L’amour version femme. En quoi l’évolution des femmes et leur capacité à s’affirmer dans leur demande amoureuse change les relations affectives ?
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00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08Je crois bien que c'est le philosophe André Comte Sponville qui a dit que c'était les
00:00:12femmes qui avaient inventé l'amour.
00:00:14Et bien sûr, les hommes les ont suivies pour le plus grand bonheur de tous.
00:00:18En tout cas, ce sont souvent les femmes qui quittent dans les histoires d'amour sans doute
00:00:22parce que plus que les hommes, elles sont attentives à l'amour et quand ce dernier
00:00:26devient tiède, voire se meurt, elles préfèrent partir tandis que les hommes, eux, vont fuir
00:00:31dans le travail, les copains, le sport ou que sais-je encore.
00:00:34Et bien avec Aurélie Godefroy, nous allons faire un petit tour d'horizon sur les femmes
00:00:39et l'amour, sur ce que leur liberté actuelle, par exemple, apporte de plus ou de moins à
00:00:44l'amour.
00:00:45En quoi leur demande amoureuse peut être un peu plus exigeante aujourd'hui et évidemment
00:00:49change un peu les relations entre les jeunes hommes et les jeunes femmes.
00:00:53Et bien sûr, je vous invite plus que jamais à venir nous parler d'amour.
00:00:57Donc, notre numéro, vous le connaissez, c'est le 0 826 300 300.
00:01:02Aurélie Godefroy, bonjour.
00:01:03Merci d'être avec nous.
00:01:05Alors, vous êtes journaliste, vous êtes également animatrice de l'émission Sagesse
00:01:10Bouddhiste sur France 2 et vous avez écrit de nombreux ouvrages.
00:01:14Vous nous revenez avec ce livre Amoureuse, au pluriel.
00:01:18Oui, c'est important.
00:01:20Les femmes et l'amour d'hier à aujourd'hui, c'est aux éditions Guy Trédaniel et je ne
00:01:27sais pas si vous connaissiez cette phrase d'André Comte de Sponteville.
00:01:32Non, je ne la connaissais absolument pas et ça m'étonne d'ailleurs un petit peu.
00:01:36Mais non, non, c'est intéressant quand dans son livre, ni le sexe, ni la mort, je crois.
00:01:42Oui, le sexe et la mort.
00:01:43Oui, je crois que c'est ni le.
00:01:46Et je trouve que c'est assez juste et quelque part, vous le dites aussi dans votre livre,
00:01:52d'une certaine manière.
00:01:53Oui, oui, oui.
00:01:54Mais ce que je dis surtout, c'est que peut-être que c'est les femmes effectivement qui initient
00:01:58ce mouvement d'amour et que les hommes suivent, comme vous l'avez souligné et comme il le
00:02:02dit.
00:02:03Mais ce que je dis surtout dans le bouquin, c'est que ça a été nié pendant très longtemps,
00:02:08que c'était les femmes qui étaient moteurs de l'amour, que pendant très longtemps, ça
00:02:12a été un tabou les concernant.
00:02:14Elles ne pouvaient pas en parler.
00:02:15C'était un sujet très sensible, dirons-nous.
00:02:19Et oui, c'était un sujet sensible, mais malgré tout, l'amour était là et on le sait dans
00:02:25tous les niveaux, d'ailleurs, que ce soit dans le peuple ou chez les nobles.
00:02:30Par amour, qu'est-ce qu'il n'y a pas eu comme guerre, comme etc.
00:02:35Vous parlez évidemment de l'amour courtois aussi, que peut-être aujourd'hui, les gens
00:02:41ne savent pas de quoi on parle quand on parle d'amour courtois.
00:02:43Qu'est-ce que vous pourriez expliquer à ceux qui nous écoutent ?
00:02:46Parce que je trouve que c'est intéressant quand même, l'amour courtois.
00:02:50Je vais peut-être l'expliquer à l'envers, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on veut rencontrer
00:02:55quelqu'un, on se connecte sur une application, on se voit ou pas, ça dure ou pas, mais ça
00:03:01peut aller très vite. Et en fait, il n'y a absolument plus ce temps qui est pris de
00:03:06courtiser, de connaître l'autre et de faire en sorte justement qu'il tombe amoureux de
00:03:11vous.
00:03:12C'est comme ça que je le dirais.
00:03:14Tandis que l'amour courtois, on était amoureux pendant des années.
00:03:19L'homme courtisait, courtisait la femme pendant très très longtemps, ça passait par des
00:03:25lettres, des rencontres et ça mettait beaucoup de temps à se concrétiser.
00:03:30Tout à fait.
00:03:31Alors aujourd'hui, vous dites, on assiste à une revalorisation du célibat et c'est
00:03:37vrai que c'est depuis, surtout depuis le début du 21e siècle, on voit bien de plus
00:03:44en plus.
00:03:45À tel point qu'on parle aujourd'hui de sologamie.
00:03:47Il y a même des personnes qui se mariaient avec elles-mêmes, c'est quand même incroyable.
00:03:51Ça, ça nous vient des Etats-Unis.
00:03:52Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, en ce moment, ce qui vient des Etats-Unis.
00:03:58Mais tout comme les balles de virginité dont on aura peut-être le temps de parler, ça
00:04:03vient des Etats-Unis.
00:04:04Il y a une espèce de cérémonie, on se marie avec soi-même.
00:04:08Alors vous faites un petit bilan un peu culturel, historique, les enjeux de l'amour au féminin.
00:04:16Ensuite, vous parlez des femmes et la littérature, celles qui ont commencé à écrire des choses
00:04:24vraiment sur le désir, sur l'amour, sur la sexualité.
00:04:29Et c'est là où je vous dis qu'en fait, il y a vraiment un tabou puisqu'il a fallu
00:04:32aussi attendre très longtemps avant que les femmes écrivent sur le désir et l'amour.
00:04:37Pendant très longtemps, il y a eu ces cercles littéraires jusqu'à la Révolution française
00:04:42où elles échangeaient sur ces questions-là, ça se poursuivait par des échanges épistolaires.
00:04:47Et après, il a fallu attendre quand même plutôt le XIXe pour qu'elles écrivent,
00:04:54mais c'était souvent sous pseudonyme et pseudonyme masculin d'ailleurs.
00:04:58Donc, il y a eu une vague de misogynie absolument terrible, puisque là aussi,
00:05:02c'était tabou qu'une femme écrive sur le désir, le plaisir, l'orgasme, l'amour.
