Avec Douchka Esposito, chanteuse et voix de Disney.
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-01-29##
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Dans vos jeunes années, Disney a fait de vous une idole des enfants.
00:09Vous êtes de retour avec un dessin animé des plus belles intentions.
00:13Rendre hommage à Jenny, votre père, qui s'est battu envers et parfois contre tous.
00:18Bonjour, Dushka Esposito.
00:19Bonjour Jacques, quel plaisir de se revoir.
00:22Oui, depuis tant d'années, avec après tout ce que vous avez fait et qu'on va évoquer
00:26dans les clés d'une vie puisque le parcours de notre invité,
00:28c'est le principe des clés d'une vie à travers des dates clés.
00:31On parlera tout à l'heure de cet album, Au fond du cœur,
00:33qui est un hommage très émouvant et très réussi à votre père, Jenny Esposito.
00:38Mais on va revenir à vos débuts.
00:40Et j'ai trouvé une première date, c'est le 26 août 1982.
00:43Ce sont vos débuts à l'écran dans un film qui s'appelle Une saison de paix à Paris,
00:48un film de Predrag Golubovic.
00:50Ah oui, dites-moi, vous êtes bien renseigné Jacques.
00:53C'est la première fois qu'on évoque ce souvenir en interview.
00:57Et c'est vrai que j'ai eu cette chance de flirter à mon plus jeune âge
01:03puisque j'avais, je ne sais pas quel âge j'avais, mais je devais avoir 15, 16 ans
01:07ou peut-être moins d'ailleurs, avec des castings de cinéma comme ça.
01:13Et puis, j'ai eu la révélation du chant et ça a vraiment orienté ma vie à partir de ce moment là.
01:19Mais ce film, c'était un cinéaste yougoslave qui arrivait à Paris,
01:24qui tombait amoureux d'une jeune sculptrice française.
01:26Et vous avez été sélectionné et ce film a remporté un prix spécial au festival de Moscou.
01:31Vous aviez un tout petit rôle dans ce film.
01:33Tout à fait. Et j'avais ma maman qui jouait également un rôle plus important que le mien.
01:38Mais c'était une première expérience cinématographique qui m'a bien plu.
01:42Bon, si ce n'est que j'ai eu cette révélation du chant qui a complètement changé le cours du dessin, peut-être.
01:48On va continuer sur ce film en écoutant justement la voix de votre mère, Pascale Petit.
01:51J'étais une jeune fille romantique.
01:55Non, je ne vivais plus chez mes parents, mais j'adorais mes parents.
01:58Je l'ai reçu dans les clés d'une vie pour la sortie de son livre.
02:01Et c'est vrai que dans ce film, il y a deux pères et fils et mère et fille.
02:07Il y a Daniel Gélin et Maria Schneider et vous avec votre mère, Pascale Petit.
02:11Tout à fait.
02:12Vous êtes arrivée dans ce film avec elle par hasard ?
02:14Par hasard, elle m'a dit, tu veux faire un petit rôle, une participation ?
02:19Voilà, j'ai dit oui avec plaisir.
02:21Ça m'a fait faire un joli voyage.
02:23J'étais adolescente, c'était plaisant.
02:25Et puis, c'est vrai que l'univers du cinéma, c'est on arrive dans un film comme on arriverait dans une famille,
02:30puisque les liens se tissent très, très vite et il faut que tout soit connecté très rapidement.
02:37Donc, on est un peu en immersion comme ça d'entrée de jeu, même si je n'ai fait qu'une participation.
02:42Oui, et d'ailleurs, vous avez failli faire un autre film.
02:45Vous avez failli jouer Tess dans le film de Roman Polanski.
02:48Oui, tout à fait, tout à fait.
02:50Parce qu'en fait, j'étais pressentie pour le personnage de Tess.
02:54Alors évidemment, ça aurait été extraordinaire pour moi.
02:59Et entre temps, il a rencontré Nastassia Kinski et je pense qu'elle était tellement fabuleuse dans Tess.
03:06Je ne sais pas si j'aurais été à la hauteur du personnage.
03:10Je pense que j'avais le profil aussi.
03:11Mais franchement, Nastassia, pour moi, c'est un des plus beaux souvenirs de cinéma.
03:17Tess, magnifique, magnifique.
03:19Et Tess a été tournée en France alors qu'il devait être tourné en Angleterre
03:22parce que c'est le moment où Polanski a eu beaucoup d'ennuis à cause de ces histoires de viols
03:27qui l'ont poursuivi jusqu'à aujourd'hui.
03:28Oui, et alors, quand on évoque ce souvenir, on fait souvent cette parenthèse en disant
03:32« tu l'as échappé belle ».
03:33Oui, oui, je ne sais pas.
03:35En plus, Tess était née parce que sa femme, Sharon Stedt, lui avait suggéré ce scénario avant sa mort.
03:42Ah, je ne savais pas.
03:43Et c'est comme ça que c'était né.
03:44Je ne savais pas.
03:45Mais c'est une très, très belle histoire.
03:46Très malheureuse, mais très belle.
03:48Il se trouve aussi que votre premier article, je crois, d'Oscar Posito, c'est dans Hola Magazine.
03:53On vous présente comme une future star du cinéma et de la chanson.
03:56Ça me fait plaisir parce qu'on parle toujours de mes débuts avec le mannequinat chez Elite
04:02et puis mes années Disney.
04:05Mais c'est la première fois qu'on évoque ces souvenirs qui sont pour moi des jolis souvenirs
04:10qui auraient été prometteurs, on va dire, dans le monde du cinéma.
04:13Enfin, peut-être.
04:14On ne peut pas réécrire sa propre histoire.
04:16Mais c'est vrai que ça n'arrive jamais qu'on vous donne la une d'un magazine
04:20alors que vous n'avez rien fait encore ou pratiquement rien.
04:23Puisque peut-être, j'avais déjà tourné dans ce fameux film une saison de paix à Paris,
04:27mais pas sûr.
04:29Je crois que je n'avais encore rien fait.
04:31J'avais 12 ans.
04:32Mais Hola a été un magazine espagnol depuis peu à l'avant-lettre.
04:36Comment vous vous êtes retrouvé là-dedans ?
04:39Parce qu'en fait, ils sont tombés, je crois, sur un reportage que j'avais fait avec ma maman
04:45dans un jour de France, où il y avait aussi le fils de Tino Rossi, Laurent Rossi.
04:52Et nous étions partis.
04:53Alors bon, c'est vrai que la presse people, classe de l'époque,
04:57et puis encore aujourd'hui, est très férue d'histoires de famille
05:01et surtout quand il y a comme ça une filiation artistique.
05:06Donc j'étais partie avec maman faire ce reportage.
05:11Et puis photos.
05:13Et puis de là, avec Luc Fournol, je me souviens.
05:16À l'époque où ils étaient en bas des Champs-Elysées, place Franklin Roosevelt.
05:22C'était vraiment toute une époque.
05:24C'était la fin des années 70, je crois.
05:27Il y avait un grand salon où les photos se faisaient chez Marcel Dassault
05:30qui vérifiaient à chaque fois la photographie.
05:33Oui, c'était des très belles photos.
05:35Et je pense que c'est consécutivement à cette parution
05:37qu'Ola a contacté ma maman via peut-être son agent
05:40et que du coup, on a fait cette série de photos ensemble.
05:43Et qu'ils ont peut-être pensé que j'allais suivre le destin de ma mère.
05:48Très probablement.
05:49Ce que je n'ai pas fait, mais voilà.
05:51Vous avez fait d'autres choses.
05:52Mais alors, au départ, vos jeunes années, ce n'est pas toujours avec votre mère.
05:55Ce n'est même pas souvent avec votre mère.
05:56Mais plutôt avec votre tante, Douchka Exposito.
05:59Oui.
06:00Ah, comme c'est agréable d'être interviewée par quelqu'un
06:03qui fait un vrai travail de fond.
06:05C'est tellement plaisir.
06:07Alors, oui, oui, oui, tout à fait.
06:09Francesca Cabot Exposito, de nom de jeune fille,
06:13qui était la sœur de mon père,
06:16Gianni Exposito,
06:18et qui était mariée avec Pierre Cabot,
06:20qui était le président de Pathé Cinéma.
