Jeudi 11 mai 2023, SMART TECH reçoit Jaafar Elalamy (Dirigeant, Seiki) , Jérôme Bouteiller (Fondateur, Écran Mobile) , Alain Staron (président cofondateur, Artifeel) , Antoine Joussain (Chef de produit des balances, Withings) et Manuel Pereira (Cofondateur, A11y Paris)
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00:08 Bonjour à tous. Beaucoup, beaucoup d'annonces hier soir lors de la conférence annuelle de Google
00:13 avec de l'IA générative partout dans tous les produits, ce qui veut dire que nos usages numériques au quotidien vont certainement changer assez rapidement.
00:21 On va commenter toutes ces annonces évidemment aujourd'hui dans Smartech, dans notre séquence Le Débrief.
00:26 On reviendra également sur les 12 mesures qui sont comprises dans le projet de loi présenté hier par le gouvernement français pour sécuriser et réguler Internet.
00:36 Dans Le Débrief également, on parlera de cette startup française qui n'est pas encore née, mais qui est déjà promise à un avenir radieux.
00:43 Ce sera notre pépite nationale, nous dit tout en matière d'IA. Elle s'appelle Mistral AI.
00:48 Et puis en deuxième partie de l'émission, on s'intéressera à une conférence qui a lieu cette fois à Paris, aujourd'hui, toute la journée pour l'accessibilité numérique.
00:56 On va donc parler de handicap et de ces sites Internet qui sont toujours à la traîne en France pour s'adapter aux exigences légales en la matière.
01:04 On terminera avec cette histoire de Michelin qui se prépare à vivre l'aventure des NFT.
01:10 Mais d'abord, je vous propose une interview avec Wizzings pour découvrir tous ces objets qui travaillent pour notre santé, notre santé connectée.
01:17 C'est tout de suite dans Smartech.
01:19 En plateau avec moi aujourd'hui dans Smartech, Alain Staron, président d'Artifil. Bonjour Alain.
01:30 Bonjour Delphine.
01:31 Tout va bien ?
01:32 Très bien.
01:33 Super. On a vécu une incroyable conférence hier à l'occasion de la Google I/O.
01:38 Ça va être vraiment notre grand sujet du débrief. On va en parler avec Jaffar El Halami qui nous a rejoint également aujourd'hui pour le débrief, dirigeant de Saiki.
01:46 Bonjour.
01:47 Bonjour.
01:48 Vous avez apprécié hier soir ?
01:49 Absolument, c'était incroyable.
01:50 C'était très, très riche. On va évidemment en parler avec notre expert mobile de Smartech, Jérôme Bouteiller d'EcranMobile.fr qui sera à distance avec nous pour le débrief.
02:02 Mais d'abord, on va parler de l'actualité de ce soir parce que nous on aime bien être en avance dans Smartech.
02:07 Il va y avoir ce soir une grande conférence organisée par Wizzings qui est notre champion national, mais d'envergure européenne et mondiale, dans la santé connectée.
02:16 Antoine Joussin, merci beaucoup d'être avec nous.
02:18 Merci à vous.
02:19 Vous êtes chef de produit des balances chez Wizzings.
02:21 Quand je dis chef de produit des balances, vous êtes la star en fait chez Wizzings parce que c'est le premier produit créé par Wizzings.
02:29 Alors c'était en 2009.
02:31 Depuis, la gamme s'est énormément élargie, la gamme de produits pour nous permettre de surveiller notre santé au quotidien.
02:39 Mais est-ce que les balances ne restent pas vraiment les stars ?
02:42 Alors c'est vrai que c'est notre produit principal aujourd'hui.
02:45 On est numéro un en France, en Allemagne et aux États-Unis.
02:48 C'est vraiment le produit qui fait vivre la société si on peut le dire comme ça.
02:52 Et c'est un produit qui a vraiment été au centre de notre développement ces dernières années.
02:56 Parce que tout le monde a une balance dans sa salle de bain et je dirais que la surveillance médicale, le premier niveau commence peut-être par là.
03:03 Tout à fait. Et nous c'est vraiment important de faire des objets qui s'inscrivent dans le quotidien de nos utilisateurs, des Français.
03:08 Pour que ce soit facile de monter dessus, pour pouvoir derrière mesurer tout un tas de paramètres.
03:13 Donc on avait annoncé en fin d'année dernière deux nouvelles balances, BodyComp et BodyScan,
03:18 qui sont des appareils absolument extraordinaires avec des mesures de qualité médicale.
03:23 Sur BodyScan, on peut faire par exemple un électrocardiogramme pour détecter la fibrillation auriculaire
03:28 ou une mesure du score de santé nerveuse pour détecter l'neuropathie périphérique autonome.
03:33 On a dépassé le PesPerson là, loin, loin, loin.
03:37 On parle maintenant de station de santé connectée. Ce n'est même plus des balances.
03:41 On va définir finalement une nouvelle verticale.
03:43 Et en fait, ce sont des produits qui restent très très simples d'utilisation.
03:47 En environ une minute, vous montez sur votre PesPerson, sur votre station de santé
03:51 et vous avez toutes ces mesures qui sont prises.
03:54 Ensuite, toutes les données sont accessibles sur l'application Withings.
03:58 Vous pouvez suivre vos tendances. C'est vraiment la tendance qui est très importante.
04:01 Alors là, sur l'événement, il va y avoir un focus particulier sur les maladies cardiovasculaires.
04:06 Pourquoi ? En quoi vous avancez, vous, Withings, sur ce sujet particulièrement ?
04:11 Les maladies cardiovasculaires, ça a toujours été un sujet très important pour Withings.
04:16 C'est une maladie chronique très importante et nombreux utilisateurs en souffrent.
04:20 On avait intégré la mesure de la vitesse d'onde de poux sur la balance Body-Cardio en 2016.
04:27 Et aujourd'hui, effectivement, on a ajouté cet électrocardiogramme
04:30 qui permet de détecter la fibrillation auriculaire.
04:32 C'est une arrhythmie, l'arrhythmie la plus fréquente dans le monde.
04:37 C'était très important de pouvoir ajouter d'autres métriques sur nos produits.
04:41 On va pouvoir accompagner nos utilisateurs au quotidien
04:46 et ensuite les motiver pour venir prendre des mesures et agir sur leur santé
04:51 toujours dans les trois axes qu'on privilégie, c'est-à-dire la nutrition, l'activité et le sommeil.
04:57 Et les motiver, c'est clé parce que parfois, juste monter sur son pespersonne peut nous repousser.
05:06 Quand on est dans un stress quant à notre poids, on n'a pas forcément envie de monter sur sa balance.
05:11 J'ai noté que vous aviez une fonction qui s'appelle les yeux fermés.
05:16 Tout à fait.
05:17 C'est-à-dire qu'on monte sur son pespersonne, mais on ne connaît pas notre poids.
05:20 Alors expliquez-moi à quoi ça sert.
05:22 Alors effectivement, toujours dans cette idée de faciliter l'usage de nos produits,
05:27 de permettre à nos utilisateurs de monter régulièrement sur leur balance,
05:31 on a dévoilé une série de modes qui permettent de personnaliser l'expérience sur votre produit.
