• l’année dernière
Transcription
00:00 C'est une frénésie. Moi, j'ai 22 ans quand je fais ce film.
00:02 Il y a tous ces acteurs superbes autour de moi.
00:03 Il y a Balzac qui me soutient en texte.
00:06 Et j'ai à jouer Lucien de Rubempré, qui est un des trois mecs
00:08 de la littérature française que mon grand-père aime le plus.
00:12 C'est idyllique. Il n'y a pas mieux à faire.
00:14 Yah !
00:20 Un de mes meilleurs amis.
00:22 C'est Ami Guthalbali.
00:24 Alors ça, c'est Fierté de Philippe Faucon.
00:26 C'était un triptyque, donc c'était sur trois épisodes.
00:28 Et le rôle principal qui faisait le deuxième et troisième épisode,
00:31 Samuel Tate, je le ressemblais un peu physiquement.
00:33 Il fallait jouer lui plus jeune.
00:35 Ça correspondait. Je me suis dit bon, moi, je suis pris pour ça.
00:37 Philippe m'a quand même fait bien travailler.
00:39 Il a une sorte d'humanisme dans sa caméra.
00:44 Il y a quelque chose de très beau, de très éclairé, très joyeux,
00:46 que j'ai adoré.
00:47 Et il est venu chercher des choses en moi qui avaient un peu au théâtre,
00:51 mais qui n'avaient pas du tout à la caméra,
00:52 qui n'avaient pas, par exemple, dans Bonne Bombe, dans le premier film.
00:53 Et j'ai compris que c'était aussi un art.
00:56 C'était pas simplement venir prendre du pognon
00:58 et faire la star de cinéma.
01:00 J'étais très dans un truc un peu cliché de faire du théâtre,
01:04 cinéma, pourquoi pas ?
01:05 Philippe m'a appris l'art du travail de la caméra et de la petitesse
01:09 et de réduire les choses pour essayer de les contenir
01:12 et pour qu'elles soient belles et diffuses.
01:13 "Été 85".
01:16 Il m'a offert un rôle qui était quand même assez exceptionnel
01:18 parce que c'était un rôle où il fallait vraiment jouer.
01:20 Il fallait un peu extérioriser.
01:22 Moi qui aime bien partir de l'intérieur et essayer de le garder
01:25 en essayant de me faire voler des choses
01:27 et de faire confiance au metteur en scène.
01:28 Là, François avait confiance pour que je sorte des choses
01:32 et que ce soit le côté sauvage ou animal
01:36 que j'ai à travailler pour lui.
01:40 Salut beau mec !
01:41 Toi et moi, on a des milliers de balades à faire ensemble.
01:43 On se connaît que depuis ce matin.
01:46 Pourquoi perdre du temps ?
01:48 On est tous mortels.
01:49 À cet instant précis, il n'y avait rien au monde que j'aurais pu lui refuser.
01:55 Je voulais passer tout mon temps avec lui.
01:57 Et pourtant, quand j'étais avec lui,
02:00 cela ne suffisait pas non plus.
02:01 Je garde beaucoup les tournages
02:04 plus que les résultats, plus que les films en eux-mêmes.
02:07 Et là, tourner en bord de Normandie avec Félix,
02:11 c'était vraiment trop bien entendu.
02:13 Avec cette équipe, François a vraiment cette notion de famille.
02:17 Il travaille avec les mêmes personnes, donc on entre vraiment chez lui.
02:20 C'était tellement agréable de pouvoir être choisi là-dedans
02:24 et d'avoir à participer à ce projet.
02:26 Tito, le singe.
02:27 Belle tête de con, lui, comme moi.
02:30 Vous voulez que je parle du singe ou des illusions perdues ?
02:33 Je présente travailler, monsieur.
02:38 Je respecte énormément le métier de journaliste.
02:40 Et tu crois que c'est quoi, mon métier ?
02:41 Vous éclairez les gens sur l'art.
02:45 Le monde.
02:48 Mon métier, c'est d'enrichir les actionnaires du journal.
02:52 Il y a une scène où je ne savais pas quoi jouer.
02:55 Et je suis allé sur le film et Xavier me dit
02:59 "Mais t'es comme le rôle, tu vas tout accepter,
03:01 tu vas devenir peut-être pas une petite pute, mais..."
