Avec Yvan Stefanovitch, auteur de « La mafia du recyclage: Entre monopoles, gaspillages et conflits d'intérêts » aux éditions du Rocher
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
00:02 le face à face.
00:04 - Le face à face d'André Bercoff avec Ivan Stéphanovic pour son livre "La mafia du recyclage entre monopole,
00:10 gaspillage et conflit d'intérêts aux éditions du Rocher". Bonjour Ivan Stéphanovic.
00:15 - Bonjour. Alors Ivan Stéphanovic, on vient de se parler juste avant qu'on prend l'antenne avec vous.
00:21 D'abord, il faut le dire, vous êtes un journaliste mais vous écrivez beaucoup de livres et alors beaucoup de livres,
00:28 beaucoup de choses sur l'argent, la politique, le goût du secret, que ce soit de l'Empire de l'eau,
00:33 que ce soit sur Bertrand Delannoye, que ce soit sur le Sénat, les régions en général,
00:38 vous cherchez un peu, allez, les poudres dans la tonsure un peu,
00:42 voilà, vous faites un rebrousse-poil et là,
00:47 vous parlez de la mafia du recyclage et vous me disiez "oui mais le recyclage ça intéresse personne". Absolument faux.
00:53 Le recyclage, ce qui intéresse c'est qu'on sait tous quand on descend, on voit les poubelles, "ah oui ça c'est carton, ça c'est
01:00 le liquide, ça c'est plastique, ça c'est ceci, c'est cela, etc, etc, le papier, tout ça".
01:06 Mais ce que vous montrez dans votre livre, c'est tout à fait passionnant,
01:10 c'est que derrière cette industrie extrêmement importante, bien sûr, et d'ailleurs nécessaire,
01:16 éviter la pollution, c'est ce que fait que le plastique par exemple, se cache comme d'habitude des intérêts très très
01:23 puissants. Alors, je voulais savoir comment c'est venu d'enquêter sur cette mafia du recyclage et comment ça fonctionne,
01:31 comment la mécanique de ce recyclage ?
01:33 - La mécanique, elle est un peu insidieuse parce que, à l'inverse de la
01:39 loi sur les retraites, qu'on a vu qui a fait tout un ramdam,
01:43 à l'inverse, les lois sur le recyclage sont passées de manière très discrète. Il y a eu une
01:49 disons,
01:52 c'est une chose fusionnelle entre la droite et la gauche, entre les gouvernements de Rocart, de Bérégovoy et de
01:58 et de Balladur. C'est-à-dire qu'on a fait une loi
02:01 qui a...
02:04 parce qu'il y avait un problème quoi, parce que les poubelles débordaient, parce qu'on a inventé en 1978
02:10 les
02:12 bouteilles en plastique. Alors ça, ça a été une révolution, ça a foutu un bordel terrible, parce que les poubelles ont augmenté de 40%
02:19 - Ça date de 78, c'est ça ?
02:21 - Non, non, les plastiques. - Oui, l'invention de la poubelle en plastique,
02:26 des poubelles, des bouteilles en plastique, ça a foutu. Les collectivités locales, ce sont... on n'avait plus
02:35 l'argent pour faire ça, parce que nous on paye la TOM, la taxe d'enlevement des ordures ménagères.
02:40 - Oui. - Les français payent ça ou sur une forme de redevance,
02:44 donc ça passe par l'État, et plus souvent c'est le contrib... ça nous coûte 8 milliards par an, et puis on paye en plus 2 milliards
02:51 pour justement tout ce qui est recyclage. Donc nous, nous payons 10 milliards. Mais où c'est fantastique, enfin je vais revenir à votre question,
02:59 c'est que les entreprises ne payent rien.
03:01 C'est nous qui payons tout. - C'est le contribuable qui paye tout ?
03:04 - Contribuable consommateur. - Consommateur, oui. - Parce qu'on ne sait pas quand on achète une
03:08 bouteille de plastique, et ça c'est la loi qui a été faite par Balladur et
03:13 la gauche... - Droite et gauche confondus. - Complètement. - La loi date de quand très exactement ?
03:18 - C'est des bouts de loi qui date de 92 et 93. L'idée, si vous voulez, c'est la...
03:26 les organisations internationales, l'OCDE, c'est assez complexe, et qui ont dit qu'il y avait la notion de pollueur-payeur.
03:32 Donc,
03:34 ils appellent ça d'une autre...
03:36 - Gardons pollueur-payeur. - Un autre jargon, ils appellent ça le...
03:41 Je ne suis plus la représentation élargie des producteurs, bon, un truc comme ça.
03:44 Et ce qui fait que, officiellement, c'est les producteurs qui devaient payer les fabricants.
03:51 Parce qu'évidemment,
03:53 c'est Antoine Riboud, à l'époque le patron de Danone, qui s'est retrouvé dans une position un peu délicate, un honnête homme, mais il est accusé
04:00 de tout ce plastique qui envahit les rues, qui envahit les escaliers, etc.
04:06 Donc, il fallait faire quelque chose, pas se contenter simplement de le brûler ou de l'enfouir.
04:10 Et puis, parce qu'on parlait déjà de... pas de réchauffement climatique, mais que le plastique c'était nocif.
04:16 - Bien sûr.
04:16 - Donc, on fait cette loi et on dit, en gros, on dit on va créer, on va mutualiser
04:23 l'effort des entreprises qui vont financer les collectivités locales à hauteur de 80%
04:28 du...
04:31 du différent, parce que, évidemment, traiter un
04:35 incinéré, un déchet ou l'enfouir, ça coûte beaucoup moins cher que de le recycler. Parce que le recycler, il faut le nettoyer, il faut le dépolluer,
04:42 il faut... ça doit être différent de ça. C'est une usine à gauze, c'est très très compliqué.
04:49 Bon, alors, on a fait ça et on a dit c'est les...
04:51 - Les entreprises qui allaient payer, là.
04:55 - Les entreprises qui payaient.
04:56 - D'accord.
04:56 - Et en fait, il y a une énorme entourloupe.
04:58 C'est encore nous qui payons, évidemment, le consommateur.
05:00 - Alors, comment s'est fait cette entourloupe, alors ?
05:02 Puisque c'était eux qui devaient payer.
05:05 - L'entourloupe, c'est que...
05:06 Sauf que c'est marqué uniquement sur les produits électroniques, électriques, et
05:10 les produits d'un moment. Quand vous allez dans une salle, c'est marqué "vous payez une éco-partification".
05:16 Mais tout le reste, vous achetez une bouteille d'eau minérale, de Coca-Cola, c'est pas marqué. Mais parce que d'abord,
05:21 savoir est-ce que le consommateur sait exactement combien il paye sa bouteille d'eau minérale.
05:28 - Ah, il sait combien il la paye ?
05:30 - Oui, mais c'est une augmentation, c'est un bout de centime, quoi. C'est un centime sur...
05:34 - Ah, mais combien il paye la proportion de...
05:37 - Brrrr...
05:38 - Ouais, d'accord.
05:38 - Mais se renseigner qu'il y a une augmentation, c'est difficile. Bon, je reviens à comment ils ont fait ça.
05:47 Eh bien, simplement, moi j'ai dû écrire. Parce que quand vous allez envoyer des mails à Coca et à tous ces éco-organismes,
05:54 parce qu'officiellement, c'est eux qui payent tout.
05:56 - J'ai compris.
