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Court métrageTranscription
00:00 Boys are Fred, c'est l'histoire d'un grand garçon qui doit aller voir sa maman et qui a beaucoup de mal à y arriver.
00:05 *musique triste*
00:11 "I am so sorry for what your daddy passed down to you. But I wanted a child, the greatest gift of my life."
00:23 *explosion*
00:26 "I'm visiting my mother tomorrow."
00:30 "Bo is Afraid" c'est l'odyssée mentale d'un homme qui a beaucoup de soucis avec sa maman.
00:36 On le sait très vite, hélas, puisque le film démarre sur une séance chez le psy.
00:40 Et qu'il lui dit "mais comment ça va avec votre maman, Bo ?"
00:42 Et il dit "oh, ça va pas trop bien avec ma maman, j'ai chez Métis à peine."
00:46 Le Bo c'est joué par Joaquin Phoenix, alors qui est un acteur qu'on sait qui aime bien se transformer un peu suivant les rôles.
00:53 Là, on va dire qu'il n'est pas vraiment à son avantage.
00:55 Il joue le rôle d'un jeune homme très très très névrosé qui reçoit un coup de fil de sa mère qui doit absolument aller la voir.
01:03 Alors, il n'a pas tout raconté des circonstances dans lesquelles il va ou pas retrouver sa mère.
01:08 Mais disons que ce jeune homme habite dans une ville qui ressemble vaguement à New York,
01:12 en tout cas à New York futuriste mais dans pas bien longtemps.
01:15 Une ville où il existe vraiment une guérilla urbaine hallucinante.
01:19 Et c'est la partie du film qui est vraiment formidable.
01:21 Effectivement, la première partie du film est démente, mais vraiment remarquable.
01:25 C'est un grand metteur en scène, Harry Astaire.
01:27 Et ce qu'il arrive à créer, c'est à la fois de la terreur et du grotesque.
01:32 Et c'est là où on se dit qu'il aurait pu faire le plus grand film sur l'Amérique contemporaine et les peurs de l'Amérique contemporaine.
01:37 C'est quoi ? C'est la peur de l'autre, la peur du dehors.
01:40 Et quand on voit l'épopée que ça devient d'aller acheter une bouteille d'eau de l'autre côté de la rue,
01:45 de quitter son appart et d'aller chercher cette bouteille d'eau, on se dit que le gars est un génie.
01:50 Qu'est-ce que c'est ?
01:52 C'est mon petit moniteur de santé.
01:55 Tu te sens triste de rentrer à la maison, Beau ?
02:00 Ça doit être totalement impensable.
02:03 On devrait partir.
02:05 Je ne sais pas si ça va se passer.
02:07 Quand on commence aussi fort, avec des curseurs aussi hauts, c'est difficile de tenir la route.
02:16 Et du coup, le film est une longue déception, une interminable déception.
02:22 À la suite de moult péripéties, Beau se retrouve dans une famille bien sous tout rapport en apparence.
02:28 On est encore dans quelque chose d'assez horrifique et d'assez drôle.
02:31 Ça fonctionne encore pas mal. Il y a aussi une apparition assez dingo de notre Denis Ménocher national.
02:37 Je vous laisserai la surprise, c'est assez fou.
02:39 Ça, ça tient encore la route.
02:40 Le pauvre Beau se retrouve dans la forêt, au sein d'une troupe un peu bizarre, qui fait du théâtre au cœur de la forêt.
02:47 Et c'est là où vraiment c'est la cata.
02:49 Parce que là, on explicite un petit peu tout ce qu'on a vu auparavant.
02:53 Et donc pour aller vite, les rapports entre Beau et sa maman.
02:56 C'est dommage en fait que ça vire au petit sketch freudien.
02:59 Parce que le film avait les moyens de dire vraiment des choses beaucoup plus novatrices.
03:06 On va dire que "Oh là là, ma maman, elle est trop méchante".
03:09 C'est d'autant plus dommage que Harry Hastert est un grand filmeur.
03:13 Visuellement, le film est quand même vraiment épatant, de bout en bout.
03:17 Il y avait les comédiens pour jouer ce mélange de terreur et de grotesque.
03:21 Il y avait évidemment Joaquin Phoenix, qui est un très très grand comédien.
03:24 Et puis il y a une comédienne qu'on a beaucoup appréciée dans les productions de télé de Ryan Murphy,
03:30 ses séries un peu trash.
03:31 Et puis qui est une grande actrice de Broadway aussi, c'est Patti Lupone,
03:34 qui est vraiment très très bonne dans le rôle de cette mère castratrice.
03:38 Mais Harry Hastert leur demande de jouer une partition bien trop sérieuse pour nous convaincre.
03:42 "Boys of Red", c'est avoir et en même temps, c'est bof.
03:46 "Boys of Red", grâce à sa première heure sensationnelle, c'est bien.
03:50 ♪ ♪ ♪
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03:59 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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