00:05:09Et puis, vous abordez évidemment la question du désir, la question de la jouissance de la femme.
00:05:14Ça aussi, on a énormément avancé, on ne m'aime pas, j'ai presque, on va me dire,
00:05:19ça fait dix ans maintenant qu'on a vraiment avancé sur la question du plaisir féminin.
00:05:24Oui, oui. Moi, je ferais remonter ça aussi à plus longtemps, il y a deux siècles.
00:05:32En fait, c'était très mal vu qu'une femme mariée ait un orgasme.
00:05:37Donc, déjà, ça fait réfléchir, on se dit, la femme n'avait pas droit au plaisir.
00:05:42Ce n'était pas possible, sauf les prostituées que les hommes allaient voir pour ça.
00:05:49Oui, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on parle beaucoup plus de plaisir, d'orgasme, de sex toys,
00:05:57comme vous l'avez souligné, Brigitte, dans votre chronique.
00:06:01Donc, du coup, c'est vrai que c'est plus facile, la parole se libère.
00:06:05Alors, est-ce que ça a à voir avec ce fameux Me Too ou pas?
00:06:09Je ne sais pas, mais en tout cas, j'ai le sentiment qu'il y a plus d'échanges
00:06:15et peut-être que les femmes se parlent plus entre elles aussi.
00:06:18Et dans la dernière partie de votre livre,
00:06:20vous montrez bien à quel point les femmes, même si elles ont énormément besoin d'amour,
00:06:28si c'est tellement important pour elles et encore plus que pour les hommes,
00:06:31même si je ne dis pas que ce n'est pas important pour les hommes,
00:06:33vous montrez à quel point c'est compliqué encore pour les femmes,
00:06:37entre leur dépendance, la quête du prince charmant,
00:06:41tout ça, il y a encore beaucoup à faire pour libérer les femmes.
00:06:46Oui, maintenant, j'ai envie de dire aux nouvelles générations de parents de s'y coller.
00:06:51Il faut arrêter de raconter toutes ces histoires à la Walt Disney,
00:06:55de la Belle au bois dormant,
00:06:57sans parler du non-consentement du fameux baiser du prince, j'allais dire.
00:07:01C'est une autre histoire, mais je pense que les petites filles,
00:07:05il serait peut-être temps de les éduquer différemment
00:07:07et justement leur montrer une autre réalité de l'amour
00:07:10et beaucoup moins idéaliser, puisque finalement,
00:07:14si on veut absolument trouver son prince charmant,
00:07:16je pense que très peu y arrivent.
00:07:19Certaines, sûrement, mais ça devient très compliqué.
00:07:23Et vous terminez par l'alchimie sexuelle.
00:07:27Donc là, vous abordez plutôt une sexualité, j'allais dire, un petit peu sacrée.
00:07:33Tout à fait.
00:07:35Oui, c'est une sexualité.
00:07:38Alors, je parle notamment du tantra, qui est quand même,
00:07:41qui signifie tisser.
00:07:43Donc tisser, ce n'est pas rien, c'est tisser des liens,
00:07:46c'est tisser autre chose que juste une connexion sexuelle.
00:07:51Et en fait, moi, je pense que la spiritualité,
00:07:54si les deux partenaires sont vraiment investis dedans,
00:07:58peuvent, enfin, peut aider à...
00:08:02Alors, on m'a dit que ça pouvait aller jusqu'à dix orgasmes par jour.
00:08:05Je ne sais pas, je vous pose la question, je ne sais pas si c'est vrai.
00:08:07Moi, je suis contre la performance quand on parle de sexualité.
00:08:10Donc, je ne vois pas pourquoi on ferait du tantra pour avoir dix orgasmes par jour.
00:08:14Oui, mais bon, c'est ce que j'ai entendu dans une interview que j'ai,
00:08:17enfin, sur un autre plateau de radio, on va dire.
00:08:20Mais enfin, j'étais assez surprise.
00:08:21J'ai envie de dire que c'est de la propagande.
00:08:23Oui, voilà, ça me paraît totalement...
00:08:26Enfin, je veux dire, ça me paraît assez contraire avec la vraie raison d'aller faire du tantra.
00:08:29Puisqu'en fait, l'objectif, justement, je ne devrais même pas utiliser ce terme d'objectif,
00:08:34mais le tantra, c'est une sexualité donc sacrée.
00:08:37Et le but n'est pas d'avoir un orgasme.
00:08:39C'est ça, toute la contradiction.
00:08:41Mais oui, c'est pour ça, je crois que là, il y a erreur sur le sujet.
00:08:47Enfin, bon, encore une fois, mais je crois que c'est un petit peu, encore une fois,
00:08:53le tantra, c'est une sexualité
00:08:56qui ne peut démarrer qu'à partir du moment où on est déjà dans un éveil.
00:09:00On ne va pas faire du tantra pour s'éveiller.
00:09:02C'est parce qu'on est éveillé qu'on va aller faire du tantra.
00:09:04Il me semble que c'est important déjà ça de le rappeler.
00:09:07Mais pour ça, il faut que les deux partenaires partagent cette vision.
00:09:11Absolument.
00:09:12Et ça, ce n'est pas toujours facile.
00:09:14Non, c'est souvent les femmes qui entraînent l'homme et l'homme ne s'y retrouve pas.
00:09:18Évidemment.
00:09:19Eh bien, Aurélie Godefroy, on va voir ce que nous racontent
00:09:22ceux qui nous écoutent sur l'amour.
00:09:24Et puis, vous avez la parole.
00:09:26Vous êtes également journaliste, donc vous pouvez évidemment
00:09:29questionner les personnes que nous allons écouter.
00:09:31Dans un instant, c'est Pauline qui sera avec nous.
00:09:3414 heures, 16 heures.
00:09:36Brigitte Laé, Sud Radio.
00:09:38Aurélie Godefroy est avec nous et elle nous présente son livre Amoureuse.
00:09:42C'est aux éditions Guitre et Daniel.
00:09:45Les femmes et l'amour d'hier à aujourd'hui.
00:09:47Et aujourd'hui, particulièrement, c'est Pauline qui est avec nous.
00:09:51Bonjour, Pauline.
00:09:52Bonjour, Pauline.
00:09:53Bonjour, Brigitte. Bonjour, Aurélie.
00:09:55C'est ça, c'est Aurélie.
00:09:56Oui, tout à fait, oui.