05:35 On va avoir un mode grossesse qui va permettre de personnaliser l'expérience pour les femmes enceintes.
05:40 Et on a ce mode yeux fermés qui permet de ne pas afficher les résultats sur votre balance le matin.
05:45 Donc les mesures se font réellement.
05:48 Elles sont ensuite envoyées à votre application.
05:51 Vous pouvez accéder à ces dernières sur votre application, mais elles ne sont pas affichées.
05:55 Et en fait, on voulait répondre…
05:57 Mais c'était une demande des utilisateurs ?
05:59 C'était une demande d'utilisateurs.
06:00 Et même on le voyait chez nos utilisateurs.
06:02 J'ai pu le voir dans mon quotidien.
06:04 Des personnes qui montent sur la balance, c'est au moment de voir le poids.
06:07 Au moment où le poids va s'enregistrer, elle redescendait.
06:09 Et donc c'est vraiment pour répondre à ce qu'elle…
06:11 Pourtant c'est la première mesure qui est réalisée par la BAPT.
06:14 C'est la première mesure et du coup elle ne bénéficiait pas des autres mesures qui étaient réalisées derrière.
06:19 Donc c'était vraiment important de les accompagner.
06:21 Et c'était vraiment important aussi d'aider des personnes qui ont vraiment un problème vis-à-vis du poids,
06:25 qui ne sont pas forcément à l'aise avec leur corps,
06:27 qui ont peut-être des maladies qui vraiment les freinent à monter sur leur balance.
06:31 Et on sait aujourd'hui qu'une personne qui suit son poids a vraiment beaucoup plus de chances dans le futur d'être en meilleure santé.
06:38 Donc c'est vraiment clé pour nous de permettre à ces personnes d'utiliser leurs produits,
06:42 de monter sur leur balance tous les matins pour avoir accès à ces différentes métriques qu'on propose.
06:48 Donc on ne veut pas savoir et puis on regarde quand même son application pour vérifier.
06:52 Bon, pourquoi pas ?
06:54 Ce qui est intéressant aussi c'est qu'avec un seul produit,
06:58 on peut mesurer la santé jusqu'à 8 utilisateurs, jusqu'à 8 personnes dans le foyer.
07:04 Ça c'est bien, chacun peut garder ses secrets évidemment.
07:07 Tout à fait, ce sont des comptes indépendants.
07:09 Ce sont des comptes indépendants.
07:10 Vous avez parlé du mode grossesse, il y a aussi la possibilité de peser son bébé.
07:15 Oui, tout à fait. On peut monter sur la balance avec son bébé et on va finalement venir tracer la courbe.
07:23 Et alors comment vous arrivez à faire la différence entre les deux personnes sur la balance ?
07:27 On a un logiciel, un petit algorithme qui permet lorsque vous pesez à 5 minutes d'intervalle,
07:32 d'automatiquement faire la soustraction entre les deux poids.
07:35 Et donc on vient automatiquement assigner le poids à votre utilisateur secondaire qui est finalement votre bébé.
07:42 D'accord. Et un mode athlète ?
07:44 Et le mode athlète ?
07:45 Alors qu'est-ce qu'on trouve dans le mode athlète ?
07:46 Le mode athlète c'est en fait pour adapter nos algorithmes de composition corporelle
07:50 aux personnes qui font une activité physique plus importante que les autres.
07:55 Donc ça va permettre d'avoir des résultats qui sont plus précis sur tout ce qui est composition corporelle.
08:01 Donc on a effectivement la masse grasse, masse musculaire, masse d'eau dans le corps.
08:04 On va aussi avoir la graisse viscérale qui est la graisse autour de votre abdomen,
08:08 qui est une graisse qu'on tend à diminuer.
08:10 Et on va avoir d'autres indicateurs.
08:13 Alors vous ne permettez pas de la faire diminuer, il ne faut pas non plus vendre vos rêves.
08:16 Non, mais on cherche en tout cas à faire diminuer au quotidien, c'est une graisse qui est plutôt mauvaise.
08:21 Et donc on va après vous encourager à marcher, à faire de l'exercice
08:26 et vous allez pouvoir vraiment voir vos progrès dans notre application.
08:29 Et notamment on a une offre de service Weezings Plus qu'on a dévoilé l'année dernière
08:34 qui va justement permettre de vous aider, de voir vos progrès et de vous améliorer sur ces différents points.
08:39 Mais là ce soir, vous organisez un événement pour qu'on puisse un peu prendre en main
08:42 toutes ces nouvelles fonctionnalités, pour s'en faire une idée.
08:46 Vous parlez d'expérience immersive.
08:48 Oui, alors ça va être un très bel événement.
08:51 On a voulu essayer de donner aux personnes qui viendront une idée de
08:57 comment est fabriqué, de quoi est constitué un produit Weezings.
09:03 Vous allez avoir notamment des balances, je ne vais pas trop en dire.
09:07 Bah si quand même, allez-y !
09:09 Je vais laisser les gens les voir, mais notamment des balances transparentes
09:11 qui vous permettent de voir tous les capteurs et les cartes électroniques qui composent le produit.
09:16 Vous allez pouvoir un petit peu jouer avec ces produits.
09:19 D'accord, mais ce n'est pas la préparation de la suite avec demain des services en réalité virtuelle ou augmentée ?
09:26 Non, on n'est pas sur la réalité virtuelle augmentée.
09:28 Alors ça pourra venir, mais ce n'est pas le cas.
09:31 Aujourd'hui, on reste vraiment un fabricant de dispositifs médicaux
09:36 pour aider les gens à prendre soin de leur santé dans leur quotidien avec des appareils de qualité.
09:41 Oui, aussi léger que possible. C'est ça en fait.
09:43 Oui, tout à fait. Il faut vraiment que ce soit non-invasif.
09:45 Mais aujourd'hui, on ne va pas aller chercher à être sur l'immersif.
09:48 En tout cas pour le moment, c'est plus une manière de faire découvrir nos produits à nos utilisateurs.
09:52 Donc on va leur proposer des petits ateliers où ils vont pouvoir aussi découvrir nos fonctionnalités.
09:58 Et alors vous voyez quoi comme prochain défi pour la santé connectée ?
10:01 On avait reçu Eric Carrel dans l'émission au début d'année.
10:06 Il nous parlait du dispositif pour analyser au quotidien les urines.
10:09 Un dispositif très léger, facile à installer chez soi.
10:13 Pour l'instant, j'imagine que ce n'est pas encore le grand succès sur ce produit parce que c'est très nouveau.
10:20 Ça demande une démarche quand même particulière. Mais quelle est la prochaine étape ?
10:25 Alors ça a été un grand, grand succès au Consumer Electronics Show en janvier.
10:29 Oui, au CES de Las Vegas.
10:30 Il y a eu énormément d'articles à ce sujet. Mais effectivement, il y a encore beaucoup de difficultés.
10:36 Aujourd'hui, ce qu'on veut vraiment nous, c'est passer des soins à la prévention.