05:57 - Le discours public.
05:58 - Ouais, ouais.
05:59 - Hein ?
05:59 Et donc les entreprises, les différents entreprises, pour chaque...
06:03 Il y a les bouteilles, mais il y a toute sorte de...
06:08 - Bah, tout ce qui est recyclable, enfin...
06:10 - Tout ce qui est recyclable.
06:11 - Ouais.
06:11 - Alors, c'est simple. Il me l'a dit, j'ai dû écrire.
06:15 - Et alors ?
06:15 - Et il m'a répondu "Bah, évidemment, nos... nos... nos... les gens qui nous... avec lesquels on mutualise, qui nous payent cette auco-participation, les entreprises,
06:26 évidemment, ils font payer ça aux consommateurs. Ils mettent ça comme charge."
06:30 - Oui.
06:31 - C'est-à-dire on augmente de quelques centimes le prix de la bouteille, de quelques bouteilles, etc.
06:36 - Voilà. Mais cette information n'est pas transparente. Moi, je veux bien qu'on paye. Il faut peut-être le dire.
06:41 - Il vaut mieux, oui, il vaut mieux. Et ça ne se dit pas.
06:45 - Non, ça ne se dit pas, c'est un gros mot.
06:47 - Et alors, aujourd'hui, à l'heure où on parle, enfin même... donc ça date d'il y a 30 ans, cette loi,
06:51 aujourd'hui, le consommateur, disons pas seulement, effectivement, le contribuable, combien il paye sur ce recyclage, etc. ?
07:02 Quelle est la proportion que paye le consommateur ?
07:05 - Il paye 2 milliards par an, actuellement.
07:07 - 2 milliards par an.
07:07 - 2 milliards.
07:08 - Qui représente quoi ? 80%, 40%, 20% du recyclage ? Ou moins ? On ne sait pas.
07:13 - Si, si, je vais répondre à votre question, parce que là, c'est très pernicieux aussi.
07:17 Parce que, on a... parce que c'est des gens... enfin, la différence avec les hauts fonctionnaires, hein,
07:23 sur lesquels j'ai fait beaucoup de bouquins...
07:25 - D'accord, mais restons là.
07:27 - Oui, mais eux, ils truandent sur leur... disons, sur leurs... ils ont des tas d'évoluments...
07:33 - Et des primes, etc.
07:35 - Et des avantages. Eux, c'est beaucoup plus ces gens-là qui sont dans le recyclage, c'est des gens extrêmement astucieux.
07:42 Donc, ils respectent la loi. Toujours la loi est absolument respectée, mais...
07:48 Que dit la loi ? Au départ, il y a eu des accords de Grenelle.
07:52 Parce que tout ça s'est fait... au début, c'était pas très clair.
07:55 - Au fur et à mesure, oui.
07:55 - Et les accords de Grenelle, c'est en 2008.
07:57 Que dit l'accord de Grenelle ? Que les entreprises payeront, pour répondre à votre question, 80% du recyclage.
08:05 - C'est ça.
08:06 - Et que les collectivités locales n'auront que 20%.
08:09 - D'accord. À payer.
08:10 - Oui.
08:11 - Et alors, c'est Mme Kosciusko-Morizet qui s'est fait rouler dans la farine.
08:15 Parce que l'État, à l'époque où elle était ministre de l'Environnement, en 2010, on donne des agréments à chaque éco-organisme.
08:23 Comme Citeo, éco-emballage, qui s'occupe des emballages.
08:26 - D'accord.
08:27 - Et bien, elle a écrit... mais à mon avis, elle n'a pas fait attention à la loi de Chafouëté.
08:33 Elle a écrit que les éco-organismes, donc qui ont notre argent, l'argent que payent les consommateurs en achetant des produits,
08:45 et bien cet argent-là, il devait être redonné pour aider les collectivités, mais à hauteur de 80% uniquement si les collectivités atteignaient un taux de recyclage de 75%.
09:01 Donc, résultat, comme j'explique dans le livre, il y a des tas de sommités à l'inspection des finances et ailleurs, qui ont analysé ces 75%
09:14 et qui ont dit que ça correspond à rien et qu'on ne pouvait pas l'atteindre.
09:17 La preuve, c'est qu'aujourd'hui, c'est toujours pas atteint.
09:19 - Ah oui, mais est-ce que les collectivités faisaient attention pour ne pas dépasser les 80% en étant moins, et comme ça ils n'avaient pas...
09:27 - Non, non, pour avoir 80% de soutien, il fallait qu'elles atteignent...
09:33 Elles ne les avaient jamais, puisqu'il fallait qu'elles atteignent les 75% de recyclage.
09:37 Donc c'est une histoire de fou. Et aujourd'hui, c'est encore valable.
09:40 Il y a une loi, où s'est illustrée Mme Brune Poirson, la secrétaire d'État, un peu bizarre dont j'ai parlé,
09:47 et cette secrétaire d'État, elle a fait quand même dans la loi dire que les 80% payés par les entreprises aux collectivités locales
09:56 et les 75% dans le recyclage n'avaient rien à voir, que c'était pas lié.
10:00 Mais depuis 3 ans, cette loi a été votée le 20 janvier 2020, mais depuis 3 ans, les décrets d'application ne sont pas passés.
10:07 - Alors on va en reparler après cette petite pause, mais c'est une véritable jungle, on va essayer d'y voir un peu plus clair.
10:14 Et vous avez la parole au 0826 300 300 pour interpeller Ivan Stefanovic sur son livre "La mafia du recyclage entre monopole, gaspillage et conflit d'intérêts".
10:23 - C'est bien fait pour obéir ça.
10:24 - 0826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
10:27 - Je parle pour français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
10:35 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
10:37 - Et moi, je ne suis pas le seul, j'aime pas beaucoup le plastique, il faut bien le dire.
10:40 - Il faut bien le dire. Ivan Stefanovic, "La mafia du recyclage entre monopole, gaspillage et conflit d'intérêts" aux éditions du Rocher.
10:48 C'est votre plus récent livre. Alors expliquez-nous un peu, vous dites qu'on disait pendant la pause qu'en Allemagne et ailleurs,
10:56 il y avait la concurrence du point de vue des fabricants de, justement, de dépollution, comme on dit, des fabricants de plastique, des fabricants et autres, etc.
11:04 Et puis là, vous dites, par rapport à ça, il y a le monopole en France. Comment ça marche en France ?
11:11 - Parce qu'en France, on vit en capitalisme, dans le capitalisme, dans l'économie libérale, mais on a des grands héritiers, on a Colbert.
11:19 Donc on a un système de bureaucratie d'État et de hauts fonctionnaires qui sont très puissants.
11:25 Et qu'est-ce qu'ils ont fait ? On fait un système, théoriquement, chez nous, c'est bisounours.
11:31 C'est-à-dire les entreprises donnent de l'argent aux collectivités locales, sans but lucratif.
11:37 C'est pour lutter contre le changement climatique, la pollution.
11:41 - D'accord. Mais alors qu'est-ce qu'il y a ? Où le bas blesse, alors ?
11:47 - Le bas blesse, c'est que c'est les grandes entreprises qui organisent tout ça, à travers ces éco-organismes, qui sont des organismes...
11:52 Donc on va mutualiser toutes les éco-participations versées, qui sont en vérité versées par nous.
11:59 - Qu'est-ce qu'on appelle les éco-organismes ? Définissez ça pour que les gens...
