REPLAY - Coronavirus : Des hôpitaux saturés dans la Région Grand-Est ? On en parle avec Jean Rottner, médecin et président de la Région Grand-Est. Rémy Buisine en direct de Mulhouse.
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00:00Bonjour à toutes et tous, on est en direct sur Brut depuis Mulhouse, la région Grand Est qui est particulièrement touchée par cette épidémie de coronavirus.
00:08Et on en parle aujourd'hui avec Jean Rottner qui est médecin mais aussi président de la région Grand Est. Bonjour à vous monsieur Rottner.
00:13Bonjour Brut.
00:14Alors cette première question, on parle d'hôpitaux saturés, est-ce que vous pouvez un peu nous expliquer la situation département par département et peut-être dans la région plus globalement ?
00:23Ici vous êtes à Mulhouse, on est vraiment au cœur du cyclone, c'est là qu'on a une densité, une concentration de cas tout simplement parce que l'épidémie est partie d'une assemblée religieuse qui regroupait 2000 personnes, 300 enfants.
00:36C'est-à-dire que les enfants sont des vecteurs de transmission extrêmement fort de cette maladie.
00:41Et à partir de ce foyer très concentré, l'épidémie s'est propagée naturellement ici dans la zone régionale, mais en Allemagne et en Suisse, on est juste à côté, mais jusqu'en Guyenne avec 5 cas qui étaient présents lors de cette assemblée religieuse.
00:58Bref, on a essayé un petit peu partout, mais nous on a gardé cette concentration, cette densité extrêmement forte, ce qui fait qu'en quelques jours, on a été obligé de passer d'une épidémie connue, maîtrisée à quelque chose de très puissant et avec des conditions hospitalières qui ont dû être complètement changées, bouleversées.
01:19Et aujourd'hui, c'est quand même encore hier soir, 8 personnes qui ont nécessité d'être admises en urgence, en réanimation.
01:26Donc là, sur les dernières heures, vous avez 8 nouvelles personnes qui sont arrivées aux urgences pour le coronavirus.
01:31Oui, c'est clair. Vous savez, jusqu'à jeudi, vendredi dernier, on était encore sur un maintien relativement honnête de cette épidémie avec des mesures qui étaient plus fortes ici dans le Haut-Rhin qu'au niveau national.
01:45Nous étions en niveau 2 renforcé. Les écoles étaient déjà fermées. Nous avions fermé nos musées, nos piscines, nos salles de spectacle. Tout cela était déjà organisé.
01:54On maintenait quand même un commerce ouvert. C'était important économiquement. Moi, j'encourageais même à l'époque les gens à dire consommer du Mulhouse, ne consommer pas que des plateformes.
02:03Eh bien, 24 heures après, la situation a complètement changé parce qu'on a senti vraiment un pic de l'épidémie progresser.
02:1020 morts en 3 jours, des nombres d'admissions en réanimation extrêmement fortes et 200 personnes en 24 heures admises à l'hôpital pour un Covid.
02:23Ce qui veut dire quand on est admis à l'hôpital, c'est qu'on a des signes de gravité, c'est qu'il y a une nécessité d'hospitalisation, c'est qu'on ne peut pas rester à la maison.
02:30Et donc là, resserrement de vis et le plan national qui est sorti.
02:35Justement, ces mesures dans la région, elles ont été mises en place un petit peu plus tôt. Est-ce que ça a eu un effet particulier ? Parce que vous dites justement que ces derniers jours, il y a un pic, ça s'accélère.
02:46Un effet particulier sur les hôpitaux. Parce qu'aujourd'hui, les hôpitaux alsaciens sont particulièrement saturés. Ils sont à la peine, c'est difficile.
02:54Ça fait 3 semaines qu'ils traitent cette épidémie. Alors c'est Mulhouse, c'est Colmar, Célestin, Strasbourg, Saverne.
03:01Tous ces hôpitaux-là aujourd'hui sont vraiment au front depuis maintenant 3 semaines. C'est dur.
03:07Ça veut dire que pour les équipes, elles sont fatiguées. Elles sont confrontées à la mort. Elles sont confrontées à la peur.
03:13Elles sont confrontées à la fatigue, au stress, parfois à l'incapacité de pouvoir agir tellement la maladie est rapide dans certains cas.
03:20Donc c'est long. Il faut les accompagner. Il faut les renforcer. C'est important.
03:26Et en même temps, il y a eu vraiment, je crois en tout cas du côté alsacien, une vraie prise de conscience que cette maladie, ce n'était pas une maladie normale.
03:35Ce n'était pas une épidémie de grippe comme une autre. C'était autre chose.
03:40Et donc je crois qu'en tout cas, les mesures annoncées par le gouvernement ici ne m'ont pas surpris. Elles étaient nécessaires. Elles étaient indispensables.
03:47Je pense même qu'il faut aller plus loin. Je parle d'une forme de démocratie, d'autorité.
03:52C'est-à-dire que quand on est dans la rue aujourd'hui, on doit y être uniquement pour une bonne raison et pas pour autre chose.
