Olivier Faure était l'invité du 8h30 de franceinfo mardi 28 mars.
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00:00 - Le patron du Parti Socialiste, Élisabeth Borne, promet une nouvelle méthode, 149.3, sauf pour les textes budgétaires.
00:06 - La centième nouvelle méthode.
00:07 - Est-ce que vous le prenez comme un signe d'apaisement quand même ?
00:10 - Ecoutez, moi je suis très apaisé, donc en fait, le vrai signe, vous l'avez compris, c'est le retrait ou c'est le retour au peuple,
00:18 la dissolution, le référendum pour trancher un sujet sur lequel ça fait partie des moyens qui sont utilisables par le gouvernement
00:26 pour pouvoir trancher une question que visiblement personne n'arrive à trancher.
00:32 - Quitte à jouer la suite du quinquennat à pile ou face, si on en croit les derniers sondages aujourd'hui,
00:36 l'ANUP et l'ERN à égalité, 26% des voix pour les deux, vous êtes prêts à lancer une pièce en l'air et dire tant pis si l'ERN arrive à Matignon ?
00:45 - Non, je suis prêt à dire qu'il faut que quand on ne sait pas trancher, quand le président ne veut pas trancher une question
00:51 et ne veut pas reculer par le retrait, eh bien ça suppose qu'on donne la parole aux Françaises et aux Français.
00:57 Que veulent-ils ? Quelle majorité veulent-ils ? Et si c'est pas cette voix-là qui a été choisie, qu'ils choisissent la voix référendaire.
01:05 Et de toute façon, même s'ils ne la choisissent pas, nous avons déposé avec les groupes du Sénat et de l'Assemblée de la gauche et de l'écologie
01:13 un recours devant le Conseil Conventionnel pour obtenir un référendum d'initiative partagée.
01:18 - Mais vous êtes prêt au Parti Socialiste à repartir en campagne avec des affiches Jean-Luc Mélenchon Premier ministre ?
01:26 - Je ne suis pas en train de vous parler de la campagne elle-même, je vous dis que nous n'avons pas peur...
01:30 - Vous dites référendum ou dissolution ?
01:32 - Je vous dis retour au peuple. Je vous dis que je n'ai pas peur d'une dissolution. Je crois qu'à un moment, quand vous avez un président qui s'obstine,
01:39 qui ne veut pas entendre raison et qui ne veut pas écouter son propre peuple, le mieux est de lui rendre la parole.
01:45 - On vous parle de vous, de votre stratégie à vous. Vous êtes en coalition au sein de la NUPES.
01:49 Est-ce que vous êtes capable de repartir avec ces affiches Mélenchon Premier ministre pour une nouvelle campagne ?
01:54 - On n'en est pas dans une campagne. Je vous dis que moi je suis, par exemple, je préférais qu'il y ait un référendum.
01:59 Je préférais que le président de la République admette le fait qu'il y a un blocage dans le pays parce qu'il a lui-même conduit à cet impasse.
02:07 Et donc pour sortir de l'impasse, il faut un référendum, que les Français puissent se saisir de cette question et disent oui ou non pour la réforme à 64 ans.
02:15 - Elisabeth Borne, la Première ministre, a dit sa volonté d'élargir sa majorité, sans dire d'ailleurs de quel côté elle souhaitait le faire.
02:21 Est-ce que vous êtes absolument sûr qu'aucun socialiste ne pourrait rejoindre, ne rejoindra la majorité ?
02:27 - Je ne crois pas qu'il y ait des socialistes. Vous savez, il y a des gens qui, pour des raisons qui en sont personnelles,
02:34 font un jour le choix de revenir sur tout ce qu'ils ont défendu toute leur vie.
02:39 - Vous pensez à qui ?
02:41 - Je pense à des gens en gouvernement actuellement.
02:43 - Olivier Dussopt ?
02:44 - Par exemple, ça fait partie des gens qui étaient à l'aile gauche du PS qui se sont retrouvés à l'aile droite de la Macronie.
02:51 Écoutez, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Mais les parcours personnels n'entament pas...
02:55 - Est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres Olivier Dussopt ?
02:57 - Comment voulez-vous que je le sache ? Ce que je sais, c'est que ceux qui sont restés au PS ont une volonté,
03:04 celle de faire entendre une voix différente. Et alors même qu'ils auraient pu faire le choix il y a cinq ans de rejoindre la majorité,
03:11 ils ont fait le choix de rester avec moi et de faire en sorte que la gauche retrouve ses couleurs,
03:16 qu'elle parle d'une voix qui soit une voix entendable, compréhensible et qui permette de comprendre aussi
03:22 pour qui nous nous battons et qui nous défendons. Et ce que nous défendons dans ce moment-là, c'est le travail,
03:27 c'est les travailleurs, celles et ceux qui ont besoin d'une force pour les défendre face à un gouvernement
03:32 qui est dans une logique que tout le monde a bien saisie maintenant, qui est une logique purement libérale
03:37 et qui n'a absolument rien à voir avec ce que la social-démocratie a pu apporter en Europe depuis un siècle.