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  • 17/03/2025
Avec Stéphane CLERGET

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
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##BRIGITTE_LAHAIE-2025-03-17##
Transcription
00:00:0014h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:03Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio, un chagrin d'amour.
00:00:08On a tous presque connu ça et c'est vrai que ça fait mal, ça fait même parfois très mal.
00:00:13D'ailleurs même si c'est nous qui décidons de partir, quand même ça fait sacrément mal.
00:00:18Néanmoins on n'est pas tous égaux face aux ruptures, comme si certains d'entre nous étaient plus aptes à s'en remettre.
00:00:25Alors pourquoi ? C'est ce que Stéphane Clerget dans un instant va nous expliquer.
00:00:29Il pourra également nous dire pourquoi aimer peut faire mal, si mal et comment faire pour éviter de trop souffrir.
00:00:36Je dis bien trop souffrir parce que ne jamais souffrir, pour ça il ne faudrait jamais aimer et ce serait quand même très très triste.
00:00:44J'aime bien rappeler qu'il n'y a que les êtres qu'on aime qui peuvent nous faire souffrir,
00:00:48comme d'ailleurs, il faut quand même aussi le reconnaître, forcément qu'on les fait souffrir nous aussi.
00:00:53Vous vous sentez sans doute concerné, alors n'hésitez pas à nous rejoindre et pour ça vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:00Stéphane Clerget, bonjour, merci d'être avec nous.
00:01:02Bonjour Brigitte.
00:01:03Alors oui, le chagrin d'amour, on en a pratiquement tous connu d'abord, ou finalement.
00:01:09Ou alors il faut vraiment être seul sur son île déserte.
00:01:12Oui, ou avoir un an et demi quoi.
00:01:15Et encore là, on peut avoir des petits moments.
00:01:18Maman s'en va et nous laisse.
00:01:20C'est déjà la fin du monde, c'est vrai.
00:01:22Mais c'est vrai que tout part un peu de là et notre manière de vivre les chagrins d'amour est évidemment très nourrie par la manière dont on a aimé,
00:01:29dont les relations affectives avec nos parents, nos frères et sœurs et même parfois nos amis d'enfance ont pu nous construire.
00:01:36Il y a des chagrins d'amour particulièrement douloureux dont on n'arrive pas à se remettre et qui vont complètement modifier notre existence.
00:01:44Parfois certains vont jusqu'à essayer de disparaître quand la douleur est trop forte.
00:01:50Et ça à tout âge même si c'est plus souvent évidemment à l'adolescence.
00:01:54Mais en fait c'est plus souvent aux deux extrémités de la vie.
00:01:57Il y a des chagrins d'amour extrêmement forts chez des personnes de plus de 75 ans.
00:02:02On en parle assez peu mais c'est une réalité parce qu'on met toute sa vie dans l'autre quand on a vécu des années avec l'autre et on peut se laisser mourir.
00:02:11C'est 50-60 ans de vie commune qui tout d'un coup c'est long et c'est insupportable.
00:02:18Donc il y a les deux âges où c'est plus dur l'adolescence.
00:02:24Finalement on investit vraiment dans l'autre alors qu'entre les deux on a plus une vie active,
00:02:30des enfants qui nous permettent de nous accrocher et de garder un peu espoir dans le futur parce qu'on pense qu'une autre vie amoureuse sera possible.
00:02:40Alors en préparant l'émission je me suis dit quand même votre titre du dernier livre aux éditions de la Musardine dans la collection psychologue
00:02:47« Ne plus souffrir en amour », c'est totalement utopique finalement.
00:02:51Oui mais est-ce qu'on peut moins souffrir ?
00:02:54Évidemment dans ce livre il est question des chagrins d'amour, beaucoup.
00:02:58Mais pas seulement, il y a d'autres types de souffrance en amour ne serait-ce que de ne pas trouver l'amour.
00:03:03Et puis la jalousie et puis les aléas de la relation amoureuse comme l'infidélité ou le sentiment de ne pas aimer de la même façon qu'on est aimé.
00:03:15Finalement aussi selon notre personnalité on va aimer différemment plus ou moins intensément et on va plus ou moins souffrir.
00:03:22Mais est-ce que c'est possible de s'aimer pareil ? J'ai l'impression qu'on est toujours dans des manières de s'aimer différentes.
00:03:28Il y en a toujours un qui est plus dépendant que l'autre, qui est plus exigeant, non ?
00:03:33Oui, alors après ça doit arriver mais c'est évidemment rare parce qu'on est différents, on a une histoire différente, on aime différemment.
00:03:41C'est évidemment pas la même chose si c'est notre première histoire d'amour ou si c'est notre troisième ou dixième.
00:03:47Donc oui, il y a un accordage qui se fait plus ou moins.
00:03:52Mais ce qui est certain c'est que dans l'histoire amoureuse il y a une paire d'illusions.
00:03:55Il y a l'autre tel qu'il est et puis tel qu'on le voit.
00:03:58Et ce n'est pas toujours pareil.
00:04:00Quand il y a une trop grande différence entre la manière dont on le perçoit, dont on l'imagine, dont on le fantasme et la manière dont il est,
00:04:06parfois on voit la réalité d'un seul coup et ça ne correspond plus à nos attentes.
00:04:12Donc on va se séparer.
00:04:14J'ai l'impression aussi, Stéphane Clerget, c'est quand l'autre nous fait quelque chose qu'on ne pouvait pas imaginer qu'il puisse nous faire.
00:04:19Tout d'un coup on est tellement surpris que ça fait mal. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:04:24C'est vrai que c'est parfois un acte, un comportement et d'un seul coup c'est un peu comme si le miroir se brisait
00:04:29et on a un regard très différent sur l'autre.
00:04:32Mais aussi parce qu'on est aussi ce qu'on fait.
00:04:35Donc si l'autre a un comportement qui nous surprend, c'est que finalement on s'est un peu trompé sur lui et sur elle.
00:04:41Bien sûr, mais ça fait deux fois plus mal si je puis dire.
00:04:44Oui, parce qu'on a un sentiment de...
00:04:46On croit que c'est de la trahison puis dans un second temps on se dit mais en fait je me suis leurré.
00:04:50Donc ce n'est pas toujours l'autre qui nous a trompé.
00:04:52On croit toujours où l'autre nous a trompé mais en fait parfois l'autre...
00:04:55On s'est trompé bien sûr sur l'autre.
00:04:57On oublie un peu ça quand même, que c'est aussi nous qui nous trompons parfois quand l'autre nous trompe.
00:05:02Enfin certains, pas tous.
00:05:04Et alors je vais poser une question pas du tout politiquement correcte.
00:05:07Est-ce que les femmes souffrent plus que les hommes en amour ?
00:05:11Alors c'est très intéressant ce sujet parce qu'on nous fait croire que les femmes souffrent davantage
00:05:15et en fait ce qui apparaît c'est qu'elles vont davantage exprimer leurs souffrances.
00:05:20Et donc elles vont davantage se plaindre, elles vont davantage pleurer, davantage se confier
00:05:24parce qu'en plus elles sont plus à l'aise avec le verbe.
00:05:27Et c'est heureux pour elles parce que c'est ce qui fait qu'elles vont moins mourir par suicide.
00:05:31Elles ne vont pas forcément moins suicider par exemple.
00:05:33Mais elles vont moins mourir et après un chagrin d'amour les hommes meurent plus que les femmes
00:05:38parce que malheureusement, je parle des hommes d'une certaine génération, les jeunes ça bouge un peu,
00:05:42mais ils vont garder leurs émotions pour eux, ne pas se plaindre, se verrouiller
00:05:46et ça c'est pas bon pour le devenir.
00:05:49De toute façon, quand on souffre en amour, il faut l'exprimer.
00:05:55Oui.
00:05:56À des amis, à un thérapeute, il ne faut pas rester seul.
00:06:00D'une manière générale oui.
00:06:02Évidemment qu'il faut évacuer ces émotions, les repérer,
00:06:06tous les types d'émotions et les communiquer à autrui, à quelqu'un de bienveillant
00:06:13et si vraiment on n'y arrive pas, à soi-même ou à une personne imaginaire,
00:06:17par écrit ou pourquoi pas dans la prière.
00:06:20Son chien, son cheval.
00:06:22Oui, parce que l'important c'est de pouvoir évacuer.
00:06:27Ça c'est déjà une première étape mais qui est souvent indispensable.
00:06:31Donc on va voir avec tous ceux qui nous appellent, qui souffrent en amour,
00:06:35pas forcément à cause d'un chagrin d'amour, vous l'avez bien compris.
00:06:39Et puis peut-être qu'il faut déjà être à peu près bien avec soi pour moins souffrir.
00:06:46Stéphane Clerget, ça paraît évident.
00:06:48Vous avez raison, il est certain que si on a la chance d'être bien avec soi
00:06:51et d'être bien sans l'autre, déjà on souffre beaucoup moins d'un chagrin d'amour.
00:06:55Il est certain que quand l'autre est venu combler beaucoup de failles en nous
00:07:00et que l'autre part, ces failles réapparaissent.
00:07:03C'est aussi ça le chagrin d'amour, c'est important de le signaler en effet.
00:07:07Le chagrin d'amour ça peut être lié aussi à des failles antérieures
00:07:10qui avaient été comblées par l'autre mais pas véritablement réparées.
00:07:15Et est-ce que, dernière question puis après on va donner la parole à ceux qui nous écoutent,
00:07:19est-ce que c'est proportionnel au nombre d'années qu'on a passé ensemble ?
00:07:23Alors théoriquement oui, on l'a vu pour les personnes âgées
00:07:26parce que du coup l'autre représente une grande partie de notre vie.
00:07:29Donc si l'autre s'en va, on croit à tort que notre vie part avec lui.
00:07:32Il faut faire la part des choses pour se réparer.
00:07:35Bien qu'on sait qu'il y a beaucoup de personnes très âgées
00:07:38qui meurent peu de temps après la disparition de l'autre, surtout quand c'est un deuil.
00:07:42Et justement parmi ces morts-là, c'est un peu tabou de le dire,
00:07:45mais certaines sont un peu des équivalents suicidaires.
00:07:47C'est-à-dire qu'il y a quand même des gens qui se laissent un peu aller,
00:07:50qui se remettent à fumer, à boire.
