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  • 10/04/2025
Avec Boris Vallaud, député des Landes et Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-04-10##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité ce matin, Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale.
00:12Boris Vallaud, bonjour.
00:13Bonjour.
00:14Merci d'être avec nous. La volte-face de Donald Trump.
00:17Nous allons commencer avec cela, parce que le monde est aux aguets, comme ça change tous les jours.
00:23Le monde est aux aguets. Dernière idée de Donald Trump, terminée.
00:27Enfin, pas terminée. Pause pendant 90 jours sur les taxes douanières imposées au monde entier.
00:35Enfin, pause, 10% quand même de taxes, mais pause, sauf pour la Chine.
00:39Ou alors là, on y va plein pot, 124%, 25%, 84% du côté chinois.
00:47Alors, que pensez-vous de ce comportement, Boris Vallaud ?
00:52Vous avez parlé de volte-face, vous pourriez parler de la dernière volte-face.
00:56On n'est pas à l'abri que d'ici la fin de l'émission, nous soyons saisis par une nouvelle annonce fracassante, désordonnée, compulsive,
01:03d'un président de la République qui lui-même n'est pas très ordonné,
01:07qui essaie de donner rétrospectivement du sens politique, économique, à des déclarations à l'emporte-pièce.
01:15La réalité, c'est que son comportement est extrêmement inquiétant, inquiétant pour la stabilité politique, pour la stabilité économique du monde.
01:24Et en effet, la guerre commerciale qu'il avait annoncée, qui a l'air d'être en tout cas provisoirement remisée,
01:31aurait eu des conséquences extrêmement importantes sur l'économie mondiale, sur l'économie américaine, sans aucun doute.
01:37Peut-être que c'est cela qui l'a fait reculer, mais sur l'économie européenne, avec des risques inflationnistes, extrêmement importants.
01:42Alors justement, la guerre commerciale est déclarée à la Chine.
01:46Bon, nous verrons, nous risquons, nous Européens, de subir cette guerre commerciale.
01:52Je veux dire, par là que les Chinois, qui ne vont plus pouvoir exporter leurs produits vers les Etats-Unis, vont les exporter vers l'Europe.
01:59Mais vous avez parfaitement raison de dire qu'il y a en effet un risque, c'est d'ailleurs, dans le secteur du textile, l'une des inquiétudes des acteurs européens,
02:09c'est que face à la fermeture du marché américain, ce soit le marché européen qui soit inondé de produits, et donc de concurrence déloyale.
02:17Eh bien, l'Europe a aussi le devoir de protéger son marché intérieur, de ne pas être, ce que moi j'appelle l'idiot-utile du velvège global,
02:23c'est-à-dire ne pas s'imposer à elle-même des règles qu'aucun de ses concurrents ne s'impose,
02:28et protéger notre base industrielle française et européenne.
02:32Donc, augmenter les droits de douane ?
02:33Il faut voir, il y a bien des outils, vous savez.
02:34Vis-à-vis de la Chine, vous savez qu'il y a bien des outils pour cela.
02:38Il y a la négociation, qui est toujours préférable à la méthode du shérif qui sort son badge comme le fait Trump.
02:45Il y a des mesures tarifaires, il y a des mesures non tarifaires.
02:48Et il y a la nécessité, en tout cas pour l'Union Européenne, de se faire respecter des Etats-Unis et des partenaires commerciaux,
02:55en mettant aussi de la protection et de la loyauté dans un commerce mondial
02:59qui, à certains égards, a fait depuis des années et des années la promotion.
03:02Pendant longtemps, la gauche a été contre le libre-échangisme, contre la mondialisation.
03:07Moi, j'ai entendu des discours de gauche, prônez le protectionnisme.
03:11Mais vous avez...
03:12D'ailleurs, comme Marine Le Pen, d'ailleurs.
03:14Mais vous avez parfaitement raison, et je ne dis pas autre chose,
03:18de dire que la mondialisation des loyales a eu des conséquences ravageuses,
03:23et que la gauche ne veut pas d'accords de libre-échange en échange de rien.
03:27Je disais, elle ne veut pas être l'UDI, l'UDI, le village global.
03:30Nous ne voulons pas dépendre, et c'est la question de la souveraineté industrielle,
03:33nous ne voulons pas dépendre des médicaments indiens,
03:35des composants électroniques chinois, du gaz russe, du pétrole saoudien,
03:39ou de la défense américaine.