12:03 - C'est compliqué, c'est des... - Les sociétés sont des sociétés ?
12:07 - C'est des sociétés anonymes, mais sans but lucratif. Ils n'ont pas le droit de faire de bénéfices.
12:12 - Est-ce qu'elles sont liées aux entreprises ?
12:14 - Il n'y a que les entreprises qui peuvent en faire partie et être actionnaires, et être administrateurs.
12:18 - Ah oui, non, non, j'essaye de comprendre, et moi j'essaye de faire comprendre et de comprendre.
12:22 C'est-à-dire, je suis une entreprise, c'est moi qui dois payer à 80% effectivement, au long de la lutte contre la pollution et la changement climatique.
12:31 Je choisis, je crée ou je choisis ou je travaille avec des éco-organismes, et eux alors, comment ça se répartit ?
12:38 - Ben c'est les plus puissants, c'est Coca-Cola, c'est Danone, etc.
12:43 - Ouais.
12:44 - Pendant... cet éco-organisme qui a été créé, qui s'appelle... donc aujourd'hui il s'appelle Citeo, ça fait 30 ans qu'il existe.
12:51 Pendant 20 ans, ça a été le secrétaire général de Danone, qui a été son PDG.
12:57 Les actionnaires sont uniquement des grosses sociétés.
13:00 Les petits n'ont pas le droit à la parole.
13:02 Le petit embouteilleur qui fait des bouteilles dans le fonds de l'université centrale, on ne lui demande pas son avis.
13:08 Donc ce n'est pas l'intérêt de ces grandes sociétés, à l'intérêt à elles, elles sont en plein conflit d'intérêts,
13:14 parce que plus elles vont se soucier des bouteilles, comment on va les recycler,
13:21 c'est-à-dire le mieux possible pour que ça pollue le moins,
13:24 plus ça va leur coûter cher, et plus ça va leur coûter cher à leurs collègues, à leurs entrepreneurs.
13:30 Donc le souci de... là, c'est la Roche d'Arpéienne, le souci d'un entrepreneur qui fabrique des bouteilles ou autre chose,
13:38 c'est de faire du profit.
13:39 Et là, vous êtes en contradiction flagrante avec la lutte contre le changement climatique.
13:44 Évidemment, il ne fait pas le poids à la lutte contre le changement climatique.
13:47 Alors, ils nous habillent tout, ils disent dans les bouteilles, il y a tant de recyclage, le bouteille est recyclée, etc.
13:53 Maintenant, elles vont être 100% recyclées.
13:55 Mais on ne peut les recycler que trois fois pour l'instant ?
13:58 À la fin, elles vont à l'incinérateur ou à l'enfermement ?
14:02 - Mais est-ce qu'il y a dans ces opérations des organismes de contrôle indépendants ?
14:06 Savoir qu'est-ce qui a été recyclé, à quel niveau ?
14:08 - Non, ça n'existe pas.
14:10 - Il y a l'ADEME, mais ils sont complètement dépassés.
14:13 - C'est quoi l'ADEME ?
14:14 - C'est l'agence de transition écologique dont le PDG, vous savez, a été l'Assemblée nationale pour la première fois.
14:22 Et Sénat a refusé que ce soit le proche de Macron qui a été nommé.
14:27 Il y a une semelle qui s'appelle Brignon, je ne sais plus comment.
14:30 - Non, mais ça, ce n'est pas très important.
14:32 Ce qui est important, c'est qu'au fond, il y a quelque chose, Ivan Stéphanović.
14:36 Vous dites effectivement, les entreprises, évidemment, c'est normal, ils font du profit, ça fait partie des entreprises.
14:42 Je rappelle qu'ils créent aussi les trois quarts des vrais emplois en France.
14:45 Mais bon, c'est une autre chose, il faut le dire.
14:47 Mais le problème, est-ce que le système fonctionne comme il doit fonctionner ou pas ?
14:53 C'est ça l'intérêt ?
14:54 - Non, il ne fonctionne pas, parce que l'État a donné des objectifs.
14:58 Par exemple, pour les bouteilles, là, ils ont donné des objectifs.
15:01 Le plastique, en général, et ces objectifs, depuis 30 ans, n'ont jamais été atteints.
15:06 Et il n'y a aucune sanction.
15:08 C'est-à-dire que l'État est impuissant.
15:10 Puisque ces gens-là s'occupent du truc, l'État, il ne veut pas trop s'en mêler.
15:14 C'est très compliqué, il veut des déchetteries, tout ce système des poubelles jaunes, etc.
15:21 Bon, c'est un système très compliqué.
15:23 - Mais il marche apparemment, enfin, je ne sais pas.
15:25 - Mais ça ne marche pas du tout.
15:26 - Ça ne marche pas du tout.
15:27 - Mais non, ça ne marche pas du tout.
15:28 - Ils n'atteignent aucun de leurs objectifs. Alors, ils font de la publicité à la radio, à la télévision,
15:32 on entend parler de zéco-organisme, de cité haute, mais on se moque du monde, en fait.
15:38 - Et les déchetteries, ça ne marche pas ?
15:39 - Ben si, ça marche, mais c'est les collectivités locales.
15:43 Encore la différence avec l'Allemagne.
15:45 En France, on a une déchetterie pour 15 000 habitants.
15:48 En Allemagne, on a une déchetterie pour 500 000 habitants.
15:51 Évidemment que les déchetteries allemandes sont plus rentables,
15:54 mais nous, les déchetteries, c'est toujours,
15:57 ce n'est pas Colbert, mais c'est le côté social français,
16:00 elles ont un but social.
16:01 C'est que un député ou un maire, il a des handicapés, des gens qui n'ont pas de boulot,
16:06 et ben on les fait travailler là-dedans.
16:08 Donc ça ne peut pas être rentable.
16:10 Mais la plupart des grands objets en déchetterie, c'est, si vous voulez, ça passe par les déchetteries.
16:17 Mais, alors, vous me direz, on ne sait pas très bien où passe tout cet argent.
16:23 - Et c'est combien le chiffre d'affaires ?
16:25 - C'est 2 milliards par an.
16:27 - 2 milliards par an ?
16:28 - Oui. Alors, en gros, 1 milliard est rétrocédé aux collectivités locales,
16:34 et le reste, c'est assez compliqué.
16:36 C'est, bon, en partie de la publicité, des actions de communication,
16:41 mais il faut savoir que les gens qui travaillent dans ces sociétés,
16:44 ils gagnent, les patrons, ils gagnent plus de 30 000 euros par mois.
16:49 - Ah oui, c'est pas mal.
16:50 - Ce n'est pas des salaires extraordinaires, mais...
16:51 - Non, non, c'est déjà pas mal.
16:53 - Les patrons de la Banque de France, ils gagnent plus.
16:55 - Oui, c'est sûr, il faut choisir sa vocation, effectivement.
16:59 Et alors, juste un mot, on a parlé de la consigne.
17:03 Parlez-nous, effectivement, parce que dans votre livre,
17:05 vous parlez longuement de la consigne, du scandale de la consigne.
17:09 - Bah oui, parce que c'est qui ? C'est les grandes...
17:14 Les fabricants de bouteilles, on veut faire de la consigne pour les bouteilles.
17:17 - Les fameuses bouteilles consignées, oui, enfin, on connaît ça.
17:19 - Les bouteilles consignées en plastique, c'est une partie du plastique.
