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Les clefs d'une vie avec Sébastien el Chato

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-04-02##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Dans la musique, vous avez fait école en débutant à l'heure où d'autres se contentent d'aller en classe.
00:12Depuis plus de 40 ans, la musique gitane vous permet de faire régulièrement des tabacs
00:16qui ne sont absolument pas nocifs pour la santé.
00:19Bien au contraire, il n'y a qu'à vous écouter et à vous regarder pour en avoir la confirmation.
00:24Bonjour Sébastien Elchateau.
00:25Bonjour et merci.
00:27Une façon de vous présenter, ça résume votre carrière.
00:30Carrière qu'on va évoquer dans les clés d'une vie à l'occasion de la sortie de ce nouvel album
00:35qu'on va évoquer tout à l'heure, c'est le principe des clés d'une vie.
00:38Donc, des dates importantes dans votre vie.
00:40Une, c'est important.
00:41Alors là, sur internet, vous citez une date qui n'est pas la bonne.
00:45Vous citez le mois de février.
00:46C'est le 29 janvier 1987 que vous arrivez à la télévision dans cette émission.
00:58La classe.
01:00La classe qui a marqué votre carrière.
01:02Et dans cette première émission, vous chantez
01:04« Non, je n'ai pas changé à votre façon ».
01:06Oui, un peu à la Iglesias.
01:08Exactement.
01:09Et à l'époque que vous arrivez, personne ne croit en cette émission.
01:13Personne.
01:14Mais vraiment personne.
01:15Et il n'y a que Guy Dux qui croit.
01:17Il n'y a que Guy.
01:18Et moi, la rencontre s'est faite parce que je me suis retrouvé un soir
01:21chez mon producteur Gérard Tempesti.
01:23Il était là, avec beaucoup de gens du métier.
01:27J'ai pris la guitare et j'ai chanté.
01:29Ça s'est passé mais simplement.
01:31Et il me disait « Tu connais des chansons de traînée ? »
01:33« Oui. »
01:34« Tu connais les chansons d'Asnap ? »
01:35« Oui. »
01:36« Tu connais les chansons de Beko ? »
01:37Et à chaque fois, je faisais une chanson.
01:39Et il me dit « J'ai une idée, je vais faire une émission qui s'appelle La classe.
01:42Tu vas venir chanter. »
01:44Trois mois après, il m'a appelé en me disant
01:45« Ça y est, demain à la pleine Seine-Denis, j'ai démarré. »
01:48Voilà, c'est comme ça.
01:49En fait, il avait fait une maquette avant les vacances
01:51qu'il présentait lui-même.
01:53Bon, c'était un peu fouillis parce qu'avec Guillux, c'est toujours...
01:56J'étais même dans cette maquette, je vais vous dire ça.
01:58Parce que Guillux, il inventait des jeux
02:01mais il était incapable de les expliquer ensuite à l'écran.
02:04Exactement.
02:05Ce qui traumatisait ses présentatrices.
02:07Et donc, trois mois après, il vous appelle et vous êtes dans cette classe.
02:10Oui, il m'appelle trois mois après me disant
02:12« Demain, il faut que tu sois à la pleine Seine-Denis.
02:14Voilà, tu démarres. »
02:15Après, quand je suis arrivé dans la classe,
02:17on m'a regardé un peu de travers
02:19parce que c'était une émission où c'étaient des humoristes.
02:22Je ne connaissais personne, on ne se connaissait pas.
02:24Et les gens se demandaient
02:25« Mais qu'est-ce qu'il vient faire, lui, avec une guitare chantée ? »
02:27Bien sûr.
02:28C'était l'idée de Guy.
02:29Et c'est vrai, comment vous connaissiez toutes ces chansons ?
02:32Depuis que je suis petit, j'écoute beaucoup la variété française
02:35et je suis un friand de la chanson française
02:39et j'adore les chanteurs français, en fait.
02:41Moi, je suis fou de ça.
02:43Donc, vous arrivez pour deux mois au départ.
02:45Un mois.
02:46Un mois.
02:47Un mois.
02:48Parce que Sabine Mignon, à l'époque,
02:50qui était la présidente,
02:52elle dit « Comment on fait Guy avec Sébastien ? »
02:54Elle dit « Écoute, on va le faire chanter pendant un mois, tous les soirs.
02:59Et si ça passe, il reste.
03:02Sinon, il partira. »
03:03Et ça a duré cinq ans.
03:04Cinq ans.
03:05Au bout d'un mois, je recevais des lettres des admiratrices.
03:07Et en plus, on vous reconnaissait dans la rue.
03:09Ça n'a pas arrêté.
03:11Mais c'était dur, ce rythme quotidien.
03:14C'était autre que dur.
03:16Parce qu'en plus que je faisais la classe,
03:18on tournait huit émissions par semaine,
03:20le jeudi et le vendredi,
03:22et il fallait que je parte faire des galas.
03:24Je partais, je faisais toute la France.
03:26Il se trouve qu'en plus, vous arriviez avec un vivier d'inconnus
03:29qui sont devenus célèbres.
03:30Oui, presque tous.
03:32Il y avait Muriel Robin.
03:34Muriel était déjà connue,
03:36puisqu'elle sortait de chez Bouvard.
03:38Il y avait Michel Larocque.
03:40Il y avait Lagaffe, que personne ne connaissait.
03:42Bigard.
03:44On avait aussi Baffi,
03:46qui était hors caméra,
03:48mais c'est lui qui faisait les sketchs.
03:50Qui écrivait les sketchs.
03:52On avait Mimi Maty.
03:54Michel Bernier.
03:56Tous ces gens-là qui débutaient.
03:57Ça démarrait, oui.
03:58Alors, il se trouve que c'était non seulement
04:00un travail fascinant,
04:02mais une bande de copains.
04:03C'est devenu une famille.
04:05C'est-à-dire ?
04:06On était tous après, on ne se lâchait plus.
04:08Olivier Lejeune, Blaise,
04:10Pompon, Bézu.
04:12C'est vraiment devenu des amis.
04:14Et après, c'était comme une famille.
04:16Quand on se voyait, on était contents de se voir.
04:18C'est-à-dire que vous habitiez à Marseille,
04:20mais quand même, vous dormiez à Paris,
04:22chez l'un ou chez l'autre.
04:24Moi, je vivais chez mon producteur,
04:26chez Gérard Tanvesti,
04:28chez le papa de Fanny.
04:30Moi, je vivais à Paris,
04:32et je descendais à Marseille deux jours par semaine,
04:34puisque, entre les spectacles et tout,
04:36je n'arrivais pas à vivre à Paris.
04:38Il y avait deux clans.
04:40Des cancres.
04:42Que vous faisiez partie.
04:44C'est-à-dire ?
04:46Il y avait Mabille aussi.
04:48J'ai oublié.
04:50Il y avait Olivier Lejeune, Mabille.
04:52Quand même du lourd.
04:54Et derrière, eux étaient devant,
04:56et nous derrière, il y avait Bézu, Pompon,
04:58Bigard, Lagaffe, moi.
05:00Et Bézu était infernal.
05:02Il interrompait tout le monde.
05:04Il n'arrêtait pas.
05:06A chaque fois qu'il y avait un sketch,
05:08il cassait le sketch.
05:10Et ça énervait Guilux.
05:12Et ça énervait la personne qui était sur scène aussi.
05:14Mais il le faisait quand même.
05:16C'était en lui.
05:18En même temps, quand on voit ce qu'il a fait
05:20avec Leleu, qui a été son grand succès.
05:22Je crois qu'il a été numéro un.
05:24Ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il a débuté
05:26comme acteur à Bruxelles, en jouant du Shakespeare
05:28et du Marivo, Bézu.
05:30Il était très intelligent.
05:32André était très très très intelligent.
05:34Il s'est occupé des charlots.
05:36Alors Renaud ?
05:38C'était quand même un monsieur.
05:40Mais il avait cette folie.
05:42Il fallait qu'il...
05:44Ce qu'il y venait,
05:46il allait rentrer, il faisait ce qu'il voulait.
05:48Mais je crois que Lagaffe a failli l'étrangler plusieurs fois.
05:50Oui, beaucoup beaucoup de fois.