03:41Ça veut dire que, dans le moment, et face au grand désordre du monde,
03:44dont Trump d'un côté, Poutine de l'autre, sont parmi les acteurs principaux,
03:49l'Europe doit engager la grande bataille de la réindustrialisation,
03:54c'est-à-dire de sa souveraineté, et de son indépendance.
03:58Ce n'est pas rien.
03:59On a vu dans la crise de la Covid, ensuite dans la guerre en Ukraine,
04:01à quel point nous étions dépendants dans la chaîne de valeur d'un certain nombre de...
04:04Est-ce que Trump n'est pas le président du peuple contre l'élite financière ?
04:09C'est ainsi qu'il veut se présenter.
04:11Oui, mais il se présente sous tous les visages, avec tous les masques.
04:14La réalité, je crois que les Américains vont en être rapidement les témoins accablés,
04:20y compris ceux qui l'ont soutenu.
04:22Je lisais les commentaires des agriculteurs américains
04:27qui renoncent à cause de la chute des prix
04:30à un certain nombre de cultures.
04:35Le réveil va être extrêmement brutal,
04:37parce qu'il ne travaille que pour lui,
04:41et peut-être quelques oligarques de la tech,
04:43qui eux-mêmes regardent tout cela maintenant,
04:46avec peut-être un peu de circonspection.
04:47Et je crois que cette circonspection,
04:49elle est partagée aussi par des acteurs économiques français
04:52qui ont pu financer sa campagne.
04:54Vous faites allusion à qui ?
04:57Des acteurs économiques français qui ont financé sa campagne ?
05:00Monsieur Arnaud ?
05:01Il a financé sa campagne ?
05:02Il a participé au financement de la cérémonie d'investiture.
05:06Certains grands acteurs industriels, je pense à CMA, CGM,
05:09prévoient d'investir aux Etats-Unis.
05:10Moi, j'en appelle au patriotisme.
05:12Vous leur demandez surtout de cesser de vouloir investir aux Etats-Unis ?
05:16Je leur demande de mesurer à quel point la stabilité politique
05:21a de la valeur économique,
05:22et à quel point il faut être dans le patriotisme économique,
05:25investir en France, en Europe,
05:27dans notre base industrielle,
05:29qui offre non seulement un grand marché,
05:31des règles claires,
05:32de la stabilité politique,
05:33et tout ça a de la valeur.
05:34On le voit, parce que quand on élit un président comme Donald Trump,
05:37évidemment, tout cela finit par coûter très cher.
05:39La France pourrait reconnaître l'État palestinien au mois de juin.
05:43C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron.
05:44C'est une avancée de la part du Président de la République.
05:47Il le faut.
05:48C'est une avancée que je salue.
05:50Voilà longtemps que nous demandons la reconnaissance de l'État palestinien.
05:53Je crois qu'en effet, il le faut.
05:56Et que si nous plaidons,
05:57et c'est le cas du Président de la République,
05:59c'est le cas des socialistes pour une solution à deux États,
06:01il faut qu'il ait la reconnaissance de deux États.
06:03Il y a aussi un plan de reconstruction
06:06qui est discuté avec un certain nombre de pays arabes.
06:11Il faut le soutenir.
06:11C'est ce que fait le Président de la République.
06:13Il a dit au mois de juin,
06:15le plus tôt sera le mieux.
06:17Je crois que nous ne devons avoir qu'un camp,
06:20celui de la paix,
06:21et qu'un objectif,
06:22celui de la solution à deux États.
06:23Reconnaître l'État palestinien, oui,
06:25mais aussi reconnaître l'existence d'Israël.
06:31Parfaitement, c'est pour ça que je veux dire.
06:32Parce qu'il y a beaucoup...
06:34Non, non, pas de vous.
06:36Mais il y a beaucoup de pays arabes
06:38qui ne reconnaissent pas l'existence d'Israël.
06:40Mais c'est ce qu'a dit le Président de la République,
06:42c'est que dans un même mouvement,
06:44il faudrait aussi qu'il y ait une reconnaissance
06:45par ceux qui n'ont pas encore fait de l'État israélien.
06:49La solution à deux États,
06:50la formule en elle-même en est le résumé,
06:52c'est deux États.
06:53Soutenir les civils à Gaza,
06:57est-ce être contre les Israéliens ?
07:00Non.
07:00Non.
