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Les Editos Philosophiques de Pascal Dolhagaray, Semaine 22/2023


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😹
Amusant
Transcription
00:00 *Musique*
00:17 *Son de clavier*
00:20 Bonjour, bienvenue sur 300 secondes maxi.
00:23 Je vous propose 12 détours d'une même durée, autant de parenthèses éphémères.
00:27 Pantillons l'espace inclus entre les deux grandes qui nous contiennent.
00:30 Juste des clins d'oeil sonores, une autre façon de vous décrire un détail dans ce paysage qui défile à cette même vitesse que notre vie passe.
00:38 Bonne émission à vous.
00:40 *Son de clavier*
00:43 Bonjour à vous.
00:47 Mon travail en règle générale est fui et je comprends qu'il le soit.
00:54 Comment un personnage de mon akabie pourrait avoir raison à ce point ?
00:58 Et si tel était le cas, si quelques-uns prenant à mon égard leurs jambes à leur cou se trouveraient bien embarrassés au contact de ces exactitudes-là.
01:09 Le concernant, je ne cherche pas d'éventuelles réalités à leur révéler.
01:13 De celles qui par leur éclat m'accorderaient un luisant équivalent.
01:18 Presque banalement, je voue mes efforts à tenter de comprendre, pendant des lustres, nos ratés nous ont incités à désigner des coupables pour soi-disant venir à bout.
01:28 Cette nécessité même d'accusation s'est nourrie de nos différences pour obtenir à nos entendements gain de cause, pensez-vous.
01:36 Il fallait, comme il faut encore, partager nos spécificités pour exprimer une rationalité correspondante à nos approches à ce propos.
01:45 Visiblement, ce processus non seulement a échoué, mais continue de nous perdre.
01:50 Nos guerres, en épousant d'autres allures, se poursuivent toujours.
01:54 Nietzsche, sans proposer de finalité, nous invita à penser par-delà bien et mal, à défaut de terminus, la méthode requise indiquée d'une destination.
02:05 Nous concernant, soit nous fonctionnons de travers, en nous calant à des critères ne pouvant tenir la route, soit nous sommes proprement infonctionnels.
02:14 Même si se référer à partir de nous-mêmes à des paramètres par définition sans lendemain conçus de surcroît par nous démontre déjà une espèce d'infonctionnalité aux cuirs épais.
02:26 Car il n'est pas suffisant de prétendre que nos parades ne marchent pas.
02:30 Il faut aussi s'avancer plus encore dans ce constat, jusqu'à admettre que nous en sommes à l'origine.
02:37 Mais ce tour d'horizon ne se limite pas à cette seule cocasserie.
02:41 Lorsqu'une civilisation a atteint une sorte de point de non-retour, semblable au nôtre, ce diagnostic par définition nécessaire perd de ses possibilités.
02:51 Car les éléments qu'il analyse, en l'occurrence, sont transités de génération en génération, et pour être coiffé alors du statut de savoir, leur remise en cause,
03:01 peut à celui qui s'y risque le voir taxé de démence.
03:06 Et pourtant, ces habitudes détestables sont reconduites naturellement, elles incarnent dorénavant de ces réponses illustres, imperméables à toute question éventuelle.
03:16 Ainsi vous pouvez avoir tort sans être accusé en proportion de vos erreurs.
03:21 Être fautif sous cette forme n'est pas, au contraire de ce que prétendent ces évidences tant instituées, de devoir répondre alors d'une sorte de culpabilité proportionnelle.
03:33 Déjà cette seule remarque par l'espace qu'elle présente est astronomique.
03:38 Plus nous nous avançons en elle pour essayer de la dominer par notre occupation, plus elle s'étend faire tomber des têtes au nom de notre maladresse ô combien d'origine.
03:53 C'est autrement lui aménager un genre de légitimité, à cela cette culpabilité dénoncée, pour être désigné, instaure une espèce de graduation qui lui permet de se répandre,
04:05 nos erreurs usent de nos accusations pour se faire invisible et ainsi se poursuivre de plus belle.
04:11 Nous sommes humains, alors deux interrogations prolongent ce premier constat.
04:16 Que signifie ce genre et comment honorer cette adéquation qu'il exige en nous ?
04:25 C'est gratos. Allez, bisous.
04:32 Bonjour à vous.
04:44 Nos incohérences proviennent en ligne directe de notre absence de nature.
04:51 Pour ne bénéficier d'aucune référence, toutes ces possibilités effleurant juste de notre esprit nous paraissent bonnes à prendre.
04:59 Et cette multitude d'éventualités génère des propositions tellement différentes que les contraires qu'elles exposent ne sauraient qu'habiter et s'affrontent.
05:11 Ces pseudo-réalités opposées se déclarent la guerre de façon collective, celles-ci se remarquent même par un langage à leur service,
05:20 comme si elles requiraient un dialecte pour mieux établir encore leurs différences.
05:25 Évidemment, cet état de fait instaure autant de remises en cause par définition impossibles.
05:32 Des genres se sont constitués à partir d'elles et ne seraient fraternisés.
05:37 Au point que cette cohabitation préconisant à ses bords si éloignée de conserver quelques distances salutaires ne saurait suffire,
05:46 au sein d'un monde devenu clos comme jamais par le biais de ces ramifications modernes,
05:52 où ces exemples incompatibles se croisent ainsi au sein de mêmes couloirs.
05:58 Comme exemple, je dois bien avouer qu'un contact trop rapproché avec un croyant des plus convaincus à la sensibilité de mon athéisme aura vite fait de me fatiguer.
06:10 Et cette lourdeur ne proviendra pas à ce sujet d'une éventuelle justesse à toute épreuve de ma part.
06:16 Ce n'est pas parce que je n'adhère pas à ces préceptes religieux qu'il n'y a pas quelque part une entité laissant entrevoir une envergure d'un tel akabie.
06:24 Cette proximité avec celles et ceux pleins d'une foi a priori à toute épreuve ne me pèse pas parce qu'il est entendu que j'ai raison,
06:34 mais parce que leur conviction me suppose, parce qu'ils démontrent que je pourrais avoir tort.
06:41 Descartes voulu en toute priorité se rattacher à ce qui est.
06:46 J'ignore si de façon concrète il y parvint, mais il me semble que cette volonté aujourd'hui réclamerait une telle abstraction
06:55 que celui qui s'y aventurerait risquerait à force d'élimination pour atteindre un vrai digne de ce nom,
07:03 de devoir effacer pour écarter ces pseudos absolus rattachés à elle, sa raison elle-même.
07:10 A présent nous sommes tellement englués dans des fantasmes matérialisés que nous en sommes devenus les produits du Vatican.
07:17 En passant par la Maison Blanche, de Wall Street à Disneyland, ces élévations se dressent face à nous
07:23 et leur représentant, par leur insistance à vouloir répondre pour elles, nous impressionne à ce point qu'il nous paraît contre-productif
07:32 de tenter seulement de nous interroger juste un peu à leur égard.