05:52Pourquoi ?
05:54Je ne sais pas pourquoi,
05:56à Vincent, il lui cassait ses sketchs.
05:58Et moi je me souviens de Lagaffe, un jour
06:00au Club Med que j'ai croisé à Vittel,
06:02il ne songeait absolument pas à faire de la télévision.
06:04Il n'y croyait pas.
06:06Il faisait son numéro de Gaston Lagaffe.
06:08Complètement.
06:10Et ça lui suffisait.
06:12Vous voyez où il en est aujourd'hui.
06:14Alors vous, Sébastien Elchateau,
06:16vous êtes né à Marseille,
06:18de parents français, d'origine gitane andalou.
06:20Oui, c'est ça.
06:22Ce n'est pas si courant que ça, à Marseille.
06:24Non, mes grands-parents,
06:26quand ils sont partis d'Espagne par rapport à Franco,
06:28ils ont atterri en Algérie.
06:30C'est là où ils ont atterri.
06:32Ils sont partis d'Algérie,
06:34ils sont repartis sur Marseille.
06:36Bien sûr, comme beaucoup.
06:38Et sur le bateau, mon grand-père a connu
06:40le grand-père Zavata.
06:42Achille Zavata, c'est extraordinaire.
06:44Ils se sont associés,
06:46et ils sont partis sur les routes
06:48pour faire du cirque.
06:50Et Zavata était un des plus grands clowns
06:52de France. Dans la piste aux étoiles,
06:54il était présent chaque semaine à la télévision.
06:56Exactement. Et mon père est né
06:58dans une charrette
07:00en ville rousse.
07:02En Corse.
07:04Tout est représenté.
07:06Vous êtes dans une famille où tout le monde est musicien.
07:08Tous.
07:104 frères.
07:12Un guitariste, un batteur.
07:14Mon frère Sandro, qui est arrangeur maintenant.
07:16Il n'a travaillé pas beaucoup d'artistes.
07:18Et moi, chanteur.
07:20Et puis, ça a démarré très vite.
07:22Je crois qu'à 5 ans déjà, Sébastien Le Château,
07:24vous faisiez de la musique.
07:26À 5 ans, j'ai fait la première partie de Dalida.
07:28Au Parc Chanot.
07:30Comment c'est venu, ça ?
07:32Mon papa, c'était un fouineur.
07:34Et au Parc Chanot, il est allé voir carrément
07:36le maire de Marseille, Gaston Defer.
07:38En lui disant, j'ai mon fils
07:40qui chante, il est marseillais.
07:42Il faut l'aider.
07:44Mais Gaston Defer, il croyait qu'il allait lui dire
07:46mon fils, il a 18 ou 19 ans.
07:48Il lui dit, il a 5 ans.
07:50Ça te fait plaisir ?
07:52On va lui faire faire la première partie de Dalida.
07:54C'est là où j'ai connu Dalida.
07:56Je m'en rappellerai toujours.
07:58J'imaginais Dalida, je la voyais à la télé.
08:00Je la voyais avec sa grande robe,
08:02bien coiffée. Et je vois une petite femme
08:04qui vient me voir, qui me dit, c'est toi ma première partie ?
08:06Je m'en rappellerai toujours, elle me fait le bisou.
08:08Et là, je fais sa première partie,
08:10je fais une heure de show.
08:12En chantant du flamenco.
08:14Et Dalida, d'ailleurs, plus tard, vous lui avez rendu hommage.
08:16Écoutez.
08:18...
08:26Salma Yassalamah, version Dalida.
08:28Comment c'est venu ça ?
08:30Mon frère a fait tous les arrangements.
08:32Il travaillait déjà avec Orlando.
08:34Orlando a dit, j'ai une idée de faire
08:36des remixes un peu arabo-andalou.
08:38Mais il me faut un chanteur espagnol.
08:40Mon frère a dit, j'ai mon frère, si tu veux, essaye-le.
08:42Je suis arrivé au studio, premier coup.
08:44Et Salma Yassalamah,
08:46il y a une robe très célèbre qu'elle portait.
08:48Elle l'a trouvée, juste avant
08:50une première télé qu'elle faisait là-bas,
08:52dans une friperie.
08:54Et elle a acheté la robe immédiatement.
08:56Et c'est comme ça que cette robe est devenue mythique.
08:58Alors, expliquez-moi, à 5 ans, vous étiez déjà chanteur
09:00et musicien ?
09:02Ça, c'est un don de Dieu, je pense.
09:04Je suis très croyant.
09:06Mon papa, il a déjà vu, à 3-4 ans,
09:08je chantais déjà.
09:10À 3-4 ans, je chantais. À 5 ans, je jouais la guitare.
09:12J'avais déjà le rythme Gypsy.
09:14Mon frère faisait les accords, en fait.
09:16Parce que j'avais des petits bras, j'y arrivais pas.
09:18Lui, il me faisait les accords et moi, je faisais le tempo.
09:20J'y tends.
09:22Et à partir de là, petit à petit, j'ai commencé à faire des concours
09:24de chant, à Marseille, sur les places
09:26publiques. C'était Roger Lanzac.
09:28La piste aux étoiles, encore.
09:30Qui présentait avec Simone Garnier.
09:32Et je gagnais. J'étais finaliste.
09:34À 5 ans, je gagnais et je partais avec des petites
09:36cages d'oiseaux, du sirop,
09:38des petites galettes.
09:40Et Simone Garnier, qui vit toujours à Lyon,
09:42qui a présenté l'Interville et qui a 93 ans
09:44et qui continue à s'occuper de sa famille.
09:46Alors, il se trouve que
09:48là aussi, débuter à 4-5 ans,
09:50c'est assez particulier, avant même d'aller
09:52à l'école.
09:53C'est très particulier parce que
09:55en fait,
09:57c'était dur pour moi, mais pour moi, c'était un jeu.
09:59Chanter, pour moi,
10:01c'était un jeu, en fait.
10:03Mais en même temps, le flamenco
10:05est à l'époque encore réservé à des
10:07amateurs éclairés.
10:09Ce n'est pas aussi populaire qu'aujourd'hui.
10:11J'écoutais beaucoup, mon père avait beaucoup de
10:13vinyles de Raphael Farina,
10:15des grands chanteurs d'Espagne, flamenco,
10:17et j'apprenais sur eux, en fait.
10:19J'écoutais et j'apprenais des chansons
10:21des stars du flamenco d'Espagne.
10:23En même temps, c'est une danse d'origine
10:25gitane, mais on ignore aujourd'hui
10:27l'origine du flamenco. Personne
10:29n'a pu percer ce mystère, d'où ça vient.
10:31On pense que ça vient de l'Andalousie
10:33et que ça a été...
10:35En même temps, le flamenco a été labellisé
10:37en 2010, patrimoine culturel
10:39immatériel de l'humanité.
10:41Mais il ne faut pas oublier que
10:43l'Espagne a été
10:45occupée par
10:47les Arabes.
10:49Il y a juste un quart de ton
10:51qui change entre eux et nous.
10:53C'est juste un quart de ton à la guitare.
10:55Et quand les Arabes
10:57chantent, ça fait rappeler
10:59un peu le flamenco aussi.
11:01C'est pour ça que je me dis que le flamenco vient aussi
11:03du fond
11:05des Arabes,
11:07des gens.
11:09C'est une communauté qui s'est construite
11:11petit à petit et qui a donné le flamenco.
11:13Alors ça, c'est le point de départ de votre carrière.
11:15Une autre date importante, c'est le 15 mars
11:171978.
11:19A tout de suite sur Sud Radio avec Sébastien
11:21El Château.
11:23Sud Radio, les clés d'une vie. Jacques Pessis.
11:25Sud Radio, les clés d'une vie. Mon invité
11:27Sébastien El Château. Nous parlerons
11:29tout à l'heure de votre nouvel album
11:31qui est important et on a évoqué vos débuts de carrière
11:33à 5 ans. C'est pas n'importe quoi
11:35dans la musique
11:37avec Dalida. Et le 15 mars
11:391978, d'après mes fiches,
11:41est sorti ce premier disque.
