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Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00Bonjour Éric Michoud.
00:01Bonjour.
00:02Bienvenue à Patron en question et vous êtes président fondateur du groupe
00:06Galilée.
00:07Oui, président.
00:07Alors, ça m'a beaucoup impressionné parce que j'ai lu énormément
00:11et en fait, j'ai rien compris à ce que faisait ce groupe.
00:13Moi non plus.
00:13J'ai vu... Ah ben ça m'assure.
00:15C'est là qu'on réussit le mieux.
00:16Exactement.
00:17Et j'ai vu que vous êtes développé de façon incroyable,
00:20que vous êtes dans le secteur de l'industrie,
00:22que vous avez maintenant 20 entreprises.
00:2535, c'est pareil.
00:2735, mais c'est peut-être 15 de plus depuis qu'on se connaît.
00:3035 entreprises.
00:32Mais expliquez-moi ce soutien à l'industrie,
00:35parce que c'est un groupe de soutien à l'industrie.
00:38Et 35 entreprises de quoi?
00:4035 entreprises qui sont dans les biens d'équipement industriel.
00:43Bien d'équipement industriel, c'est la fabrication de robots,
00:45de machines outils, de différents systèmes qui permettent
00:49de participer à la construction de produits finis.
00:52On travaille dans l'aéronautique, dans l'automobile,
00:55beaucoup moins maintenant, parce que c'est très dur l'automobile,
00:58dans le nucléaire, dans la transition énergétique,
01:01dans la décarbonation, tous les sujets.
01:04Et vous fournissez plutôt des outils?
01:05On fabrique des machines outils, des usines clés en main,
01:10des machines outils, tout ce qui va toucher autour de l'industrie
01:14et des biens d'équipement qu'il y a dans l'industrie.
01:16Et la plupart des entreprises, la totalité des entreprises
01:18sont en territoire ruraux.
01:20Forcément.
01:20Territoire ruraux, c'est toujours un peu bizarre de dire ça,
01:22comme si les territoires, c'étaient des réserves de sioux.
01:26Comment dire?
01:27Et ce sont tout un peu le cas, c'est un peu le cas.
01:29Faut le dire, on va le dire quand même.
01:31Et puis, c'est aussi des entreprises qui viennent du,
01:34qui ont une très grande histoire industrielle dans le groupe.
01:37Une très grande entreprise s'appelle Farman,
01:39qui a été l'entreprise qui a été le fondateur de l'aviation dans le monde.
01:41D'ailleurs, mon ami Olivier Dassault, quand il est encore de ce monde,
01:44je me plaisais à lui dire, n'oublie pas que ton grand père a commencé
01:46chez Farman à la mobilisation des hélices en vol.
01:50J'aimais beaucoup Olivier Dassault aussi.
01:51Ah oui, un homme extraordinaire, extraordinaire, spécial d'éducation.
01:54Je vous arrête parce que je comprends effectivement
01:58comment peut-on acquérir le savoir-faire?
02:0235 usines, il y en a une qui fait un truc dans l'aviation,
02:07un autre qui va se servir d'IA.
02:09Et comment pouvez vous vous adapter, faire mieux?
02:12Alors, si vous créez de zéro, OK, vous comprenez les gens,
02:15mais vous en reprenez, je suppose.
02:16Oui, la plupart sont reprises.
02:18Voilà qui vont bien ou qui vont moins bien.
02:20Oui, et aujourd'hui, elles vont
02:22pratiquement toutes. Beaucoup vont moins bien, non?
02:25Comment? Beaucoup moins bien, non?
02:26Elles vont mieux maintenant.
02:28Les entreprises, maintenant qu'elles vous ont.
02:30Il faut espérer en tout cas pour elles.
02:31Ça ne va pas trop mal.
02:32Mais c'est justement, on le disait en introduction.
02:34Vous me disiez, je ne sais pas ce que vous faites.
02:36Et moi, finalement, non aussi.
02:38Pourquoi? Parce que je suis entouré et j'ai la chance d'être entouré
02:40de gens très capables, de très bons ingénieurs,
02:44des personnes extraordinaires qui ont tous un point commun,
02:47même deux points communs, aimer l'industrie, puis aimer la France,
02:49aimer l'industrie. Trois points communs.
02:51Et c'est notre point commun à tous.
02:53Ce sont toutes des entreprises qui ont une compétence très particulière
02:56dans un domaine donné, dans des niches.
02:58Et comment? C'est vous qui choisissez une entreprise et quand même s'imprégner,
03:03même si vous savez la définition d'un patron.
03:07C'est ne rien faire, faire, faire et ne rien laisser faire.
03:11Voilà ce que j'essaie de faire le moins possible.
03:15C'est ce que j'essaie de faire.