07:37 Nos errances sont prises sur nos manières un tel ascendant qu'elles nous obligent à rendre grâce à ces fondements qui les constituent,
07:45 même s'ils opèrent sans cesse davantage sous respirateurs artificiels.
07:51 La philosophie que je promulgue cherche non pas à avoir raison à partir de ce que nous sommes à présent,
07:57 mais à réfuter ces torts qui nous entraînent, sans savoir pour l'heure si ces quelques contraires plus rationnels
08:04 se tiendront à la toute extrémité de cette démarche, si cette absence qui nous occupe n'incarne pas un tort par définition majeure
08:14 prompt par notre intermédiaire à répondre ce genre et ce genre seulement.
08:21 C'était Grotto, oui. Bisous, bisous.
08:29 [Musique]
08:35 [Bruit de téléphone]
08:36 Bonjour.
08:38 Il est très difficile, voire même déconseillé pour un philosophe de se risquer à des jugements moraux.
08:49 Sur ce plan-là, dans le respect de l'exercice qui est le sien,
08:53 les finalités les plus désastreuses doivent être considérées comme des conclusions incarnant un accident de parcours plus cruel que la moyenne.
09:01 Formulé autrement, et je ne pense pas que Nietzsche voulut nous en préserver pour ces raisons-là, très précisément.
09:08 Toute analyse conduisant à définir un mal et par répercussion en comparaison un certain bien
09:14 nuise souvent de façon irréversible à toute réflexion.
09:18 Si vous adoptez par exemple la Shoah, qui fut un génocide très particulier pour témoigner d'une volonté d'industrialisation,
09:27 cette destruction-là fut accompagnée d'une volonté d'efficacité qui, paradoxalement, pour glacer le sang,
09:34 ne parvint pas à maintenir nos cerveaux à ces mêmes températures.
09:39 L'élimination des Juifs d'Europe conduisit ceux à l'origine de ces massacres devant les tribunaux de Nuremberg.
09:45 Quelques-uns d'entre eux furent condamnés à la peine capitale et exécutés.
09:50 Ce qui eut pour effet de délivrer à ce décident de ses sentences une aura devant rapidement se transformer en légitimité équivalente.
09:59 Jean-Jacques Goldman, présenté parfois de façon caricaturale comme un chanteur populaire,
10:05 m'ayant l'intelligence, voire davantage, d'associer des fondements à caractère essentiel à des mélodies se distinguant dans une formidable accessibilité,
10:14 prétendit dans l'une de ses chansons que s'il était né en 17 à Lindenstadt sur les ruines d'un champ de bataille,
10:22 aurait-il été meilleur ou pire que ces gens s'il avait été allemand.
10:27 Sur un plan strictement philosophique, on n'oserait formuler interrogation plus judicieuse.
10:34 Vous pouvez céder à ce que signifie la moraline et replonger dans l'histoire en vous calant à cette période
10:41 où l'enfer intendurant s'installa à Treblinka.
10:45 Jamais, si vous prenez la peine d'épouser le parcours de ces êtres humains qui se perdirent à ce point,
10:52 en exprimant une cruauté et franchissant toute limite, vous ne pourrez vous assurer de façon absolue qu'à leur place,
11:00 ou vous seriez conduits autrement.
11:03 À partir de cet effort, il ne s'agit pas par répercussion de pardonner cette option équivaut à une condamnation consommée en sens inverse,
11:12 mais d'essayer de comprendre, pour guérir ceux qui se sont laissés aller à de telles extrémités,
11:18 et surtout pour retenir de ces parcours ces éléments capables de générer de telles tragédies.
11:24 De manière un tantinet hypocrite, toute sentence est la possibilité pour celui qui la prononce,
11:31 au nom de tant d'autres, de mettre la poussière sous le tapis.
11:35 Car dans toute affaire de cette espèce, sans commune mesure, le crime cause plus problème que le criminel.
11:44 C'était Ratouss.
11:49 Bonjour à vous.
12:01 Souvent ai-je écrit que la recherche de coupable exprimait une certaine volonté cachée,
12:08 consistant à préférer à l'égard de problèmes faire tomber des têtes, plutôt qu'à rechercher des solutions.
12:15 A ce sous-entendu, on me rétorque, parfois séchement, qu'on ne peut pas laisser ceux qui cèdent de tels recours libres comme si de rien n'était.
12:24 Je comprends sans trou de peine leurs appréhensions, mais c'est même alors au-dedans de nos prisons, au-dehors,
12:32 ce qui les a conduits derrière les barreaux, galope toujours.
12:36 Ce que j'entends assurer, que ces établissements sont trop peu nombreux,
12:41 qu'une certaine sécurité, en l'occurrence proportionnelle, se remarquerait,
12:45 si demain nous décidions à en bâtir quelques-uns de plus, m'attriste profondément.
12:51 Je sais bien que l'époque, par les moyens qu'elle propose à ce propos, motive ses mèmes à apparaître à tout prix,
12:57 afin d'être reconnues de façon équivalente.
13:01 Et concernant cette volonté, la moraline se distingue comme étant un carburant de prédilection,
13:07 mais ce notion de bien et de mal gradue nos dérapages,
13:11 et cette maladie se dissimulant derrière ses interprétations en profite pour se répandre,
13:17 il est une règle sous forme de répercussions touchantes à cette méthode,
13:21 et s'avérant à ce sujet très contre-productive,
13:24 à savoir le dit mal authentifie en retour une sorte de bien potentiel.
13:31 Voir même, si l'on creuse un peu, on s'apercevra que dans ce mieux prétendu comme tel, par comparaison,
13:37 se logent les germes d'un moins bien qui ne tardera pas à se révéler.
13:42 Si, pour exemple, vous adoptez le trafic de drogue, au-delà de s'étonner que le tabac, l'alcool,
13:48 une certaine nourriture aussi détestable que profondément addictive,
13:53 vous pourrez réfléchir à ce pourquoi nous autres humains, en arrivant à consommer de tels substituts.
13:59 De surcroît, affichant une sorte de nocivité officielle,
14:03 et si vous poussez plus encore votre analyse,
14:06 vous vous rendrez compte que cette manie autodestructrice par définition,
14:11 autant à l'égard de nous, vue à l'unité,
14:14 qu'à l'égard de ces ensembles composés par nous sur un plan collectif,
14:18 sont constatables partout.
14:21 Ainsi, une question fondamentale s'impose à nous,
14:24 pourquoi sommes-nous enclins, presque naturellement, à nous déglinguer de la sorte.
14:30 Nombre de philosophes au fil des siècles ont souligné cette tendance,
14:35 en la considérant comme une espèce de liberté malvenue.
