Je sais bien que l'association entre productivité et bonheur va instinctivement en faire hurler plus d'un. Mais comme on l'a vu, notre bonheur ne va pas nous tomber dessus si nous n'agissons pas, ou si nous sommes inefficaces dans la mise en oeuvre des actions que nous décidons. Je propose donc quelques pistes pour nous sortir de notre immobilisme et nous aider à progresser plus vite.
0:00 • Introduction / Précédemment
0:49 • Début de l'épisode
1:35 • 1. Séparation entre décision et action
4:07 • 2. Avantage de la routine
5:52 • 3. Vecteurs de motivation
7:00 • 4. Caractère éphémère de la motivation
7:38 • 5. Gestion de la fatigue
10:19 • 6. La vallée de la mort
13:54 • Ecran de fin / Citations
Musique par Jean-Michou : https://soundcloud.com/jean-michou
Texte original : https://amzn.to/3wnTUxP
E-Penser - 10 choses insensées que votre cerveau peut faire sans e-penser : https://youtu.be/7GiQuG2S26Q
Chaîne de Defakator : https://www.youtube.com/channel/UCU0FhLr6fr7U9GOn6OiQHpQ
Chaîne de Science Etonnante :
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#theoriedubonheur #efficacite #projet #productivite #gestion #bonheur #fatigue #philosophie #motivation #routine #developpementpersonnel
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7:38 • 5. Gestion de la fatigue
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Style de vieTranscription
00:00 Au dernier épisode, j'ai recommandé d'avoir toujours en tête une stratégie de vie
00:03 que j'ai proposé d'établir sous la forme d'un plan d'action.
00:06 Peut-être que certains d'entre vous se sont essayés à cet exercice et ont produit le leur.
00:10 Bravo à vous si c'est le cas.
00:12 Maintenant, vous vous en doutez, l'idée c'est pas de l'encadrer.
00:14 On va chercher à l'exécuter au plus vite, d'où la question de notre productivité.
00:19 Bref, on va en parler.
00:21 Précédemment, dans Théorie du Bonheur...
00:24 Nos actions doivent être pertinentes, réalisables, efficaces et raisonnablement risquées.
00:29 Le résultat de tout ça est un plan d'action par ordre de priorité
00:33 dont la mise en œuvre ne peut que continuellement améliorer notre situation globale.
00:38 Nous devons nous attacher à le mettre en œuvre le plus rapidement possible
00:42 parce que plus nous avançons dans son exécution, mieux on se portera.
00:59 On s'intéresse à ce qui peut influencer notre productivité, en bien ou en mal,
01:03 pour en déduire des moyens de l'optimiser.
01:06 Alors, quelques précisions avant de commencer.
01:08 D'abord, je ne parle ici que de productivité individuelle.
01:11 On parlera de dynamique de groupe plus tard, au fur et à mesure des prochains chapitres.
01:15 Ensuite, on ne réagit pas tous pareil aux facteurs de productivité que je vais présenter.
01:20 C'est pourquoi je les aborde avec une approche générale,
01:23 mais que chacun peut adapter à son fonctionnement propre.
01:25 Et enfin, je prétends pas être exhaustif.
01:27 Je vous encourage d'ailleurs à formuler d'autres vecteurs de productivité dans la section commentaires
01:32 si vous en voyez dont je ne parle pas au cours de cet épisode.
01:35 La raison d'être des chaînes de commandement, que ce soit à l'armée, en entreprise ou ailleurs,
01:42 réside en partie dans leur efficacité.
01:45 Lorsqu'un décideur commande à un exécutant et que celui-ci obéit,
01:49 cela permet à l'exécutant de se focaliser uniquement sur la tâche à accomplir.
01:53 Il n'est pas parasité par un quelconque doute à propos du bien fondé de sa tâche.
01:57 Ce doute a déjà été pris en charge et résolu par le décideur.
02:00 On peut adapter ce schéma pour nous-mêmes
02:02 en nous efforçant d'être par moment décideur et par moment exécutant,
02:06 et en évitant d'être les deux à la fois.
02:09 Si on passe notre vie à décider sans jamais agir, on ne progresse pas.
02:13 Si on passe notre vie à agir, c'est ce qu'on appelle la tête dans le guidon.
02:17 On perd de vue le sens de ce que nous faisons,
02:19 et on finit par accidentellement œuvrer contre nos intérêts.
02:23 Si on fait les deux à la fois au même moment,
02:25 d'une part notre action est parasitée par le doute non résolu,
02:28 ce qui affecte notre confiance en nous et augmente le risque d'échec,
02:31 d'autre part nous manquons de recul dans nos prises de décision.
