Avec David Lisnard, maire de Cannes, président de Nouvelle Énergie et de l'AMF
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face-à-face.
00:06On se demande effectivement où va la France.
00:13Un auteur, un écrivain, un essayiste, qui en même temps maire,
00:17qui en même temps président de l'Association des Mères de France,
00:20a publié un livre, Ainsi va la France, aux éditions de l'Osservatoire.
00:24Et je suis très heureux de le recevoir parce que
00:28ce qu'on a envie de faire, vous voyez, c'est pas du tout de parler des échéances électorales
00:32et de dire qui sera président dans deux ans et qui va gagner aux élections du LR,
00:38tout ça, c'est très très important.
00:40Mais c'est peut-être plus important encore, justement, en se demandant qu'où va dire France,
00:46non seulement où on en est, mais qu'est-ce que veut dire,
00:54sans faire de la philosophie, que veut dire la politique, que veut dire le politique.
00:58Que veut dire un homme d'État ? Que veut dire faire de la politique en 2025,
01:03à l'heure où on sait ce qui se passe dans les bouleversements,
01:06dans les technologies des plats qui bougent de Russie à Washington,
01:10en passant par l'Ukraine, le Proche-Orient et ailleurs.
01:14Et on a vu comment la Chine, comment tout cela se met en branle.
01:17À l'heure aussi où, effectivement, beaucoup de gens, y compris en France,
01:21ne savent plus où ils habitent, ne savent plus quels repères,
01:25ne savent plus quelle est leur identité.
01:27À l'heure aussi où ce n'est plus un sentiment d'insécurité,
01:30mais l'insécurité qui règne, quel est le rôle ?
01:33Et c'est très très très important parce qu'on dit on vote,
01:35on vote pour des personnes, hommes et femmes, qui nous représentent.
01:39qui nous représentent et qui doivent faire ce que nous,
01:42nous n'avons pas le temps de faire puisqu'ils sont là pour ça.
01:45La démocratie représentative.
01:47On ne va pas faire un discours effectivement philosophique,
01:50mais quand même la philosophie est appliquée.
01:53Et David Lysnard, vous êtes à la fois homme politique,
01:55vous êtes maire, vous êtes donc un politique de proximité,
01:58c'est très important.
02:00Et je voulais un peu avoir justement, m'entrettenir avec vous,
02:05du fait qu'on voit très bien ce qui se passe,
02:07très rapidement, très rapidement.
02:09On voit à partir du moment où ce qui se passe avec l'Algérie,
02:14vous savez, les renvois de 13 membres de l'ambassade de France à Alger,
02:20les tensions, les déclarations du président de la République, etc.
02:26Et cette espèce, et vous le savez mieux que moi,
02:31le tout médiatique, le tout réseau, etc.,
02:34qui fait que 24, en ce 24, on est bombardé,
02:37de cela, et la distance et le temps, où est-il,
02:39à partir du moment où Trump parle 24 heures sur 24,
02:42où Poutine, lui, se tait, mais n'en pense pas moins,
02:44et n'agit pas moins.
02:45Donc je voudrais savoir, vraiment, la première question,
02:48c'est pour vous, c'est quoi faire de la politique ?
02:51C'est une excellente question.
02:54C'est d'abord gérer la cité, c'est l'étymologie de la politique,
02:59donc c'est gérer le groupe,
03:01mais ce n'est pas simplement ça, c'est aussi le projeter.
03:03Donc, la nation.
03:07Et moi, ça renvoie à une notion que je suis parti de la pratique,
03:14je suis inductif, quoi.
03:15Et ensuite, j'essaie de...
03:17C'est ce que je dis dans le livre aussi,
03:19dans Rien s'il va la France,
03:20mais d'essayer de conceptualiser un petit peu ça,
03:23pour donner du sens.
03:25Et c'est faire en sorte que l'individu
03:27qui constitue la nation
03:29soit le plus possible souverain,
03:32libre de ses choix,
03:33soit, je résume ça en disant, propriétaire de sa vie,
03:36d'où le rôle de l'instruction,
03:37qui était essentiel,
03:39le rôle d'accès à un revenu correct et digne,
03:43notamment pour les personnes qui rentrent sur le marché du travail,
03:46les plus jeunes, les travailleurs d'e-port, etc.
03:50Mais aussi de projeter le groupe.
03:52Donc, faire de la politique,
03:53c'est voir ce que l'on accepte de transférer
03:57à la puissance publique, à l'État,
04:00pour nous protéger et pour nous projeter.
04:03Alors, je ne sais pas si ça répond à votre question,
04:05qui est très large.
04:07Et puis, pour parler clair,
04:10moi, je dirais, je suis maire de ma commune,
04:13donc j'ai reçu un mandat.
04:15Je suis un habitant parmi les habitants,
04:17mandatés par les habitants.
04:18En tant que maire, on est forcément un praticien.
04:20C'est ce qui fait qu'on se retrouve
04:22au-delà des postures de gauche, de droite, du centre.
04:26On est face à des réalités,
04:28on est forcément réaliste, pragmatique.
04:32Mais parallèlement, moi, je suis père de famille.
04:34Ce n'est pas un jeu de mots, je suis père des mères.
04:36Tu es trois enfants, tu honoreras ton père et ton mère.
04:40Voilà, et je le dis souvent,
04:41c'est-à-dire que j'ai ma fille aînée qui va avoir 30 ans,
04:45j'ai mon dernier qui a 14 ans,
04:47et j'en ai un quatrième qui est le fils de ma femme.
04:50J'ai envie que mes enfants puissent eux-mêmes
04:53se projeter en France.
04:54C'est un espoir français.
04:56Se dire, je vais vivre dans un pays
04:58où je serai en sécurité.
05:00Mes garçons, mes filles,
05:02qui puissent se balader où elles veulent,
05:04habillées comme elles le veulent,
05:05mais pas simplement en sécurité,
05:07aussi en liberté.
05:09Parce que la sécurité
05:11est une condition sine qua non de la liberté,
05:13mais elle n'en est pas une définition,
05:14elle n'en est pas une réduction.
05:16Parce que dans les régimes dictatoriaux,
05:18on peut être en sécurité, mais on n'est pas libre.
05:20Donc, de pouvoir faire des choix de vie.
05:22Et quand je vois comme notre pays,
05:23qui est merveilleux,
05:24la France est d'une beauté
05:26dans ces paysages,
05:29même si certains ont été dégradés.
05:30On a des sublimes paysages,
05:31on a un peuple qui est créatif,
05:33on a la créativité,
05:35qui est pour moi la valeur essentielle
05:36au XXIe siècle,
05:37au siècle de l'IA.
05:37La créativité, c'est essentiel.
05:40Et parallèlement,
05:41ce gâchis français,
05:42je n'accepte plus.
05:42Donc moi, si je fais de la politique,
05:43c'est pour contribuer à faire rayonner le pays,
05:47pour gérer la collectivité
05:48dont j'ai la responsabilité qu'est la mairie,
05:50et puis pour essayer de participer
05:51à un effort civique
05:52qui est la responsabilité dans le groupe,
05:56pour que nos enfants puissent,
05:59eux-mêmes,
06:00avoir envie de faire des enfants en France,
06:02et dire que leurs enfants
06:04et leurs petits-enfants
06:05vivront dans un pays libre,
06:07rayonnant, prospère.
06:09Et pour ça,
06:10il faut changer radicalement
06:11de politique publique en France.
06:12Alors justement,
06:13on en parle,
06:15parce qu'on voit très très bien
06:16et ce que vous exprimez,
06:17c'est un,
06:18je ne dis pas un vœu pieux,
06:20mais un souhait tout à fait légitime,
06:21mais je crois qu'il est tout à fait partagé.
06:24Maintenant,
06:24on voit,
06:25par exemple,
06:26et vous le savez,
06:27ce n'est pas nouveau,
06:28le baromètre Sébipov,
06:30par exemple,
06:30sur les Français
06:31et les politiques.
06:3360% des Français
06:34indiquent ne pas avoir confiance
06:36dans la politique,
06:3774% des Français,
06:3874% estiment
06:40que le personnel politique
06:41est corrompu,
06:42chiffre progressant
06:43de 6 mois en une année,
06:44et 68% des Français
06:45pensent que le gouvernement
06:46de François Bayrou
06:47est illégitime.
06:48Bon, ça c'est une question
06:49d'actualité,
06:49mais au-delà de ça.
06:51Et puis d'un côté,
06:52il y a aussi le maire
06:53qui est la personnalité politique
06:54qui s'en tire le mieux.
06:5661% des Français
06:57font confiance
06:59au maire,
07:00à la fonction de maire
07:01ou à leur maire.
07:02Et puis on voit quoi ?
07:03On voit quoi ?