17:22 Le plastique, ça fait beaucoup d'autres choses, ça envahit dans les voitures, dans les avions, partout.
17:27 Nous envahir, c'est très utile, hein, tout en étant la pire des choses.
17:31 Mais le plastique, il faut se mettre à la place des entrepreneurs,
17:35 de Danone, ou de Nestlé, ou de...
17:40 - Coca, ouais.
17:41 - Coca, etc.
17:42 Eux, ils veulent recycler pour que ça coûte le moins possible, le moins cher.
17:47 Or, là encore, c'est Bruxelles qui donne la note, etc.,
17:50 où il y a des lobbies, et évidemment, les fabricants de bouteilles, ils ont les miennes.
17:54 Donc on a dit, en 2025, il faudra recycler 79% des bouteilles.
18:02 Aujourd'hui, on en est à...
18:04 - Aujourd'hui, à combien on récycle, à peu près ?
18:07 - 70, 70.
18:08 - Ah ouais, c'est atteignable, ça.
18:10 - C'est compliqué, parce que chez nous, si vous voulez,
18:13 moi j'ai calculé avec les chiffres officiels,
18:16 il y a 25 millions, parce que ça se passe où ?
18:18 Ça se passe dans nos rues.
18:19 Il y a 25 millions de Français qui n'ont pas de poubelle,
18:22 de corbeille recyclable dans les rues.
18:24 Vous achetez une poubelle, et vous buvez, comme font de plus en plus de jeunes, puis de gens,
18:28 et bien vous la jetez par terre, parce que vous la jetez dans la corbeille.
18:31 Mais la corbeille, on n'a pas investi dans des...
18:34 En Allemagne, ils l'ont fait, mais dans des corbeilles de sélectives,
18:38 où on met les poubelles de l'autre côté.
18:40 - Oui, on n'est pas à ce niveau en France.
18:42 - Donc, pour répondre à votre question,
18:44 pour les entrepreneurs, les fabricants de bouteilles, les embouteilleurs, Coca-Cola et les autres,
18:50 c'est beaucoup plus simple de faire un système de consignes.
18:54 Mais ça coûte un milliard, parce que chaque machine de consignes,
18:57 quand on en mettra 22 000, c'est le projet qu'on mettra dans les supermarchés.
19:00 - C'est un milliard la consigne, ça coûte.
19:02 - Investissement, et 600 millions par an.
19:04 Et c'est nous qui payons tout.
19:05 Et là, Macron s'est mis dans une position difficile,
19:08 parce que le 21 septembre 2019, puis le lendemain,
19:13 Edouard Philippe, le 22...
19:16 - Le 1er, oui.
19:17 - 2019, ils ont promis, devant l'Association des maires de France en congrès,
19:21 ils ont promis que les consignes ne seront pas imposées sans l'avis des...
19:25 - Des municipalités.
19:26 - Des municipalités. Parce que ça va leur coûter 300 millions d'euros.
19:29 Parce que les poubelles, les bouteilles,
19:31 elles ne peuvent pas être dans les poubelles jaunes,
19:33 et dans la consigne, c'est l'un ou c'est l'autre.
19:36 - Ah, et alors...
19:38 - Compliqué tout ça, oui.
19:39 - Et là, c'est pas comme les retraites.
19:42 Macron, il fait profil bas, et il est en train de...
19:45 Ça doit se décider cette année.
19:47 - Mais, alors on va en parler pourquoi il fait profil bas,
19:50 c'est intéressant, parce que la population fait profil bas.
19:53 Et on va en parler, que font les écologistes de ce point de vue-là,
19:56 pourquoi le silence, le grand silence des écologistes,
19:59 qui devraient être les premiers concernés.
20:01 - Et vous avez la parole au 0826 300 300 sur le sujet du recyclage
20:06 avec Ivan Stefanovitch.
20:08 Vous nous appelez 0826 300 300, on attend vos appels.
20:11 A tout de suite sur Sud Radio.
20:13 - Ici Sud Radio.
20:16 Les Français parlent au français.
20:20 Les carottes sont cuites.
20:23 Les carottes sont cuites.
20:25 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
20:28 Encore une mafia, la mafia, celle du recyclage.
20:31 Ivan Stefanovitch aux éditions du Rocher, ce dernier livre.
20:35 C'est intéressant parce que vous soulignez au fond,
20:38 vous parlez de l'entre-soi, c'est vrai, c'est une manifestation de plus.
20:41 C'est Dieu, si il y en a d'autres, du capitalisme de connivence.
20:44 Nous, c'est pas le capitalisme de concurrence,
20:46 c'est trop souvent, trop souvent, le capitalisme de connivence.
20:50 Mais restons avec cela.
20:52 Moi, encore une fois, je suis très frappé par ça.
20:55 Pas partout on dit "attention, recyclage, attention".
20:58 Dans les gares, dans les restaurants, vous avez effectivement, voilà.
21:02 Enfin, dans les restaurants, non, pas partout.
21:04 Mais certainement, vous avez effectivement telle poubelle, telle poubelle, telle poubelle.
21:08 Quand vous expliquez, Ivan Stefanovitch, que cette question par essence,
21:14 parce que Dieu sait si ça pollue le plastique, entre autres,
21:18 et puis d'autres choses,
21:20 quand vous estimez que les écologistes qui sont tellement pronds à réagir sur tout,
21:27 que ce soit sur la charcuterie, en passant par les animaux, en passant par tout,
21:34 sont étrangement silencieux sur ce sujet,
21:36 qui pourtant devrait les concerner au premier chef.
21:39 - Il y a plusieurs explications, mais il n'y a qu'un seul organisme qui a un peu râlé contre ça.
21:48 Mais sinon, c'est un sujet qui n'est absolument pas abordé
21:53 par toutes les associations et organisations écologistes.
21:56 Moi-même, je me suis promené en France, j'ai essayé de les intéresser à ça,
22:01 mais ils débarquent complètement.
22:03 Ils ne sont pas au courant.
22:05 - Mais pourquoi ? Enfin, c'est très étrange quand même.
22:07 - Parce que, si vous voulez, d'abord, on peut se demander le financement.
22:11 On a vu quand même que...
22:13 - Mais ils ne sont pas tous financés par les écosystèmes.
22:17 - Ben, Hulot, on a vu que son association a été financée par toutes sortes d'organismes et d'entreprises.
22:25 Veolia, Suez, etc.
22:27 Elle est grande du recyclage, je veux dire,
22:31 ceux qui le font et qui travaillent pour les écosystèmes,
22:34 ben, ils financent.
22:35 Les écosystèmes, en principe, ne peuvent pas faire ça.
22:38 Mais il y a une deuxième raison, c'est une raison d'efficacité.
22:42 Toutes ces associations, elles veulent, par exemple,
22:47 elles ne voient pas plus loin que le bout de leur nez,
22:51 parce qu'elles se disent "il faut qu'en 2040, les bouteilles, ça soit fini,
22:56 les bouteilles à usage unique, etc."
22:58 On a fait une loi, c'est encore Mme Brune Poirson,
23:01 mais la loi accouche une souris,
23:04 parce qu'on ne pourra pas supprimer le butanique plastique,
23:07 puisque dans d'autres pays, ça existe.
23:09 Or, la loi de Bruxelles, vous ne pouvez pas,
23:12 c'est la liberté d'entreprise,
23:14 on ne peut pas supprimer ça,
23:16 donc on perdrait devant tous les tribunaux.