10:41 Donc du cure au care en anglais.
10:44 Donc ça, c'est vraiment une démarche dans laquelle on s'inscrit.
10:47 On veut continuer forcément à développer notre offre d'appareils connectés qui vont permettre de suivre votre santé.
10:53 Et c'est là que Uscan est très important, très intéressant parce qu'il va vraiment définir une nouvelle verticale dans ce domaine-là.
10:59 Mais derrière, on va travailler avec le gouvernement.
11:02 On est notamment partenaire de MonEspace Santé qui va vous permettre demain de remonter certaines données de nos appareils Withings automatiquement sur la plateforme.
11:11 Donc les professionnels de santé, les médecins pourront y avoir accès.
11:14 Et donc ce sont ce genre d'opportunités qu'on cherche à développer et qui sont vraiment très intéressantes et très importantes pour nous.
11:21 Parce que demain, la manière dont on prend soin de nous va considérablement changer.
11:25 Et ce sont ces nouvelles technologies ou ces nouveaux outils qui vont nous permettre de mieux prendre soin de nous.
11:30 Parce que notre système de santé, on sait que la population est vieillissante.
11:35 On a un développement des maladies chroniques et il faut forcément qu'on adapte un petit peu la manière dont on se soigne.
11:39 Antoine Joussin de Withings, merci beaucoup.
11:42 On continue avec le reste de l'actualité dans le débrief.
11:45 Cette fois, on va basculer de l'autre côté de l'Atlantique pour parler de la Google I/O notamment.
11:50 Les débatteurs aujourd'hui dans Smartech s'appellent Alain Staron, disrupteur opérationnel, président fondateur de la startup Artifil,
12:04 qui est spécialisé dans le secteur de la sécurité, des objets connectés et des objets intelligents évidemment.
12:10 Puisqu'il y a de l'IA dedans.
12:12 Avec vous aujourd'hui, Jaffar Alalami, ingénieur IT.
12:16 Vous êtes Data Scientist et vous dirigez l'entreprise Saiki qui est un spécialiste de l'analyse des données de mobilité.
12:22 On ne connaît pas forcément ce secteur. C'est-à-dire que vous êtes capable d'analyser nos trajets ?
12:26 C'est absolument ça. En fait, on est capable de comprendre où circulent les populations, à quel moment et pour quel objectif.
12:31 De manière à pouvoir faire de la mesure d'audience par exemple sur des véhicules pubés par exemple.
12:35 De pouvoir comprendre aussi finalement la dynamique demain de la ville, une Smart City en 2026 par exemple.
12:42 De pouvoir faire des projections sur les déplacements et de pouvoir prendre un certain nombre de décisions d'urbanisation par exemple d'une zone rurale ou autre.
12:48 Très bien. Et on est avec Jérôme Bouteiller qui est connecté à distance avec nous.
12:53 Notre chroniqueur mobile business, rédacteur en chef d'EcranMobile.fr.
12:58 Bonjour Jérôme. Alors on commence donc avec cette Google I/O très très très très riche.
13:04 On annonce hier soir, je ne sais pas combien de temps ça a duré mais pratiquement deux heures.
13:08 Deux heures.
13:09 On est d'accord. Beaucoup de démonstrations. Mais enfin s'il faut retenir quelque chose, c'est qu'il y avait de l'IA générative partout, tout le temps.
13:17 Et j'ai surtout eu le sentiment, moi, que Google avait besoin de redire, préciser qu'il était quand même là depuis des années sur ce sujet-là.
13:26 Qu'il s'était retenu pour des questions de responsabilité.
13:30 Aujourd'hui, toutes les technologies sont prêtes pour faire quelque chose de vraiment audacieux dans tous les produits mais toujours très responsable.
13:37 Est-ce que Tchad GPT n'a qu'à bien se tenir selon vous ?
13:40 C'est super intéressant mais effectivement Google, enfin, ont avancé substantiellement depuis plusieurs années sur les différentes problématiques IA.
13:48 Et je pense effectivement que la problématique était surtout sur le primo entrant quelque part sur le marché.
13:53 C'est le premier qui allait faire le pas mais effectivement la conférence d'hier justement a montré les avancées absolument substantielles en matière d'IA,
13:59 en matière de générative image, en matière de génération de manière générale, effectivement de texte par exemple ou autre.
14:06 Et la réutilisation finalement des technologies d'IA dans les outils Google au sens large.
14:11 Que ce soit dans l'entreprise ou dans l'espace personnel.
14:13 Là on a vu Google réaffirmer sa légitimité et en même temps on sent qu'ils ont dû mettre un sacré coup d'accélérateur avec l'arrivée de Tchad GPT
14:21 pour dire "ça y est maintenant on est vraiment prêt, on va en mettre partout".
14:24 Il y a un vrai sujet autour de "est-ce que l'IA générative est compatible avec le business de Google ?"
14:30 Je mets l'esprit les pieds dans le plat.
14:32 Ils parlent d'un "search generative engine", on ne voit pas trop ce que ça va être et surtout ça va être très compliqué de placer la publicité
14:38 comme ils la placent dans les moteurs de recherche habituel.
14:40 Donc ils ont un vrai sujet de que devient leur business model avec cette nouvelle technologie.
14:45 C'est une technologie de rupture.
14:47 On passe du search au prompt et ça, ça change tout.
14:51 On parlera peut-être tout à l'heure du fait que les résultats de Google pour la première fois ont été en baisse l'année dernière.
14:56 Et au contraire de ce Microsoft.
14:59 Alors sur la question, parce qu'on va quand même revenir plus précisément sur les annonces qui ont été faites.
15:05 Donc si on commence par le search justement, dans le moteur de recherche,
15:11 on a vu des démonstrations sur la manière dont on allait pouvoir s'emparer de cette IA générative, de BARD.
15:18 C'est le nom de l'IA générative de Google qu'on va tous expérimenter dans le moteur de recherche.
15:23 On va pouvoir poser des questions en langage naturel.
15:27 Et la réponse sera aussi présentée sous forme de langage naturel.
15:31 Elle combinera un ensemble de problématiques pour nous apporter une réponse plus complexe que une liste de réponses.
15:40 Et il y aura au niveau de la publicité, la possibilité de dire, enfin pour BARD,
15:45 de présenter des produits qui correspondent à notre requête.
15:50 Vous avez été convaincu parce que c'est effectivement, ça bouleverse quand même pas mal la donne.
15:55 Vous avez été convaincu par la démonstration jusqu'à ce qu'elle ait été faite pendant la keynote ?
15:59 Alors moi pour le coup, je pense que c'est super intéressant.
16:01 Parce qu'effectivement on va repenser la manière avec laquelle on va chercher de l'information.
16:05 Donc effectivement on va rentrer un certain nombre d'éléments sur la barre de recherche.
16:09 On va basculer sur un mode conversationnel.
16:11 Et ce mode conversationnel en réalité, c'est super intéressant parce qu'on va pouvoir intégrer des éléments de contexte
16:16 qui vont pouvoir nous aiguiller et aller retrouver l'information d'une manière différente,
16:20 mais de manière potentiellement pertinente.