07:04Et c'est là où,
07:05effectivement,
07:06les terrifiants pépins
07:07de la réalité
07:07dont parlait Jacques Prévert,
07:10Fontaineau-Rose,
07:11une enseignante de collège,
07:12a été agressée
07:13la semaine dernière
07:13alors qu'elle accompagnait
07:14ses élèves
07:15sur un terrain
07:15de sport municipal.
07:17Les francs-moisins,
07:19à Saint-Denis,
07:19une trentaine d'individus
07:20tous vêtus de Noir
07:21ont attaqué
07:22des policiers municipaux
07:23qui poursuivaient un jeune
07:24pour eux deux urbains.
07:25Les deux voitures
07:27policiers municipales
07:27ont dû fuir,
07:28effectivement,
07:29sur les trans
07:29qui les caillassaient.
07:31À Saint-Ouen,
07:31les parents d'une école maternelle
07:32ont voté pour délocaliser
07:33l'établissement
07:34à cause du trafic de drogue
07:36qui s'est mis aux alentours.
07:37Ce ne sont pas
07:37les narcotrafiquants
07:38qui s'en vont,
07:39mais les écoliers
07:41et les parents d'écoliers,
07:42etc.
07:43Villeurbanne,
07:45aussi,
07:46un homme portant
07:46une étoile de David
07:47a été violenté
07:48en tête en salle juif.
07:50Les coups de couteau
07:50par-ci,
07:51les trucs par-là.
07:52Et cette espèce
07:53de couple
07:54infernal,
07:56je dirais incestueux,
07:57entre la violence
07:59des uns
07:59et l'impunité
08:01de ces mêmes uns
08:02accordés par certains,
08:04c'est aussi une réalité.
08:05On parlera aussi
08:06d'économie ensuite
08:07et du pouvoir d'achat,
08:08bien sûr,
08:08qui est très important.
08:09Mais David Listard,
08:10est-ce qu'il n'y a pas
08:11quelque chose
08:11qui fonde
08:12que les gens se demandent
08:14où ils sont ?
08:16Et,
08:16en fait,
08:17dans quelle étagère,
08:18si je peux me permettre
08:19ce jeu de mots lacanien ?
08:21Ou courge.
08:22Oui,
08:23mais,
08:23vous avez bien exprimé
08:25parce que,
08:26d'ailleurs,
08:27les faits que vous citez
08:29qui sont plus des faits
08:30de société
08:31que des faits divers,
08:32il y a une réalité
08:33qu'on retrouve,
08:34y compris en statistique.
08:35C'est-à-dire qu'en moins
08:37d'une dizaine d'années,
08:38les agressions
08:38sur la voie publique
08:39ont augmenté de quasiment 70%.
08:41Donc,
08:43c'est une réalité.
08:44En moins de 10 ans.
08:45Et ce n'est pas un biais statistique.
08:48Les tentatives d'homicides
08:49et les homicides,
08:50il ne peut pas y avoir
08:51de biais statistiques là-dessus,
08:52qui diminuaient historiquement.
08:53Alors,
08:54certains disent que c'est
08:55depuis le Moyen-Âge
08:56que ça diminuait,
08:56mais enfin,
08:56les statistiques au Moyen-Âge
08:57et à la Renaissance
08:58et sur l'Ancien Régime,
08:59je pense qu'elles étaient limitées.
09:00Mais,
09:01en tout cas,
09:01ce qui est sûr,
09:01c'est que sur les dernières décennies,
09:03sur le XXe siècle,
09:04ça a diminué.
09:05Et là,
09:06ça augmente
09:06depuis maintenant 12 ans.
09:08De façon assez forte.
09:09Souvent liée
09:10au trafic de drogue.
09:12Donc,
09:12il y a une réalité
09:13à la fois
09:14d'agrégation de faits
09:15qui font des réalités statistiques
09:16et derrière,
09:17il y a des réalités humaines.
09:18Et ça renvoie
09:19à votre première question.
09:20C'est-à-dire que la politique,
09:21l'État a été inventée.
09:23La politique,
09:23c'est l'organisation de l'État,
09:25de la puissance publique.
09:27Et l'État...
09:28Et la protection des citoyens.
09:29Et la protection des citoyens.
09:30L'État a été inventé
09:31pour la protection.
09:32L'État a été inventé,
09:35l'homme étant un loup pour l'homme,
09:37pour,
09:38donc,
09:39la sécurité intérieure,
09:40la sécurité vis-à-vis
09:41des invasions extérieures.
09:43Ça a été inventé pour cela.
09:45Donc,
09:45quand l'État
09:46est défaillant
09:47sur cette mission-là,
09:48on est dans une crise politique majeure.
09:50Et c'est cette impuissance publique,
09:53malgré la qualité des fonctionnaires,
09:55parce qu'on a une bonne fonction publique,
09:56tout à l'heure,
09:58vous disiez des chiffres,
09:59on a une classe politique
10:00qui est peu corrompue.
10:01Contrairement à ce que peut-être
10:02beaucoup pensent en écoutant,
10:03il y a de la corruption.
10:05Mais si on se compare
10:06dans le temps et dans l'espace,
10:08c'est plutôt sain,
10:09même s'il y a des contre-exemples
10:10tous les jours,
10:11mais il y a beaucoup plus
10:12de contrôle qu'avant, etc.
10:14Parfois,
10:14c'est même délirant.
10:15Juste un mot,
10:16par rapport à ce qu'on voit
10:17avec Elon Musk
10:17et ce qui se passe aux États-Unis,
10:19c'est hallucinant.
10:20Avec de l'enrichissement immédiat
10:21sur des décisions.
10:22Donc, là-dessus,
10:26le problème,
10:29c'est que l'impuissance publique,
10:30pour moi, aujourd'hui,
10:31elle est la première cause
10:32de la crise de la démocratie.
10:35On parle souvent
10:35de crise de la représentation,
10:37c'est plus une crise
10:38de l'exécution.
10:39Et moi,
10:39ce qui m'a beaucoup frappé
10:40entre le monde du privé,
10:42d'où je venais,
10:42du commerce,
10:43et la chose publique,
10:44où je vois des gens
10:45de grande qualité,
10:46je veux dire,
10:47il ne faut pas tomber
10:47dans la facilité,
10:48mais c'est ce manque
10:49de sens des échéances.
10:51de l'évaluation.
10:53Des échéances,
10:56on met un objectif,
10:57on le respecte,
10:58si on ne le respecte pas,
10:58il faut comprendre pourquoi.
11:00Moi, quand j'avais des magasins,
11:01quelles que soient
11:02les difficultés
11:02qu'on a affrontées,
11:03on en a affrontées,
11:03Dieu sait qu'on en a affrontées,
11:05on ouvrait le magasin,
11:06on fermait le magasin.
11:06Voilà, c'est comme ça.
11:07Alors, tout comparaison
11:08ne vaut pas raison.
11:09Mais ce sens,
11:10et si vous voulez,
11:11plus vous allez au plan national,
11:13plus ça devient
11:14un théâtre d'ombre,
11:15où on voit
11:15des séquences de com.
11:16Et si on reprenait
11:19toutes les annonces
11:20qui ont été faites
11:21de façon très martiale
11:22depuis 5, 6, 7 ans,
11:24et qu'on regardait
11:25la réalité
11:25des choses concrétisées,
11:28mais ce serait affligeant.
11:29Le plan machin,
11:30le plan haut,
11:31le plan vélo,
11:32le plan ci,
11:32avec une photo,
11:34une une,
11:34un truc.
11:35Et ça, c'est terrible,
11:37parce que ça détruit
11:38la confiance.
11:39Et je pense qu'on est
11:40vraiment au bout,
11:41moi, de l'état-providence,
11:43au bout d'un système
11:44hyper centralisé,
11:45qui organise son propre échec,
11:48et qui en arrive,
11:49donc, à être,
11:50un état qui en arrive
11:50à être fort avec les faibles
11:51et faibles avec les forts,
11:52c'est ce que j'ai beaucoup
11:53d'exemples dans le livre
11:54là-dessus.
11:55Et il y a une,
11:57vous savez,
11:57il y a une constance,
12:00c'est que quand la puissance publique,
12:02quand l'état,
12:03on dit l'état pour résumer,
12:04n'arrive plus
12:05à sanctionner l'abus,
12:08il pénalise l'usage.
12:09Ça veut dire quoi ?
12:10Qu'on multiplie
12:12les démarches,
12:13les procédures,
12:14les contrôles a priori,
12:15les autorisations préalables.
12:16Moi, je l'ai vu en collectivité,
12:18je suis maire depuis 2014,
12:20mais avant,
12:21parallèlement à mes activités privées,
12:22j'étais adjoint au maire.
12:24Je cite souvent ces exemples,
12:25il y a plus de 20 ans,
12:26quand on lançait un projet,
12:27on faisait venir
12:28les financiers,
12:29les juristes,
12:30quand on en avait, etc.
