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Et si vous retourniez à vos années d’études ? Là où tout était permis ? À l’affiche du film BDE, une comédie loufoque, nous retrouvons Michaël Youn sur le plateau de Télématin. Le comédien se laisse emporter dans un tourbillon de gags avec une bande complètement déjantée. Rendez-vous dès demain sur Prime Vidéo !

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Transcription
00:00 - C'est le comédien et réalisateur, Michael Youn, qui est notre invité ce matin.
00:06 Bonjour, bienvenue sur le plateau Célibata.
00:08 - Merci de m'accueillir. La dernière fois que j'étais venu ici, je n'étais pas invité, mais j'étais quand même bien bon.
00:12 - Oui, c'est ça, vous aviez débarqué.
00:14 - Vous faisiez votre matinale, effectivement, bruyante là aussi, sur notre chaîne.
00:18 - Et vous étiez en vacances, et donc on avait profité des vacances pour venir embêter William.
00:22 - D'accord, et vous étiez rentré sur le plateau.
00:24 - On était rentré sur le plateau, à l'époque, ce n'était pas Fort Knox encore complètement France Télé.
00:28 - Maintenant, pour des raisons très, très justes, c'est compliqué d'entrer quand on n'est pas accrédité.
00:32 - C'est ça. Aujourd'hui, vous êtes invité.
00:34 - Oui, ça me fait plaisir.
00:36 - C'était l'époque du morning live, c'est ça ?
00:38 - Oui.
00:39 - Le mégaphone, il est rangé dans le placard, là, c'est terminé ?
00:42 - Oui, il est rangé. Il est rangé, ça m'arrive de le ressortir.
00:46 Il faut... C'est une petite Madeleine de Proust pour moi, donc je fais quand même attention à elle.
00:53 Ce mégaphone, il m'a permis de faire beaucoup de choses, mine de rien.
00:57 Si aujourd'hui, je peux réaliser des films, si aujourd'hui, je peux jouer dans des drames,
01:01 c'est aussi parce qu'à un moment, j'ai pris ce mégaphone et que j'ai créé un petit univers autour.
01:06 Donc, il ne faut pas renier ses origines.
01:10 - Mais vous ne referiez pas ce qu'on a vu sur la photo, venir au Cet' d'Or, un tout petit peu déshabillé avec le mégaphone ?
01:15 - Déjà, c'était la dernière année des Cet' d'Or. J'espère que ce n'est pas moi qui les ai enterrés.
01:19 C'est dommage, elle était sympathique, cette soirée des Cet' d'Or.
01:22 Je trouve que la télé méritait aussi ses récompenses.
01:24 - Et donc, vous étiez venu.
01:26 - Est-ce que je leur ferais aujourd'hui ? Non.
01:29 - Mais vous assumez.
01:30 - Par exemple, vendredi, y a les Césars. Bon, ils ne m'ont pas invité.
01:33 - Mais vous n'avez pas besoin d'invitations, a priori.
01:36 - Est-ce que je dirais comme ça aux Césars ? Non, non, quand même.
01:40 Puis, je l'ai fait.
01:41 - Ça s'est fait.
01:42 - Donc là, vous allez venir habillé pour défendre un film, peut-être.
01:44 - Exactement.
01:45 - Alors aujourd'hui, justement, vous venez nous parler de votre dernier film qui s'appelle BDE, qui est disponible sur Prime Vidéo.
01:50 Alors, juste BDE, pour ceux qui ne connaissent pas, ça veut dire quoi ?
01:53 - Bureau des étudiants. C'est une association qui gère la vie étudiantine,
01:59 qui gère les festivités des étudiants dans les facs ou dans les grandes écoles.
02:04 - Ce n'est pas là où on bosse le plus, à priori.
02:06 - Ce n'est pas là où on bosse le plus.
02:07 - On est d'accord.
02:08 - C'est plutôt ce qu'organisent les soirées ou les compétitions sportives.
02:11 Il n'y a pas que de l'alcool dans cette histoire.
02:13 - Donc, clairement, vous êtes un petit peu nostalgique de cette époque.
02:14 On le comprend dans le film, l'histoire de quatre amis, trois gars, une fille,
02:17 qui se rencontrent au BDE dans une école de commerce.
02:19 Puis, 20 ans après, ils se retrouvent encore chaque année pour faire un petit week-end de fête.
02:22 - Un petit week-end un peu régressif où ils voient les coups et ils pensent qu'ils sont encore jeunes.
02:26 - Et puis, il y a un week-end où forcément, ça part en sucette. Regardez.
02:29 - Décrocher, c'est être quelqu'un d'important.
02:32 - Raphaël Nadal.
02:33 - Rapha est intéressé par votre chalet et voudrait visiter avant de l'acheter.
02:36 - Tant qu'il n'a pas acheté, ce n'est pas Ibiza dans mon chalet.
02:39 - C'est bon. Opération biomane lancée.
02:42 - La vue, mes potes, mes potes, la vue.
02:50 - Mais tu sors, t'es malade ou quoi ? T'es sur un mazot d'atterrissage.
02:53 - On le check et on vous rembourse. Venez, regardez.
02:55 - Faites qu'ils n'abîment rien.
03:01 - Vous kiffez la vie maman ?
03:03 - C'est quoi ça ?
03:04 - C'est que l'on retourne le cerveau en trois stades.
03:06 - Bon voyage les gars.
03:19 - J'ai une mauvaise intuition. Je sens que le Bob est en freestyle dans le chalet.
03:23 - On était aussi défoncés que ça ?