02:34 Il faut donc réserver certains moments à la décision,
02:37 et certains moments à la mise en œuvre de ce qu'on a décidé.
02:41 Idéalement, dans une chaîne de commandement,
02:43 le décideur est le mieux placé pour décider.
02:45 Il y est formé, dispose des informations pertinentes,
02:48 et a le recul nécessaire.
02:50 De même, l'exécutant est le mieux placé pour agir.
02:53 Il y est entraîné, dispose des ressources nécessaires,
02:56 et est en capacité d'intervenir.
02:59 Dans notre cas, le décideur et l'exécutant sont évidemment une seule et même personne,
03:03 à savoir nous-mêmes, mais pas au même moment.
03:05 Certains moments sont plus propices à la décision,
03:08 lorsqu'on a du recul, notre objectivité,
03:10 un environnement qui favorise notre réflexion, etc.
03:13 D'autres sont davantage propices à l'action,
03:15 quand on est en forme, motivé, et en possibilité d'agir.
03:19 Il vaut donc mieux choisir, si possible,
03:21 les moments où nous décidons et les moments où nous agissons,
03:24 en fonction des circonstances, selon ce qu'elles favorisent.
03:28 On m'a proposé une métaphore que j'aime bien
03:30 pour illustrer la séparation entre décision et action,
03:33 qui est celle de l'hélicoptère.
03:35 En vol stationnaire, dans votre hélicoptère,
03:37 vous avez une vue d'ensemble du terrain
03:39 et pouvez identifier calmement les endroits où votre action est nécessaire.
03:43 Lorsque vous l'avez décidé,
03:45 vous pouvez vous poser à un de ces endroits et y agir.
03:48 Puis vous remontez dans votre hélicoptère et reprenez de la hauteur,
03:51 pour identifier le prochain point où votre action est nécessaire,
03:54 et ainsi de suite, on répète l'opération.
03:57 Voilà, donc en résumé, il faut nous exercer à faire l'hélicoptère.
04:01 Et celui qui a rigolé dans le fond, il sort.
04:03 Vous est-il déjà arrivé de rester bloqué pendant plusieurs minutes
04:13 en vous demandant comment vous alliez vous habiller pour la journée ?
04:16 Il existe un point commun célèbre
04:18 entre Barack Obama, Mark Zuckerberg et Steve Jobs,
04:21 qui est celui d'avoir presque toujours porté la même tenue.
04:24 Il s'épargne ainsi une prise de décision quotidienne.
04:27 Or, chaque décision que nous prenons représente une dépense d'énergie,
04:31 et même une forme de stress.
04:33 En arrêtant à l'avance au sein d'une routine préétablie
04:35 des décisions récurrentes, comme notre tenue, notre alimentation
04:38 ou notre séquence d'action au réveil,
04:40 nous pouvons économiser cette énergie et la réallouer à des tâches plus productives.
04:44 Alors oui, je sais qu'en disant ça, beaucoup de gens vont réagir
04:47 en disant que la routine c'est pénible.
04:49 Et je répondrais que justement, ce qui la rend pénible, c'est d'y passer du temps,
04:52 au lieu de chercher à l'évacuer le plus vite possible en l'automatisant
04:55 pour pouvoir se consacrer à des sujets plus intéressants.
04:58 Notre cerveau lui-même fonctionne de cette manière,
05:00 au travers de la neuroplasticité.
05:02 À force de répéter plusieurs fois les mêmes opérations,
05:05 le cerveau construit des raccourcis sous forme de connexions neuronales
05:09 qui lui permettent de les exécuter plus rapidement,
05:12 et au prix de moins d'énergie.
05:13 C'est de ce mécanisme que dépend notre apprentissage.
05:16 À force de nous répéter nos tables de multiplication,
05:19 notre cerveau a mis en place des raccourcis tels
05:21 que nous n'avons plus besoin de réfléchir pour sortir que 9 x 5 font 45.
05:26 C'est aussi en partie la source de notre biais de confirmation
05:29 que j'évoquais à l'épisode 5.
05:31 Désapprendre un truc pour en apprendre un nouveau
05:33 demande plus d'énergie que de simplement utiliser les raccourcis existants.
05:37 Et c'est pour ça que les gens sont plutôt réticents à le faire.
05:39 Petite parenthèse, si le fonctionnement du cerveau vous intéresse,
05:42 et ça devrait parce que c'est passionnant,
05:44 je vous renvoie à une de mes vidéos préférées d'e-penser,
05:46 qui parle entre autres de la neuroplasticité
05:48 et de tout un tas d'autres trucs dont notre cerveau est capable.