12:31Et on regardait
12:33ce qui était interdit,
12:34et on lançait le truc.
12:35Maintenant,
12:36on cherche ce qui est autorisé.
12:37On est passé d'un régime
12:38de responsabilité.
12:39L'autorisation est l'exception,
12:41quoi.
12:42C'est ça.
12:42Oui, mais c'est même plus que ça,
12:44c'est qu'il y a beaucoup d'actions
12:45qui ne devraient pas
12:46nécessiter d'autorisation.
12:47Donc, il est temps que l'État
12:50s'occupe de ce pourquoi
12:51il a été inventé.
12:53Donc, c'est la justice
12:54au sens large du terme.
12:55Le régalien.
12:55C'est-à-dire le régalien,
12:56avant tout.
12:58Et l'aménagement du territoire,
12:59qui pour moi en fait partie,
13:00parce que c'est l'égalité
13:01des chances territoriales,
13:03comme il y a l'égalité des chances
13:04pour les individus,
13:04je suis pour le mérite.
13:06Et puis,
13:07il faut prendre acte aussi
13:08d'une sorte...
13:10On a besoin d'élite.
13:11Moi, je déteste les discours
13:12contre le principe des élites.
13:14En revanche,
13:14il faut prendre acte
13:15qu'on est au bout
13:16d'une forme d'élite
13:16qui est très endogamique aujourd'hui,
13:18qui est très consanguine,
13:20pour parler encore plus simplement,
13:21et qui est très conformiste.
13:23Et je cite souvent
13:25cette phrase de Raymond Aron,
13:26parce que j'avais trouvé ça
13:27dans une interview
13:27qu'il avait donnée à l'Express en 59,
13:29j'ai trouvé ça chez un libraire.
13:31Raymond Aron était un homme modéré.
13:33Et c'est rare qu'il disait
13:34je déteste, etc.
13:35Et il dit
13:36je déteste autant
13:37le conformisme
13:39et le révolutionnarisme.
13:41Et j'aime beaucoup.
13:41Et je trouve que les deux s'alimentent.
13:43C'est pour ça qu'aujourd'hui,
13:45on est à un moment très clé
13:47de notre histoire,
13:48comme il y en a de temps en temps.
13:49On est soit en 1958,
13:51sauf qu'il n'y a pas
13:51le général de Gaulle,
13:52soit en 1848,
13:53avec en plus
13:55un problème existentiel
13:56lié à l'immigration, etc.
13:581848,
13:58ça finit mal.
13:59Louis-Philippe,
14:00il est complètement asimuté,
14:01ça se finit dans un bain de sang.
14:03Et l'histoire de France,
14:04elle est faite de violence.
14:05Et on parlait de nos enfants tout à l'heure,
14:07je parlais de mes enfants.
14:08Moi, ce que je voudrais,
14:08c'est qu'on arrive,
14:10par la démocratie,
14:11à avoir un changement profond
14:13donne de la confiance.
14:14On va en parler tout de suite
14:15et on va parler
14:16de cette impuissance publique,
14:18parce qu'on en est là,
14:19effectivement,
14:20et je crois qu'on est...
14:21Et on peut venir
14:22à des choses concrètes,
14:22sur le régalier,
14:24enfin, je ne veux pas
14:25vous interrompre,
14:26pardonnez-moi.
14:26Non, non, non,
14:26simplement,
14:27on va parler,
14:28parce que nous sommes
14:29à un moment
14:29où il faut trancher
14:30un noeud gordien,
14:31comment on le tranche,
14:32et c'est très, très important.
14:34Juste après cette petite pause,
14:36je rappelle,
14:37vous rappelez,
14:37pour interroger David Lysnard,
14:400826 300 300.
14:42A tout de suite.
14:43Sud Radio Bercoff
14:45dans tous ses états,
14:46midi 14h,
14:48André Bercoff.
14:49Et nous sommes avec
14:49David Lysnard,
14:50maire de Cannes,
14:51président de Nouvelle Énergie,
14:53de son parti
14:53et de l'Association
14:55des maires de France
14:55et auteur de...
14:56Je vous le recommande
14:57vraiment,
14:58de Ainsi va la France,
14:59qui est paru
14:59aux éditions
15:00de l'Observatoire.
15:01David Lysnard,
15:02justement,
15:02il faut quand même
15:03dire les choses
15:04comme dire
15:04mettre les mots MOTS
15:06sur les mots MAUX.
15:08C'est quoi,
15:09aujourd'hui,
15:09pourquoi on vit en France
15:11et pas seulement en France,
15:12il faut le dire,
15:13dans cette impuissance publique.
15:14Parce qu'on voit très bien,
15:15vous dites vous-même,
15:16les choses qui se font,
15:17on parle,
15:18on parle,
15:18on a l'impression
15:19qu'il n'y a plus
15:19que la com'.
15:20Nous sommes dans un tsunami
15:21de com' absolu,
15:23à gauche comme à droite,
15:24ça n'a rien à voir.
15:25Et puis voilà,
15:26on essaye de survivre
15:28en flottant.
15:29c'est le fameux
15:31neugordien,
15:31vous évoquiez cette expression
15:33avant la pause
15:34et j'invite chacun
15:37à lire le livre
15:38de Pompidou
15:38qui n'était pas achevé
15:39d'ailleurs mais qui est génial
15:40qui s'appelle
15:41le neugordien
15:41où la qualité de la langue
15:42du Président de la République
15:43c'est à la fois accessible
15:44à tous
15:45et c'est d'une précision
15:46remarquable,
15:46il n'y a pas de jargon,
15:47ça ne baratine pas,
15:48etc.
15:49D'ailleurs,
15:50mon précédent ouvrage
15:51c'était avec un co-auteur
15:52Christophe Tardieu
15:53ça s'appelait
15:53Les leçons de Pompidou
15:55j'en fais la promo aussi
15:56parce qu'il en est très content
15:57bref,
15:58je ferme la parenthèse
15:58le neugordien aujourd'hui
15:59c'est de trancher
16:02cette impuissance publique
16:03qui est facile à comprendre
16:06dans un paradoxe
16:06à travers un chiffre
16:07on a le record du monde
16:09de la dépense publique
16:10en France
16:10ça reprend quasiment
16:1157% de la richesse produite
16:13la richesse produite
16:14c'est la somme des valeurs
16:15ajoutées de toutes les entreprises
16:1657% c'est énorme
16:17c'est colossal
16:18donc on est à 7-8 points de plus
16:20que la moyenne européenne
16:21c'est énorme
16:24et parallèlement
16:26on a un délitement
16:28des services publics
16:28c'est-à-dire qu'on n'a jamais
16:29autant dépensé
16:31dans le service public
16:31on n'a jamais autant
16:33prélevé d'impôts
16:34et de charges
16:34on n'arrive jamais
16:36à descendre en dessous
16:37des 43%
16:38du PIB
16:39et pourtant
16:40on manque d'infirmiers
16:42on manque de policiers
16:42etc.
16:43que se passe-t-il ?
16:44ce neugordien
16:45c'est que c'est
16:46l'hyper bureaucratie
16:47qui multiplie
16:49les dépenses inutiles
16:50et absurdes
16:51ça se retrouve
16:54dans beaucoup d'éléments
16:55et c'est le cœur du livre
16:56mais
16:57si on veut plus de policiers
17:00plus d'infirmiers
17:01plus d'enseignants
17:02au contact des gens
17:03il faut qu'il y ait
17:05moins de bureaucratie
17:06il faut qu'il y ait
17:06moins de bureaucrates
17:07moins de fonctions
17:08supports inutiles
17:09c'est un phénomène
17:10qui touche aussi
17:10le secteur privé
17:11quand vous regardez
17:13dans la banque
17:13le nombre de paperasses
17:15que vous devez remplir
17:16pour faire un emprunt
17:17et qui sont parfois
17:18des obligations légales
17:20mais qui sont parfois aussi
17:21des obligations
17:22que se met le secteur bancaire
17:23lui-même
17:23donc ça veut dire quoi ?