11:49Premier 45
11:51tours avec sur la pochette
11:53El Château, simplement. Il n'y a pas Sébastien.
11:55Non, il y a El Château parce que
11:57c'était le groupe en fait.
11:59J'étais avec mes frères
12:01et le papa de Fanny,
12:03le plus rare, il dit on va appeler ça le groupe El Château
12:05puisque c'est son prénom.
12:07Fanny qui est la productrice de votre nouvel album.
12:09Vous sortez chez Carrère qui est la maison de disques
12:11à l'époque où tout le monde va
12:13et je crois que ça a été
12:15il y a un clip
12:17avec des chevaux de Camargue.
12:19Ça c'est un clip qu'on a fait
12:21en 90.
12:23Oui parce qu'à l'époque je n'ai trouvé aucune télévision
12:25sur cette chanson.
12:27Ring parade avec Guillux.
12:29C'est passé quand même.
12:31Parce que c'est vrai,
12:33c'était un pari de faire
12:35un 45 taux de ce genre.
12:37Ah ben oui, c'était à l'époque du disco
12:39et
12:41on a eu l'idée
12:43avec M. Tampessy, on a eu l'idée
12:45de faire du disco mais
12:47flamenco.
12:49C'est là où est venue l'idée.
12:51Derrière nous il y a eu aussi
12:53il faut se rappeler qu'il y avait Santa Esmeralda aussi.
12:55Oui bien sûr, qui était un immense succès.
12:57Donc c'était les deux groupes qui marchaient le plus
12:59à l'époque.
13:01Et à l'époque vous chantez en espagnol, tout le monde est persuadé que vous êtes espagnol.
13:03Oui.
13:05Vous ne démontez même pas dans les interviews, vous confirmez presque.
13:07Ah ben oui, bien sûr.
13:09Mais d'ailleurs on a toujours parlé espagnol à la maison.
13:11Toujours, et on parle toujours espagnol.
13:13Et je parle à mes enfants en espagnol.
13:15Pourquoi ? Parce que je veux que la culture reste.
13:17Alors il se trouve que tout a démarré
13:19grâce à votre père, car je crois que
13:21vous étiez en vacances en Espagne
13:23et que votre père a contacté toutes les maisons de disques.
13:25Mon père,
13:27je vous le dis, il aimait bien fouiner.
13:29Et son artiste préféré s'appelait Manolo Escobar.
13:31Et Manolo Escobar
13:33c'était un beco
13:35ou un haznav d'Espagne.
13:37C'est lui Pompon Rompero, c'est lui.
13:39Et Viva España,
13:41qu'a repris ensuite Georgette Plana.
13:43Et un grand acteur.
13:45Et mon père va à la maison de disques
13:47Belter, à Barcelone. On était en vacances.
13:49On se retrouve à Tarragone
13:51en vacances, il prend la voiture, il va
13:53à Belter, il va voir le patron
13:55de chez Belter, il se débrouille à rentrer
13:57dans son bureau, je m'appelle le seigneur
13:59Cubedo, monsieur Cubedo, il va le voir
14:01en disant, voilà, je viens vous voir parce que
14:03mon fils, c'est le Roselito
14:05français.
14:07Oui, parce que Roselito était la star en Espagne.
14:09Il dit, mon fils, c'est le Roselito français.
14:11Il dit, ah bon ? Alors le monsieur, il le prend bien.
14:13Il dit, et s'il faut
14:15je vous le fais venir demain parce qu'on est en vacances.
14:17Ca l'a fait rire, le monsieur. Il dit, ben menez-le.
14:19Et je me suis ramené avec mes deux frères.
14:21Vous aviez quel âge ? 8 ans.
14:23Guitare, les deux guitares.
14:25Et moi je chantais du flamenco à l'époque.
14:27Et là il dit,
14:29vous repartez quand ? Mon père il dit, nous repartons dans 3 jours.
14:31Il dit, non vous repartez pas, vous restez là, le petit fait l'album.
14:33Voilà. C'est extraordinaire.
14:35Et j'ai fait l'album en 3 jours.
14:37C'est fou. Ah c'est fou.
14:39Et ça a été le point de départ ?
14:41Mon point de départ, puisqu'après l'album est sorti.
14:43Bon, on a fait ça.
14:45L'année d'après, l'année suivante, j'avais 9 ans.
14:47Je me suis retrouvé avec Manolo Escobar
14:49en première partie. J'ai fait 3 mois
14:51de tournée. On chantait l'après-midi
14:53et le soir dans les arènes de Taureau.
14:55Et au bout d'un mois et demi, mon père il m'a arrêté
14:57parce que ma mère me manquait.
14:59J'étais trop jeune.
15:01On était tout le temps dans le bus, on faisait de ville en ville.
15:03On a fait toute l'Espagne jusqu'à la frontière portugale.
15:05Et mon père il m'a dit,
15:07non tu peux plus tenir.
15:09Et au bout d'un mois et demi, il a fallu
15:11que j'arrête. Et vous avez arrêté, mais
15:13il y avait l'école aussi. Oui mais c'était en plein été ça.
15:15Donc après j'ai repris l'école
15:17en septembre. Et il a fallu attendre
15:19quelques années pour que...
15:21Oui, j'avais des problèmes de jeu muet.
15:23Donc mon père m'a fait travailler.
15:25Moi j'ai jamais vu ça parce que quand je dis ça
15:27les gens rigolent.
15:29On lui disait, il faut lui faire travailler la voix.
15:31Il faut lui faire travailler la voix.
15:33Il faut le mener chez un professeur classique
15:35et tout. Il n'a pas trouvé mieux de me mener
15:37chez un professeur de jazz.
15:39Et je chantais du jazz.
15:41Mais en même temps vous aviez envie de faire ce métier.
15:43Oui mais comme un fou.
15:45J'avais que ça dans la tête.
15:47Et il se trouve que vous avez...
15:49Il y a eu ce premier disque et il y en a eu
15:51un autre aussi qui a enflammé les discothèques.
16:03Comment c'est venu cette chanson
16:05Sébastien El Château ? Pareil.
16:07Il fait partie
16:09de l'album Que Bonitas.
16:11Il y avait Que Bonitas, Loco Loco, Solo Cantare
16:13Oye. Et quand
16:15Que Bonitas a bien bien bien accroché
16:17on s'est dit il faut en sortir un autre.
16:19M. Carrère il dit là il faut en sortir un autre.
16:21On s'est mis autour de la table
16:23et on a sorti Loco Loco et il a fait le tour du monde aussi.
16:25C'est fou hein.
16:27Surtout dans les discothèques à l'époque où il n'y avait effectivement que le disco
16:29on dansait sur Loco Loco.
16:31C'était surprenant.
16:33C'était de la musique d'ambiance.
16:35En même temps il y a des karaokés
16:37qui ont repris Loco Loco.
16:39Que Bonitas, Loco Loco, tous mes titres sont en karaoké.
16:41Comment vous expliquez ça ?
16:43Je sais pas c'est le succès peut-être.
16:45Mais en plus
16:47dans les karaokés
16:49vous aviez des amateurs qui ne parlent pas forcément espagnol
16:51et qui chantaient.
16:53Bon c'était un peu
16:55ça chantait un peu espagnol
16:57et un peu français mais bon
16:59ça le faisait quand même.
17:01Le karaoké on a un peu oublié il est né au Japon
17:03à la fin des années 60. C'est un monsieur qui s'appelait Shigeshi
17:05Negishi qui est mort à 100 ans
17:07qui a créé le karaoké
17:09et c'était dans l'assemblage de deux mots japonais
17:11kara qui signifie vide
17:13et okesutora qui signifie orchestre.
17:15Kara-oké.
17:17Et en même temps on a un peu oublié qu'en France
17:19dans les années 60
17:21les biscuits de l'Alsacienne avaient
17:23fait une collection de disques
17:25yéyés avec le playback
17:27sur lequel on pouvait chanter.
17:29C'est l'ancêtre du karaoké.
17:31Comment sont venus les premiers titres ?
17:33Comment les avez-vous choisis ?
17:35On travaillait en équipe.