06:22Et je vivais chez elle, un petit peu par la force des choses,
06:25puisque mes parents se sont séparés alors que je n'avais que trois ans.
06:29Et du coup, comme mon père voyageait beaucoup, et ma maman aussi,
06:33j'ai passé ces années-là, entre trois ans et dix ans,
06:39date du décès de mon papa,
06:42chez ma tante, qui avait une immense propriété
06:45vers Ménille-le-Roi,
06:47et qui était une très, très belle maison.
06:49Et en même temps, il y avait des nounous qui vous permettaient,
06:51Douchka Exposito, d'apprendre des langues étrangères.
06:53Oui, c'est vrai.
06:54L'espagnol,
06:56Consuelo Macerespons,
06:59qui était une femme formidable,
07:01qui n'avait pas pu avoir d'enfant,
07:03et qui, du coup, nous avait adoptés, ma sœur et moi,
07:06Michaela et moi.
07:08C'était une femme extraordinaire,
07:10et elle nous chantait des berceuses en espagnol tous les soirs.
07:12Elle nous parlait en espagnol, même quand elle s'énervait.
07:15Caramba, yo te pegaré.
07:17Et vous avez appris l'espagnol.
07:19Comme ça, oui.
07:20Et alors, le mannequinat en Suisse est arrivé,
07:22grâce à Jean-Louis David,
07:24qui était un coiffeur célèbre,
07:25qui avait débuté en faisant, je crois,
07:27les coiffures de Kim Novak,
07:28et qui vous a repéré pour le mannequinat.
07:30Ah oui, oui.
07:31C'était incroyable,
07:33parce que ça s'est fait vraiment comme ça.
07:36Et puis,
07:38maman,
07:40c'est vrai qu'elle est une grande esthète,
07:42parce qu'au-delà d'être comédienne,
07:44elle fait des études artistiques, de dessin, etc.
07:46Donc elle a toujours un œil très, très perfectionniste
07:49en termes de couleurs, etc.
07:51Et alors, elle trouvait que j'étais devenue trop châtain,
07:53à son goût,
07:54et elle m'avait décolorée.
07:56J'étais blond comme les blés.
07:59Et c'est vrai que, du coup,
08:01on me regardait...
08:03C'est vrai, quand on est blond clair,
08:05c'est tout de suite une lumière autour du visage.
08:08Et Jean-Louis s'est arrêté sur moi.
08:10Il m'a dit...
08:11Il a dit, ah maman,
08:12j'avais 12 ans quand même,
08:14ta fille pourrait être mannequin.
08:16Sauf que moi, je faisais 1m70.
08:18Or, les mannequins de l'époque,
08:20c'était 1m76.
08:21Ce n'était pas du tout la mode
08:23des Laetitia Casta,
08:24des mannequins un petit peu...
08:28Enfin, voilà.
08:29Aujourd'hui, c'est plus commun
08:31de voir des mannequins de 1m70.
08:32Enfin, bref.
08:33Et donc, lui, il avait en projet
08:35de faire une campagne
08:38avec Vogue Beauté
08:40pour sélectionner une miche junior.
08:42Donc, bon, il m'a dit,
08:44est-ce que tu serais partante ?
08:45Alors moi, j'étais enchantée.
08:47Maman, maman, maman,
08:48je veux faire des photos.
08:49Et bon, maman, elle était un peu
08:51mi-figure, mi-raisin.
08:53Parce qu'elle était contente d'un côté,
08:55mais de l'autre côté, 12 ans, 13 ans,
08:57c'est quand même jeune.
08:58Donc, pour être exposée
08:59aux yeux des photographes et tout ça.
09:01Mais là, comme c'était un ami,
09:03Jean-Louis David,
09:04elle a accepté.
09:05Donc, j'ai eu cette chance.
09:06Au-dessus de son salon,
09:07à l'avenue Pierre Charon,
09:08il avait un magnifique appartement
09:10avec un aquarium
09:11qui faisait une taille impressionnante
09:13de poisson d'eau de mer.
09:15Et on a fait mes toutes premières photos
09:18comme ça.
09:19Donc, il m'a mis un joli nœud
09:21dans les cheveux.
09:22Des photos noir et blanc.
09:24Et Vogue beauté a vu le magazine
09:27et ils m'ont adoptée.
09:28Vous êtes devenue Miss Vogue Junior.
09:30Oui.
09:31Ensuite, c'est comme ça
09:32que vous avez été repérée
09:33de jusqu'à Exposito
09:34pour l'agence Elite,
09:35qui était une grande agence de mannequinats.
09:37Son créateur,
09:38qui s'appelait John Casablanca,
09:40avait travaillé chez Coca-Cola.
09:42Il avait une femme
09:43qui était Miss Danemark.
09:44Et c'est comme ça qu'il a dit,
09:46il faut trouver des filles et les imposer.
09:48Et vous êtes entrée dans cette agence
09:50qui était très célèbre.
09:52Un département de Elite
09:54qui était l'agence L'Agence.
09:56En revanche, moi,
09:58je n'étais pas assez grande
09:59pour faire des défilés à l'époque.
10:01Donc, la condition,
10:04c'était de faire 1,75 m minimum.
10:07Et alors, j'ai fait pas mal
10:10de reportages photos,
10:12et des catalogues en Allemagne.
10:14Et ça m'amusait beaucoup
10:15parce que je quittais l'école
10:17pour repartir en voyage.
10:19C'était pas mal au Bahamas, par exemple,
10:21avec Francis Giacobetti,
10:22qui était un grand photographe.
10:23Ah bah, immense photographe, oui.
10:25Et voilà.
10:28C'était quand même un peu osé.
10:31C'était exceptionnel, en fait,
10:33comme contrat,
10:34parce que moi, je pensais vraiment
10:35pas être sélectionnée.
10:36D'ailleurs, j'ai failli ne pas aller au casting
10:37en disant à ma casting directeur,
10:38mais je serais jamais prise.
10:39Il y avait toutes les plus belles nanas de Paris
10:41qui défilaient.
10:43Des filles, mais impressionnantes,
10:45avec des grands yeux verts turquoise,
10:47enfin, des avions de chasse,
10:49comme on dit.
10:51Et donc, bon, moi,
10:53j'avais pas la prétention
10:56d'être aussi jolie que ces filles-là.
10:58Et en fait, par contre, en revanche,
11:00j'étais très sportive
11:01parce que j'ai fait beaucoup d'athlétisme
11:03en tant que jeune fille
11:05et même enfant,
11:07des compétitions et tout ça.
11:09Et donc, j'avais des jambes hyper musclées
11:12et j'avais gardé un polaroïd comme ça
11:14dans mon bouc.
11:15J'y suis allée.
11:16J'ai failli retirer le polaroïd.
11:17Je me suis dit, bon, je le laisse.
11:18C'était la seule photo où on voyait mes jambes.
11:20Et j'étais sélectionnée grâce à mes jambes.
11:22Voilà.
11:23Ça, c'était votre première carrière.
11:25Après, il y a eu d'autres choses
11:26et on va évoquer une autre date importante
11:28dans votre vie,
11:29le 1er janvier 1984.
11:31A tout de suite sur Sud Radio
11:32avec Dushka Esposito.
11:35Sud Radio, les clés d'une vie.
11:37Jacques Pessis.
11:38Sud Radio, les clés d'une vie.
11:39Mon invité Dushka Esposito.
11:41Nous parlerons tout à l'heure
11:42de Au fond du cœur,
11:43un album où vous rendez hommage à votre père,
11:46Gianni Esposito.
11:47On revient à votre carrière.
11:49Le début de votre carrière,
11:50ça a été le cinéma et la mode.
11:52Et puis le 1er janvier 1984,
11:55vous êtes au Théâtre de l'Empire
11:56chez Jacques Martin
11:57pour chanter cette chanson
11:58dans l'émission Entrez les artistes.
12:08Alors ça, ça a été un événement.
12:10C'était votre première télé officielle
12:12chez Jacques Martin.
12:13Jacques Martin est lyonnais
12:14et Amber Ibag, votre producteur,
12:16mémé, est lyonnais aussi.
12:17Tout à fait, tout à fait.