00:09:59Ben oui, alors j'écoutais ce que vous disiez.
00:10:02Puis j'ai essayé de faire préciser avec le standardisme le sujet,
00:10:07parce que c'est un sujet complexe.
00:10:11Écoutez, par rapport à la capacité des femmes à s'affirmer
00:10:15dans leur monde amoureuse, en ce qui me concerne,
00:10:19moi, je suis née à la fin des années 70,
00:10:21alors je ne sais pas si c'est important de le préciser.
00:10:22Si, si, ça donne votre âge et votre génération, parce que ça bouge quand même.
00:10:27Depuis la presse seconde guerre mondiale,
00:10:30il y a énormément de choses qui ont bougé pour les femmes.
00:10:33Et comme je rappelle quand même deux choses essentielles
00:10:35et qui vont peut-être faire comprendre un peu mieux
00:10:38pourquoi il y a autant de couples qui divorcent aujourd'hui.
00:10:41Les femmes ont acquis la contraception,
00:10:44c'est-à-dire qu'elles sont libres d'avoir ou pas des enfants.
00:10:47Donc, ça libère quand même.
00:10:49Quand on était mère de cinq ou six gosses,
00:10:52on n'était pas tellement libre de quitter.
00:10:54Et on a l'autonomie financière puisqu'on peut travailler.
00:10:57Donc, on a acquis une liberté qui n'existait pas avant les années 70.
00:11:04En fait, 70, c'est cette grande vague féministe
00:11:07qui a fait qu'aujourd'hui, on a encore des privilèges
00:11:09qu'on n'avait absolument pas avant.
00:11:12Voyez, Pauline, vous vous êtes née au moment où enfin,
00:11:16les femmes avaient une certaine liberté.
00:11:20Même si je suis bien d'accord qu'on n'est jamais totalement libre.
00:11:24Mais au moins, on a des choix.
00:11:25C'est-à-dire qu'on peut, si vraiment on est avec un homme
00:11:27qui ne nous plaît pas, on a le choix de partir.
00:11:30Il faut se rappeler que les grands-mères, les arrière-grands-mères,
00:11:33elles n'avaient aucun revenu.
00:11:35Donc, si elles n'étaient pas d'une famille riche, elles étaient obligées de rester.
00:11:40Oui, c'est ça.
00:11:40Alors justement, ma mère qui a vécu un peu le mariage à 18 ans, vierge.
00:11:49Néanmoins, pour faire plaisir à son père,
00:11:51néanmoins, elle m'a élevée en étant assez libre.
00:11:54Donc, en fait, la différence homme-femme,
00:11:57la place de la femme dans un couple ou la place de l'homme,
00:12:00ça n'a pas trop existé dans mon éducation.
00:12:03Donc, elle s'est toujours sentie libre.
00:12:06Voilà, peut-être qu'elle avait un mari et donc votre père
00:12:10qui l'a laissé assez libre et qui n'a pas été un macho insupportable.
00:12:17Vraiment, ça m'a un peu dérangée enfant, mais c'était un peu non-conformiste quand même.
00:12:22Qu'est-ce que vous appelez non-conformiste?
00:12:26Par exemple, ma mère, elle a eu des amants, elles ne s'en cachaient pas.
00:12:33Lui aussi, je crois.
00:12:34Mais comme il avait une éducation plus classique, il ne le disait pas.
00:12:37Donc, c'était un couple libre déjà, ce qui, pour l'époque, était assez...
00:12:41Voilà, oui, qui restait très longtemps ensemble, en fait, sans finalement...
00:12:46Mais ce n'est pas incompatible, hein?
00:12:48Amical, je dirais.
00:12:49Ce n'est pas incompatible d'être...
00:12:50Et des fois, c'est mieux que de, justement, être en guerre froide en disant...
00:12:55Oui, c'était appréciable.
00:12:57Et du coup, en fait,
00:12:59moi, en fait, c'était une famille aussi où on exprimait du côté de ma mère.
00:13:03Mon père, c'est plus classique, on gardait plus les choses.
00:13:05Mais comme c'est elle qui nous a plutôt éduquées,
00:13:08on a toujours exprimé nos besoins, nos ressentis, etc.
00:13:12Ce qui fait que dans la relation de couple,
00:13:14je n'ai jamais eu de problème à dire ce dont j'avais besoin.
00:13:18Et ce n'est pas poser la question de ma place de femme.
00:13:21Voilà, c'est déjà une liberté.
00:13:24C'est formidable ce qu'elle vous a apporté.
00:13:25Moi, je trouve que c'est déjà très rare et c'est absolument...
00:13:29Vous avez eu beaucoup de chance par rapport à ça.
00:13:32Puisque moi, j'en parle dans le livre.
00:13:33Je consacre un chapitre aux familles et notamment les familles dysfonctionnelles.
00:13:38Et je montre comment l'enfance conditionne le rapport qu'on a ensuite à l'amour.
00:13:45La façon dont nos parents nous élèvent, tous les tabous qui existent.
00:13:50Donc, le fait que votre mère vous ait donné justement cette liberté de parole et d'expression,
00:13:55je pense que ça a dû vous aider ensuite dans votre vie amoureuse.
00:13:59Oui, alors sauf avec...
00:14:01Alors, dans une relation, j'ai eu une forme d'opposition.
00:14:04Enfin, j'ai eu un rappel à ma place, on va dire.
00:14:08Je le dis en rigolant parce que je ne me suis pas laissée faire.
00:14:10Mais c'est avec le père de mes enfants qui lui a dix ans de plus que moi
00:14:15et était d'une famille plus classique, plus traditionnelle du Sud,
00:14:19italienne, tout ça.
00:14:20Et il m'a souvent dit, c'est ta place de mère,
00:14:25c'est ton rôle de mère, c'est ton rôle de femme.
00:14:28C'est la première fois que j'entendais ça, en fait.
00:14:30Il a fallu que j'attende à peu près 30 ans pour entendre ce genre de discours.
00:14:36Après, bon, j'ai résisté à ça, mais...
00:14:41Mais oui, donc vous êtes restée avec cet homme ou pas?
00:14:44Je suis restée un certain temps et puis on s'est quitté.
00:14:49Voilà, mais peut-être que peut-être que vous l'avez choisi, cet homme,
00:14:53parce que vous aviez envie un peu plus de pouvoir être mère
00:14:58par rapport au fait que votre mère n'avait peut-être pas été autant que ça.