17:26ça signifie que
17:26on est à un excès
17:29de fonctions administrantes
17:30le Covid a révélé cela
17:32dans l'hôpital
17:33on a aujourd'hui
17:3534% des emplois
17:36à l'hôpital
17:37qui sont des emplois
17:37administratifs et techniques
17:38il faut des emplois
17:39administratifs
17:40mais même dans l'hôpital
17:42lui-même
17:42sans même parler de ça
17:43même sans parler
17:44de tous ces machins
17:45et donc
17:46il en faut des fonctions
17:47administratives
17:48mais pas autant
17:50la moyenne européenne
17:51c'est 23%
17:52l'écart il est colossal
17:53et si on arrive
17:55à réduire
17:56toute l'obligation
17:57bureaucratique
17:59toutes les normes
18:00les contradictions
18:01les surtranspositions
18:02de normes européennes
18:03le fait que
18:06pour aujourd'hui
18:06créer une école
18:07créer une usine
18:09il vous faut
18:10avant vous alliez voir
18:11le préfet et le maire
18:12maintenant il faut
18:12l'autorisation
18:13de la direction régionale
18:14de l'environnement
18:15qui est un service de l'état
18:15la DREAL
18:16qui est le triangle des bermudes
18:17de l'action publique
18:18très souvent
18:18il faut l'autorisation
18:19de la direction départementale
18:20du territoire et de la mer
18:21il vous faut l'autorisation
18:22de la MRAE
18:23qui est un autre machin
18:24environnemental d'état
18:25il vous faut
18:26bien sûr
18:26l'avis de l'architecte
18:27bâtiment de France
18:28une multitude de services
18:30qui ont éparpillé
18:32l'action de l'état
18:33qui ont enlevé
18:34du pouvoir au préfet
18:35alors il faut que l'action
18:36elle soit incarnée
18:37par les préfets
18:38l'action de l'état
18:38qui coûte très cher
18:40et qui en plus
18:42dans un état
18:42qui a tout centralisé
18:43autour de la figure
18:44du président de la république
18:45et donc qui amène
18:47à cette impuissance
18:48je ne sais pas si c'est
18:48forcément clair
18:49pour les auditeurs
18:50mais j'ai essayé
18:50de le résumer
18:51en quelques mots
18:51il y a une multitude
18:53de machins
18:54qui produisent
18:55leurs propres procédures
18:56qui sont obligatoires
18:58et les normes
18:58augmentent les normes
18:59la paperage
18:59et bien sûr
19:00et l'organisme
19:01les gens ils sont là
19:04donc ils créent de la norme
19:04ils créent de la procédure
19:05aucun de ces organismes
19:07ne peut vous autoriser
19:08à lui seul un projet
19:09mais chacun de ces organismes
19:11peut vous planter
19:11votre projet
19:12on le dénonce régulièrement
19:14je peux vous citer
19:15une multitude d'exemples
19:16mais absurde
19:18dans le
19:20chez vos confrères
19:21de Figaro Magazine
19:21il y a un mois
19:22il y avait eu
19:22c'était la une
19:24ils avaient fait
19:25tout un dossier spécial
19:25et plusieurs maires
19:26avaient témoigné
19:27en disant
19:28voilà
19:28on me demande
19:30dans la même semaine
19:30de construire 320 logements sociaux
19:32et on m'interdit
19:33de toute construction
19:35au titre d'un plan
19:36de prévention au risque
19:37comment je fais
19:38pour faire des logements
19:42et une zone d'aménagement
19:44concertée
19:45on m'ajoute un délai
19:48de deux ans
19:49pour me demander
19:49de faire des études
19:50quatre saisons
19:50parce qu'on estime
19:51que je suis proche
19:52d'une agglomération
19:53alors je suis à plusieurs
19:54dizaines de kilomètres
19:55et que donc je dois faire
19:56des études d'impact sur l'air
19:57pour faire des logements
19:58parce que la ZFE
20:00la zone
20:01on en parle beaucoup
20:03de la ZFE
20:03moi je pourfends ça
20:05vous êtes totalement contre
20:06mais oui parce que
20:08cette ségrégation
20:09mais oui parce que
20:10pourquoi je suis contre
20:11si ça avait un intérêt
20:12pour la planète environnementale
20:14on pourrait en parler
20:14il n'y a pas d'études d'impact
20:16en réalité
20:17alors nous disent
20:17oui la pollution de l'air
20:18ok mais est-ce que c'est la ZFE
20:20qui va régler le problème
20:21non
20:21et on crée de la ségrégation sociale
20:23on concentre les bouchons
20:25autour des périphs
20:27donc je pense qu'on a
20:28les mêmes effets
20:29sur les particules fines
20:30et sur le dioxyde de carbone
20:31et à partir du moment
20:33où il y a eu
20:34une norme européenne
20:36qui vous dit
20:36qu'à partir de 2035
20:37vous ne pourrez plus avoir
20:38de moteur thermique
20:39mais qu'on foute la paix aux gens
20:40pour qu'ils aient le temps
20:41d'ici là
20:43de vendre leur voiture
20:44de changer de véhicule
20:45ce qui aujourd'hui
20:46est impossible
20:46pour des raisons
20:47de pouvoir d'achat
20:48et en même temps
20:48et en même temps
20:49c'est extraordinaire d'ailleurs
20:50c'est qu'on nous
20:51Europe
20:52on supprime
20:54les barrières de l'air
20:54avec la Chine
20:55pour qu'elle nous vendent
20:56des voitures électriques
20:57c'est formidable
20:58en ce moment
20:58ça marche très bien
20:59mais juste un mot
21:00et on va reprendre
21:02après cette petite pause
21:03David Lissnard
21:05justement
21:05pourquoi
21:06et comment
21:07parce que le vrai problème
21:08il est là
21:09vous dites
21:10vous faites un diagnostic
21:11très bien
21:11on fait le diagnostic
21:12et c'est brillant
21:13c'est bien etc
21:14mais pourquoi on accepte ?
21:15Pourquoi on a accepté
21:16depuis 40 ans ?
21:18Pourquoi on continue
21:18d'accepter ?
21:19Et surtout
21:20parce qu'on ne va pas
21:21faire de la psychologie
21:22simplement
21:22comment on peut sortir
21:24de cette passivité
21:26de cette espèce de
21:27enfin de passivité
21:28je sais que
21:29je sais que vous
21:30et à un moment de mer
21:32ne sont pas passifs
21:33loin de là
21:33mais je veux dire
21:34cette espèce de système
21:35de système
21:36de lilliputien
21:39de Gulliver
21:40empêtré
21:41dans lilliput
21:43et ses lilliputiens
21:44on peut en sortir
21:45ou pas
21:46et c'est vraiment
21:46le problème
21:47que tout le monde se pose
21:48et c'est pour ça
21:49qu'il y a
21:49et vous le savez
21:50aussi bien que moi
21:51pourquoi il y a
21:52cette résignation
21:52en disant
21:53oui mais
21:53on ne peut rien faire
21:54parce que le slogan
21:55absolu aujourd'hui
21:56c'est
21:56oui d'accord
21:57on est d'accord
21:57on est très bien
21:58mais on ne peut rien faire
21:59et comment on sort
22:00du on ne peut rien faire
22:01on en parle tout de suite
22:02après cette petite pause
22:03Sud Radio Bercoff
22:07dans tous ses états
22:08midi 14h
22:09André Bercoff
22:10David Lysnard
22:12toujours avec David Lysnard
22:13et heureusement
22:14maire de Cannes
22:14président de Nouvelle Énergie
22:15de l'Association des Mères de France
22:17auteur de
22:17Ainsi va la France
22:18aux éditions de l'Osservatoire
22:19alors David Lysnard
22:21comment on fait
22:22pour sortir
22:23de cette impuissance
22:24je sais qu'il n'y a pas
22:25de solution miracle
22:27les lapins
22:28sortir du chapeau
22:28ça se saurait déjà
22:30et comment on fait
22:31surtout justement
22:32pour faire en sorte
22:34que le politique
22:36retrouve
22:37je parle au niveau national
22:38sa vraie fonction
22:40au niveau national
22:41et au niveau
22:41à tous les niveaux
22:42mais retrouve sa vraie fonction
22:44et qui fait que
22:45à un moment donné
22:46on se dit
22:46bon
22:46il y a un cap
22:48aujourd'hui vous savez
22:49mieux que moi
22:49il y a une chambre introuvable
22:51enfin
22:51l'Assemblée nationale
22:53on sait
22:53ce qui se passe
22:55avec un certain législatif
22:57on sait ce qui se passe
22:58au niveau de
22:59la séparation des pouvoirs
23:01la justice
23:03conseil d'état
23:04conseil constitutionnel
23:06on va parler
23:06mais on va parler politique
23:08parce que c'est ça aussi
23:09la politique
23:09l'impression qu'on a
23:12mais vraiment
23:12c'est où est le cap
23:14où est la personne
23:15ou les personnes
23:16qui nous donnent
23:17un cap
23:17par rapport
23:18à ce qui se passe
23:19aujourd'hui
23:19et donc
23:20qu'on entend
23:20du matin au soir
23:22qu'est-ce qu'on fait
23:23moi si vous voulez
23:24je suis un habitant
23:25comme les autres
23:25sauf que j'ai décidé
23:26de m'engager
23:26parce qu'on ne n'est pas politique
23:28on le devient
23:29pour paraphraser
23:30Simone de Beauvoir
23:30à propos des femmes