03:59On sait que ces derniers jours, vous avez régulièrement pris la parole pour, on va dire, que les personnes prennent compte de cette situation.
04:05Est-ce qu'aujourd'hui, ces mesures, elles n'ont pas été mises en place trop tard pour vous ?
04:09C'est toujours très difficile de dire si c'est oui ou non, si c'était trop tard ou pas trop tard.
04:13Je crois qu'il y a un métronome. C'est la science. C'est ce que dit la science. C'est ce que disent les scientifiques.
04:19Et il faut se fonder là-dessus et pas sur un sentiment. Et en période de crise, il faut le faire doublement.
04:25A posteriori, ce qui est important, c'est la prise de conscience des Français qui peut être tardive.
04:30C'est-à-dire que les décisions ont été bonnes, mais leur application est extrêmement dure.
04:34Le fait d'être monté à un niveau supérieur parce que les Français n'avaient pas compris, on le voit encore aujourd'hui.
04:40Il y a encore trop de gens au même endroit qui font leur jogging, à Paris ou sur les côtes de l'Ouest de la France,
04:46parce qu'ils n'ont pas encore saisi. Ils ne sont pas dedans.
04:48Chez nous, ça touche des amis, ça touche la famille, ça touche des proches, des collègues.
04:52Ça touche tout le monde ici. Et donc, cette prise de conscience, elle est extrêmement forte et nous, nous l'appliquons.
04:58Et si on peut limiter la propagation de la maladie et de cette épidémie vers les autres territoires français
05:04parce que les décisions, elles auront été bien prises, bien appliquées ici dans l'Est de la France, eh bien tant mieux.
05:10Justement, dans les hôpitaux, on sait qu'il y a l'armée qui est aussi intervenue pour évacuer certaines personnes,
05:15pour soulager un peu les services d'urgence. Est-ce qu'on peut expliquer un peu ce qui s'est passé ces dernières heures ?
05:20Ça avait été annoncé par le président de la République, justement pour faire face à cette saturation dont vous faites état aujourd'hui.
05:27Comme on a une pression très forte sur les services de réanimation, ce que nous avons fait, c'est déjà une évacuation civile.
05:33C'est-à-dire qu'avant-hier, il y a eu une oriade d'hélicoptères qui ont pris des malades qui étaient à Mulhouse
05:38pour les transférer dans d'autres centres hospitaliers régionaux pour diminuer un petit peu la pression.
05:44Et en même temps, le lendemain, c'est l'opération Morphée, c'est les militaires qui, dans un A330 Phoenix,
05:52ont spécialement affrété, équipé pour cela, ont pris en une seule fois six patients de réanimation
05:58pour les emmener vers les hôpitaux de Marseille et de Toulon, hôpitaux militaires.
06:02Ça a permis un peu de soulager la pression, mais la maladie est telle que, par exemple le premier jour,
06:10eh bien l'ensemble des délibérés étaient déjà occupés le soir.
06:13Ça montre que nous avons besoin justement d'un renfort de moyens lourds.
06:19Et c'est pour ça qu'un hôpital militaire ne va pas tarder à arriver, de 30 lits de réanimation avec des respirateurs.
06:26Nous allons avoir aussi, grâce à l'armée, une vingtaine de respirateurs lourds qui arrivent, je crois, aujourd'hui même à Mulhouse.
06:33Tous ces moyens vont nous permettre finalement d'être plus efficaces quand c'est nécessaire, quand on arrive à sauver la vie.
06:39C'est ça qui est important. Les médecins, ils se battent pour sauver les vies.
06:43Ça va être mis en place où, tout ce dont vous parlez actuellement ?
06:46Tout sera mis en place à proximité de l'hôpital de Mulhouse.
06:48L'hôpital de Mulhouse, donc où vous dites justement des personnes qui sont évacuées,
06:52et en l'espace de quelques heures, les places libres sont déjà reprises.
06:55Oui, elles sont reprises. On est encore aujourd'hui vraiment au cœur de l'épidémie, mais on sent quelques frémissements.
07:02Il y a aussi des gens qui sortent déjà de l'hôpital.
07:04La semaine dernière, à l'échelle de la région, c'est 124 personnes qui sont sorties.
07:09Il y a un peu moins d'appels au SAMU ces dernières 24-48 heures sur les appels spécialisés Covid.
07:19Donc ça aussi, c'est des signes qui commencent à apparaître.
07:22Nous sommes, nous, à la troisième. On va rentrer bientôt dans la quatrième semaine d'épidémie.
07:26Donc on est en avance de phase par rapport à ce qui risque de se passer en France.
07:30Donc c'est important d'assurer ces mesures de confinement.
07:34Donc c'est important de se laver les mains.
07:36Donc c'est important de rester à distance des autres.
07:38Tout simplement parce qu'en prenant ces gestes simples en compte, on sauve des vies.
07:44On sauve sa vie. On sauve la vie de ceux qui nous sont proches.
07:48C'est un geste citoyen. C'est un geste responsable.
07:51Ne pas le faire, c'est irresponsable. C'est dramatiquement irresponsable.