00:15:02Je ne sais pas si elle était les deux, mais c'est vrai qu'elle nous a...
00:15:05Alors, à la fois, ces séances-là, je vous disais, c'était un peu dérangeant.
00:15:08Quand j'étais enfant, c'est qu'elle avait quand même sa vie de femme et elle s'en cachait pas.
00:15:13Tout en étant un petit côté mère au foyer, à cuisiner, à faire.
00:15:17Mais c'est pas... On en parlait, je crois, c'est mercredi,
00:15:21je crois qu'on parlait justement de l'influence de la sexualité des parents sur les enfants.
00:15:26Sans savoir, sentir que sa mère est une femme qui a des amants,
00:15:32c'est pas anodin pour un enfant.
00:15:34Non, c'est pas anodin.
00:15:37Ça m'a dérangée et finalement, je la remercie presque de ne pas avoir été que mère.
00:15:42Parce que je ne sais pas si j'aurais pu m'en émanciper aussi facilement.
00:15:47Je ne sais pas...
00:15:48Oui, oui, vous avez raison aussi.
00:15:50Elle vous a montré que ce n'est pas parce qu'on est mère qu'on n'est que mère.
00:15:53C'est pour ça que je ne culpabilise pas trop en tant que mère aujourd'hui.
00:15:56Non, non, mais je crois que...
00:15:57Le père de mes enfants me renvoyait parfois à un côté,
00:16:00tu n'es pas assez bonne mère ou tu ne fais pas ci, pas ça.
00:16:03Il y a une espèce de pression de la belle famille,
00:16:06une petite pression sociale qu'on peut entendre à droite, à gauche.
00:16:10Quand on est mère, les gens nous regardent en certaines attentes
00:16:15et nous demandent beaucoup.
00:16:16Et ça, je...
00:16:18Ça bouge, je crois que ça bouge quand même.
00:16:20On est moins dans toutes ces injonctions parce que tu es mère, etc.
00:16:25Ce qui est très bien d'ailleurs, parce que je crois qu'encore une fois,
00:16:28ce n'est pas la quantité de temps qu'on accorde,
00:16:31c'est la qualité qu'on va accorder.
00:16:32C'est la question que j'allais poser, c'est quoi être mère ?
00:16:34Une bonne mère ?
00:16:35Alors justement, en fait, défrontez-vous quand même
00:16:39parce qu'il perdure quelque chose, par exemple, notamment dans les écoles.
00:16:44Les attentes des maîtresses, des...
00:16:49Comment dire ?
00:16:50Qui vous renvoient...
00:16:51Qui ont un schéma de ce qu'est une mère et de ce qu'elle doit faire.
00:16:55Et quand même, ça nous est renvoyé régulièrement.
00:16:58Voyez ?
00:16:58Si on n'est pas tout à fait comme ce qui est attendu,
00:17:00il y a quand même quelque chose qui perdure dans l'inconscient,
00:17:04je pense, de l'imaginaire collectif de ce qu'est une mère.
00:17:07Même si on peut plus facilement en parler,
00:17:11on entend beaucoup de choses à ce sujet,
00:17:13on est plus facilement déculpabilisés quand même.
00:17:15Mais il y a quand même une culpabilité que je retrouve chez mes copines aussi,
00:17:18mères, qui ont toujours l'impression qu'elles n'ont pas fait ce qu'il fallait.
00:17:22Alors, c'est surtout le cas, moi, je le remarque,
00:17:24lorsque c'est des mamans solos.
00:17:26En fait, on se faisait la réflexion avec des amis.
00:17:29J'habite dans un arrondissement qui est quand même très favorisé.
00:17:32D'autres habitent Neuilly.
00:17:33Et donc, c'est des...
00:17:35Comment dire ?
00:17:35Des endroits où on ne divorce pas trop, où les couples restent.
00:17:39En tout cas, c'est peut-être de façade, mais restent ensemble.
00:17:43Des familles, on reste en famille.
00:17:45Voilà, c'est ça.
00:17:46Et on se disait, mais c'est dingue,
00:17:47parce qu'en fait, il n'y a que nous qui, à la sortie de l'école,
00:17:50allons chercher notre enfant, alors qu'ils sont tous là,
00:17:53à deux, le papa, la maman.
00:17:56Et en fait, ça m'a fait sourire parce que ça, c'était
00:17:59au début de la scolarité de ma fille.
00:18:01Et au bout de quelques années,
00:18:02je me suis rendu compte que finalement, ça s'effilochait
00:18:05au fur et à mesure.
00:18:08Donc, oui, on sentait le regard des parents qui étaient ensemble,
00:18:14qui condamnaient ou en tout cas qui jugeaient, oui,
00:18:17les personnes, les mamans qui venaient chercher seules leurs enfants
00:18:21et qui les élevaient toutes seules.
00:18:23Oui, tout à fait.
00:18:26Mais ça bouge quand même dans le bon sens.
00:18:29C'est ce qu'il faut se dire.
00:18:30Et les femmes sont quand même beaucoup plus libres.
00:18:34Et merci de votre témoignage, parce qu'on voit bien qu'en effet,
00:18:39le rôle de sa propre mère influence notre vision de femme, évidemment.
00:18:45Merci beaucoup, Pauline.
00:18:46On fait une petite pause.
00:18:47On se retrouve avec le Love Conseil.
00:18:49On va parler du D de la vérité.
00:18:51C'est un petit jeu aussi que je vous propose.
00:18:52Et puis, si vous avez envie de réagir,
00:18:53vous nous appelez sur Sud Radio 0800 26 300 300 à tout de suite.
00:19:01Le Love Conseil.
00:19:02Alors Aurélie Godefroy, vous allez voir ce vendredi,
00:19:06j'ai choisi un Love Conseil, un sexe au conseil
00:19:09pour que les gens ne s'ennuient pas ce week-end.
00:19:12Et là, je propose le D de la vérité, parce que dans un couple,
00:19:15parfois, on ne sait plus trop quoi se dire, échanger.
00:19:18Enfin, quand je dis ça, c'est quand les couples qui vont encore bien
00:19:20savent quand même toujours à peu près se parler.
00:19:22Mais c'est un jeu qui est a priori tout à fait anodin,
00:19:25mais qui va vous permettre, tout en étant complice, de vous parler.
00:19:28Donc, vous prenez chacun un D.
00:19:31Et puis, celui qui a le plus petit chiffre va devoir répondre
00:19:34à une question qu'il pose l'autre.