07:01La solution à deux États,
07:02c'est la solution d'une paix juste, durable,
07:06respectueuse du droit international
07:09et du droit des peuples.
07:10Il y a des résolutions de l'ONU
07:12qui le consacrent, l'ordonnent.
07:16Il y a eu, malheureusement, après Oslo,
07:19la victoire de ceux qui étaient les adversaires,
07:21en réalité, de ces solutions-là,
07:22et de la paix.
07:23Je me souviens d'amis israéliens me disant
07:27il faut que vous nous imposiez la paix,
07:29on a tout négocié,
07:30nous ne réussissons plus dans des grands hôtels,
07:33imposez-nous la paix.
07:33Boris Vallaud, revenons en France sur ce qui se passe,
07:38par exemple, à l'Assemblée nationale,
07:39avec ce projet de loi simplification.
07:42L'examen a commencé,
07:45plus de 1000 amendements à examiner,
07:48ça va être assez long.
07:50Loi simplification,
07:52elle est indispensable ?
07:53La simplification, elle est évidemment indispensable,
07:56elle est nécessaire quand on se heurte,
07:59parfois, au caractère illisible d'une réglementation,
08:01ou à une forme de golem administratif,
08:04mais la norme, elle protège aussi,
08:05elle protège la santé,
08:06elle protège la concurrence déloyale,
08:08c'est le principe des normes.
08:10Mais là, vous avez bien compris que, en fait,
08:11c'était le comité de la Hage,
08:12de la droite et de l'extrême droite,
08:13qui avait pris le pouvoir,
08:14puisqu'ils sont prêts à supprimer tout,
08:15la Haute Autorité de Santé,
08:17l'Agence Nationale du Sport,
08:18le Conseil Supérieur de la Montagne.
08:21Les CESE régionaux.
08:23Oui, voilà, c'était le concours lépine.
08:26Franchement, n'y a-t-il pas trop d'agences ?
08:29Il n'y a pas trop de dépenses inutiles dans notre pays ?
08:33Mais c'est une question qu'on peut légitimement se poser,
08:36mais on doit se la poser avec intelligence,
08:38et en essayant d'y répondre avec intelligence.
08:39Quand vous proposez de supprimer la Haute Autorité de Santé,
08:42quel est le gain en termes économiques, sanitaires,
08:45de Santé publique ministériens ?
08:47À fond de cette Haute Autorité, à quoi sert-elle ?
08:49À quoi sert-elle ?
08:50Par exemple, à gérer les crises sanitaires quand elles arrivent,
08:54et on sait à quel point c'est nécessaire.
08:56Elles arrivent aussi à donner des avis qui sont des avis indépendants,
09:00qui ne sont pas assujettis à tel ou tel intérêt.
09:03Elles permettent de conduire et bien connaître
09:06les enjeux de santé publique dans ce pays
09:08pour que l'espérance de vie en bonne santé
09:10soit encore un chemin de progrès.
09:13Alors, dans la loi simplification,
09:15il y a aussi les fameuses ZFE.
09:18Est-ce que vous êtes favorable à la suppression des ZFE ?
09:21Le gouvernement dit non,
09:22et le gouvernement propose de garder les ZFE
09:25pour deux agglomérations,
09:27celle de Paris et celle de Lyon.
09:29Moi, ce que je dis sur les ZFE,
09:30d'abord, il y a un sujet sanitaire, chacun le sait,
09:32il y a 40 000 morts prématurées.
09:34Un vieux chiffre qui n'a pas été réactualisé, on ne sait pas.
09:37Et on ne sait pas si c'est la voiture qui provoque les 40 000 morts.
09:40Je suis d'avis, sauf si vous avez des éléments plus récents,
09:43on ne conteste pas ceux qui sont établis, vous voyez, 40 000 morts.
09:46On a besoin, en revanche, que cette mesure,
09:48qui est une mesure sanitaire, soit aussi une mesure sociale.
09:50On ne peut pas tenir à la périphérie d'un certain nombre de villes,
09:53des Françaises et des Françaises,
09:54qui n'ont pas les moyens de changer leur véhicule,
09:57qui n'ont pas d'offre de transport collectif.
10:00Et ce que nous proposons, nous,
10:01c'est qu'aux ZFE correspondent à un effort significatif,
10:04important, notamment à travers les primes à la conversion
10:06et l'achat de véhicules électriques de l'État.