07:55Je rappelle que vous êtes président de la région Grand Est, mais aussi médecin.
07:58On peut peut-être parler des courbes épidémiques, justement.
08:01Vous dites dans la région Grand Est, on sera la troisième, quatrième semaine, c'est ça ?
08:04Oui, c'est ça. Troisième, quatrième semaine.
08:06Donc on est dans une phase ascensionnelle et toutes les mesures prises
08:10et les mesures de confinement sont destinées justement à permettre à cette courbe,
08:14plutôt que de monter, petit à petit d'assurer une forme de plateau
08:20qui marquerait le fait que petit à petit, on gagne contre la propagation du virus
08:26et qu'on arrive surtout à le faire diminuer dans la transmission interpersonnelle.
08:31Est-ce que le faire diminuer, c'est-à-dire éviter le pic de cette courbe
08:34qui entraînerait encore plus une saturation des urgences ?
08:36C'est répartir dans le temps plus longtemps cette épidémie ?
08:39Oui, il vaut mieux avoir une courbe plate et longue qui diminue progressivement
08:44que d'avoir une courbe qui monte pratiquement à la verticale
08:48et qui fait que les capacités hospitalières seraient complètement dépassées.
08:51Est-ce que c'est un phénomène qui peut se dépasser d'une région à une autre ?
08:55On a commencé ici dans le Haut-Rhin, on a très vite vu le Bas-Rhin aussi être contaminé
09:01et aujourd'hui les Vosges et la Moselle sont considérablement concernés.
09:08Et eux, ils sont au début ?
09:09Eux, ils sont au début.
09:10Donc c'est-à-dire que progressivement, par exemple dans ce département, ça devra évoluer,
09:15on l'espère dans les prochains jours, sur une situation plus gérable ?
09:20Je l'espère, mais rien ne permet d'affirmer aujourd'hui.
09:23C'est pour ça que toutes les mesures qui ont été demandées par le gouvernement
09:26doivent être absolument respectées.
09:27C'est quelque chose vraiment d'essentiel, c'est fondamental.
09:30Et y compris dans les départements qui sont aujourd'hui petit à petit concernés,
09:34garder ces mesures, c'est aussi permettre justement,
09:37chaque fois que vous ne respectez pas ces mesures,
09:39vous assurez une pression supplémentaire sur l'hôpital.
09:42Et donc nous avons une responsabilité individuelle et collective.
09:46Beaucoup de questions qui se posent, notamment par rapport au confinement.
09:49On sait que le Président de la République a annoncé que c'était pour une durée de 15 jours.
09:52On a déjà certaines voix dans la médecine qui disent que 15 jours, ce ne sera pas suffisant.
09:56Est-ce que vous partagez cet avis ?
09:58On verra. Moi, je ne suis pas épidémiologiste.
10:00Aujourd'hui, je suis président de région.
10:02Mon boulot à l'époque, c'était d'être urgentiste.
10:05Je crois que plus, là aussi, on est responsable et citoyen,
10:11et plus vite ces mesures de confinement seront arrêtées.
10:16Faut-il les renforcer ?
10:17C'est la question qu'on peut se poser.
10:19C'est la question qu'on peut se poser quand on voit certaines attitudes irresponsables.
10:22Mais on est maintenant à 48 ou 72 heures de ces mesures.
10:26Attendons de voir comment elles s'appliquent.
10:28Les amendes pourront être petit à petit dressées.
10:33Voilà, en tout cas, vous le voyez, nous sommes ici dans un endroit quasiment désert.
10:38Il y a quelques promeneurs de chien, mais à Mulhouse, ces mesures semblent être largement respectées.
10:44Il y a une question de Guillaume dans les commentaires qui nous dit
10:46combien sont sortis de l'hôpital de Mulhouse guéris ?
10:48Est-ce que vous avez des chiffres ?
10:49Alors, 45 la semaine dernière.
10:51Voilà, 45. Et là, on a combien de personnes qui sont actuellement...
10:55Je ne peux pas vous dire.
10:56Oui, c'est parce que ça va très vite.
10:58Ça va très vite, ça évolue très vite.
11:00Le service de...
11:05J'y arriverai.
11:07De réa est plein.
11:10Les urgences ont travaillé toute la nuit.
11:15On avait 150 places spécialisées Covid.
11:19On est monté à 200 places la semaine dernière.
11:22Chaque fois qu'on ouvre une unité Covid, elle est pratiquement pleine le soir.
11:26Elle est pratiquement pleine le soir.
11:28On ouvre des places et directement, il y a une nouvelle personne qui arrive.
11:31Aujourd'hui, justement, la question qui se pose, c'est par rapport aux personnes qui sont hospitalisées.
11:35Dans quel cas elles le sont ?
11:36Qu'est-ce qui fait ?
11:37Parce qu'on peut avoir des symptômes assez sévères sans forcément être hospitalisé.
11:41On sait qu'il y a quelques cas dans cette situation-là.
11:44Qu'est-ce qui fait qu'une personne va être hospitalisée ou non ?
11:46Je vais rappeler quelques éléments.