00:07:53Il y a un acteur célèbre, un Charles Boyer que les jeunes générations ne doivent pas connaître,
00:07:58qui était un séducteur à Paris et à Hollywood,
00:08:02qui avait une grande histoire d'amour que toutes les femmes désiraient,
00:08:05mais qui était assez fidèle semble-t-il à sa femme.
00:08:07Et quand elle est morte, il s'est laissé mourir.
00:08:12Il s'est plus ou moins donné la mort.
00:08:14Mais en effet, il y a quand même des situations où une histoire d'amour très courte,
00:08:17et ça c'est plutôt chez les plus jeunes, extrêmement passionnelle,
00:08:21fait que de manière un peu impulsive, on va porter atteinte à ces jours
00:08:26après une rupture amoureuse, mais qui peut être très courte.
00:08:29Oui, ce n'est pas forcément proportionnel à la durée.
00:08:32Par contre, je ne sais pas si vous êtes d'accord avec cette théorie,
00:08:35je ne suis pas forcément convaincue,
00:08:38le travail de deuil, c'est-à-dire le temps de se remettre d'une séparation
00:08:43est proportionnel au nombre d'années ou de mois qu'on a passé ensemble ?
00:08:48Non, ça ce n'est pas si vrai.
00:08:50C'est peut-être vrai pour des vrais deuils,
00:08:53mais pour des histoires d'amour, non, ce n'est pas forcément lié à la durée.
00:08:57Heureusement d'ailleurs !
00:09:00La preuve en est, c'est qu'il y a des histoires d'amour,
00:09:03vous l'avez pointé, très très courte,
00:09:05et des jeunes gens vont y penser pendant des années,
00:09:08et penser ne pas pouvoir s'en remettre.
00:09:11On en parle avec Stéphane Clerget,
00:09:14n'hésitez pas à nous rejoindre au 0826 300 300, à tout de suite.
00:09:18Vous voulez parler à Brigitte Lahaye ? 0826 300 300.
00:09:23Les heures, Brigitte Lahaye Sud Radio.
00:09:26On est avec Stéphane Clerget, Ne plus souffrir en amour,
00:09:29c'est le titre de votre dernier livre aux éditions La Musardine,
00:09:32il y a du travail, et je crois qu'un livre n'aurait pas suffi,
00:09:36il faudra faire le deuxième tome, le troisième et le quatrième.
00:09:39Alors on a Frédéric qui est avec nous, figurez-vous Stéphane,
00:09:42que Frédéric nous a envoyé un message sur Facebook ce matin,
00:09:45et on l'a appelé, il est à Hong Kong,
00:09:48donc vous voyez, on est écouté...
00:09:51C'est une émission internationale.
00:09:54Dans le monde entier, peut-être même sur la Lune, il paraît.
00:09:57Et ont-ils des chagrins d'amour, les hommes de la Lune ?
00:10:00Bonjour Frédéric, merci de prendre la parole.
00:10:03Bonjour Brigitte Lahaye, bonjour Stéphane Clerget.
00:10:07Alors moi j'ai lu votre message sur Facebook,
00:10:10je l'ai lu ce matin, mais Stéphane ne l'a pas lu,
00:10:13donc je vais vous demander de nous raconter justement ce qui vous arrive.
00:10:18J'ai rencontré quelqu'un dans un restaurant en voyage,
00:10:22donc j'habite à Hong Kong, j'étais en voyage à Noël aux Philippines il y a deux ans.
00:10:27Et on s'est rencontrés dans un restaurant, tout de suite on s'est regardés,
00:10:31et après on a échangé,
00:10:34et du coup on s'est revus un mois après,
00:10:37on a commencé notre relation, et après j'ai des vacances régulièrement,
00:10:41donc on s'est revus tous les un mois, deux mois des fois,
00:10:44trois mois en fonction de quand je pouvais, quand on pouvait.
00:10:48Et donc on a continué la relation un an,
00:10:52et c'est en fait très très fort entre nous.
00:10:55Elle est venue à Hong Kong quand elle a pu, quelques mois après,
00:10:59après on a continué notre relation,
00:11:02et un an après on était à Bali ensemble en vacances,
00:11:07et elle m'a regardé, elle m'a demandé si j'avais eu d'autres relations
00:11:11pendant qu'on était la première année ensemble, je lui ai dit oui.
00:11:15Je lui ai dit que j'ai eu des histoires sexuelles avec d'autres,
00:11:19je lui ai dit trois,
00:11:22et là elle voulait me quitter,
00:11:25et moi je ne voulais pas qu'on arrête,
00:11:28donc je lui ai dit que j'étais amoureux d'elle et que je voulais continuer.
00:11:33Sauf que quelques mois avant elle m'avait dit qu'elle m'aimait,
00:11:36on était dans mon lit, chez moi, elle m'avait dit I love you,
00:11:40et moi en fait je n'étais pas prêt à lui dire,
00:11:44je me disais un jour dans ma tête, si ça devait arriver,
00:11:47c'est quand on allait s'installer ensemble,
00:11:50si on allait faire quelques jours ensemble,
00:11:53et en fait je me protégeais à moi-même, j'ai compris bien plus tard.
00:11:56En quoi vous faites le lien entre le fait que vous ne lui ayez pas répondu,
00:12:00que vous l'aimiez, et le fait que vous lui dites
00:12:03que vous avez eu des relations,
00:12:06ce que je conseille toujours de ne pas dire, mais bon, ça c'est autre chose.
00:12:09Tout à fait, je m'en rappelle très bien,
00:12:12parce que je vous écoute depuis plus de dix ans.
00:12:15Bref, du coup je ne voulais pas lui dire,
00:12:18mais elle m'a regardé dans les yeux, c'est comme si elle avait senti quelque chose,
00:12:21et je ne savais pas quoi faire sur le moment,
00:12:24ça c'était il y a un an, et je ne savais pas quoi faire.
00:12:27J'ai dit oui, c'était une erreur, une grosse erreur, je ne voulais pas le dire.
00:12:30Bref, et après elle m'a pardonné tout de suite après,
00:12:33donc je suis revenu à Hong Kong, elle m'a pardonné,
00:12:36et ça je pense qu'avec du recul c'est une grosse erreur,
00:12:39qu'elle m'a pardonné trop vite, parce que je n'ai pas pu changer.
00:12:42En fait avec la distance, j'ai eu une première relation quand j'étais très jeune,
00:12:45à 18 ans, avec une de la distance, quand je vivais en France,
00:12:48mais ça m'a posé beaucoup de soucis, parce que je n'avais pas d'argent à l'époque,
00:12:51et c'était difficile, j'étais très jeune, elle était jeune aussi.
00:12:54Avec la distance, c'était un peu comme un remake, comme un refaire,
00:12:57et du coup, ici en vivant en Hong Kong, je m'étais dit,
00:13:00en fait j'ai plusieurs facilement des relations,
00:13:03et quand j'avais envie, si j'avais une opportunité, ça arrivait,
00:13:06mais moi c'était sans émotion, avec du respect tout le temps,
00:13:09mais sans émotion c'était différent,
00:13:12mais on s'appelait, on était très proches,
00:13:15mais j'ai malheureusement continué ça.
00:13:18Et c'est passé qu'avec le temps, elle m'a redit je t'aime plusieurs fois,
00:13:21on a repassé des grands moments ensemble,
00:13:24mais sauf que moi quand elle m'a redit je t'aime,
00:13:27je savais qu'elle était importante pour moi,
00:13:30et c'est ce que je disais aux gens, c'est ce que je disais à moi-même et à elle,
00:13:33mais ça c'était une erreur, parce que je me voilais la face,
00:13:36je voulais me protéger avec moi,
00:13:39je disais d'autres mots d'attachement,
00:13:42mais je ne disais pas ces mots-clés-là,
00:13:45parce que je voulais lui dire que si dans le futur on allait vivre ensemble,
00:13:48il s'est passé en octobre dernier,
00:13:51donc il n'y a pas très longtemps,
00:13:54elle avait besoin d'être rassurée,
00:13:57elle n'avait jamais eu de moi ces mots-là,
00:14:00même si je dis que c'était évident qu'entre nous c'était quelque chose de particulier,
00:14:03même elle, c'est moi à elle, une fois elle a dit,
00:14:06on a une connexion ensemble,
00:14:09et c'était exact, elle est très intelligente,
00:14:12c'était vraiment ça, une connexion totale,
00:14:15et du coup en octobre,
00:14:18elle me poussait à chanter qu'elle souffrait de ça,
00:14:21et j'ai encore continué comme ça,
00:14:24à dire qu'on verra dans le futur,
00:14:27c'était mes réponses, comme si on avait le temps et qu'on verra,
00:14:30sauf que le 17 novembre,
00:14:33j'étais sur la week-end pour son anniversaire,
00:14:36et là elle m'a dit qu'il fallait qu'on parle,
00:14:39on a parlé à l'hôtel, je suis arrivé très tard,
00:14:42et elle m'a dit qu'elle voudrait arrêter,
00:14:45parce que je savais qu'elle souffrait, parce que je ne lui avais pas dit les mots,
00:14:48et là ça m'a commencé à choquer,
00:14:51et il m'a dit que c'est passé quelque chose,
00:14:54et son patron, c'est un français, il est parti de son entreprise,
00:14:57dans sa province, mais il l'a embrassé,
00:15:00alors je savais qu'il le donnait au tour,
00:15:03et j'étais très confiant sur moi,
00:15:06parce qu'elle me disait tout,
00:15:09je le savais, mais j'étais très confiant que ça n'allait pas se passer,
00:15:12et là j'ai compris,
00:15:15j'avais un regard vide, j'ai regardé le mur,
00:15:18on était assis par terre à l'hôtel, tous les deux,
00:15:21et j'ai dit, je t'aime,
00:15:24je lui ai dit que je l'aimais, que j'ai compris,
00:15:27en fait c'est quand même un big bang,
00:15:30c'est à dire qu'au fond de moi, j'avais quelque chose pour elle de très fort,
00:15:33je le savais, mais je ne voulais jamais l'analyser,
00:15:36le comprendre ou l'ouvrir,
00:15:39et là c'est comme une boîte qui s'est ouverte ce jour-là,
00:15:42cette nuit de vendredi 17 novembre,
00:15:45j'ai compris que je l'aimais, je lui ai dit je t'aime,
00:15:48et là c'était vraiment sincère,
00:15:51ce n'était pas qu'elle m'a balié un an avant,
00:15:54je lui ai dit pour que ça continue,
00:15:57et après je ne l'ai jamais redit, et là j'ai compris,
00:16:00et là elle a regretté ce qui s'est passé,
00:16:03et le lendemain, et là j'ai compris, j'étais même dans un bonheur
00:16:06que je n'avais pas soupçonné que j'aurais pu sentir avec elle,
00:16:09et on avait dit des projets, pour que ça dure,
00:16:12ça allait faire deux ans, mais il faudrait qu'on le fasse,
00:16:15donc on a dit oui, il faudrait qu'on vive ensemble,
00:16:18là commence quelque chose de nouveau dans son entreprise,
00:16:21donc vous en êtes où là maintenant ?