12:19Donc c'était un point commun.
12:21Peut-être porte-bonheur certainement
12:23pour en tout cas cette aventure
12:24qui commençait sur les chapeaux de roue.
12:27Et j'avais deux partenaires quand même
12:30qui m'ouvraient en grand la porte
12:33puisque Mickey et Donald,
12:34eh bien on les présente plus.
12:36Et ils étaient déjà en piste
12:38depuis de longues années.
12:39Donc vous êtes devenue,
12:40et ça a été un événement,
12:41l'ambassadrice de Disney
12:43alors que vous étiez toute jeune
12:44de jusqu'à Exposito.
12:45Oui, je sortais du lycée.
12:47Je venais juste d'avoir mon bac.
12:48Et puis voilà, ça s'est vraiment fait comme ça.
12:50J'avais le profil
12:52selon l'entourage de mon producteur
12:57pour être choisie comme égérie.
13:01Bon, moi je me destinais à tout autre chose.
13:04Je voulais être chanteuse lyrique.
13:06Oui, parce que vous aviez pris
13:07des cours de chansons lyriques.
13:09Oui, tout à fait,
13:10puisque mon grand-père était chef d'orchestre.
13:12Et ça a été un peu une révélation.
13:14Quand j'ai eu 14-15 ans,
13:16j'ai rencontré la prof,
13:17qui était une ancienne cantatrice,
13:19la prof de chant de Gianni,
13:20mon père, Giannis Posito.
13:22Et du coup, j'ai eu cette révélation du chant.
13:26Voilà, j'ai vocalisé pendant le cours
13:29et ça sortait tout seul.
13:31Ça a été de ce jour-là,
13:33j'ai su que je voulais devenir chanteuse.
13:35En fait, les études de chant classique,
13:38c'est le conservateur et tout ça.
13:40Et comme Humbert était dans l'entourage familial,
13:43puisque c'était l'homme de la vie de ma maman,
13:45Pascal Petit,
13:46et moi je voulais surtout pas travailler avec lui.
13:48Et lui, il ne voulait surtout pas travailler avec moi.
13:50Parce qu'il disait,
13:51mais non, mais non, ta fille c'est une mannequin,
13:53elle est trop ceci, elle est trop cela,
13:54elle est trop lyrique.
13:55Il s'occupait de celle-là, de Karen Chéri et de vous.
13:56Voilà, moi j'étais chanteuse lyrique,
13:58c'était pas du tout son monde.
14:00Enfin, je me destinais à autre chose.
14:02Puis j'avais été mannequin,
14:03donc j'avais rien pour lui.
14:05J'étais too much for lui.
14:07Alors, il disait, mais non,
14:09moi je veux une chanteuse populaire,
14:11adoptée par le, entre guillemets,
14:13le français moyen,
14:14enfin, sans manquer de respect au français moyen,
14:17parce que je pense que d'être chanteur populaire
14:19et de faire une grande carrière,
14:20c'est pas donné à tous les chanteurs.
14:22On est d'accord.
14:23Voilà, donc voilà.
14:25Et puis, ma mère,
14:27elle avait son idée derrière la tête,
14:29et puis elle aimait pas trop,
14:30il faut bien reconnaître,
14:32le chant lyrique, tout ça.
14:33Elle trouvait que j'étais moderne,
14:35j'avais un physique moderne,
14:37et que j'étais une fille moderne.
14:38C'est vrai que j'étais aussi fan,
14:40dans mes jeunes années, de Sheila.
14:42Je connaissais tout par cœur.
14:43Quand je revoyais ma mère en week-end,
14:45je lui sortais tous les cahiers
14:46où j'avais recopié tous les articles à la main.
14:48Sheila, Sheila, Sheila.
14:50Et puis, après ça a été Barbara Streisand,
14:53et puis France Gall, évidemment.
14:55Et tout ça, donc j'étais quand même
14:57une jeune fille moderne.
14:58Donc elle comprenait pas
14:59pourquoi j'avais cet amour
15:00pour le chant classique.
15:01Et puis, j'avais quand même
15:04cet instinct de chercher la lumière,
15:06qu'on a en soi,
15:08et surtout quand on est
15:09dans une famille d'artistes,
15:10on a toujours vu des photographes,
15:12des projecteurs,
15:13bien que j'ai quand même été protégée
15:15par mes parents,
15:17mais quand même,
15:18on est familiarisés avec...
15:20J'ai toujours pensé que j'allais être connue.
15:22Voilà.
15:23Donc finalement, vous vous retrouvez
15:25à chanter Mickey.
15:26En fait, oui.
15:27Oui.
15:28Donc, maman dit,
15:29mais qu'est-ce que tu risques
15:30à lui faire passer le casting ?
15:31Et moi, j'avais quand même envie
15:34de découvrir cet univers de studio,
15:37et puis je chantais beaucoup,
15:39comme je te dis,
15:40de Barbara Streisand,
15:41de France Gall, tout ça.
15:43Donc, j'étais quand même
15:44entre plusieurs univers.
15:46Et je me suis essayée à l'exercice,
15:48et ça a collé, mais...
15:50Ça a collé tout de suite, quoi.
15:52Alors, j'ai passé le casting
15:55avec une chanson de Ricky Epovery,
15:57parce qu'il ne savait pas trop
15:59s'il allait m'orienter
16:00vers les Italiens
16:01ou vers le Disney et tout ça.
16:03Donc, une chanson de Ricky Epovery.
16:06Et puis, une chanson
16:07de Karen Cheryl.
16:08Je crois que c'était
16:09« Chérie, chérie ».
16:10Et puis, « Allons danser avec Mickey »,
16:12qui avait été un carton
16:14pour Chantal Goya,
16:15puisque dans les années
16:16qui m'ont précédée, en fait,
16:17enfin, qui ont précédé la sortie
16:19de Mickey, Donald et moi,
16:20Walt Disney cherchait,
16:22avec Dorothée,
16:24avec Henri Salvador,
16:25qui a été un des précurseurs.
16:27Annie Cordy, je crois aussi,
16:28qui a chanté du Disney.
16:30Bon, enfin, il y a eu
16:31plusieurs artistes,
16:32mais personne n'a voulu endosser
16:34le contrat, entre guillemets,
16:36d'exclusivité avec Walt Disney.
16:38Et surtout pas Jean-Jacques Debout,
16:41qui a un talent phénoménal
16:44et qui est un génie,
16:45pour moi, de la chanson française
16:47et qui avait plein d'idées,
16:49plein d'inspirations
16:50et qui ne voulait pas coller,
16:52peut-être, ou s'enfermer
16:54dans un univers exclusivement.
16:56Et Humbert Ibach,
16:58qui était en perte de vitesse
17:00à l'époque avec Isabelle Moriset,
17:03qui était à l'époque Karen Sheryl,
17:06puisque, bon,
17:07elle avait d'autres objectifs de vie,
17:09eh bien, n'avait plus d'artiste leader.
17:13Et donc, voilà,
17:14ça s'est fait comme ça, en fait.
17:16C'est les opportunités de la vie
17:18qui ont fait que je suis devenue
17:20et gérée de Disney.
17:21Alors, on a raconté une belle histoire.
17:23Il ne fallait surtout pas dire
17:24que j'étais la fille de mes parents,
17:26parce qu'il fallait justement
17:28que le public m'adopte
17:31pour mes qualités
17:33et pas parce que j'étais fille d'eux.
17:35C'était très intelligent.
17:3710 millions de disques vendus
17:39quand même en quelques années.
17:40Oui, c'est vrai.
17:41J'ai eu cette chance
17:43parce que Humbert Ibach
17:45a quand même fait les choses
17:48avec les meilleurs,
17:50avec des Pierre Delaney,
17:52avec des Jean-Pierre Bourtère,
17:54avec des Claude Sommel
17:56qui m'a écrit 3, 4 tubes,
17:57dont Taram, Balou.
17:59Alors, Balou était une adaptation,
18:01élémentaire, mon cher Balou,
18:03de There's Something Wrong in Paradise,
18:05de Kit Krell and the Coconuts.
18:07Et puis Mickey Donald et moi,
18:09c'était aussi une adaptation.
