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Olivier Faure était l'invité du 8h30 de franceinfo mardi 28 mars.

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00:00 France Info.
00:02 Le 8.30 France Info, Salia Brakia, Marc Fauvel.
00:06 Olivier Faure en Ariège dans le cadre de la législative partielle, la candidate de la NUPES, Bénédicte Thorin, que vous soutenez, est arrivée en tête au premier tour avec 5 points d'avance sur la candidate socialiste dissidente Martine Froger.
00:18 Pourquoi appelez-vous à voter pour la candidate de Jean-Luc Mélenchon alors qu'il y a une candidate socialiste ?
00:23 Vous pouvez répéter votre question là franchement, est-ce que c'est vraiment de l'information ? La réalité c'est qu'il y a une candidate qui est soutenue par toute la gauche, donc les socialistes, les insoumis, les écologistes, les communistes, elle s'appelle Bénédicte Thorin.
00:38 Non pas toute la gauche. Pas toute la gauche. Carole Delgade, présidente de la région, Bernard Cazeneuve, l'ancien Premier ministre et votre propre bras droit au sein du parti socialiste Nicolas Maillol-Rossignol qui appelle à voter pour la socialiste.
00:51 C'est pas aussi unanime que...
00:53 C'est une dissidente et il y a aujourd'hui, tous les partis de gauche ont fait le choix de Bénédicte Thorin.
00:59 Mais du coup tous ceux qui la soutiennent sont par ricochet des dissidents.
01:03 Tous ceux qui sont contre la NUPES effectivement ne la soutiennent pas. Moi ce que je vois...
01:07 Ils sont des dissidents ?
01:08 Ce que je vois c'est que la NUPES, elle a permis d'avoir 151 députés. Si aujourd'hui vous avez un combat à l'Assemblée sur la réforme des retraites, c'est parce qu'il y a 151 députés socialistes, écologistes, communistes et insoumis.
01:19 Et que nous avons besoin de cette force là. Et que vouloir la détruire et de chercher consciencieusement, semaine après semaine, à expliquer que le danger viendrait de nos partenaires alors que vous avez l'extrême droite qui menace, c'est un problème effectivement.
01:33 Et moi je souhaite que nous puissions conserver ce rassemblement de la gauche et des écologistes.
01:37 Mais ça vous le dites à votre premier secrétaire adjoint ?
01:39 Je lui dis et je vois bien qu'il s'est affranchi de tous les engagements qu'il a pu prendre, y compris au congrès de Marseille.
01:46 C'est un sujet, j'en reparlerai avec lui. Et d'ailleurs vous avez noté, la direction du Parti Socialiste n'a pas permis d'intégrer ses partisans parce que quand on a un contrat qu'on passe avec quelqu'un, on le respecte de bout en bout.
01:58 Et donc ce que je vois c'est qu'il y a des gens qui ne le respectent pas. Mais moi ce que je vois, pour revenir à l'essentiel, c'est que moi je suis un partisan du rassemblement de la gauche et de l'écologie depuis 4 ans.
02:08 Ça fait 4 ans que je me bats pour ça. Ça fait 4 ans que je me bats pour éviter l'échec. L'échec c'est quand on fait 1,7% à la présidentielle.
02:16 Ça c'est pour Anne Hidalgo qui soutient la décision.
02:18 Moi je suis pour le rassemblement et qui permet d'avoir 26% aux élections et qui permet de faire en sorte que vous ayez 151 députés qui sont à l'Assemblée aujourd'hui et qui se battent contre la réforme néo-clerque.
02:28 Seule la victoire compte.
02:29 Imaginez ce qui se serait passé si on avait été en fait dans une grande dispersion et que nous ayons eu à ce moment-là quoi ? Nous ayons eu chacun, 15, 10, 5 députés ? On en serait où aujourd'hui ?
02:42 Vous auriez quelqu'un qui déroulerait le tapis rouge. La réforme de la 64 ans, elle aurait été adoptée très largement par une majorité qui serait une majorité macroniste.
02:48 Et donc oui, je me bats d'abord pour les gens qui nous ont fait confiance.
02:52 Et ceux qui nous ont fait confiance nous demandent une seule chose, non pas de chercher des querelles entre socialistes pour savoir qui est quoi etc.
02:58 Ils veulent l'union parce qu'ils savent que seule l'union permet la victoire.
03:02 Il y a une histoire de lignes quand même derrière ceux qui sont pas d'accord avec votre ligne, à savoir Anne Hidalgo, Nicolas Mayer-Ossignol, votre premier secrétaire adjoint.
03:10 Ils disent "vous êtes devenu le vassal de la France insoumise".
03:13 Mais en quoi serais-je le vassal de la France insoumise ?
03:16 Parce qu'au sein de l'ANUPES vous n'avez pas votre mot à dire.
03:18 Ah bon ? Vous croyez que j'ai pas mon mot à dire ?
03:20 Est-ce que vraiment vous le pensez ? Est-ce que vous pensez que sur tous les sujets qui sont venus devant le Parlement,
03:24 il y a eu une seule fois où il y a eu une seule décision qu'on pourrait me reprocher en disant que je me suis plié à une décision qui m'aurait été imposée ?