16:22 C'est-à-dire qu'aujourd'hui on ne va pas être dans un ranking comme on l'a aujourd'hui,
16:25 avec des liens par exemple qui vont rediriger vers des sites.
16:27 Alors on peut retomber sur ce mode historique.
16:30 Pour autant on aura un certain nombre d'informations.
16:32 Et au-delà de ça, au niveau du fact-checking, et c'est là où c'est super intéressant,
16:35 c'est qu'au niveau des images on va pouvoir également avoir un peu plus d'informations sur la source de l'image,
16:40 de pouvoir retomber finalement dans une logique d'éthique,
16:42 de comprendre concrètement est-ce que les photos étaient libres de droits ?
16:45 Donc ils annoncent du watermarking sur les images,
16:49 mais aussi des métadonnées qui permettront de connaître l'origine de l'image.
16:55 Moi la petite chose sur laquelle je n'étais pas très convaincue quand même sur la partie moteur de recherche,
17:01 c'est justement toutes ces annonces publicitaires, la manière dont ça va être généré.
17:05 Il nous dit "Barth va vous présenter en plus les prix les plus à jour à chaque fois".
17:10 Quand on fait du search, ce qui arrive en haut c'est marqué "sponsorisé".
17:14 Et à la limite c'est une loi en France.
17:16 On fait un public reportage, on fait de la publicité ou c'est du contenu rédactionnel.
17:19 Il ne faut surtout pas mélanger les choses.
17:21 Si je commençais à parler de ma boîte maintenant Delphine, me sortiriez par la fenêtre.
17:25 Absolument.
17:26 Donc quand vous avez un texte qui vous raconte une histoire,
17:29 où est-ce que vous allez faire apparaître le fait que la part d'eau ce n'est pas la vraie histoire,
17:32 c'est parce que j'ai été financé ?
17:34 Il y a un vrai sujet, il n'y a pas de réponse.
17:36 Ils vont sûrement trouver une réponse, mais ce n'est pas sain.
17:39 Ce n'est pas sain et ce n'est pas simple.
17:41 Alors il va proposer aussi tout un système, ça c'est intéressant pour le shopping, de critères de choix.
17:46 Peut-être que vous auriez, si je ne sais plus l'exemple, c'était le vélo je crois,
17:50 peut-être que vous auriez envie de choisir un produit selon tel et tel critère.
17:53 Donc il nous pousse quand même à affiner notre recherche,
17:56 c'est la recherche avancée, mais version langage naturel.
17:59 Mais toutes les IA font ça maintenant.
18:01 En sortant de la conf, je regardais un peu les résultats,
18:05 je suis allé sur ChatGPT, j'ai fait la même chose avec le même résultat.
18:08 Donc tout le monde fait la même chose.
18:11 Oui d'accord, le taux d'utilisation de Google Search est un petit peu plus élevé que celui de ChatGPT quand même.
18:17 À voir ce que devient Bing.
18:19 Je suis surpris de voir les adoptions des applis qui utilisent ChatGPT.
18:24 J'en ai chargé une et elle est juste fabuleuse.
18:26 On va demander à Jérôme Bouteiller ce qu'il a pensé de cette partie IA générative autour du Search.
18:31 Je voulais juste faire remarquer que ChatGPT avait ruiné le 25e anniversaire de Google,
18:37 qui arrive en septembre et on allait fêter les 25 ans d'un moteur de recherche.
18:41 Et Google est obligé sous la pression de se réinventer et de devenir ce qu'on pourrait appeler un moteur de réponse.
18:47 Alors effectivement, il va renvoyer sans doute beaucoup moins de trafic vers des sites tiers,
18:52 des sites qu'il agrège, qu'il indexe et il va devenir une interface de consultation.
18:57 Et ça va complètement transformer l'écosystème du web.
19:01 Ça va également à la raison transformer son modèle économique.
19:04 C'est peut-être d'ailleurs pour ça qu'ils avaient retardé cette mutation sur laquelle ils travaillent depuis déjà très longtemps.
19:09 Mais voilà, ça fait partie de l'évolution naturelle du digital et on vit une vraie transformation profonde du secteur.
19:15 Aussi ce qui va changer c'est toute la partie collaboration avec les IA.
19:20 Donc là on a des annonces du côté de Google Workspace pour les pros,
19:25 avec des outils qui vont nous permettre d'automatiser des tâches un peu rébarbatives.
19:29 On va pouvoir demander dans Workspace à l'IA de créer des tableaux pour nous, de digérer des documents.
19:35 En fait, tout ce qu'on a déjà vu avec ChatGPT, c'est ce que vous allez me dire Alain.
19:39 C'est sur Office.
19:40 Oui.
19:41 Alors ce qui est très intéressant, c'est que le gros du sujet chez Google, c'est Gmail.
19:45 Et grâce à l'IA générative, on va pouvoir générer automatiquement des mails.
19:48 Alors ça s'appelle effectivement "Help me write".
19:52 C'est ça.
19:53 Et ça c'est super. C'est vrai que Google a aussi rappelé son antériorité quand même sur ce sujet en disant
19:58 "On vous proposait des réponses, on vous proposait la suite de votre mail".
20:02 Là ça va plus loin, on lui dit "Est-ce que tu peux répondre pour faire ceci, cela pour moi".
20:06 Et l'IA s'occupe de générer complètement le mail et on peut même l'affiner.
20:10 C'est là qu'on devient tous perplexes, moi en particulier.
20:13 Une toute petite anecdote, j'ai un stagiaire dans l'équipe et on se posait une question de vitesse de chute d'un corps.
20:20 On pourrait bien P=mg faire le calcul.
20:22 Non, non, il a pris un charge-GPT et dit "Combien de temps m'enlève un objet de 300 grammes pour tomber d'un mètre ?"
20:26 Et le charge-GPT lui a fait toute la démonstration.
20:28 Et il dit "À cette vitesse-là, pas besoin de prendre en compte la résistance de l'air".
20:32 Je suis scotché.
20:33 Et donc le stagiaire, il n'apprend plus.
20:35 Rien à voir avec le fait de demander à Gmail d'écrire un mail pour nous.
20:38 Là on change de sujet.
20:40 Non, non, c'est le même sujet qui est "J'arrête d'agir, je fais faire" dans des tâches qui étaient réputées humaines.
20:46 L'écriture, c'était quand même humain. Je sais écrire un texte ou je ne sais pas écrire un texte.
20:49 Je n'ai plus besoin de savoir écrire un texte.
20:50 Non, mais écrire une réclamation, un site de e-commerce, c'est tous ces tâches, on appelle rébarbatives, qui vont quand même être simplifiées.
20:58 Il va falloir apprivoiser en revanche l'outil pour bien l'utiliser.
21:01 Moi je vois ça comme un vecteur clairement d'accélération de la productivité, concrètement.
