• avant-hier
Retrouvez la chronique de Maxime Lledo

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##SOYEZ_LIBRES-2025-03-19##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Maxime Liédo, bonjour.
00:06Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:07Ce matin, vous tenez à rendre hommage à une victime.
00:09Tiens, Maxime, que se passe-t-il ?
00:11Mais pas n'importe laquelle, une victime d'État.
00:14Bon, c'était écrit, c'était prévisible et pourtant ils l'ont fait.
00:17La France, championne du concours l'épine fiscale, vient de commettre un autre meurtre.
00:21Cette fois, la victime, c'est l'aéroport de Vatry, en pleine Marne, son bourreau.
00:25Alors non Jean-Jacques, ce n'est pas le colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque,
00:29mais l'État est l'arme du crime.
00:31Une hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion,
00:33passée de 2,63 euros à 7,40 en classe éco sur tous les vols européens.
00:40Résultat, Ryanair plie bagage, laissant une région exsangue
00:43et un territoire rural privé de ces rares liaisons internationales.
00:47Pour bien que vous compreniez ce que ça signifie,
00:49Vatry, c'est 85% du trafic qui est assuré par cette compagnie aérienne.
00:53Et sans cette compagnie, c'est un trou de 500 000 euros dans les caisses de l'aéroport.
00:58Donc en réalité, on assiste à un territoire qui se referme sur lui-même
01:01et une population locale qui, soudainement, est privée de voyager.
01:04On nous vendait cette taxe comme une mesure écologique.
01:07Rappelez-vous les mots notamment d'Agnès Pazade-Nierunacher
01:10et d'Amélie de Montchalin qui parlaient de justice fiscale.
01:12Très bien, mais soyons sérieux, la seule chose que cette taxe va réduire,
01:16ce sont les emplois et l'accessibilité des territoires
01:18parce que Ryanair, pardon, ne va pas faire voler moins d'avions.
01:21Elle va juste les envoyer ailleurs, en Espagne par exemple,
01:24où le trafic aérien bondit 13% l'année dernière,
01:27ou au Portugal, 17%.
01:29Bref, tous ces pays qui, eux, ont compris que taxer l'aviation à outrance,
01:33c'est comme si c'était la branche sur laquelle on est assis.
01:35Mais est-ce que vous pensez que Ryanair quitte Vatri essentiellement pour ça ?
01:39Je ne sais pas.
01:40C'est ce qui est évoqué, en tout cas, par la compagnie totale.
01:43C'est ce que dit Ryanair.
01:44Oui, c'est ce que dit Ryanair.
01:45Bon, oui.
01:46Je me rappelle que dans les débats, on nous promettait 800 millions de recettes
01:50avec ce nouvel impôt déguisé.
01:52Ce n'est pas...
01:53C'était cela, non ?
01:54C'était l'idée, mais à quel prix ?
01:56Entre les pertes fiscales indirectes et les 15 à 30 000 emplois menacés
02:01en tout, sur tout le secteur aérien,
02:03cette mesure pourrait coûter bien plus qu'elle ne rapporte.
02:06Surtout quand on regarde, en réalité, dans quelle direction ira l'argent.
02:10200 millions, en réalité, vers le développement de la transition écologique.
02:14252 millions pour le transport.
02:16Le reste, Jean-Jacques, c'est-à-dire plus de 50%,
02:18c'est directement dans les caisses de l'État pour combler le déficit.
02:22Et le problème, c'est que Vattri n'est pas la seule ville menacée.
02:25On a Limoges, Carcassonne, Perpignan qui trempent déjà
02:28parce qu'en réalité, la compagnie a dit qu'elle allait certainement réduire
02:31ses activités de près de 50%.
02:33De son côté, Air France Calais m'indique que cette taxe va lui coûter
02:36par an 100 millions d'euros.
02:39Forcément, les aéroports régionaux vont souffrir
02:41et les clients vont simplement prendre leur voiture
02:43pour essayer d'aller décoller un peu ailleurs,
02:45en Belgique, en Suisse ou en Luxembourg.