03:25 - Alors ce fameux Bob en freestyle en effet, en fait c'est vous Mickaël ?
03:32 - Je peux être ce Bob là. Je ne suis pas que ça, mais ça peut m'arriver de déraper.
03:40 - Mais vous avez fait une école de commerce.
03:42 - J'ai fait tout ça, c'est inspiré un petit peu par la vie que j'ai eue quand j'avais 25 ans
03:46 où effectivement j'étais un étudiant assez turbulent et assez inarrêtable.
03:52 Et voilà, c'est un film aussi sur être et avoir été.
03:55 C'est un film sur ces nuits qui n'en finissent pas, où on perd le contrôle de sa vie.
04:01 Il y a des moments comme ça dans la vie où tout va basculer.
04:07 Et c'est ce qui arrive à nos quatre personnages principaux.
04:10 Après cette nuit, après cette rencontre avec les jeunes étudiants,
04:13 parce qu'en fait ils rencontrent 150 étudiants enragés.
04:16 - C'est eux 20 ans plus tard.
04:18 - Plus tôt, dans quel sens vous prenez ?
04:20 - Mais c'est le choc des générations.
04:22 - Et leur vie va s'en retrouver bouleversée.
04:24 C'est un stimuli qui va...
04:26 - Mais ça vous l'avez vécu, vous avez rencontré votre double, c'est ça ?
04:29 - J'ai rencontré mon double, oui, parce que tous les ans je recevais un mail
04:32 pour venir témoigner de mon expérience d'ancien étudiant
04:36 qui est maintenant devenu une personnalité, c'est comme ça qu'on dit.
04:39 Et je n'avais pas envie d'y aller parce que je me suis dit qu'est-ce qui va se passer.
04:42 Et j'ai dit oui.
04:44 Et je me suis retrouvé en face du Mickaël Youn de 2019
04:47 et j'ai vu que ça pouvait très très vite, comme vous le disiez tout à l'heure, partir en sucette.
04:51 J'ai vu qu'il avait envie de me prouver qu'il était plus taré que moi.
04:54 - Ça dit, tiens, il a ronflé.
04:56 - Et autant, je n'ai pas l'impression d'être quelqu'un de taré,
04:59 mais autant je n'aime pas du tout qu'on me provoque
05:01 et qu'on essaye de me montrer des limites.
05:04 Donc il a fallu que je m'en aille.
05:06 Je sentais que ça allait effectivement déraper.
05:08 - Racontez-nous les coulisses du tournage, parce qu'on a vu la bande-annonce
05:10 où vous cassez effectivement une voiture au moins,
05:12 on raconte bateau, il y a beaucoup beaucoup de choses.
05:14 Le chalet, il en a pris un petit coup aussi ?
05:16 - Alors tout ça est fait par des professionnels.
05:18 - Ne le refaites pas à la maison.
05:20 - On fait semblant de casser les choses, on ne les casse pas vraiment.
05:23 - Il appartient à quelqu'un ce chalet ?
05:25 - Oui, ce chalet appartient à un Russe qui est en prison, donc ça va.
05:29 Il est en prison pour encore huit ans, donc normalement on est plein d'argent.
05:33 Et puis il est en prison dans les prisons de Poutine
05:36 parce qu'il a oublié, après avoir construit des stades pour la Coupe du Monde en Russie,
05:40 il a oublié de verser les petites rétro-commissions qui vont bien à Vladimir.
05:44 Donc je pense que je suis peinard, même si effectivement on a un peu abîmé le parquet,
05:49 deux, trois fenêtres, il y a très très peu de chances qui viennent m'embêter.
05:52 - Il y a un bon budget d'éco quand même, effectivement.
05:54 - Oui, effectivement.
05:55 - Il y a un petit côté jouissif à un certain moment, on a envie d'être à la place du personnage
05:58 pour casser certaines choses.
05:59 - C'est vrai que le chaos fait vraiment partie de mon processus créatif.
06:03 Une fois que vous avez tout cassé, les choses peuvent renaître.
06:07 C'est un peu la politique de la terre brûlée
06:09 et ça marche aussi pour les personnalités, pour les personnages.
06:11 - Réminant, Miquel, ce film, c'est vraiment la comédie pour se marrer,
06:15 ce n'est pas un film pour réfléchir, ce cinéma populaire que vous incarnez,
06:20 vous le revendiquez, ça ?
06:22 - Moi, c'est celui que j'ai envie de voir.
06:25 J'ai envie d'aller au cinéma pour me divertir, pour vivre des émotions, évidemment.
06:29 Je suis ravi qu'il y ait beaucoup de films durs.
06:32 D'ailleurs, je tourne dans des drames qui sont des choses plus personnelles, plus profondes.
06:36 Moi, je viens d'une culture un peu plus pop-corn,
06:39 on vient pour se détendre, pour se divertir.
06:43 J'ai envie quand même que ce soit beau, que ce soit grand, que ce soit fort,
06:47 qu'il y ait des belles musiques, des personnages haut en couleur.
06:49 J'ai envie que ça pète, j'ai envie que ça surprenne, j'ai envie que ça rigole.
06:52 Il y avait l'avant-première cette semaine et quel plaisir de voir 500 personnes
06:57 rigoler à l'unisson.
06:59 C'est ça, le cinéma aussi.
07:00 Alors, même si là, on sort en plateforme,
07:02 mais c'est vivre des émotions ensemble avec des gens qu'on ne connaît pas
07:06 et ça décuple les sentiments.
07:08 Mickaël, une invitée de Télé-Matin jusqu'à 9h30 pour ce film BD.
07:11 On en parle après une courte pause.

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