• l’année dernière
Vous nous connaissez, on peut parler de teub et faire des vannes nulles et la minute d'après, parler de sujets sérieux. Ce soir, c'est grâce au Me Anthony Bem, avocat, que nous allons le faire en parlant de ce scandale de détournement d'argent public qui devaient initialement être destiné à la lutte contre le radicalisme sur les réseaux sociaux, les "Fonds Marianne".

Retrouvez Cartman sur Fun Radio, avec Marion et Guéguette, sur l'application Fun Radio et FunRadio.fr !

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Fun Radio, enjoy the music.
00:05 19h, 22h, c'est Gatman sur Fun Radio.
00:14 Je viens donc d'apprendre en écoutant les pubs qui ont été diffusées sur Fun Radio,
00:18 vous les avez peut-être pas chez vous parce que ça dépend là où vous habitez.
00:20 Bref, il y a une pub pour DJ Mag, un magasin que j'aime bien,
00:23 qui termine par les rencontres de la nouvelle scène française
00:26 avec une interview exclusive de Déborah M. Labagarre.
00:29 Et je me suis, ce nom de groupe est quand même pas dégueu.
00:32 Déborah M. Labagarre.
00:34 On écoutera tout de suite, dans deux minutes, un ramponeau pour Chico.
00:38 C'est incroyable, Déborah M. Labagarre.
00:43 Moi j'avais pensé à un nom de groupe.
00:45 Je voulais appeler un groupe "Qui tu sais".
00:48 Comme ça les gens sur la radio diront "Bon on écoute Qui tu sais".
00:51 C'est drôle.
00:53 L'autre coin aussi c'est pas mal.
00:55 En attendant on va parler de quelque chose qui est beaucoup plus sérieux que tout ce qu'on a fait jusqu'à maintenant.
00:59 Depuis quelques jours on entend parler de l'affaire des fonds Marianne,
01:02 lancée après l'assassinat de Samuel Paty dans laquelle,
01:05 évidemment ça n'avait pas impliqué au sens, pour l'instant il y avait une enquête,
01:09 autour de Marlène Schiappa notamment.
01:11 L'argent des fonds aurait été alloué à des organismes
01:17 qui ne l'auraient pas utilisé pour ce qu'ils étaient censés faire.
01:20 Est-ce que c'est clair ce que je dis ?
01:22 Grosso modo pour obtenir ce fonds il fallait répondre à certaines exigences.
01:25 Ceux qui ont utilisé ce fonds n'ont pas répondu.
01:27 D'où vient l'erreur ? Est-ce que ça vient du ministère de Marlène Schiappa ?
01:30 Est-ce que ça vient d'eux ? Est-ce qu'il n'y a pas eu assez de vérifications ?
01:33 Est-ce qu'il y a des copinages derrière tout ça ? C'est un peu compliqué cette affaire.
01:35 Et ce qui gêne aussi pas mal de gens c'est qu'il y a une grosse partie de l'argent,
01:38 on ne sait pas où il est en fait.
01:40 C'est pas que ça a disparu mais c'est pas encore clair qui en a vraiment bénéficié.
01:43 Je crois que même la famille de Samuel Paty était quand même assez outrée
01:47 et même très peu concernée, ils n'ont pas été consultés.
01:51 C'est pas eux qui décident de qui utiliser le fonds.
01:55 Oui mais c'est sur leur nom quand même.
01:58 En fait il y a de l'argent qui est donné au nom de Samuel Paty pour aider des assos.
02:02 Non, c'est pas au nom de Samuel Paty, vous savez quoi, au lieu d'en parler,
02:06 on a Anthony Bem qui est avec nous, vous le connaissez, il s'appelle Maître Bem sur Insta.
02:10 Bonsoir Anthony.
02:12 Bonsoir à tous, merci de votre invitation.
02:14 Avec grand plaisir, nous vous avez vu qu'on raconte, dès qu'on commence à essayer de parler de cette affaire,
02:19 on s'en met les pinceaux.
02:21 Déjà on va faire par étapes, c'est quoi exactement ce fameux fonds Marianne ?
02:25 En fait c'est un fonds qui a été constitué à l'initiative de Marianne Schappa
02:30 lorsqu'elle a été secrétaire d'Etat pour justement lutter contre le cyber-dihadisme
02:36 et le séparatisme, c'était les termes exactement du projet.