10:08Aujourd'hui, l'État se planque,
10:11et donc soit il recule sur les ZFE,
10:12soit il recule sur les mesures sociales.
10:13Oui, mais attendez, l'achat d'une voiture électrique,
10:15d'abord, c'est cher, une voiture électrique.
10:16C'est précisément.
10:18Même si l'État fait un effort et donne,
10:20offre, je ne sais pas, d'une prime de 30%
10:22à l'achat d'un véhicule électrique,
10:25beaucoup ne peuvent pas acheter un véhicule électrique.
10:27C'est pour ça qu'il faut faire un effort très significatif.
10:30Il y a quelques années, la prime à la conversion,
10:32c'était 7000 euros.
10:33Aujourd'hui, en moyenne, c'est 2 000 euros.
10:34Vous comprenez bien que le reste à charge est considérable.
10:36Et que nous avons un enjeu environnemental.
10:38Peut-être qu'il faut aller au-delà.
10:40En tout cas, aujourd'hui,
10:41ce n'est pas ce que propose le gouvernement.
10:42Et donc, moi, je dis,
10:44les mesures environnementales ne peuvent pas
10:48se faire sans prise en compte de la question sociale.
10:50Est-ce que vous, vous voterez ?
10:52Nous avons proposé un amendement socialiste,
10:54nous verrons si vous voterez,
10:55qui tient cet équilibre-là,
10:56rétablissement des ZFE,
10:58mais exigence faite à l'État
10:59de travailler et de financer
11:01des mesures alternatives
11:03en termes de transport public
11:04pour venir à côté des collectivités locales.
11:07Une prime à la conversion
11:08qui permet de massifier
11:09le passage à l'électrique.
11:11Et il y avait une mesure que...
11:12Sur l'État qui paye, quoi.
11:14Mais parce que, vous savez,
11:15ce qu'il en coûte de mourir
11:16et d'être pris en charge
11:18par ce que je disais,
11:19ça fait partie de la politique
11:20de prévention.
11:22Et vous savez que quand
11:22on achète des véhicules électriques,
11:24que quand on aide
11:25des grands constructeurs nationaux
11:27à passer le tournant,
11:28eh bien, on aide aussi
11:29notre industrie.
11:30Oui, il faut tenir tous les bouts.
11:31Défense de la base industrielle française,
11:33mesure sociale,
11:34parce qu'on a besoin
11:34d'être aux côtés des classes populaires,
11:36des classes moyennes,
11:36qui n'ont que leur force de travail
11:37pour vivre,
11:38et puis une mesure environnementale,
11:39parce que, vous savez,
11:40les principales victimes
11:41d'un certain nombre
11:42de maladies liées à l'environnement,
11:44c'est souvent les plus modestes
11:45d'entre nous.
11:45Les moins riches n'ont pas de voiture ?
11:48En tout cas,
11:48ils n'ont pas forcément
11:49les moyens d'en renouveler régulièrement.
11:51C'est ce que disait
11:53Agnès Pannier-Runacher.
11:55Les moins riches n'ont pas de voiture.
11:57Les plus pauvres n'ont pas de voiture.
11:59Certains, en effet,
12:00n'ont pas de voiture.
12:01C'est pour ça qu'il faut les aider
12:04à pouvoir être mobiles
12:06comme tout autre.
12:07Bon, Boris Vallaud,
12:09les municipales,
12:102026, dans un an,
12:13est-ce qu'il y aura des alliances
12:14électorales
12:16au niveau national
12:17avec LFI ?
12:18Écoutez, je crois
12:19que la réponse a été donnée.
12:21Non, il n'y aura pas
12:21d'accord national.
12:23Ensuite, vous savez
12:24que dans les élections municipales,
12:26les accords sont d'abord
12:27des accords locaux,
12:28il y a des arbitrages nationaux.
12:28Est-ce que vous me posez
12:29la question d'un accord national
12:30avec LFI ?
12:30Non, ça n'est pas prévu.
12:31Vous avez vu la réaction
12:32de Jean-Luc Mélenchon ?
12:33Oui, mais écoutez,
12:34vous décidez de rejeter LFI,
12:37il s'adresse au PS,
12:38la gauche se débrouillera
12:40sans le PS.
12:41Oui, oui, écoutez,
12:42on se débrouillera aussi
12:44dans un certain nombre
12:44de communes, je pense,
12:46assez bien,
12:47sans la France insoumise,
12:48mais qui a déjà dit
12:48qu'elle était ses buts de guerre
12:49et beaucoup concernent
12:50les municipalités socialistes.