14:39 Ils furent moins nombreux à admettre que cette autonomie était synonyme d'absence,
14:45 de place en nous inoccupée,
14:48 permis par répercussion toutes les tendances, toutes les interprétations.
14:52 Et l'on fut plus sensible à ce qui nous accusa.
14:56 Un malade, si l'on y prend garde, regarde son état,
15:01 peut se sentir fautif d'être ce qu'il est.
15:04 En nous se tient un principe qui ne nous fait pas en bonne santé,
15:08 nous dysfonctionnons, et se travers, gagnant en amplification.
15:13 Si de surcroît nous nous imaginons avoir mérité une telle pathologie en nous,
15:18 toute sentence est un diagnostic au service de la maladie,
15:23 autant qu'au détriment du malade.
15:27 C'était Dratoch !
15:31 Bisous bisous !
15:34 Bonjour à vous !
15:50 Nietzsche préconisa une inversion des valeurs,
15:56 cette incitation et ce genre d'éventualité qu'il faut savoir manipuler avec précaution,
16:01 tout en étant révélatrice.
16:04 Allant à certains biens considérés comme tels,
16:07 peut ne se retenir en rien,
16:09 et s'avérer plus destructeur que cette tendance qu'il réfute,
16:13 par définition imperce à ce qu'il incarne.
16:16 Ce genre de modification voulue comme radicale,
16:19 peut être de celle qui vous conduit
16:22 à positionner la base d'un sablier à son sommet,
16:26 d'un simple mouvement de poignée,
16:29 en imaginant que ce qui s'écoule en lui la sera entrevoir
16:33 une signification différente.
16:35 La réalité par la nature, entre autres,
16:38 exprime un genre au sein duquel le bien comme le mal ne se constate pas.
16:42 Les actions qu'elle développe se calent à un résultat chargé de rendre grâce à l'ensemble.
16:47 Cette logique ne saurait être ni partielle ni partiale,
16:51 au contraire, cette division orchestrée par le bien et le mal
16:55 constitue deux camps qui machinellement s'opposent
16:58 pour tenter d'acquérir par ce combat une légitimité plus évidente,
17:02 promenant en ligne directe de cette radicalité,
17:06 voulant qu'il ne reste à cette lutte qu'un seul des deux belligérants.
17:10 Ce phénomène se reconnaît dans nos guerres,
17:13 une certaine vertu est accordée comme par systématisme au vainqueur.
17:18 Certains me feront remarquer que les nazis l'emportèrent selon ces mêmes principes sur la Pologne.
17:23 Cela ne leur permit pas une identification positive en ce sens.
17:28 Dans ce cas, un conflit d'ampleur plus vaste, sans comparaison, était à venir.
17:33 L'issue désigna non seulement quelques victorieux, mais autant de conceptions.
17:38 Nos élans belliqueux par ces concepts étaient promis à se poursuivre ailleurs.
17:43 D'autres victimes innocentes allaient payer le prix fort.
17:47 En commençant par celles laissant entrevoir des reproches, en l'occurrence minimum, à savoir la nature.
17:54 Finalement, nos oppositions nous apprirent qu'on ne pouvait s'extirper d'elles
17:59 sans afficher, malgré nos convictions, quelques vertus par définition douteuses.
18:05 Les réactions françaises à ce sujet en 1918 furent inapplogées.
18:10 L'arme mystique fut admise comme une sorte de capitulation sans condition.
18:14 On abusa d'une position non acquise par les armes.
18:18 A force d'histoires racontées en ce sens, on sait à présent ce qui en découla de décennies plus tard.
18:25 Finalement, surtout après la Seconde Guerre mondiale, de manière relativement inconsciente,
18:31 le recherchât de ces conflits, offrant de ces quelques-uns, devant en pâtir,
18:36 qu'ils se montrèrent silencieux et discrets, il ne fallait plus que le bien se construisît
18:41 à partir d'un contraire pour en laisser planer le doute.
18:45 La nature, pendant un demi-siècle, accuserait les coups sans broncher.
18:49 À la différence d'Hiroshima ou de Nagasaki, cette puissance dite positive n'aurait pas à se chercher des excuses.
18:56 Le capitalisme exprimerait de ses preuves ne nécessitant pas de comparaison.
19:01 L'humanité tout entière se dirigerait à vitesse croissante vers une défaite globale
19:07 et ne pas pâtir de victoires opposées susceptibles de lui faire barrage.
19:13 Abanido !
19:16 Ah, mais c'est ratos, cool !
19:20 Allez, bisous !
19:23 Bonjour à vous !
19:36 Dans l'esprit de beaucoup après la Seconde Guerre Mondiale,
19:40 si elle va cette nécessité, celle de concevoir de ses victoires ne nécessitant pas pour advenir de conflits véritables,
19:48 après tout si des batailles pouvaient être emportées sans qu'on ait à les déclencher, stricto sensu,
19:54 personne n'aurait l'idée de se plaindre.
19:57 Ainsi, on y dicterait, selon cette préconisation, un bien de référence, absolu selon cette méthode,
20:04 pour ne pas souffrir d'adversaires et moins encore de comparaison.
20:08 Tout au long de notre histoire, le dit bien eut des comptes à rendre, à son contraire,
20:13 cet état de fait produisit autant de catastrophes, mais eut ce mérite minimum
20:18 de ne pas lâcher pour de bon une tendance dans la nature, au sens propre du terme,
20:23 de celle en capacité de se suffire à elle-même, portée par des hommes et des femmes,
20:29 et en plus selon ses principes, à remettre un tant soit peu leur certitude en jeu comme en doute.
20:36 Le capitalisme, pour ne pas provoquer de « guerre » classique,
20:41 se répandit sur la planète à la vitesse d'une armée ennemie, ne rencontrant aucune opposition,
20:47 et proposant selon cette même absence de remise en cause, de ses avantages, à leur tour seulement jugés comme tels,
20:55 à nouveau par manque de préconisations contradictoires d'ampleur,
20:59 ce mode d'organisation humaine continuerait pour bâtir seulement des discours de quelques détracteurs,
21:06 présentant de façon contre-productive une théorie, ne pouvant résister à cette pratique,
21:12 un caractère financier sans cesse plus en place, la parole passa sur ses actes,
21:18 comme un courant d'air sans conséquence, sur un monument conçu tout de pierre,
21:23 et se moquant bien de cet effleurement réprobateur lui prétendant à peine de quoi sourire.
21:30 Finalement, le capitalisme témoigna et témoigne de nos jours de plus belle,
21:35 par sa prédominance d'une humanité ayant à travers lui refusé le combat,
21:40 déjà les armes modernes, paradoxalement, écartèrent les hommes surtout de ces luttes,
21:46 les privant au moins de quoi s'imaginer rendus,
21:50 le capitalisme donna raison à la guerre en lui retirant cette substance particulière
21:55 par laquelle il nous est donné de la remarquer.
