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Les députés vont examiner ce mercredi deux motions de censure déposées par la gauche et le Rassemblement national après le recours au 49.3 du gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale 

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Transcription
00:00Monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, chers collègues.
00:04Nous voilà arrivés au moment de vérité.
00:08Un moment parlementaire inédit depuis 1962 qui va sceller, selon toute vraisemblance,
00:14la fin d'un gouvernement éphémère, un gouvernement de circonstances et finalement d'apparence.
00:21Monsieur le Premier ministre, dès votre nomination à Matignon,
00:25le Rassemblement national avait fait un choix responsable, transparent et loyal.
00:30Vous prendre au mot lorsque vous vous disiez prêt à construire un texte garantissant, je vous cite,
00:36des dépenses maîtrisées, un effort juste et une France souveraine
00:40et à tenir compte des attentes légitimes de nos 11 millions d'électeurs pour atteindre ces trois objectifs.
00:47Nous avons voulu croire manifestement à tort que vous ne seriez pas le simple continuateur
00:52d'un système rejeté lors des dernières élections, mais un bâtisseur sincère, conscient des souffrances du pays,
00:58capable d'appréhender les nouveaux équilibres politiques et de rendre enfin la parole
01:02à ces millions de Français ignorés comme effacés de l'esprit des gouvernants.
01:07Mais au fil de ces trois petits mois, il est apparu que vous étiez en réalité à la tête d'un gouvernement
01:11dépourvu de toute assise démocratique, y compris au cœur de votre soi-disant socle commun,
01:17un socle par ailleurs miné par les ambitions personnelles et les manœuvres de couloirs qui le rongent.
01:23L'Assemblée nationale va très vraisemblablement censurer dans quelques minutes cette illusion d'optique.
01:33Vous vous êtes dit surpris de cet épilogue. Ce qui est surprenant dans cette affaire,
01:38c'est la surprise d'un Premier ministre qui sait mieux que nous que c'est dans ses rangs
01:43que l'intransigeance, le sectarisme et le dogmatisme lui ont interdit la moindre concession,
01:49ce qui aurait évité ce dénouement.
01:52Monsieur le Premier ministre, vous avez fait le choix de prolonger l'hiver technocratique
02:01dans lequel est plongée la France depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017.

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