11:48Quand on a simplement une grippe, un nez qui coule, un peu mal à la gorge, on tousse un petit peu, mal à la tête,
11:53quelques courbatures, ce n'est pas la peine d'appeler le 15.
11:55Ça, c'est comme une grippe.
11:56Ça se traite comme une grippe.
11:58On appelle son médecin traitant.
11:59C'est son médecin traitant et c'est notre médecin traitant qui décide à ce moment-là.
12:03Est-ce qu'il doit consulter à la maison ?
12:05Est-ce qu'il doit consulter au cabinet ?
12:08C'est lui qui prendra cette décision-là.
12:11C'est quand la fièvre dure, quand on commence à avoir des difficultés pour respirer,
12:17quand on a ce qu'on appelle une comorbidité, on est insuffisant cardiaque, insuffisant respiratoire, insuffisant rénal,
12:22quand on se sent vraiment complètement avachi, fatigué, qu'on n'a pas d'énergie et que la température n'arrive pas à descendre.
12:33Tout cela nécessite à ce moment-là un appel au 15 qui vérifiera par d'autres questions s'il y a nécessité ou pas d'hospitaliser.
12:43Pas mal de questions et commentaires.
12:45Souvent, la question des soignants.
12:48On sait qu'il y a eu une information qui avait été démentie par la suite sur un chef de réanimation sur l'hôpital de Colmer qui serait décédé.
12:55C'est important de dire, parce que c'est vrai que des fois je le vois revient dans les commentaires,
12:58qu'il n'y a pas de soignants qui sont décédés dans la région.
13:00À ce jour, je ne le dirai pas parce que ça s'appelle le secret médical et qu'il appartient à ce moment-là aux autorités sanitaires ou à la FEMI de communiquer sur ce sujet.
13:09Mais des soignants sont touchés, oui.
13:12Et pas que des soignants, il y a aussi aujourd'hui nos amis sapeurs-pompiers, par exemple, qui assurent les évacuations sanitaires qui sont atteints.
13:24Je pense aux forces de l'ordre, je pense aux ambulanciers.
13:27C'est toute la chaîne de secours aujourd'hui qui est concernée par cela.
13:30Et oui, nous avons des cas de soignants.
13:32Oui, nous faisons le maximum, par exemple, pour avoir des masques.
13:36Je lancerai dans quelques minutes un appel là aussi sur les réseaux aux entreprises du secteur ou aux entreprises françaises qui peuvent venir nous donner un coup de main.
13:46J'ai Toyota France qui hier soir, après mon passage sur une chaîne télé, m'envoie 10 000 masques.
13:52Vraiment, il y a un élan de solidarité qui permet là aussi d'envoyer des signaux super sympas aux personnels soignants, des restaurateurs, des industriels de labo alimentaire qui fournissent de quoi agrémenter un peu la vie quotidienne des soignants.
14:11Je trouve ça vraiment génial.
14:13C'est super.
14:14Ça les reboost.
14:16Et nous, on fait le maximum pour aujourd'hui pouvoir équiper le monde libéral, les médecins, les infirmières, SOS médecins, les sapeurs-pompiers, le masque FFP2.
14:27C'est un peu la débrouille, peut-être, parce que le système national est compliqué.
14:33Eh bien, voilà, c'est le rôle du politique.
14:35C'est le rôle du médecin que je suis de décrocher son téléphone et de faire le maximum pour que ce qu'il y a d'urgence, c'est vraiment une urgence absolue.
14:43Il y a une urgence à protéger.
14:45Il y a aussi celles et ceux qui font le boulot en amont de l'hôpital.
14:48C'est vrai que la question des masques, elle revient régulièrement.
14:51Elle interroge aussi le grand public et j'imagine beaucoup de personnes qui nous regardent actuellement.
14:55De se dire, on voit le personnel soignant qui manque de masque, donc certains qui se retrouvent au contact sans masque et du coup peuvent être sujets à recevoir également le virus.
15:05Aussi, les policiers, on voit des policiers qui n'ont pas de masque alors qu'ils se retrouvent à contrôler des centaines de personnes par jour.
15:12Est-ce que de ce côté-là, il n'y a pas un retard un peu à l'allumage pour qu'on puisse chacun avoir les masques nécessaires pour les professions qui doivent en avoir ?
15:18Là, il faut rester sur les recommandations aussi du ministre et du professeur Salomon, le directeur général de la santé.
15:25On n'a pas besoin de porter un masque quand on est dans la rue comme vous et comme moi.
15:29Ce n'est pas nécessaire.
15:30On le voit de plus en plus, mais ce n'est pas nécessaire.
15:32Par contre, quand on est dans une profession à risque, profession de santé en particulier, là, il faut effectivement porter un masque de protection parce qu'il y a une fréquence, parce qu'il y a un contact physique possible.
15:44Les pompiers en sont équipés.
15:46Je sais qu'il y a une réflexion sur les policiers aussi qui se fait.
15:49En tout état de cause, il y a un acheminement aujourd'hui, je l'ai aussi dit publiquement, qui n'est pas suffisamment fluide pour permettre.
15:56En cas de crise, il ne faut pas qu'on se pose de questions.