17:37Alors le producteur arrivait, il avait une idée
17:39Gérard Tampessi avait une idée
17:41il nous faisait du yaourt
17:43il chantait
17:45il nous faisait du yaourt et nous on mettait les paroles dessus
17:47et ça a marché d'un coup
17:49de suite
17:51le premier titre
17:53et l'album il a explosé.
17:55Et pas seulement en France ?
17:57Dans le monde entier.
17:59J'ai un copain qui m'appelle
18:01je vous promets il y a 3 ans de ça
18:03ça fait pas longtemps, 3 ans
18:05il m'appelle il me dit je suis au Brésil
18:07il me dit hier soir j'ai dansé sur ton medley
18:09j'ai dit c'est pas possible
18:11il me dit je suis rentré dans la plus belle discothèque du Brésil
18:13y'avait que des jeunes
18:15et ils ont passé ton medley
18:17tout le monde a dansé.
18:19Mais vous expliquez ça parce que vous avez inventé
18:21quelque chose, vous avez été le premier
18:23Oui on a inventé cette magie
18:25du flamenco avec le mélange du disco
18:27c'est nous qu'on l'a inventé
18:29Et ça a été repris partout depuis ?
18:31Après depuis tout le monde est arrivé avec ça
18:33On mélange un peu les gypsies
18:35le flamenco, on mélange un peu tout ça
18:37Aujourd'hui oui
18:39A l'époque nous on a sorti le disco vraiment vraiment
18:41disco gypsy et maintenant
18:43c'est un peu un mélange de tout
18:45Avec le gypsy c'est simple
18:47on peut chanter n'importe quelle chanson et ça le fait
18:49Et on vous surnomme à l'époque le crooneur gitan
18:51Oui parce que
18:53bon ça c'est à l'époque de la classe
18:55Alors justement il y a eu
18:57la classe et vous avez commencé
18:59à chanter en français au moment de la classe
19:05Alors là c'est Guy Lux qui vous a dit
19:07il faut que tu chantes en français
19:09Ça c'est la chanson préférée de Guy
19:11Et c'est vraiment lui qui a eu envie que
19:13En fait moi je sors de
19:15en 78
19:17on fait l'album
19:19jusqu'en 86
19:21je fais que bonita loco loco
19:23du gypsy, du gypsy, du gypsy
19:25je fais le tour du monde
19:27je fais le tour du monde
19:29je fais le tour du monde
19:31je fais le tour du monde
19:33du gypsy, du gypsy, du gypsy
19:35je fais le tour du monde
19:37et quand je me retrouve dans la classe, j'avais les cheveux longs
19:39les jambes, je faisais penser un peu à Mike Brown
19:41et comme je chantais des chansons d'amour
19:43tous les soirs à la guitare, Guy m'a dit on va te produire un album
19:45mais tu chantes plus du gypsy
19:47pour le moment on met de côté
19:49on va faire des belles balades
19:51et c'est Guy qui m'a dit
19:53il faut que tu fasses du français
19:55et c'est grâce à lui que j'ai commencé à chanter en français
19:57Et je me souviens du clip
19:59où on vous voit au bord de la mer
20:01avec la mer derrière ou un port derrière
20:03Oui, je l'aime, c'est ma première chanson
20:05Mais vous aviez envie de chanter en français, vous m'imaginez ?
20:07Oui, oui, j'avais beaucoup envie
20:09Mais c'est très différent quand même d'être un chanteur romantique
20:11et de faire du gypsy
20:13Oui, je faisais du gypsy, j'avais des belles balades en espagnol aussi
20:15il y en avait des belles
20:17Amor e Libertad, Solo, j'avais des belles chansons aussi
20:19mais mon envie
20:21c'était de chanter en français
20:23Mais quand on a fait du gypsy comme ça
20:25pendant des années et qu'on s'est reconverti
20:27c'est pas évident que le public suive
20:29Ah ben ça c'est la classe
20:31quand je dis la classe, l'émission La Classe
20:33c'est grâce à ça que les gens ont suivi
20:35parce qu'on me voyait tous les soirs
20:37et tous les soirs Guy me faisait chanter une chanson de l'album
20:39en pleine émission
20:41donc ça a pris
20:43il était très fort pour ça
20:45Mais en même temps
20:47est-ce que les gens de la classe faisaient le rapprochement
20:49avec le chanteur du gypsy ?
20:51Ils l'avaient oublié
20:53Oui, totalement
20:55C'est bizarre
20:57Et le côté dans le monde entier
20:59on dansait sur vos chansons et la classe à côté
21:01Oui, à côté
21:03Comment on peut vivre ça ?
21:05Moi je l'ai bien vécu
21:07Des fois on m'appelait, on me disait
21:09il faut aller au Portugal, il faut aller en Espagne
21:11il y a une soirée gitane, il faut que tu sois là avec Ebonita
21:13Et le lendemain je me retrouvais à Strasbourg
21:15en train de chanter mes balades
21:17C'est juste une question d'organisation
21:19Je suis gitan, je voyage
21:21Vous avez fait encore beaucoup d'autres choses
21:23Il y a une autre date dans votre parcours
21:25Le 19 janvier 2001
21:27A tout de suite sur Sud Radio avec Sébastien El Château
21:29Sud Radio, les clés d'une vie
21:31Jacques Pessis
21:33Sud Radio, les clés d'une vie
21:35Mon invité Sébastien El Château
21:37Ou El Château ou Sébastien
21:39Vous faites tellement de choses
21:41On parlera tout à l'heure de votre nouvel album
21:43On a évoqué la classe, on a évoqué le chanteur
21:45qui a mis le flamenco à l'honneur
21:47Et il y a une troisième activité
21:49Et il y a une première le 19 janvier 2001
21:51que vous n'avez sans doute pas oublié
21:53Elle est ma vie
21:55Elle est mon sang
21:57Elle est le fruit
21:59De mes vingt ans
22:01Et je maudis
22:03Tous ces amants
22:05Le palais des congrès ce soir-là
22:07Première de Roméo et Juliette
22:09Qu'est-ce qu'on ressent ?
22:11C'était énorme pour moi
22:13Pour moi c'était énorme
22:15Parce qu'en plus c'est moi qui avais le plus de métier
22:17Que les autres, ils étaient jeunes
22:19Moi j'arrivais, j'avais déjà 20 ans de métier
22:21Il y avait Cécilia Cara
22:23Il y avait Damien
22:25Il sortait d'une comédie musicale
22:27Il était doublure
22:29Mais il avait déjà fait de la scène
22:31La petite Cécilia, elle avait 15 ans
22:33Donc pour moi ça a été
22:35un autre trampoline
22:37Vous arrivez sur scène en direct
22:39dans un spectacle qui n'est pas le vôtre
22:41Avec 4000 personnes dans la salle
22:43Ça a duré 3 ans
22:45Qu'est-ce qu'on ressent le premier soir ? On a peur ?
22:47Le premier soir c'est pas une peur
22:49Est-ce que ça va marcher ?
22:51Parce qu'à l'époque les comédies musicales
22:53il fallait s'accrocher quand même
22:55à Notre-Dame
22:57Il y a eu Notre-Dame de Paris
22:59qui a donné l'idée à Albert Cohen de faire les 10 commandements
23:01Nous on était en face
23:03On est sortis en même temps que les 10 commandements
23:05Il fallait s'accrocher
23:07C'est un pari que la production
23:09Gérard Louvain a gagné et Gérard Presqueux
23:11et qu'ils ont gagné parce qu'ils se sont dit on va le faire le pari
23:13Le décor était monstrueux
23:15Réda c'était le chorégraphe
23:17le metteur en scène
23:19ça a tué et moi j'avais une belle chanson
23:21quand j'ai vu avoir une fille
23:23fallait la chanter
23:25Et tout ça a commencé par hasard lorsque vous avez accompagné un copain
23:27à une audition ?
