Charles de Courson, député de la Marne (LIOT) est l'invité du Live Toussaint ce vendredi pour évoquer la motion de censure contre le gouvernement après l'utilisation du 49.3.
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00:00 vous faire tomber le gouvernement ?
00:02 – Écoutez, ça dépend du vote qui aura lieu probablement lundi,
00:07 mais le recours au 49.3 signe l'échec de ce gouvernement.
00:12 Et je sais par les indiscrétions de membres de la minorité présidentielle
00:18 que beaucoup d'entre eux étaient farouchement opposés au recours au 49.3,
00:22 car à juste raison, ils voyaient bien que le recours au 49.3
00:27 était le signe de la faiblesse du gouvernement,
00:31 qu'ils savaient que si la motion de rejet venait en débat,
00:34 elle serait votée, voilà.
00:36 Et que donc le texte tombait et on passait à autre chose,
00:40 c'était un moyen de sortir de la crise politique.
00:43 Ils se sont acharnés, ont voulu absolument…
00:47 contre d'ailleurs la Première Ministre,
00:49 dont on raconte qu'elle était tout à fait hostile à cela,
00:52 et on est maintenant en pleine crise politique.
00:55 Et c'est très grave, parce que tout ce texte a été voté
00:59 dans le cadre d'un déni de démocratie sur le choix du vecteur,
01:03 qui a été cette inénarrable fausse loi rectificative
01:08 de financement de la sécurité sociale.
01:10 Et c'est un texte fondamentalement injuste.
01:13 Et d'ailleurs le gouvernement n'ose plus expliquer que c'était un texte juste.
01:18 Mais maintenant, il nous reste la motion de censure,
01:22 qui aurait l'avantage si elle était votée,
01:24 de faire tomber le gouvernement et de permettre au président
01:29 de recomposer un autre gouvernement,
01:33 et peut-être d'éliminer,
01:35 puisqu'il paraît que le président Macron n'est pas très content de ce gouvernement,
01:39 mais enfin c'est son problème, et de sortir de la crise politique.
01:42 Mais c'est pas simplement une crise politique, c'est une crise sociale.
01:45 C'est que l'utilisation du 49.3, on l'a vu,
01:48 immédiatement a déclenché des mouvements et des mouvements violents.
01:52 Et moi je voudrais rendre hommage à toutes les fédérations syndicales
01:57 qui ont tout fait depuis plusieurs semaines pour éviter les débordements,
02:01 et y ont réussi, mais ils nous disent tous,
02:04 aujourd'hui, ils ne sont plus sûrs de maîtriser ces mouvements,
02:08 ces mouvements notamment spontanés.
02:10 Et donc on va aussi vers la crise sociale.
02:13 Donc il est grand temps de sortir de cette double crise politique.