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La confiance en soi est-elle vraiment une qualité ? Tout dépend du dosage. Pour connaître le bon dosage, il faut d'abord nous connaître nous-mêmes, et savoir évaluer objectivement les risques que nous courons lorsque nous agissons. Il nous reste ensuite à confronter notre anxiété, et à la surmonter.

0:00 • Introduction / Précédemment
1:04 • Début de l'épisode
2:03 • Confiance en soi et connaissance de soi
3:27 • Acceptation de nos faiblesses
4:35 • Risque associé à nos décisions et actions
6:00 • Calculer l'importance d'un risque
7:08 • Estimer l'impact d'un risque
9:48 • Estimer la probabilité d'un risque
12:09 • Surmonter l'anxiété
14:07 • Écran de fin / Citations

Musique par Jean-Michou : https://soundcloud.com/jean-michou
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Transcription
00:00 J'ai passé beaucoup de temps à expliquer que notre perception est faussée,
00:02 que notre raisonnement est biaisé, que nos connaissances sont incertaines
00:05 et que nous sommes facilement manipulables.
00:07 Alors avec tout ça, comment pourrait-on encore avoir confiance en soi ?
00:11 Eh ben justement, on va en parler.
00:14 Précédemment dans Théorie du Bonheur,
00:17 nous sommes pour la plupart frileux à l'idée de prendre des risques.
00:20 Il en résulte notre tendance à l'immobilisme.
00:23 Lorsqu'on évalue une information, on ne devrait pas conclure qu'elle est vraie,
00:26 fausse ou qu'on ne sait pas.
00:28 À la place, on devrait estimer un pourcentage de confiance.
00:31 L'intuition est un jugement inconscient qui aboutit à une conclusion
00:36 sans que nous sachions par quel cheminement, ni si ce cheminement est juste.
00:41 Il faut donc préférer suivre notre raison,
00:43 et seulement lorsque ce n'est pas possible, suivre notre intuition.
00:48 [Générique]
01:00 Il y a la bonne et la mauvaise manière d'aborder la confiance en soi,
01:03 et on va commencer par éliminer la mauvaise.
01:05 Beaucoup de gens veulent paraître surdeux en permanence,
01:07 y compris lorsqu'ils n'ont aucune idée de ce qu'ils font ou de ce dont ils parlent.
01:10 Souvent, ces gens-là sont faciles à reconnaître,
01:12 puis ils sont largués, puis ils essaient de compenser
01:14 en adoptant une posture prétentieuse ou agressive.
01:16 Ça, évidemment, ça s'appelle de l'arrogance,
01:18 et c'est précisément le contraire de la confiance en soi.
01:21 En plus de ne tromper que les faibles d'esprit,
01:23 l'arrogance rend ceux qui y ont recours insupportables, voire pathétiques.
01:26 Comme on dit, ce sont les petits chiens qui aboilent plus fort.
01:29 La confiance en soi, généralement, elle se voit, il n'y a pas besoin de la prouver.
01:32 Au contraire, plus on s'acharne à vouloir la montrer, plus on trahit notre fébrilité.
01:36 Cela dit, il y a pire que de tout le temps vouloir paraître surdeux soi.
01:39 C'est de tout le temps vouloir être surdeux soi.
01:42 Parce qu'on va voir que, contrairement aux idées reçues,
01:45 la confiance en soi n'est pas forcément une qualité.
01:47 Imaginons que vous conduisez un camion pour la première fois.
01:54 C'est mon camion !
01:56 Ce camion a un gabarit plutôt large, auquel vous n'êtes pas habitué.
02:00 Vous pourriez alors être trop précautionneux,
02:02 au point de déborder sur la voie opposée
02:04 pour préserver votre marge de sécurité avec le bord de la route,
02:07 ou à l'inverse, pas assez, au risque d'arracher les rétroviseurs sur votre passage.