15:59Il faut que les masques arrivent.
16:00Il ne faut pas se dire est ce que ce soir, j'en aurais ce que je n'en aurais pas.
16:03Non, il faut qu'il y en ait tous les jours pour ces professionnels de santé.
16:06Arrêter la maladie, arrêter l'épidémie.
16:08C'est aussi donner aux professionnels de santé des bonnes conditions pour qu'ils puissent exercer leur métier.
16:12Chez vous, il y a des images qui vous fait pas mal réagir ces derniers jours, que ce soit les marchés bondés, les parcs remplis.
16:18On a vu encore certaines de ces images.
16:20Alors, il faut les contextualiser en disant que globalement, on voit que ce confinement est respecté.
16:25Moi, je suis arrivé à Mulhouse il y a un peu moins d'une heure.
16:27On voit que dans les rues, c'est quand même très globalement respecté, comme ça peut l'être dans de nombreuses villes en France.
16:34Mais quand même, vous avez tenu à réagir à ces images parce qu'il y a encore des comportements aujourd'hui de regroupement dans des marchés
16:41ou dans des parcs qui sont encore ouverts ici et là, qui font dire que tout le monde n'a peut être pas pris conscience de la situation.
16:48Je pense que tout le monde n'a pas pris conscience de la gravité de la situation.
16:52Ce que je disais tout à l'heure, on en prend conscience quand on a un ami, un collègue, quelqu'un de la famille qui est touché, quelqu'un qui décède.
17:00Là, on sait ce que c'est et on comprend, on se dit si seulement.
17:03Si seulement aujourd'hui, en France, c'est tout le monde, cela concerne tout le monde.
17:08Ces comportements de regroupement dans les marchés, il faut les éviter.
17:12Je sais que nous aussi, on va probablement ici à Mulhouse réorganiser notre marché.
17:17On a fermé tout ce qui est textile, mercerie, mais il va falloir étaler le marché alimentaire de telle manière à ce que les gens ne soient pas regroupés.
17:26C'est normal, on peut comprendre qu'il y a cette activité économique nécessaire et que les gens doivent venir acheter des denrées alimentaires.
17:36C'est normal, mais il faut que les autorités publiques prennent les conditions d'organisation en main de telle manière à ce que les étals soient beaucoup plus séparés les uns des autres.
17:47Jérôme Salomon, directeur général de la santé, disait hier que près de 50% des cas en réanimation ont moins de 60 ans.
17:54C'est vrai qu'on a cette image en tête depuis le début de se dire que c'est plutôt les personnes âgées qui ont des maladies graves qui se retrouvent touchées et qui peuvent décéder.
18:03C'est le cas de façon assez régulière, mais ça peut toucher tout le monde.
18:07Est-ce qu'on a peut-être des chiffres à évoquer sur la région, sur les cas peut-être plus jeunes ?
18:11Non, c'est vraiment ça ce qui concerne nous.
18:14On avait hier, je crois, plus de 212 personnes hospitalisées dans nos lignes de réanimation.
18:21On sait qu'il va falloir qu'on augmente probablement encore notre capacité d'accueil, nous le savons.
18:26Mais les chiffres donnés par le directeur général de la santé sont exacts.
18:30Plus de 50% ont moins de 60 ans.
18:32Est-ce qu'on a aussi des personnes qui n'ont pas de maladies graves, des jeunes qui se retrouveraient en réanimation ?
18:36C'est très brutal.
18:37C'est-à-dire que tout d'un coup, au bout de quelques jours où on a une petite grippe, on a un peu de difficulté à respirer.
18:43Quelques heures plus tard, on se retrouve en réanimation.
18:45C'est aussi radical que ça.
18:46Et donc, on peut en être jeune sans avoir…
18:49Bien sûr.
18:50Il y a des cas.
18:51Ce n'est pas la majorité, mais…
18:52Ce n'est pas la majorité, mais ce n'est pas des histoires aujourd'hui extrêmement rares.
18:58La suite maintenant, dans ces prochains jours, vous me disiez, la mise en place de cet hôpital.
19:03On a une date précise ou pas encore ?
19:05Non, on sait que ça doit se faire dans la semaine qui vient.
19:08Mais ça, c'est du ressort de l'armée.
19:10C'est déjà assez génial qu'ils arrivent chez nous.
19:13Donc, ils font d'habitude des choses bien, de manière efficace et de manière rigoureuse, en travaillant comme ça.
19:19Pas mal de questions dans les commentaires.
19:21Je dis bonjour à toutes les personnes qui viennent de nous rejoindre actuellement.
19:24On est avec Jean Rottner, qui est président de la région Grand Est, mais aussi médecin.
19:29Justement, sur le côté de la médecine, on a vu depuis près d'un an maintenant cette crise dans les services d'urgence,
19:37cette grève aussi qui s'est entamée.
19:39Est-ce que finalement, aujourd'hui, ce n'est pas un rappel de se dire, pour le grand public,
19:44peut-être ceux qui ne s'en sont pas rendus compte, qu'il y a besoin de plus de moyens au quotidien,
19:49même en dehors de périodes comme celle-ci, parce que les services d'urgence peuvent se retrouver
19:54et sont même régulièrement, parfois à flux tendu, en dehors de toute épidémie ?