23:19 Et deuxièmement,
23:21 les espoirs des écologies sur 2040,
23:26 c'est complètement hallucinatoire.
23:29 C'est bison-ours.
23:31 Et deuxièmement, comment...
23:34 On ne peut pas...
23:36 J'ai perdu le fil de mes idées, là.
23:37 - Attendez, vous allez le retrouver,
23:39 cher Yvan, mais nous avons un auditeur
23:42 qui a écouté, qui a envie de réagir,
23:45 Hugo, je crois, du Gard, Lucien.
23:47 - Vous appelez au 0826 300 300, on accueille Hugo du Gard.
23:51 Bonjour Hugo.
23:52 - Bonjour Hugo, on vous écoute, Hugo.
23:54 - Bonjour, bonjour à tous.
23:56 Finalement, le constat qu'on peut faire de tout cela,
23:58 c'est qu'on demande une fois de plus
24:00 aux contribuables, à la société,
24:04 aux personnes comme moi et vous, de payer.
24:06 Et finalement, on alimente encore un réseau parallèle
24:09 qui va enrichir des entreprises, des sociétés
24:12 qui certainement ont une ramification
24:14 au plus haut niveau de l'État.
24:16 Alors, est-ce qu'on peut parler de corruption, d'arrangement ?
24:19 Et on demande à cette population, justement,
24:21 toujours pareil, de payer.
24:23 On les stigmatise en disant plus ou moins
24:25 peut-être que ce sont nous les responsables.
24:27 On va faire nos courses, il y a de plus en plus d'emballages.
24:29 Alors à croire que finalement, plus il y a d'emballages,
24:32 et on s'en fout un petit peu de l'écologie,
24:34 mais plus il y a d'emballages et plus ça rapporte.
24:36 Donc, il y en a marre.
24:38 Il y a un moment, il y a une contestation aujourd'hui
24:40 dans notre pays, mais il va falloir que ça s'arrête.
24:42 Les choses sont mises en avant
24:44 et il n'y a plus aucune objectivité
24:46 sur ce qu'ils font. C'est absolument invraisemblable.
24:48 - Alors, Hugo, oui.
24:50 Yves Zébanovitch, plus d'emballages, plus de poubelles.
24:52 Et comme dit Hugo, c'est nous qui payons
24:54 et nous continuons, etc. et de plus belle.
24:56 Ça ne va pas bouger, ça ?
24:58 - Parce que ces sociétés,
25:00 c'est les rois de la grande consommation,
25:03 ils sont très habiles.
25:05 Ils ont des batteries d'avocats, etc.
25:07 Ils ont des lobbyistes à Bruxelles et à Paris.
25:09 Ils savent influencer la loi.
25:12 Puis ils ont quand même une grosse arme.
25:15 C'est les emplois.
25:17 - Ils créent des emplois.
25:19 - Ils créent des emplois, etc.
25:21 C'est exact. Et en faisant du recyclage,
25:23 en nous mettant des bouteilles
25:25 de plus en plus recyclées,
25:27 par exemple, mais il reste toujours le plastique
25:29 qui est toujours aussi nocif à long terme,
25:31 eh bien ils créent des emplois.
25:33 C'est indéniable.
25:35 - Bien sûr.
25:37 - Et c'est difficile de lutter contre.
25:39 Mais là, M. Macron,
25:41 il est dans une position difficile parce qu'il a fait
25:43 des promesses aux collectivités locales.
25:45 Et moi, je pense
25:47 qu'il va trahir ces promesses.
25:49 - Il faudra les tenir.
25:51 - Oui, si vous permettez,
25:53 il me semble qu'il y a un moment quand même
25:55 de par les responsabilités
25:57 que sont censées avoir toutes ces personnes,
25:59 tous nos élus. Ça devrait être transparent.
26:01 On devrait avoir dans les rayons
26:03 justement, où va notre déchet,
26:05 qui, à la limite, va le dépolluer,
26:07 et qui va s'enrichir.
26:09 Qu'on ait les moyens aussi, nous, de faire ces recherches
26:11 et nous dire, bon,
26:13 ben voilà, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
26:15 On va en grande surface, puis on laisse nos déchets sur place.
26:17 Il vaut mieux déballer tout ça, prendre notre glacière
26:19 finalement, et tout leur laisser
26:21 et qu'ils se débrouillent. Mais bon, ça ne changera pas,
26:23 puisqu'ils amèneront les déchets au même endroit.
26:25 Mais il faut que ça s'arrête.
26:27 - En fait, est-ce que le citoyen, ce que dit Hugo,
26:29 est-ce que le citoyen peut agir, d'une certaine façon,
26:31 face à cet état des choses
26:33 et à l'opacité, puisque vous dites vous-même,
26:35 la non-transparence quasi-totale ?
26:37 - Le citoyen, il ne pourrait que dans son vote.
26:39 Je veux dire,
26:41 mais qu'est-ce qu'il peut faire ? Il est complètement désarmé,
26:43 parce que ces gens-là, ils respectent la loi,
26:45 c'est horriblement compliqué.
26:47 - Bien sûr, on l'a vu.
26:49 - Comment savoir, c'est un éco-organisme,
26:51 qu'est-ce que c'est, ça sert à quoi ?
26:53 Donc, c'est une usine à gaz,
26:55 et c'est fondé sur la non-transparence.
26:57 Si c'était transparent,
26:59 il n'y aurait pas de problème.
27:01 - Problème, alors, je crois que nous avons Gaétan.
27:03 - Oui, merci beaucoup Hugo, on a Gaétan de Bédarieux.
27:05 Bonjour Gaétan.
27:07 - Bonjour Gaétan.
27:09 - Bonjour tout le monde.
27:11 Je vous appelle parce que ça rejoint
27:13 l'auditeur précédent, c'est-à-dire où vont
27:15 nos déchets recyclés ?
27:17 Moi je recycle, j'ai une poubelle jaune, chez moi,
27:19 il n'y a pas de problème. Et j'ai été surpris,
27:21 il y a quelques années, de voir que
27:23 ma bouteille d'eau, je l'ai retrouvée
27:25 en Malaisie ou aux Philippines.
27:27 - Intéressant ça.
27:29 - Dans les canaux de certaines grandes villes là-bas.
27:31 - Comment vous avez su que votre bouteille
27:33 s'était retrouvée en Malaisie
27:35 ou aux Philippines, Gaétan ?
27:37 - Bah écoutez, j'ai vu des images de là-bas
27:39 et j'ai bien vu que c'était la marque
27:41 du distributeur, ici en France,
27:43 qui n'a rien à voir avec la Malaisie.
27:45 Alors je me posais la question,
27:47 justement, de, est-ce que ce phénomène
27:49 a réellement existé, est-ce que c'était un fake ?
27:51 Et si oui, est-ce que ça existe toujours ?
27:53 Et qui en profite ?
27:55 - Yves Stéphanovitch,
27:57 est-ce que les bouteilles comme ça,
27:59 enfin, encore une fois, c'est pas telle bouteille
28:01 bien sûr, mais est-ce qu'effectivement on recycle
28:03 de façon lointaine, est-ce que ça fait
28:05 le tour du monde ou presque ?
28:07 - Bah avant c'était la Chine
28:09 qui recyclait tout ça, puisque
28:11 c'était moins cher,
28:14 etc. Le recyclage le plus simple.