02:11 Dans les deux cas, ces conduites sont dangereuses,
02:13 et il vous faut rapidement vous adapter à ce nouveau gabarit
02:15 pour tenir votre voie normalement.
02:17 C'est exactement pareil pour notre confiance en nous
02:19 lorsque nous agissons ou prenons des décisions.
02:21 Sauf que là bien sûr, la difficulté n'est pas de connaître le gabarit de notre camion,
02:25 mais de bien nous connaître nous-mêmes, avec nos forces et nos faiblesses.
02:28 Nous pouvons ne pas assez avoir confiance en nous lorsque nous nous sous-estimons,
02:31 auquel cas nous sommes dans la peur.
02:33 Nos craintes non justifiées occasionnent alors de l'anxiété, du doute et de l'hésitation,
02:37 qui ajoutent inutilement de la difficulté au bon déroulement de nos actions.
02:40 Nous risquons aussi de ne pas oser faire des choses dont nous sommes pourtant parfaitement capables,
02:44 et de laisser ainsi filer des opportunités,
02:46 comme par exemple, et j'en avais déjà parlé,
02:48 quand on n'ose pas inviter à sortir une personne qui nous plaît.
02:51 De même, nous pouvons avoir trop confiance en nous,
02:53 lorsque nous nous surestimons, auquel cas nous sommes dans la présomption.
02:56 Nous risquons alors de prendre des risques démesurés, et d'en payer les conséquences.
03:00 Bon là, c'est surtout ce mec-là qui va en payer les conséquences,
03:04 mais quand même, on sent bien que notre champion est un peu embarrassé.
03:06 En revanche, en jugeant adéquatement de nos forces et de nos faiblesses,
03:10 on peut consciemment en tirer avantage.
03:12 Nous avons tous des faiblesses, c'est parfaitement normal, personne n'est parfait.
03:19 Et même si ça nous est pénible, nous devons les reconnaître en tant que tels,
03:21 et non les ignorer.
03:23 D'abord, ça nous permet d'estimer correctement les risques associés à nos actions,
03:26 pour choisir en pleine connaissance de cause de les mener ou non.
03:29 Ensuite, nos faiblesses connues constituent des opportunités d'amélioration personnelle,
03:33 que nous pouvons décider d'explorer par la suite.
03:35 Enfin, en cas d'échec provoqué par une faiblesse dans un domaine,
03:38 il est important que nous sachions désigner cette faiblesse comme la cause de cet échec.
03:43 Tenez par exemple, si je décide de cuisiner un soufflé au chocolat,
03:45 alors que je suis nul en pâtisserie, et que le résultat est imbouffable.
03:49 Soit je suis capable de dire "bah c'est normal, je débute en pâtisserie,
03:52 et c'est pour ça que j'ai échoué, j'aurais peut-être dû commencer
03:54 par quelque chose de moins difficile qu'un soufflé,
03:56 et après, libre à moi de choisir de m'améliorer ou non dans ce domaine."
03:59 Soit je ne suis pas capable de le dire, et à ce moment-là,
04:02 je risque de chercher une autre réponse, potentiellement fausse,
04:05 à la question "pourquoi j'ai échoué?".
04:07 Je vais alors peut-être rejeter la faute sur la recette,
04:09 sur les ingrédients, sur mon matos,
04:11 ou alors je vais me remettre en question plus profondément que nécessaire,
04:14 et je vais me trouver nul, déprimé...
04:16 En tout cas, aucune de ces réponses ne m'aidera,
04:18 voire elles seront contre-productives.
04:20 Quelles que soient nos décisions ou nos actions,
04:25 elles comportent toutes, sans exception, une part de risque.
04:29 Tenez par exemple, je reprends notre histoire de camion.
04:32 Même si vous maîtrisez parfaitement votre conduite,
04:34 à chaque fois que vous croisez un véhicule roulant sur la voie opposée,
04:37 vous courez un risque.
04:38 Lors du croisement, il se peut tout à fait que le conducteur du véhicule d'en face
04:41 ait un malaise et se déporte sur notre voie trop tard
04:44 pour que vous n'ayez le temps de réagir.
