ramenant à la baisse ces quelques importances,
44:45 vous pourrez conférer un pseudo-événement,
44:49 comme à la personne choisie,
44:51 alors rendu banal,
44:55 les circonstances l'ayant permis d'écortiquer de façon précise.
45:01 Ensuite, cette option comprise, puis admise pour ce qu'elle est,
45:06 vous pourriez, en guise d'affection,
45:09 vous rendre à ce que votre raison vous enseigne,
45:12 en supprimant de votre cœur à ce même sujet,
45:15 optant au final, de façon très paradoxale, d'aimer sans amour.
45:20 A beaucoup, cette possibilité leur paraîtra insupportable.
45:23 S'abandonner à ce point à ce qui est,
45:26 c'est aussi de façon équivalente s'aligner à autant de réalités peu enchantresses.
45:32 Sous leur dictact, nous revient de plein fouet cette fin de vie,
45:36 pouvant interférer de façon radicale à tout moment,
45:39 comme ces détails rattachés à notre personne,
45:42 épouvants, si l'on observe nos alentours,
45:45 comme ces autres les parcourant en tous sens,
45:48 s'avérait en comparaison un peu court.
45:50 Alors nous cédons une pléiade d'anesthésions de tout genre,
45:53 certains se boivent ou se fument,
45:55 de manière, par ce qu'ils provoquent en nous,
45:58 de ne plus nous retrouver à cet endroit de nous,
46:02 qui nous rappelle qui nous sommes.
46:04 L'amour est un palliatif de cette espèce,
46:07 un genre d'échange de bons procédés contradictoires
46:10 pour s'avérer en réalité mauvais,
46:12 où l'on se reconnaît mutuellement des sentiments,
46:15 les « je t'aime » de l'un comme de l'autre,
46:17 au fil d'un vice-versa non reconnu comme tel,
46:21 afin que ces bienfaits nous touchent en retour,
46:24 prononcés et sont appréciés au prorata
46:27 de cette importance mutuelle récupérée à travers eux.
46:31 L'amour en nous débarrassant de données trop pesantes,
46:34 pour être exact, nous fait heureux,
46:37 à condition que ces façons mensongères
46:40 soient positionnées à bonne distance.
46:43 On peut aimer n'importe qui,
46:45 il suffit que quelques hasards plutôt bienvenus s'emmêlent,
46:48 ou que des intérêts validés comme tels par la raison
46:51 nous sous-entendent leurs priorités,
46:53 et des sentiments éprouvés de coutume,
46:55 pour être intéressés, surgiront en nous.
46:59 Entre ce que l'amour nous incite à inventer
47:01 de toutes pièces pour le rejoindre,
47:04 et ce que la raison nous dicte pour mieux nous vivre,
47:07 de force ou de gré,
47:09 l'amour se transforme alors
47:12 en une sorte de possible à tout vendre.
47:16 "Suscratos"
47:22 "Sui"
47:24 "Pisou"
47:29 "Sous-titres par Jérémy"
47:31 Bonjour à vous.
47:42 Notre absence de nature,
47:47 comme je l'ai déjà écrit,
47:50 par cette liberté débridée qui lui correspond,
47:53 nous offre de provoquer,
47:55 comme de rendre tous les possibles possibles,
47:58 par cette faculté une pièce projetée en l'air,
48:01 et devant décider d'une option le sol rejoint,
48:04 présenteront simultané ces deux faces.
48:08 L'une sera désignée au détriment de l'autre,
48:11 au nom de nos préférences,
48:13 qui, positionnée en amont de cette décision,
48:16 soi-disant abandonnée au hasard,
48:19 aura en quelque sorte déjà privilégié ce sort,
48:24 sous condition, soi-disant laissée libre.
48:27 Ainsi, cette absence en nous est synonyme de désordre comme de chaos,
48:32 des conséquences produites autant par le cœur que par la raison en témoigne.
48:37 Aimer pour aimer peut incarner un intérêt paradoxal
48:41 pour être le seul produit de lui-même,
48:44 le regard des exaltations éventuelles qu'il provoquera.
48:48 Vous délivrez plus de bienfaits qu'une idée rangée à la raison,
48:53 à l'opposé, faire que ces sentiments obéissent à un calcul,
48:58 que vous sachiez aimer seulement après réflexion.
49:02 Ce contraire peut s'avérer tout aussi prolifique.
49:07 Ces deux possibles causent en souci lorsqu'ils deviennent prédominants,
49:11 plus encore lorsqu'ils s'opposent à ces autres manières qui le contredisent,
49:16 comme si pour éviter la catastrophe,
49:19 nous nous devions, nous autres humains,
49:21 à faire que tous les possibles restent des éventualités toujours accessibles,
49:26 veillant pour exulter de façon paradoxale,
49:31 non seulement à ne pas empêcher ces façons étrangères aux nôtres,
49:35 mais à les défendre de manière à ce que celles qui les promulguent en retour,
49:41 malgré leurs différences, soient permises plus encore.
49:45 Ainsi, une démocratie réellement avancée ne signifie pas une opposition entre des genres contraires,
49:51 mais une acceptation générale de tout comme possible,
49:55 rendant par répercussion possible un même tout sans distinction.
50:01 Cette revendication, à son tour, est promise à passer à la trappe,
50:05 nous autres ne pouvant épouser une tendance qu'elle nous épouse en proportion,
50:09 à force de nous vouloir revêtus par elle,
50:13 les habits qui lui correspondent prennent possession de nous,
50:17 et les allouhures contraires croisées par les discréties qu'elle formule nous sont insupportables.