00:19:36Voilà, à chaque fois, vous relancez le D.
00:19:38Et impossible de se défiler.
00:19:41Et puis, vous pouvez donc orienter des questions plus ou moins coquines.
00:19:43Le but, c'est évidemment pas de vous gêner,
00:19:45mais c'est vraiment de pouvoir vous parler franchement.
00:19:48Alors, évitez évidemment les questions qui tuent.
00:19:50Est-ce que tu m'as déjà trompé?
00:19:52Enfin, je veux dire, soyons intelligents, soyons pas stupides.
00:19:56Que ça ne signe pas la fin du couple.
00:19:57Voilà, moi, je dis ça, c'est pour que vous vous amusiez.
00:20:00C'est pas pour que vous soyez obligés de m'appeler lundi,
00:20:03parce que ça va pas bien.
00:20:04Donc, je propose quand même qu'il y ait peut-être
00:20:09deux, trois jokers sur les dix questions.
00:20:11Enfin, pour qu'on puisse aussi ne pas répondre.
00:20:14Parce que parfois, il y a des questions
00:20:16auxquelles on n'a pas envie de répondre.
00:20:18Et puis, ce jeu, on peut aussi jouer à plusieurs, avec des amis.
00:20:23C'est toujours...
00:20:25Il y a des jeux comme ça qui marchent de toute façon.
00:20:29Mais je trouve que c'est toujours intéressant
00:20:31de s'amuser à se questionner de temps en temps.
00:20:35Oui, et peut-être justement d'oser aborder des sujets
00:20:38qui sont souvent tabous dans le couple.
00:20:40Et le fait de le faire comme ça, c'est plus léger, oui.
00:20:45On continue à parler d'amour avec Virginie.
00:20:48Bonjour, Virginie.
00:20:50Bonjour, Brigitte. Bonjour, Aurélie.
00:20:52Bonjour.
00:20:54Alors, vous êtes en couple actuellement, hein ?
00:20:56Oui, tout à fait. Depuis 25 ans.
00:20:58Ah, bah écoutez, bravo !
00:21:00Voilà, depuis 25 ans. Merci.
00:21:03Et je suis maman de deux enfants.
00:21:05Voilà, donc on s'est connus très tôt.
00:21:08J'avais 16 ans quand je les ai rencontrés, en fait.
00:21:11Lui, il en avait 22.
00:21:12Donc, c'est vrai qu'il y a eu un petit écartage, quoi, à la base.
00:21:17Avec le temps, on a construit notre petit foyer, notre petite famille.
00:21:22Pourquoi petite ? Pourquoi vous dites petite, alors ?
00:21:27Alors, parce que c'est vrai qu'on aurait voulu avoir beaucoup plus d'enfants.
00:21:29Mais bon, on a terminé d'avoir beaucoup, ce n'est pas mal, c'est bien.
00:21:33Vous auriez aimé avoir beaucoup plus d'enfants ?
00:21:36Voilà, je suis ici d'une famille nombreuse,
00:21:37donc c'est vrai que j'aurais voulu avoir plus d'enfants.
00:21:39Mais bon, voilà.
00:21:40C'est peut-être pas mal,
00:21:42vous avez peut-être eu plus le temps de vous occuper de vous
00:21:44si vous n'avez que deux enfants, ce qui est déjà bien.
00:21:47Tout à fait, tout à fait, exactement, oui.
00:21:49Ça permet d'avoir quand même une bonne complicité.
00:21:51Oui, oui, oui.
00:21:52Et puis, c'est toujours pareil, vous savez, les familles nombreuses,
00:21:55quand on a cinq, six enfants, on ne s'occupe pas,
00:21:59on ne peut pas apporter à cinq, six enfants la même chose
00:22:02que ce qu'on peut apporter à deux.
00:22:05Ce n'est pas pareil, on va dire que ce n'est pas pareil.
00:22:07Ce n'est pas la même chose.
00:22:08Je n'arrive pas à vous enlever votre petit regret.
00:22:14Non, mais j'entends, j'entends, j'entends bien.
00:22:16Il reste, il reste un petit...
00:22:19Oui, oui.
00:22:20J'ai mes deux enfants, mes deux trésors, comme j'ai dit,
00:22:23c'est déjà une bonne chose.
00:22:24Après, avec le temps, on accepte beaucoup de choses,
00:22:28d'autres choses qu'on accepte un peu moins.
00:22:29C'est vrai, j'avoue.
00:22:30Donc, par rapport à ce que vous proposez au niveau du rapport
00:22:35entre l'homme et la femme, il y a des choses, c'est vrai,
00:22:38que passé un âge, on le voit différemment,
00:22:40surtout quand il y a des enfants au milieu, maintenant, autrement.
00:22:44Alors ça, c'est la différence entre le couple et les parents.
00:22:48Oui, tout à fait, tout à fait.
00:22:50Ce n'est pas si simple, de toute façon, de passer d'un couple amoureux,
00:22:55surtout quand on est très, très jeune, donc très amoureuse,
00:22:58et puis d'être ensuite un couple de parents.
00:23:02Ça change radicalement.
00:23:04Ça, c'est vrai que...
00:23:05Mais ils sont encore chez vous, vos enfants, du coup ?
00:23:07Oui, oui, ils sont encore chez nous, oui.
00:23:09Elles sont jeunes, Virginie.
00:23:10Vous avez 41 ans, j'imagine, à peu près, si je fais un cassis.
00:23:13Oui, tout à fait.
00:23:15Tout à fait, 41 ans, oui, exactement.
00:23:17Ah oui, je suis toute jeune.
00:23:19Mais vos enfants, ils ont quel âge ?
00:23:21Parce que si vous vous êtes rencontrés si tôt, là...
00:23:24Eh bien, mon aîné a 17 ans et ma petite a 7 ans, la dernière.
00:23:28D'accord, ah oui, effectivement.
00:23:29Voilà, donc petit bébé surprise, mais bon, voilà, la deuxième.
00:23:33Bah, c'était la bonne surprise.
00:23:35C'était la bonne surprise, tout à fait, oui.
00:23:37Ah oui, inattendu, c'est ça.
00:23:39Parce que vous n'en vouliez pas qu'un, quand même, vu ce que vous nous avez dit ?
00:23:43Non, non, non, on aurait voulu avoir trois ou quatre enfants.
00:23:45Mais pourquoi vous avez attendu tant entre le premier et le deuxième, alors ?