18:11Et puis, bon, voilà,
18:12c'est une belle histoire.
18:13Et Mickey Donald et moi,
18:14c'est une histoire aussi
18:15qui est venue comme ça,
18:17parce que Humbert,
18:19donc ça s'est fait très, très vite.
18:21Donc quand ils m'ont vue en studio de danse,
18:23l'équipe de Walt Disney,
18:24Armand Bigle ou son fils, Dominique,
18:26ils sont venus me voir en studio de danse.
18:29Je dansais à l'époque avec Georges Lady
18:31qui était l'élève d'Amadeo
18:32et vraiment, c'était sérieux comme travail.
18:35Les disques Ibach me faisaient travailler énormément.
18:37Je prenais trois cours de chant
18:39avec Daniel Licari par semaine,
18:41qui était un professeur fantastique.
18:43Qui a aussi doublé Catherine Deneuve
18:45dans Les Parapluies de Cherbourg
18:46pour chanter le concerto de Saint-Preux.
18:48Et c'est une merveille de femme
18:50et de voix et de professeur.
18:52Donc j'ai eu cette chance de travailler avec elle.
18:55Et puis la danse aussi.
18:57Et quand ils sont venus me voir en studio,
18:59ils étaient à fond, quoi.
19:01Ils ont dit, c'est elle qu'on aime.
19:02Parce qu'il y avait plusieurs jeunes filles en compétition
19:04et c'est moi qui étais choisie, voilà.
19:05Et il y a eu un événement,
19:06c'est que le frère de Walt Disney,
19:08Roy Disney,
19:09est venu vous remettre un trophée,
19:11je crois, un jour, d'Oscar de Sousito.
19:13Oui, alors ça, c'était l'année d'après
19:15avec le premier album d'or.
19:17Et c'était Roy Disney.
19:19Alors c'était vraiment la copie de Walt.
19:22C'était extraordinaire.
19:23Il avait ces moustaches,
19:24ces hommes des années 50,
19:26grands américains, la classe, quoi.
19:28Il est venu chez Lasserre,
19:29il m'a remis mon disque d'or.
19:31On avait fait une jolie parution, d'ailleurs,
19:33je crois, dans François ou Luffy Garbo.
19:35Je sais plus, je crois que c'était François.
19:36Je crois que c'était François.
19:37Et Roy Disney, il faut le savoir,
19:38a travaillé avec son frère,
19:39a débuté avec lui et l'a sauvé.
19:41Parce qu'au départ,
19:42Walt Disney avait écrit un personnage
19:44Oswald le Lapin.
19:45On lui a détourné, on lui a volé.
19:47Et celui qui a sauvé la maison Disney,
19:49c'est Roy Disney en aidant son frère.
19:51Et il a aussi beaucoup œuvré
19:53pour la création du Parc Disneyland
19:55à la mort de son frère.
19:57Oui, c'est vrai que souvent,
19:59la clé du succès
20:01et la clé d'une vie,
20:03c'est de savoir s'entourer.
20:05Et puis, vous avez quand même chanté à l'Elysée
20:07devant François Mitterrand.
20:09Oui, c'est vrai, aussi,
20:10avec Christine Guzrenal.
20:12C'est incroyable.
20:14Quand on voit Mitterrand
20:16en face de Basile,
20:18j'ai une photo très insolite.
20:20D'ailleurs, on voit le chef d'État
20:22en face de Basile,
20:24détective privé.
20:25Oui, car il y avait tous les personnages
20:26qui étaient avec vous à chaque fois.
20:28C'est ça, ça a été la magie.
20:30En fait, moi, j'ai eu la chance,
20:32si tu veux, Jacques,
20:34d'être entourée.
20:35Le parc n'existait pas.
20:36Moi, j'ai posé la première pierre au parc
20:38de Marne-la-Vallée.
20:40Et quand je suis sortie, moi,
20:41il n'y avait pas de parc.
20:42Donc, c'était la première fois
20:44et ça, c'était une idée de mon producteur
20:46et c'était une très bonne idée,
20:47de faire danser
20:49sur des rythmes un peu modernes
20:51Mickey et Donald.
20:52Ça ne se faisait pas.
20:53Ça ne se faisait pas.
20:54Même Dorothée et Chantal ne l'avaient pas fait.
20:56J'étais la première à le faire
20:58pour Walt Disney.
20:59Je suis devenue un petit peu
21:01la Judy Garland française
21:03à l'époque,
21:04la grande sœur de Mickey.
21:06Donc, sur scène, j'avais tous les personnages.
21:08En plus, quand j'allais
21:10partout en province,
21:11on partait avec des vannes,
21:13avec tous les personnages.
21:14C'était extraordinaire.
21:15Et ça a été un moment fabuleux de votre vie ?
21:17Complètement, complètement.
21:19Alors, à un moment donné, évidemment,
21:21comme toutes les jeunes artistes
21:23et puis comme tous les artistes au cours,
21:24on a envie d'évoluer.
21:25On a envie d'amener.
21:27On n'est pas...
21:28Si on est dans le train-train,
21:30on ne fait pas ce métier.
21:31On n'est pas fonctionnaire.
21:32On ne veut pas se répéter à l'infini.
21:34Donc, j'ai voulu évoluer.
21:36Certainement un peu trop vite
21:38pour mon producteur
21:40qui trouvait que ça marchait très bien
21:42et qu'il ne fallait surtout pas cacher
21:44la mécanique du succès.
21:45Et moi, je voulais évoluer.
21:47Bon, lui était assuré, assuré.
21:50Il me dit, on a le temps, on a le temps.
21:52Sauf que quand on est jeune,
21:53on n'a pas du tout le même rapport au temps
21:55qu'en grandissant.
21:57Et vous avez évolué.
21:58On va évoquer une autre date de votre carrière
22:00qui est importante,
22:01le 2 mai 2012.
22:02A tout de suite sur Sud Radio
22:04avec Dushka Esposito.
22:06Sud Radio, les clés d'une vie.
22:08Jacques Pessis.
22:09Sud Radio, les clés d'une vie.
22:10Mon invité Dushka Esposito.
22:12On a parlé de vos débuts comme mannequin
22:13et puis surtout, la période Disney
22:15qui a été un moment fabuleux
22:17avec Mickey, Donald et moi.
22:18Comment est née cette chanson ?
22:20Elle est née comme ça,
22:22elle est tombée du ciel, on va dire.
22:24Oui, c'est une histoire
22:26un peu comme ça, étonnante.
22:29Humbert, on était dans l'urgence
22:32de sortir ce premier 45 tours.
22:35Un jour, il se trouve dans mon producteur,
22:39dans les bureaux de Armand Bigle
22:42qui était le président de Disney France et Europe
22:45qui ressemblait aussi à Walt quelque part.
22:47C'était vraiment les hommes d'une certaine génération.
22:49Et qu'il avait rencontré,
22:51il avait des parts dans l'entreprise Walt Disney
22:53qu'après, il a revendu.
22:54Je pense qu'il a dû regretter.
22:56Je fais une petite parenthèse.
22:58Humbert se trouvant dans les bureaux,
23:01on lui demande, on lui dit
23:03alors mémé, qu'est-ce que tu vas ?
23:05Parce qu'on le surnommait mémé dans le métier.
23:07Qu'est-ce que je sais qu'il avait surnommé comme ça ?
23:09Et donc, prends pas froid, tout ça, nani, nana.
23:12Bon, je n'arrête pas de faire des parenthèses.
23:14J'ai Vénus et Mercure en gémeaux.
23:15Parfois, ça fait des petites sorties de ronde,
23:17mais ça va, je suis focus sur la chanson Disney.
23:19Et donc, il dit alors, Douchka,
23:23t'as le titre ?
23:25Alors, vous l'enregistrez demain ?
23:27Il n'avait pas du tout le titre.
23:29Il se tourne comme ça, il voit sur le mur d'en face,
23:31il voit Mickey Donald,
23:33et il fait,
23:35écoute, 1, 2, 3,
23:37Mickey Donald et moi.
23:39Donc, il fallait trouver la chanson dans la nuit
23:41qui correspondait à ce qu'il avait dit.