23:29Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
23:31J'ai un pote qui monte de Marseille
23:33J'étais à Paris
23:35et j'ai deux amis de Marseille
23:37qui montent des chanteurs
23:39Tu peux nous mener
23:41à l'époque c'était les anciens
23:43plateaux de sacré soirée
23:45à la plaine Saint-Denis
23:47Il me dit on va faire une audition
23:49J'ai dit c'est Roméo et Juliette
23:51on va faire une audition tu vas voir
23:53J'ai dit je vous mène
23:55Et avec eux il y avait un
23:57espèce de producteur, un ami à moi
23:59Gilbert qui était là
24:01qui dit écoute tu nous mènes
24:03et arrivé là-bas mon frère Sandro s'arrange
24:05avec mon ami
24:07il lui dit écoute mon frère il ne va pas le savoir
24:09sans qu'il le sache inscris-le
24:11mais tu mets son nom de famille
24:13mon vrai nom
24:15Sébastien Baldonato
24:17mais moi je ne m'y attends pas
24:19et pourquoi il a fait ça ?
24:21parce que je ne voulais pas le faire
24:23et mon frère il dit vas-y inscris-le
24:25il y croyait
24:27et quand j'arrive sur le plateau
24:29il y avait dix ou vingt chanteurs
24:31tout le monde passe
24:33et les petits passent en dernier
24:35et on part, on sort
24:37et là j'entends une grosse voix c'est Gérard Persuvik
24:39Monsieur Sébastien Baldonato
24:41je regarde mon ami
24:43il m'a appelé non ?
24:45et mon pote il me dit
24:47oui il t'a appelé et je te le dis
24:49défonce-les
24:51j'ai dit tu m'as inscrit ?
24:53il m'a dit oui défonce-les
24:55je suis monté, j'ai levé la veste et j'ai chanté
24:57imagine a cappella
24:59et quand j'ai ouvert les yeux
25:01Gérard Persuvik il m'a regardé et m'a dit
25:03c'est toi le papa
25:07et vous avez fait le con de cappella
25:09c'est incroyable
25:11et qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
25:13attendez
25:15je vous ai chanté une chanson
25:17c'est une chanson, une composition
25:19mais c'est toi, toi tu nous intéresse
25:21dans le cast il y en a trois mais toi tu nous intéresse vraiment
25:23et je me suis retrouvé devant Gérard Louvain
25:25devant Daniel Moine, tous les gens du métier
25:27bon mais Séb
25:29ben oui on y va
25:31et vous êtes y allé, ça a changé votre vie
25:33ça a changé ma vie
25:35parce que faire une comédie musicale
25:37en communauté
25:39je suis un garçon j'aime bien être solitaire
25:41mais je me suis fait des amis, je me suis fait une famille
25:43on a rigolé
25:45parce qu'on rigole, on travaille mais on rigole
25:47puis après de là j'ai fait
25:49trois ans en France
25:51avec toute la tournée en France
25:53j'ai fait la Chine
25:55j'ai fait le Japon
25:57j'ai fait la Russie
25:59avec avoir une fille je crois que j'ai fait toute l'Europe
26:01mais comment expliquer justement que cette comédie musicale
26:03ait fait le tour du monde
26:05mais écoutez, déjà l'histoire
26:07Roméo et Juliette
26:09déjà Shakespeare
26:11en fait il a écrit cette histoire
26:13on ne sait même pas quand, c'est une de ses premières pièces
26:15qui a été créée même
26:17à l'époque où il n'était même pas connu
26:19et c'est une pièce
26:21inspirée par d'autres pièces
26:23il y a eu une dizaine de spectacles
26:25qui ressemblent à Roméo et Juliette
26:27et lui il avait ça dans la tête
26:29il dit il faut que je fasse une comédie musicale
26:31il nous expliquait Gérard
26:33il dit il faut trouver
26:35il dit il y a pas Roméo et Juliette
26:37et il a vu l'image
26:39quand il nous expliquait
26:41il voyait l'image de la gamine
26:43de Cécilia
26:45il voyait un garçon de 16-17 ans
26:47et il a monté
26:49ses personnages au fur et à mesure
26:51il a monté ses personnages
26:53ça a donné ce que ça a donné
26:55en même temps vous connaissiez vous
26:57Roméo et Juliette de Shakespeare, vous l'aviez vu ?
26:59non, je vous dis la vérité moi j'ai vu le film de Zipheredi
27:01tu m'as dit tu regardes ça
27:03j'ai regardé le film
27:05et dans ma tête
27:07je me dis mais moi le père
27:09je vais faire quoi là ?
27:11et quand Reda est arrivé
27:13il nous a expliqué je vais tout rechanger
27:15je vais tout remodeler
27:17il y aura le bal, il y aura ci, il y aura ça
27:19et quand on m'a dit tu dois chanter cette chanson
27:21quand j'ai fait la connaissance de la chanson
27:23je ne vais pas arriver à la chanter
27:25le premier coup parce que moi j'ai trois filles
27:27j'ai pleuré
27:29j'arrivais pas
27:31ça tombait tout seul
27:33et au deuxième coup, pam, dans la boîte
27:35et puis il y a eu une autre comédie musicale dans la foulée
27:37vous avez fait Les enfants du soleil
27:39là je me suis régalé, aussi
27:41là aussi c'était presque une histoire de famille
27:43très belle expérience
27:45c'était Didier Barbelivien
27:47Cyril Assous
27:49et il y avait Arcadi
27:51qui mettait en scène
27:53et là aussi c'était quelque chose de proche de votre famille
27:55c'était une histoire
27:57les noirs, les colons
27:59c'est un peu l'histoire de ma famille aussi
28:01j'avais le rôle du père encore
28:03et là aussi on vous avait appelé à la suite de Roméo et Juliette
28:05aussi, Didier me dit écoute
28:07je vais pour mon fils
28:09mon fils me dit pas j'aimerais aller
28:11bien on y va, c'était à Marseille
28:13et quand j'arrive, Didier me dit
28:15là il y a la pause, tu veux pas me chanter Avoir une fille
28:17je lui dis oui, je chante Avoir une fille
28:19et Charlotte Allard il dit mais pourquoi on le prend pas
28:21il est là
28:23pourquoi on le prend pas
28:25pour le colon français
28:27et Didier me dit ça t'intéresse
28:29j'ai dit ça dure combien, il m'a dit écoute ça va durer
28:31j'ai dit allez ça va je pars avec vous
28:33et moi je suis comme ça, sur un coup de tête
28:35c'est venu comme ça
28:37alors ça vous a pas empêché de continuer
28:39à chanter votre répertoire
28:41et à continuer à préparer l'avenir
28:43et il y a une chanson populaire espagnole
28:45que vous avez reprise à votre façon
28:55alors toute la génération
28:57connaît cette chanson
28:59qui est une chanson d'origine d'ailleurs du Nicaragua
29:01et vous avez repris cette chanson
29:03parmi d'autres parce que c'est aussi
29:05votre façon de travailler
29:07de reprendre des classiques
29:09et vous savez pourquoi j'ai repris cette chanson
29:11parce que j'ai bien connu
29:13Raphael Gayoso
29:15de Machu Campos
29:17et quand j'étais petit je les voyais les trois
29:19et lui il a chanté
29:21version ballade mexicaine
29:23cuando calienta el sol
29:25et j'adorais cette chanson
29:27puis un jour en réfléchissant
29:29avec mes frères tout ça on parlait
29:31on va faire un album un peu gypsy
29:33un peu ambiance et tout parce que ça me manquait en fait
29:35après la comédie musicale
29:37d'Arcadi j'avais envie de revenir
29:39sur le gypsy parce que moi
29:41un coup je chante du gypsy un coup des ballades
29:43j'ai dit on va faire un album de reprise
29:45et celle là elle nous est venue de suite
29:47cuando calienta el sol et ça a marché très fort
29:49et exactement il faut savoir que les Machu Campos
29:51ont été les premiers dans les années 50-60
29:53à lancer les cabarets latins à Paris
29:55parce que personne n'y croyait
29:57alors il y a aussi une autre chanson
29:59que vous avez écrite
30:01pour quelqu'un d'autre
30:03L'occurrence de la espérance
30:05c'est qu'il l'y arrivera
30:07et ton vie dans le futur
30:09s'allumera
30:11Khalji Girac effectivement
30:13on vous a demandé d'écrire pour Khalji Girac
30:15ça aussi c'est une autre expérience
30:17c'est une autre expérience aussi
30:19l'attaché de presse qui s'occupait de lui
