Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, était l'invité de fanceinfo le 4 mai 2023.
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00:00 Pour en revenir à la réforme des retraites, c'est quoi maintenant le combat ? Il doit se porter où ?
00:03 Alors, le combat, nous le continuons.
00:05 Fermes, déterminées, ouvertes, rassembleurs, avec l'intersyndical.
00:12 L'intersyndical nous donne rendez-vous le 6 juin,
00:14 et j'appelle les Français, les salariés, la jeunesse à être présents, toujours mobilisés, très forts.
00:20 Il y a la question de la réforme des retraites, il y a la question des salaires, du pouvoir d'achat,
00:24 de cette inflation qui nous tue tous les jours à petit feu.
00:27 Ça c'est dans un peu plus d'un mois.
00:29 Mobilisons-nous, c'est le 6 juin.
00:30 Il y a ensuite la date du 8 juin, où là, au Parlement, les forces politiques,
00:36 le groupe Liott, groupe divers gauche, centristes,
00:40 et les forces politiques de gauche, de la NUPES, ensemble,
00:44 nous allons tout faire pour avoir cette majorité à l'Assemblée,
00:48 pour voter un texte qui abroge la réforme des retraites, qui vient d'être abrogée.
00:52 En l'occurrence, l'article qui porte le départ à 64 ans.
00:55 Vous avez déjà fait les comptes ?
00:56 Et nous avons tous les espoirs pour dire que ce texte de loi pourrait être voté.
01:04 Alors imaginez qu'en plus, il y aurait un vote contre cette réforme de retraite à l'Assemblée nationale.
01:10 Quelle légitimité pour ce texte ?
01:12 Ça veut dire, Fabien Roussel, que vous demandez, par exemple, à Renaissance de ne pas faire
01:16 ce qu'on a vu en première lecture sur l'article 7, qui lui repoussait l'âge de départ,
01:20 c'est-à-dire de l'obstruction parlementaire.
01:22 Vous dites à la majorité, il faut en débattre cette fois.
01:24 La majorité parlementaire qui nous a chambré sur le fait que nous faisions de l'obstruction
01:30 sur son texte, eh bien on verra de quelle manière ils vont se comporter.
01:34 Justement, quand ce texte du groupe Lyot arrivera à l'Assemblée nationale le 8 juin,
01:38 vous créez une obstruction ?
01:39 Ils seront pieds du mur.
01:40 Moi, je ne crains rien.
01:41 Je suis serein.
01:42 Je suis serein et déterminé.
01:44 Cool.
01:45 Voilà.
01:45 Il a besoin d'apaisement, de débat démocratique.
01:48 Je regrette que le gouvernement n'entende pas les mobilisations dans la rue,
01:53 toujours aussi puissantes.
01:54 Il y a donc ce rendez-vous du 6 juin à manifester.
01:57 Ça, c'est dans la rue, le 8 juin au Parlement.
01:59 Et puis, nous avons fait une autre proposition.
02:01 Hier, j'ai fait une proposition lors du séminaire de l'ANUPS
02:05 que nous avons eu à l'Assemblée nationale.
02:07 Et nous avons besoin de réfléchir ensemble et avec les organisations syndicales
02:12 sur la manière dont nous pouvons continuer de poursuivre le combat,
02:15 parce que l'intersyndicale, elle dure.
02:18 Et nous, à l'Assemblée nationale, nous continuons d'être déterminés
02:20 à nous opposer à cette réforme par tous les moyens.
02:22 Et donc, nous proposons à ce que les 258 parlementaires,
02:27 sénateurs, sénatrices, députés, qui ont signé la demande de RIP,
02:30 ça fait du monde et c'est bien au-delà des députés de la NUPES, justement.
02:34 Bien au-delà.
02:35 Eh bien, je propose que ces 258 parlementaires se réunissent en séminaire
02:40 avec l'intersyndicale pour qu'ensemble, nous puissions écrire
02:44 la manière dont nous allons continuer de nous opposer à cette réforme.
02:48 Y compris après le 6 juin ?
02:49 Y compris après le 6 juin, c'est ça que nous devons écrire.
02:52 Comment nous allons continuer ?
02:53 Nous avons chacun un rôle à jouer, indépendamment de nos responsabilités.
02:56 Les syndicats ont leur propre rôle à jouer dans les entreprises,
03:00 dans les mobilisations, et nous, au Parlement aussi.
03:02 Et donc, nous devons ensemble échanger et avancer ensemble,
03:06 chacun en marchant sur notre jambe.
03:09 Mais nous pouvons ensemble trouver, avoir des propositions à soumettre
03:13 aux Français pour poursuivre le combat.
03:15 C'est très important de montrer que nous restons unis,
03:18 et les syndicats, et les forces de gauche, et même au-delà,
03:21 puisque ces 258 députés et sénateurs, ça va au-delà des forces de la NUPES,
03:25 c'est important de montrer qu'ensemble, nous pouvons continuer à nous opposer.
03:29 Et c'est ça que les Français accueillent.
03:30 Ça inclut par exemple les Républicains Aurélien Pradié
03:33 et les quelques députés qui ont voté la motion de défiance ?
03:35 Les 258 signataires de RIP, non.
03:38 Non.
03:38 C'est pas cela.
03:39 Mais dans ces 258, c'est très très large.
03:42 Et ensemble, moi j'ai confiance en l'intelligence collective,
03:47 et les Français, moi je l'ai entendu lors de la manifestation de dimanche,
03:50 j'ai entendu beaucoup de manifestants nous dire
03:52 "continuez, continuez à être unis, continuez à vous battre ensemble".
03:55 Et ce besoin d'unité affichée, nous voulons le faire,
04:01 et c'est ce que j'ai proposé.
04:02 Alors maintenant, on va voir quand, si nous le faisons, quand nous le faisons,
04:05 mais en tout cas c'est sur la table comme une proposition
04:07 que j'ai mise à l'ensemble des forces de gauche, et que je fais aux syndicats.