12:52Bon, écoutez,
12:53les municipalités socialistes,
12:55un mot sur Paris-Lyon-Marseille,
12:57ça y est, c'est voté,
12:58Paris-Lyon-Marseille,
13:00un vote, une voix,
13:00un vote, une voix
13:01pour lire le maire ?
13:02C'est voté en première lecture,
13:04vous savez,
13:05c'est une loi...
13:06Écoutez, vous savez,
13:07c'est une loi
13:07où on a dit, écoutez,
13:09elle arrive tard,
13:10c'est du tripatouillage,
13:12c'est utile pour Marseille,
13:14ça n'est pas souhaité
13:16par personne,
13:16finalement, à Paris.
13:18Lyon, ils ont essayé
13:18de le sortir,
13:19finalement, c'est maintenu,
13:19enfin, tout ça
13:20est assez bizarre.
13:22Oui, mais enfin,
13:23bon, c'est assez bizarre.
13:24Qu'est-ce que vous avez voté,
13:25d'ailleurs ?
13:25Moi, on avait
13:27la liberté de vote
13:27et je n'ai pas voulu
13:28choisir entre Paris
13:29et Marseille
13:29dans une forme
13:31de tripatouillage.
13:32Vous n'avez pas voté,
13:32alors, vous êtes abstenu.
13:33Oui, voilà.
13:33Alors que le maire de Marseille
13:35est favorable.
13:35Bien sûr,
13:36et les élus marseillais,
13:38les élus marseillais,
13:38un certain nombre d'autres,
13:40ont voté favorablement.
13:42Les élus de Paris,
13:42évidemment,
13:42avaient d'autres options.
13:44D'autres options.
13:45Qui soutenez-vous à Paris,
13:46d'ailleurs,
13:46Boris Velo ?
13:47Écoutez,
13:48je laisse aux militants de Paris
13:50le choix de choisir.
13:52Vous n'avez pas de choix.
13:53Vous ferez le moment venu.
13:54Non, non, mais...
13:55Vous ferez le moment venu.
13:56J'ai pas compris votre question.
13:57Bon, d'accord.
13:58Non, vous ferez le moment venu
14:00et notamment
14:01si vous êtes premier secrétaire
14:02du Parti Socialiste
14:03parce que vous revendiquez,
14:05ces fonctions.
14:06Oui, vous savez,
14:06on a la chance,
14:07dans le Parti Socialiste,
14:09d'être un parti démocratique.
14:11On a un grand rendez-vous démocratique.
14:12Honnêtement,
14:13c'est enthousiasmant.
14:13Le congrès.
14:14Le congrès,
14:15un moment de dialogue,
14:16de discussion.
14:18De dialogue,
14:19ça dépend.
14:19Oui, mais je crois que...
14:21L'histoire montre que le dialogue
14:22n'est pas toujours.
14:22Bien sûr.
14:23Précisément,
14:23vous avez raison de dire.
14:24Moi, ma proposition,
14:25c'est celle de l'unité des socialistes.
14:26De toute l'unité des socialistes.
14:27Je prétends
14:27que nous n'avons plus
14:29beaucoup de désaccords
14:30et que nous devons être tournés
14:32vers les élections municipales de 2026,
14:34ensuite de la présidentielle,
14:35mais que nous devons d'abord nous unir,
14:37mettre le Parti Socialiste au travail.
14:40Avoir un projet.
14:40Pour qui ?
14:41Pour celles et ceux
14:41qui subissent l'histoire
14:42dans sa grande dureté,
14:44contre ceux qui prétendent
14:45l'écrire à leur profit.
14:47Les hommes et les femmes
14:48qu'on a applaudies à 20 heures,
14:49souvent des femmes d'ailleurs,
14:50qui n'ont que leur force
14:51de travail pour vivre.
14:52Dire pour qui on se bat.
14:54S'occuper de la vie quotidienne
14:55des Français.
14:56Mettre les militantes
14:57et les militants au travail.
14:58Se battre contre
14:59nos adversaires politiques,
15:00parfois nos ennemis,
15:01comme l'extrême droite
15:02qui remettent en cause
15:02tous les grands acquis
15:03de la République.
15:05Eh bien, c'est ce que je propose.