00:23:49Alors, pourquoi ? Parce que le premier, ça a été très compliqué à l'avoir.
00:23:52D'accord.
00:23:53En attendant les traitements.
00:23:54Donc, voilà, pour avoir la première.
00:23:57Entre temps, il y en a eu une autre, mais bon, ça s'est terminé en fausse couche, malheureusement.
00:24:01Et après, neuf ans plus tard, eh bien, on a notre petit bout.
00:24:06Donc, vous aviez renoncé à d'autres enfants, c'est ça ?
00:24:10Disons que c'était compliqué.
00:24:12C'était compliqué.
00:24:13Je suis passée par des problèmes de santé.
00:24:16J'ai dû être aidée, entre guillemets, pour tomber enceinte.
00:24:22Et c'est vrai que ça a été, pour le couple, très douloureux.
00:24:26Déjà, pour les parents qui...
00:24:29Je comprends mieux, du coup, votre regret de ne pas avoir eu une famille nombreuse.
00:24:35Parce qu'en fait, vous avez eu une vie qui vous a obligée à être mère seulement de deux enfants,
00:24:42et avec des moments un peu difficiles, tout ça.
00:24:44Donc, je comprends mieux cette tendance à renoncer à votre idéal, en quelque sorte.
00:24:54Mais, pardon, est-ce que c'est complètement fini ?
00:24:58À 41 ans, vous pouvez peut-être encore...
00:25:01Alors, disons que j'aurais été un peu plus jeune.
00:25:05Ça serait passé pour la deuxième, on va dire, autrement.
00:25:09Oui, parce que la deuxième, j'ai eu des grosses complications.
00:25:12La grossesse en elle-même est très bien.
00:25:14Au moment de l'accouchement, par césarienne.
00:25:18Et j'ai failli y passer, puisque j'ai eu le cas de l'hôpitalité.
00:25:22Donc, on m'a dit, voilà, une autre enfant, ça saurait me mettre vraiment très, très en danger.
00:25:26D'accord. Non, mais là, effectivement, on comprend que...
00:25:29Oui, on comprend bien que quelque part, oui, c'est la vie qui vous a empêché de réaliser votre...
00:25:35Enfin, la vie, vous, parce que votre destin, si je puis dire.
00:25:40Mais en même temps, c'est là aussi où on est capable de résigner.
00:25:47Je suppose qu'aujourd'hui, vous êtes heureuse.
00:25:49Tout à fait. Complètement.
00:25:51Et alors, qu'est-ce que vous diriez de l'amour entre le moment où vous rencontrez votre prince charmant et puis aujourd'hui ?
00:26:01Comment ça a évolué pour vous ?
00:26:03Alors, il y avait des hauts, il y avait des bas, comme dans tous les couples.
00:26:08Donc, on a eu pas mal de petits soucis, oui, c'est vrai.
00:26:11Donc, bon, il fallait affronter à deux.
00:26:13Ce n'était pas toujours évident, je t'avoue.
00:26:15Après, au jour d'aujourd'hui, c'est vrai qu'on a grandi mutuellement.
00:26:20J'ai grandi comme moi.
00:26:21Moi, j'étais très jeune.
00:26:23Et c'est vrai que des fois, on se rejoint sur certains points.
00:26:26Sur d'autres points, on n'est plus distants, disons.
00:26:29On a le temps, c'est comme ça.
00:26:31Bon, après, bon...
00:26:34Mais est-ce que vous diriez que vous êtes toujours en amour ?
00:26:37Pour utiliser une phrase que j'aime bien, parce que j'aime pas dire est-ce qu'on est toujours amoureuse,
00:26:42parce qu'on n'est plus amoureuse après 25 ans de vie commune.
00:26:46Est-ce que vous êtes toujours en amour ?
00:26:49Oui, si, quand même.
00:26:51Et pourquoi le si, quand même ?
00:26:53Parce que quand je vois nos enfants, je me dis que c'est une partie de moi, une partie de lui.
00:26:58Et rien que ça, ça me fait rappeler tout ce qu'on a traversé ensemble.
00:27:04Et donc, raison pour ça, je me dis, bon, on a bâti quelque chose, pourquoi le détruire ?
00:27:10Pourquoi ?
00:27:11Mais peut-être aussi que vous pouvez améliorer cette relation.
00:27:16Qu'est-ce qui manquerait ?
00:27:18Quelle fantaisie, quelle légèreté vous pourriez mettre dans votre histoire aujourd'hui ?
00:27:26Un peu plus de temps pour nous, j'ai envie de dire.
00:27:29Un peu plus de temps pour nous, et puis se retrouver tous les deux.
00:27:33Vous avez déjà une réponse.
00:27:35C'est vrai que depuis qu'on a les filles,
00:27:38maintenant qu'il y en a une qui soit grande,
00:27:41aller au restaurant tous les deux, ça fait très longtemps qu'on n'a pas fait.
00:27:46Se retrouver tous les deux.
00:27:48Vous n'avez pas des grands-parents, des parents proches qui peuvent s'occuper de garder un peu les...
00:27:57Non, mais c'est ce que j'entends beaucoup.
00:28:00C'est vrai que c'est tout le problème quand on devient parent.
00:28:04C'est que finalement, on est très occupé par la place que prennent les enfants.
00:28:10Et en même temps, c'est ce qui fait aussi que le couple grandit ensemble.
00:28:14Mais c'est important de vous accorder des moments à vous, c'est vrai.
00:28:18Je pense qu'on n'y est pas assez préparé, justement, quand on devient parent.
00:28:23Et il me semble vraiment essentiel, pour employer un mot, d'instaurer des rituels.
00:28:29Des rituels où vous allez vous retrouver, vous dire par exemple, tel jour de la semaine,
00:28:34on se fait un petit resto.
00:28:36Vraiment, et ne pas y déroger parce que c'est finalement ce qui va permettre
00:28:41d'avoir un échange quand même beaucoup plus fluide aussi.
00:28:44Et puis pas toujours avec vos enfants, c'est quand même important.
00:28:48On a besoin de souffler aussi.
00:28:50Parce que la fille de 17 ans, elle peut garder la petite, quand même.
00:28:53Oh oui, oui, oui, oui. Elle le fait déjà, oui.
00:28:56Heureusement, oui, oui, elle le fait déjà, oui, oui, non, ça va.
00:28:58On ne se plaime pas de ce côté-là, du tout.