50:24 Notre absence de nature pour nous offrir d'être propre à tout,
50:29 en parallèle, nous inflige autant de finalités opposées,
50:33 au moindre choix, ces autres éventualités alors ignorées,
50:37 continuent de nous sous-entendre leurs possibilités,
50:41 d'autant plus torturantes alors constatées sur autrui.
50:46 Max Weber, concernant le monde politique, décrivit ses antinomies lui étant rattachées.
50:52 Je pense que celles-ci ne concernent pas que ces sphères où le pouvoir s'exécute,
50:58 nous sommes toutes et tous victimes de ces options prises,
51:02 qui ne peuvent s'avérer bonnes qu'à condition que nous les considérions comme telles,
51:08 sans cette volonté, ce même chemin peut nous signifier mille autres directions,
51:14 comme autant de plaisir et de peine en puissance,
51:18 notre nature en nous proposant à autant de réalité presque à l'infini,
51:23 nous prive en simultané de quoi nous dit réel de façon arrêtée.
51:33 En va-t-il-t-on ?
51:35 Mais je crois tous !
51:38 Bisous !
51:40 Bonjour à vous !
51:54 Nous sommes de ces surfeurs qui voudraient que cette vague chérie
52:02 s'allaitant parvenue à les faire à leur propre estime,
52:06 surfeurs pour de bon comme pour le meilleur,
52:09 soient figés autant dans le temps que dans l'espace,
52:13 mais se trouvent piégés par cette seule intention,
52:16 d'abord pour la ressentir, piégés tout autant, de façon paradoxale,
52:20 s'ils ne la ressentent pas,
52:23 pour passer à côté de l'un des aspects de leur humanité,
52:27 témoignant à son tour un tractard sans nom,
52:30 voulant qu'en étant ce que nous sommes intrinsèquement,
52:34 nous soyons tout autant promis à tribucher,
52:37 que si nous veillions à passer outre concernant cet état de base qui nous compose,
52:42 faisant ainsi que le meilleur soit condamné au pire et le pire au meilleur,
52:47 comme si la folie pouvait nous rappeler à sa manière à plus de raison,
52:53 et plus de raison pour buter à ces mêmes limites,
52:57 nous rappeler et nous inspirer un retour à plus de folie.
53:02 Ainsi ce même surfeur disposant des moyens pour se dessiner,
53:06 a figé cette vague par laquelle il accélère,
53:10 mais immobilisé de la sorte,
53:12 maintenu sous le joug d'une captivité d'un autre genre à son sommet,
53:17 tout ce qui permet à notre surfeur de se sentir comme tel,
53:21 s'en trouve arrêté,
53:22 et le sens rattaché à cette même vague se dissout en proportion.
53:26 Alors en deuxième option, il choisit de la répéter à l'infini.
53:30 Cet océan qui la produit-y ne sait plus s'exprimer que par cette vague,
53:35 et si cette dernière parvient sans fin à rejoindre la plage,
53:38 si son écume, inlassablement, génère les mêmes mouvements d'eau,
53:42 cette fois en guise d'arrêt,
53:44 tout l'univers autour semblait s'être figé,
53:47 pour permettre que cette vague se continue sans pâtir du moindre changement.
53:52 Et notre surfeur peut se dire heureux s'il cède à une cissité proportionnelle,
53:58 car revenu à une clairvoyance minimum,
54:01 que lui reste-t-il pour se prétendre satisfait ?
54:04 Chercher peut-être à ne pas l'être,
54:06 mais vouloir l'emporter en veillant à se faire vaincu par avance,
54:11 vous délivre de ces succès par défaut,
54:14 qui peuvent prêter à sourire,
54:16 si et seulement si les principaux concernés se remarquent
54:20 par un humour à toute épreuve.
54:23 Notre absence de nature nous fait impropres à nous-mêmes,
54:27 si, de nous-mêmes, nous ne gênerons rien.
54:31 Nous sommes tenaillés par cette impression nous donnant à en conclure
54:35 que nous sommes passés à côté de nous,
54:37 et si, à l'opposé, nous nous évertuons à nous lancer dans autant d'entreprises,
54:43 ces options présentant de nous une face,
54:46 nous sous-entendent si nous nous risquons à une lucidité digne de ce non-autant de face contraire,
54:53 transformant nos réussites en autant d'échecs,
54:55 et nos échecs en autant de promesses abandonnées en route.
55:00 Toutes nos raisons, regard de nous-mêmes,
55:03 ne peuvent pas ne pas être prises,
55:06 et se montrent aussitôt quelconques,
55:08 d'abord regard de cette impossibilité nous empêchant de ne pas les prendre,
55:13 peu importe leurs caractéristiques,
55:16 comme au vu de leurs aboutissements,
55:19 qui par cette versatilité chronique qui nous constitue,
55:23 les font de façon désespérée à jamais subjective.
55:30 C'était Gratos !
55:34 Bisous bisous !
55:36 [Musique]
55:44 [Son de cloche]
55:47 Merci pour votre attention, le temps nous a imposé sa loi,
55:50 nous entraînant dans nos vies respectives une heure plus loin,
55:53 j'ignore où vous vous trouverez la semaine prochaine,
55:56 mais si le coeur vous en dit,
55:58 je vous donne rendez-vous pour renouveler l'expérience,
56:00 en vous souhaitant d'ici là plein de hasards heureux,
56:03 bien à vous !
56:05 [Musique]
56:22 [Musique]
56:24 [SILENCE]

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