19:57Ce n'est pas l'urgentiste que je suis qui va dire le contraire, mais il y avait une crise hospitalière.
20:05On la connaissait, elle remonte à des années et des années.
20:08Il y a des responsabilités partagées sur ce sujet.
20:11Là, il y aura un avant et un après Covid, c'est clair.
20:16Je vois à Mulhouse, où il y avait vraiment une crise structurelle profonde aux services d'urgence,
20:21au sein de l'hôpital, une crise comme ça, ça ressoude, ça resserre.
20:26Ça permet vraiment de faire front avec une forme de solidarité entre collègues, confrères, entre hôpitaux.
20:35On a aujourd'hui des volontaires qui reviennent, des anciens médecins qui étaient partis, par exemple,
20:41du service d'urgence, qui reviennent en solidarité pour redonner un coup de main.
20:44Tout ça, ça ne s'oublie pas.
20:45Ça veut dire que cette vocation est quand même là.
20:48Souvent, elle est critiquée, on dit que les jeunes médecins ont la même vocation qu'avant.
20:52Là, il démontre le contraire.
20:54Il démontre qu'effectivement, ils sont sur le front tous les jours.
21:00Pour tout vous dire, j'ai mon fils qui a bossé toute la nuit au service des urgences.
21:04Il est interne en médecine.
21:06Aujourd'hui, il n'était pas dans sa spécialité, dans son service, mais il est venu donner un coup de main.
21:12Tout ça, ça montre qu'en cas de crise, on est capables là aussi de faire front ensemble,
21:19de faire hôpital ensemble, de faire accueil ensemble.
21:24Le service public en est un exemple.
21:27Je dois y associer quand même aujourd'hui l'hospitalisation privée, ici à Milhouse aussi,
21:32qui se met largement en ordre de bataille pour venir donner un coup de main au secteur public.
21:37Ça aussi, c'est des formes de solidarité nouvelle qui étaient peut-être oubliées,
21:41qui étaient peut-être souvent discutées, où il y a une guerre entre le privé et le public.
21:46Face à une crise de ce type-là, tout le monde se range derrière une seule volonté,
21:51il y a celle de gagner et ça, c'est génial.
21:53Il y a une réaction dans les commentaires de Domi qui dit,
21:55« Brut, peux-tu demander pourquoi le personnel soignant n'est pas testé ?
21:57Nous sommes confrontés aux malades sans le matériel
22:00et pouvons-nous même infecter les gens en étant porteurs sains ? »
22:03Oui, mais systématiquement, ça ne sert à rien.
22:06On peut être porteur sain et être testé négativement un jour
22:10et 48 heures plus tard, être testé positivement tout en étant porteur sain.
22:15C'est ça le paradoxe aussi de la maladie.
22:18Et donc, il y a nécessité d'être testé.
22:22Moi, je ne me suis pas testé pour l'instant parce que je ne présente aucun signe.
22:27Et on est testé quand, effectivement, il y a des signes cliniques.
22:31Mais est-ce qu'on ne pourrait pas justement accélérer le processus
22:33de dire de tester par exemple tous les soignants quotidiennement
22:36pour permettre de faire en sorte que même des porteurs sains
22:39puissent être au courant de leur contagiosité plus importante ?
22:43Alors, on sait que le personnel soignant prend des dispositions
22:46avec tout le processus qui est le leur.
22:48Le piège, justement, c'est d'être testé négatif
22:50alors que potentiellement, on peut transmettre la maladie.
22:53Et on peut l'avoir même 48 heures plus tard.
22:55Donc, c'est vraiment sur les signes cliniques,
22:58uniquement sur ces points-là que l'on teste effectivement les gens.
23:01Combien de tests sont effectués par jour ?
23:03Je ne sais plus du tout parce qu'au début, oui, ça a progressé.
23:08Il n'y a que Strasbourg qui était en capacité de faire 180 tests par jour.
23:12Et puis, l'autorisation a été donnée à tous les laboratoires de pouvoir le réaliser.
23:17Donc, les tests sont réalisés quand c'est nécessaire,
23:19quand il y a des signes cliniques, quand il y a des signes cliniques de gravité.
23:23Philippe Juvin, qu'on a rencontré, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Compitou à Paris,
23:29nous disait que le nombre de cas détectés était potentiellement que la face visible de l'iceberg.
23:35C'est-à-dire que quelque part, il y en a potentiellement plus.
23:38Mais comme on ne peut pas tester tout le monde, c'est difficile d'avoir un chiffre bien précis.
23:42Philippe a parfaitement raison.
23:44C'est-à-dire qu'il y a plein de gens aujourd'hui, surtout chez nous, à Mulhouse,
23:47dans une épidémie qui se fait.
23:49Moi, je le vois quand je vais donner un coup de main au CEMU.
23:52Il y a des gens qui nous appellent, qui sont Covid+, mais qu'on laisse à la maison,
23:56mais qu'ils ne seront jamais testés.