00:29:00Et même malgré les quart d'âge qu'elles ont, elles sont quand même assez fusionnées.
00:29:04Oui, parce que qu'est-ce qui vous empêcherait un soir d'aller dîner tous les deux en amoureux, si...
00:29:10Après, c'est vrai que la dernière, vu que c'était un peu bébé surprise,
00:29:14on va dire ça comme ça, parce que je dis que c'était compliqué
00:29:17pour avoir l'une et la dernière aussi.
00:29:20Voilà, on est quand même...
00:29:23La toute petite est très fusionnelle avec moi, la dernière.
00:29:26Et donc c'est vrai qu'elle prend une bonne place, j'avoue.
00:29:30Il faut peut-être un petit peu l'éloigner, pour elle et pour vous.
00:29:36Oui, c'est ce que j'allais dire.
00:29:38Peut-être une rente-service, justement, aussi.
00:29:41Tout doucement, un soir par semaine, ce n'est pas énorme.
00:29:44Ce n'est pas comme si vous sortiez tous les soirs.
00:29:48Commencez par un goûter ou un apéro.
00:29:51Oui, oui, aussi, ça peut se faire.
00:29:54Ça peut se faire, tout à fait.
00:29:56C'est une bonne idée.
00:29:58Je crois que c'est important que vous compreniez tout ce que vous y avez mis dans cet enfant,
00:30:03comme vous l'avez dit, qui n'était plus possible,
00:30:07qui a failli vous faire perdre la vie.
00:30:10Tout ça est tellement fort,
00:30:13peut-être que c'est ce qui explique cet attachement et cette fusion,
00:30:17mais qui quelque part, à un moment donné,
00:30:20ça va, elle est grande,
00:30:237 ans, c'est bon.
00:30:25Vous pouvez maintenant un petit peu la laisser aussi voler de ses propres ailes
00:30:30et vous, vous retrouver et retrouver votre mari.
00:30:33Exactement, oui.
00:30:35C'est ce qu'on essaye de faire.
00:30:37Il faut y arriver.
00:30:39On essaye de faire, c'est ça.
00:30:41C'est vous qui devez...
00:30:44Je sais qu'on dit souvent, les psys disent que c'est le père qui doit séparer la mère de l'enfant,
00:30:50mais en l'occurrence, c'est aussi vous qui devez accepter de prendre un tout petit peu de distance.
00:30:57Et puis à la limite, je vous donne un petit conseil tout bête,
00:31:01je ne sais pas dans quelle ville vous habitez, si c'est un village ou peu importe,
00:31:05mais si vous avez la chance d'avoir un petit resto à côté,
00:31:08ça peut commencer aussi comme ça.
00:31:12C'est-à-dire que si vraiment il y a un souci,
00:31:14psychologiquement, vous vous dites que vous n'êtes pas loin.
00:31:19Tout à fait, exactement.
00:31:21Et puis bon, après passer, je vous dis,
00:31:23passer un délit quand ça fait 25 ans,
00:31:26il y a des sujets, en disant que j'ai connu assez jeune aussi,
00:31:29c'est comme si je connaissais tout de moi.
00:31:31Il n'y a rien de nouveau.
00:31:33Alors ça, c'est archi faux.
00:31:35C'est archi faux, on ne connaît jamais tout de l'autre.
00:31:38Non seulement je pense, mais déjà, je suis sûre qu'on ne connaît jamais tout de soi-même.
00:31:44Moi, j'arrive encore à me surprendre.
00:31:47Donc vous imaginez bien comment on peut encore surprendre l'autre.
00:31:51Non, ne croyez surtout pas ça, Virginie.
00:31:54Ah ouais, d'accord.
00:31:56Mais c'est peut-être parce que vous n'osez pas sortir
00:32:01un petit peu de ce qu'on appelle le quotidien.
00:32:04Donc vous pensez que tout est inscrit,
00:32:08on sait tout, on connaît tout.
00:32:10Pas du tout, pas du tout.
00:32:12Et puis moi, à la limite, je vous conseillerais aussi peut-être
00:32:15de vous intéresser à d'autres choses,
00:32:18d'autres centres d'intérêt,
00:32:20des choses qui pourraient vous passionner.
00:32:23Et justement, créer chez vous une appétence
00:32:26pour des domaines que vous n'avez jamais explorés.
00:32:31Puisque vous avez du temps pour vous.
00:32:34Oui, oui, tout à fait. C'est possible.
00:32:36Je peux essayer.
00:32:38Parce que ça peut être enrichissant et pour vous et pour votre couple,
00:32:41mais surtout d'ailleurs, Brigitte a raison, pour vous-même.
00:32:44Oui, je vous assure.
00:32:46Vous pouvez encore vous surprendre largement, et d'autant plus le surprendre.
00:32:50Merci beaucoup, Virginie.
00:32:52On se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
00:32:59Aurélie Godefroy est avec nous,
00:33:01autrice de ce livre Amoureuse, aux éditions Guitre et Daniel,
00:33:04dans lequel vous abordez beaucoup de choses
00:33:07qui concernent les femmes et l'amour,
00:33:10depuis la nuit des temps.
00:33:12C'est pour ça qu'aujourd'hui, plus particulièrement,
00:33:14on parle de l'amour.
00:33:16C'est quoi l'amour ?
00:33:17Qu'est-ce que vous avez envie de nous en dire ?
00:33:20Qu'est-ce que vous avez envie de nous raconter ?
00:33:22Votre état amoureux.
00:33:24Bonjour, Arnaud.
00:33:26Bonjour, Brigitte. Bonjour, Aurélie.
00:33:28Alors, on vous écoute.
00:33:30Qu'est-ce que vous diriez de l'amour ?
00:33:32Je dirais que, pour ma part,
00:33:36il y a un peu cette notion de féminisme, par exemple.
00:33:40Du coup, il y a une sorte de revendication
00:33:44d'un besoin ou d'une attention particulière,
00:33:47plus tournée sur la femme.
00:33:50Moi, je dirais que, pour ma part,
00:33:52la relation que j'ai actuellement,
00:33:55je dirais que c'est centré.
00:33:57Pour moi, les relations doivent être centrées.
00:33:59Comme ça.
00:34:01Une écoute des deux personnes,
00:34:04à juste équilibre.
00:34:08Quand vous dites centré, ça veut dire égalitaire ?
00:34:11Autant l'un que l'autre ?
00:34:13Oui, dans l'écoute des besoins.