28:16 Aujourd'hui c'est théoriquement interdit,
28:18 mais bon,
28:20 là-dessus, il y a le crime
28:22 organisé qui a
28:24 ses entrées, etc.
28:26 - Mais ça rapporte autant ?
28:28 - Bien sûr, ça rapporte autant. - Pour que le crime organisé
28:30 s'y intéresse ? - Bien sûr, parce que le crime organisé
28:32 qu'est-ce qu'il fait avec ça ? Il creuse des trous
28:34 et on met les bouteilles dans les trous
28:36 alors qu'on paye pour les recycler.
28:38 Voilà, c'est tout. Comme vous avez
28:40 eu l'histoire à Nice, il y a
28:42 quelques semaines
28:44 où
28:46 les ordures étaient faites
28:48 pour être recyclées, partaient avec
28:50 des haussonnières mortes,
28:52 on s'aperçut qu'elles étaient
28:54 enfouies en Espagne.
28:56 - D'accord, oui c'est ça. On les enfouit
28:58 et puis après... - Oui, donc...
29:00 - Voilà, d'accord.
29:02 - Merci beaucoup Gaëtan.
29:04 On accueille Pierre du Gers. Bonjour
29:06 Pierre. - Bonjour Pierre. - Bonjour
29:08 André. - Bonjour. - Donc voilà ce que je voulais
29:10 vous dire. Moi j'habite à Massab,
29:12 c'est un petit village dans le Gers, sur l'axe
29:14 Hochelins-Mesans. Et la société
29:16 Trio a décidé de
29:18 tout modifier le
29:20 tri des déchets
29:22 poubelles jaunes. Donc ils vont supprimer
29:24 l'existant dans le Gers, l'existant
29:26 dans les Hautes-Pyrénées, l'existant
29:28 dans le Bacouringe, Saint-Gonaz,
29:30 tout ça, et ils veulent faire un centre
29:32 de tri interdépartemental de 8000m2
29:34 dans notre village.
29:36 Mais dans le village, pas... - Dans le village.
29:38 À l'intérieur du village, quoi. - Voilà, vous passez
29:40 le panneau Massab et vous allez voir
29:42 le centre de tri. Donc il n'y a pas eu
29:44 de consultation,
29:46 la population n'a pas été informée,
29:48 au niveau du conseil
29:50 municipal, eux,
29:52 ça s'est passé en deux minutes, ils ont été d'accord
29:54 pour, comment dire, quand on
29:56 accorde un permis de construire, voilà.
29:58 Et puis nous sommes allés voir
30:00 le préfet, parce qu'on avait fait un collectif,
30:02 et le préfet a dit, moi, du moment
30:04 qu'il n'y a pas de cagouille, du moment qu'il n'y a pas de zade,
30:06 vos élus sont d'accord,
30:08 on y va, quoi. Voilà. C'est pas
30:10 mon problème. - Alors un centre
30:12 de tri, je ne dirais pas géant
30:14 mais important, à l'intérieur du village,
30:16 Yves Stéphanovitch. - On supprime
30:18 là, parce que, si vous voulez, ces sociétés
30:20 et ces éco-organismes,
30:22 qui sont chargés de s'occuper du
30:24 recyclage pour
30:26 les entreprises, et sans
30:28 le moindre contrôle de l'État, parce que
30:30 l'État, il ferme les yeux,
30:32 du moment que c'est légal, etc.,
30:34 que c'est en limite de la légalité,
30:36 et qu'est-ce que c'est l'idée ? L'idée, c'est massifier.
30:38 Il ne faut pas des petits centres
30:40 de tri aux quatre coins de la France.
30:42 Avant, il y en avait 400. - Il faut avoir des gros
30:44 trucs, quoi. - Ah bah oui ! Aujourd'hui...
30:46 - Comme des hypermarchés, avant des hypercentres.
30:48 - Voilà ! Il y en a 130, parce que ça coûte moins
30:50 cher, c'est pas des cathédrales,
30:52 c'est des cathédrales aujourd'hui, et
30:54 ça regroupe sur 4-5 départements.
30:56 Et en plus, c'est pernicieux, parce qu'ils mettent
30:58 les communautés de communes, les concurrences avec les
31:00 autres, les unes avec les autres. C'est celles qui
31:02 auront le plus gros centre de tri.
31:04 Et les centres de tri, ça vaut entre
31:06 30 et 50 millions d'euros. - D'accord.
31:08 - C'est nous qui allons payer.
31:10 Mais alors après, les gens, le monsieur,
31:12 il pourrait dire "l'avenir, c'est quoi ?"
31:14 C'est que si on fait les...
31:16 pour les bouteilles, si on fait
31:18 la consigne, donc ces centres de tri,
31:20 ils serviront à rien. - Oui, c'est ça.
31:22 - Parce qu'ils seront complètement dépassés,
31:24 puisque les bouteilles, elles ne peuvent pas être dans
31:26 les poubelles jaunes, et les
31:28 centres de tri et dans la consigne.
31:30 - Oui, mais ils ne feront pas de consigne, ils feront les centres de tri.
31:32 Et puis voilà. - Mais c'est deux choses différentes.
31:34 Mais antinomiques !
31:36 - Vous ne pouvez pas mettre
31:38 les bouteilles dans les poubelles jaunes et les mettre,
31:40 les apporter au supermarché dans les machines.
31:42 - Alors Pierre, est-ce que vous avez
31:44 une déchetterie
31:46 d'Algers ?
31:48 - Ben oui, elle est actuellement...
31:50 - Près de chez vous ? - Non, pas près de chez moi,
31:52 non, mais les poubelles jaunes, actuellement, elles sont amenées
31:54 à Hoch-Lamotte, c'est le...
31:56 À Hoch, il y a un centre de tri qui fonctionne,
31:58 qu'il faudrait rénover, quoi. - D'accord.
32:00 - Et les premiers chiffres que nous avons aujourd'hui, c'est
32:02 35 000 tonnes de déchets par an amenés
32:04 par Semi-Remorque.
32:06 Ce projet est estimé dans un premier temps à 30 000 euros,
32:08 mais ils n'ont pas d'argent.
32:10 Donc c'est les...
32:12 Nous qui allons payer...
32:14 - Nous allons payer, oui, comme d'hab.
32:16 - Voilà. - Merci Pierre.
32:18 - Merci André, à très bientôt. - A bientôt.
32:20 - Merci beaucoup Pierre, restez bien avec nous, on se retrouve
32:22 tout de suite et on ira à Créteil avec
32:24 Nour. A tout de suite sur Sud Radio,
32:26 0826 300 300.
32:28 - Ici Sud Radio.
32:32 Les Français parlent au français.
32:34 Je n'aime pas la blanquette de veau.
32:38 Je n'aime pas la blanquette de veau.
32:40 - Sud Radio,
32:42 Bercoff dans tous ses états.
32:44 - Vous êtes bien dans le face-à-face d'André Bercoff
32:46 avec Ivan Stéphanovitch pour son livre
32:48 "La mafia du recyclage entre
32:50 monopole, gaspillage et conflit d'intérêts".
32:52 Et vous nous appelez au 0826 300 300
32:54 pour participer à l'émission.
32:56 On va à Créteil avec Nour. Bonjour
32:58 Nour. - Bonjour Nour.
33:00 - Bonjour M. Bercoff.