00:16:24En fait ce que je voulais appréhender, c'est qu'il y a un bonheur immense,
00:16:27et je ne pouvais pas attendre, et deux semaines après je vais la revoir,
00:16:30je me suis endormi après la douche,
00:16:33et elle a vu dans mon téléphone,
00:16:36et elle a vu que j'ai des photos, des messages,
00:16:39et elle a vu que j'avais vu d'autres filles,
00:16:42et là le cauchemar a commencé, c'était le début de décembre,
00:16:456 décembre, et là le cauchemar a pensé,
00:16:48et elle voulait me quitter tout de suite,
00:16:51mais ce week-end là, j'ai dit non, c'était un drame pour moi,
00:16:54je ne pouvais même pas respirer, je ne voulais plus rien,
00:16:57tout à l'heure vous avez dit, je souffre,
00:17:00depuis ce moment là je souffre, parce que c'est un cauchemar pour moi,
00:17:03et j'ai compris que je l'aimais, deux semaines avant,
00:17:06j'étais dans un bonheur pas possible, on a même parlé d'enfants ensemble,
00:17:09et elle a vu dans mon téléphone, et je regrette en fait,
00:17:12c'est que je savais, moi c'était déjà fini depuis un mois,
00:17:15dans ma tête j'avais dit que j'allais arrêter,
00:17:18et bref pour aller plus vite, Noël elle est venue quand même 6 jours avec moi,
00:17:21on a eu 2 à 3 discussions intenses,
00:17:24difficiles par jour,
00:17:27mais on a fait l'amour 5 fois par jour au moins,
00:17:30même deux fois, deux journées on est resté ensemble,
00:17:33et elle ne voulait que rester à l'appartement,
00:17:36et on a passé des moments très très intenses de ça,
00:17:39intimement, mais tout le temps après elle me dit que
00:17:42on se revoit 6 jours comme si c'était une dernière fois,
00:17:45une fin, et moi je n'accepte pas,
00:17:48et elle en fait elle m'aime encore,
00:17:51Oui, ce qui est intéressant quand on vous écoute Frédéric,
00:17:54je ne sais pas ce que vous en pensez Stéphane, mais on sent qu'il y a comme
00:17:57un désir de vivre une passion torride,
00:18:00et ce qui nuit parfois à l'engagement justement.
00:18:03C'est vrai.
00:18:06Je vous laisse.
00:18:09Allez-y.
00:18:12Je ne voulais pas trop insister sur mon passion,
00:18:15en fait ça a réveillé le fait,
00:18:18mais on s'est revus fin janvier,
00:18:21et il y a eu deux jours où on a passé sans discuter de ça,
00:18:24et ça a été pas mal, on a comme un couple un petit peu,
00:18:27en vivant une semaine ensemble,
00:18:30et après quand je suis reparti, vive-moi avec la distance,
00:18:33d'un coup elle m'a dit qu'elle a réfléchi,
00:18:36qu'elle est différente d'avant,
00:18:39mais sauf qu'en partant de chez moi à Noël,
00:18:42elle m'a laissé deux mots,
00:18:45et moi mon amour pour elle est immense,
00:18:48et je n'imagine pas ma vie sans elle en fait,
00:18:51et je n'accepte pas, et là j'y suis allé il y a une semaine,
00:18:54en fait je suis allé à Saint-Valentin en mode coup de vent,
00:18:57un week-end, et j'ai un peu même forcé pour l'embrasser,
00:19:00on a dormi ensemble la première nuit,
00:19:03elle n'a pas voulu m'embrasser, et je l'ai forcé le lendemain matin,
00:19:06ce que je n'ai pas aimé faire, dans ma tête je me suis dit qu'est-ce que je fais,
00:19:09et d'un coup elle a continué à m'embrasser, et on s'est quand même embrassé,
00:19:12et votre reproche c'est finalement de ne pas avoir été fidèle,
00:19:15de ne pas avoir respecté peut-être des engagements que vous étiez faits ?
00:19:18En fait non,
00:19:21je l'ai trahi,
00:19:24et je ne me le pardonne pas,
00:19:27parce que je m'en veux en premier lieu,
00:19:30que ce soit moi qui l'ai fait souffrir,
00:19:33et de moi elle aurait dû être protégée,
00:19:36et je m'en veux, j'aimerais revenir en arrière,
00:19:39et avoir compris que je l'aimais, parce que je me le cache à moi-même,
00:19:42quand on a eu une conversation en septembre, je lui ai dit la même chose que vous,
00:19:45Frédéric, vous avez eu d'autres aventures,
00:19:48vous ne viviez pas vraiment ensemble,
00:19:51elle était loin,
00:19:54beaucoup de gens peuvent le comprendre,
00:19:57mais pourquoi quand elle vous disait je t'aime, alors que vous saviez bien que vous l'aimiez,
00:20:00vous ne lui disiez pas,
00:20:03c'est ça qui me fait dire qu'au fond vous vivez quelque chose de très passionnel,
00:20:07mais vous n'êtes pas du tout encore prêt à vous engager,
00:20:10donc forcément c'est un acte manqué réussi,
00:20:13c'est tout ce que vous avez laissé sur votre téléphone,
00:20:16comme si au moins,
00:20:19vous ne risquiez pas d'être obligé de vous engager,
00:20:22de partir sur un projet avec un enfant, etc.
00:20:25Je pense qu'il y a quelque chose de chez vous,
00:20:28qui de toute façon n'était pas prêt du tout,
00:20:31alors c'est très inconscient peut-être,
00:20:34à vous engager, donc vous avez scié la branche sur laquelle vous étiez,
00:20:37et c'est d'autant plus douloureux me semble-t-il,
00:20:40parce que vous ne pouvez pas lui reprocher quoi que ce soit,
00:20:43d'une certaine manière,
00:20:46tout est de votre faute.
00:20:49On va faire une petite pause,
00:20:52et puis Stéphane Clerget vous allez pouvoir donner quelques conseils à Frédéric.
00:20:55Aujourd'hui avec Stéphane Clerget, nous parlons des chagrins d'amour,
00:20:58vous avez vécu une rupture douloureuse,
00:21:01venez participer à l'émission, appelez-nous 0826 300 300.
00:21:12Toujours avec Stéphane Clerget, souffrir en amour,
00:21:15on entend la souffrance de Frédéric,
00:21:18et on voit bien que c'est la passion qui fait tellement souffrir.
00:21:21On vous a écouté Frédéric,
00:21:24et je vais laisser Stéphane Clerget vous répondre.
00:21:27C'est vrai qu'on parlait de vous
00:21:30avec Brigitte pendant l'intermède,
00:21:33et on arrivait un peu à la même conclusion,
00:21:36c'est qu'effectivement,
00:21:39vous étiez pris dans cette passion amoureuse,
00:21:42mais il y a sans doute un homme en vous,
00:21:45il doit y avoir comme une double personnalité,
00:21:48et un homme en vous qui ne souhaitait pas profondément s'engager,
00:21:51n'était pas prêt à ça,
00:21:54et c'est sans doute cet homme-là, cette partie de vous,
00:21:57qui a fait en sorte que votre infidélité
00:22:00apparaisse au grand jour,
00:22:03parce que quand même elle vous avait laissé le temps.
00:22:06Mais bon, ça arrive de ne pas être prêt à l'engagement,
00:22:09mais parfois on n'est pas conscient de ça,
00:22:12on n'est pas lucide,
00:22:15et là peut-être en termes de conseils,
00:22:18si les choses sont rattrapables,
00:22:21il faudrait déjà être clair avec vous-même,
00:22:24si vous êtes convaincu de ça, vous arriverez à la convaincre.
00:22:27Je ne sais pas si vous m'entendez,
00:22:30mais en fait, je voulais être dans l'histoire,
00:22:33ce que je voulais dire, c'est que deux semaines avant,
00:22:36j'étais clair, j'avais compris que je l'aimais,
00:22:39j'avais compris l'amour que j'avais pour elle,
00:22:42que je me cachais moi-même.
00:22:45Frédéric, on est d'accord,
00:22:48consciemment vous étiez prêt, mais inconsciemment,
00:22:52on sait très bien aujourd'hui...
00:22:55Ce n'est pas qu'une erreur, c'est une volonté inconsciente.
00:22:58Si c'était une erreur, ce serait simple,
00:23:01mais c'est une erreur tellement énorme,
00:23:04à votre niveau, ça ne peut pas être une erreur,
00:23:07il y a une partie de vous qui voulait l'afficher.
00:23:10En tout cas, c'est notre lecture à nous.
00:23:13Il y a une partie de vous qui voulait l'afficher.
00:23:16En fait, je n'arrive pas à me le pardonner,
00:23:19je souffre tous les jours, je dors ça fait trois mois,
00:23:22je m'en fiche de la durée.
00:23:25Il y a une lutte intérieure entre vous et vous,
00:23:28mais ça va vous faire avancer,
00:23:31vous allez y voir plus clair.
00:23:34Frédéric, c'est pour ça que c'est si douloureux,
00:23:37c'est parce qu'il y a une partie de vous qui vous en veut,
00:23:40et en même temps, cette partie de vous,
00:23:43c'est quand même vous qui l'avez voulu.