21:59 Le capitalisme instaura un genre de défaite universelle par le biais d'un combat en l'occurrence réfuté,
22:06 ses manières allaient se propager entre nous partout,
22:10 nous mottoujant à nous caler à ces mêmes succès par définition sans conséquence, ou presque,
22:16 puisque cette stratégie s'avéra non avare en coup, il fallut bien que quelqu'un les prenne pour nous,
22:22 que la nature interpréta à cet effet les punching-balls de service.
22:27 Bien sûr, si vous ajoutez à ce combat, c'est-à-dire la dégradation de notre environnement,
22:34 l'accumulation insensée des armes dites dissuasives, de destruction massive,
22:40 vous obtenez l'élévation d'une référence évoluant depuis soixante-dix ans à crédit,
22:45 d'une valeur ne parvenant plus à contenir son contrait à force de le dissimuler,
22:50 d'un bien formulé autrement, affichant une omnipotence à haut risque,
22:55 pour servir en deux temps trois mouvements de strapontins à cette retenue depuis tant de lustres muselées.
23:07 J'ai des grattos ça, bon, en attendant des bisous peut-être, oui bien sûr.
23:18 Bonjour à vous.
23:31 Contrairement à ce qui est admis à ce propos, la guerre s'avère moins nocive lorsqu'elle oppose deux camps,
23:40 pour être en l'occurrence précisément reconnue pour ce qu'elle est.
23:45 Dans ce cas de figure, elle aurait même tendance à signifier au deux belligérants son caractère,
23:51 en tenant compte de notre absence de nature, proportionnelle à cette absence de référence qu'elle génère par définition,
23:58 lorsqu'un camp ne connaît plus d'adversaire susceptible de le remettre en cause.
24:03 La guerre alors s'initie autrement et devient mille fois plus corrosive.
24:09 C'est au moment où on ne la constate plus qu'elle produit ses effets les plus négatifs,
24:14 et cette particularité se distingue notamment dans l'économie de marché mondialisée.
24:20 La présence humaine, pour l'heure, semble de façon effective ne plus pâtir de la moindre opposition,
24:26 et sa toute puissance se fait au service de la guerre,
24:30 qui poursuit d'autant plus ses capacités de destruction pour ne pas cette fois être réduite à deux bords ennemis.
24:38 La guerre, pour désirer tout absorber, se fait d'autant plus vorace
24:43 si elle ne représente pas une lutte authentifiée comme telle,
24:47 où ceux qui se combattent de la sorte contiennent ses effets,
24:51 formulent autrement plus les dégâts qu'elle provoque sont visibles,
24:55 plus on la redoute à juste titre et moins elle est à craindre,
24:59 selon une équivalence des plus contradictoires.
25:02 La guerre entre nous est l'expression de nos incertitudes,
25:06 celles en capacité de mettre en doute nos aptitudes de référence.
25:11 Le communisme et le capitalisme ne pouvaient qu'habiter
25:15 parce qu'ils étaient l'un pour l'autre un exemple contraire.
25:18 Une possibilité foncièrement différente à celle épousée par vous est toujours source de déstabilisation.
25:25 Tributaires de notre absence de nature, nous ne bénéficions en retour de nos options de vue d'aucune confirmation.
25:33 C'est à ce moment où la guerre se révèle, soit pour oxy un genre trop éloigné d'une autre,
25:39 soit pour ne pas souffrir d'une comparaison trop à distance de cette nécessité de faire en nous plus évident ce qui nous a séduit,
25:50 de vouloir par cette insistance maladive prendre les devants et de rendre grâce à cette permanence consistante à faire plus marquer ces traits qui nous caractérisent.
26:00 L'être humain ici bas n'est sûr de rien et l'existence humaine, pour être prétendue, nécessite son flot de validation.
26:08 Comment se dire quelqu'un en cédant non-stop à cette remise en cause incessante que notre absence de nature instaure en nous ?
26:17 Voilà pourquoi nous nous affrontons à ces quelques-uns qui en nous ressemblant trop peu insinuent en nous cette éventualité,
26:26 celles sous-entendant que notre identité ne saurait en être une pour de bon.
26:31 Voilà pourquoi aussi ces conflits perdurent, même si sur ce ring à taille planétaire nous nous retrouvons seuls.
26:39 La guerre use alors de sa soi-disant absence pour se faire là de plus belle.
26:45 Nous désirons que le monde dans sa totalité se marie à nos manières,
26:50 et ces batailles sont justement bien plus destructrices pour se passer de ces armes par lesquelles de coutume la guerre se reconnaît.
27:00 Et oui, comprenez-vous.
27:05 Pardon, c'était Grétos. Des bisous.
27:11 Bonjour à vous.
27:21 Dans la poursuite de l'édito 397, je me doute que mon interprétation de la guerre, celle pouvant être habillée d'un G majuscule, fera affronter bien des sourcils.
27:35 Les détracteurs me taxeront de masturbation intellectuelle.
27:39 D'après leur dire, il est des évidences à l'égard desquelles il est salutaire de se ranger.
27:44 La guerre ainsi est seulement constatable lorsque des armes s'expriment pour elle.
27:50 Comment pourrait-elle se faire plus nocive encore lorsque justement les soldats n'ont plus quitté leur caserne, et cela depuis des lustres ?
27:59 La guerre est le refus d'un genre qui n'est pas le vôtre, associé à cette détermination négative consistante à ne pas se référer au moindre exemple contraire,
28:10 histoire de réviser en soi quelques certitudes parfois trop établies, et de gagner confronté à ces différences en humilité.
28:19 Après tout, en 1914, des esprits plus avertis par ces improbabilités occupant par définition tout être humain,
28:27 se rendant à cette conviction que le genre épousé, ou de la même de ses influences, reste au minimum une option choisie.
28:36 Le bleu horizon d'un bord comme le vert de gris de l'autre, ne s'imposant pas aux hommes qui décidèrent que leurs troupes se distingueraient par ses couleurs,
28:46 ces options furent voulues pour s'avérer déterminantes, elles n'habilleraient pas une sorte d'identité préétablie,
28:54 mais cette même identité en l'occurrence serait habillée par elles.
28:59 D'ailleurs, que quelques Français ou Allemands se trompèrent d'uniforme et ils étaient promis à se faire abattre par les leurs,
29:06 comme le sous-entend cet exemple d'identité humaine par définition et histoire d'apparence,
29:12 ne se tient à notre égard rien de bien solide à ce niveau.
29:16 Un enfant français installé dès sa naissance de l'autre côté du Rhin deviendra Allemand,
29:22 ce même processus produira un même résultat en l'autre sens.
29:26 La guerre se nourrit de ces bases incertaines, de ces fondations qui doivent par nous être considérées comme telles,
29:34 pour qu'elles parviennent à nous supporter.