05:51 Nos actions consomment moins d'énergie lorsqu'on est motivé à l'idée de les faire,
05:58 et on les accomplit naturellement plus vite que si ces mêmes actions nous gonflent.
06:02 Si on connaît les causes de notre motivation
06:04 et les causes de notre découragement,
06:06 on peut consciemment rechercher les premières et éviter les secondes.
06:10 Il nous faut donc les étudier.
06:12 Ce point étant assez subjectif,
06:14 on peut en adopter une approche un peu empirique.
06:16 C'est-à-dire qu'on va essayer de remarquer les moments où on est motivé
06:19 et les moments où on ne l'est pas,
06:21 et se demander pourquoi.
06:22 Et bien sûr, ça marche aussi rétrospectivement,
06:24 en étudiant des situations passées.
06:26 Je sais par exemple que je suis plus motivé à travailler
06:29 lorsque mon espace de travail est bien rangé.
06:31 Je le garde toujours propre,
06:33 et je range avant de me mettre à travailler.
06:35 Mais ça c'est moins, hein,
06:36 il y en a qui au contraire sont plus créatifs dans un environnement plus chaotique,
06:39 d'autres qui s'en foutent,
06:40 il faut trouver ce qui marche pour vous.
06:42 La musique aussi peut nous motiver dans l'exécution de certaines tâches.
06:46 Celle que vous entendez en ce moment et qui habille tous mes épisodes,
06:49 je l'ai choisie justement parce que c'est une musique qui m'aide à me concentrer,
06:52 et il m'est arrivé de me la passer en boucle alors que je travaillais.
06:54 Vous pouvez d'ailleurs la retrouver sur Soundcloud si vous l'aimez bien.
06:57 Je vous ai mis le lien en description.
06:59 La motivation c'est comme l'émotion,
07:04 on ne la contrôle pas directement.
07:06 Donc même en se mettant dans les meilleures conditions,
07:08 il peut arriver qu'on se retrouve un jour à plat.
07:10 Elle peut même s'avérer très éphémère.
07:12 On peut être un soir hyper motivé à l'idée d'apprendre une nouvelle langue,
07:16 et dès le lendemain au réveil perdre tout entrain.
07:18 Du coup, il vaut mieux nous lancer dans les actions qui nous motivent,
07:21 lorsqu'elles nous motivent,
07:22 à condition toujours de bien les avoir jugées pertinentes, faisables,
07:26 efficaces et raisonnablement risquées.
07:28 Le retour sur l'effort qu'ils nous semblent investir dans ces actions
07:31 est très avantageux.
07:33 Il faut profiter de notre enthousiasme pour être productif,
07:36 avant qu'il ne disparaisse.
07:38 Notre fatigue est un vecteur évident des motivations,
07:43 en plus de nous ralentir et de nous pousser à l'erreur.
07:46 On l'a déjà dit, mais nous devons gérer notre énergie
07:48 de sorte à nous maintenir en capacité de raisonner et d'agir.
07:52 Pour ça, il nous faut prêter attention à nos signes de fatigue physique et mentale,
07:56 et nous accorder du repos lorsque c'est nécessaire.
07:59 Du côté des signes de fatigue physique, c'est plutôt évident,
08:02 on trouve la somnolence, la faiblesse, un manque de force ou d'énergie,
08:05 voire une certaine impression de lourdeur.
08:08 Pour les signes de fatigue mentale, ça peut être plus subtil,
08:10 comme l'irritabilité, une tendance à la procrastination,
08:13 une chute de motivation, de volonté, voire d'intérêt pour tout ce qui nous entoure.
08:18 L'humain n'aime pas être confronté à ses propres limites
08:20 et fait parfois preuve d'un certain déni par rapport à elles.
08:23 Il en résulte que beaucoup d'individus ne veulent pas admettre qu'ils ont besoin de repos,
08:26 ou alors ils sous-estiment ce besoin.
08:29 Et ça, ça pose deux problèmes.
08:31 D'une part, en ne s'accordant pas de repos,
08:33 ces personnes deviennent moins productives sur le long terme
08:35 que celles qui gèrent raisonnablement leurs fatigues.
08:38 D'autre part, lorsqu'elles finissent par se retrouver forcées de se reposer,
08:41 elles le vivent avec culpabilité.
08:44 Or en soi, le fait d'avoir besoin de repos n'a rien de honteux,
08:47 c'est juste une conséquence factuelle de notre condition humaine.