23:32sauf que pour les politiques
23:33c'est vrai
23:33alors que
23:37on est femme
23:38quand même
23:38d'un point de vue génétique
23:38on est femme
23:39oui
23:39très sérieusement
23:42c'est que moi
23:44je refuse
23:45parfois on a envie
23:46de faire autre chose
23:46mais je refuse
23:47le fatalisme
23:48et l'histoire de France
23:50elle est faite
23:51de moments
23:51d'étranges défaites
23:54et puis de sursauts géniaux
23:55donc
23:56je crois profondément
23:58qu'on a tout
23:58pour avoir le sursaut
24:00le tout c'est
24:01est-ce qu'il y aura
24:01une phase de violence
24:02avant ou pas
24:02et il faut éviter
24:03la phase de violence
24:04et pour éviter
24:05la phase de violence
24:05il faut déjà
24:06que chacun ait conscience
24:07que le système
24:08que j'appelle
24:09social étatiste
24:09pardon excusez-moi
24:10qu'est-ce qui vous fait
24:11que vous êtes sûr
24:11qu'il y aura un sursaut
24:12je ne suis pas sûr
24:14pas dans l'incantation
24:15mais dans le 21ème siècle
24:18les peuples
24:20qui ont la capacité
24:21de création
24:21sont les peuples
24:23qui pourront être
24:24sur la voie
24:24de la prospérité
24:25mais il faut retrouver
24:26le bon sens
24:26on parlait de Pompi
24:27tout à l'heure
24:28il faut absolument
24:28retrouver le bon sens
24:29et quand on voit
24:31les français
24:32qui vont à l'étranger
24:33soit des diplômés
24:35de grandes écoles
24:36il nous reste encore
24:37quelques grandes écoles
24:38soit des autodidactes
24:39qui sont souvent
24:40des super patrons
24:40ils sont excellents
24:41ils sont parmi
24:42les meilleurs créateurs
24:43au monde
24:43des gens qui inventent
24:44des chaînes de restos
24:45d'autres qui dirigent
24:46des grandes boîtes
24:47dans tous les domaines
24:48nos ingénieurs
24:49malheureusement
24:50n'en produisent pas assez
24:50donc on a encore cela
24:52on a encore des infrastructures
24:53mais il faut aller
24:54très vite maintenant
24:55très très vite
24:56donc il faut que chacun
24:57ait conscience
24:57que le modèle
24:58parce que vous dites
24:58qu'il est plus tard
24:59qu'on ne pense
25:00oui
25:00parce que
25:01vous vous rendez compte
25:02que rien qu'en 2024
25:03l'année dernière
25:04avec nos impôts
25:06nous avons payé
25:075 fois plus d'impôts
25:09pour les seuls intérêts
25:10de la dette de l'Etat
25:11que pour tout le budget
25:12de la justice
25:13or on manque
25:14de 20 000 places de prison
25:15on manque de greffiers
25:17il faut ouvrir des maisons
25:18de redressement
25:18et revoir le code pédale
25:19des mineurs
25:19comme le propose
25:21le docteur Berger
25:22comme moi j'ai écrit
25:23d'ailleurs dans le livre
25:24on décrit comment
25:24on peut sanctionner
25:26très vite
25:26immédiatement
25:27les gamins
25:28lorsqu'ils transgressent
25:29et on va en sauver beaucoup
25:30on va protéger la société
25:32et puis les plus gros voyous
25:33leur destin sera
25:34d'être en prison
25:35voilà c'est comme ça
25:35et donc
25:37on a
25:39je crois
25:39ça en nous
25:40moi
25:40quand je vois
25:41quand je parcours
25:42la France
25:43je rencontre
25:44des gens
25:45plein de bon sens
25:46de toute génération
25:47des personnes âgées
25:48qui ont envie
25:48d'aider des jeunes
25:49des jeunes
25:50qui ont envie
25:51de bosser
25:51contrairement à ce que l'on croit
25:52mais les gens
25:52ils s'adaptent
25:53si c'est un système
25:54de guichet
25:54ils vont au guichet
25:55si c'est un système
25:56qui récompense le boulot
25:57or aujourd'hui
25:58on ne récompense pas
25:59le travail
25:59donc il faut avoir
26:01le courage
26:01de dire que le système
26:02social
26:03est écuit
26:04quand je suis devenu maire
26:05de ma commune
26:06Cannes
26:06alors je le répète
26:07à chaque fois
26:08Cannes
26:08c'est pas une ville
26:09de milliardaires
26:10parce que dès l'extérieur
26:11les gens pensent
26:12qu'il n'y a que des milliardaires
26:12qui montent les marches
26:13avec des stars de cinéma
26:14mais oui
26:16c'est une ville prestigieuse
26:18mais le taux de pauvreté
26:20à Cannes
26:20est de 21%
26:21la moyenne française
26:22c'est 13,8
26:22parce que c'est une ville
26:24très populaire
26:24depuis très longtemps
26:25c'est une ville
26:26où il y a beaucoup
26:26de logements sociaux
26:27etc
26:27et on me disait
26:28j'avais fait un projet
26:29très détaillé
26:31sur comment baisser la dette
26:32comment arriver
26:34à baisser le périmètre
26:36de l'action publique
26:36mais recentrer sur l'essentiel
26:38comment créer
26:39de la capacité d'autofinancement
26:40de la productivité
26:41dans les services
26:42il ne faut pas parler comme ça
26:43ça ne marche pas
26:44etc
26:4410 ans après
26:46on a baissé la dette
26:47de 76 500 000 euros
26:49on a baissé les impôts
26:50de cette année
26:513,6%
26:52on a multiplié par 8
26:53la capacité d'autofinancement
26:55on a mis en place
26:56alors il y a plein de problèmes
26:58encore
26:58mais venez à Paris David
26:59il y a plein de problèmes
27:00mais pourquoi voulez-vous
27:02me faire changer de vie
27:03de ville
27:04non non
27:05la capitale à Cannes
27:07ce sera plus simple
27:08mais
27:08plus sérieusement
27:10et donc
27:12comparaison ne vaut pas raison
27:14non plus
27:14mais il n'y a pas de fatalité
27:15au niveau de l'état
27:17avec Nouvelle Énergie
27:18on travaille sur un projet
27:19qui fait de la réduction
27:21de la dépense
27:21non pas une finalité
27:22mais un moyen
27:22de relancer paradoxalement
27:24les recettes fiscales
27:25parce qu'aujourd'hui
27:27on est dans une courbe
27:28descendante de l'affaire
27:29alors ça fait un télo
27:30c'est-à-dire que
27:30trop d'impôts tue l'impôt
27:31et on pénalise l'initiative
27:33on encourage
27:34le travail clandestin
27:35on encourage
27:36l'évasion fiscale
27:37l'optimisation
27:38etc
27:39et on va nous rajouter
27:40une couche dans quelques heures
27:41comme à chaque fois
27:42comme on est en apnée
27:44financière
27:45et budgétaire
27:45on va nous remettre
27:46de la fiscalité supplémentaire
27:48avec des considérations morales
27:50et vous avez aujourd'hui
27:5210% des français
27:53qui payent 76% de l'impôt
27:54ça devrait interpeller
27:56ça aussi
27:56on va nous remettre
27:58une couche
27:59de fausses dépenses
28:00aux rabots
28:00de trucs de technocrates
28:01et donc
28:03il faut remplacer
28:04la technocratie
28:04par la démocratie
28:05et très concrètement
28:07moi je fais confiance
28:09en l'intelligence des gens
28:09le système
28:10aujourd'hui
28:11on a un projet
28:12avec Nouvelle Énergie
28:12est-ce qu'on n'est pas
28:13je vous pose la question
28:14est-ce qu'on n'est pas
28:15on n'est plus en démocratie
28:16est-ce qu'on n'est pas
28:17en bureaucratie
28:17aujourd'hui
28:18la bureaucratie se fait au détriment
28:20de la démocratie
28:20alors il y a encore la démocratie
28:22on arrive encore à mener des projets
28:23mais à un moment donné
28:24c'est pour ça que le comment faire
28:26est essentiel
28:26il faut déjà que le diagnostic
28:28soit bon
28:28il faut que les intentions
28:29et la vision
28:30soient bonnes
28:31et c'est pour ça qu'il faut les mettre
28:32on ne peut plus faire du en même temps
28:33mais il faut aussi aller
28:34dans le comment
28:35quand je dis très clairement
28:36qu'il faut supprimer
28:37le principe de précaution
28:38de la constitution
28:39ça paraît peut-être anecdotique
28:40c'est fondamental
28:41pour relancer la recherche
28:42pour y compris la recherche
28:44au profit de l'environnement d'ailleurs
28:45pour relancer la culture
28:47je dis qu'il faut que l'état
28:49applique la règle d'or
28:50sauf période de crise
28:52majeure
28:53c'est-à-dire
28:53au deux tiers du parlement
28:55il y a une guerre
28:55il y a une épidémie
28:56l'état
28:57le dernier rassureur
28:58il est là
28:58ok
28:58là on peut faire du déficit
29:00mais comment se fait-il
29:01qu'on accepte
29:02tous les ans
29:02de construire des budgets
29:04en déficit
29:04dans une collectivité
29:06même les plus mal gérés
29:07c'est interdit
29:07vous ne pouvez
29:08emprunter que
29:09pour de l'investissement
29:11ça s'appelle la règle d'or
29:12donc je veux dire
29:13clairement
29:13il faut que ça devienne
29:14une règle constitutionnelle
29:15comment ?