33:02 Comment allez-vous ? Bonjour à votre invité.
33:04 - Merci. - Je posais une question.
33:06 Je ne vais pas trop abuser. Je me suis dit
33:08 qu'est-ce qui empêche
33:10 M. Bercoff
33:12 d'aller dans un
33:14 grand média stream pour
33:16 gagner bien sa vie, pour être tranquille.
33:18 M. Bercoff, il est là
33:20 pour une chose, pour une
33:22 vérité, pour une question, comme vous dites.
33:24 - Merci. - Pas de réponse à tout,
33:26 mais des questions. Merci pour votre invité.
33:28 Je ne vais pas être trop long. - Allez-y.
33:30 - Je dis qu'on a une arme en main, tous les
33:32 Français qui m'écoutent, que ce soit d'origine
33:34 française, perso, chaudibale et
33:36 cango, tunisien, cango, peu importe, qui aime la France.
33:38 L'essentiel, quand on aime la France,
33:40 mieux qu'au Macron, ça j'en suis sûr.
33:42 - Alors qu'est-ce qu'il faut faire
33:44 si on aime ? - Moi, à mon avis,
33:46 on a une arme très simple, très simple.
33:48 Une journée, deux jours, trois jours, chacun
33:50 comme il peut, arrêter d'aller
33:52 rester dans les grandes surfaces. J'ai vu
33:54 quelqu'un d'un grand, un grand
33:56 ami, je ne vais pas citer, qui faisait
33:58 son discours qui va réduire l'inflation
34:00 en France, le mec.
34:02 Le mec, il a la puissance, il est
34:04 plus puissant que Macron.
34:06 Arrêter de consommer ces grandes surfaces,
34:08 aller dans les épiceries,
34:10 faire des économies,
34:12 c'est ça qu'on peut taper. C'est pas en faisant des
34:14 manifestations, c'est arrêter de consommer
34:16 bêtement, tout simplement. - Oui, mais qu'est-ce que ça change
34:18 à la pollution recyclage,
34:20 mon cher Nour ? Parce qu'effectivement,
34:22 la petite pollue, elle a voulu dire
34:24 que la petite pollue moins que la grande, c'est ça ?
34:26 - Je n'irai pas les payer
34:28 parce que je ne sais pas où ça va,
34:30 même si j'irai ailleurs,
34:32 là, ça va taper sur la gueule
34:34 de Macron. - Ça va taper au portefeuille, quoi.
34:36 - Voilà. Là, monsieur
34:38 Leclerc ou X ou Y vont dire que
34:40 on a 10 ou 20 ou 30%
34:42 de baisse en chiffre d'affaires.
34:44 Maintenant, le Dieu, c'est les chiffres
34:46 d'affaires. Il n'y a plus de Dieu.
34:48 - Merci, merci Nour.
34:50 Qu'est-ce qu'en pense vive Stéphanovic ?
34:52 - Je n'ai rien à dire. Notre
34:54 société est fondée sur la croissance.
34:56 Donc, bon... - C'est vrai.
34:58 Mais c'est vrai que, en tout cas, dans un autre
35:00 ordre d'idée, je dirais que c'est pas mal de ne pas
35:02 oublier les petits. - Oui !
35:04 - Et de ne pas aller chez les gros, mais c'est autre chose.
35:06 Stéphane, je crois qu'on a Stéphane, lui.
35:08 - Bonjour Stéphane. - Bonjour André.
35:10 - On vous écoute. - Bonjour à votre invité, bonjour à l'équipe.
35:12 Moi, je suis depuis peu
35:14 dans un petit village du Lot-et-Garonne
35:16 et je voulais parler du changement de la consigne
35:18 de tri, du tri sélectif qui est intervenu.
35:20 - Allez-y.
35:22 - Au 1er janvier de cette année.
35:24 Et je dois dire qu'on n'y comprend pas grand-chose. On n'a pas reçu
35:26 d'informations. - C'est-à-dire ? Expliquez-nous.
35:28 Alors, le changement du tri sélectif,
35:30 vous en dites quoi ? Ça veut dire quoi ? - Alors, nous, on a des
35:32 bacs, on a des containers qui permettent
35:34 de stocker le verre dans un bac vert,
35:36 le papier, le carton, les journaux dans
35:38 un bac bleu, et tout le reste,
35:40 les emballages de plastique,
35:42 les canettes en alu
35:44 dans un bac jaune.
35:46 Désormais, apparemment, tout ce qui est carton, ça passe
35:48 dans le bac jaune, si je comprends bien.
35:50 - Ah, ils changent de couleur, oui, d'accord.
35:52 - Pour moi, ça pouvait très bien aller
35:54 dans le bac en carton
35:56 a priori, je peux m'en rôper, je suis pas expert,
35:58 puisque c'est la même matière
36:00 qui peut être recyclée.
36:02 On n'y comprend rien, on n'a pas été informés.
36:04 Seuls ceux qui ont
36:06 mis les pieds à la déchetterie
36:08 du coin de l'intercommunalité
36:10 ont eu l'information
36:12 et le fascicule.
36:14 Donc, en fait, on n'y comprend pas
36:16 grand-chose.
36:18 L'employé de la déchetterie,
36:20 un des employés de la déchetterie m'a dit
36:22 également qu'à terme, les collectes
36:24 d'ordures ménagères, c'est-à-dire la poubelle banale
36:26 qui, chez nous, est hebdomadaire
36:28 une fois par semaine,
36:30 on est dans un petit village,
36:32 ça va passer à une fois toutes les deux semaines.
36:34 C'est-à-dire qu'on met de plus en plus...
36:36 En fait, on reporte
36:38 l'acte de tri
36:40 sur le contribuable.
36:42 On lui retire
36:44 la moitié du service
36:46 de collecte.
36:48 Je m'attends
36:50 à ce qu'on nous baisse naturellement la taxe
36:52 hors du ménagère de moitié.
36:54 - Ça, vous attendrez très longtemps,
36:56 à mon avis.
36:58 - Ma question à votre autorité,
37:00 c'était que ce genre de changement
37:02 nécessite probablement un changement
37:04 de fonctionnement des infrastructures
37:06 qui récupèrent tout ce tri sélectif.
37:08 Et je me demande si tout, finalement,
37:10 ne se termine pas dans des incinérateurs,
37:12 tout simplement.
37:14 - Il y a deux choses dans votre question.
37:16 Il y a d'abord
37:18 une taxe au départ qui s'appelle
37:20 la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
37:22 Elle est réceptionnée
37:24 par l'État. C'est une ligne sur votre feuille
37:26 d'impôt dans les taxes foncières.
37:28 Mais elle est cachée, on ne sait pas très bien...
37:30 Chaque individu ne sait pas très bien
37:34 combien il paye, en fait.
37:36 Parce que ce système,
37:38 il est fondé uniquement
37:40 sur la dimension des appartements
37:42 et pas sur les ordures que vous produisez.
37:44 Donc, pour, soit disant,
37:46 recycler mieux et pousser les gens
37:48 à trayer
37:50 leurs déchets ménagers,
37:52 on a inventé un système
37:54 de redevances qui porte différents noms,
37:56 TOMI, ROMI,
37:58 et là, qui est payé, non pas
38:00 à l'État, mais qui est payé
38:02 aux collectivités locales,
38:04 c'est-à-dire aux communautés de communes, etc.