08:50 Il se trouve qu'on est foutus comme ça, point barre.
08:52 Une voiture n'est pas une mauvaise voiture parce qu'il faut en faire le plein de temps en temps.
08:56 Si on avait le même déni par rapport à ça,
08:58 on retrouverait beaucoup plus de gens en panne sèche sur les bords des routes,
09:01 et en même temps c'est exactement le même principe.
09:03 L'idéal est de bien se connaître, de trouver notre rythme,
09:06 et de définir des périodes raisonnables dédiées à notre repos et à notre récréation
09:10 pour restaurer notre énergie physique et mentale.
09:13 Puisque nous décidons ces périodes de repos,
09:15 il n'y a plus lieu de les vivre avec culpabilité.
09:17 Nous ne nous les accordons pas par complaisance,
09:19 mais par choix conscient, dans le but de préserver notre productivité.
09:23 Et si vraiment l'idée de ne pas être productif sur notre temps de repos nous rebute trop,
09:27 nous pouvons aussi rechercher des divertissements qui ne sont pas purement vains
09:30 et dont nous retirons quelque chose en dehors du pur plaisir.
09:33 C'est ce qu'on appelle joindre l'utile à l'agréable.
09:36 Pour ma part, j'adore regarder des chaînes de vulgarisation scientifique
09:39 comme E-penser, Défécator ou Science étonnante,
09:42 parce qu'elles me divertissent en même temps qu'elles consolident mes connaissances.
09:45 C'est d'ailleurs des chaînes comme celle-ci dont j'ai essayé de m'inspirer
09:48 au moment de concevoir ma propre chaîne, et je peux que vous les recommander chaleureusement.
09:52 Pour finir, notre fatigue dépend aussi de notre santé physique.
09:56 En adoptant un style de vie raisonnablement sain,
09:58 nous nous maintenons en forme et préservons notre énergie.
10:01 Faut pas non plus renoncer à tous les plaisirs, mais bon, pour donner un exemple,
10:04 quand j'ai constaté qu'une bonne gueule de bois pouvait me rendre complètement inefficace
10:07 pendant toute une journée, j'ai appris la modération
10:10 et j'ai arrêté de me murger comme un sagouin en soirée.
10:12 Mais c'est bien ce que je vous reproche.
10:15 Vous avez le vin petit et la cuite mesquine dans le fond, vous méritez pas de boire.
10:19 Lorsqu'on mène un projet, en particulier sur du long terme,
10:25 notre motivation évolue.
10:27 On démarre à un certain niveau,
10:29 variable selon si le projet nous intéresse ou non.
10:31 Et souvent, au fur et à mesure qu'on avance, notre motivation baisse.
10:35 On réalise qu'on a sous-estimé l'ampleur et la difficulté de la tâche,
10:38 ou tout simplement, on se fatigue.
10:40 Après un temps, si nous poursuivons nos efforts et que nous les voyons porter leurs fruits,
10:44 notre motivation va progressivement remonter.
10:46 S'il n'y a pas d'autre imprévu majeur,
10:48 notre enthousiasme va se consolider au fur et à mesure qu'on voit approcher le bout du tunnel,
10:53 jusqu'à l'accomplissement du travail.
10:55 Cette variation en V de notre motivation est ce qu'on appelle la "vallée de la mort".
10:59 Parce que le moment où on est dans le creux
11:01 est celui où on risque le plus d'abandonner faute de motivation.
11:04 C'est ça dont souffrent ceux qui se lancent dans mille projets et qui n'en terminent jamais aucun.
11:08 Et le problème de ça, c'est que ça les condamne à l'immobilisme.
11:11 Alors il y a plusieurs moyens de nous prémunir de ce phénomène.
11:14 Déjà, être aussi réaliste et rigoureux que possible
11:16 dans l'estimation de l'effort nécessaire au projet dans lequel nous nous lançons.
11:20 Si par exemple, vous vous lancez dans l'écriture d'un livre
11:23 en vous disant que ça va vous prendre, oh, une grosse semaine à tout casser,
11:26 vous vous exposez à une sacrée déconvenue.
11:29 Aussi, il faut bien se dire que quoi qu'il arrive,
11:31 on ne peut pas tout avoir prévu dans notre estimation de l'effort nécessaire.
11:34 On découvre forcément des tâches supplémentaires à accomplir.
11:37 Tous ceux qui ont déjà lancé une entreprise
11:39 et découvert pour la première fois la débauche complètement stupide d'administratif que ça représente,
11:44 voient très bien de quoi je parle.