00:23:46J'insiste sur cette lutte intérieure,
00:23:49c'est un peu l'histoire de Dr Jekyll et Mr Hyde,
00:23:52donc il faut savoir que si vous voulez vraiment être
00:23:55Dr Jekyll avec cette femme,
00:23:58il faut vraiment que vous compreniez qu'il y a eu
00:24:01Mr Hyde en vous, et qu'il est temps
00:24:04que ce Mr Hyde, vous le chassiez.
00:24:07C'est la lutte pour lui faire comprendre,
00:24:10mais là, imaginez...
00:24:13Dites-lui les choses comme ça !
00:24:16Dites-lui, j'ai réalisé que j'avais peur de...
00:24:19Alors ne dites pas, je ne voulais pas m'engager,
00:24:22dites-lui, j'avais peur de m'engager,
00:24:25et j'ai tout fait pour que tu me quittes,
00:24:28et là, maintenant que tu veux me quitter,
00:24:31je me rends compte à quel point ça me rend malheureux,
00:24:34donc j'ai été idiot, et je suis prêt maintenant à tout
00:24:37pour qu'on reste ensemble.
00:24:40Il faut qu'il y ait un vrai projet de construction,
00:24:43parce que là, vous souffrez comme quelqu'un qui en manque,
00:24:46mais vous ne pouvez pas vous arrêter à un manque à complet.
00:24:49Elle n'est pas prête de parler de futur,
00:24:52elle est en mode guérison, on va dire,
00:24:55et elle n'est pas prête à entendre le futur.
00:24:58Revoyez-vous, puisqu'elle est prête à vous revoir,
00:25:01revivez ce que vous avez à vivre ensemble,
00:25:04et tout doucement.
00:25:08Récemment, j'y suis allé deux fois par surprise,
00:25:11on a repassé des moments, et j'y suis allé il y a une semaine,
00:25:14et en plus, elle m'a dit de ne pas venir,
00:25:17parce qu'elle sentait que j'allais venir,
00:25:20et j'ai vu qu'elle était entre deux immeubles
00:25:23avec son patron,
00:25:26ça m'a fait un peu peur,
00:25:29et je l'ai vu, on a parlé,
00:25:32elle m'a dit de ne pas venir,
00:25:36pour lui dire que je m'excusais d'être venu cette fois-ci encore,
00:25:39alors qu'elle a besoin de temps.
00:25:42Écrivez-lui ce qu'on est en train de vous dire,
00:25:45écrivez-lui de manière très claire,
00:25:48ne faites pas une lettre de trois pages.
00:25:51Parlez de futur, parlez d'engagement,
00:25:54parce que là, pareil, vous faites un peu le forceur,
00:25:57en débarquant comme ça par surprise.
00:26:00Là, c'est encore le passionné qui parle,
00:26:04c'est trop impulsif.
00:26:07Il faut être plus dans la construction, dans l'élaboration, dans la proposition,
00:26:10ça veut dire un peu de recul.
00:26:13Là, vous agissez de manière trop adolescente.
00:26:16Vous envoyez une lettre avec une bague de fiançailles.
00:26:19En fait, je voulais vous dire,
00:26:22j'ai fait une déclaration de dix minutes au bord du harbour à Hong Kong,
00:26:25et j'avais acheté une bague,
00:26:28et je lui ai dit que le PAX...
00:26:31Ça reste quelque chose de très passionnel.
00:26:34Soyez plus sécurisant.
00:26:37Ce n'est pas sécurisant pour elle, le côté passionnel,
00:26:40parce qu'elle vous a découvert, elle vous connaît par cœur sur cet angle-là.
00:26:43Il faut la surprendre maintenant,
00:26:46et pour la surprendre, il faut être l'homme sécurisant.
00:26:49Vous comprenez ?
00:26:52Je le sais, mais j'ai peur
00:26:55que ce ne soit pas audible pour l'instant.
00:26:58Si elle prend un patron,
00:27:01c'est qu'elle cherche de la sécurité.
00:27:04Donc, il faut être sécurisant.
00:27:07Voilà tout ce qu'on peut vous dire, Frédéric.
00:27:10Pas uniquement romantique,
00:27:13love story, cinéma, Hollywood.
00:27:16Non, il faut être sécurisant.
00:27:19La maison, le chien, le gosse, et la bague.
00:27:22J'ai du fil prêt.
00:27:26J'ai une chienne à placer, si vous voulez.
00:27:29C'est fait loin, Hong Kong.
00:27:32Stéphane Carré pour le pauvre chien.
00:27:35Franchement, je ne suis pas sûre.
00:27:38Frédéric, on vous a tout dit, vous pourrez réécouter en podcast si vous voulez.
00:27:41Prenez le temps de bien réfléchir à tout ce qu'on vous a dit.
00:27:44Une fois que vous avez bien compris, vous verrez ce que vous pouvez faire.
00:27:47On continue avec Karen,
00:27:50qui nous rejoint maintenant. Bonjour, Karen.
00:27:53Bonjour, Rodrigue. Bonjour à tous les deux.
00:27:56Bonjour.
00:27:59Moi, ça a été...
00:28:02En fait, je suis hyper sensible.
00:28:05Je vis mes histoires d'amour à fond.
00:28:08Forcément, quand ça se passe mal,
00:28:11c'est d'autant plus compliqué.
00:28:14Le premier petit copain avec qui j'avais été,
00:28:17c'était très compliqué.
00:28:21Par contre,
00:28:24avec mon ex-mari, ça s'est mal passé.
00:28:27J'ai cru mourir, ni plus ni moins.
00:28:30J'ai tout mis en place pour essayer de rattraper les choses,
00:28:33pour essayer de faire qu'on s'en sorte.
00:28:36Mais j'étais la seule à me battre.
00:28:39Forcément, ça ne pouvait pas marcher.
00:28:42Je me suis laissée dépérir.
00:28:45Je n'arrivais plus à manger, mais c'était physique.
00:28:49Quand on dit la gorge mouée, c'était même plus la gorge mouée.
00:28:52Il n'y avait plus rien qui passait.
00:28:57Honnêtement, j'ai mis presque trois ans à me remettre.
00:29:03Petit à petit, j'ai fini par...
00:29:06Je pense que c'est différent pour chaque personne.
00:29:09Petit à petit,
00:29:12quand on passe les différentes étapes,
00:29:15il y a des étapes où j'ai mis très longtemps
00:29:18à passer à l'étape suivante
00:29:21et à m'en remettre.
00:29:27A posteriori, je me rends compte
00:29:30que d'une certaine manière, je me leurrais.
00:29:33J'avais tellement envie de croire encore à l'histoire,
00:29:36que c'était encore possible,
00:29:39qu'on pouvait y arriver,
00:29:42alors que lui, il était déjà dans autre chose.
00:29:45Je vais rebondir sur ce que vous venez de dire.
00:29:48Stéphane Clerget, c'est vraiment un handicap
00:29:51quand on croit que ça peut continuer.
00:29:54Oui, c'est vrai qu'assez souvent, on se leurre.
00:29:57Vous parliez des étapes. La première, c'est le déni.
00:30:00On croit que ce n'est pas vrai, il va revenir, elle va revenir.
00:30:03On va se remettre ensemble.
00:30:06Parfois, ce déni dure trop longtemps.
00:30:09On se trompe, c'est-à-dire qu'on se construit,
00:30:12on s'imagine des choses.
00:30:15Alors que si l'autre nous a quittés, à priori,
00:30:18c'est qu'il a envie de faire autre chose ailleurs.
00:30:29Parfois, on tire un boulet de canon sur celui qui part.
00:30:32Moi, j'étais consciente que ce n'était pas facile
00:30:35pour lui de partir.
00:30:38J'étais à la fois dans l'empathie à son regard
00:30:41et dans la gestion de ma douleur à moi.
00:30:44Ce qui ne faisait qu'en rajouter
00:30:47parce qu'au final, ça me faisait encore plus faire le yo-yo.
00:30:50Oui, c'est vrai que c'est pas mal d'avoir un peu de haine
00:30:53pour celui qui part.
00:30:56Oui, ça aide à se séparer.
00:30:59Alors qu'en fait, je n'ai jamais été en colère.
00:31:02Je n'ai jamais été en colère.
00:31:05Et je n'ai jamais été en colère.
00:31:08C'est d'ailleurs la deuxième étape.
00:31:11Oui, c'est ce qui nous permet de nous décoller un peu.
00:31:14Mais je n'ai jamais été en colère.
00:31:17C'est pour ça que j'avais vraiment l'impression de sombrer.
00:31:20Et quand il y a eu une période
00:31:23où je ne vais pas dire qu'il était indécis
00:31:26mais d'une certaine manière,
00:31:29volontairement ou involontairement, il jouait un peu un double jeu.
00:31:32Et alors là, d'un seul coup, je reprenais espoir
00:31:35et je me disais, si on va y arriver, on va s'en sortir.
00:31:38Et en fait, pas du tout.
00:31:41Et c'était encore pire.
00:31:44Et je crois qu'à la limite, il aurait été préférable
00:31:47qu'à cette époque-là, on ne se voit plus du tout.
00:31:50Il fallait gérer la maison.
00:31:53Ça fait partie des conseils.
00:31:56Il vaut mieux ne pas se voir, ceux qui nous écoutent.
00:31:59C'est presque pire.
00:32:02Parce que celui qui croit,
00:32:05il s'enlise et il s'entretient dans cette situation.
00:32:08Mais ça veut dire que vous conseilleriez
00:32:11à la personne qui quitte d'être ferme, presque brutale
00:32:14et de ne laisser aucun espoir ?
00:32:17D'une certaine manière, oui.
00:32:20Après, ça dépend de la personne qu'on a en face.
00:32:23C'est toujours le même sujet.
00:32:26En fait, j'aurais dû lui faire croire que je m'en fichais.
00:32:29Et peut-être qu'effectivement,
00:32:32moi, ça m'aurait protégée.
00:32:35Et puis lui, il se serait débrouillé avec son eau du bain.
00:32:38C'était presque...
00:32:41On aurait été capables...
00:32:44Ça, ça marche si on ne ressent pas grand-chose.
00:32:47Mais quand on est pris par le chagrin et la douleur,
00:32:50on ne peut pas jouer comme ça. C'est trop dur.
00:32:53C'est vrai que j'aurais aimé.