23:43Et du coup, ils sont tombés sur
23:45Uno mas uno, dos enamorados
23:47de Luis Miguel, qui avait été un carton énorme
23:49en Amérique latine.
23:51Et c'est devenu 1, 2, 3,
23:53Mickey Donald et moi.
23:55Et le 2 mai 2012, vous changez totalement de genre
23:57avec cette émission.
23:59Tous les ans,
24:01la justice française rend plus de 400 000
24:03jugements en correctionnel.
24:05Le jour où tout a basculé,
24:07où vous faites un épisode
24:09et vous avez une fille qui a
24:11quelques problèmes et
24:13vous la sauvez dans cet épisode
24:15qui était une émission de télévision tout à fait nouvelle
24:17puisque c'était une avocate
24:19qui présentait un scénario
24:21inspiré de faits réels.
24:23Le moment où la vie a basculé
24:25et vous êtes Marlène et Jeanne, votre fille,
24:27vous avez un problème à régler.
24:29Oui, tout à fait.
24:31Ce sont des tournages qui se font très vite.
24:33Le jour où tout a basculé,
24:35j'avais passé un casting, je me souviens,
24:37qui n'avait rien à voir
24:39avec la série et le rôle que j'ai joué
24:41où je jouais le rôle d'une femme
24:43trompée qui est dans
24:45une scène presque en pleurs, etc.
24:47Deux jours après, on m'a dit
24:49OK pour le casting, mais alors tu ne vas pas
24:51jouer du tout un rôle comme ça.
24:53C'était Annie Philippe
24:55qui n'est plus là, mais qui était une grande casting
24:57directeur et j'ai joué
24:59le rôle de cette mère, c'était très plaisant.
25:01J'adore jouer la comédie.
25:03C'est quelque chose, pour moi,
25:05c'est un métier multifacette.
25:07Le jour où vous avez décidé
25:09que Disney s'était fini,
25:11que Mickey s'était fini, votre vie
25:13a basculé et ça n'a pas toujours été
25:15facile parce qu'il fallait sortir
25:17de ça jusqu'à Exposito.
25:19Oui, et puis je ne me suis pas
25:21facilité la tâche, alors autant
25:23je suis la plus heureuse du monde d'avoir trois
25:25enfants et même d'avoir deux petits-enfants aujourd'hui,
25:27mais autant à l'époque
25:29mener sa carrière et
25:31vivre sa vie de maman, en plus je me suis
25:33séparée du papa de mes enfants, donc
25:35j'étais toute seule en galère.
25:37Je ne voulais plus renouer avec mes
25:39années Disney, ni
25:41mes chansons pour enfants,
25:43parce que je voulais me trouver comme artiste,
25:45comme auteur. C'est à cette période
25:47que j'ai commencé à écrire
25:49de la poésie
25:51et des chansons.
25:53C'était compliqué parce que
25:55vraiment je voulais me démarquer
25:57parce que
25:59on a envie d'évoluer, on a envie de passer à autre chose.
26:01Mais...
26:03Le sortir d'une image aussi importante, c'était pas
26:05évident ? Non, c'est même impossible, je dirais
26:07en France pratiquement.
26:09On est vraiment...
26:11A part si je fais quelque chose
26:13de plus important
26:15que mon métier...
26:17Il faudrait un
26:19impact aussi important que celui
26:21que j'ai eu, un peu comme Marc Lavoine
26:23quand il a
26:25tourné avec Marques Posito.
26:27Le succès a été aussi important
26:29que
26:31ses chansons, que
26:33Les yeux revolvèrent. Donc du coup
26:35il a vraiment une carrière avec deux
26:37entités différentes et deux univers
26:39différents. Et vous êtes revenue à la chanson
26:41en 1996 avec ce titre.
26:43Laissez-moi
26:45rester moi-même
26:47si simplement
26:49si si
26:51Car là, on n'est pas très éloigné non plus
26:53de ce que vous avez fait.
26:55Si si, si simplement si si.
26:57C'était Sissi avec un Y impératrice
26:59et ça a été le générique des Minicums pendant des années.
27:01Tout à fait. Comment c'est né ça ?
27:03C'était une jolie aventure.
27:05Donc j'ai quand même fait une petite parenthèse
27:07pour les enfants à cette période
27:09de ma vie. Parce que c'était vraiment un joli
27:11projet discographique
27:13avec des musiques composées
27:15par Noam Kaniel.
27:17Qui avait triomphé dans Goldorak au début.
27:19Tout à fait. Et qui est vraiment un compositeur
27:21de talent.
27:23Et Alain Garcia au texte.
27:25C'était vraiment un joli album.
27:27Et donc voilà.
27:29J'ai accepté d'enregistrer Sissi.
27:31C'était chouette.
27:33Mais c'est vraiment à cette période-là
27:35d'ailleurs, j'ai refusé certaines
27:37comédies musicales pour enfants. Donc Oui-Oui
27:39par exemple.
27:41Voilà. À refaire j'aurai accepté.
27:43Parce que je pense qu'on peut...
27:45Mais quand on est jeune,
27:47on est assez tranché
27:49dans ce qu'on pense, dans ce qu'on vit.
27:51Avec les années,
27:53on est plus nuancé.
27:55On est plus souple. Bizarrement.
27:57Même si on perd en souplesse physiquement.
27:59Mais on est plus souple moralement.
28:01Et sentimentalement je pense.
28:03Et ça se passait je crois dans un cirque.
28:05Le cirque Zanyouka.
28:07Le lieu où se passait l'histoire de Sissi Impératrice.
28:09Ah !
28:11Je ne savais pas.
28:13L'histoire que j'ai vue, j'ai vu des expériences à la télévision.
28:15Il y a ce cirque
28:17qui est réquisitionné pour jouer devant Elena
28:19qui est la mère de Sissi Impératrice.
28:21D'accord.
28:23Je ne me souviens même pas de cette...
28:25Il faut venir
28:27dans ton émission pour découvrir
28:29plein de choses de sa vie.
28:31C'est superbe.
28:33De toute façon c'était un joli générique.
28:35Et surtout
28:37un joli dessin animé.
28:39C'est pour l'album sur Spotify et Deezer
28:41et toutes les plateformes de téléchargement.
28:43Il y en a même eu d'autres succès
28:45dont Vamos à la Playa
28:47qui a été un succès mondial ensuite.
28:49Oui, tout à fait.
28:51La chanson a continué quand même
28:53avec un genre très différent.
28:55Avec celle-ci.
28:57Daydream
28:59Ah !
29:09Daydream, j'en ai très connu que vous avez enregistré.
29:11Voilà.
29:131969.
29:15Oui, alors ça c'est une idée de Didier Barbelivien
29:17avec qui je travaillais à l'époque.
29:19On explorait un peu des voix pour moi
29:21justement des nouveaux titres.
29:23Et il a eu cette idée
29:25et j'ai sorti le single
29:27sous le nom de Bogie.
29:29Parce que je ne voulais pas que les radios disent
29:31Ah c'est Douchka, on met à la poubelle.
29:33Alors,
29:35parce que je ne sais pas chanter
29:37parce que je suis étiquetée
29:39entre guillemets marquettée chanteuse pour enfants.
29:41Donc j'avais eu l'idée
29:43de le sortir sous le nom de Bogie
29:45chez EMI et on a été quand même
29:47dixième des slow groove à l'époque.
29:49Et ça a été un succès parce qu'à l'époque
29:51vous cherchez, vous ouvrez même votre voix
29:53à la poésie et il y a un recueil qui s'appelle
29:55je crois L'alchimie des mets
29:57qui sort qui est votre premier recueil de poésie.
29:59Et là non plus on ne s'y attend pas Douchka Exposito.
30:01Moi non plus je ne m'y attendais pas en vérité.
30:03Parce que c'est arrivé par une aventure
30:05tout à fait
30:07insolite on va dire.
30:09J'étais toute seule et je venais de me séparer
30:11du papa de mes enfants.
30:13Je ne voulais plus renouer avec mon ex-producteur
30:15qui me faisait
30:17un petit peu des avances professionnelles
30:19donc je reparte avec lui mais je ne voulais plus
30:21retourner dans le même système justement pour avoir
30:23une liberté artistique
30:25de gérer un peu mes choix.