21:05 Effectivement, ils ont parlé assez longtemps de "Help me write" où on va donner un élément de contexte,
21:10 ou même finalement une suite de mails où on va essayer de comprendre le contexte pour aider justement la rédaction d'un certain nombre de choses
21:16 qui in fine, on aurait pu reprendre des éléments du contexte passé et écrire nous-mêmes ce mail-là,
21:22 mais avoir déjà un premier travail à 80%, le réorganiser et finalement mettre de l'intelligence humaine sur justement les petites modifications
21:30 plutôt que sur du chronophage et du répétitif, c'est là où l'intérêt existe à mon avis.
21:34 - C'est juste qu'on démarre par une solution à un problème de productivité basique,
21:40 qui sait ce que l'humain va en faire ? Mais beaucoup plus que ce qu'on pense.
21:44 - Certainement. - Je pense qu'on va plus jamais écrire de mails, on va plus jamais écrire de SMS, je pose ça sur la table, j'ai pas d'avis, je ne juge rien,
21:51 mais je dis juste que ça me rend perplexe.
21:53 - Alors il y avait aussi un truc que j'ai trouvé très bluffant, c'était dans Maps,
21:57 puisqu'on a le Street View immersif qui était déjà présent, et là on va pouvoir carrément, ça s'appelle Immersive For Routes,
22:07 on va pouvoir suivre son trajet à l'avance, voir par où on va passer grâce à des vues immersives en 3D.
22:16 Là effectivement, il n'y aura que quelques villes pour le lancement.
22:22 - Il y a une quinzaine de villes, je pense qu'il n'y a aucune ville française aujourd'hui.
22:25 - Donc globalement, c'est des champs de radiance neuronaux en matière d'IA,
22:29 et c'est hyper intéressant parce qu'on réinvente complètement la manière avec laquelle on a l'air d'interagir.
22:32 - Parce que là Jafar, on est dans votre sujet quand même. - C'est ça, exactement.
22:35 - Qu'est-ce que ça va changer pour vous ?
22:37 - Moi honnêtement, je pense que c'est super intéressant parce qu'on est vraiment dans, quelque part,
22:40 comme si on se téléportait dans un monde virtuel en 3D de manière à observer.
22:44 Concrètement, je veux me rendre par exemple à Wall Street si je suis à New York,
22:47 et effectivement je vais pouvoir observer non seulement les rues en quasi-temps réel,
22:51 mais on pourra avoir une simulation des trajets, des véhicules, des personnes,
22:55 d'avoir aussi une représentation de la température et de la météo qui va s'adapter avec des capteurs justement.
23:00 La qualité de l'air aussi, on pourra finalement voir le tout directement sur notre smartphone en voulant aller...
23:06 - C'est-à-dire qu'on peut simuler le trafic au moment où j'y serai, à l'heure où je passerai ?
23:11 - C'est exactement ça. - On peut simuler la météo, voir la pluie tomber éventuellement ?
23:15 - Exactement, avec en plus une vue où on va apprécier la texture justement en 3D,
23:19 on va voir les arbres, on va les voir en mouvement, on va voir des oiseaux passer,
23:22 c'est-à-dire qu'on est vraiment dans finalement "je me téléporte sur place,
23:25 je vais voir comment je vais retrouver cet environnement-là",
23:28 avec un certain nombre de projections évidemment, mais pour le coup ça change complètement l'expérience.
23:32 C'est-à-dire qu'hier on avait en 2D un certain nombre de choses avec le Google Maps,
23:37 aujourd'hui on est en pur 3D, on est dans la représentation et on arrive à se projeter sur place.
23:41 - Et Alain, vous allez me dire "du coup on ne va plus voyager puisqu'on aura déjà fait le trajet en vision immersive" ?
23:46 - Non, mais effectivement ce qui est très intéressant c'est que le mapping d'une carte,
23:52 ça demande une intelligence spatiale, qui est une intelligence particulière,
23:55 qui n'est pas forcément très répandue, alors que pouvoir se référer à des vraies images,
24:00 le vrai immeuble, c'est beaucoup plus intuitif.
24:04 Donc ça effectivement, ça va dans un sens de progrès d'usage.
24:09 Après on parlait du co-développement...
24:11 - Alors on va passer très vite parce que le temps passe vite,
24:14 on va passer très vite sur les photos aussi, comment les IA vont nous aider à retoucher nos photos,
24:20 on a vu déjà plein d'exploits, donc ça continue avec le Magic Editor,
24:24 tout ça repose quand même sur un nouveau réseau de neurones, un nouveau modèle de langage
24:28 qui s'appelle Palm 2, et puis il y a eu des annonces aussi matérielles.
24:33 Alors Jérôme Bouteiller, vous avez suivi ces annonces matérielles comme nous,
24:37 il y a surtout, je dirais, la grande surprise,
24:40 et la grande... oui enfin, je ne sais pas si c'est une surprise,
24:43 mais en tout cas c'était le beau spectacle d'un smartphone pliable qui arrive dans la gamme Pixel.
24:49 - Oui, très rapidement il y a eu le Pixel 7a,
24:52 qui est un smartphone d'entrée de gamme à 500 euros,
24:54 qui fait d'excellentes photos avec justement toutes les fonctionnalités que vous évoquiez pour améliorer les images.
24:59 Et l'autre annonce, elle était assez ancienne, ça fait pratiquement un an qu'ils l'avaient annoncée,
25:03 c'est le fameux Pixel Fold, qui est le premier smartphone à écran pliable de la marque Google.
25:08 Google qui arrive 3 ou 4 ans après Samsung ou Huawei sur ce segment.
25:12 Alors j'ai regardé hier soir, on est à peu près à 1% du marché mondial des smartphones
25:17 qui concernent désormais des smartphones à écran pliable,
25:20 c'est à peu près une quinzaine de millions, 14 millions sur un marché mondial de 1500 milliards.
25:25 Donc voilà, c'est encore modeste, mais le produit de Google est assez sympathique.
25:31 Il est quand même très cher, 1799 dollars.
25:34 Il n'est pas prévu qu'il soit commercialisé en France.
25:37 Et ça va s'adresser peut-être aux fans de selfies qui pourront utiliser la caméra du dos,
25:43 qui est la meilleure des caméras, 48 mégapixels je crois,
25:45 pour se prendre en photo directement sur l'écran, comme on voit sur les visuels.
25:49 Donc on peut le séparer en deux écrans ou alors l'utiliser comme une tablette,
25:52 parce que ça fait quand même un écran assez large et confortable.
25:56 J'ai l'impression que le système aussi d'ouverture-fermeture a bien été travaillé.
26:01 Bon, maintenant il restera…
26:02 Vous parliez l'année dernière de son lancement d'ailleurs.
26:04 Je pense qu'ils ont eu des difficultés techniques au lancement.
26:06 Oui, il ne reste plus qu'à le tester, Jérôme, il faut qu'on s'occupe de ça.
26:10 On était annoncé également…
26:13 La Pixel Tablet également.
26:15 La Pixel Tablet, tout à fait.
26:17 Et alors je crois que si on a un abonnement en plus premium chez YouTube,
26:21 on peut recevoir une montre Pixel avec son smartphone pliable, le Pixel Fold.