29:36 Aussi, lorsqu'une aptitude obtient un certain monopole, comme le capitalisme paraît de nos jours en exprimer un,
29:45 ces mêmes hésitations viscérales en nous se poursuivent en usant d'autres trajectoires,
29:51 cette fois il ne s'agit plus de défaire ceux qui nous ressemblent trop peu,
29:56 mais de confirmer cet ensemble de données en nous qui nous constituent.
30:00 Et cette obstination incarne une guerre à part entière à ses effets le capitalisme,
30:06 pour ne pas être sérieusement de l'extérieur contrarié à l'égard de ce qu'il représente,
30:12 cela le voit en retour malmené du dedans, agressé en lui-même, par lui-même,
30:18 ce qui le pousse à asseoir de façon sans cesse plus affirmée, ces assises qui dépayent son identité.
30:26 Alors cette guerre là se fait bien plus meurtrière par son absence radicale d'alternative,
30:31 le pire pour l'être humain, et de se caler sans retour à une définition unique,
30:37 cette guerre là vaudra sans interruption qu'elle le devienne sans cesse,
30:42 troquant ces explosions par lesquelles on la signifie de coutume,
30:48 par une implosion finale et définitive.
30:55 Bon, c'est gratos hein ?
31:01 Et des bisous pour toujours, toujours, toujours, toujours...
31:07 Bonjour à vous.
31:16 Finalement la guerre, lorsqu'on se rend à ce qu'il a fait des plus visibles,
31:22 nous positionne au devant d'une évidence, à la fois cruelle et salutaire,
31:27 celle que nous ne pouvons nous ranger à une sorte d'identité définitive,
31:32 notre personnalité formule autrement n'est qu'apparence,
31:35 et trop insistée à leur égard pour tenter d'obtenir par ce recours,
31:40 têtu, leur officialisation définitive en nous,
31:43 c'est se lancer corps et âme dans une cause, perdu,
31:47 et le capitalisme, pour croire à sa toute identité,
31:52 s'affaiblit en proportion de sa volonté à vouloir se reconnaître comme telle.
31:56 La guerre a pour manière de base d'opposer des genres différents,
32:01 qui expriment pour manie celle de trop se remettre en cause mutuellement.
32:05 Sa nocivité de façade a pour mérite de nous avertir
32:09 que notre sort serait plus stérile encore
32:12 s'il nous prenait d'être de manière absolue convaincue par ce que nous sommes,
32:16 mais détracteurs ne prétendront que des êtres humains
32:19 sont parvenus à une identité conservée pendant des millénaires,
32:23 mais ceux-là se sont laissés vaincre au sens propre du terme
32:26 par des influences extérieures, en règle générale,
32:29 ils adoptèrent les caractéristiques de leur milieu naturel,
32:33 et ce lucide de surcroît leur imposa une adéquation
32:36 qui devait l'emporter sur ces incertitudes chroniques,
32:39 et surtout imminemment développées en comparaison
32:42 chez les hommes et les femmes évoluant dans ces sociétés dites modernes.
32:47 La guerre nous avertit que le genre qui est le nôtre
32:50 ne s'avère pas suffisant et encore moins absolu.
32:53 S'il n'étaient alors ceux qui ne nous reconnaissent pas,
32:57 qui ne peuvent admettre que nous puissions être,
33:00 par nos aptitudes plus humain qu'eux,
33:03 que nous exprimions à ce propos une exactitude,
33:06 en l'occurrence sans appel, dans le cas contraire épouserait notre genre,
33:10 nous à peu près à ce niveau leur signifierait l'heure,
33:14 nous sommes les uns pour les autres de ces miroirs bizarres et détestés,
33:18 pour nous priver au devant d'eux justement des reflets qui sont les nôtres
33:22 et qui s'avèrent à notre estime plus précieux que notre vie,
33:26 pour être ceux par lesquels nous conférons à notre statut de vivant
33:30 une allure qui nous offre de ne pas être qu'une sorte de souffle provisoire,
33:35 mais un être ayant le privilège de pouvoir s'authentifier.
33:40 Évidemment cette opportunité d'appui s'enfonce,
33:43 à nouveau notre absence de nature s'accapare, s'empartage les rênes de cette ambition,
33:48 la guerre use de cette impossibilité chronique pour advenir,
33:53 ce qui oppose de façon aussi fratricide que nos loupes d'intestines peuvent l'être,
33:58 une même espèce, témoigne d'une incompatibilité interne,
34:02 et cela pour chacun de même ampleur, soit extérieure pour ne pas supporter
34:06 d'affichage trop synonyme d'éventualités radicalement contraires,
34:10 comment ces autres peuvent à ce point se satisfaire de ce que nous ne sommes pas,
34:16 soit intérieurs lorsque plus rien ne s'oppose à nos options,
34:20 sinon ces incertitudes viscérales qui nous composent davantage que leurs contraires,
34:26 et qui nous conduisent à lutter plus encore pour nous affirmer sans interruption.
34:33 C'était Gratos, Bisous Bisous
34:38 Bonjour à vous
34:47 La guerre à l'égard des êtres humains que nous sommes
34:52 exprime une nécessité d'affirmation comme de confirmation,
34:56 consommée au dehors comme au dedans de nous.
34:59 Extérioriser ces conflits là sont les plus démonstratifs car ils opposent plusieurs camps,
35:04 mais la guerre à travers eux se trouve trop mise en avant,
35:08 ses performances entre guillemets la desservent,
35:11 les bords concernés à travers elles ne songent qu'à prendre l'ascendant sur ceux qu'ils combattent
35:16 pour qu'enfin elles s'achèvent.
35:18 Ce type de guerre reflète une sorte de comparaison infligée
35:22 qui vous renvoie en retour à une espèce de mise en doute,
35:25 et par voie de conséquences en péril,
35:28 de ce qui vous constitue à ce point que vous ne sauriez exister sans ces principes.
35:33 Tellement qu'il était de bon temps à des époques dites barbares
35:37 d'exterminer tous les éléments de sexe masculin des clans défaits,
35:42 de l'art de l'homme, d'imposer son identité aux vaincus,
35:46 en usant pour se faire du ventre des femmes.
35:49 Dans l'esprit de ceux, la tendance perdurant de nos jours sous d'autres formes,
35:54 on se refusait à admettre que notre genre s'avérait par définition très volatile,
36:01 que l'on n'était que les retours d'une expression adoptée par défaut
36:05 pour ne pas pouvoir se vouer même délibérément à une transparence entière,
36:10 et bien sûr, même celles voulues comme neutres devaient méthodiquement déboucher sur une référence.
36:16 Ainsi était-il insupportable de comprendre que l'on n'était cela plus que ceci,
36:21 seulement parce que quelques hasards avaient en l'occurrence transité par nous,
36:26 que l'on aurait pu devenir tout autre,
36:28 voire même ces quelques-uns dont le genre avait pour manie de nous indisposer.