30:21de la maison de disques qui est un ami à mon frère Sandro
30:23il dit écoute
30:25Kenji il sortait
30:27il venait à peine de sortir de The Voice
30:29il va dans le bureau
30:31il dit on va te faire un album
30:33on va te mettre des équipes et tout
30:35il dit les gars j'aimerais chanter au moins une chanson en espagnol
30:37et il dit écoute
30:39on va essayer de trouver des compositeurs
30:41mais cette chanson elle devait partir
30:43pour Ricky Martin
30:45c'était Ricky Martin qui était dessus
30:47vous savez comme ça se passe aux Etats-Unis
30:49on vous rappelle, il va écouter
30:51l'équipe va écouter, il faut remixer
30:53quand Alain Yami m'a appelé en me disant
30:55le petit il veut une chanson, j'écoute
30:57nous on en a une, qu'il écoute
30:59si ça il plaît il la prend
31:01et quand il a écouté il a craqué
31:03en plus quand il a su que c'était El Chato
31:05parce que quand il était jeune et il écoutait mes chansons
31:07ça pleurait aussi un homme, tout ça il me connait bien
31:09c'est son papa aussi, je les embrasse
31:11et il a pris la chanson
31:13ce qui est étonnant avec vous c'est tous les rythmes
31:15que vous imposez, par exemple la rumba
31:17qui est une danse de salon très ancienne
31:19cubaine, vous l'avez adaptée
31:21à votre façon
31:23ça aussi, il faut avoir le secret
31:25il faut avoir
31:27quelque chose pour faire ça
31:29quand on a une famille, je sors de famille
31:31on est des latinos quand même
31:33et mon père il écoutait beaucoup Xavier Cugat
31:35à l'époque
31:37toutes ses chansons, quand j'ai écouté
31:39Besame Mucho, quand j'ai écouté
31:41La Historia de un Amor, par Gloria Lasso
31:43tout ça, j'écoutais
31:45et moi, j'apprenais
31:47j'apprenais, j'apprenais, j'apprenais
31:49et aujourd'hui, sans le vouloir
31:51je ressors tout ça
31:53Histoire d'un Amour c'est Gloria Lasso qu'il avait créé
31:55et ça a été repris par Dalida qui est devenue la rivale
31:57de Gloria Lasso
31:59qui l'a matraqué, ça a été quelque chose
32:01et puis, il y a une autre grande aventure
32:03c'est celle d'un dessin animé
32:13Encore le tour du monde
32:15avec Coco
32:17ce dessin animé de Walt Disney
32:19c'est le 139ème dessin animé de Disney
32:21j'ai été oscarisé avec tous les chanteurs
32:23exactement
32:25mais comment c'est venu ça ?
32:27moi je vous explique l'histoire
32:29le patron de Disney
32:31France, Boalem, qui est un ami
32:33je le rencontre il y a à peu près 20 ans
32:35pour une association au Maroc
32:37et le soir, moi j'aime bien
32:39prendre ma guitare et chanter
32:41et on était tous autour de la table
32:43les artistes et tout
32:45je prends ma guitare et je chante
32:47un jour, tous les deux, on va se croiser
32:49et tu vas voir, je vais te faire travailler
32:51ok, 20 ans après, il m'appelle
32:53il me dit c'est Boalem
32:55Disney, yo Boalem, alors on discute
32:57comment tu vas, les enfants, on parle de la vie
32:59mais on parle pas de...
33:01il me dit écoute, il y a un dessin animé qui va sortir, c'est Coco
33:03moi j'aime pas trop la chanson
33:05la chanson est très belle
33:07mais je trouve que pour un truc mexicain
33:09ça manque d'ambiance
33:11on tente de le faire, je dis rien
33:13au grand patron américain, ça c'est la vraie histoire
33:15je dis rien, il me dit
33:17on le tente en studio, dis-moi comment
33:19tu peux le faire, donc vous avez écouté
33:21nous on fait cette version un peu mariachi et tout
33:23et il dit, je l'envoie
33:25s'il s'appelait
33:27il l'a envoyé, 24h après
33:29l'américain, le grand patron américain
33:31de Pixar a dit, voilà
33:33dans tout le monde entier
33:35on garde la version qu'on a
33:37et l'Europe, c'est Sébastien Le Château qui chante la sienne
33:39incroyable
33:41c'est énorme
33:43on sait que le film a été rebaptisé
33:45Viva au Brésil, parce que le terme Coco
33:47est proche d'un mot portugais
33:49qui signifie un mot en 5 lettres
33:51qu'on connait bien, c'est assez extraordinaire
33:53et là aussi l'univers du dessin animé
33:55c'est encore un autre univers pour vous
33:57oui, moi j'ai bien aimé faire
33:59bon après je n'étais pas dans
34:01j'ai pas doublé de voix
34:03moi j'ai chanté juste le générique de fin
34:05mais quand j'ai connu
34:07un peu comment ça se passait, j'ai été là-bas
34:09quand j'ai vu tout ce qui se passait, c'est magnifique, c'est trop beau
34:11et puis en plus pour vos enfants c'est un bonheur
34:13mes enfants ils sont contents, j'ai mes petits-enfants
34:15qui regardent et ils attendent la fin
34:17du film pour m'entendre chanter
34:19c'est fou, on n'aurait jamais
34:21imaginé ça à vos débuts
34:23non, jamais
34:25il y a d'autres choses qui se sont passées
34:27et puis il y a cet album qu'on va évoquer
34:29qui est sorti le 14 février 2025
34:31à tout de suite sur Sud Radio
34:33avec Sébastien El Château
34:35Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis
34:37Sud Radio, les clés d'une vie
34:39mon invité Sébastien El Château
34:41un parcours incroyable depuis l'âge de 5 ans
34:43entre les gypsies
34:45Roméo et Juliette, Coco Oscarisé
34:47c'est assez fou
34:49mais c'est vrai qu'avec le recul on se demande
34:51comment vous avez fait et puis je ne sais pas si vous mesurez
34:53tout ce qui s'est passé
34:55non, et je ne veux pas
34:57alors, 14 février 2025
34:59est sorti un nouvel album qui s'appelle Racines
35:01et c'est un album, le titre est explicite
35:03qui est un retour aux sources
35:05pourquoi cet album au départ ?
35:07déjà, je me suis dit
35:09en prenant de l'âge
35:11j'aimerais bien retourner un peu aux racines
35:13donc on a fait cet album là
35:15c'est pas du gypsy
35:17on va appeler ça de la pop flamenco
35:19parce que la pop flamenco
35:21marche très fort en Espagne
35:23et tous les chanteurs espagnols qui font de la pop flamenco
35:25se retrouvent tous aux Etats-Unis
35:27et qu'est-ce que c'est exactement
35:29la pop flamenco ?
35:31le gypsy c'est que bonita
35:33c'est gypsy king
35:35c'est gypsy, c'est fête
35:37et la pop flamenco c'est
35:39plus dans les entrailles
35:41c'est plus
35:43c'est des petits tempos
35:45qu'on met avec des cajons, des parmas
35:47et là on peut mettre
35:49ce qu'on veut
35:51et donc vous avez au départ décidé de faire cet album
35:53il y avait beaucoup de chansons, il fallait faire une sélection
35:55la sélection c'est simple
35:57on a choisi toutes les chansons qui ont été le plus vues
35:59et plus écoutées sur internet
36:01depuis
36:03et on s'est dit on va prendre les meilleures
36:05qui ont été les plus écoutées et on va en faire
36:07un album
36:09pour justement essayer de toucher celles et ceux qui sont sur internet
36:11qui sont de plus en plus nombreux
36:13alors l'une des premières chansons
36:15c'est un hommage familial
36:17et un hommage à une autre chanteuse
36:19je voudrais choisir un bateau
36:21pas le plus grand
36:23ni le plus gros
36:25j'oublierai des images
36:27et les parfums de mes voyages
36:29je voudrais freiner pour m'asseoir
36:31tomber au creux de ma mémoire
36:33les voix de ceux
36:35qui m'ont appris
36:37qu'il n'y a pas de rêve interdit
36:39parler à mon père, un double sens
36:41d'avoir un hommage à votre père
36:43déjà, quand on m'a proposé de faire cette chanson
36:45j'ai dit oui je la fais de suite
36:47parce que mon père il a fait beaucoup pour moi
36:49c'est lui qui a tout fait au départ
36:51et je le remercie en chantant cette chanson
36:53il était très fier de vous
36:55il pensait que vous seriez aussi loin ?