23:58On leur dit, vous respectez cette période de 15 jours, vous rappelez s'il y a un signe de gravité.
24:02Voilà quels sont les signes de gravité.
24:04Et souvent, vous savez, on les rappelle 2, 3, 4 heures après leur premier appel.
24:08Et ils nous disent merci, ils nous remercient.
24:11Ils écoutent les conseils, ils ne sont pas affolés.
24:14Donc, il y a un calme dans la population.
24:16Mais il y a surtout cette nécessité, effectivement, dans les jours qui suivent,
24:20à bien faire comprendre aux gens que s'il y a un signe de gravité,
24:23qu'ils n'hésitent pas à rappeler.
24:24C'est un diagnostic sans test, c'est ça ?
24:26Oui, c'est un diagnostic qui se fait sur des signes de clinique,
24:28sur une supposition possible d'être atteint par le Covid, mais sans test.
24:34Est-ce que quand on est supposé justement de cette façon-là,
24:36est-ce qu'on est rajouté dans le bilan quotidien ?
24:38Non, non, non.
24:40Le bilan aujourd'hui, c'est les gens graves qui sont hospitalisés,
24:44qui sont diagnostiqués.
24:47Aujourd'hui, l'épidémie, elle est partout.
24:50J'en suis d'ailleurs peut-être le porteur, je ne sais pas.
24:52Mais je n'ai pas présenté de signes jusqu'à aujourd'hui.
24:56Et pour autant, je ne veux pas être diagnostiqué.
24:59C'est important de le dire, parce que c'est vrai que beaucoup se posent la question.
25:01On voit ces chiffres de bilan qui augmentent chaque jour,
25:03de certaines personnes qui disent justement,
25:05il y en a sûrement potentiellement beaucoup plus.
25:07Peut-être important de le dire, justement, aujourd'hui.
25:09C'est d'autant plus inquiétant, ces chiffres sont d'autant plus inquiétants
25:12qu'ils ne font que progresser et qu'ils ne concernent que les cas graves.
25:15Il faut bien le comprendre.
25:17Donc, c'est vraiment, c'est ça qui est important.
25:20C'est les cas graves qui progressent.
25:22Et naturellement, les cas bénins qui restent à la maison
25:26ne sont pas comptabilisés, on ne peut plus le faire.
25:29Donc, l'épidémie, aujourd'hui, elle est partout, elle progresse.
25:33Et ce que vous voyez affiché, c'est les décès,
25:36c'est le nombre de patients en réanimation,
25:38c'est le nombre de cas graves qui sont hospitalisés.
25:41Ça devrait plutôt affoler les gens, enfin, affoler,
25:44les contraindre à se dire, dans leur tête,
25:47attention, il faut que je reste vraiment chez moi.
25:50Justement, d'un point de vue global, on a vu qu'hier,
25:53Jérôme Salomon disait qu'on était passé, en l'espace de 48, 72 heures,
25:56de 400 personnes en réanimation à presque un peu moins de 1 000.
26:01Il y a vraiment une accélération de ce côté-là, clairement.
26:05Oui, ce que je vous disais, nous, on l'a vu entre vendredi et samedi dernier,
26:09où cette accélération a progressé très fort.
26:13On est en avance de phase par rapport au reste de la France.
26:16Donc, on est un peu scrutés et on voit la scénitique de la maladie progresser.
26:22Et l'objectif, c'est vraiment de la freiner.
26:24Et encore une fois, il n'y a que les mesures de confinement
26:26qui permettront de le faire.
26:28Il y a des questions qui se posent, parce que c'est vrai que,
26:31bon, c'est les rumeurs, parfois, sur les réseaux sociaux,
26:33on sait qu'il y en a énormément, de se dire,
26:36en Chine, on disait, il faut faire attention aux corps,
26:38parce qu'ils peuvent être encore contagieux après.
26:40Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des dispositions qui sont prises
26:42quand les personnes sont décédées, ou est-ce qu'il faut vraiment en prendre ?
26:45C'est peut-être important de répondre à cette question,
26:46parce qu'on sait qu'il y a parfois des idées reçues,
26:49des images qu'on a pu voir, notamment en Chine, sur certaines situations.
26:52Parfois, même certains médecins disaient, il faut incinérer très rapidement les corps,
26:56parce qu'ils peuvent être encore contagieux.
26:57Est-ce qu'on a une réponse de ce côté-là ?
26:59Est-ce qu'en tout cas, il y a une consigne du côté des autorités,
27:01de par le poste que vous avez de président de région Grand Est ?
27:07Écoutez, on fait comme tous les autres corps, on les met dans une mousse.
27:10Ils sont pris en charge par les services mortuaires,
27:13avec les précautions qui s'imposent, comme un soignant en temps normal.
27:18Mais il y a plein de fake news, vous avez raison.
27:20Depuis hier soir, un certain nombre d'habitants melousiens
27:23s'inquiétaient de voir passer au-dessus d'eux un avion
27:26qui pulvériserait un produit contre le Covid.
27:29C'est des fake news juste complètement délirantes.