29:17regardez le système social
29:19on ne devrait
29:20il faut évidemment
29:21retrouver le régalien
29:22il faut couper
29:23le robinet de l'immigration
29:25non pas passer
29:25à une immigration zéro
29:26c'est ni faisable
29:28ni souhaitable
29:28mais il faut diviser
29:29selon les chiffres
29:30parce que là aussi
29:31on sort des chiffres différents
29:32mais si on part de 500 000
29:33titres de séjour supplémentaires
29:35par an
29:35y compris par an
29:36c'est-à-dire une fois
29:37et demie la Corse
29:37même un peu plus
29:38c'est plus possible
29:39ça il faut le diviser
29:40par 8 si c'est 500 000
29:41et si c'est 400 000
29:42il faut le diviser par 5
29:43pour pouvoir mieux intégrer
29:45mieux assimiler
29:46et désengorger des services
29:49parce que c'est une immigration pauvre
29:51c'est une immigration
29:52en plus
29:53avec des mœurs
29:54qui ne sont pas les mœurs
29:56de la laïcité
29:56à la française
29:57etc
29:57donc là-dessus
29:59donc ça veut dire quoi ?
30:00ça veut dire qu'il faut reprendre le pouvoir
30:01comment ?
30:02par le référendum
30:04c'est ce que j'ai proposé
30:05au président de la république
30:06au mois d'août
30:07quand on avait discuté ensemble
30:08je vais aller vite
30:11je sais que
30:11mais il faut revoir
30:12le champ de l'article 11
30:14du référendum
30:14pour avoir une capacité
30:17d'appeler au peuple
30:18il faut beaucoup plus
30:19enfin mieux du référendum
30:20plus de référendum
30:21sur un champ plus large
30:23sans passer par la case
30:24assemblée ou sénat
30:25sur certains sujets
30:26notamment sur les quotas
30:27sur l'immigration
30:27il faudrait que ce soit
30:28le président qui décide
30:29à ce moment-là
30:30et oui
30:30là ça dépend
30:31ça dépend
30:31de son engagement
30:33sur la politique sociale
30:35on doit réserver
30:38les aides sociales
30:39aux nationaux
30:43et à ceux qui contribuent
30:44c'est la base
30:46l'allocation sociale unique
30:48sur laquelle
30:49on avait travaillé
30:49à l'époque
30:50avec François Fillon
30:50ça nous permettrait
30:51d'emblée
30:52de faire 7 milliards d'euros
30:53d'économie
30:56de fonctionnement
30:57et de pouvoir mieux aider
30:58ceux qui sont en difficulté
31:00parce qu'il y a plein de gens
31:00qui galèrent
31:01et d'éviter les effets
31:02d'aubaine
31:04on n'a jamais autant
31:05dépensé d'argent
31:06sur le social
31:0733% de la richesse
31:08produite
31:08on n'a jamais autant
31:09de gens qui dorment
31:09dans les rues
31:09donc moi j'ai tout un projet
31:11qui est finalisé
31:12je vais l'apporter ici
31:13par thématique
31:14pour faire dès la première année
31:1580 milliards d'euros
31:16d'économie
31:17mais relancer le service public
31:18où est-ce qu'ils peuvent
31:19prendre connaissance du projet
31:20est-ce qu'il est
31:21d'abord
31:23il y a une partie dans le livre
31:24mais c'est pas un livre projet
31:25mais il y a
31:26quand je parle
31:27de retraite par capitalisation
31:28au début
31:29mais ça ne peut pas fonctionner
31:30c'est la seule façon
31:31de sauver
31:32le pouvoir d'achat
31:33des futurs retraités
31:34de recapitaliser
31:35l'économie française
31:36c'est-à-dire de favoriser
31:37l'investissement
31:38de retrouver une vraie indépendance
31:39on est indépendant
31:40que si on est fort
31:40et pour être fort
31:41il faut travailler
31:42et il faut investir
31:43on l'a fait ailleurs
31:44David Lissard
31:45mais je voudrais quand même
31:45donner la parole à
31:47je crois que nous avons
31:48tellement de choses à dire
31:49dont un auditeur
31:52un auditeur
31:52qui vous appelle
31:53Denis
31:53qui s'appelle Giuseppe
31:54Bonjour Giuseppe
31:56Bonjour David Lissard
31:58je vous appelle
31:59car j'ai une question
32:00à vous poser
32:01bon j'ai bien identifié
32:02votre partie
32:04nouvelle
32:04qui se présente
32:06comme moi
32:06pour moi
32:07comme un mouvement
32:08qui est moins risqué
32:09c'est haché
32:10et des actions concrètes
32:12à l'inverse
32:14vous êtes toujours
32:15membre
32:16des
32:16expliqueurs
32:17attendez
32:19on vous entend
32:20mal malheureusement
32:21c'est très haché
32:22est-ce que
32:22est-ce que vous avez mis
32:23votre haut-parleur
32:24il faudrait
32:24si vous avez mis
32:24votre haut-parleur
32:25il faudrait enlever
32:25André
32:26on va passer
32:27à l'autre auditeur
32:27peut-être
32:28en attendant
32:28que je vous ai rappel
32:29c'est Olivier
32:30qui appelle de Paris
32:31bonjour Olivier
32:32oui bonjour messieurs
32:34merci beaucoup
32:34de me recevoir
32:35merci beaucoup
32:35pour vos interventions
32:36pour faire un lien
32:38avec le précédent intervenant
32:40oui qui disait
32:41je rappelle
32:41parce que j'en ai eu
32:42une question
32:42il disait
32:43monsieur Lissnard
32:44vous faites
32:44pourquoi vous êtes encore
32:45chez les républicains
32:46grosso modo
32:46c'est ce qu'il a dit
32:47allez-y
32:48allez-y Olivier
32:49oui mais j'avais à peu près
32:50la même question
32:51à poser à monsieur Lissnard
32:52comment s'inscrit-il
32:54dans l'héritage
32:54de Jacques Chirac
32:55Jacques Chirac
32:56portait les mêmes discours
32:57que lui
32:57avant 1995
32:59et ça a été
33:00une catastrophe
33:01Jacques Chirac
33:03était la personne
33:04qui parlait
33:04des odeurs
33:05sur le palier
33:05et qui a été favorable
33:07à l'entrée
33:08de la Turquie
33:09dans l'Europe
33:09on nous a menti
33:11monsieur Lissnard
33:12fait partie de la famille
33:13de Valérie Pécresse
33:14qui a menti
33:15voilà
33:16comment s'inscrit-il
33:17dans cette ligne
33:18c'est compliqué
33:18pourquoi ne va-t-il pas
33:20à l'UDR
33:20merci
33:20alors je vois bien
33:22votre question
33:23un peu orientée
33:24sur la conclusion
33:25en tout cas
33:25mais moi je refuse
33:27un principe de base
33:28c'est la punition collective
33:29j'ai des convictions
33:30qui sont les miennes
33:31depuis que je suis gamin
33:32elles sont affinées
33:33avec l'expérience
33:34avec l'expérience
33:35de la vie
33:35dans le commerce
33:36ou ailleurs
33:36et vous pouvez
33:38non seulement
33:40lire ou écouter
33:41ce que je dis
33:41depuis que je suis engagé
33:42dans la vie publique
33:43depuis des décennies
33:44et surtout
33:45ce que j'ai fait
33:46j'ai baissé la dette
33:48dans ma commune
33:49j'ai renforcé
33:50la lutte
33:52contre l'incivisme
33:53qui est une priorité
33:54et l'insécurité
33:54quand je le peux
33:55mais en tant que maire
33:55j'ai peu de pouvoir
33:56en la matière
33:57nous avons instauré
33:59des cours de latin
33:59et des grecs
34:00par la mairie
34:01et qui fonctionnent
34:04merveilleusement bien
34:04audacieux
34:05et comme ça
34:06dans les quartiers populaires
34:08et si vous voulez
34:09moi j'ai une constance
34:10donc les histoires
34:11partisanes
34:12et si je me suis engagé
34:14si j'ai créé
34:14Nouvelle Énergie aussi
34:15c'est pour avoir
34:16une intégrité de projet
34:17et je ne transite
34:18jamais là-dessus
34:19je ne cherche pas de poste
34:20autrement je serais rentré
34:21dans un gouvernement
34:21comme on a pu me le proposer
34:23moi j'ai de l'ambition
34:25mais pas d'arrivisme
34:26donc si vous voulez
34:27vous là c'est l'UDR
34:29c'est ce que vous
34:29protagonisez
34:30ils disent des choses
34:31intéressantes
34:31et ils reprennent d'ailleurs
34:33beaucoup de propositions libérales
34:35que je peux porter
34:35depuis longtemps
34:36mais ils s'allient
34:37avec un parti