11:46 Lorsqu'on traite les imprévus,
11:48 on peut avoir l'impression de perdre du temps et de ne pas avancer.
11:51 Et pourtant si, il faut bien les faire ces tâches-là.
11:53 Vous n'êtes pas un productif en les faisant
11:55 simplement parce que vous ne les aviez pas prévus initialement.
11:57 Il ne faut pas s'énerver, s'effondrer ou culpabiliser.
12:00 Les imprévus c'est normal, il faut s'y attendre.
12:02 Il faut les traiter au fur et à mesure qu'ils arrivent,
12:04 tant qu'ils ne remettent pas en cause la viabilité de l'ensemble du projet, bien sûr.
12:07 Il est aussi intéressant de décomposer les longs projets
12:10 en une somme d'objectifs court terme,
12:12 menés à bien les uns à la suite des autres.
12:14 L'idée en faisant ça est de mettre en place des étapes que nous validons successivement
12:18 afin de bien nous confirmer que nous avançons.
12:20 C'est ce qu'on appelle des "quick wins".
12:22 Imaginons que vous étudiez un livre sur un sujet bien technique et bien laborieux
12:26 comme de la finance internationale ou de l'astrophysique.
12:29 Ça par exemple, c'est du bon pavé ça !
12:31 En vous fixant d'en lire un nombre de pages ou de chapitres réalistes par jour,
12:35 vous avez bien plus de chances de ne pas vous décourager que si vous foncez dente à tête baissée.
12:39 Parce qu'après trois heures de lecture acharnée,
12:41 quand vous allez réaliser que vous en êtes juste là et qu'il vous reste tout ça,
12:45 bah vous allez... laisser tomber quoi.
12:49 C'est marrant, il fait le même bruit que Maillet.
12:51 Évidemment, pour que ça marche, il nous faut mesurer notre progression régulièrement,
12:55 ce qui permet aussi de confirmer l'efficacité de notre plan
12:58 et de supprimer notre sentiment d'immobilisme.
13:00 J'ajouterais même qu'il faut apprendre à se réjouir de notre progression
13:03 et à savourer l'accomplissement de chaque petite tâche.
13:06 Il faut prendre plaisir à rayer un point de sa to-do liste avant de passer à la suivante.
13:10 Il y a de la satisfaction et de l'enthousiasme à retirer de tâches aussi anodines
13:14 que le fait de se laver et de faire son lit tous les matins.
13:17 Enfin, un dernier moyen de vaincre la vallée de la mort
13:20 consiste tout simplement à être conscient de son effet sur nous
13:23 pour pouvoir y résister, de la même manière que pour nos autres biais subjectifs d'ailleurs.
13:27 Voilà qui conclut cette liste, non exhaustive je le rappelle, de facteurs de productivité.
13:32 Et vous savez quoi ? Voilà qui conclut également notre chapitre sur l'action,
13:36 qui au final ne nous aura pris que trois épisodes.
13:38 Alors comme je le disais, jusque là on ne s'est intéressé qu'à notre action individuelle,
13:42 sans tenir compte de celle des voisins.
13:44 On va sortir de notre bulle et s'intéresser un peu aux autres au cours de notre prochain chapitre,
13:47 dédié à la communication.
13:49 Et ça bien sûr, ce sera...
13:51 au prochain épisode.
13:53 Et de dix épisodes terminés, c'est énorme !
13:56 C'est puissant !
13:58 Merci à toutes et à tous de continuer à me suivre et à me soutenir au cours de cette aventure.
14:02 En ce qui me concerne, vous êtes mon vecteur de motivation.
14:05 J'espère que ces discussions vous intéressent et vous plaisent toujours,
14:07 en tout cas j'y apporte toujours le même soin,
14:09 de sorte à ne pas en dégrader la qualité au fur et à mesure des épisodes.
14:12 Je vous invite comme toujours à cliquer frénétiquement sur l'inestimable pouce en l'air,
14:15 à vous abonner, à activer la petite cloche pour être notifié des prochains épisodes,
14:19 et évidemment à partager massivement cet épisode autour de vous.
14:22 Et surtout si vous avez des remarques ou des questions,
14:25 n'hésitez pas à en faire part dans la section commentaires
14:27 afin d'en faire profiter à l'ensemble de la communauté,
14:29 et aussi pour aider au référencement des vidéos, hein, on va pas se mentir.
14:33 Voilà, c'est tout pour moi, je vous dis à la prochaine,
14:36 et d'ici là, prenez soin de vous.
14:38 [Rire]
14:40 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org