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Avec le Pr Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-04-14##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Avec nous le professeur Robert Cohen qui est pédiatre infectiologue à l'hôpital intercommunal de Créteil.
00:09Bonjour professeur.
00:10Bonjour.
00:11Merci d'être avec nous.
00:13Un enfant sur 250, son échiffre de l'INSEE, meurt en France avant son premier anniversaire.
00:20Et oui, ce taux de mortalité infantile augmente.
00:24Bon, il n'augmente pas d'une manière énorme, mais il augmente.
00:26Passant de 3,5 décès pour 1 000 enfants nés vivants à 4,1 pour 1 000 en 2024.
00:34En 2011, 3,5 décès, 4,1 en 2024.
00:40Pourquoi, professeur ?
00:42Eh bien écoutez, ça c'est une question très difficile parce qu'on ne sait pas exactement pourquoi.
00:48Cette étude ne permet pas de préciser les causes.
00:52Mais, on peut essayer d'analyser d'un peu plus près.
00:56D'abord, on s'aperçoit que les trois quarts de cette mortalité est liée au premier mois de vie.
01:03Oui.
01:04Et donc c'est vraiment ici qu'il y a un effort considérable à apporter.
01:10À la naissance ou quelques jours après la naissance.
01:13Exactement.
01:15Ça c'est le premier point.
01:17Le deuxième point, c'est que visiblement, les conditions sociales de ces grossesses et de ces petits-enfants
01:27n'ont pas la qualité suffisante pour rejoindre les autres pays européens.
01:32Il faut bien se rappeler que non seulement on monte, mais on est passé parmi les pays européens
01:39les moins efficaces quant à cette prévention des décès précoces.
01:47Oui.
01:48Alors il y a beaucoup de choses dans notre système de santé qui ne fonctionnent pas comme ça devrait.
01:55Il y a quelques temps, il y a eu des assises de pédiatrie qui ont, des assises de l'enfance par contre,
02:03qui ont pointé ce point-là.
02:06Il y a aussi la dégradation sociale et l'absence de suivi, la répartition des soins sur le plan national.
02:17Il y a beaucoup de facteurs qui jouent.
02:19Et la seule remarque qu'on puisse faire aujourd'hui, c'est qu'il faut, et c'est en cours,
02:25essayer de mieux analyser aujourd'hui cette cause, ces causes de décès.
02:32Et vraiment, le suivi de la grossesse et le suivi des bébés dans les premières semaines de vie
02:39sont les méthodes les plus efficaces pour arriver à réduire rapidement cette mortalité.
02:47Bien. Et je remarque, dans les chiffres de l'INSEE, que la mortalité infantile est faible
02:54pour les mères âgées de 26 à 37 ans.
02:57C'est-à-dire que si on a un enfant entre 26 et 37 ans, il y a moins de risques de mortalité infantile.
03:04Effectivement, c'est connu depuis très très longtemps, c'est l'âge idéal pour accoucher.
03:09Alors, vous savez que, d'un côté, on a des moments qui accouchent de plus en plus tard pour diverses raisons
03:17et qui augmentent ce risque de mortalité.
03:21Et de l'autre côté, des moments qui ont plutôt des bébés sont souvent dans des conditions sociales
03:26pour favoriser qui n'avaient pas d'assurer des suivis, etc.
03:33Bien sûr. Mais bien sûr.
03:35Alors, toute autre chose, puisque je vous tiens, professeur Cohen, deux choses.
03:42Est-ce que vous avez vu ce...
03:44Bon, le nouveau ministre de la Santé américain,
03:46qui, pendant un temps, était à fond contre les vaccins,
03:50puis qui s'est aperçu que les vaccins pédiatriques étaient utiles.
03:55Vous avez vu ça, hein ?
03:57Oui, bien sûr.
03:59Rappelons l'utilité des vaccins.
04:01Et des vaccins pour les enfants, contre certaines maladies.
04:06Heureusement qu'il s'en aperçoit.
04:08Quand on n'est pas au pouvoir, on peut toujours émettre des critiques.
04:12Et puis, quand on est au pouvoir, on s'aperçoit des chiffres réels.
04:16Et les chiffres réels, c'est que dès qu'on baisse les couvertures vaccinales,
04:20les maladies repartent.
04:21Et en particulier, la rougeole aux États-Unis.
04:24Quelques baisses de couvertures vaccinales aboutissent à une remontée très, très, très rapide de la maladie.
04:31Or, pour les vaccins, il suffit de mettre le doute pour faire baisser un peu les couvertures vaccinales.
04:38Et ça suffit pour certaines maladies pour repartir.
04:41Et que dites-vous au ministre de la Santé américain, Robert Kennedy Jr.,
04:46qui nous dit que l'autisme est une épidémie ?
04:50Alors, il y a une augmentation.
04:54Oui, il y a une augmentation, j'allais vous le dire.
04:57Voilà, il y a une augmentation.
04:58Et cette augmentation, elle est réelle, elle dure depuis des années.
05:03Et c'est très facile d'associer des idées.
05:07C'est-à-dire, on vaccine bien les enfants, donc c'est à cause de l'autisme.
05:10Or, cette augmentation des, ce qu'on appelle maintenant des maladies du spectre autistique,
05:17parce qu'on a élargi le cas de diagnostic,
05:19est lié.
05:20Un, on fait beaucoup mieux et beaucoup plus tôt le diagnostic de ces maladies.
05:25Deux, il y a énormément de facteurs qui jouent,
05:29dont en partie l'utilisation des écrans précoces.
05:33Et vous savez, notre lutte permanente contre l'utilisation précoce des écrans.
05:39Et je ne parle pas seulement des écrans des enfants,
05:42mais des écrans à l'intérieur des familles.
05:44On voit tellement de parents arriver directement,
05:48et leur premier réflexe, c'est d'allumer leurs écrans, etc.
05:52Je ne suis pas sûr que ça augmente nettement les échanges entre les parents et les enfants.
06:00Enfin, il y a des tas d'autres facteurs qui sont suspectés,
06:04comme la pollution, comme d'autres facteurs.
06:07Donc, établir un fait réel,
06:10qui est une augmentation des cas d'autisme,
06:13avec une seule cause,
06:16qui est en l'occurrence fausse,
06:18ce n'est vraiment pas la bonne voie.
06:19Bien, merci professeur Cohen, il était bon.
06:22Ça vous fait réagir, 0826 300 300,
06:25il était bon de souligner tout cela.

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