02:41 Et dans le cadre de ce fonds Marianne, il y a eu 2 millions et demi d'euros
02:46 qui ont été pris de l'argent public de l'Etat pour justement promouvoir sur les réseaux sociaux et sur Internet,
02:53 c'est le projet du fonds Marianne, justement par des vidéos sur les réseaux sociaux,
02:57 de lutter contre le cyber-dihadisme et le séparatisme, suite justement à l'assassinat du professeur Samuel Paty.
03:05 C'est ça, donc cet argent il devait servir à financer pour faire de la prévention ?
03:11 C'était un programme public et il y a eu un cahier des charges avec un projet,
03:15 des demandes bien précises sur lequel des candidatures ont été proposées
03:20 et certaines ont été reniées, on apprend qu'il y a environ une quinzaine d'associations,
03:26 c'est-à-dire des organismes non lucratifs qui ont perçu pour certains plus de 300 000 euros
03:33 pour publier quelques petites vidéos qui ont fait maximum 50 vues
03:38 et des associations qui n'avaient pas pour objet social justement ce projet de lutter contre le séparatisme
03:45 et le projet Marianne qui était totalement en inadéquation avec ce projet qui était des coquillis,
03:51 qui n'avait pas d'éclatance, il est historique.
03:54 Donc il n'y a eu aucune vérification non seulement en amont et aussi pendant la réalisation de ces vidéos
04:01 où on voit finalement que le comité interministériel qui a validé les associations
04:06 et les dotations, les fonds qui ont été versés ont répondu totalement aux abonnés absents.
04:12 Et c'est ça, donc si jamais je résume pour les auditeurs qui viennent de nous rejoindre,
04:15 il y avait 2,5 millions grosso modo qui devaient être débloqués pour lutter contre le djihadisme,
04:20 la radicalisation en ligne et toutes ces choses-là, ça a été donné à des associations qui devaient produire des vidéos,
04:25 ces vidéos évidemment elles étaient censées être vues par le maximum de gens.
04:30 Mais on se rend compte qu'il y a des gens par opportunisme et puis par appât du gain
04:33 qui ont profité de ce fonds pour faire quoi ?
04:37 Prendre les sous et puis faire le minimum.
04:40 D'ailleurs on voit les vidéos, c'est pour quelques centaines d'euros qu'elles ont été produites,
04:44 peut-être quelques milliers d'euros maximum.
04:46 Pour rien du tout, pour rien du tout, surtout il y a eu des mensonges.
04:49 Car en réalité des associations ont dit qu'il y a eu du personnel qui était embauché pour la réalisation de ces vidéos
04:54 quand on apprend en réalité qu'il n'y a eu que deux personnes salariées dans une association.
04:59 Et donc il y a eu une enquête de France 2 et du journal Marianne qui a été faite et qui a fait sortir ce scandale.
05:07 Car c'est un scandale de fonds publics qui ont été versés pour en réalité des associations qui n'existaient pas
05:14 et pour une absence de réalisation du projet.
05:17 Marine Schiappa a répondu finalement, absente elle aussi, dans son projet.
05:21 Elle aurait pu quand même vérifier, s'assurer que l'argent n'allait pas pour n'importe quoi et n'importe qui.
05:26 Mais d'ailleurs elle avait dit dans une interview précédemment que ça avait été vérifié par son ministère
05:32 et elle s'est rétractée une fois que l'affaire est sortie.
05:34 On a l'impression qu'ils ne savent pas du tout où ils vont en fait, on est d'accord ?
05:37 Ils savent très bien, car ils ne peuvent pas ignorer que l'argent a été donné à un moment donné
05:42 car ça a été fait en plusieurs fois, les vidéos ont été faites en plusieurs étapes.
05:46 Donc l'argent a été fait lui aussi, l'argent a été donné en différentes périodes.
05:50 Donc ils pouvaient bien sûr vérifier, ils se devaient d'ailleurs de vérifier.
05:53 Il y a des enquêtes en cours, il faut qu'on en parle.
05:56 D'ailleurs le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale
06:00 et le président de la commission des finances du Sénat se sont saisi d'une enquête
06:04 qui avant demain doit donner lieu à des informations sur cette affaire.
06:09 Et il y a aussi bien sûr l'inspection générale de l'administration,
06:12 qui est l'IGPN de l'administration et qui doit investiguer, enquêter, instruire sur cette affaire.
06:19 C'est normal.
06:20 C'est un véritable scandale encore une fois.
06:21 Alors donc il va y avoir des enquêtes qui vont être menées par plusieurs services.