04:46 Ce risque a beau être extrêmement improbable,
04:48 il existe à chaque fois qu'un véhicule en croise un autre,
04:51 ce qui doit arriver probablement des millions de fois par jour.
04:54 Pour autant, fort heureusement, ça n'empêche pas les gens de rouler.
04:56 Le risque zéro n'existe jamais,
04:58 et nous interdire d'agir au moindre signe de risque
05:01 nous condamnerait à l'immobilisme et à la paranoïa.
05:04 La bonne gestion de notre confiance en nous
05:06 consiste à juger les risques associés à nos actions,
05:08 sans les sous-estimer ni les surestimer,
05:10 puis à les comparer au gain qu'on cherche à obtenir à travers ces actions.
05:14 Si on considère que le rapport gain sur risque d'une action est acceptable,
05:18 alors on assume pleinement de courir le risque associé à cette action,
05:21 et on fonce.
05:22 Si par malheur ce risque se concrétise, alors tant pis,
05:25 nous avions envisagé cette éventualité et admis qu'elle pouvait arriver,
05:28 il nous faut donc l'accepter sereinement.
05:30 En revanche, si on juge un risque trop important pour un gain espéré,
05:34 alors deux possibilités s'offrent à nous.
05:36 On peut envisager de prendre des mesures de précaution supplémentaires
05:39 pour réduire le risque avant d'agir,
05:41 ou bien on peut tout simplement choisir de ne pas courir ce risque.
05:45 Pour calculer l'importance d'un risque,
05:50 il faut multiplier ensemble deux choses,
05:52 la probabilité que ce risque se concrétise
05:55 et l'impact que cela aurait s'il se concrétisait.
05:57 Lors du croisement de deux véhicules,
05:59 une collision aurait un impact dévastateur,
06:02 mais sa probabilité est si faible
06:03 qu'on juge ce risque peu important.
06:05 Conduire bourré par contre, bon d'accord,
06:07 ça peut augmenter un peu l'impact d'un accident
06:10 si ça nous fait rouler plus vite par exemple,
06:11 mais le danger vient surtout du fait que ça en fait exploser la probabilité.
06:15 Et puisqu'on parle en multiplication et pas en addition,
06:18 ça rend très vite ce risque vraiment important,
06:20 donc il faut pas déconner avec ça.
06:22 Se faire une micro-coupure en se rasant le visage, c'est plutôt fréquent,
06:25 mais ça cicatrise presque immédiatement,
06:27 donc vu l'impact, on est quand même sur un risque faible.
06:29 Et si comme moi, vous y allez à la tondeuse électrique,
06:31 bah là, faut quand même être vachement maladroit pour se couper,
06:34 donc avec une probabilité quasi nulle,
06:36 ce risque devient presque inexistant.
06:38 Bon, ça m'a pas empêché d'y arriver une fois,
06:40 mais ça c'est parce que je suis une tâche.
06:42 Pour bien évaluer un risque,
06:43 il faut savoir en évaluer correctement la probabilité et l'impact.
06:48 Et pour l'un comme pour l'autre,
06:49 on va voir que plusieurs choses peuvent nous induire en erreur
06:51 et qu'il faut y faire attention.
06:53 [TITRE]
06:56 Nous avons tendance à surestimer l'impact potentiel des risques que nous prenons.
07:00 D'abord à cause de notre aversion à l'échec,
07:02 que j'avais évoqué à l'épisode 5.
07:04 L'une des raisons pour lesquelles nous craignons tant d'échouer
07:06 est que ça nous remet en question,
07:08 et que c'est rarement très agréable.
07:10 Or même si nous cherchons à l'éviter autant que possible,
07:12 il arrive forcément que nous nous rations de temps à autre,
07:15 parce que ça arrive à tout le monde.
07:16 Personne n'est infaillible sans compter qu'occasionnellement,
07:19 les circonstances à elles seules suffisent à nous planter quoi qu'on fasse.