03:16Vraiment, le lien commun sur les reprises qu'on a pu faire
03:19et qu'on fonctionnait, c'était de voir l'intérêt que les collaborateurs avaient,
03:23entre guillemets, à aimer leur entreprise.
03:26Et ça, vous dites, s'ils aiment leur entreprise, c'est gagné depuis le démarrage.
03:32Vous connaissez quand même la fête des entreprises.
03:33J'aime ma boîte. Absolument, tout à fait.
03:35Je connais très bien cette opération.
03:39D'ailleurs, c'est vous qui l'avez lancée?
03:40Oui, je crois. Oui, je me suis lancé un peu au hasard.
03:44Mais c'est vrai, ça a quelques années, c'est une très belle démarche.
03:47Mais c'est l'entreprise, c'est la base.
03:48Et dès lors que les gens aiment leur entreprise, après, il peut y avoir des difficultés financières.
03:52Il peut y avoir des difficultés sectorielles sur un marché temporaire, pas temporaire.
03:57Mais c'est le nécessaire.
03:58Et quand vous vous rendez compte que les gens aiment leur entreprise, ont envie,
04:01alors là, on peut démonter des montagnes.
04:04Et c'est ce qui s'est passé.
04:04Mais expliquez-moi comment un groupe comme Galilée
04:09réussit avec 35 entreprises de toutes sortes
04:14à les reprendre, à les dynamiser.
04:1537 en plus, 37 entreprises arrivent à les dynamiser.
04:20Et qu'est-ce que vous leur apportez de plus?
04:23Est-ce qu'il y a un secret?
04:25Il y a bien quelque chose en plus?
04:26Il y a un secret que je vais révéler.
04:29Il y a un secret que je vais révéler.
04:30On a une gouvernance dans le groupe qui touche en sept points.
04:34Ambition, objectif, stratégie, gestion.
04:36C'est sept points qui sont les seuls points que doit connaître un patron d'entreprise.
04:41On ne lui demande pas d'être le spécialiste de tel ou tel domaine du droit social,
04:44la trésorerie, mais connaître les sept points, c'est l'ambition.
04:48Qu'est-ce que je veux que l'entreprise devienne?
04:49L'objectif, le chiffré, la stratégie, comment je vais m'y prendre?
04:54Le tableau de bord, il faut que je le suive.
04:56Donc, c'est sept points, le management.
04:57Et donc, on a créé, ils ont tous ça en commun, nos chefs d'entreprise.
05:00On a créé une école qui s'appelle les USAR Bleu du Made in France
05:03et qui, aujourd'hui, forme nos entrepreneurs dans ces sept points.
05:08Et d'ailleurs, vous y êtes invité, chère Sophie, à la première promotion du groupe.
05:14Il y a 15 jeunes chefs d'entreprise, dont 35 et 40 ans.
05:17Donc, ils aiment la France, ils aiment l'industrie et ils vont être, on va dire,
05:21honorés aux invalides. On fait une grande réunion.
05:25C'est une école qu'on a créée qui est un peu particulière,
05:27qui est complètement l'antithèse de l'école habituelle.
05:30Cette école très académique qui vous explique la stratégie.
05:34C'est comme si c'est comme ça.
05:36Nous, la stratégie, on l'a fait avec l'école de guerre.
05:38C'est l'école de guerre qui nous a donné les cours.
05:40La prise de parole ou, par exemple, le contact, on l'a fait avec le cours moraux.
05:45Le cours Florent, pardon, le cours Florent.
05:47Pour des acteurs, oui.
05:48Pour des acteurs, voilà.
05:49Donc, on a toujours fait, cette école est complètement en décalage
05:53avec ce qui s'est fait habituellement parce que...
05:55Et est-ce qu'elle vend aux autres entreprises ou elle est que pour votre groupe ?
05:58Pour l'instant, elle va s'ouvrir.
06:00Elle va s'ouvrir parce que la fondation qu'on a créée, la fondation,
06:04elle va être dirigée par, enfin, elle va être présidée par Joachim Murat,
06:09qui est le parrain de cette promotion et qui va être le président de cette fondation
06:13qui a pour but de s'ouvrir à d'autres.
06:15Parce que la différence entre un patron d'une grande entreprise et une petite,
06:18c'est qu'un patron d'une petite entreprise est tout le temps en crise.
06:21Tout le temps en crise.
06:22Crise commerciale, crise technique, les achats, tout ce que vous voulez.
06:25Mais la crise n'est pas négative.
06:26Parce qu'en réalité, la crise, c'est bon, vous pouvez changer les choses.
06:29Mais il faut leur apprendre à vivre dans la crise
06:31sans avoir trop le stress de la contrainte.
06:33C'est le mot de la fin.
06:34Et merci de cette bouffée d'enthousiasme.
06:35On en a particulièrement besoin en ce moment.
06:37Merci infiniment.
06:38C'est moi, merci.

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