Tahar Rahim, président de la 48e cérémonie des César 2023 | Canal+

  • l’année dernière
Double lauréat aux César 2010 dans les catégories meilleur espoir et meilleur acteur pour Un Prophète, le comédien Tahar Rahim revient cette année à l'Olympia en tant que président de la 48e cérémonie des César
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Transcript
00:00 Quand je regarde les Césars, je crois que ce que je retiens en général,
00:03 ou ce qui va me motiver, me nourrir, et pas que moi, je pense,
00:07 le spectateur, celui qui regarde, c'est les émotions qu'il ressent.
00:10 Qu'est-ce que ça fait de revenir aux Césars en tant que président ?
00:16 C'est d'abord très touchant.
00:18 Tout d'un coup, je suis rempli d'un sentiment de fierté,
00:20 d'être accueilli comme ça, d'être de l'autre côté.
00:23 Le César du meilleur espoir masculin est attribué à Taraïm.
00:27 (Musique)
00:36 Qu'est-ce que ça évoque pour moi, les Césars ?
00:37 Personnellement, ça représente beaucoup de choses.
00:38 Ça représente vraiment mon démarrage,
00:40 quelque chose d'assez complètement inattendu et de complètement fou.
00:44 Maintenant, si je me pose la question, qu'est-ce que ça représente ?
00:47 Ou ce que ça représentait pour moi, lorsque j'étais spectateur
00:50 et où je me projetais en tant qu'acteur ?
00:53 C'était un rendez-vous que j'aimais regarder,
00:56 parce que tout d'abord, ça m'informait tout bonnement de qui allait être récompensé,
01:00 mais surtout, ça me faisait rêver.
01:02 Parce que voilà, voir tous ces visages du cinéma que je vois en général
01:06 dans un écran de cinéma ou un écran de télé,
01:09 se retrouver là en étant hors personnage,
01:13 bien apprêté sur des tapis rouges,
01:16 avec parfois des discours qui font...
01:18 qui motivent, qui font du bien, qui font rêver.
01:20 Ça me nourrissait, moi.
01:21 Ça nourrissait la partie rêveuse de l'enfant.
01:24 Ça évoque aussi le fait de récompenser,
01:28 pas simplement des talents qui sont souvent en lumière,
01:31 comme les acteurs, les actrices,
01:32 mais aussi toutes les équipes techniques,
01:34 tous les jobs qui existent au sein de cette entreprise
01:38 qui n'est pas possible sans les techniciens.
01:40 Et quand je dis les techniciens, je ne parle pas simplement des chefs de poste
01:42 ou des gens qui maîtrisent une certaine technique,
01:44 mais aussi des stagiaires,
01:46 ceux qui viennent vous chercher le matin,
01:48 parfois vous attendent 20 minutes dans la voiture
01:49 quand on est en plein hiver et qu'il fait froid.
01:51 Ben eux, quand il y a le meilleur film, il est aussi pour eux.
01:53 C'est en ça que je trouve cette récompense du meilleur film noble.
01:56 Je pense que celui qui m'a marqué le plus, c'est l'hommage à Belmondo.
02:00 Cette ovation qui était très belle, très longue et évidemment normale.
02:06 C'était lui, sa réaction, ce qu'il était en train de recevoir à ce moment-là.
02:09 Il avait une émotion presque enfantine sur le visage,
02:12 de remerciement et puis d'amour.
02:14 Et ça m'avait extrêmement touché.
02:16 Parce qu'en fait, c'est ça que, quand je regarde les cérémonies, les Césars,
02:20 je crois que ce que je retiens en général ou ce qui va me motiver, me nourrir,
02:25 et pas que moi, je pense le spectateur, celui qui regarde,
02:28 c'est les émotions qu'il ressent.
02:30 Le César du meilleur acteur est attribué à Taharay.
02:33 Ça, ça va être pas bien.
02:35 Il y a un truc qui est très compliqué à maintenir,
02:38 c'est l'étincelle qui appartient qu'à l'innocence et à l'inconnu.
02:43 Si c'est pas le risque qui me l'apporte, non, mes choix, c'est les enfants.
02:47 Parce que les gars, eux, tout est réel.
02:49 Quand ils se prennent pour Spiderman, ils le sont.
02:52 Quand ils balancent la toile, je la vois sortir.
02:54 Quand je leur raconte une histoire, leurs deux yeux, c'est un écran de cinéma.
02:58 Tout se met en place.
03:00 Je vois les images dans leurs yeux et les émotions.
03:02 Tout ça.
03:04 Je crois que c'est ma nourriture principale en ce moment.
03:06 Mon rapport à la salle de cinéma, il a changé avec le temps.
03:09 Il était d'abord très, très puissant au départ, parce que je suis un enfant de la salle.
03:13 Quand je suis devenu acteur, j'y allais encore beaucoup.
03:16 C'est pas la question. J'y vais encore beaucoup, mais de moins en moins,
03:18 parce qu'il y a des obligations.
03:19 Mais j'y vais quand même et j'aime beaucoup aller en salle, seul.
03:23 J'aime bien y aller seul.
03:24 Parce que je n'ai pas envie qu'on me dérange, en fait.
03:26 J'aime bien être complètement aspiré par le film.
03:30 Et j'aime beaucoup aller en salle dans les pays étrangers,
03:32 parce que c'est la même magie, exactement la même.
03:35 Mais elle a une autre couleur, une autre odeur.
03:38 Ce sentiment de partage, ça crée quelque chose de...
03:42 bizarrement très intime.
03:43 Un conseil au futur lauréat ?
03:44 Prenez du plaisir sur le moment.
03:46 Soyez dans l'instant, dans le moment présent, parce que comme l'adage le dit,
03:49 avant l'heure, c'est pas l'heure. Après l'heure, c'est plus l'heure.
03:51 Rendez-vous le 24 février à 20h45 sur Canal+
03:54 pour la 48e cérémonie des Césars.
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