36:33 Tous les êtres humains ressentirent au minimum cette éventualité,
36:37 beaucoup ne l'intellectualisèrent pas,
36:40 cette possibilité n'eut de cesse de heurter des sensibilités ne disposant pas des moyens pour nos réflexions
36:46 les empêchant de céder au pire en guise de réaction.
36:50 Alors on s'en prie à se tellement éloigner de nous,
36:53 ces mêmes incarnant des fondements aux antipodes des nôtres,
36:57 leur anéantissement n'exprimait pas comme volonté première
37:01 de les réduire en toute priorité en tant qu'individus,
37:04 mais avant tout en tant qu'éventualité,
37:07 personne ne pouvant prétendre ne pas être traversé en lui par ce sous-entendu,
37:12 n'avertissant que ses courants divers l'ayant habillé autrement
37:17 constituèrent l'ensemble de ces détails par lesquels il était reconnu,
37:22 sans qu'il les sélectionna,
37:24 sans que ses autres teintes ne le privilégient non plus.
37:29 Voilà ce qui provoqua les guerres vécues au dehors de nous,
37:33 permises par un sentiment insupportable,
37:36 nous soulignant que la vie humaine victime d'une absence de nature
37:40 serait privée d'une identité réelle,
37:42 plus encore si les critères la constituant
37:45 devaient être habillés de surcroît par les êtres humains eux-mêmes.
37:49 Selon cette conclusion, nous étions premiers à être vivants et rien de plus,
37:53 et nos ambitions consistantes à nous définir d'abord tourneraient court,
37:58 puis méthodiquement,
38:00 pour être contrariés entre nous par des choix différents,
38:03 cette insistance virerait au désastre par autant de guerres déclarées.
38:09 Pas de cito, pas de quoi rire.
38:16 Mais ça reste gratuit, les amis.
38:19 Et des bisous, surtout.
38:27 Bonjour à vous.
38:31 Après les guerres vécues au dehors,
38:37 se remarque celle sévissant au-dedans de nous.
38:40 Elle nous concerne tous à l'unité,
38:42 un genre véhiculé par nos alentours peut s'avérer à notre égard constituant,
38:47 tant que les paramètres qui le définissent ne souffrent pas la comparaison.
38:52 Le jour où ils sont confrontés à des manières opposées aux leurs,
38:56 la donne change.
38:58 Et il suffit que cette éventualité inédite s'initie en nous,
39:02 pour qu'elle nous séduise en quelque sorte par défaut,
39:05 et sans doute de la façon la plus efficace qui soit.
39:08 Car un coup de foudre, peu importe sa nature,
39:11 est une tendance avérant paradoxalement irrésistible
39:15 au prorata de nos capacités à pouvoir le faire barrage.
39:19 Quant aux personnalités dites affirmées, contrairement à ce qu'on pense d'elles,
39:24 la prétendue imperméabilité à d'autres influences que celle qu'elle reflète
39:29 ne provient pas en règle générale d'un caractère prétendu bien trempé,
39:34 mais de caractéristiques extérieures, puissantes,
39:38 et demandent leur force à cette adhésion dont elles bénéficient,
39:42 selon un processus exponentiel.
39:45 Les identités les plus conséquentes sont celles qui n'en reflètent aucune,
39:49 pour avoir admis que nous sommes autant de girouettes,
39:52 à la disposition de vents qui n'ont pour détermination que ce souffle
39:56 qui les fait passagers d'une transparence égale d'ailleurs à la nôtre.
40:01 A ce point que se distinguent entre ces alisés et nous quelques traits communs,
40:06 ceux consistant à se vouloir tempétueux pour se dire à soi comme aux autres quelqu'un,
40:11 ceux aussi voulant que les traces laissées et qui firent de ces mêmes quelqu'un,
40:17 prolongent par leur incrustation en ce monde cette personnalité qui nous permet un visage,
40:23 dans tous les sens du terme,
40:25 avouant par ce désir intentiné désespéré que les êtres humains que nous sommes
40:30 ne sauraient advenir sur ce plan par eux-mêmes
40:33 et ne sont que possibilités grossièrement entremêlées
40:37 lorsque des circonstances baladées par le hasard s'en mêlent.
40:41 Évidemment, si ces guerres du dedans nous touchent chacun,
40:46 elles atteignent tout autant ces ensembles que signifient nos sociétés,
40:50 celles dominants pour l'heure notre monde,
40:53 à savoir l'économie libéralisée à l'échelle planétaire,
40:56 n'échappent pas à cette règle.
40:59 À défaut de contradicteurs réels provenant du dehors,
41:03 le capitalisme s'auto-contrarie du dedans,
41:06 par le biais d'une confiance sans cesse affirmée
41:09 et pour laquelle il ne dispose pas des moyens.
41:12 Lorsque la guerre révèle deux camps parce qu'elle laisse entrevoir d'elle,
41:17 elle se trouve redoutée en proportion
41:20 et cette appréhension contribue à ce qu'on l'interrompe au plus tôt.
41:24 Cette volonté pouvant paradoxalement se vouloir apocalyptique
41:28 lorsque la guerre veut être arrêtée avant même qu'on ne la subisse,
41:33 nos armes nucléaires en témoignent.
41:36 Le capitalisme, à vouloir confirmer son existence comme son identité,
41:40 se tue tout autant à la fois,
41:42 plus il envisage de s'affirmer, plus il se suicide,
41:46 selon une trop stricte équivalence.
41:50 Je sais, je sais. Enfin, je crois.
41:57 Mais je sais que c'est gratos.
42:01 (Bruit de pet)
42:04 Bonjour à vous.
42:18 Le capitalisme ne peut pas ne pas savoir
42:24 qu'il incarne plus une insistance qu'une tendance réelle.
42:28 Ces cas de figure qui nous constituent
42:31 sont de ces contrées qu'un jour l'on atteint
42:34 et pour prendre l'ascendant sur ces influences que ces lieux nous communiquent,
42:38 nous tentons de nous les approprier,
42:41 poussant même cette intention las à toute extrémité,
42:44 en officialisant cette volonté pour considérer que la propriété est une fin en soi,
42:49 alors qu'elle reste et qu'elle restera ad vitam aeternam in evi de l'esprit.
42:54 Le capitalisme a voulu inverser ce principe,
42:58 poser une mainmise sur le monde et dans un même élan sur la réalité,
43:02 en se l'appropriant.
43:04 Évidemment, selon ce processus,
43:07 plus on s'attache à ses critères au sens propre,
43:10 plus le reste, dans sa quasi-totalité, vous glisse entre les doigts.
43:14 L'état de notre environnement naturel en témoigne.
43:17 Alors, se remarque là la toute nocivité de ces guerres
43:21 subies au-dedans de nous,
43:24 dans la préoccupation de répondre toujours à ce même souci d'authentification propre.