02:47Le bilan carbone inchangé,
02:49perte pour l'économie française absolument colossale.
02:51La France, vous voyez, qui se rêve pionnière de la transition écologique,
02:54ça ne sert à rien, surtout quand on étouffe son propre secteur aérien.
02:57Ah oui, et alors, avant de conclure, qu'on ne vienne pas me dire
03:00que ce n'est pas une volonté politique que cette action,
03:03parce que quand il s'agit de maintenir la ligne peau hors lit
03:06pour un certain Premier ministre, ligne déficitaire totalement clipusée,
03:09on sait s'en donner les moyens. Alors, s'il vous plaît les politiques,
03:12on essaye de penser plus loin que le bout de sa piste d'avion.
03:14Bien, merci. Bruno Retailleau sera avec nous tout à l'heure.
03:178h30, 9h, qu'est-ce que vous en pensez ?
03:20C'est toute la problématique de la lutte contre le dérèglement climatique.
03:24C'est du long terme, ça coûte horriblement cher,
03:27mais c'est pour faire face à un péril qui nous arrive
03:30dans 15, 10, 15, 20 ans.
03:32Mais la France, c'est assez exemplaire !
03:34Le bilan carbone de la France, on est l'un des pays les plus culturels du monde.
03:38Le problème, c'est que ça devrait se régler, accord de Paris et les autres,
03:41au niveau mondial, tous en même temps, ce qui n'est pas du tout le cas.
03:46Vous avez des pays comme l'Inde, la Chine ou les Etats-Unis
03:49qui polluent largement, donc on ne peut pas boxer tout seul dans son coin.
03:53Donc y renoncer, reculer, renoncer à cet axe,
03:56parce qu'aussi nos caisses sont désespérément vides,
03:59oui, très bien, c'est s'aligner sur les autres par le bas,
04:02et ça veut dire qu'on laisse de côté cette lutte qui est essentielle,
04:06parce que ce drame-là, on ne le voit pas tout de suite,
04:09mais il va nous arriver, il va nous tomber dessus dans quelques années.
04:12La question, c'est bon, qu'est-ce qu'on fait ?
04:14C'est ce que dénonce Maxime Liédo, je comprends, mais on fait quoi ?
04:17Mais peut-être qu'on peut penser à le faire, si vous voulez Jean-François,
04:20pas totalement contre les gens et contre les industriels,
04:23parce que vous prenez la bagnole, c'est contre le secteur, contre les gens,
04:26on le voit encore aujourd'hui avec les ZFE.
04:28Dès qu'il y a des mesures pseudo-écologiques, on l'a encore reçue l'autre jour,
04:31avec par exemple l'épiphasme, donc en fait on tue l'industrie,
04:34on emmerde les gens et on les fait tuer à petit feu.
04:37On devait renoncer aux petites lignes domestiques.
04:40Encore faut-il que les trains circulent.
04:42Et surtout, encore faut-il avoir les moyens de prendre le train,
04:44quand tu sais ce que ça coûte.
04:45Et qu'il y en ait des lignes de train.
04:47Et qu'on puisse payer le train.
04:50Regardez aujourd'hui les billets de train,
04:52tu dois faire un crédit pour faire un aller-retour à Bordeaux.
04:54Oui, ça dépend, quand est-ce qu'on prend le billet ?
04:57Oui, non mais bien sûr,
05:00aujourd'hui personne n'est en capacité de dire que le train est accessible.
05:04Vous voyagez à deux, à trois, ou même une famille, c'est hors de prix.
05:08C'est ce qu'on dit, un des éléments clés à prendre en compte pour l'humanité
05:12dans la lutte contre les règlements climatiques,
05:14c'est malheureusement réduire sa propre mobilité.
05:17Ça fait partie des renoncements auxquels il faut penser un jour.
05:21Nous ne le ferons de toute façon comme d'habitude dans l'urgence,
05:24quand nous serons acculés.
05:26Bon, il est 8h15, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.

Recommandations