30:27Surtout en tant que chanteuse
30:29alors ça ne m'embêtait pas au niveau
30:31télévision, présentation, etc.
30:33Mais bon comme
30:35il ne savait pas travailler autrement
30:37donc on a été un petit peu
30:39dans une impasse, un peu beaucoup même.
30:41Et donc
30:43nos voix se sont séparées définitivement
30:45à ce moment là.
30:47Donc j'étais toute seule,
30:49je n'avais plus rien, ni carnet d'adresse.
30:51J'avais travaillé pendant 7 ans avec Fabien Lequeuve
30:53qui était mon attaché de presse.
30:55Je n'avais plus rien, plus aucun
30:57contact, bon j'étais restée copine
30:59avec Fabien évidemment
31:01mais voilà j'étais hors-circuit
31:03on va dire et avec mes 3 petits, toute seule.
31:05Et là j'avais tout perdu
31:07même sur un plan
31:09matériel, je n'avais plus rien, c'était
31:11compliqué. Et là
31:13je me dis, un jour je me mets au piano
31:15et puis je déchiffre
31:17la chanson de Lalanne, du passage
31:19et puis on m'avait donné
31:21un jour, mon ex-mari
31:23qui était producteur,
31:25il était en relation avec lui et puis j'avais
31:27récupéré son numéro de téléphone, il ne savait pas que c'était moi
31:29au téléphone. Et puis j'ai dit, je garde ce numéro
31:31un jour, je ne sais pas pourquoi
31:33j'ai eu cette intuition.
31:35Et puis Lalanne correspondait quelque part
31:37pour moi à l'artiste pop
31:39La Maison du Bonheur
31:41avec ce parfum
31:43poétique dans les textes
31:45qui m'évoquait peut-être un peu
31:47mon enfance et mon père
31:49et donc c'est pour ça que
31:51j'avais gardé son numéro en me disant peut-être un jour
31:53je vais rencontrer cet artiste. Et puis
31:55je me décide ce jour-là à l'appeler
31:57alors que
31:59rien
32:01ne prédisposait
32:03cet appel au départ.
32:05Si ce n'est que je déchiffrais cette chanson au piano
32:07et puis tout d'un coup
32:09je sens comme l'âme de mon père, alors est-ce que
32:11c'est subjectif ? Est-ce qu'il
32:13était vraiment là ?
32:15Et je lui dis, papa, qu'est-ce que
32:17je fais ? Je me lance
32:19je fais un saut
32:21dans le vide. J'avais plus rien
32:23et j'avais trois petits
32:25qui occupaient trois sections de maternelle
32:27la petite, la moyenne et la grande
32:29j'avais fait fort quand même
32:31dans l'inconscience
32:33parce que faire des enfants
32:35seuls quand on est une artiste
32:37c'est quand même kamikaze
32:39c'est brûlé même
32:41on voit que j'ai eu une enfance dorée
32:43quelqu'un qui aurait souffert n'aurait jamais fait ça évidemment
32:45donc
32:47voilà
32:49et là je sens comme un coup
32:51de pied dans mon ventre qui me dit, vas-y fonce
32:53et donc j'appelle
32:55et je tombe sur Francis
32:57qui répond, pour ainsi dire, jamais au téléphone
32:59comme tous les créateurs
33:01ils ne passent pas leur vie au téléphone
33:03et il me dit
33:05qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
33:07et j'étais bien loin
33:09de son monde à lui
33:11et là je me présente
33:13vous savez, je suis la fille de Janice Posito
33:15et là j'entends un grand silence
33:17parce que les silences sont souvent
33:19très éloquents
33:21et
33:23il me dit de venir le voir
33:25et il se produit avec une pièce
33:27celle avec Jean-Pierre
33:29l'affrontement
33:31où il avait un rôle de jeune séminariste
33:33et il était
33:35dans son rôle
33:37avec ses cuissardes
33:39bien dans son personnage
33:41et puis on sort, on va prendre un verre
33:43et il me dit, mais qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
33:45voilà, j'aimerais bien, vous êtes la fille de Gianni
33:47donc ça me touche énormément
33:49parce qu'il me dit, votre père, c'est pour ça d'ailleurs qu'il a accepté de me voir
33:51faisait partie
33:53des dix êtres
33:55des dix artistes pour qui
33:57je voue une admiration sans borne
33:59et à qui je pense presque tous les jours
34:01alors ça m'a énormément touchée
34:03et là j'ai pas pu parler
34:05je suis arrivée toute maquillée
34:07j'étais blonde à l'époque
34:09j'ai tout le maquillage
34:11c'était comme une poupée de cire qui fondait
34:13devant lui
34:15il me dit, mais
34:17il était désolé de me voir comme ça
34:19il me dit, mais vous êtes comme dans l'œuf
34:21mais je sais pas, je vais revenir vers vous
34:23mais je peux pas vous dire quand
34:25je dis, ok, formidable et je pars
34:27et puis les mois passent
34:29pas de coup de téléphone de Francis
34:31le téléphone sonne, c'était lui
34:33et il me dit, écoutez
34:35il faut qu'on se voit
34:37et oui, oui, on me parle tous les jours
34:39de votre père, il y a quelque chose
34:41c'est comme un signe
34:43donc on a quelque chose à faire ensemble
34:45et là c'était comme l'étoile
34:47qui brillait au fond de la nuit
34:49et ça m'a
34:51tellement touchée
34:53que pendant dix jours j'ai écrit
34:55dix poèmes en écriture automatique
34:57c'est sorti d'un coup d'un seul
34:59quelque chose qui remontait à mon enfance
35:01qui me reliait à mon père
35:03ou est-ce que c'est mon père qui était là
35:05à ce moment-là
35:07voilà, donc je suis arrivée au rendez-vous
35:09et j'avais ces dix poèmes
35:11et j'ai dit, écoutez, lisez ça, Francis
35:13je sais pas, je vous ai amené ça, je sais pas ce que ça vaut
35:15et lui, bon, il a une licence de lettres
35:17bon, et puis il est poète
35:19au-delà d'avoir la carrière qu'il a
35:21et tout ça, donc
35:23il dit, ah mais vous avez une plume
35:25j'ai dit, vous allez écrire
35:27j'ai trouvé l'idée pour vous, vous allez écrire
35:29j'ai dit, non mais
35:31ça va là-haut, je vais écrire, mais je vais écrire
35:33j'ai écrit un poème ou deux, mais
35:35vous allez écrire un recueil de poésie
35:37j'ai dit, non mais Francis, c'est impossible
35:39il m'a dit, rendez-vous dans trois mois
35:41j'ai dit, mais comment je fais, j'écris dix poèmes comme ça
35:43ça m'est tombé du ciel, je peux pas
35:45et alors il me dit, bah c'est simple
35:47vous mettez devant une feuille blanche
35:49vous allumez des bougies, vous mettez de la musique
35:51faites ce que vous voulez, vous mettez dans l'ambiance, vous allez voir ça va venir
35:53je l'ai écoutée
35:55je l'ai écoutée, effectivement
35:57c'était tellement
35:59une échappée belle
36:01quelque chose que j'ai rêvé
36:03parce qu'à l'époque de Disney
36:05je voulais que signer mes chansons et tout ça
36:07puis il y avait tellement de gens dessus
36:09qu'on me laissait pas
36:11donc voilà
36:13et donc du coup
36:15pour moi c'était comme un... alors il me disait
36:17d'ailleurs, je vais vous accoucher artistiquement
36:19j'ai dit, vous y allez un peu fort quand même, c'est un peu cru
36:21en tout cas
36:23et puis aujourd'hui justement, Jenny Esposito
36:25vous en parlez beaucoup
36:27avec cet album qui est sorti le 14 juin 2024
36:29à tout de suite sur Sud Radio
36:31avec Dushka Esposito
36:33Sud Radio, les clés d'une vie
36:35Jacques Pessis
36:37Sud Radio, les clés d'une vie, Dushka Esposito
36:39mon invité, on a évoqué tous vos parcours
36:41notamment Disney
36:43qui a été important dans votre vie
36:45et le 14 juin 2024
36:47est sorti un album au fond du coeur
36:49ça fait 50 ans que votre père
36:51Jenny Esposito est parti
36:53et vous avez décidé de lui rendre hommage
36:55et oui, c'était un long parcours
36:57entre temps, c'est vrai qu'il y a eu
36:59des chansons pop et tout ça
37:01qui sont pas encore
37:03que j'ai travaillé depuis des années
37:05et que je n'ai pas encore mis en ligne
37:07parce que en fait
37:09j'ai vécu mon aventure
37:11un peu dans l'intimité
37:13de mon évolution personnelle
37:15on va dire
37:17parce que sortir pour sortir
37:19non, ça ne m'intéressait pas
37:21et puis ce moment fort
37:23ça a été la rencontre avec la chanson
37:25de mon père
37:27Les Retrouvailles, on va dire
37:29avec la chanson Les Clowns
37:31qui était sortie en 1958
37:33quand en 2009
37:35je me suis mise au piano
37:37avec un artiste
37:39qui m'a incité
37:41à reprendre
37:43les chansons de mon papa
37:45que j'avais déjà
37:47remises en lumière
37:49par on va dire
37:51le CD
37:53l'anthologie qui était sortie
37:55chez Rime Musique à l'époque
37:57bon aujourd'hui il y a d'autres
37:59anthologies de Janis Posito
38:01et puis c'est un artiste
38:03qui a toujours son public
38:05exactement
38:07et Les Clowns justement, c'est une chanson
38:09que vous avez reprise qui est le classique de Janis Posito
38:11et on va en écouter un extrait
38:17...