34:38dont la matrice économique
34:39pour moi
34:39est très socialiste
34:41vous parlez du Rassemblement National
34:42bien sûr
34:43donc si vous voulez
34:44moi j'ai l'impression
34:45d'être très cohérent
34:45avec ce que je dis
34:46avec ce que je suis
34:47avec ce que je fais
34:48et je refuse
34:49les punitions collectives
34:50et si certains
34:51nous ont plantés avant
34:52dans les générations
34:53j'en suis bien convaincu
34:54d'ailleurs comme vous
34:55mais c'est pour ça
34:56que je m'engage
34:56autrement
34:57je reste tranquille
35:00et je fais des commentaires
35:00vous voyez
35:01je ne sais pas si je l'exprime bien
35:02et ce que je sais
35:04c'est qu'il va falloir
35:05à un moment donné
35:05proposer une offre
35:07qui puisse l'emporter
35:09donc il faut éviter
35:10deux choses
35:11la division
35:12et la compromission
35:13la division
35:15il faudra agréger
35:16une offre cohérente
35:17que je qualifie de droite
35:19même si ces termes
35:20sont un peu réducteurs
35:20et deuxièmement
35:22il faut éviter
35:23le compromis
35:24ou la compromission
35:25c'est-à-dire
35:26sur les projets
35:26où on veut faire un truc
35:27pour plaire à certains
35:28moi je ne cherche pas à plaire
35:29voilà
35:29j'essaie de vous convaincre
35:31et surtout
35:32qu'on crée une dynamique
35:33pour remettre le pays
35:34en ordre
35:35alors Giuseppe
35:36je crois qu'on a retrouvé
35:37Giuseppe
35:38oui
35:38je suis là tout à fait
35:40allez-y Giuseppe
35:41effectivement
35:42ma question a été
35:44complémentaire
35:44à celle du précédent auditeur
35:45mais je trouve
35:47que David Lissnard
35:48vous entretenait
35:48une ambiguïté
35:49sur justement
35:50vos appartenances
35:51aux deux parties
35:51celui que vous avez
35:52créé
35:52Nouvelle Énergie
35:53et Les Républicains
35:54vous avez un esprit
35:55de mouvement
35:55avec un mouvement
35:57de société civile
35:58qui est moins rigide
35:59plus souple
36:00orienté vers des idées
36:01des actions concrètes
36:02l'UMP
36:02c'est un petit peu
36:03tout l'inverse
36:03c'est un parti
36:04qui a mis suréclure
36:05des courants
36:05qui sont internes
36:06des mécanismes politiques
36:07qui sont dépassés
36:08pourquoi vous ne quittez pas
36:10immédiatement
36:11les Républicains
36:11et vous venez de parler
36:13de non-compromission
36:14ce serait justement
36:15une action légitime
36:16non mais c'est une vraie question
36:18parce que je ne désespère pas
36:20du fait qu'une offre
36:23qui soit sur un projet sécuritaire
36:25libéral et éducatif
36:28et scientifique
36:28l'emporte
36:29et où on a besoin aussi
36:31de tous ceux
36:33qui se retrouvent là-dedans
36:34parce que voyez
36:35ALR
36:35quand je vois
36:37aujourd'hui
36:38quoi qu'on en dise
36:39c'est encore le premier parti
36:41en élus locaux
36:42ces gens-là
36:43c'est des gens super concrets
36:44c'est pas des gens
36:45qui se
36:45ils parlent comme vous
36:47ils parlent comme moi
36:48et peut-être
36:49qu'à un moment donné
36:50ça clashera
36:51je me dirais
36:51je ne m'y retrouve plus
36:52ça m'est déjà venu
36:53plusieurs fois à l'esprit
36:54mais là
36:54actuellement
36:55il y a une compétition
36:56entre deux personnalités
36:57je trouve que
36:59Bruno Rotaio
37:00vous avez choisi vous
37:00oui j'ai choisi Bruno Rotaio
37:02parce que
37:02parce qu'on a discuté
37:04et il a dit
37:05que s'il venait président de l'air
37:06il reprenait notamment
37:07trois propositions
37:08c'est pas pour des postes
37:09que je défends
37:10avec Nouvelle Énergie
37:10la retraite par capitalisation
37:11pour tout le monde
37:13et permettre à chacun
37:15d'accéder à cette possibilité
37:16deuxièmement
37:18la réforme complète
37:19de l'éducation
37:20parce que le plus gros
37:20déclassement
37:21le plus gros scandale
37:22c'est l'effondrement
37:22de l'instruction publique
37:23ça devrait nous obséder
37:25et troisièmement
37:27la déréglementation
37:28c'est-à-dire qu'il ne suffit pas
37:30de dire qu'il faut
37:30débureaucratiser
37:31et c'est là où il y a
37:31une hypocrisie totale
37:32les mecs ils vous disent
37:33maintenant ok
37:34on va débureaucratiser
37:35mais ils disent
37:35ah oui mais on ne va pas
37:36déréglementer pour protéger
37:37avec ce côté infantilisant
37:39il faut accepter
37:42qu'il y ait moins
37:42de réglementation
37:43donc c'est sûr
37:45du contenu
37:46puis parce qu'on avait
37:47quand François Fillon
37:48se présente
37:49pas qu'on pense
37:50de François Fillon
37:50etc
37:50il faisait partie
37:51des rares
37:52qui étaient restés
37:52jusqu'au bout
37:53donc ce qu'il révèle
37:54d'une capacité
37:55à ne pas chercher
37:56à plaire
37:56je trouve qu'il est
37:58cohérent avec lui-même
37:59et je le pense sincère
38:01il avait fait 20%
38:02d'ailleurs
38:02ce qui n'était pas
38:03négligeable
38:04mais je comprends
38:06quand vous dites
38:06qu'il y a une ambiguïté
38:06oui il y a un peu
38:07une ambiguïté
38:08c'est vrai
38:08dans le sens où
38:08en plus je bouscule
38:10il y a un côté même
38:12parfois insolent
38:13dans ce que je propose
38:14mais parce que je pense
38:15que c'est bien
38:15pour le pays
38:16et j'espère
38:18amener à moi
38:19à ce projet-là
38:22un maximum
38:23de personnes
38:24et moi je souhaiterais
38:25moi j'invite tout le monde
38:27à soutenir ce projet
38:28vous voyez ce que je veux dire
38:29peut-être
38:30un jour il faudra
38:30prendre une initiative
38:31également
38:33de tous les côtés
38:35mais ce qu'il faut
38:36c'est l'intégrité
38:37du projet
38:37totalement
38:38et j'allais dire
38:38que la perspective
38:39d'un homme d'état
38:40quel qu'il soit
38:41c'est de réunir
38:42au-delà des étiquettes
38:43c'est ce que faisait
38:44un certain général
38:45à un moment donné
38:46on va se retrouver
38:48juste après
38:48cette petite pause
38:49avec David Disnard
38:50je crois que c'est
38:51très important
38:52parce que là
38:52on parle politique
38:54au vrai sens du terme
38:55ce qui est une bonne chose
38:57et nous sommes toujours
39:05avec David Disnard
39:06effectivement
39:06entre le faire
39:08et le dire
39:09entre la cohérence
39:10et évidemment
39:11les contradictions
39:12je crois qu'il est là
39:14il est là
39:14aujourd'hui
39:15le problème politique
39:16non seulement en France
39:17mais ailleurs
39:18et il est bon
39:18qu'il y ait des gens
39:19qui tranchent
39:20qui en tout cas
39:21disent très exactement
39:22ce qu'ils vont faire
39:24je reviens à cela
39:25et pour le pas
39:26effectivement
39:27quand ils ont au pouvoir
39:27comme certains
39:28en Allemagne
39:30pour ne pas parler
39:30de la France
39:31font le programme
39:32contraire
39:33de ce qu'ils ont dit
39:34avant leur élection
39:34Maude Koffler
39:36je crois que vous
39:37vouliez poser une question
39:38Oui j'ai une petite question
39:39David Disnard
39:39vous disiez tout à l'heure
39:40vouloir permettre
39:41à vos enfants
39:42de grandir
39:42et de vivre en France
39:43un sondage Opinion Way
39:45réalisé en décembre 2023
39:46a révélé qu'une majorité
39:48de jeunes français
39:48entre 18 et 24 ans
39:50se disaient déterminés
39:51à quitter la France
39:52en raison du climat
39:53politique et économique
39:54alors pas sûr que ce climat
39:55se soit apaisé en deux ans
39:56si vous deviez leur donner
39:58deux bonnes raisons
39:59David Disnard
40:00de rester en France
40:01assez jeune
40:01que leur diriez-vous ?