36:57oui, vraiment oui
36:59et vous, vous le pensiez ?
37:01oui
37:03oui
37:05à des moments non
37:07parce que vous savez que dans une vie de chanteur
37:09on a des hauts, des bas, des très hauts et des très bas
37:11mais j'ai jamais baissé les bras parce que mon père m'a toujours dit
37:13bat toi
37:15alors vous étiez le château, vous êtes devenu Sébastien
37:17je m'appelle Sébastien
37:19en fait l'histoire de Château
37:21mes amis
37:23les Gitans m'appellent Château
37:25parce que mon oncle s'appelait Château, c'était son surnom
37:27et il s'appelait Jean
37:29et mon parrain Sébastien
37:31donc
37:33j'ai Château pour mon oncle
37:35et Jean Sébastien pour mon parrain
37:37voilà, donc un jour vous avez décidé qu'il fallait mélanger les deux
37:39j'ai dit on va mettre les deux, Sébastien et Château
37:41alors il se trouve aussi que cette chanson
37:43c'est un hommage à Céline Dion
37:45si vous voulez, oui
37:47parce qu'en fait j'ai rencontré
37:49Jacques Vénéroso
37:51qui est un ami en plus
37:53je lui ai dit, Jacques si t'as une chanson
37:55je prépare un album
37:57si t'as une petite chanson, on fait du tiroir, moi je la prends
37:59il m'a dit mais tu composes, tu fais des belles chansons
38:01on a travaillé sur Ginette Renaud
38:03ensemble et tout, j'ai dit oui mais bon
38:05tu vois des fois si on change la plume
38:07il m'a dit écoute, ce qui me ferait plaisir
38:09c'est que tu reprennes la chanson de Parler à mon père
38:11que Céline Dion a chantée
38:13parce que quand je l'ai composée, je sais pas pourquoi
38:15j'avais ce balancement de la main
38:17j'avais l'impression que je faisais du gypsy
38:19je suis rentré en studio, j'ai fait la chanson
38:21et à la fin de la chanson
38:23le dernier couplet, il était en français
38:25où il y a la module
38:27je me dis, là il manquait quelque chose
38:29et je prends la décision
38:31d'écrire en espagnol
38:33le dernier
38:35je lui envoie, je lui dis écoute il y a une surprise
38:37je veux rien, je veux juste que t'écoutes
38:39quand il a écouté, il m'a dit banco, ça sort comme ça
38:41Céline Dion est au courant ou non ?
38:43Je pense
38:45Moi je me souviens, non pas de son père
38:47mais de sa mère, lorsqu'elle est arrivée à Paris
38:49que personne ne voulait d'elle
38:51dans les années 80
38:53sa mère était derrière elle et croyait en elle
38:55aucune télévision ne voulait la programmer
38:57et tout ce qu'elle a trouvé, c'est Croque Vacances
38:59une émission de Claude Pierrard pour la jeunesse
39:01parce qu'on était persuadé que c'était une chanteuse pour les jeunes
39:03exactement
39:05moi je me rappelle de Céline Dion
39:07quand elle est venue dans la classe chanter Il m'a quitté
39:09je me rappelle
39:11elle était assise
39:13elle ne branchait pas
39:15et quand elle a chanté
39:17ça déménageait
39:19mais personne ne s'en était aperçu
39:21il y a M. Truquer qui l'a beaucoup aidé
39:23dans Champs-Elysées
39:25elle avait tellement peur qu'elle ne voulait pas rentrer en scène
39:27et qu'on la poussait pour qu'elle rentre en scène
39:29alors ça c'est une des chansons de ce nouvel album
39:31Racine, une autre reste avec elle
39:33reste avec elle
39:35j'essaierai de vivre ma vie
39:37ma vie sans elle
39:39j'essaierai d'oublier
39:41j'essaierai d'oublier
39:43ces nuits tellement près d'elle
39:45où l'on s'aimait
39:47à mourir
39:49jusqu'au dernier
39:51soupir
39:53d'après les statistiques
39:55c'est la chanson la plus écoutée sur internet
39:57c'est celle-là
39:59et cette chanson
40:01quand je l'ai sortie ça m'émeut
40:03parce que cette chanson
40:05quand on l'a composée avec Gérard Tempesti
40:07je crois que j'avais
40:0919 ans
40:11et c'est sorti avant la classe
40:13c'était des maquettes qu'on faisait
40:15c'est sorti beaucoup avant la classe
40:17et puis après
40:19on l'a sortie
40:21en single et ça a marché
40:23du tonnerre et là je me suis dit
40:25il faut la reprendre
40:27telle qu'elle était
40:29j'ai juste changé le côté pop flamenco
40:31mais je l'ai laissé comme elle était
40:33comment expliquer justement qu'à l'époque
40:35vous étiez le nouveau Mike Brandt
40:37vous avez continué dans cette voie
40:39ça a gêné beaucoup de gens dans le métier
40:41pourquoi ?
40:43vous n'avez pas des tendances suicidaires ?
40:45non c'est pas ça
40:47j'arrivais dans des émissions
40:49après c'est le métier
40:51j'avais mon attaché de presse à l'époque
40:53Jean-Paul Barcoff
40:55quand il arrivait il disait j'ai le nouveau Mike
40:57donc Jacques Martin il dit donne-moi-le
40:59toutes les émissions
41:01et il y avait des producteurs qui disaient non Mike c'était notre ami
41:03il ne faut pas dire c'est le nouveau
41:05moi je ne voulais pas
41:07je voulais rester moi
41:09ça ne vous empêche pas sur cet album
41:11de reprendre des chansons qui ont eu leur heure de gloire
41:13comme celle-ci
41:15et moi je suis tombé en esclavage
41:17de ce sourire
41:19de ce visage
41:21et je lui dis emmène-moi
41:25et moi je suis prêt
41:27à tous les sillages
41:29vers d'autres lieux, d'autres rivages
41:31elle est d'ailleurs qui nous a quitté beaucoup trop tôt
41:33pourquoi cette idée, pourquoi cette chanson ?
41:35Pierre c'était mon pote
41:37et mon grand ami
41:39et quand il a fait
41:41il avait refait l'album
41:43il a fait un hommage à Brel
41:45oui absolument
41:47j'étais à Paris
41:49et je me retrouve au studio de la Grande Armée
41:51avec lui
41:53et il y avait une chanson qui passait
41:55et j'ai dit tu sais Pierre là
41:57j'entends ça, j'entends ça
41:59parce que j'aime bien faire les choeurs
42:01et il me dit parle plus
42:03tu vas derrière le micro et fais
42:05et je lui ai fait les choeurs de la chanson
42:07il s'est régalé
42:09et depuis bon
42:11on est resté très potes, on allait manger ensemble
42:13c'était vraiment quelqu'un de bien
42:15exactement, alors il était le seul
42:17in Brel pratiquement
42:19à tel point qu'un soir il m'avait raconté
42:21il va après une tournée dans une discothèque
42:23où il y a quelques femmes
42:25un peu tarifées
42:27et on le voit et on fait oh monsieur Brel
42:29on l'a pas vu depuis 6 mois
42:31on l'a confondu avec Jacques Brel
42:33c'est vrai qu'ils se ressemblaient
42:35et il est vraiment parti trop tôt
42:37malheureusement, quel talent
42:39un talent immense avec des chansons immenses
42:41et une modestie totale
42:43très gentil
42:45autre chanson de cet album
42:47en espagnol c'est Te Quiero
42:59Alors cette chanson aussi
43:01c'est un classique
43:03de votre répertoire en espagnol
43:05non, alors ça je vais vous expliquer
43:07mon frère il me dit
43:09j'aimerais en composer une
43:11mon frère Sandro qui est arrangeur
43:13il me dit j'ai une idée dans la tête
43:15un peu style Louis Miguel
43:17tout ça, je lui dis ouais si tu veux
43:19il me dit viens demain la chanson elle sera finie
43:21tu n'auras plus que le texte à faire
43:23et le lendemain je suis retourné
43:25à la maison
43:27le lendemain je suis retourné au studio
43:29j'avais la mélodie
43:31il m'a chanté le yaourt
43:33direct je l'ai chanté, le texte est venu en une heure
43:35c'est fou hein
43:37parce qu'il m'a donné les mots clés
43:39en même temps est-ce que c'est plus facile d'écrire en espagnol qu'en français
43:41pour moi oui
43:43je sais pas
43:45pour moi c'est plus facile
43:47d'écrire en espagnol
43:49c'est beaucoup plus facile, les mots sont plus faciles en espagnol
43:51oui mais en même temps
43:53vous écrivez en espagnol, vous chantez en espagnol
43:55vous mélangez les deux maintenant l'espagnol et le français
43:57sans problème, complètement
43:59c'était pas évident au début
44:01oui mais depuis tout petit j'ai entendu espagnol et français
44:03alors autre chanson
44:05de cet album
44:07c'est un message d'espoir qui est un de vos classiques
44:09c'est la vie
44:25aussi un classique de votre
44:29répertoire
44:31c'était un single qui est sorti il y a 5 ou 6ans
44:35et j'ai voulu le remettre un peu
44:37comme à l'époque d'alida quand je faisait des duos
44:39à mon frère Sandro il fallait le fait un peu oriental
44:41mais on a mis les cordes orientales
44:43les darbukas et tout et celui là il marche très bien aussi
44:45Il y avait déjà plusieurs versions de c'est la vie
44:47il y en avait euf 2
44:49ou 3 sur Internet
44:51c'est la vie c'est la vie
44:53Mais à chaque fois, transformer une chanson, ce n'est pas évident.