38:19...
38:21...
38:23...
38:25...
38:27...
38:29...
38:31Chanson que beaucoup de gens connaissent
38:33sans savoir que Janis Posito l'a écrite
38:35et je sais que Raymond Deveaux se l'a reprise
38:37parce qu'il avait un projet de film avec Janis Posito
38:39Tout à fait, Raymond Deveaux c'était un grand ami
38:41malheureusement ils n'ont pas eu le temps
38:43puisque papa est décédé
38:45en janvier 1974
38:47et il a fait ce sketch merveilleux
38:49Le Petit Violon
38:51qui est une extrapolation de la chanson
38:53et plein de poésie évidemment
38:55et d'humour et de grâce
38:57Alors pour celles et ceux
38:59qui n'ont pas connu Janis Posito
39:01il faut savoir qu'il était acteur au départ
39:03dans les films de Buñuel, de Renoir
39:05et qu'il a un jour débuté dans la chanson
39:07Au Temps du Cabaret où Barbara et Serge Lama
39:09débutaient à l'écluse et à la Rose Rouge
39:11Tout à fait, il a côtoyé
39:13les plus grands, Pierre Richard,
39:15Lemime Marceau, Barbara, Brel
39:19Et son répertoire était étrange
39:21dès le début, il ne correspondait pas aux normes
39:23de la chanson habituelle
39:25On va dire que Janis, son oeuvre
39:27et c'est pour ça que ce disque
39:29au fond du coeur, au fond des âges
39:31c'est vraiment toute mon enfance
39:33et tout ce dont je me souviens
39:35de mon père qui était
39:37entre la réalité
39:39du terreau néapolitain
39:41et
39:43cet hyper réalisme poétique
39:45et le côté mystique
39:47et de l'artiste qu'il était
39:49donc il était dans
39:51cette sensibilité
39:53quand il a composé De Colombe
39:55qui a d'ailleurs été interprété aussi par Dalida
39:57magnifiquement bien
39:59qui figure aussi dans mon album
40:01c'était
40:03c'était un être
40:05à part
40:07qui rentrait pas dans les
40:09d'ailleurs dans une interview
40:11de Jacques Chancel, Radioscopie
40:13il dit à un moment donné
40:15ce que j'ai mis en exergue
40:17comme ça sur le clip
40:19de Gianni
40:21qui se trouve sur Youtube, qu'on peut retrouver
40:23sur la chanson que j'ai composée pour lui
40:25il dit à un moment donné
40:27je ne comprends pas
40:29pourquoi aujourd'hui, déjà à l'époque
40:31on est séparés du tout
40:33donc il était dans cette
40:35philosophie un peu
40:37alors on peut dire hindouiste
40:39à l'époque
40:41attiré par l'ésotérisme
40:43mais en même temps il était proche de la
40:45culture française
40:47napolitaine, enfin italienne
40:49il avait fait ses études, les Beaux-Arts
40:51à Rome, donc il était
40:53dans ce tout
40:55proche de, on va dire d'une philosophie
40:57à la Léonard de Vinci, comme quoi l'univers
40:59l'art
41:01le nombre d'or de la vie, enfin il était
41:03dans cette quête d'harmonie, de perfection
41:05il apprenait le sanscrit
41:07c'était
41:09un disciple
41:11de la vie, voilà.
41:13Vous rendez hommage à Gianni Esposito, votre père
41:15à travers des chansons qu'il a composées
41:17mais vous en signez une aussi
41:19celle-là, vous venez d'en parler, c'est Gianni
41:21Il avait des yeux
41:23tembres, dorés
41:25d'Orient, des
41:27marius aux clowns tristes
41:29d'antan
41:31il chante
41:33sa vie d'artiste
41:37du vieux sage
41:39à l'enfant
41:41il était
41:43ses rimes
41:45ce qui est étonnant c'est qu'aujourd'hui le nom de Gianni Esposito
41:47est connu, qu'une génération le connaît
41:49et votre but c'est la transmission de Chka Esposito
41:51Oui, parce que
41:53comme il est décédé très jeune
41:55il n'a pas eu le temps de faire vivre ses chansons
41:57Il est mort en 74 je crois
41:59C'est ça, il est mort à 44 ans
42:01En fait quand j'ai retrouvé la chanson Le Clown
42:03je voulais pas y toucher parce que pour moi c'était
42:05le clown de mon enfance, c'était intouchable
42:07et en fait j'ai senti presque
42:09la voix de mon père et toutes les résonances
42:11puisque j'étais souvent, quand il venait
42:13entre
42:15deux spectacles, nous voir
42:17on chantait
42:19avec lui à côté du piano
42:21au fond du chœur, au fond des âges, même à celui qui meurt
42:23le rossignol mime
42:25toutes ces chansons
42:27Paris le désert
42:29toutes ces chansons finalement
42:31que les gens ne connaissent pas de lui
42:33et qui sont hyper modernes, il a travaillé avec
42:35des grands arrangeurs
42:37comme Jean Mulizy
42:39qui nous a quittés
42:41récemment malheureusement
42:43qui était un grand compositeur et arrangeur
42:45de musique de film aussi
42:47et voilà
42:49et c'est
42:51et j'ai
42:53en moi, en fait c'est une façon
42:55de garder mon père en vie
42:57en fait
42:59et puis de transmettre au public
43:01car c'était un poète aussi
43:03un peu méconnu parce qu'il a meurtre
43:05jeune mais il a fait des chansons dignes des plus
43:07grandes poésies
43:09alors c'est
43:11un peu prétentieux de dire qu'on a
43:13hérité
43:15d'un papa aussi talentueux mais c'est vrai
43:17que
43:19la plupart des gens qui tombent
43:21dans la, les personnes qui découvrent
43:23l'oeuvre de Gianni trouvent que quand même
43:25c'est un artiste exceptionnel
43:27c'est vrai qu'il travaillait énormément
43:29il travaillait énormément
43:31il mettait des années pour sortir
43:33un poème
43:35il le sculptait
43:37c'était un sculpteur
43:39c'était le premier métier qu'il a voulu faire
43:41la sculpture, il sculptait ses poèmes
43:43d'ailleurs vous avez assuré la relève
43:45de votre manière puisqu'il y a un recueil
43:47qui est sorti au Lisbleu
43:49Vita Poetica car vous avez continué
43:51après Francis Lalanne à écrire des poèmes
43:53il me l'avait dit tu verras tu ne finiras
43:55jamais d'écrire et c'est vrai
43:57à chaque fois que j'ai eu un état d'âme
43:59et ça m'a sauvé de beaucoup de choses
44:01alors
44:03évidemment dans tous les sentiments
44:05extrêmes, ça pousse à l'écriture
44:07après on a la réflexion
44:09d'une vie et aussi parfois on écrit des pensées
44:11comme on dit et ce
44:13recueil c'est 27 ans de ma vie
44:15des émotions de ma vie
44:17toutes les aventures de ma vie en fait
44:19je les ai, j'ai eu
44:21cette chance d'avoir
44:23une vie d'aventurière
44:25j'ai
44:27pas une grande réussite
44:29on va dire en termes professionnels
44:31comme j'aurais pu avoir
44:33après mes années Disney
44:35mais
44:37en revanche
44:39j'ai capitalisé, enfin j'ai cette chance
44:41je pense d'avoir capitalisé
44:43énormément d'émotions
44:45et d'avoir pu écrire
44:47quelque part
44:49par cette aventure existentielle
44:51tous ces poèmes
44:53dont aujourd'hui je suis fière
44:55parce que ce ne sont que des
44:57moments de vie
44:59donc c'est vraiment mon bébé
45:01Vita Poetica ou Lise Bleu
45:03alors je trouve aussi l'émotion elle est présente
45:05dans cet album parce que
45:07votre père et votre mère se sont connus au festival de
45:09Moscou, ils se sont mariés
45:11pendant que
45:13Pascal Petit tournait un film
45:15et puis ils se sont quittés
45:17au bout de 3 ans et dans cet album
45:19à votre façon vous les réconciliez
45:21à travers une chanson
45:23Vous désirez ma main ?