03:31 Mais vous avez par exemple subi la stratégie de la France insoumise pendant les débats à l'Assemblée sur la réforme des retraites.
03:35 Ça vous l'avez subie, vous n'avez rien pu faire.
03:37 Mais qu'est-ce que ça aurait changé ? Est-ce que vous pensez vraiment que si on avait été hors de l'ANUPES ça aurait changé quelque chose ?
03:43 Si vous avez un groupe parlementaire qui décide de déposer 1 000 amendements, 2 000 amendements, 3 000 amendements, qu'est-ce que vous pouvez faire ? Rien.
03:48 Ni que vous soyez dans la coalition, ni pas dans la coalition.
03:51 Donc ça ne change rien du tout.
03:53 Et donc la réalité c'est qu'on est en train de faire des nœuds au cerveau.
03:57 La réalité elle est simple, c'est que quand vous n'avez pas le rassemblement, vous avez la défaite au bout.
04:02 Et moi je ne veux plus la défaite.
04:04 Je ne veux pas laisser le pouvoir à Marine Le Pen dans 4 ans.
04:07 Je ne veux pas que ce soit elle l'alternative.
04:10 Donc je me bats chaque jour pour pouvoir incarner avec d'autres l'alternative.
04:14 Faire en sorte que la gauche soit au rendez-vous de 2027.
04:17 Qu'elle soit en capacité de proposer, d'être celle qui permet d'avoir un avenir qui soit plus social, plus écologique, plus démocratique.
04:25 Toutes ces questions qui sont posées aujourd'hui.
04:27 La situation prête à des exemples cocasses comme celui de la Riège, où vous avez une candidate soutenue par l'ANUPES, une autre dissidente mais socialiste.
04:34 Vous l'appelez au désistement républicain.
04:36 Oui bien sûr.
04:37 D'habitude on appelle au désistement républicain quand en face il y a un candidat EREN.
04:41 Non.
04:42 Pas une candidate socialiste.
04:43 Absolument pas. Vous n'avez pas la mémoire de tout ça, c'est normal.
04:46 Pourquoi ?
04:47 Oui, parce que il y a quelque chose qui existe à gauche et qui est très simple.
04:53 C'est que quand il y a un premier tour qui oppose les candidats de gauche, ce qui peut arriver.
04:57 Et bien vous avez ensuite au deuxième tour, vous avez deux candidats de gauche.
05:00 On a toujours refusé de faire arbitrer le débat de la gauche avec la gauche par la droite et par l'extrême droite.
05:08 Quel est l'espoir de Mme Froger ?
05:10 Si ce n'est de se faire...
05:12 Elle est arrivée derrière Mme Thoré.
05:14 Cinq points derrière.
05:15 Et donc ça veut dire quoi ?
05:16 Ça veut dire que maintenant ce qu'elle cherche pour pouvoir gagner, pour pouvoir l'emporter, ce n'est pas des voix de gauche qu'elle cherche.
05:21 C'est des voix qui sont celles de la droite et de l'extrême droite.
05:24 Ou des abstentionnistes.
05:25 C'est un problème.
05:26 Il y a des électeurs de gauche qui ne sont pas allés voter.
05:28 D'accord, ça c'est une fiction.
05:29 La réalité, c'est que vous allez forcément avoir un arbitrage qui sera rendu principalement par notamment Renaissance,
05:37 qui a appelé à voter pour Mme Froger.
05:40 Et donc que sera Mme Froger si ce n'est l'otage de la majorité qui sera en fait lui rappelé en son temps qu'elle a été élue grâce à Renaissance ?
05:50 Si vous voulez gagner un jour l'élection présidentielle d'Olivier Faure, il faudra aller chercher ces voix-là aussi.
05:54 Mais bien sûr.
05:55 Les voix des gens qui ont pu voter dans leur vie.
05:57 Emmanuel Macron ou peut-être plus à droite ?
06:00 Bien sûr.
06:01 Mais y compris dans la direction aujourd'hui de la socialiste, il y a des gens qui ont été même parlementaires de Renaissance.
06:07 Et qui ont ensuite, dans le quinquennat précédent, compris de quoi il s'agissait.
06:10 Et donc ils sont partis.
06:12 Donc bien sûr que ces gens-là, je souhaite les récupérer.
06:14 Mais ce que je ne souhaite pas, c'est qu'on ait des gens qui ne sont pas...
06:18 En fait, que des gens cherchent à faire le chemin avec nous vraiment.
06:22 Je suis d'accord.
06:23 Mais là, ce n'est pas le cas.
06:24 Là, c'est simplement de venir arbitrer un débat entre la gauche et la gauche.
06:28 Non pas pour revenir vers la gauche.
06:30 Mais simplement pour utiliser les uns comme béliers contre les autres.
06:34 Donc ça, ce n'est pas possible.
06:35 C'est autre chose.
06:36 Merci Olivier Faure.
06:37 Merci à vous.

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