43:30 Le capitalisme n'a pas d'autre ambition de s'assurer à lui-même
43:34 qu'il est une réalité,
43:36 le surcroît pouvant prétendre à ce propos à une autonomie réelle
43:40 qu'il peut être formulée autrement à partir de lui seul.
43:44 Ce communisme, qui ne fut en vrai qu'un prolongement d'un stalinisme
43:48 présentant en lui-même une composition contradictoire,
43:52 plus proche d'une auto-dislocation,
43:55 pour exprimer de façon suicidaire
43:58 l'acceptation paradoxale d'une sorte de refus viscéral parallèle,
44:02 cette tendance-là ambitionna de devenir un « état en pas ».
44:06 Ces murs élevés à Berlin en fût la parfaite démonstration.
44:10 Une guerre se déclarait de ce côté de la planète
44:13 sans que la société concernée ne conçut
44:16 qu'une seule partie de la planète.
44:19 La planète revenait et était orientée par elle et vers elle en simultané.
44:23 A son tour, on désirait fuir ces doutes
44:26 rattachés très exactement à ces mêmes affirmations,
44:29 ces remises en cause collerées au basque de ces certitudes
44:33 chargées soi-disant de les contrecarrer.
44:36 En 1989, l'édifice s'écroula,
44:39 le capitalisme considéra cette faillite
44:42 comme la mise en évidence de sa légitimité.
44:45 Cette guerre d'institution rattachée en priorité aux USA
44:48 détenait un sens de la natation plus performant que tout autre.
44:52 Jamais le capitaliste n'admit qu'à cette même date,
44:55 ses jours étaient comptés.
44:58 Cette guerre dite « froide » orientée vers un autre,
45:01 celui-ci hors de combat, se retournerait contre lui.
45:05 Il suffisait ainsi qu'il se revendique vainqueur
45:08 pour qu'un effondrement le guette.
45:11 Et plus il crirait victoire,
45:14 plus les fêtes à venir seraient lourdes.
45:17 Alors cette guerre vécue du dehors,
45:20 par laquelle l'on veut imposer cette légitimité
45:23 que l'on pense posséder à l'égard du réel,
45:26 effectue un volte-face et aussitôt,
45:29 on accentue cette fois son propre égard,
45:32 ce même désir de légitimation.
45:35 Les désœillères au fil de cette lutte
45:38 vous poussent à la place des yeux,
45:41 deviennent lumière jusqu'à faire tomber la nuit à jamais.
45:46 J'étais gratoche !
45:52 Bonjour à vous !
46:10 Il est quand même étonnant de constater
46:13 que l'anarchie parviendra à jouir d'être en plein,
46:17 permis par cet ennemi toujours à savoir le capitalisme,
46:21 car entre individualisme et anarchie
46:24 ne se remarque qu'une minuscule enjambée.
46:27 On pourrait même prétendre que le capitalisme
46:30 fut plus bénéfique à l'anarchie que l'anarchie elle-même,
46:33 pour savoir s'organiser.
46:36 Cette incapacité à régir cette frénésie qui lui est propre
46:39 desservit tous ces mouvements voulus libertaires.
46:42 Le capitalisme sut remplacer l'autoritarisme
46:45 des vastes élans dictatoriaux du milieu du XXe siècle
46:49 par une sorte de consentement intéressé.
46:53 Bien sûr, ce rapprochement paraîtra pour certains un tantinet osé.
46:58 Pourtant, on se remarque dans certaines sociétés dites avancées,
47:02 appartenant toutes à ce club très fermé,
47:05 réservé à cette dizaine de nations dites les plus riches de la planète,
47:09 des possibilités de liberté qui auraient sans doute fait rêver
47:13 ceux qui se firent trouer la peau par les hordes franquistes.
47:17 Il est un mot d'ordre qui colle à la peau de l'anarchie,
47:21 invitant ceux qui se reconnaissent en elle
47:25 à se faire sans Dieu ni maître.
47:28 Vu l'état de l'Église catholique en ce début de IIIe millénaire dans l'Hexagone,
47:32 on peut en conclure que le divin personnage en question
47:36 n'exprime plus cette totalité rattachée de coutume à sa personne.
47:41 Quant à sa puissance, elle mériterait une sorte de révision drastique à la baisse.
47:46 Les Églises non seulement s'avèrent vides,
47:50 mais elles le sont à ce point qu'elles se retrouvent pour certaines
47:54 pour éviter d'exprimer pour de bon la faillite de l'institution qu'elles incarnent
47:58 par une ruine synonyme d'abandon sur le marché immobilier.
48:04 Enfin, si le religieux, par cette indifférence,
48:08 a perdu la quasi-intégralité de sa substance,
48:12 la majorité d'entre nous réfute toute allégeance à un maître,
48:16 le capitalisme, plus que d'assimiler cette volonté,
48:20 s'est engouffrée dans cette brèche signifiée par elle,
48:24 considérant que la liberté des individus ouvrait en guise
48:28 de marcher des possibilités quasi sans limite
48:32 qui renforceraient sa position en retour.
48:36 L'anarchie ne pouvait et ne put d'ailleurs s'associer à un communisme
48:40 devenu dès les années 30 stalinien.
48:44 Par définition, ces deux options politiques étaient promises à se repousser l'une l'autre.
48:48 Puis ce communisme là instaurerait un ordre
48:52 allant jusqu'à dévorer les libertés individuelles de base,
48:56 plus l'anarchie en réponse se montrerait écorchée dans ses fondements,
49:00 plus le communisme à cette réticence
49:04 durcirait sa méthode poussant l'anarchie à se focaliser
49:08 jusqu'à l'obsession à ce qui lui semblait s'échapper sans cesse davantage,
49:12 jusqu'à perdre toute crédibilité.
49:16 Il fallait donc que le capitalisme paria sur une autonomie promise à chacun
49:20 en guise de gains proportionnels
49:24 pour que cette même indépendance au nom de son succès
49:28 sans exprimer un moindre désir en ce sens revint vers l'anarchie
49:32 sans même se rendre compte qu'elle en épousait ses préceptes
49:36 jusqu'à réfuter cette tendance politique tout en l'incarnant.
49:40 Ah oui, oui, vous rendez-vous compte ?
49:44 Vous vous rendez-vous compte ?
49:48 Tout ça, tout ça, c'est gratos !
49:52 Et oui, et les bisous aussi !
49:56 Ciao !
50:00 Bonjour à vous !
50:14 Certains insistent sur ce fait précisant que si
50:18 nous détenons dans ces sociétés dites libres
50:22 quelques droits et non les moindres,
50:26 nous sommes en retour tributaires de certains devoirs
50:30 respectés par une immense majorité,
50:34 non pas pour honorer une espèce de conviction d'ordre moral
50:38 et pour admettre que nos libertés individuelles, pour cela tenir,
50:42 permettent aux hommes et aux femmes quelques efforts.
50:46 Ce qu'on exige de nous sur nos routes en tant qu'automobilistes
50:50 en est la parfaite démonstration.