07:22 C'est pour ça que nous ne devons pas voir dans l'échec
07:24 une preuve de notre nullité ou le vivre comme un traumatisme,
07:27 autrement nous perdrions très souvent confiance en nous.
07:29 En revanche, il ne faut pas vivre non plus dans le déni de nos échecs.
07:32 Comme pour nos faiblesses, nous devons les admettre et apprendre d'eux,
07:35 en particulier si elles nous renseignent sur des erreurs que nous avons pu commettre,
07:38 afin de ne plus les reproduire et de nous améliorer.
07:41 Être capable de prendre du recul sur nos échecs et d'en ressortir renforcé
07:45 est une très grande qualité qu'on appelle la résilience.
07:48 De plus, on accorde souvent bien trop d'importance au regard des autres.
07:52 Tenez, je vais vous faire une confidence, je danse comme une pelle.
07:54 Y'a rien à faire, j'ai beau avoir pris des cours pour essayer de m'améliorer,
07:57 je suis un cas désespéré.
07:59 Et j'ai longtemps été ce type un peu coincé au bord de la piste de danse
08:02 qui ose pas y aller de peur d'être ridicule devant tout le monde.
08:04 Jusqu'à ce que je réalise un truc, c'est que
08:07 la plupart des gens sur une piste de danse
08:09 ne pensent qu'à la manière dont ils dansent eux-mêmes.
08:11 Assez souvent parce que eux aussi ont peur d'être ridicule.
08:14 Et donc à moins d'être vraiment arraché et de faire n'importe quoi.
08:17 On risque rien du tout en réalité, puisque personne ne nous regarde,
08:20 puisque tout le monde se regarde soi-même.
08:22 Et ça, c'est tout aussi valable sur une piste de danse
08:24 que dans la vraie vie.
08:25 Nous sommes obnubilés par l'image que nous renvoyons de nous-mêmes.
08:28 Mais le reste du monde s'en cogne de notre image
08:30 parce que de leur côté ils sont obnubilés par la leur.
08:33 Moralité, ce regard des autres si terrible qui nous effrétant,
08:36 est souvent bien moins important qu'on se le représente
08:38 quand il n'est pas tout simplement inexistant.
08:41 Notre court-termisme peut également nous tromper dans l'estimation d'un risque.
08:45 On envisage souvent un impact pour le moment présent,
08:47 et non dans la durée.
08:48 Pour relativiser cet impact, on peut se demander
08:51 s'il aura toujours la même importance dans 5 minutes,
08:53 dans 5 heures, dans 5 jours, dans 5 mois, dans 5 ans,
08:57 si je risque de passer pour un clown auprès d'inconnus
09:00 que je ne verrai plus jamais de ma vie après une soirée.
09:02 Ok, ce serait embarrassant, mais sur un laps de temps si court,
09:04 qu'on peut pas vraiment dire que ça aurait une grande importance.
09:07 Il existe aussi une variante qui consiste à se demander toujours
09:10 "Et après ?"
09:11 C'est un peu le même principe que la règle des 5 pourquoi
09:13 dont j'avais parlé à l'épisode 7.
09:14 En invitant quelqu'un qui me plaît à sortir,
09:16 je risque de prendre un râteau.
09:19 Et après ?
09:20 Je serai contrarié sur le moment.
09:22 Et après ?
09:23 Les choses peuvent éventuellement être un peu gênantes
09:25 entre moi et cette personne pendant un temps.
09:28 Et après ?
09:29 Bah plus rien en fait.
09:30 Chacun finit par passer à autre chose,
09:31 et au moins j'aurai essayé.
09:34 Pour ce qui est de calculer la probabilité des risques maintenant.
09:40 Je l'ai déjà dit, une mauvaise connaissance de nos forces et faiblesses
09:43 peut nous tromper.
09:44 C'est pourquoi il nous faut constamment tirer les leçons de notre expérience
09:47 dans les succès comme dans les échecs.