00:32:56A posteriori, je me suis dit que j'aurais dû faire ça.
00:32:59Et peut-être que je me serais un peu protégée.
00:33:02En tout cas, c'est le conseil que vous donnez à nos auditeurs.
00:33:05Peut-être parfois de faire des choses
00:33:08contre ce qu'on est
00:33:11pour se protéger.
00:33:14Et puis si jamais l'histoire doit redémarrer,
00:33:17elle redémarre.
00:33:20Est-ce qu'on peut vous conseiller ou vous êtes battue toute seule ?
00:33:23Pour beaucoup, oui.
00:33:26J'avais des amis, mais à distance.
00:33:29Je trouve que quand on est
00:33:32dans sa propre histoire,
00:33:35ce n'est pas évident.
00:33:38On entend des informations, on entend des conseils.
00:33:41Mais quand on est dans son chagrin,
00:33:44dans sa douleur...
00:33:47Des fois, c'était de la douleur physique.
00:33:50C'est pour ça que je me doutais
00:33:53que vous étiez un peu isolée
00:33:56dans votre souffrance.
00:33:59Parce qu'on l'entend bien.
00:34:02Et c'est pour ça que ça a duré longtemps aussi.
00:34:05Par contre, quelque chose qui m'a fait énormément bien,
00:34:08même si au début je l'ai fait parce que je me rendais compte
00:34:11que j'avais besoin d'une bouffée d'oxygène.
00:34:14C'était pas viable.
00:34:17Je me suis énormément abrutie de sport.
00:34:20Et ça me faisait du bien.
00:34:23Alors, à l'époque, c'était excessif.
00:34:26Mais au moins, ça, ça me faisait du bien.
00:34:29Et c'est vrai que je trouve que se décharger
00:34:32sa douleur et prendre ce moment
00:34:35pour soi, pour moi,
00:34:38c'était salitaire.
00:34:41Prendre ce moment de soi, c'est toujours positif.
00:34:44C'est l'occasion de le faire.
00:34:47Parce que le sport, ça soulage émotionnellement.
00:34:50Mais en plus, ça nous fait un corps plus joli,
00:34:53plus élégant, le plus souvent.
00:34:56S'occuper de soi, tourner vers soi
00:34:59l'affection qu'on tournait vers quelqu'un
00:35:02qui n'en voulait plus, c'est certainement une bonne chose.
00:35:05Ça fait partie aussi des conseils.
00:35:08C'est hyper sensible, hyper amoureux.
00:35:11Ça vous aidera à comprendre aussi pourquoi c'est si compliqué
00:35:14quand on est amoureuse et qu'on est très sensible.
00:35:17Merci, Karen. En tout cas, on fait une petite pause.
00:35:20On se retrouve dans un instant.
00:35:30Stéphane Clerget est avec nous et il nous aide
00:35:33pour moins souffrir, en tout cas, en amour.
00:35:36Même si son titre de livre, c'est ne plus souffrir en amour.
00:35:39Aux éditions de la Musardine.
00:35:42Je voulais l'appeler le mal d'aimer.
00:35:45Comment vous écriviez le mal ?
00:35:48Aujourd'hui, il faut faire attention à tout ça.
00:35:51Bonjour.
00:35:54Bonjour, Brigitte. Bonjour, Stéphane.
00:35:57C'est un sujet qui me parle aujourd'hui
00:36:00parce que je suis en plein dedans.
00:36:03C'est un gros chagrin d'amour.
00:36:06J'ai rencontré quelqu'un il y a 40 ans
00:36:09qui était marié.
00:36:12Notre relation n'a pas duré très longtemps.
00:36:15On s'est vus il y a 7 ans.
00:36:18J'étais mariée aussi et lui toujours.
00:36:21On a chacun quitté nos conjoints pour se retrouver.
00:36:24Puisqu'il m'a dit qu'on s'est raté une fois,
00:36:27je ne voudrais pas qu'on se rate une deuxième.
00:36:31On est resté deux ans ensemble.
00:36:34On vivait ensemble.
00:36:37Comme on n'était pas dans la même région,
00:36:40je bougeais beaucoup.
00:36:43Quand le confinement est arrivé il y a 50 ans,
00:36:46on a passé le premier confinement ensemble.
00:36:49Et là, ça a été l'enfer.
00:36:52C'est la première fois
00:36:55que vous viviez réellement en huis clos.
00:36:59Sa femme, dont il n'était pas encore divorcé,
00:37:02l'a harcelée trois fois par jour
00:37:05en lui disant qu'elle était au bord du suicide,
00:37:08que c'était trop dur,
00:37:11qu'ils allaient tous mourir.
00:37:14Du coup, il est retourné avec sa femme.
00:37:17Comme quoi, le harcèlement, ça marche.
00:37:20Ça a marché.
00:37:23Elle avait des allumants.
00:37:26C'est vraiment un peu lâche.
00:37:29Excusez-moi.
00:37:32Je vous prends la défense d'horreur.
00:37:35C'est juste.
00:37:38Pendant ces cinq dernières années,
00:37:41on s'est quitté quand il est retourné chez sa femme.
00:37:44Au bout d'un mois,
00:37:47il m'a rappelé en me disant que je me suis trompée
00:37:50et qu'on devait revenir ensemble.
00:37:53Il m'a dit que je n'étais plus du tout prête à faire d'efforts
00:37:56pour aller le retrouver.
00:37:59Vous avez payé pour apprendre.
00:38:02Pendant cinq ans,
00:38:05jusqu'à il y a six mois,
00:38:08on se voyait pendant six mois.
00:38:11Au bout de six mois, notre relation montait jusqu'à atteindre le paroxysme.
00:38:14Je lui disais qu'il fallait que je décide et qu'on parle.
00:38:17Oui, je parle demain.
00:38:20On se quittait.
00:38:23Ça a reduré un mois parce qu'on ne s'est jamais quitté plus d'un mois.
00:38:26Il me rappelait en me disant que cette fois, j'ai vraiment réfléchi.
00:38:29Je suis vraiment décidée.
00:38:32Chaque fois, je retombais dans le piège
00:38:35en sachant pertinemment que ce n'était que des paroles.
00:38:38Mais je ne pouvais pas faire autrement. C'était plus fort que moi.
00:38:41C'est charnel, comme on dit.
00:38:44Complètement. En plus, quand on se voit, c'est vraiment charnel entre nous.
00:38:47Je me disais que je savais que ces trahisons, ces mensonges,
00:38:50mais pour moi, c'était impossible d'imaginer ma vie sans lui.
00:38:53Donc je me disais que chaque fois qu'il fait un pas en arrière,
00:38:56il fait quand même deux pas en avant.
00:38:59Donc on avance un peu.
00:39:02À la fois, il a fait partie de votre vie.
00:39:05Il continue un peu d'en faire partie puisqu'il est bien présent dans votre tête et dans votre cœur.
00:39:08Complètement.
00:39:11Au mois de septembre à peu près,
00:39:15il est venu chez moi. Il m'a présenté ses enfants.
00:39:18Un de ses enfants lui a dit
00:39:21« Papa, il faut que tu parles et vraiment que tu te décides. »
00:39:24Et quand il est rentré chez lui,
00:39:27il a eu un problème médical.
00:39:30Il est resté 15 jours dans le coma.
00:39:33Et c'est sa femme qui s'en est occupée,
00:39:36qui s'en occupe jusqu'à maintenant et qui maintenant est la grande épouse
00:39:39très dévouée qui vient le voir tous les jours.
00:39:43Pourquoi ? Parce qu'il est malade ?
00:39:46Il est toujours à l'hôpital, oui.
00:39:49Il est sorti du coma, je suis allée le voir.
00:39:52C'était extraordinaire, c'était des retrouvailles, c'était merveilleux.
00:39:55Il vous a reconnu ?
00:39:58Oui, il m'a reconnu. Il m'a dit qu'il faut qu'on se marie.
00:40:01J'ai dit « Écoute, avant qu'on se marie, il faut que tu divorces, ce sera bien. »
00:40:04Qu'est-ce qu'il a ?
00:40:07Il a un cancer en phase terminale.
00:40:11Je ne l'ai pas revu depuis,
00:40:14parce que la deuxième fois où je suis allée le voir à l'hôpital,
00:40:17quand je suis rentrée chez moi, j'ai essayé de le joindre pour lui dire
00:40:20que je suis bien arrivée. Impossible.
00:40:23Impossible de l'appeler, impossible de lui envoyer des SMS
00:40:26qui ne passaient pas.
00:40:29J'ai pris contact avec une amie qu'on a en commun et je lui ai dit
00:40:32« Écoute, renseigne-toi parce que c'est bizarre, je n'arrive pas à le joindre. »
00:40:35Elle s'est renseignée, elle m'a dit « T'as bloqué. »
00:40:38C'est peut-être sa femme qui a bloqué plus tôt.
00:40:41Parce que s'il est en phase terminale, il n'a peut-être plus
00:40:44toute la conscience.
00:40:47Maintenant, il est en phase terminale, mais il n'y était pas il y a trois mois.
00:40:50Donc, il ne voulait plus qu'on ait de contact en attendant de se remettre.
00:40:53Je pense que dans ce que vous racontez,
00:40:56c'est sa femme qui a dû bloquer.
00:40:59À partir du moment où il est très malade...
00:41:02Il a dû accéder à son téléphone.
00:41:05Sa femme est là, près de lui, s'occupe de lui.
00:41:08C'est complètement normal qu'il ait bloqué
00:41:11si elle a mis le holà.
00:41:14Comme je dis souvent,
00:41:17les hommes sont parfois malins et préfèrent rester
00:41:20avec celle qui pourra servir d'infirmière.
00:41:23C'est ça. Mais j'ai un mal fou à tourner la page
00:41:26et je n'arrive pas à accepter cette rupture.
00:41:29C'est une rupture, c'est même un deuil qu'il va falloir faire.
00:41:33Les deux, oui, c'est tout à fait.
00:41:36En plus, je trouve que c'est hyper violent
00:41:39de ne même pas m'avoir envoyé un mot pour me dire
00:41:42que je ne suis pas dans une situation où on va pouvoir se parler
00:41:45donc je préfère prendre des distances.
00:41:48Au moins un mot d'explication, quelque chose.