50:54 Si vous prenez à ce propos de nous mouvoir sur le macadam à notre guise,
50:58 les fossés ne seraient pas assez profonds pour contenir
51:02 tous les morts promis à s'en suivre.
51:06 Sans qu'elles s'arrêtent à celles des autres,
51:10 nous ne serions pas de la sorte.
51:14 Notre autonomie est à notre estime en toute priorité tributaire d'un calcul
51:18 et le capitalisme à l'égard de ce genre de chiffrage exprime une science
51:22 résonnant à l'entendement d'autres courants politiques
51:26 comme un charabia impénétrable.
51:30 Comme je l'ai écrit à plusieurs reprises,
51:34 le capitalisme se joue des autres institutions.
51:38 Ce n'est pas de ces tendances qui savent ordonner une société.
51:42 Les droits sont à sa sensibilité bien plus prépondérant
51:46 que les devoirs au regard de leur rentabilité potentielle.
51:50 Quant à ce que l'on se doit d'accomplir pour obtenir son dû,
51:54 l'investissement individuel fait office de devoir
51:58 exprimant un précepte à l'égard de la liberté
52:02 en l'occurrence transformée,
52:06 et ainsi s'arrête à nos capacités à la faire plus libre encore.
52:10 Aussi, contrairement à l'anarchie et au communisme,
52:14 comme à tant d'autres mouvements,
52:18 le capitalisme sut rentrer grâce à l'argent
52:22 comme pouvoir matérialisé et pouvant démontrer une espèce d'accessibilité constatable.
52:26 L'argent, lorsque vous savez en gagner,
52:30 a ce mérite de faire de vous, par vous seul, un héros.
52:34 Une réussite de cet ordre s'avère plus gratifiante
52:38 qu'une médaille accrochée à votre poitrine,
52:42 surtout lorsque l'on a à ce sujet la lucidité d'admettre
52:46 que cette reconnaissance est en réalité au service de celui qui vous la communique,
52:50 vous amenant à considérer que ces décorations,
52:54 même attribuées de votre vivant,
52:58 regardent ce qu'elles vous retirent au moment où vous l'attribuent,
53:02 vous veulent surtout à titre posthume,
53:06 en vous privant par leur signification réelle
53:10 de cette existence qui nous fait, nous autres humains, vivants pour de vrai.
53:14 Il manquait à l'inliberté un sang,
53:18 un carburant de cet ordre,
53:22 comparable à celui coulant dans nos veines,
53:26 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:30 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:34 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:38 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:42 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:46 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:50 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:54 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
53:58 pour qu'elle prenne corps au sens propre du terme,
54:02 notre liberté comprise.
54:06 Petite dame,
54:10 et piste, c'est gratos,
54:14 oui, bisous.
54:18 Bonjour à vous.
54:26 Par le biais du capitalisme,
54:30 cette anarchie ainsi promulguée
54:34 changerait comme donne de base à dépasser à la fois
54:38 ce Dieu comme ce Maître tant écrié.
54:42 Cet individualisme devant supplanter cette même liberté
54:46 allait faire de chacun de nous, pour nous-mêmes,
54:50 une hydre à deux têtes.
54:54 Leur désabuser ne se satisferait plus d'eux-mêmes,
54:58 cette liberté acquise heurterait aux limites de leur être
55:02 et il leur faudrait, pour la croître, dépasser cet autre Dieu,
55:06 dépasser cet autre Maître incarné par eux seuls.
55:10 Si un temps durant, la propriété à ce propos
55:14 sut donner le change, les êtres humains rescapés
55:18 à différents degrés du second conflit mondial
55:22 la possession comme une mise en valeur proportionnelle de soi
55:26 l'argent gagné détenait de quoi ? Au sens propre, nous offrir une liberté
55:30 qui ne fut ni subjective, ni rattachée au bon vouloir d'un tiers,
55:34 consentant à faire les miettes restantes plus conséquentes
55:38 pour se coiffer en parallèle d'un gâteau
55:42 plus gros encore en proportion.
55:46 Mais la liberté à l'interprétation de l'esprit humain
55:50 ne peut s'apprécier concrètement à partir de ce qu'elle est
55:54 mais surtout à partir de ce qu'elle peut être plus encore.
55:58 Cette nécessité pouvant être dite maladive
56:02 et le produit de notre finitude, pour que notre liberté
56:06 soit réellement considérée comme telle, il faut
56:10 à notre inconscient pour nous sentir plus libres à travers elle
56:14 que nous nous reconnaissions selon une équivalence à ce sujet nécessaire
56:18 toujours à travers elle moins mortelle.
56:22 Cette nécessité d'appropriation est chargée de conjurer
56:26 cette fin de vie inéluctable qui nous désappropriera.
56:30 Ainsi la liberté ne nous épargne pas
56:34 cette frustration. Plus elle nous délivre d'autonomie
56:38 plus cette sensation de privation absolue
56:42 rattachée à notre souffle ultime nous paraît insupportable.
56:46 L'anarchie alors à ce niveau d'incompatibilité
56:50 nous positionne face à nous-mêmes
56:54 jusqu'à nous habiller à la fois de ces costumes de dieu
56:58 comme de maître, incarnés en simultané par cette vie
57:02 qui nous permet tout et nous refuse tout en simultané
57:06 voire qui laisse entrevoir un genre de cruauté reflétant
57:10 un sadisme équivalent par laquelle plus vous êtes
57:14 plus à votre dernier jour vous perdrez.
57:18 L'anarchie à ses débuts se cala à un désir d'indépendance
57:22 se référant à une liberté quasi inexistante.
57:26 Personne à ces époques ne songea réellement
57:30 à évaluer une sorte de nécessaire existentiel
57:34 par lequel les êtres humains jouiraient d'une liberté
57:38 sous bonne garde leur permettant une considération
57:42 propre à hauteur de leur espérance de vie.
57:46 Les spiritualités enlis alors rendaient trop allégeance
57:50 comme elles continuent de le faire à cette mort inexistante.
57:54 La vie humaine par tous ces principes brouillons
57:58 qu'ils furent ou soient encore laïcs ou religieux
58:02 fut négligée nous motivant à requérir
58:06 des déséquilibres mortifères inédits
58:10 pour soi-disant pallier aux anciens.
58:14 ZEN
58:18 C'est gratos
58:22 Psssshhhh
58:26 Psssshhhh
58:30 Psssshhhh
58:34 Psssshhhh
58:38 Merci pour votre attention, le temps nous a imposé sa loi
58:42 en nous entraînant dans nos vies respectives une heure plus loin.
58:46 J'ignore où vous vous trouverez la semaine prochaine, mais si le cœur vous en dit.
58:50 Je vous donne rendez-vous pour renouveler l'expérience
58:54 en vous souhaitant d'ici là plein de hasards heureux. Bien à vous.
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