15:06Et vous savez,
15:07dans ce monde d'unité,
15:07moi je dis,
15:08il y a six propositions
15:09sur la table.
15:10Et je dis à chacune et à chacun,
15:12aux militants
15:12comme aux responsables
15:14de toutes ces sensibilités.
15:16Je leur donne
15:17un rendez-vous de l'unité,
15:19à chacune et à chacun.
15:21Retrouvons-nous,
15:22rencontrons-nous,
15:23discutons,
15:24donnons,
15:24formulons cette promesse
15:25pour notre parti
15:26du meilleur.
15:27C'est-à-dire
15:27de la mobilisation générale.
15:29De la mobilisation générale
15:30pour les idées
15:30auxquelles on croit,
15:31pour la justice,
15:32pour la République,
15:33pour l'extrême droite,
15:35c'est celle,
15:35en réalité,
15:36d'une forme de désespérance,
15:37de débatement.
15:38Vous allez prendre
15:38une initiative ?
15:39Je prends l'initiative,
15:40je le dis aujourd'hui,
15:41je prends à témoin
15:42les militants et militants
15:43auxquels on doit,
15:45cette unité on doit,
15:46cet effort,
15:46je leur dis,
15:47voilà,
15:48et ça peut commencer
15:49dans les heures qui viennent.
15:50Je lance la proposition
15:51de rendez-vous de l'unité,
15:53je l'appelle comme ça,
15:54adressée à chacune et à chacun.
15:56Comment ?
15:56Sous quelle forme, concrètement ?
15:58Sous les formes de rencontres,
15:59de discussions,
16:00nous mettons tout sur la date.
16:01On voulait rassembler tout le monde
16:01avant le congrès,
16:03rassembler, je ne sais pas,
16:04tous les leaders,
16:06Olivier Faure,
16:07les autres,
16:08vous-même,
16:09autour d'une table,
16:10je ne sais pas,
16:11c'est quoi votre initiative ?
16:12On va se rencontrer,
16:14il y a six formations,
16:15les uns et les autres,
16:16à tour de rôle,
16:17peut-être que,
16:18je l'espère,
16:18on aura l'occasion
16:19de se retrouver tous ensemble.
16:20On a de toute façon
16:21rendez-vous le 26 avril prochain.
16:23Oui, c'est pour ça.
16:23Ça sert de se rencontrer avant,
16:26alors que vous avez rendez-vous.
16:27Mais parce que la discussion,
16:28elle est importante.
16:28Regardez la chance
16:29qu'on a dans ce parti
16:30de pouvoir discuter,
16:31de pouvoir dire,
16:31oui, c'est la demande
16:32des militants.
16:33En fait, ce que vous voulez,
16:34c'est le départ d'Olivier Faure.
16:34Non, c'est que nous soyons
16:35tous sur l'affiche.
16:37Vous savez, Olivier Faure,
16:38je l'ai accompagné
16:39et je ne déjuge rien
16:41de ce que nous avons fait ensemble.
16:42Il pense même
16:43que vous l'avez trahi.
16:44Je pense que collectivement,
16:45nous sommes capables
16:46d'aller beaucoup plus loin,
16:47beaucoup plus loin ensemble.
16:49C'est la proposition que je fais,
16:49c'est la demande des militants
16:50que nous ne revisions pas
16:51un congrès de la désunion
16:53mais d'union.
16:53Moi, je veux qu'à la fin,
16:54il ne manque pas un visage
16:55sur la photo de famille,
16:56pas un visage.
16:57Ce n'est pas un congrès
16:58de soustraction,
16:59c'est un congrès de...
16:59On a vu l'histoire
17:01des congrès du PS.
17:02Mais M. Bourdin,
17:03j'ai entendu ce discours
17:04plusieurs fois, franchement.
17:07Mais M. Bourdin,
17:07vous savez, moi,
17:08je propose de faire au parti
17:09ce que j'ai fait au groupe.
17:11C'est-à-dire, au fond,
17:11ne pas demander aux uns
17:12et aux autres
17:13quelles sont leurs affiliations,
17:14quelles sont leurs fidélités.
17:15Je leur dis,
17:16est-ce qu'on ne peut pas
17:16essayer de faire primer
17:17face à la grande menace
17:19de l'extrême droite
17:19qui nous fait face
17:20au grand désordre du monde,
17:22l'esprit de parti
17:23sur l'instinct de clan,
17:26plutôt s'unir
17:28que se désunir.
