Manifestation du 7 mars : "Les femmes seront les premières victimes, et tous ceux qui ont une carrière hachée, qui sont dans une forme de précarité"

  • l’année dernière
Trois millions et demi de personnes ont manifesté dans toute la France ce mardi 7 mars contre la réforme des retraites, selon la CGT. Au sein du cortège parisien, Yahoo a recueilli les témoignages des manifestants. Représentants des transporteurs ou des agents de propreté, ils sont unanimes : la pénibilité de certains emplois ne peut être compatible avec une retraite à 64 ans.

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Transcript
00:00 Les transports ont bien entendu un rôle clé à jouer dans le cadre de la mobilisation
00:05 et on est à ce stade, dans une phase où les transports sont beaucoup plus observés.
00:10 Aujourd'hui, on s'aperçoit clairement que dans le transport de marchandises, beaucoup
00:14 de salariés se déclarent grévistes et l'impact commence à être conséquent, il y a un réel
00:19 impact.
00:20 Alors ce matin nous étions effectivement au port de Jeunesvilliers, on y était à
00:22 5h30 du matin, nous sommes partis de là-bas à 11h, effectivement ça a un impact important
00:27 par rapport à l'opinion des usagers et des personnes qui s'arrêtent pour discuter
00:31 avec nous, avec la CMDT.
00:32 L'opinion des usagers est quasiment unanime, ils sont tous contre cette réforme.
00:36 Pour nous, pour le transport de voyageurs par exemple, ce serait 2 ans, maintenant il
00:39 faudrait nous expliquer comment demain un conducteur poids lourd pourrait travailler
00:43 2 ans de plus.
00:44 À un moment donné quand il a 62 ans, faire 64 c'est compliqué.
00:47 Je veux dire, il a fait 30 ans de sa vie, 35 ans de sa vie derrière un volant, je pense
00:51 qu'il faut être raisonnable.
00:52 On ne peut pas s'arrêter à dire "vous ferez 2 années de plus", ce n'est pas comme
00:55 ça que ça fonctionne.
00:56 Ce qu'on demande finalement c'est l'abandon de cette mesure qui est totalement injuste
01:01 et brutale.
01:02 On ne demande pas plus.
01:03 À partir du moment où le gouvernement compte en, on n'a pas de soucis.
01:06 Dans la propreté, les salariés sont souvent multi-employeurs, donc pas sur un seul emploi,
01:14 à temps partiel.
01:15 Pour beaucoup c'est 65% de femmes, beaucoup qui sont seuls.
01:20 Il y a la soumission vis-à-vis du donneur d'ordre, donc toutes ces questions-là font
01:24 que les travailleurs de la propreté ont du mal à pouvoir se détacher et à se mettre
01:30 en œuvre.
01:31 Demain, 8 mars, journée internationale du droit des femmes, nous serons en rassemblement
01:35 de 11 à 13 heures devant le Sénat pour rappeler que les femmes seront les premières victimes
01:41 de cette réforme, mais surtout tous ceux qui ont des carrières hachées, qui sont
01:45 dans une forme de précarité.
01:47 Nous on part du principe que la pénibilité c'est 55 ans, que le départ à la retraite
01:52 ça doit être 60 ans, avec les 37,5 annuités.
01:56 Ça c'est un principe.
01:57 Après, il y a une négociation de branches qui doit acter la pénibilité et permettre
02:02 notamment qu'il y ait une anticipation sur l'âge de départ à la retraite.
02:06 A nous d'organiser les choses dans les entreprises pour que les plus anciens d'entre nous soient
02:13 sur les métiers les moins pénibles de la profession.
02:15 Merci.
02:20 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]

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