26:28 Est-ce qu'il y a d'autres choses, Jérôme, que vous vouliez signaler sur Teleconf
26:31 avant que je passe à la partie cloud aussi ?
26:34 Oui, très rapidement, les 800 millions d'utilisateurs pour le RSS,
26:37 vous savez c'est le format de messagerie que Google pousse sur ses smartphones Android.
26:41 C'était à 500 millions l'année dernière, donc ça fait une croissance annuelle de près de 60%.
26:45 Le cap du milliard devrait être franchi cette année.
26:48 Et puis quand on sait qu'il y a 3 milliards de smartphones Android sur le marché,
26:52 on imagine que Google avec sa messagerie pourra rapidement rivaliser avec WhatsApp,
26:56 leader du secteur, avec 2 milliards d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde.
27:00 Le seul caillou dans la chaussure de Google, c'est évidemment le fait qu'Apple ne soutienne pas
27:05 le protocole RSS sur les iPhones et d'ailleurs, ils n'ont pas manqué de les tacler
27:09 une fois de plus pendant la conférence, ce qui a bien fait rire la salle apparemment.
27:13 Sur la partie cloud, typiquement, on a vu Google répondre à Microsoft
27:20 sur l'offre d'IA générative, leur service s'appelle Vertex AI,
27:27 qui va permettre aux entreprises d'utiliser les modèles proposés par Google.
27:31 Il y en a 4 modèles que les entreprises pourront personnaliser,
27:35 construire leur propre modèle d'IA générative.
27:39 Il y a aussi la possibilité de chercher dans ses propres données de son entreprise,
27:44 donc une entreprise search.
27:47 Et puis cette insistance de Google pour la confidentialité,
27:52 c'était un point martelé à chaque fois.
27:55 Responsabilité, sécurité, confidentialité des données, your data is your data.
28:00 Je trouve ça hyper intéressant parce qu'Infine, c'est un peu le contexte
28:03 de ce que Alvin Toffler dirait du choc du futur,
28:06 parce qu'on change complètement les usages dans l'entreprise.
28:08 Là, pour le coup, on est dans la capitalisation des connaissances la plus absolue.
28:11 Ça veut dire quoi ? Parce qu'en réalité, dans le cloud, au niveau de l'IA,
28:15 ce qui va se passer, c'est que les entreprises pourront générer leur propre modèle
28:18 à partir de modèles préconçus.
28:20 Que ce soit au niveau de la reconnaissance de voix,
28:23 au niveau de la génération d'images, ou au niveau, un peu comme on l'a vu avec ChatGPT,
28:27 génération d'écrits directement.
28:29 En fait, qu'est-ce qui se passe ? C'est qu'aujourd'hui, on est en train de lever un frein
28:31 qui existait dans les entreprises depuis plusieurs années,
28:33 qui est celui de la capitalisation des connaissances,
28:35 du knowledge management au sens large,
28:37 qui va faire face par exemple déjà au turnover,
28:39 parce qu'aujourd'hui, on a des sachants qui sont dans une entreprise
28:41 et qui vont quitter cette entreprise-là.
28:43 Aujourd'hui, avec des connaissances explicites,
28:46 on va pouvoir sortir des connaissances tacites,
28:48 qui sont finalement dans la tête des utilisateurs,
28:50 des collaborateurs de l'entreprise,
28:52 et qui vont pouvoir être capitalisées concrètement
28:54 sur un système d'information,
28:56 qui va fonctionner comme une mémoire d'entreprise,
28:58 ce qui va permettre de valoriser l'entreprise et de garder ce savoir-là.
29:00 A mon sens, pour le coup, s'il y a une vraie révolution,
29:02 un vrai choc du futur,
29:04 il se situe là parce que les entreprises vont changer drastiquement
29:07 leur manière de fonctionner, gagner en productivité,
29:09 et finalement, c'est ça, le virage concurrentiel, quelque part,
29:13 qu'il faudra prendre le plus rapidement possible
29:15 et absorber toute cette connaissance
29:17 et que les entreprises fonctionnent de cette manière-là
29:19 pour être compétitives et rester dans les prochaines années.
29:22 On court après le temps, c'est l'enfer.
29:25 Je voulais quand même préciser sur la partie responsabilité de l'IA.
29:30 Il y a eu un exemple qui a été donné,
29:32 par exemple, justement, sur la traduction automatique,
29:36 où ils nous montrent les capacités de l'IA de Google
29:40 à utiliser, à partir d'une vidéo et d'une voix,
29:43 un outil de traduction qui reprend les mouvements des lèvres.
29:48 Ils nous disent que c'est extraordinaire tout ce qu'on peut faire avec ça,
29:51 mais aussi que c'est très dangereux pour les deepfakes.
29:53 Et donc, on ne donnera pas accès à tout le monde à cette technologie.
29:57 Là, c'est l'inverse, justement, de ce que vous disiez.
29:59 Là, ils nous disent qu'on va restreindre uniquement à des partenaires autorisés.
30:03 Voilà pour la conf de Google.
30:06 Merci beaucoup, Jérôme.
30:08 Je voulais quand même qu'on garde un petit peu de temps
30:10 pour parler du projet de loi français
30:12 "Utiliser et réguler Internet",
30:14 12 mesures annoncées par Jean-Noël Barrault,
30:16 hier en Conseil des ministres,
30:18 avec l'arrivée du filtre anti-arnaque,
30:20 et puis tout un tas de dispositions
30:22 qui vont permettre d'adapter le droit français
30:25 aux directives européennes,
30:27 Digital Services Act et Digital Market Act.
30:29 Quelle est votre réaction sur ces annonces gouvernementales ?
30:32 C'est juste top.
30:34 Le filtre anti-arnaque, c'est monstrueux.
30:38 Ça concerne un Français sur deux,
30:40 et je ne sais plus quel pourcentage s'est fait posséder,
30:42 c'est-à-dire qu'il a dépossédé,
30:44 il a dépensé de l'argent alors qu'il n'aurait pas dû.
30:46 Donc ça, c'est vraiment le mal du moment.
30:49 Et donc, être capable d'aller...
30:51 Alors après, comment faire pour y arriver ?
30:53 Exactement, c'est le problème de la mise en pratique.
30:55 De pousser l'alerte à tout le monde,
30:57 ça veut dire qu'il faut qu'ils aient un suivi constant
31:00 de toutes les adresses d'où peuvent partir ces choses-là,
31:03 et on sait combien c'est difficile.
31:05 Enfin bon, il faut y aller.
31:07 Pas que sur le filtre anti-arnaque,
31:09 globalement sur ces 12 mesures ?
31:11 De manière générale, ce que j'ai compris des 12 mesures,
31:13 c'est qu'elles ont quatre vocations.
31:15 La première, c'est de protéger nos concitoyens,
31:17 par rapport au filtre anti-arnaque,
31:19 de protéger nos enfants, par rapport au contenu pornographique,
31:22 donc ça, c'est des éléments qui sont fondamentaux
31:24 pour la protection des enfants.
31:26 Protéger les entreprises au sens large,
31:28 on a parlé du cloud notamment,
31:30 et des différentes restrictions qu'il y aura sur les crédits cloud.