45:25Soit, je vous l'abandonne
45:27Mais prenez-vous d'amour
45:29pour l'esprit qui l'anime
45:31Montrez d'avance un coeur
45:33douillet et magnanime
45:35et pardonnez
45:37autant
45:39qui jamais ne pardonne
45:41C'est votre mère Pascal Petit qui est dans cet album
45:43Tout à fait
45:45et au départ elle me dit
45:47mais non ma chérie
45:49j'avais fini l'album
45:51je n'avais pas encore
45:53les poèmes que j'ai enregistrés avec Roland Romani
45:55mes poèmes que j'ai écrits pour mon père
45:57indivisibles et plus hauts que les étoiles
45:59mais il y avait
46:01ces 14 chansons choisies
46:03de Gianni qui sont dans l'album
46:05et là j'ai dit
46:07mais il manque quelque chose
46:09il manque
46:11la réconciliation
46:13de Pascal et de Gianni
46:15parce qu'ils ne se parlaient plus
46:17quand Gianni est mort
46:19et pour moi ça a été un peu
46:21le plus gros chagrin
46:23de mon enfance
46:25parce que
46:27ils étaient déjà séparés
46:29donc c'était déjà pas évident
46:31et quand maman venait me chercher
46:33ils ne se parlaient pas
46:35et ça
46:37c'était très dur pour moi
46:39et je ne comprenais pas
46:41pourquoi mon père ne voulait plus parler à ma mère
46:43enfin bref, c'est une histoire très personnelle
46:45mais du coup
46:47je pensais que c'était une jolie idée
46:49que de les réconcilier sur cet album
46:51et la réponse en mariage
46:53voilà, vous désirez ma main
46:55soit je vous l'abandonne mais prenez-vous d'amour
46:57pour l'esprit qui l'anime
46:59montrez d'avant un cœur douillet et magnanime
47:01et pardonnez autant
47:03qui jamais ne pardonne
47:05mais là, le temps leur aura
47:07pardonné
47:09Vous parliez peu effectivement
47:11même d'ailleurs lorsque vous étiez ensemble
47:13vous parliez peu
47:15mais en même temps il vous a appris le langage des oiseaux
47:17Oui
47:19que j'ai découvert
47:21c'est vrai, j'ai découvert sur le tard
47:23dans ma vie le langage des oiseaux
47:27les sons qui se ressemblent
47:29les sons qui évoquent
47:31par le subconscient
47:33d'autres mots
47:35et la langue des oiseaux quelque part
47:37donc du cœur parce que c'est la vibration du mot
47:39et la résonance
47:41donc c'est la musicalité
47:43qui est au-delà de l'écriture
47:45Et la poésie
47:47c'est quelque chose de très rare aujourd'hui
47:49dans ce monde
47:51Cocteau disait
47:53c'est un cercle fermé où on reçoit très peu de monde
47:55et il arrive parfois qu'on n'y reçoive personne
47:57en poésie
47:59On ne choisit pas d'être poète
48:01je veux dire
48:03c'est quelque chose qui se travaille
48:05comme le chant
48:07moi j'ai eu peut-être cette chance
48:09d'avoir eu cette hérédité par la poésie
48:11de mon papa et je l'ai en moi
48:13et puis ça se transmet
48:15mais la poésie, on est tous poètes
48:17tous les enfants sont poètes
48:19tous les enfants dessinent
48:21tous les enfants chantent, tous les enfants dansent
48:23donc on commence par être artiste dans la vie
48:25et peut-être poète
48:27et puis on perd cette poésie mais on peut la retrouver
48:29Et dans cet album au fond du cœur
48:31il y a également des poèmes en chanson
48:33dont celui-ci
48:35On se reverra dans l'invisible
48:37On touchera à l'inaccessible
48:39Aspiré par les hurles
48:41Quelle belle interlude
48:43Sur le pont
48:45de l'indivisible
48:47C'est presque l'avenir ça
48:49Être toi
48:51Être moi
48:53C'est vrai que là
48:55j'envisage les printemps des poètes
48:57alors peut-être pour ce printemps
48:59c'est un petit peu court
49:01mais à l'automne prochain
49:03de faire un showcase
49:05et puis d'engager des choses
49:07peut-être l'été prochain
49:09je serai certainement
49:11avec Mathieu Vincenot
49:13qui organise
49:15la poésie en liberté
49:17le concours pour les jeunes poètes de France
49:19etc
49:21et voilà
49:23il y a des opportunités qui s'ouvrent
49:25au-delà de ma carrière
49:27de chanteuse pour enfants
49:29pour laquelle je suis toujours sur scène
49:31d'ailleurs parce que ça fait partie
49:33aussi de mon parcours
49:35et puis la magie de la poésie
49:37n'est pas si loin du monde des enfants
49:39même si elle a une autre étoffe
49:41une autre profondeur évidemment
49:43Au fond du cœur c'est le point de départ
49:45d'autres choses pour vous
49:47jusqu'à Exposito ? Oui j'espère
49:49Merci en tout cas
49:51Votre père doit être fier de vous
49:53en vous écoutant
49:55Merci beaucoup en tout cas Roland Romanelli
49:57m'a fait cet honneur
49:59dans cet album
50:01de me rejoindre puisque j'avais fait un très joli
50:03j'étais contente
50:05de mon album que je trouvais très joli
50:07enfin je m'auto-congratule
50:09mais je le trouvais très bien
50:11pas parce que c'est tout mon travail
50:13c'est parce que j'ai eu la chance d'avoir un grand arrangeur
50:15comme Angelo Zurzolo
50:17qui est un arrangeur de renom
50:19qui a arrangé
50:21des albums d'Yves Dutey, de Enzo Enzo
50:23et d'autres grands artistes
50:25et puis à la fin de cette aventure
50:27j'ai aussi eu
50:29l'honneur d'être
50:31accompagnée par
50:33Roland Romanelli qui était quand même
50:35Monsieur Barbara et le compositeur de la chanson
50:37Vienne et d'autres grandes choses
50:39puisque c'est un grand arrangeur aussi
50:41qui m'a arrangé la chanson
50:43Gianni
50:45et puis qui m'a accompagnée
50:47et qui m'a fait une impro de fou
50:49sur
50:51Plus Haut Que Les Etoiles
50:53j'ai dit on répète Roland
50:55il m'a dit ah non on ne répète pas une improvisation
50:57et c'est comme ça que c'est né
50:59Au fond du coeur c'est l'album
51:01Vita Poetica au Lys Bleu c'est la poésie
51:03et puis l'avenir vous reviendrez en parler dans l'Eclise d'une Vie quand vous voulez
51:05Merci Jacques
51:07Merci de vous jeter à l'exposito
51:09L'Eclise d'une Vie c'est terminé pour aujourd'hui
51:11on se retrouve bientôt
51:13Restez fidèles à l'écoute de Sud Radio, merci à vous