38:06 Alors, déjà, là,
38:08 ils ne vous demandent pas votre avis pour ça,
38:10 je ne sais pas si ça vous concerne,
38:12 ce système, mais puis il y a un deuxième
38:14 système, c'est au début
38:16 de l'année de cette année,
38:18 le 1er janvier,
38:20 Citeo, donc la poubelle
38:22 en principe jaune, mais elle peut être marron
38:24 ou bleue, parce que c'est pas unifié
38:26 au niveau national. - C'est pas homogène.
38:28 - C'est pas homogène.
38:30 Alors, elle est...
38:32 - Qu'est-ce qu'elle a décidé, Citeo, alors ?
38:34 - Elle a décidé qu'il faut massifier.
38:36 C'est toujours l'idée de massifier.
38:38 - Mais dans la non-information,
38:40 vous l'aviez déjé. C'est-à-dire que les gens sont pas au courant.
38:42 - Oui, oui. Et alors, on va
38:44 massifier, et pour ça,
38:46 vous allez mettre tout le plastique dans la poubelle
38:48 jaune, hein, enfin
38:50 de la poubelle dite de recyclage.
38:52 Et même le plastique qu'on ne peut pas recycler.
38:54 Parce que, par exemple, le polystyrène,
38:56 avec lequel est fait
38:58 les yaourts, c'est pas recyclable.
39:00 En France, c'est recyclable, en Espagne
39:02 ou en Allemagne. Et on dit,
39:04 "Ah oui, mais c'est pour apprendre aux gens
39:06 à jeter dans la bonne poubelle et tout."
39:08 Mais après, ça va à l'incinérateur.
39:10 C'est 100 000 tonnes par an.
39:12 Moi, je trouve ça idiot, mais enfin,
39:14 bon, il faut apprendre aux gens.
39:16 Donc, comment voulez-vous
39:18 qu'un brave français,
39:20 là, qui est devant sa poubelle, il se pose des questions ?
39:22 Parce que, est-ce qu'il doit mettre ceci ?
39:24 Est-ce qu'il doit mettre cela ? Il sait pas. Dans la bonne poubelle,
39:26 on lui les bouteilles en verre, c'est-à-dire
39:28 les bouteilles en plastique. C'est un cafarnaum, quoi.
39:30 - C'est dingue.
39:32 - Merci beaucoup, Stéphane.
39:34 On accueille Jean de Montpellier.
39:36 Bonjour, Jean. - Bonjour, Jean.
39:38 Jean ?
39:40 - Oui, bonjour. - Oui, bonjour, Jean.
39:42 On vous écoute, Jean. - Voilà, je suis désolé,
39:44 j'ai pris l'émission en cours, donc j'ai pas trop
39:46 entendu ce que vous me disiez.
39:48 Mais pour moi, tout ce qui est
39:50 déchet, ça fait tilt.
39:52 Je pense qu'aujourd'hui,
39:54 c'est un des plus graves problèmes qu'une menace d'humanité.
39:56 Je mettrais même ça avant tout le réchauffement
39:58 et tout le reste. On est en train de
40:00 rouler sous nos déchets. - C'est clair.
40:02 On le voit dans les océans,
40:04 dans certains océans.
40:06 - Un peu partout.
40:08 Alors, moi, ce qui m'embête beaucoup, c'est que
40:10 je vois pas comment on peut résoudre
40:12 le problème si on parle pas de décroissance.
40:14 Je suis désolé parce que souvent, c'est un mot tabou.
40:16 Mais autant
40:18 dans la consommation que dans le mode de consommation.
40:20 Je vais prendre juste un exemple. - Allez-y.
40:22 - C'est ce qu'on appelle le bois mélaminé ou médium.
40:24 Vous savez qu'il fait des meubles
40:26 pas chers. Tout le monde se rue
40:28 là-dessus. Et puis, ces meubles,
40:30 le moindre accro, ils sont morts.
40:32 Les étagères un peu trop chargées, elles plient.
40:34 Et c'est pas récupérable.
40:36 C'est pas recyclable parce que vous avez
40:38 3 déchets à recycler. - Donc, vous dites
40:40 en fait... - Les produits chimiques et le métal.
40:42 Donc, est-ce que
40:44 le bois, comme on le travaillait avant,
40:46 s'était fait pour durer des années, des dizaines
40:48 d'années, voire plus. Donc, déjà,
40:50 l'obsolescence programmée
40:52 dont on a beaucoup parlé,
40:54 elle est automatique ici,
40:56 ce type de produit. - C'est clair.
40:58 Donc, vous dites, allons plutôt vers la
41:00 décroissance et arrêtons d'acheter
41:02 n'importe quoi et de prendre n'importe quoi.
41:04 Et c'est vrai, juste,
41:06 ça fait effectivement contradiction.
41:08 Alors, vous dites, vous-même, vous êtes pas pour ça,
41:10 Ivan Stéphanovitch, vous dites, mais les grands,
41:12 qu'est-ce que vous voulez, ils contribuent à la croissance.
41:14 Mais est-ce qu'il faut contribuer à la croissance ?
41:16 - Non, et puis le bon marché coûte cher
41:18 en fait. Parce que les gens se ruinent
41:20 en achetant du bon marché. Ceux qui ont les moyens,
41:22 ils vont acheter du bon marché, du plus solide.
41:24 Et ça va durer longtemps et ce sera
41:26 beaucoup plus beau et ça ne perd pas de valeur.
41:28 - Alors, Ivan, attendez,
41:30 quand on est à la fin de l'émission, je voudrais que
41:32 Ivan Stéphanovitch puisse répondre, merci.
41:34 - Et bien, simplement,
41:36 ça pose le problème, c'est qui
41:38 contrôle le recyclage ?
41:40 Actuellement, c'est pas l'État, ne contrôle absolument rien.
41:42 C'est pas une instance arbitrale.
41:44 C'est uniquement les entrepreneurs
41:46 sans le moindre contrôle.
41:48 Donc, les entrepreneurs, c'est pas leur intérêt
41:50 de faire du matériel qui dure.
41:52 C'est leur intérêt de faire du matériel
41:54 qui... C'est l'obsolescence organisée.
41:56 C'est tout. Ça vaut pour le plastique
41:58 comme pour le bois. Bon.
42:00 Mais c'est même pas une idée de croissance.
42:02 C'est une idée, ils sont là pour faire de l'argent.
42:04 - Oui, mais enfin, les citoyens peuvent
42:06 s'opposer. - Ah oui, bah,
42:08 s'opposer, c'est pas acheter
42:10 n'importe quoi, se renseigner.
42:12 - Merci. Merci, Ivan Stéphanovitch.
42:14 Merci à vous tous
42:16 qui étiez là. Vous étiez très nombreux. Malheureusement,
42:18 on n'a pas le temps de prendre
42:20 comme vous voudrez vraiment tout.
42:22 Et voilà, attention, recyclez, mais
42:24 recyclez-vous d'abord. Recyclez-vous
42:26 d'abord, c'est le plus important.
42:28 - Merci beaucoup, chers éditeurs, d'être toujours aussi
42:30 nombreux à nous écouter. Et merci à Ivan Stéphanovitch
42:32 pour son livre "La mafia du recyclage
42:34 entre monopole, gaspillage et conflit d'intérêts
42:36 aux éditions du Rocher". Tout de suite, l'émission
42:38 de Brigitte Lehaey. A tout de suite sur Sud Radio.