06:24 Et que Marlène Schiappa, est-ce qu'elle risque quelque chose en tant que ministre ?
06:27 C'est-à-dire est-ce que Marlène Schiappa en tant que personne risque quelque chose ?
06:30 Ou est-ce que simplement à un moment donné il y a des gens qui vont arriver et qui vont dire
06:33 "ben oui, il y a eu une mauvaise gestion, c'est tout".
06:35 Si on prouve en effet qu'elle avait conscience, connaissance de l'absence de réalisation du projet en réalité
06:44 et que finalement les fonds ont été donnés à des coquilles vides,
06:47 elle doit répondre pénalement de cet usage de fonds publics.
06:51 Car elle avait conscience et connaissance de cette infraction pénale.
06:55 La Cour de justice de la République est compétente pour juger des délits commis par les ministres en exercice.
07:00 Et le cas échéant, elle pourrait éventuellement répondre pénalement de ces actes.
07:05 C'est normal.
07:06 C'est ça, donc un tribunal, on le répète une dernière fois, répond pénalement, c'est-à-dire devant un tribunal pénal.
07:11 Donc ça veut dire que là c'est des peines qui pourraient être encourues.
07:16 Et de non-réligibilité, ce sont des peines d'amende,
07:19 et en effet ce sont des peines d'amende et des peines de non-réligibilité
07:22 que la Cour de justice de la République est susceptible de prononcer.
07:25 Donc ça veut dire qu'il pourrait y avoir des sanctions. Là c'est chaud pour Marlène.
07:28 Après c'est normal qu'elle vérifie où va l'argent et à qui va l'argent.
07:31 Oui c'est ça, exactement.
07:33 Oui maître ?
07:35 Je pense que la meilleure sanction politique vis-à-vis des hommes politiques,
07:40 peu importe les sanctions juridiques et judiciaires,
07:42 c'est la sanction politique qui mérite en réalité dans ce type d'affaires d'être prononcée.
07:47 Et c'est nous, peuple, qui devons répondre présent au moment des votes
07:50 pour ne pas être dupes de l'usage ou de l'absence d'usage des fonds publics
07:54 et parfois pour des raisons personnelles.
07:56 On apprend aussi que derrière cette histoire, il y a des raisons politiques,
07:59 j'en parlerai pas parce que l'enquête est encore ouverte,
08:02 mais on apprend aussi qu'il y a eu des intérêts privés.
08:06 Privés, voilà, en tout cas il y a une suspicion.
08:08 Peut-être des potes.
08:10 En tout cas, la seule chose dont on a peur,
08:13 et vous me dites peut-être si je me trompe maître,
08:15 c'est que ça prenne tellement de temps que finalement,
08:17 la sanction d'inégibilité que les gens, que les responsables pourraient risquer,
08:22 finalement que ça arrive un peu après la bataille
08:24 et puis qu'ils aient déjà quitté un peu la vie politique, ça peut arriver ça ?
08:27 En effet, la sanction de la Cour de justice, ça t'arrivera bien sûr des années après,
08:31 mais néanmoins, nous, peuple, ayant le pouvoir du vote,
08:35 au moment du vote, on est libre de savoir pour qui on vote
08:38 et du coup de faire payer finalement aux hommes politiques
08:42 qui commettent des fautes, le prix de ces fautes.
08:45 C'est ça, et de n'importe quel bord qui soit,
08:47 en ne votant pas pour eux, ça ne veut pas dire voter,
08:50 ça a déjà commencé par ne pas voter pour les gens qui ont ce genre d'affaires,
08:54 si elles sont avérées, on le dit, au FES.
08:56 Merci d'avoir été avec nous, maître.
08:58 Merci de votre invitation, avec plaisir.
09:00 Avec grand plaisir, maître Anthony Bem,
09:02 vous pouvez le suivre sur les réseaux, maître_bem,
09:05 il était avec nous ce soir pour parler de cette fameuse affaire,
09:08 l'affaire des fonds Marianne.
09:10 Dans deux minutes, on écoute vos audios 0643 07 12 89,
09:14 vous allez répondre à la question du jour,
09:16 la question n'a rien à voir avec les fonds Marianne,
09:18 c'est quelle est la race de chiens la plus nulle ?
09:20 On n'est pas loin !
09:21 On sera avec maître Bem dans un instant, qui défend des chiens.
09:24 Non, je rigole ! Bienvenue sur Fun Radio !
09:26 Vous écoutez Fun Radio.

Recommandations