Changer le regard sur le handicap et transmettre un message fort en faveur de l’inclusion, c’est l’ambition de "Différent.e.s". Pour l’incarner, qui mieux que Salim Ejnaïni : cavalier de Jumping, sportif, conférencier, entrepreneur… et non-voyant ? Comment vit-on avec une "différence", comment apprend-on à s'accepter soi et à accepter le regard de l'autre ? Parcours cabossés, destins contrariés et incroyables leçons de vie : Salim Ejnaïni recueille les témoignages de nos invités extra-ordinaires. Des histoires fortes et inspirantes autour de la résilience et du vivre-ensemble…Depuis petits, les Reichmann ont fait de leur différence une force. Lui a un angiome. Elle est sourde. Pour Yahoo, le présentateur des "Douze coups de midi" a accepté de se livrer sur le handicap de sa sœur, Marie-Laure, et sur son combat pour la différence. Il est notamment revenu sur la manière dont il est parvenu à instaurer des sous-titres à ses émissions afin que les personnes sourdes et malentendantes puissent les suivre.En 2050, près de 2,5 milliards de personnes seront, d’après les projections, atteintes d’une déficience auditive plus ou moins prononcée. Elle peut être due à des causes génétiques, à des complications à la naissance, à certaines maladies infectieuses, à des infections chroniques de l’oreille, à l’exposition à des sons forts, aux médicaments ototoxiques ou au vieillissement.
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00:00 - On a cette question sur la représentation dans les médias.
00:02 Est-ce que tu pèses tes mots quand tu me dis que tout le monde n'a pas forcément ce regard positif
00:08 ou ce regard sur la différence quand on voit qu'il y a moins d'un pour cent de représentation
00:12 de la différence, du handicap selon les chiffres de l'Arcum ?
00:16 C'est pas moi qui invente.
00:17 - Je suis épaté parce que tu me dis sur le 1%.
00:20 - On est à moins d'un pour cent, on est à 0,7 je crois, un truc comme ça.
00:23 - Non, non, c'est un truc de dingue.
00:24 - Alors qu'on est 12 millions en France de personnes en situation de handicap.
00:27 - C'est exactement ça, c'est-à-dire que je pense qu'il y a à peu près 2 millions de malvoyants,
00:32 il doit y avoir 5 millions de déficients auditifs.
00:35 - On deviendra tous plus ou moins handicapés avec l'âge.
00:38 - Exactement, donc moi depuis ma première émission que j'ai présentée s'appelait "Les amours",
00:46 et depuis "Les amours", j'ai mis, effectivement, et je me suis battu,
00:52 j'ai mis des sourds sur les platons et puis je me suis battu auprès de mes patrons de l'époque,
00:57 du Hamel, Michel Cotin et tout, pour que mes émissions soient sous-titrées,
01:01 et puis je me suis battu pour que les émissions de divertissement, variété, jeux, soient sous-titrées.
01:07 C'est-à-dire qu'au début, si tu te rappelles bien, il n'y avait que les infos qui étaient sous-titrées
01:13 pour les malvoyants et... - Les malentendants.
01:15 - Les sourds et les malentendants.
01:17 Après il y a eu l'auto-description, comme tu le sais justement.
01:20 Mais voilà, je me suis battu vraiment, et aujourd'hui toutes ces émissions-là sont sous-titrées.
01:25 Donc six mois, je me suis rendu utile à un instant T pour ça.
01:29 Six mois avec ce combat pour la différence où j'ai mis les premiers couples homosexuels sur le canapé des amours.
01:37 C'est-à-dire que dans les années 90, 95, j'ai mes patrons qui m'ont dit à France Télévisions
01:43 "Mais on va faire des émissions spéciales homosexuelles",
01:47 et j'ai dit "Mais on ne va pas pointer tout ça, on va mettre des gens qui sont amoureux".
01:52 On était là pas pour pointer du doigt justement cette différence,
01:56 mais justement que ça passe en disant "Mais c'est l'amour qui sera plus fort que tout".
01:59 [Générique]
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