31:33 Aujourd'hui, on va chez Azure ou chez GCP,
31:35 au niveau de Google, on aura des crédits gratuits
31:37 qui vont nous inciter à les utiliser, ces clouds-là.
31:39 Idem, si jamais on veut passer sur un cloud français,
31:41 il faudra payer des transferts, concrètement,
31:43 extrêmement chers, pour pouvoir passer.
31:45 Donc, c'est plusieurs mesures qui sont tout à fait dissuasives aujourd'hui,
31:48 et qui vont faire qu'une entreprise...
31:50 - Vous me dites qu'il faudra, non, il faut, aujourd'hui,
31:52 mais là, demain, on va davantage réguler ces mesures économiques
31:56 autour du cloud, et donc imposer une portabilité...
31:59 - C'est tout à fait ça.
32:01 - ...dans ce domaine.
32:03 - On termine avec Mistralaya,
32:05 donc je l'ai titré "Fol espoir", français,
32:07 autour de l'IA générative.
32:09 C'est une start-up qui n'est pas encore née,
32:11 mais déjà, on nous dit que ça va être extraordinaire,
32:13 avec une levée de fonds qui se prépare de 100 millions d'euros.
32:16 On parle dans les investisseurs de Xavier Niel,
32:19 mais surtout des fondateurs qui sont des anciens
32:22 de chez Google et Meta.
32:24 Et Meta, pas n'importe quel Meta,
32:26 le laboratoire de recherche FAIR,
32:28 en intelligence artificielle, auquel appartient d'ailleurs
32:31 Yann Lequin, même Yann Lequin mettrait également un billet
32:34 dans cette aventure. Est-ce qu'on a une chance encore ?
32:37 Avec 100 millions, ça ne va pas non plus rivaliser
32:40 avec les 100 milliards que se prépare à lever OpenAI.
32:42 Mais est-ce qu'on a encore une chance en France
32:44 sur ce sujet, selon vous ?
32:46 - C'est un début, donc c'est très bien.
32:48 Il y a des talents et de l'argent, c'est parfait pour commencer.
32:50 Après, les jeux ne sont pas faits.
32:52 Le sujet, c'est quand même quelques gens
32:54 qui ont pris un peu d'avance.
32:56 Donc à voir si... Enfin, je dirais que c'est encore possible.
32:59 - Maintenant, il ne faut pas chômer.
33:01 - Eh bien, on ne chômera pas.
33:03 Je n'ai pas eu le temps de vous faire réagir,
33:05 je suis désolée, sur ces sujets du débrief.
33:08 Il n'y a pas eu d'annonce d'ailleurs dans la santé
33:10 au moment de la conférence de Google I/O hier,
33:13 alors qu'on aurait pu attendre certaines choses,
33:16 du côté des montres connectées, de Android,
33:18 et silence radio sur ce point.
33:22 - Tant mieux pour nous.
33:24 - Tant mieux pour Antoine Joussin de Wizzings.
33:26 Merci beaucoup à Alain Staron d'Artifil,
33:28 Jérôme Bouteiller qui était avec nous par Skype
33:30 d'EcranMobile.fr, et Jafar Al-Alami de Psyche.
33:33 Juste après la pause, on va s'intéresser
33:35 à une grande conférence aujourd'hui à Paris
33:37 autour de l'accessibilité numérique.
33:39 Vous êtes de retour sur le plateau de Smartech,
33:47 votre quotidienne sur le numérique et l'innovation
33:49 que vous suivez sur la chaîne Bismarck
33:51 ou en podcast également.
33:53 Pour rester avec moi pour cette deuxième partie,
33:55 Antoine Joussin, chef de produit des balances
33:57 chez Wizzings, et Jafar Al-Alami,
33:59 dirigeant de Psyche.
34:01 Merci beaucoup à tous les deux.
34:02 On va s'intéresser ensemble au sujet
34:04 de l'accessibilité numérique avec Manuel Perreira
34:06 qui est connecté à Distance.
34:08 Avec nous, il est responsable du pôle
34:10 accessibilité numérique au sein de l'association
34:12 Valentin A.Hui, écofondateur également
34:14 de A11Y Paris.
34:17 Je le prononce à la française.
34:19 A11Y, alors je me suis renseignée.
34:22 En fait, c'est une abrévisation anglaise
34:24 donc j'aurais dû dire A11Y
34:26 du mot "accessibility"
34:28 où 11 représente le nombre
34:30 de lettres qu'il y a entre le A
34:32 et le Y du mot "accessibilité".
34:34 Un petit mot aussi sur l'association
34:36 Valentin A.Hui, qui est le nom d'un
34:38 pédagogue au 19ème siècle qui a créé
34:40 la première école pour aveugles.
34:43 C'est une association qui intervient au quotidien
34:45 pour favoriser l'autonomie des personnes aveugles
34:47 et malvoyantes et les aider à sortir
34:49 de l'isolement. Alors, Manuel Perreira,
34:51 merci beaucoup d'être avec nous.
34:53 Aujourd'hui, c'est une grande journée
34:55 pour l'association puisque c'est une conférence
34:57 qui a démarré à 9h ce matin
34:59 et qui se termine à 18h
35:01 et qui a lieu dans les studios,
35:03 dans les locaux, le studio 104
35:05 de la Maison de la Radio
35:07 et de la Musique à Paris.
35:09 On va peut-être rappeler ensemble, Valentin,
35:11 ce qu'on appelle l'accessibilité numérique.
35:13 Manuel, pardon, Valentin,
35:15 je vous appelle maintenant.
35:17 - Bonjour, Anne.
35:19 - Bonjour.
35:21 L'accessibilité numérique,
35:23 en fait, c'est...
35:25 La définition, c'est
35:27 tout ce qui va favoriser
35:29 l'accès
35:31 à l'information
35:33 quel qu'en soit
35:35 le support pour tous, en fait.
35:37 C'est ça, la définition. C'est de faire en sorte
35:39 que l'accès à l'information
35:41 soit accessible à tous
35:43 quel que soit le support numérique
35:45 qui soit utilisé, que ce soit un ordinateur,
35:47 le web,
35:49 que ce soit un e-mail, un document.
35:51 Donc c'est très vaste
35:53 et très large.
35:55 - Alors si je prends l'exemple
35:57 de cette conférence qui a lieu aujourd'hui,
35:59 j'imagine qu'elle est 100%
36:01 dans le thème de l'accessibilité.
36:03 Qu'est-ce que ça veut dire très concrètement ?
36:05 Comment vous avez dû penser
36:07 l'accès à cette conférence sur le numérique ?
36:09 - Alors, cette conférence
36:11 est effectivement
36:13 100% accessible.
36:15 C'est le minimum qu'on pouvait faire, j'ai envie de dire.
36:17 Et ça suppose qu'effectivement,
36:19 quelle que soit sa situation,
36:21 aujourd'hui, on peut assister à la conférence.
36:23 Si on est en
36:25 foyeux roulants, on peut
36:27 venir à la maison de la radio et on a
36:29 des espaces prévus pour
36:31 accueillir les personnes qui sont en foyeux roulants.