44:57Non, ce n'est pas évident.
44:58Quand on prend une chanson qui est déjà connue, qu'on a déjà faite, il faut retravailler
45:05les arrangements, il faut travailler les harmonies, il faut savoir où on va, et on arrive ici,
45:09je crois.
45:10Mais il faut oublier la précédente, surtout.
45:11Il faut oublier, oui.
45:12En plus, je ne sais pas si vous le savez, la vie est le mot le plus employé dans les
45:15chansons dans l'histoire de France.
45:18Il y a eu un sondage là-dessus, la vie qui va, c'est ma vie, c'est beau la vie, j'en
45:23préféra à écrire après l'accident d'Isabelle Aubrey, le mot est très courant, et puis c'est
45:28la vie, ça vous correspond parfaitement, parce que vous avez toujours été à la fois
45:32un optimiste, mais un réaliste, Sébastien Lechapelot.
45:34Oui, mais c'est la vie aussi, c'est un mot qu'on dit dans le monde entier.
45:37Oui, en même temps, vous avez eu des moments fabuleux et des moments plus difficiles.
45:41Ah oui, très difficiles, oui.
45:42C'est-à-dire ?
45:43Quand il y a plus de travail, quand on ne vous appelle pas, quand le téléphone ne
45:47sonne pas, ça arrive à tous les artistes.
45:49Bien sûr.
45:50Mais moi, heureusement que j'ai ma famille.
45:51Qui a toujours été là.
45:53Je suis très entouré.
45:54Et ces passages ont été très courts.
45:55Oui, des petits passages courts, des fois des passages longs, mais des fois les gens
46:00croyaient que parce qu'on ne nous voit pas, on ne travaille pas.
46:02Mais en fait, moi, je suis souvent à l'étranger.
46:04Bien sûr, c'est pour ça qu'on croit que vous ne travaillez pas.
46:06Que je ne travaille pas.
46:07Et je crois que l'un des plus grands moments de votre vie, c'est le jour où je crois que
46:11Bob Marley vous a remis…
46:13Ah ben là, c'était monstrueux.
46:15C'était notre premier disque d'or avec Ebonita Ellis, c'était au Palace.
46:18C'était Katia Promontion qui faisait des soirées disques d'or et ça venait à moi.
46:25Avec le groupe, on devait chanter et c'est Bob Marley qui m'a remis le disque d'or.
46:30C'est quand même fabuleux.
46:31Oui, il était là.
46:32Il était là.
46:33Par hasard.
46:34Oui, il était là.
46:35Il faisait partie de la soirée.
46:36Il est venu.
46:37Il a dit, ça vient à moi.
46:38Tiens, il m'a donné.
46:39Vous avez parlé avec lui ?
46:40Non, on s'est juste dit…
46:42Mais j'ai même pas vu que c'était lui.
46:44J'étais tellement dans le…
46:46C'est après qu'on m'a dit, mais c'est Bob Marley.
46:49Et dans cet album, il y a une chanson qui correspond exactement à l'inverse de ce que vous êtes, « Mal dans ma peau ».
47:11Cette chanson, c'est l'exemple type d'une chanson qui part d'un titre.
47:16En fait, quand j'ai composé cette chanson, j'ai composé la musique.
47:19Et à l'époque, je mène ça à M. Guy Matteoni, qui était l'arrangeur.
47:24J'ai dit, écoute, j'ai ça.
47:26Il prend le piano, il se met, il commence à faire les arrangements.
47:29Et il y avait Claude Domingue qui était avec nous.
47:31C'était lui qui devait écrire le texte.
47:34Et il me dit, mais tu veux dire quoi ? « Encordes » et « Je t'aime » et ci et ça.
47:37J'ai dit, non, non.
47:38Je veux que ça soit une chanson d'amour, mais je veux pas qu'on utilise toujours les mêmes mots.
47:44Et là, je mets mon piano et je dis « Je me sens mal dans ma peau ».
47:49Je lui donne que ça.
47:50Et il me dit « Stop, c'est bon, j'ai compris ».
47:52Et c'est parti comme ça.
47:53Et c'est parti comme ça.
47:54Alors cet album, c'est une reprise, en même temps transformée,
47:57mais en même temps l'avenir maintenant, Sébastien Elchateau.
48:00L'avenir, c'est Beko, en 2026.
48:03Je retrace la vie de Gilbert Beko, une heure et demie de spectacle, sur scène, avec quatre musiciens.
48:10Avec ses chansons.
48:11Avec que ses chansons.
48:14J'ai bien raison, parce que tout le monde a oublié Gilbert Beko aujourd'hui.
48:16Pas moi.
48:17Et c'est vrai que sur scène, il était incroyable.
48:19Déjà, c'est du bouche à oreille et j'ai déjà 20 dates.
48:22Comment est venue l'idée de faire Beko ?
48:24Moi, ça fait longtemps que je voulais refaire Beko.
48:26Parce que j'ai connu Gilbert, moi, à l'époque de la classe.
48:29Quand il venait, je prenais la guitare, je chantais toujours une chanson ou deux de lui.
48:32Et un soir, il était dans la loge, on faisait un 20h30,
48:35il a dit « Mène-moi le petit gitan, j'aimerais qu'il vienne dans ma loge ».
48:38Et je descends dans sa loge, on s'est fait un petit verre de whisky tous les deux.
48:43Il m'a dit « Chante-moi maintenant ».
48:45Et avec ma guitare, j'ai chanté « Maintenant ».
48:48Il a regardé Gilbert et il a dit « Celui-là, il est très bon ».
48:52La preuve, vous êtes très bon.
48:53Et vous êtes très bon dans cet album « Racines »
48:56que je recommande à celles et ceux qui nous écoutent et qui vous aiment.
48:59Ils sont nombreux.
49:00Et puis, continuez ainsi.
49:01Conservez la joie et la musique dans votre cœur.
49:04Je vous remercie, Jacques.
49:05Mais vous m'avez ouvert l'esprit, je vous promets.
49:09C'était un bonheur, merci.
49:10Parce que ça fait du bien de parler avec des gens comme vous.
49:12Parce que vous, vous parlez vraiment du métier.
49:14Sud Radio, le slogan, c'est « Parlons vrai ».
49:17Merci Sébastien El Château.
49:19Les clés d'une vie, c'est terminé pour aujourd'hui.
49:21On se retrouve bientôt.
49:22Restez fidèles à l'écoute de Sud Radio.

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