03:04 Et je l'ai gardé en tête parce que c'était un beau conseil de sa part.
03:11 De me dire "Fais gaffe, ça va monter."
03:13 C'est beau parce que Xavier me conseille à la fois de jouir de tout ce qui m'arrive,
03:19 mais de garder un oeil et une attention sur...
03:23 Ça n'a pas d'intérêt si c'est pas pour faire une belle chose.
03:26 Ça n'a pas d'intérêt juste d'exister.
03:28 Ça m'en fout complètement.
03:30 Ce qui est beau, c'est d'essayer de vouloir transmettre,
03:32 d'essayer de vouloir vraiment réfléchir à quelque chose.
03:34 Marina Foyce, des billets, de l'argent.
03:36 La thune Marina.
03:38 Un film en huis clos, c'est magnifique d'avoir cette proposition.
03:42 À la fois en huis clos dans une voiture, mais une voiture mouvante.
03:44 Donc du coup, la possibilité de filmer l'extérieur.
03:46 Donc un huis clos qui bouge.
03:48 Emma !
03:50 C'est qui ce type ?
03:51 David, il est psy, il va t'aider.
03:52 Il faut une à deux séances par semaine pendant des années.
03:56 Nouveau challenge, à ta une heure où je te bute.
03:58 Parlez-moi de votre père, il fait quoi ?
04:00 Agriculteur, mais je ne vois pas le rapport.
04:02 Non, mais pas le vôtre, celui de madame.
04:03 Je suis tellement heureux de pouvoir travailler mes gammes avec Marina.
04:08 Et encore plus parce que j'adorerais faire une comédie avec elle.
04:11 Une comédie pure, mais qu'elle le souhaite,
04:15 elle ramener un enjeu dramatique sur le film,
04:17 m'a fait dire innocemment que
04:22 c'était vers là où moi j'étais.
04:24 Et donc, elle souhaitait plutôt qu'elle m'apprenne quelque chose.
04:28 Elle souhaitait plutôt qu'il y ait une rencontre entre nos deux univers.
04:31 Et j'ai trouvé ça très respectueux de sa part.
04:33 Et la dernière, André Téchinet, Noémie Merlin.
04:37 Je regarde quoi ? Ses yeux, son nez, ses lèvres, je ne sais pas.
04:39 Amoureux, très amoureux.
04:41 Déjà Noémie, qui est l'actrice,
04:42 c'est certainement l'une des actrices qui m'a fait le plus d'effets en tant que partenaire.
04:49 Elle changeait toujours de prise.
04:51 C'était tellement facile de jouer en face d'elle,
04:52 parce qu'il n'y avait pas besoin de réfléchir à grand chose.
04:55 Il fallait juste rebondir.
04:56 Et essayer d'être dans la lignée de ce qu'André demandait.
04:59 Tu voudrais m'acheter une moto ?
05:01 Tu sais que t'en avais une ?
05:03 - Ah bon ? - Ouais.
05:04 - C'est vrai ? - Ouais, t'en faisais tout le temps.
05:06 - C'est vrai ? - Ouais.
05:08 C'est la première fois que tu me dis quelque chose que je faisais avant,
05:11 et que ça me fait plaisir.
05:13 Le reste, l'armée, tout ça, ça me gonfle.
05:19 C'est mieux de pas en parler.
05:20 On peut pas faire comme si t'avais pas existé avant.
05:22 Je suis hyper content de la rencontre avec André,
05:25 la rencontre avec Noémie,
05:26 et la rencontre avec ce rôle, Amnésic.
05:29 C'est rare pour un acteur qu'on propose un rôle où il faut tout refaire.
05:33 Il faut tout faire pendant la première fois.
05:35 Il faut goûter une pomme pour la première fois,
05:38 goûter l'amour pour la première fois.
05:39 Tout faire pour une première fois, c'est dingue.
05:41 C'est de notre valet. Tu reconnais ?
05:43 Je reconnais rien.
05:44 Je suis content de te voir.
05:46 Il te reconnaît pas, ça le perturbe.
05:47 Il sollicitait des souvenirs.
05:49 Vous pouvez lui parler de sa famille.
05:50 C'est des conneries, ça reviendra pas.
05:52 Quand je vois ces images de l'armée, sérieux.
05:54 Je préfère être ici, avec toi.
05:56 T'as peur de moi ?

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