40:03D'abord ils font ce qu'ils veulent
40:04moi je suis pour la liberté
40:05pour moi
40:06donc je suis la liberté
40:06pour les autres
40:07qu'on ait envie d'aller ailleurs
40:09je trouve ça tout à fait normal
40:09et c'est très sain d'ailleurs
40:10d'aller voir ce qui se passe ailleurs
40:11le problème c'est qu'il faudrait
40:12avoir envie de revenir en France
40:13Mais voilà
40:14si vous restez
40:15pas d'y rester
40:15et donc je leur dirais
40:17de prendre le pouvoir
40:18de s'engager
40:19et moi c'est ce que
40:20je me suis dit un jour
40:21plutôt que de râler
40:22je vais essayer de prendre le pouvoir
40:23ça vous paraît bizarre
40:24comme réponse
40:25mais parce que j'y crois encore
40:27je veux encore y croire
40:29et que on a
40:32je le répète
40:33je trouve
40:35il y a quand même
40:36il y a aussi
40:37quand on va à l'étranger
40:38on se rend compte aussi
40:39quand même
40:39de la force encore
40:41d'un esprit français
40:43alors peut-être qu'on le fantasme
40:44mais d'abord
40:45de la beauté du pays
40:46vraiment
40:47vous voyez les cimes des Alpes
40:49les flancs de montagne
40:51des Pyrénées
40:51l'Aubrac
40:53le Larzac
40:54la Côte Bretonne
40:55les Calangues Méditerranéennes
40:56enfin je peux faire ça
40:57et les Outre-mer
40:58qui sont extraordinaires
40:59que moi j'ai appris à découvrir
41:00beaucoup plus
41:00par l'Association des Mers de France
41:02bref
41:03et surtout
41:04qu'il y a quand même
41:05encore
41:06une inventivité française
41:07que je parlais de créativité
41:08il suffit
41:11qu'on ait conscience
41:13et qu'on recrée
41:13de la confiance
41:14parce que
41:15le problème c'est qu'aujourd'hui
41:16je crois que beaucoup de gens
41:17sont prêts à faire des efforts
41:18contrairement à ce qu'on dit
41:19je ne supporte plus
41:20les politiques
41:21notamment droites
41:22qui pensent que les retraités
41:23ne sont qu'égoïstes
41:23et recroquevillés
41:25sur l'indexation de la retraite
41:27je pense qu'un certain nombre
41:28de retraités
41:28alors pas ceux qui ont
41:29malheureusement
41:30des faibles ressources
41:31ça en a beaucoup trop
41:31mais qui ont des revenus corrects
41:33sont prêts à sacrifier un peu
41:35mais à condition
41:35que ça serve à quelque chose
41:36que ça rétablisse vraiment
41:37les comptes publics
41:38que ça rétablisse
41:40le service de l'éducation
41:42vous voyez ce que je veux dire
41:43c'est que
41:43si on arrive à cela
41:45mais pour cela
41:46il faut une approche
41:48radicale
41:48qui réduit le périmètre
41:49d'intervention de l'état
41:50que l'état arrête de nous dire
41:52vous avez vu cette campagne
41:53de l'ADEME
41:54où on nous dit
41:55vous devez laver votre slibar
41:57ou votre caleçon
41:58une fois par jour
41:58et votre jean
41:59une fois par semaine
42:00c'est-à-dire que nos impôts
42:01on paye ce genre de...
42:01alors ça paraît anecdotique
42:02mais c'est tout le temps
42:03c'est tout le temps comme ça
42:04c'est infantilisation
42:06c'est scandaleux
42:07et que parallèlement
42:08on règle
42:09cet autre nœud gordien
42:11qui fait qu'on a
42:11le salaire net
42:12un des plus faibles
42:13de l'OCDE
42:14et le salaire brut
42:15un des plus élevés
42:16c'est-à-dire que
42:17ça coûte plus cher qu'ailleurs
42:18en valeur ajoutée
42:19pour l'entrepreneur
42:20et pour le salarié
42:21je suis payé tant
42:22mais il me reste
42:22mon temps
42:23entre il y a
42:24le système fiscal
42:25et le système social
42:25donc il faut avoir le courage
42:27de lever le capot
42:28du système social
42:29dire qu'on va faire
42:30l'allocation sociale unique
42:31multicritère
42:32dire qu'on ne va plus
42:34accepter
42:34de donner des contributions
42:36à tout vent
42:38et on est le seul pays
42:39au monde
42:39où on peut venir
42:40et toucher immédiatement
42:41des contributions sociales
42:42c'est absurde
42:43il n'y a pas un autre pays
42:44démocratique
42:45qui accepte ça
42:46et les OQTF
42:47qui peuvent se marier
42:48et je dirais
42:49à cette jeunesse-là
42:51vous êtes bosseur
42:53beaucoup plus
42:54j'en ai marre
42:54qu'on dénigre les jeunes
42:55arrêtons de dire
42:57des jeunes
42:57ont fait brûler des voitures
42:58des voyous
42:59ont fait brûler une voiture
43:00quand un vieux escroque
43:01on ne dit pas
43:01un vieux escroqué
43:02on dit quelqu'un escroqué
43:03et donc la jeunesse
43:04elle est comme les autres jeunesses
43:06elle n'est ni plus moche
43:07ni plus belle que les autres
43:07mais elle est globalement très belle
43:09et que la France mérite
43:11qu'on se batte pour elle
43:11de retrouver confiance
43:13qu'on refasse des gosses
43:14qu'on refasse des enfants
43:15qu'on se batte pour ce pays
43:17où nos ancêtres
43:18ont construit un pays
43:18de qualité de vie
43:19et quand on se regarde
43:22on se désole
43:23mais quand on se compare
43:23on peut se consoler
43:24sur nos principes de base
43:25tout à fait
43:26mais il nous faut pour ça
43:27des gens qui nous bousculent
43:28et qui entraînent
43:29tous les problèmes sont là
43:30à mon modeste niveau
43:32j'essaie de bousculer
43:33et j'ose espérer
43:35entraîner
43:37on va suivre
43:38et vous suivre
43:40en tout cas
43:40David Lissnard
43:42je rappelle votre livre
43:43il faut le lire
43:44ainsi va la France
43:47ainsi va la France
43:48pardon
43:49et en fait
43:50aux éditions de l'Observatoire
43:51et moi je dirais
43:51que ainsi va la France
43:52il voudrait aussi
43:53l'autre question
43:54et comment elle pourra aller mieux
43:55non seulement comment elle va
43:57mais vous savez quoi
43:58où va notre argent
43:59mais bien sûr
44:00mais c'est tout le sujet
44:01on paye plus d'impôts
44:03et de charges qu'ailleurs
44:04et on a des gens
44:05moi je le vois tous les matins
44:07dans mes rapports
44:07de police municipale
44:08c'est vrai
44:10c'est pas une invention
44:10c'est pas une posture
44:11derrière un micro
44:129 fois sur 10
44:13c'est des gens
44:13que la police municipale
44:14a déjà interpellé
44:15une semaine avant
44:16dont la moitié
44:17n'ont rien à faire
44:18sur le territoire national
44:19où vont nos prélèvements
44:22voilà
44:22mais ils vont
44:23dans un système
44:23bureaucratique fou
44:24et le code de l'environnement
44:26faisait 100 000 mots
44:27en 2012
44:281 million de mots
44:29en 2022
44:30et c'était avant
44:31les décrets d'application
44:32de la loi
44:33climat et résilience
44:34qui est une loi
44:34à fragmentation bureaucratique
44:35donc il faut
44:36revenir à des principes
44:38généraux du droit
44:38changer 40 ans
44:40de matrice politique
44:42et c'est pour ça
44:43qu'il faut une nouvelle élite
44:44on est au bout
44:46de quelque chose là
44:47vaste programme
44:48aurait dit le général
44:49qui avait su le faire
44:50en 58
44:51avec le plan RUEF
44:52exact
44:52et une pensée
44:53pour Mario Vargas-Lorzac
44:55qui nous a quittés
44:55et qui était un génie
44:56et qui était passé
44:57du communisme
44:58au libéralisme
44:59et ça a changé sa vie
45:01merveilleux écrivain
45:02merci David Vizna
45:03merci à vous
45:03merci beaucoup