09:49 Notre méconnaissance aussi peut nous induire en erreur.
09:52 Soit parce que nous ne savons pas une information,
09:54 soit parce que nous croyons en de fausses informations.
09:57 Comme nous l'avons vu à l'épisode 14,
09:58 nous devons estimer et garder en tête le pourcentage de confiance
10:01 que nous avons dans chaque information dont nous nous servons.
10:04 Et il faut aussi nous assurer qu'elles sont pertinentes
10:06 dans le contexte où nous les utilisons.
10:08 Par exemple, vous avez peut-être appris qu'il vaut mieux mettre une victime de malaise
10:11 en position latérale de sécurité si elle demeure inconsciente.
10:14 Mais si vous appliquez ça à une victime inconsciente
10:16 à la suite d'un choc ayant pu occasionner des fractures,
10:19 alors vous risquez d'aggraver ces fractures.
10:21 Auquel cas, à moins d'être qualifié dans ce domaine,
10:23 il vaut mieux ne pas manipuler la victime et attendre les secours.
10:27 Nous devons aussi tenir compte des limites de notre raisonnement.
10:30 Notre cerveau n'est pas capable d'envisager toutes les conséquences
10:33 de nos actions ou décisions dans les moindres détails.
10:36 Ces conséquences peuvent avoir des ramifications infinies par effet papillon,
10:39 or notre raisonnement ne l'est pas, lui.
10:41 On prévoit ce qu'on peut prévoir,
10:43 mais il reste toujours une part d'incertitude non résolue,
10:45 et ça ne doit pas nous empêcher d'agir.
10:47 Il faut également beaucoup nous méfier des actions qui nous récompensent sur le moment,
10:51 mais qui présentent un risque pour plus tard.
10:53 Nous sous-estimons souvent ces risques,
10:55 la certitude d'un avantage immédiat prend le pas dans notre esprit,
10:58 sur l'éventualité d'une conséquence néfaste ultérieure.
11:01 Un exemple typique de ça, c'est le sexe non protégé.
11:04 Sur le moment, beaucoup de gens sont si excités
11:05 qu'ils négligent le risque d'infection ou de grossesse non désirée,
11:08 en se disant que de toute façon, il est faible.
11:10 Et ce n'est qu'après coup, si je puis dire,
11:12 qu'ils réalisent avoir cédé à leur biais de préférence.
11:14 C'est un sujet qui peut prêter à sourire,
11:15 mais malheureusement, je connais des gens qui ont foutu leur vie en l'air comme ça,
11:18 sur une bête prise de risque.
11:20 Enfin, nos superstitions polluent notre estimation des risques,
11:23 en nous faisant prendre en compte des facteurs
11:24 qui ne sont absolument pas pertinents.
11:27 Si votre horoscope vous dit que tout ira bien pour vous aujourd'hui,
11:29 ne vous précipitez pas pour aller faire une partie de roulettes russes entre amis.
11:32 Et puisqu'on parle de superstitions,
11:35 on va dire que je m'acharne,
11:36 mais si vous saviez le nombre de fois où j'ai entendu quelqu'un dire
11:38 "J'ai confiance en mon intuition !"
11:40 avant de faire la connerie du siècle...
11:42 Et oui, une fois de plus, il n'y a rien de surnaturel dans notre intuition,
11:44 ce n'est qu'une forme de raisonnement inconscient,
11:46 pas forcément juste et souvent biaisé par notre subjectif.
11:50 Elle est donc loin d'être fiable,
11:51 et on ne devrait s'y fier qu'en tout dernier recours.
11:54 Je récapitule.
11:59 La bonne gestion de notre confiance en nous
12:01 consiste à évaluer correctement les risques associés à nos actions,
12:04 d'après leur impact et leur probabilité,
12:06 puis à choisir en connaissance de cause,
12:07 d'agir ou de ne pas agir.