00:41:51Vous en doutez bien.
00:41:54Il n'y a pas besoin de ce mot.
00:41:57Je pense qu'entre vous, ça communiquait sans les mots.
00:42:01Des deux, c'est peut-être quand même lui
00:42:04qui est le plus à plaindre.
00:42:07Quelque part, c'est de la colère que vous manifestez
00:42:10d'une manière très neutre, mais vous êtes très en colère.
00:42:13Vous êtes aussi certainement très en colère
00:42:16par le destin qui s'est acharné sur votre histoire.
00:42:19Mais quelque part, cet homme,
00:42:22il a dû être partagé sans cesse
00:42:25avec une culpabilité vis-à-vis de sa femme,
00:42:28une culpabilité vis-à-vis de vous.
00:42:31C'est du stress qui provoque forcément
00:42:34des faiblesses du système immunitaire
00:42:37et qui peuvent malheureusement entraîner des graves maladies.
00:42:40Donc vous voyez bien que quelque part,
00:42:43il vous a certainement profondément aimé,
00:42:46mais il a été très attaché, très engagé
00:42:49avec sa femme, ses enfants.
00:42:52Je crois qu'il faut que vous fassiez la paix avec lui.
00:42:55Oui, c'est très important.
00:42:58Tant que vous êtes en colère contre lui,
00:43:01vous n'allez pas avancer.
00:43:04En admettant que vous soyez connectés,
00:43:07il faut qu'il sente que vous êtes en paix avec lui.
00:43:10C'est le cadeau que vous pouvez lui faire.
00:43:13Notre amie commune m'a proposé
00:43:16de m'appeler avec lui
00:43:19quand elle va le voir à l'hôpital.
00:43:22Quand je suis avec lui, on t'appelle.
00:43:25Je n'ai rien à lui dire.
00:43:28Vous pouvez en revanche lui dire
00:43:31à votre amie qu'elle lui dise
00:43:34que vous êtes en paix avec lui et que vous pensez à lui
00:43:37et que vous le laissez partir le plus tranquillement possible.
00:43:40Ça vous fera du bien
00:43:43et ça lui fera du bien.
00:43:46C'est épouvantable pour moi.
00:43:49C'est vraiment l'impression que mon pire cauchemar est arrivé.
00:43:52Mais c'est un cauchemar, bien sûr.
00:43:55Vous allez certainement avoir du mal
00:43:58à faire ce deuil
00:44:01parce que ça s'arrête malgré lui,
00:44:04malgré vous.
00:44:07Stéphane Clerget vous donnera peut-être quelques conseils après les infos.
00:44:10Pourquoi souffrons-nous autant
00:44:13lors d'une rupture amoureuse ?
00:44:16Clerget, venez en parler avec nous.
00:44:31Stéphane Clerget m'a fait remarquer
00:44:34que mon accent en anglais était nul.
00:44:37Merci Stéphane, ça fait toujours plaisir.
00:44:40Le Pee Games, ça vous va ?
00:44:43On va parler du Pee Games.
00:44:46C'est une pratique à risque et c'est important d'en parler.
00:44:49C'est une nouvelle pratique qui est censée
00:44:52augmenter le plaisir.
00:44:55Le Pee Games, ça se traduit par pipi-orgasme
00:44:58ou pipi-jeu.
00:45:01Ça concerne plutôt les femmes bien sûr
00:45:04parce que les femmes ont la vessie assez proche du clitoris.
00:45:07Ça consiste à se retenir d'uriner
00:45:10pour aller se soulager juste après le rapport
00:45:13et découvrir une jouissance plus forte, plus longue.
00:45:16C'est vrai que la sphère génitale et urinaire
00:45:19sont extrêmement proches.
00:45:22La vessie pleine qui va se vider
00:45:25ne procure pas les mêmes sensations.
00:45:28Dans le cas du Pee Games, si la vessie s'ouvre
00:45:31pour laisser s'écouler le flot urinaire,
00:45:34il paraît qu'il peut y avoir une sensation orgasmique extraordinaire.
00:45:37Généralement,
00:45:40les femmes vont plutôt
00:45:43aller faire pipi avant un rapport sexuel
00:45:46parce qu'elles veulent éviter
00:45:49qu'il y ait trop de liquide
00:45:52qui sorte.
00:45:55Mais cette pratique n'est pas tellement intéressante
00:45:58parce que ça ne provoque pas forcément des orgasmes
00:46:01chez toutes les femmes
00:46:04et ça peut provoquer des complications urinaires
00:46:07chez les femmes, alors qu'on sait que c'est déjà assez fréquent
00:46:10les complications urinaires chez les femmes.
00:46:13Donc, franchement, se retenir trop longtemps
00:46:16d'avoir envie d'aller faire pipi, ça provoque plus de désavantages.
00:46:19Ça brouille aussi les réflexes,
00:46:22donc il vaut mieux aller vider la vessie
00:46:25quand on a une sensation d'en avoir besoin.
00:46:28Et puis ça affaiblit, semble-t-il, les muscles de cette zone
00:46:31qui sont déjà parfois très affaiblis.
00:46:34Donc, moi, je ne vois pas l'intérêt
00:46:37de s'amuser à ça.
00:46:40Lors d'une prochaine mixtion, concentrez-vous sur ce plaisir simple
00:46:43d'uriner plutôt que de chercher à tout prix des sensations plus fortes.
00:46:46Ce qui compte, ce n'est pas le plus, mais le mieux.
00:46:49Et puis, essayez d'être un peu plus
00:46:52dans vos sensations quand vous faites l'amour sans avoir besoin
00:46:55de vous rajouter ce genre de jeu.
00:46:59Du coup, ça éclaire peut-être certains parents
00:47:02sur leurs enfants qui, ce n'est pas rare,
00:47:05ça m'est souvent invoqué en consultation,
00:47:08des enfants qui se retiennent de faire pipi quand ils sont en train de jouer
00:47:11ou autre, et qui disent non, non, je veux terminer mon jeu.
00:47:14Et en fait, c'est tout simplement parce qu'il y a du plaisir
00:47:17à se retenir, comme il peut y avoir du plaisir à faire
00:47:20quand on a vraiment extrêmement envie.
00:47:23Malheureusement, souvent, ils font dans leurs culottes.
00:47:26Mais c'est ce registre-là, finalement, ces enfants
00:47:29comme ça, un peu obsessionnels, qui se retiennent.
00:47:32Effectivement, il ne faut pas les laisser faire. Il faut les inviter à aller
00:47:35faire pipi à eux régulièrement quand l'envie est présente.
00:47:38Donc, c'était un sexe au conseil
00:47:41tout à fait utile pour tout le monde.
00:47:44Et merci pour cette leçon
00:47:47d'anglais gratuite, Stéphane Chargé.
00:47:50To be.
00:47:52C'est vrai qu'il y a de plus en plus d'expressions anglaises maintenant
00:47:55donc je me permettrais
00:47:58de vous passer un petit coup de fil.
00:48:01Camille, bonjour.
00:48:04Bonjour.
00:48:07Bonjour Stéphane.
00:48:10On vous écoute, allez-y.
00:48:13J'ai vécu une relation amoureuse en 2022.
00:48:16Ça a été une relation assez courte de 6 mois
00:48:19mais très intense parce qu'au bout de 2 mois, on a habité ensemble
00:48:23On passait notre temps ensemble. Dès qu'on ne le voyait pas,
00:48:26on parlait à 24 par SMS.
00:48:29Et là, la réalité a pris le dessus. Il a été voir ailleurs.
00:48:32Et donc, ça a été le plus gentil encore pour moi.
00:48:35Donc là, Camille,
00:48:38si je comprends bien, on est dans une relation passionnelle,
00:48:41charnelle. Vous êtes totalement
00:48:44droguée, si je puis dire, par
00:48:47cette relation. Et donc, c'est
00:48:50pour vous insupportable qu'il y ait une autre
00:48:53femme qui soit passée par là, si je puis dire.
00:48:56Et vous mettez fin à la relation. Et vous regrettez
00:48:59aujourd'hui d'avoir mis fin à cette relation ?
00:49:02Non, parce que cette rupture a totalement changé
00:49:05ma vie. En fait, j'ai pris conscience
00:49:08de qui j'étais réellement.
00:49:11J'étais dans la dépendance asexylite dans mes relations amoureuses.
00:49:14Et du coup, ça m'a aidée à apprendre à m'aimer
00:49:17moi-même, à créer des bases pleines avec moi-même.
00:49:20Et aujourd'hui, je suis contente. Je ne donne plus
00:49:23les autres responsables de mon bonheur
00:49:26ou de mon malheur.
00:49:29Donc, ça a été un électrochoc, finalement.
00:49:32Mais au fond, avec le recul,
00:49:35est-ce que vous étiez amoureuse
00:49:38de cet homme ou amoureuse d'une image ? Est-ce qu'au fond,
00:49:41il était vraiment bien ou est-ce qu'il était
00:49:44de toute façon, c'était évident qu'il n'était pas
00:49:47spécialement engagé ni fidèle ?
00:49:50Qu'est-ce que vous diriez ?
00:49:53Je pense que tous les deux, on était assez immatures émotionnellement.
00:49:56Et du coup, on avait un gros problème de communication.
00:49:59Donc, je pense que c'était voué à l'échec.
00:50:02Mais qu'il y avait de l'amour quand même, parce que pour moi,
00:50:05je le ressens comme ça.
00:50:08Stéphane ?
00:50:11Vous parlez finalement de dépendance affective.
00:50:14Vous étiez dépendante et du coup, là, vous avez décidé
00:50:17dans cette relation de marquer un coup d'arrêt
00:50:20à la dépendance qui fait qu'on accepte tout et n'importe quoi
00:50:23de l'autre. C'est bien ça ?
00:50:26Oui, c'est ça.
00:50:27D'accord. Donc, ça a été pour vous presque un exercice
00:50:30thérapeutique ?
00:50:32Je pense. Dans ma vie, en tout cas, ça a été un tremplin.
00:50:35Mais parce que vous étiez engagée à la fidélité
00:50:38dans une histoire si récente ?
00:50:41Pour moi, oui.
00:50:44Est-ce que c'est quelque chose qui est abordé ?