36:33 Les personnes qui sont sourdes
36:35 ou malentendantes, il y a un système
36:37 de transcription
36:39 de vélo-typie
36:41 qui a été mis en place
36:43 et de traduction
36:45 LSF, grâce à un
36:47 partenaire qui était avec nous.
36:49 Et puis,
36:51 pour les personnes
36:53 déficientes visuelles, on a
36:55 également travaillé pour
36:57 faire en sorte que
36:59 les informations qui vont être transmises
37:01 sur les écrans et qui vont être
37:03 proposées par les intervenants,
37:05 leur soient également accessibles.
37:07 Donc c'est une accessibilité globale
37:09 toute la journée qu'on a mise en place
37:11 pour cette journée de conférence
37:13 et d'atelier.
37:15 - Sites internet, ça engage quoi ?
37:17 Parce qu'aujourd'hui,
37:19 je crois que plus de 90% des sites internet
37:21 restent inaccessibles.
37:23 Qu'est-ce que ça engage comme développement,
37:25 l'accessibilité ?
37:27 - Alors l'accessibilité,
37:29 ça suppose simplement qu'on suive
37:31 des règles de bonne pratique
37:33 qui ont été édictées par
37:35 des organismes,
37:37 des organismes internationaux qui ont été
37:39 transposés en Europe
37:41 et en France. Et donc c'est
37:43 simplement des règles de codage
37:45 qu'il faut suivre pour
37:47 faire en sorte que
37:49 tout le monde puisse accéder
37:51 aux supports numériques et donc au web.
37:53 Donc c'est pas, si vous voulez,
37:55 il n'y a pas de développement spécifique
37:57 à réaliser, c'est simplement
37:59 de suivre les bonnes
38:01 pratiques qui sont diffusées déjà
38:03 et qu'on peut
38:05 avoir sur internet très simplement
38:07 pour pouvoir faire en sorte que
38:09 les sites soient accessibles à tous.
38:11 - Alors vous avez travaillé d'ailleurs à ce référentiel
38:13 sur l'accessibilité, référentiel général
38:15 d'accessibilité pour les administrations.
38:17 Comment vous expliquez que les sites
38:19 administratifs, les sites
38:21 de l'État, ne soient pas
38:23 encore tous
38:25 accessibles ?
38:27 - Alors il y a des explications
38:29 relativement simples. On a une loi
38:31 aujourd'hui en France qui est
38:33 plutôt bien faite et qui d'ailleurs va être
38:35 modifiée prochainement pour
38:37 être améliorée. Le problème
38:39 c'est que jusqu'à
38:41 présent on n'avait personne pour
38:43 vérifier que la loi était appliquée
38:45 et personne pour
38:47 du coup appliquer les sanctions prévues
38:49 par la loi. Donc c'est comme si
38:51 vous aviez mis
38:53 en place sur une route une limitation
38:55 de vitesse mais que vous n'aviez pas
38:57 de gendarmes pour faire
38:59 respecter cette limitation de vitesse.
39:01 C'est exactement ce qui se passait
39:03 jusqu'à présent et du coup
39:05 on se retrouve avec
39:07 un niveau d'accessibilité des
39:09 sites publics mais
39:11 pas que. Le privé est également
39:13 logé à la même enseigne qui est absolument
39:15 catastrophique et on espère
39:17 que grâce
39:19 aux améliorations législatives qui
39:21 vont arriver et notamment
39:23 à la mise en place d'autorités de contrôle
39:25 et d'application
39:27 des sanctions,
39:29 on va pouvoir faire
39:31 changer les choses et
39:33 augmenter de façon significative le
39:35 nombre de sites accessibles. Alors on rappelle
39:37 que le handicap en France concerne
39:39 une personne sur cinq, c'est important.
39:41 Passage à l'action
39:43 aujourd'hui lors de toute votre
39:45 conférence et votre événement. Merci
39:47 beaucoup Manuel Pereira, responsable
39:49 du pôle accessibilité numérique
39:51 et à l'association Valentin Ahui
39:53 et cofondateur de A11Y Paris.
39:57 Message à faire passer c'est qu'il faut
39:59 penser à cette accessibilité dès la création
40:01 de vos sites. Je vous dis ça à vous
40:03 aussi qui êtes restés avec moi en plateau.
40:05 À suivre dans Smartech, la chronique Où va le web.
40:07 Aujourd'hui Eva s'intéresse
40:13 à Michelin qui veut tenter cette aventure des
40:15 NFT. Michelin
40:17 débarque dans le web 3. Après
40:19 les pneus, les cartes routières, les guides
40:21 de voyage et la gastronomie,
40:23 le groupe lance sa collection
40:25 de NFT. Michelin
40:27 Explorer Club sera composé de
40:29 5000 tokens des NFT.
40:31 A l'efficie, vous vous en doutez, de la
40:33 mascotte de la marque, le fameux
40:35 bibendum. Ils seront inscrits sur la
40:37 blockchain Ethereum. Le prix
40:39 à l'unité devrait tourner autour de 0,1
40:41 ETH soit environ
40:43 160 euros.
40:45 Michelin s'ajoute ici à la longue
40:47 liste des entreprises tentant l'aventure
40:49 du web 3. Elle le fait d'ailleurs
40:51 pour les mêmes raisons, se rapprocher
40:53 et tisser des liens avec sa communauté.
40:55 Le principe est toujours le même,
40:57 les détenteurs de ces NFT ont accès
40:59 à des expériences exclusives.
41:01 Ils pourront, par exemple,
41:03 vivre de l'intérieur les nombreux
41:05 événements dont Michelin est partenaire
41:07 comme les 24 heures du Mans.
41:09 Imaginez-vous participer au
41:11 100e anniversaire de cette course mythique
41:13 avec l'équipe Michelin Motorsport
41:15 et rencontrer des
41:17 pilotes. Le pari de
41:19 Michelin, c'est de fédérer ces différentes
41:21 communautés, celles du voyage, celles de
41:23 la gastronomie ou celles du sport.
41:25 Pas question de ne viser que les adeptes
41:27 de ces nouvelles technologies.
41:29 Il va donc falloir faire beaucoup de pédagogie,
41:31 reconnaît le social media manager
41:33 de Michelin. Le mythe de
41:35 ces NFT devra avoir lieu aux alentours
41:37 du 15 juin.
41:39 Et voilà, c'était Smartech édition très très
41:41 riche. On a couru après le temps, mais on a pu dire
41:43 plein de choses. Merci beaucoup Antoine Joussin,
41:45 chef de produit des balanches chez
41:47 Wizzings de nous avoir parlé de votre conférence
41:49 qui a lieu ce soir. Jafar El Alami
41:51 d'avoir commenté la conférence Google.
41:53 Je rappelle que vous êtes le dirigeant de Saiki, un spécialiste
41:55 des données de mobilité. Merci
41:57 à vous de nous suivre tous les jours dans
41:59 Smartech. Je vous souhaite une excellente journée.
42:01 [Musique]
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