12:09 Bien comprendre les risques que nous prenons
12:11 peut déjà apaiser un peu nos inquiétudes.
12:13 Ça nous évite d'avoir peur de tout,
12:15 sans pour autant être imprudent.
12:17 Cela dit, ça n'empêche pas que nous ressentions du stress lorsque nous agissons,
12:20 et ça ne doit pas nous paralyser.
12:21 Notre sensation d'anxiété est inévitable,
12:24 c'est une réaction physique instinctive de notre corps
12:26 qu'il nous faut accepter et avec laquelle apprendre à exister.
12:29 On peut l'atténuer par notre préparation aux situations que nous rencontrons.
12:33 Si vous donnez une présentation importante au bureau
12:35 et que ça vous stresse au moment de prendre la parole,
12:37 dites-vous bien une chose,
12:38 votre réussite dépend bien moins de ce moment
12:40 que de la manière dont vous l'avez préparée.
12:42 Les dés ont été jetés bien avant votre prise de parole.
12:45 Autrement dit, si vous avez bien préparé votre coup,
12:47 vous n'avez rien à craindre.
12:49 On peut aussi chercher à comprendre précisément les causes de nos inquiétudes,
12:53 afin de les rationaliser.
12:54 Par exemple, je fais du ski alpin en compétition,
12:56 et avant chaque course, il n'y a rien à faire,
12:58 j'ai cette sensation de boule dans le ventre
13:00 qui grandit à mesure que mon départ approche.
13:02 Je pense d'ailleurs que c'est pareil pour la majorité des coureurs
13:04 que je salue au passage.
13:05 Mon truc, c'est de relativiser en me disant
13:07 que j'ai déjà dû courir plus d'un millier de manches de slalom
13:10 au cours de ma vie.
13:11 Alors pourquoi stresser pour celle-là en particulier ?
13:15 Et enfin, nous pouvons nous habituer à l'anxiété,
13:17 à force de nous y confronter.
13:19 Tenez, c'est tout bête, mais quand j'ai commencé cette série,
13:21 étrangement, j'étais stressé à l'idée de parler tout seul devant ma caméra.
13:24 Et ça se voit d'ailleurs sur mon premier épisode.
13:26 Aujourd'hui, ça fait 5 mois que la série existe
13:28 et que je m'enregistre au moins 2 heures chaque semaine,
13:30 je peux vous dire que ça me fait plus ni chaud ni froid.
13:32 Et c'est pour ça qu'il faut souvent sortir de nos zones de confort
13:34 pour être de moins en moins sensible à l'anxiété
13:36 qu'on peut ressentir en terrain inconnu.
13:38 C'est aussi de cette manière qu'on accroît nos connaissances et nos capacités
13:41 sur lesquelles se fonde notre confiance en nous.
13:43 Parce que oui, c'est pas le tout d'avoir confiance en soi,
13:45 il faut aussi que cette confiance repose sur du solide.
13:48 Mais ça, nous en reparlerons au prochain épisode.
13:52 Merci à toutes et à tous d'avoir suivi ce 17ème épisode.
13:55 5 mois déjà, vous vous rendez compte, ça passe vite quand même.
13:58 Bienvenue à celles et ceux qui découvrent la chaîne avec cet épisode.
14:01 S'il vous a plu, je vous invite à vous abonner
14:03 et à activer la petite cloche pour être prévenu des prochaines sorties.
14:06 Si vous souhaitez m'aider à développer la chaîne,
14:08 je vous invite à le faire en cliquant sur le pouce magique,
14:10 en me laissant un commentaire,
14:11 ou, encore plus efficace, en partageant cet épisode autour de vous.
14:15 Comme toujours, un très très grand merci à tous ceux qui s'en donnent la peine.
14:18 Peut-être que vous vous en rendez pas bien compte,
14:20 mais vraiment, ça m'aide énormément.
14:22 Voilà, c'est tout pour moi, je vous dis à la prochaine,
14:24 et d'ici là, prenez soin de vous.
14:26 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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