00:50:46Parce que des fois, on découvre l'infidélité, mais
00:50:49personne ne s'est engagé à l'être fidèle,
00:50:52parfois, dans une relation.
00:50:54On était en couple, donc on ne s'était pas dit
00:50:57qu'on allait aller voir ailleurs ou quoi que ce soit.
00:51:00Même pour lui, l'infidélité de base n'était pas concevable
00:51:03dans la relation.
00:51:05Il a raison, Stéphane, quand même, Camille.
00:51:08J'ai compris que vous vous étiez installées ensemble,
00:51:10donc pour vous, c'était évident qu'il y avait fidélité à la clé.
00:51:13Mais si vous ne l'aviez pas formulée,
00:51:16on sait aujourd'hui quand même
00:51:20que de plus en plus de gens, notamment les hommes
00:51:23quand ils sont assez jeunes, et je crois que vous êtes
00:51:25certainement, c'est une relation assez jeune,
00:51:28les hommes sont assez enclins
00:51:31à être attirés par d'autres femmes ou d'autres hommes.
00:51:34Bien sûr. Après, c'était dit entre nous
00:51:37qu'on était une relation exclusive,
00:51:40donc on n'était pas censés aller voir ailleurs.
00:51:42D'accord, c'était quand même dit.
00:51:45Oui, oui.
00:51:48En tout cas, ce qui est intéressant,
00:51:51c'est que vous en avez fait quelque chose.
00:51:54C'est-à-dire que de cette rupture qui, sur le moment,
00:51:56a peut-être été douloureuse, vous vous êtes dit
00:51:59je ne veux plus ça, je ne veux plus ce genre d'histoire
00:52:03et vous vous êtes regardée, si je puis dire,
00:52:06un peu plus profondément sur ce que vous avez envie
00:52:09de vivre en amour, c'est ça ?
00:52:12C'est ça. En fait, la rupture a été ultra douloureuse
00:52:15pour moi et je voulais me remettre avec cette personne
00:52:17mais c'est lui qui ne voulait plus.
00:52:19Et je me suis dit que ce n'était pas possible
00:52:21de réagir de cette manière parce que
00:52:23là, je n'ai pas les signes pour moi-même,
00:52:26donc j'ai fait un travail sur moi-même
00:52:29pour aller mieux.
00:52:32Et c'est quoi ce travail sur vous-même ?
00:52:35J'ai suivi une thérapie
00:52:38et puis je me suis aussi raccrochée à la spiritualité.
00:52:42C'est un peu changé dans ma vie
00:52:45donc je me suis raccrochée à tout ça.
00:52:48J'ai recrampi ma dépendance dans des vidéos
00:52:51sur les relations dames
00:52:54et ça, c'était un peu une addiction pour le coup.
00:52:58Mais j'ai fini par en sortir.
00:53:01Mais ça me fait penser à une chose importante, Camille,
00:53:04que j'ai envie de dire là, justement,
00:53:06puisqu'on parle du chagrin d'amour
00:53:08et donc de la perte de l'autre.
00:53:10Quoiqu'on en dise, Stéphane Clerget,
00:53:13on sait que, déjà, au moment de l'orgasme,
00:53:16on est seul, contrairement à ce qu'on pourrait croire.
00:53:19Et face à la mort, on se retrouve seul aussi
00:53:22et quelque part, notre vie,
00:53:25c'est aussi une vie de solitude.
00:53:28Quand on est très malade, on est seul, quoi qu'il en soit,
00:53:31même si on peut être entouré d'amis,
00:53:34de son partenaire, etc.
00:53:36Et au fond, c'est ce qu'il faudrait peut-être comprendre,
00:53:39c'est que l'amour, c'est un plus
00:53:42qu'on peut vivre à certains moments de notre vie,
00:53:45mais quelque part, ça ne remplacera jamais
00:53:48le fait qu'il faut être bien avec soi-même
00:53:51parce que, de toute façon, dans beaucoup de choses de la vie,
00:53:54on va les affronter seuls.
00:53:57Vous êtes d'accord ou pas avec ça, Stéphane ?
00:54:00Je vous vois réfléchir.
00:54:03Je ne sais pas si je suis d'accord.
00:54:06Objectivement, on est seul, mais comme on est aussi des êtres d'illusion,
00:54:09quand on est amoureux ou quand on aime,
00:54:12on a le sentiment de fusionner avec l'autre.
00:54:15Peut-être parce que je suis bien avec moi-même,
00:54:18mais je ne me sens jamais seul, en vérité.
00:54:21Je n'arrive pas à m'imaginer seul.
00:54:24J'ai trop de connexions avec trop de personnes
00:54:27que je dois prendre en charge ou qui m'aiment ou que j'aime pour me sentir seul.
00:54:30Donc j'ai un peu de mal à adhérer
00:54:33parce que personnellement, je ne me suis jamais senti seul.
00:54:36Je n'y arrive pas.
00:54:39Mais parce que ça part de soi aussi.
00:54:42Si on considère que l'autre fait partie de nous,
00:54:45on n'est pas seul que l'autre le veuille ou non.
00:54:49Pour revenir à votre histoire,
00:54:52ça illustre ce que Brigitte disait quand elle disait
00:54:55que ce qui est intéressant dans les histoires d'amour,
00:54:58c'est à la fois d'être acteur, mais à la fois de s'observer
00:55:01et de s'améliorer grâce à l'histoire d'amour.
00:55:04C'est un peu ce qui vous est arrivé finalement.
00:55:07Grâce à cette histoire, vous avez peut-être avancé sur ce qui vous pénalise,
00:55:10apparemment, qui est cette dépendance affective.
00:55:13Oui, c'est ça.
00:55:16Je pense que la souffrance que j'entendais, c'est moi qui l'a créée.
00:55:19Et que si je ne voulais plus souffrir, c'est à moi de changer les choses dans ma vie.
00:55:22C'est là où j'ai commencé à juger.
00:55:25Oui, en même temps, Kabi, je mets un tout petit bémol quand même.
00:55:28Aimer, c'est forcément aussi de temps en temps souffrir.
00:55:36Oui.
00:55:39Parce que la personne qu'on aime souffre, par exemple.
00:55:42Elle nous fait souffrir.
00:55:45Vous avez atteint un 16 et un 7,8.
00:55:48J'ai transformé ma réaction, on va dire.
00:55:51En tout cas, vous en avez fait quelque chose de positif.
00:55:54Et ça, c'est formidable.
00:55:57C'est ce qu'on peut conseiller.
00:56:00C'est ce qu'on peut conseiller, évidemment, au moins d'en faire quelque chose.
00:56:03Merci beaucoup, Kabi. On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant.
00:56:16Stéphane Clerget est toujours...
00:56:19Excusez-moi.
00:56:22Stéphane Clerget est toujours avec nous et on parle des chagrins d'amour.
00:56:25Je rappelle votre livre « Ne plus souffrir en amour ».
00:56:28C'est aux éditions de la Musardine,
00:56:31dans lequel vous parlez évidemment du chagrin d'amour.
00:56:34Mais pas que. Je crois que c'est important de le rappeler.
00:56:37Non, non. Toute la manière dont l'amour peut nous faire souffrir.
00:56:40La fidélité, la jalousie, le manque d'amour.
00:56:44Il y a plein de tests pour apprendre à se connaître.
00:56:47Vos livres sont toujours très bien, Stéphane Clerget.
00:56:52Philippe est avec nous. Bonjour, Philippe.
00:56:55Bonjour, Brigitte. Bonjour, Stéphane.
00:56:58Bonjour, Philippe. Qui aime les chevaux.
00:57:01C'est un très joli prénom.
00:57:04Moi, je vais vous parler de deux petites choses.
00:57:07D'abord, j'ai eu un premier coup de foudre.
00:57:10J'ai eu un premier coup de foudre
00:57:13où la relation était très compliquée
00:57:16parce que c'était une personne qui était très fermée.
00:57:19Et moi, qui essayais de chercher la discussion,
00:57:22de résoudre les problèmes,
00:57:25et que ça ne marchait pas.
00:57:28Jusqu'au jour où j'ai dit stop.
00:57:31Je n'étais pas heureux du tout.
00:57:34Du coup, j'ai arrêté la relation.
00:57:37J'ai commencé à réfléchir un peu à tout ça
00:57:40et de me rendre compte que je faisais le sauveur.
00:57:43Donc ça, ça a été une première chose.
00:57:46Et ça ne m'a pas forcément aidé
00:57:49dans les relations qui ont suivi
00:57:52parce que j'ai fait un petit peu la même chose.
00:57:55J'ai eu une autre relation avec qui j'ai eu des enfants.
00:57:58Et ça s'est passé un peu comme ça aussi.
00:58:01Et après, j'ai eu une autre relation très rapidement.
00:58:04Où là, la relation était en symbiose.
00:58:07C'est vraiment...
00:58:10Et donc du coup,
00:58:13cette symbiose était telle de mon côté.
00:58:16On est très vite tombés amoureux l'un l'autre.
00:58:19Ou du moins, elle est tombée amoureuse rapidement.
00:58:22Elle me l'a dit rapidement.
00:58:25Et moi, j'avais du sentiment,
00:58:28mais je n'osais pas le dire.
00:58:32Et il y a un beau jour,
00:58:35après quelques années,
00:58:38notre séparation est arrivée.
00:58:41Et là, le choc,
00:58:44parce que ça a été très difficile.
00:58:47Vraiment, l'un comme l'autre d'ailleurs.
00:58:50C'était une douleur...
00:58:53Plus forte que les autres ruptures.
00:58:56Ça n'a rien à voir.
00:58:59Non.
00:59:02Du coup, ça m'a fait ressortir des blessures
00:59:05que j'avais de l'enfance.
00:59:08J'ai été suivi en thérapie.
00:59:11Ce qui m'a beaucoup aidé.
00:59:14C'est d'ailleurs une des premières causes
00:59:17de thérapie, la rupture amoureuse.
00:59:20Oui, en tout cas,
00:59:23chez les plus grands,
00:59:26c'est souvent un motif.
00:59:29Dans ma vie, je me suis dit
00:59:32qu'un jour, il fallait que j'aille consulter
00:59:35parce qu'il y avait certainement quelque chose
00:59:38que je devais travailler.