27:32Il ne faut absolument pas y accéder.
27:34Pour revenir à votre question initiale sur les soins de corps mortuaires,
27:39là aussi, ce sont des processus qui sont largement validés aujourd'hui
27:42et que les services mortuaires appliquent à la lettre.
27:45La question qui se pose, je ne sais pas si vous pourrez forcément y répondre,
27:48c'est qu'on voit que certaines personnes qui sont porteurs du virus
27:52vont guérir et peuvent retomber malade après.
27:55C'est déjà arrivé ?
27:56Il y a quelques cas décrits en Asie sur ce sujet-là.
28:00Ce n'est absolument pas la généralité.
28:03On ne comprend pas pourquoi ils ont été recontaminés entre-temps.
28:07On ne le sait pas par une autre forme.
28:11Ça a été décrit à quelques unités,
28:13mais ce n'est absolument pas la généralité et la scénétique de la maladie.
28:17Donc, ce n'est pas quelque chose que vous constatez ici.
28:19Peut-être pour conclure un peu ce live,
28:21de revenir un peu sur les informations dont on donnait peut-être au début de ce live
28:23pour ceux qui viennent de nous rejoindre, parce que les gens viennent, partent, arrivent.
28:27Comment on peut résumer un peu la situation dans la région Grand Est ?
28:31Elle est tendue, elle est difficile, elle est sérieuse.
28:35Donc, moi, je recommande une fois de plus de rester chez soi.
28:39En restant chez soi, on protège les autres, on se protège soi-même.
28:42De respecter là aussi les mesures, lavage des mains, distance interpersonnelle.
28:47Tous ces éléments-là sont fondamentaux.
28:49En le respectant, vous sauvez des vies.
28:51En respectant cela, vous êtes citoyen.
28:53En respectant cela, vous vous protégez vous-même, vous protégez ceux que vous aimez.
28:57Voilà ce qu'il faut dire.
28:58Dernière question, parce qu'elle revient beaucoup dans le live.
29:00Notamment par rapport aux cérémonies.
29:02Alors, j'imagine que les cérémonies de mariage ont été suspendues.
29:05Mais il y a la question qui se pose justement quand il y a des décès,
29:07des cérémonies justement par rapport aux enterrements.
29:09On sait que le Premier ministre a dit qu'il fallait éviter autant que cela est possible.
29:12Comment vous allez organiser justement les obsèques des personnes
29:15alors qu'on demande justement d'avoir le moins de regroupements possible ?
29:19Ça se fait en petites assemblées.
29:22Là aussi, c'est organisé, c'est possible.
29:25Mais ça se fait vraiment, oui, de manière, comme on dit, de service minimum.
29:30Voilà, très bien.
29:31Merci beaucoup, Jean Rottner, mon président de la région Grand-Est.
29:33Et surtout, protégez-vous, restez chez vous, ne sortez pas
29:37et considérez que cette épidémie, elle est sérieuse.
29:40Vous savez, il ne faut pas faire le malin.
29:43Parce qu'en faisant le malin, on fait le con.
29:45Ce sera le mot de la fin.
29:47Je pense que le message est passé pour tous ceux qui nous regardent
29:50et j'imagine pour une grande partie depuis chez eux.
29:53Je vous invite donc à partager, à commenter ce live encore une fois.
29:57Pour ceux qui viennent de nous rejoindre, vous pourrez retrouver
29:59l'ensemble des informations en replay de tout ce direct.
30:03Et puis on continue bien évidemment d'être mobilisés à la rencontre
30:05de ceux qui sont à la gestion de cette crise,
30:07que ce soit d'un point de vue politique, que ce soit dans les hôpitaux,
30:09que ce soit également dans la recherche.
30:11On va continuer dans les prochaines heures, dans les prochains jours
30:13d'aller à la rencontre comme on vient de le faire aujourd'hui du côté de Mulhouse.
30:17Parce qu'on voulait aussi aller dans la deuxième région,
30:20la plus touchée après l'île de France,
30:22où les conditions sont plus compliquées,
30:24parce qu'il y a probablement moins de capacités d'accueil
30:27que peut l'avoir l'île de France.
30:29La première région touchée, l'île de France, est derrière nous aujourd'hui.
30:32Aujourd'hui, il y a une évolution ?
30:34Oui, on est la première région touchée.
30:36Parce qu'il y avait eu une évolution sur les deux derniers jours ?
30:38Oui.
30:39Donc la région Grand Est, les dernières heures vont très vite.
30:42La région Grand Est qui est à nouveau la région avec le plus de cas en France.
30:47Donc c'était important pour nous d'être ici aujourd'hui
30:50parce que l'idée c'est aussi d'aller en région,
30:52de voir un peu comment les choses évoluent.
30:53Et dans les régions qui peuvent être les plus touchées,
30:55comme c'est le cas dans la région Grand Est ici.
30:57Donc on était à Mulhouse pour ce direct.
31:00Merci à tous d'avoir suivi ce direct.
31:01Et encore merci à vous Jean-Retien pour votre disponibilité.
31:04Très bonne journée à tous.