17:29Et je pense que tout le monde
17:29a sa place dans ce parti.
17:31Que tout le monde
17:31a participé
17:33de ce redressement
17:35qui est en marche.
17:36Et je crois
17:36à la possibilité de lui dire,
17:37on le doit à nos militants.
17:38Voilà la position que je fais.
17:39Pourquoi avez-vous abandonné,
17:41si je puis dire,
17:42fait un pas de côté
17:43ou quitté Olivier Faure ?
17:45Mais je ne quitte,
17:45en réalité,
17:46je ne quitte personne.
17:46Et je dis à Olivier,
17:47comme à tous les autres,
17:48avançons ensemble.
17:49Mais pourquoi est-ce
17:50que vous l'avez fait ?
17:50Que reprochez-vous
17:51en milieu fort ?
17:53Que le reprochez-vous ?
17:53C'est le problème
17:54de la question du PS.
17:55Parce que je pense
17:55que j'ai une position
17:57qui est une position centrale,
17:58que je peux être ce lien
17:59qui manque.
18:00Lui, non.
18:00Qui manque.
18:01Écoutez, j'entends certains
18:02qui disent
18:03qu'il ne peut pas rassembler.
18:05Il y en a qui disent
18:06qu'on veut un congrès
18:07où finalement il faut
18:08qu'il y ait des têtes
18:08qui tombent.
18:09Moi, je ne veux pas
18:09qu'il y ait des têtes
18:09qui tombent.
18:10Je veux qu'à la fin,
18:11sur la photo de famille,
18:11et c'est l'engagement
18:12que je prends
18:13de le rechercher
18:13à toute force
18:14que nous soyons tous ensemble.
18:15On a besoin de tout le monde.
18:16On a besoin
18:17de Carole Delgar,
18:18on a besoin d'Olivier Faure,
18:19on a besoin du maire...
18:20Oui, mais ça,
18:21c'est un bon discours
18:22d'avant.
18:23Mais ce sera vrai.
18:24Oui, sauf que
18:25la réalité objective,
18:27c'est que c'est ce dont
18:27j'ai fait la démonstration
18:28depuis que je suis élu
18:29depuis 2017.
18:30À toute force,
18:31y compris dans les moments
18:32très difficiles,
18:33j'ai essayé de tenir
18:33le lien entre tous.
18:35Voilà.
18:36Et c'est ce que je continuerai
18:36de faire parce que
18:37je n'ai que des amis
18:38dans ce parti.
18:38Parce que moi,
18:39mes adversaires,
18:39je ne me trompe pas,
18:40et je pense qu'eux-mêmes
18:41ne se trompent pas,
18:42ils sont à l'extérieur
18:43du parti.
18:44Voilà.
18:45Et ce que je veux,
18:46c'est qu'on travaille,
18:47qu'on se mette tous ensemble,
18:48que ce parti soit un parti
18:49qui forme,
18:50un parti qui réfléchisse,
18:51un parti qui se mobilise
18:52sur le terrain,
18:52que les militants,
18:54qui sont notre substance,
18:55notre sève,
18:56et leur place,
18:58plus encore qu'aujourd'hui.
18:59Voyez-moi,
18:59c'est un chemin
19:00de progrès ensemble.
19:01Et je peux vous dire,
19:02moi,
19:03je n'ai pas de compte à régler.
19:04Franchement,
19:08c'est le sens de ma démarche.
19:09Et donc,
19:09c'est pour ça que je propose
19:10ces rendez-vous de l'unité.
19:11Pas de censure du gouvernement
19:12avant l'été ?
19:13Écoutez,
19:14on n'en sait rien.
19:15Je ne sais pas de quoi sera fait
19:16les prochains mois.
19:18C'est possible,
19:19peut-être non,
19:19peut-être oui.
19:20Écoutez,
19:20on est dans l'opposition
19:21au gouvernement,
19:22et qu'on a régulièrement
19:23avant,
19:24après,
19:25j'en sais rien.
19:25Vous savez,
19:26je ne sais pas
19:27de quoi la vie gouvernementale est faite.
19:30Elle ne manque pas,
19:31parfois,
19:31de nous surprendre,
19:32de nous hérisser,
19:34et de nous révolter même.
19:37Vous irez manifester,
19:38samedi,
19:38pour défendre l'État de droit ?
19:40Oui.
19:41Alors,
19:41je le ferai dans ma circonscription
19:43des Landes.