00:59:41J'écoutais beaucoup Brigitte depuis une dizaine d'années
00:59:44et je le pensais fortement, mais je ne l'avais jamais fait.
00:59:47Et là, cette rupture, ça a été instantané.
00:59:50Oui, parce que certainement
00:59:53dans les dernières histoires, vous l'avez dit, vous étiez sauveur.
00:59:56Vous étiez assez dans la maîtrise de la relation.
00:59:59Vous étiez celui qui porte un peu la relation.
01:00:02L'autre était plus dépendant.
01:00:05Tandis que là, vous vous êtes peut-être
01:00:08vraiment investi.
01:00:11Vous êtes livré, si je puis dire.
01:00:14J'ai essayé.
01:00:17Vous y avez peut-être vraiment cru.
01:00:21Oui, tout à fait.
01:00:24Et là...
01:00:50Il faut que ce soit un mal
01:00:53qui nous fasse rebondir.
01:00:56Parce que c'est vrai que si on était finalement dans le bien-être,
01:00:59on resterait là et on ne continuerait pas d'avancer.
01:01:02Donc c'est le mal qui nous fait aussi changer de route
01:01:05et ça peut être intéressant pour notre construction personnelle.
01:01:08Oui, effectivement.
01:01:11Le mal permet de se remettre en question
01:01:14et de voir ce qui ne va pas.
01:01:17L'autre problème, c'est que la relation est tellement forte
01:01:20qu'on y croit toujours.
01:01:23Et ça, c'est le plus dur.
01:01:26Vous y croyez encore aujourd'hui ?
01:01:29Maintenant, vraiment, j'ai arrêté, je pense.
01:01:32Mais je pense qu'au fond de moi,
01:01:35il y a quand même encore quelque chose.
01:01:38C'est sûr.
01:01:41J'ai eu tellement de blessures derrière,
01:01:44de rejets suite à cette séparation
01:01:47qu'à un moment donné,
01:01:50j'ai dit stop.
01:01:53Aujourd'hui, j'essaie de mettre cette histoire de côté.
01:01:56Pour moi, c'est ma plus belle histoire.
01:01:59Ça restera.
01:02:02Mais on peut garder un sentiment d'amour
01:02:05pour quelqu'un qu'on a vraiment aimé
01:02:08même si on n'est plus avec ?
01:02:11Regarder par exemple nos parents,
01:02:14même s'ils sont partis
01:02:17parce que forcément,
01:02:20quand on vieillit, nos parents meurent,
01:02:23on les garde et on garde l'amour qu'on a pour eux.
01:02:26Ce n'est pas gênant.
01:02:29Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas garder de l'amour
01:02:32pour quelqu'un qu'on a aimé même si on s'est quitté,
01:02:35même si c'est fini.
01:02:39Ça n'empêchera pas d'aimer quelqu'un d'autre
01:02:42si on fait vraiment la part des choses.
01:02:45Si on garde cette part d'amour
01:02:48tout en sachant bien que c'est fini et sans espoir de renouer.
01:02:51On pourrait expliquer ça à un enfant en disant
01:02:54que c'est un autre cœur qui pousse pour quelqu'un d'autre.
01:02:57C'est joli.
01:03:00Oui, c'est vrai.
01:03:03Comme on a partagé beaucoup de choses
01:03:06et de toutes les histoires du passé,
01:03:09on a envie de les revivre.
01:03:12On se dit peut-être qu'on les revivra avec quelqu'un d'autre
01:03:15mais pourquoi pas avec cette personne encore.
01:03:18Oui, là vous êtes encore avec un peu d'espoir.
01:03:21C'est ça. J'ai vraiment mis de côté.
01:03:24J'arrête parce que ça fait trop souffrir
01:03:27et à un moment donné, pour faire une relation,
01:03:30il faut les deux.
01:03:33Peut-être Philippe, on ne sait pas ce que la vie nous réserve
01:03:36et parfois on croit qu'on ne va jamais pouvoir aimer
01:03:39et on rencontre quelqu'un et c'est encore plus beau.
01:03:42Moi je crois qu'il faut vraiment...
01:03:45Je prends de la vie.
01:03:48Vous allez vivre d'autres choses avec quelqu'un d'autre.
01:03:51Ce sera différent, c'est sûr, mais ce sera peut-être mieux.
01:03:54C'est vrai, il ne faut pas s'y arrêter.
01:03:57Les jeunes gens imaginent qu'en vieillissant,
01:04:00il n'y a plus d'amour possible,
01:04:03qu'on n'est plus plaisant et qu'on ne peut plus aimer autant.
01:04:06Mais on se trompe.
01:04:09Nos goûts peuvent évoluer aussi avec l'âge
01:04:12et on peut rester plaisant pour d'autres raisons.
01:04:15Je pense qu'on a une espèce de carapace
01:04:18et je pense qu'il y a des relations qu'on ne peut plus.
01:04:21C'est sûr.
01:04:24Et on recherche une relation, je ne vais pas dire
01:04:27merveilleuse parce que ça n'existe pas.
01:04:30Il faut faire des concessions comme dit Breivik.
01:04:33Une relation, ça ne peut pas être tout blanc ou tout noir.
01:04:36Il faut faire des concessions.
01:04:39Et discuter pour voir justement
01:04:42où mettre l'amour qu'on a besoin l'un et l'autre.
01:04:45Il n'y a pas de règle.
01:04:48Mais quand même, ce qu'on peut dire
01:04:51dans l'absolu, même si je n'aime pas beaucoup
01:04:54donner des définitions
01:04:57de ce que c'est qu'une relation amoureuse.
01:05:00On a plutôt tendance à être passionné
01:05:03de manière un peu excessive
01:05:06quand on est jeune, quand on ne se connait pas encore très bien.
01:05:09Et au fil du temps, on va être plus apte
01:05:12à choisir une personne qui nous convient bien
01:05:15avec qui on va avoir des échanges peut-être
01:05:18moins fous au sens du charnel.
01:05:21Mais plus intéressants sur des échanges
01:05:24de passions communes, de goûts communs
01:05:27de capacités à se parler
01:05:30à se découvrir.
01:05:33Partager des choses en commun.
01:05:36De toute façon, plus on se connait
01:05:39plus on va a priori ne pas faire de mauvais choix.
01:05:42Vous êtes d'accord avec ça Stéphane Kerger ?
01:05:45Oui, après, ce n'est pas qu'une histoire de choix quand même.
01:05:48Pour avoir un peu de chance, il faut aussi avoir la possibilité
01:05:51de rencontrer des gens.
01:05:54Ce n'est pas en restant chez soi.
01:05:57Il y a les applis, mais il faut aller dehors.
01:06:00C'est bien de vivre pour l'amour si on a envie de vivre pour l'amour
01:06:03mais pas de vivre que pour l'amour.
01:06:06Vive tout court et l'amour c'est la cerise sur le gâteau
01:06:09qui vient se présenter à nous.
01:06:12Mais on est de toute façon beaucoup plus attirant si on est dans la vie
01:06:16Oui, tout à fait.
01:06:19C'est sûr qu'il faut sortir pour rencontrer
01:06:22des femmes
01:06:25et puis des hommes avec qui on peut avoir une amitié
01:06:28une nouvelle amitié, de nouvelles passions
01:06:31et justement faire ce qu'on a envie de faire dans la vie.
01:06:34Oui, mais il faut être ouvert
01:06:37il faut rester ouvert, prêt
01:06:40et puis je crois que ce n'est pas toujours
01:06:43immédiatement qu'on rencontre
01:06:46quelqu'un et qu'on sait que c'est la bonne personne
01:06:49c'est parfois quelques temps après
01:06:52quand on s'est revu plusieurs fois
01:06:55soyons ouverts et patients.
01:06:58T'as construit une relation ?
01:07:01En tout cas, des relations
01:07:04qui durent, ce sont des relations
01:07:07qui ne sont plus des passions et qui se sont construites
01:07:11avec de la communication
01:07:14et puis l'acceptation d'accepter
01:07:17de prendre l'autre pour ce qu'il est.
01:07:20Oui, oui. Et concessions.
01:07:23On va dire ça.
01:07:26Mais oui, mais la passion
01:07:29ça ne peut pas être fait de concessions
01:07:32c'est une drogue, on le dit
01:07:35d'une certaine manière.
01:07:38Il y a des neuromédiateurs
01:07:41qui font qu'on ne peut pas faire de...
01:07:44On cède de toute façon à la passion.
01:07:47Ah oui.
01:07:50En tout cas, merci.
01:07:53C'est quand même bon.
01:07:56Je trouve ça très triste
01:07:59si on n'a pas connu de passion.
01:08:02Si on n'a pas aimé, si on n'aime pas, c'est quand même très triste.
01:08:05Ça se lâche, ça fatigue.
01:08:08En tout cas, si vous avez besoin de conseils
01:08:11et puis si vous avez envie, il y a des tests dans ce livre
01:08:14qui vous permettront de savoir si vous êtes
01:08:17trop jaloux, trop dépendant, trop je ne sais quoi.
01:08:20Ne plus souffrir en amour, c'est aux éditions de la Musardine.
01:08:23Merci beaucoup Stéphane Kerger.
01:08:26On se remet quand même
01:08:29normalement toujours d'un chagrin d'amour.
01:08:32Oui, on peut se remettre.
01:08:35Ne serait-ce que revenir au point d'équilibre avant cette histoire.
01:08:38On était vivant avant, il n'y a pas de raison qu'on ne devienne pas.
01:08:41Mais en gardant aussi, ça c'est plus difficile,
01:08:44toutes les choses positives qu'on a connues pendant cette histoire,
01:08:47même si cette histoire s'arrête.
01:08:50Et encore une fois, la durée d'une histoire d'amour ne montre pas la qualité.
01:08:53C'est-à-dire qu'il y a des très très belles histoires d'amour
01:08:56qui ont duré le temps d'un été et qui font partie de notre vie.
01:08:59Et qui font partie de notre histoire.
01:09:02Merci Philippe, en tout cas.
01:09:05Demain, nous serons avec Bruno Clavier.
01:09:08On reviendra sur les abus sexuels avec lui, bien sûr.
01:09:11Et tout de suite, vous retrouvez Marie pour
01:09:14C'est votre avenir.

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