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00:00 Notre amie a trouvé un radar pour détecter les personnes vivant sous les décans,
00:06 sous tout ce qui est effondrement.
00:08 Une seule machine compte 30 000 euros sans la TVA.
00:11 On a lancé une cagnotte afin de rassembler cette somme-là pour pouvoir acheter cette machine.
00:15 Lundi, on s'est réveillés avec la nouvelle du séisme qui s'est passé en Turquie.
00:28 On a tous été scotchés à nos téléphones à partir de là,
00:31 car on a encore tous de la famille et des amis qui habitent sur place.
00:35 Annie, qui fait partie d'un groupe ultra de Besiktas,
00:39 a tout de suite pris l'initiative de lancer une collecte de vêtements
00:43 et des affaires de première nécessité pour que cela soit envoyé en Turquie.
00:46 Alors c'est ici, à l'extérieur, que commençait tout notre stockage des colis,
00:55 qui partait jusqu'à l'intérieur.
00:57 Tout l'entrepôt de nos bâtiments était bondé de vêtements ramenés par des volontaires.
01:03 J'ai ma tante qui est là-bas, la petite sœur de mon père.
01:05 Tout son immeuble est détruit.
01:07 Elle dort avec sa famille, ses enfants, son mari, dans un véhicule, dans le froid.
01:12 Donc je me suis dit que moi, d'ici de la France, de Paris,
01:16 je devais faire tout mon possible de mon côté pour pouvoir aider le maximum.
01:19 Il y avait une solidarité de malade ce jour-là.
01:22 Énormément, mais énormément d'affaires ont été ramenées par les gens.
01:25 On a vu sur les réseaux sociaux de plus en plus comme quoi
01:29 l'arrivée des poids lourds en Turquie était compliquée,
01:32 que ça bloquait pas mal à la douane, ou que même si ça passait la douane,
01:35 les poids lourds n'allaient pas forcément dans les régions où il y avait le séisme
01:38 ou dans les régions les plus délaissées, justement.
01:41 Nos deux amis ont du coup fait des recherches et sont tombés sur un radar
01:45 qui pouvait détecter les personnes vivant sous les décambres ou sous tout ce qui est effondrement.
01:49 Ils ont donc pris contact avec cette entreprise-là pour savoir
01:52 si on pouvait se procurer de cette machine-là rapidement.
01:55 Ça a été le cas. La machine se trouvait à Octaville-sur-Mer, en Normandie.
01:59 Donc on a dû faire le nécessaire pour amener cette machine à l'aéroport de Charles de Gaulle,
02:04 d'où nos amis allaient partir.
02:05 On a dû donc intervenir pendant ce temps-là pour retarder un peu le vol de Turkish Airlines.
02:10 On les a contactés. Ils ont été très compréhensifs
02:13 parce qu'ils savaient que ce qu'on faisait était pour la bonne cause.
02:17 Du coup, dans la nuit, ils sont arrivés commencer les recherches au niveau des décombres
02:20 et ils ont déjà détecté des vies.
02:22 Maintenant que les personnes vivant ont été détectées grâce à ce radar,
02:26 c'est les équipes sur place qui doivent donner un effort de fou
02:31 pour pouvoir les sortir de ces décombres-là.
02:34 Ce qui est notre but, c'est vraiment d'acheter plus de machines comme ça.
02:38 Il faut aussi se dire que ce n'est pas juste un problème pour les quelques jours à venir.
02:44 Il va y avoir un énorme besoin pour les semaines, pour les mois à venir
02:50 pour aider les gens qui sont là-bas parce qu'ils n'ont absolument plus rien.
02:54 Aujourd'hui, j'appelle toutes les personnes qui veulent aider,
02:58 pour aider les personnes en Turquie où ça se trouve en Syrie,
03:00 à faire des dons financiers sur des plateformes sécurisées.
03:03 [Musique]