19:43Avec l'assurance-facisme,
19:44la Ligue des droits de l'homme,
19:45la CGT,
19:46l'Europe Écologie libère,
19:48LFI,
19:49le syndicat de la magistrature,
19:51pardon,
19:51le syndicat très politisé.
19:54Oui,
19:54et alors ?
19:55Non,
19:55je dis ça comme ça.
19:56Mais ce n'est pas un problème
19:56quand même qu'on défende
19:57l'État de droit,
19:57M. Bourdin.
19:58Non,
19:58non,
19:58non,
19:58peut-être que vous-même
20:00vous y serez.
20:00Non,
20:00non,
20:00non,
20:00peut-être que vous-même
20:01vous y serez.
20:02Est-ce qu'en État de droit,
20:03il y a aussi la liberté de la presse ?
20:05Est-ce qu'un juge
20:05doit être politisé ?
20:07Mais la liberté de manifester,
20:09je crois qu'elle n'est pas divisible.
20:10Vous êtes d'accord avec moi,
20:11M. Bourdin ?
20:11Ah,
20:12ça oui.
20:12Donc voilà,
20:13vous m'avez posé la question
20:14de savoir,
20:14est-ce que nous sommes mobilisés
20:15dans la rue
20:16et comme dans l'hémicycle,
20:18comme de toutes les manières,
20:19pour défendre l'État de droit ?
20:21Je vous dis oui,
20:21mille fois oui,
20:22et j'espère que vous aussi.
20:24Je n'en doute pas.
20:25Boris Vallaud,
20:26évidemment que je défendrai
20:27toute ma vie,
20:27l'État de droit,
20:28ça c'est évident.
20:29Bien,
20:30la fin de vie,
20:31la fin de vie,
20:32deux propositions de loi,
20:34l'aide à mourir,
20:35les soins palliatifs,
20:37l'égalisation du suicide assisté,
20:39est-ce que vous voterez pour ?
20:41Alors,
20:42moi je...
20:43Liberté de vote,
20:44je sais,
20:44mais...
20:44Oui,
20:45il y a toujours,
20:45vous savez,
20:45sur les lois qui engagent,
20:47disons,
20:47la liberté de conscience,
20:49il y a une liberté de vote,
20:50et c'est bien normal.
20:51C'est bien,
20:51dans tous les partis d'ailleurs.
20:53Moi,
20:53je suis attentif
20:56à ce qui va se négocier
20:58et se dire dans cette loi.
20:59Je les voterai probablement
21:00l'une et l'autre.
21:01Vous voterez les deux ?
21:02Probablement.
21:03Parce qu'il y a une attente sociale forte,
21:05que le dispositif actuel,
21:06la loi Clas-Léonetti,
21:07qui était un grand progrès,
21:09ne répond pas
21:11à toutes les situations,
21:12pour une part,
21:12et pour une autre part,
21:14les services de soins palliatifs
21:15ne sont pas déployés
21:17comme ils le devraient.
21:18On aurait souhaité que,
21:19enfin moi en tout cas,
21:20j'aurais souhaité
21:20que ces deux lois
21:21soient une seule
21:22et même proposition,
21:23un seul et même projet de loi.
21:25Ce n'est pas le cas,
21:26mais nous discutons
21:27concomitamment des deux.
21:28Je pense que,
21:29comme c'est un sujet grave,
21:30ce n'est pas un sujet
21:30qui fonctionne par acclamation,
21:32c'est un sujet qui fonctionne
21:32par, j'allais dire,
21:34un débat serein,
21:36apaisé,
21:37explicatif des situations,
21:40la prise en compte
21:40de toutes les situations.
21:42En tout cas,
21:42il y a eu déjà
21:43un gros travail.
21:44J'attends de voir
21:45ce qu'est ce texte à la fin,
21:46mais mon appétence
21:47et ma pente naturelle,
21:49elle est celle-là,
21:50aujourd'hui,
21:51après un vrai feu
21:53de réflexion personnelle.
21:53Merci Boris Vallaud
21:55d'être venu nous voir
21:55ce matin sur l'antenne
21:56de Sud Radio.
21:57Il est 8h56,
21:59évidemment.
22:01Après les informations,
22:02vous retrouverez
22:03Patrick Roger.
22:04de Sud Radio.
22:05de Sud Radio.
22:05de Sud Radio.
22:06de Sud Radio.

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