00:34:16Bien sûr. Et pas que.
00:34:19Pas que, bien sûr.
00:34:21Tout doit être tournosante.
00:34:23En revanche, je crois que, pour ma part,
00:34:25dans notre relation,
00:34:27je dirais que celui qui guide et qui lead,
00:34:30ça serait plutôt moi.
00:34:32Dans une sorte de proposition, je dirais,
00:34:36de façon de faire,
00:34:39je dirais que c'est plutôt moi qui l'ai.
00:34:41Et qu'elle, elle a plutôt une sensation de suivre.
00:34:44Ça lui va, c'est OK, et on suit.
00:34:47Mais malgré ça,
00:34:49il y a quand même une écoute
00:34:51de l'un égal à l'autre.
00:34:53Et je dirais que moi, ça me va aussi.
00:34:56Il y a chez moi une espèce de sensation,
00:34:58ce n'est pas une prétention, vraiment.
00:35:00Non, on ne l'entend pas comme ça.
00:35:02Il y a juste quelque chose
00:35:05de plus dominant, chez moi.
00:35:08Et c'est OK.
00:35:10On va éviter le terme dominant,
00:35:12parce que sinon, il y a des féministes
00:35:13qui vont grincer des dents.
00:35:14Non, vous êtes peut-être plus moteur,
00:35:16par exemple, c'est très bien.
00:35:18Oui, moteur.
00:35:20Ou plus responsable,
00:35:22plus inventif.
00:35:25Oui, OK.
00:35:29Après, je pense que dominant même,
00:35:32peut-être pour expliquer un peu le mot,
00:35:36mais peut-être aussi dans la sexualité.
00:35:39Et donc, du coup, il y a un peu ce terme
00:35:41un peu plus juste, selon moi.
00:35:43Peut-être au risque aussi,
00:35:46mais je crois qu'en tout cas, il y a...
00:35:49Si votre femme est heureuse comme ça,
00:35:52moi, je ne vois pas où est le problème.
00:35:54De toute façon, dans un couple,
00:35:56il y en a souvent un, dans certains domaines,
00:35:58qui va dominer sur l'autre.
00:36:00Parfois, c'est l'autre dans d'autres domaines,
00:36:02de toute façon.
00:36:04Et si chacun est heureux comme ça,
00:36:06il n'y a pas de problème.
00:36:08Oui, mais je dirais que c'est une question
00:36:10d'équilibre et de nuance,
00:36:12parce que quelqu'un qui serait trop à l'écoute
00:36:14et qui suivrait sans apporter ce qu'elle a apporté,
00:36:16pour moi, je n'aimerais pas,
00:36:18parce que je n'ai pas envie
00:36:20de quelqu'un qui suive
00:36:22entre guillemets bêtement,
00:36:24mais je trouve qu'il y a un peu cette nuance
00:36:26de, je ne sais pas moi,
00:36:2890% de l'ide,
00:36:30et puis 20% de l'écoute de l'autre
00:36:32qui a envie de proposer des choses.
00:36:34Je dirais que c'est quelque chose comme ça.
00:36:36Et voilà.
00:36:38Donc, il y a un peu ce...
00:36:40Pardon.
00:36:42C'est peut-être un peu,
00:36:44je dirais, ancien.
00:36:46Je dirais une sorte de couple
00:36:48ou de relation, je dirais, plutôt ancienne.
00:36:50Mais par contre, une sorte
00:36:52d'écoute des besoins
00:36:54et une réelle...
00:36:56Oui,
00:36:58une écoute particulière de la femme
00:37:00plutôt dans ce qu'on entend
00:37:02actuellement.
00:37:04Mais vous êtes heureux.
00:37:06Bien sûr.
00:37:08Oui, mais vous n'êtes pas
00:37:10un très jeune couple,
00:37:12il ne me semble pas.
00:37:14Non, vous n'êtes pas un très jeune couple,
00:37:16c'est-à-dire que vous n'avez pas 18-20 ans tous les deux.
00:37:18Non, non, non.
00:37:20Parce que c'est
00:37:22les jeunes couples aujourd'hui qui sont un peu paumés,
00:37:24qui ne savent plus très bien.
00:37:26Mais vous êtes
00:37:28encore dans des générations
00:37:30où
00:37:32la femme n'était pas aussi...
00:37:34Parce que les jeunes femmes aujourd'hui sont très très
00:37:36exigeantes.
00:37:38Ah.
00:37:40Les jeunes hommes...
00:37:42Non, non, les jeunes hommes
00:37:44ne savent plus très bien, parce qu'ils n'osent pas
00:37:46trop être, entre guillemets, dominants
00:37:48parce que les jeunes femmes, tout de suite,
00:37:50ne supportent pas.
00:37:52Vous voyez, par exemple,
00:37:54un jeune homme qui tient
00:37:56la porte à une femme, une jeune femme,
00:37:58tout de suite, elle lui dit, mais attends, je sais tenir ma porte
00:38:00toute seule, quoi. Enfin, je schématise un peu,
00:38:02mais on en est quand même un petit peu là.
00:38:04En fait, ils ne savent plus comment faire.
00:38:06Tout simplement, moi j'ai juste un chiffre,
00:38:08c'est 35% des hommes,
00:38:10ce qui n'est pas rien,
00:38:12qui, aujourd'hui,
00:38:14ne savent plus, en France, comment s'y prendre
00:38:16vis-à-vis d'une femme.
00:38:18Pour séduire une femme, je sais.
00:38:20Ça, c'est super intéressant.
00:38:22J'ai l'impression de ressentir ça aussi.
00:38:24Très intéressant.
00:38:26Je pense que ce qui manque aussi aux hommes,
00:38:28c'est aussi une sorte de
00:38:30vraie force mentale, je crois.
00:38:32Parce qu'il y a
00:38:34aussi, parce qu'on parle
00:38:36de féministes, oui, mais je crois qu'il y a aussi
00:38:38dans cette sorte de masculinité,
00:38:40quelque chose aussi de l'ordre
00:38:42de nature, où
00:38:44l'homme doit aller se confronter un peu dehors.
00:38:46Moi, je fais un métier physique,
00:38:48je suis immunonuisier
00:38:50et charpentier, donc du coup,
00:38:52il y a un peu cette notion-là de force.
00:38:54Oui, oui, mais
00:38:56aujourd'hui, on ne veut plus
00:38:58justement attribuer
00:39:00le terme de force à l'homme.
00:39:02On considère que les hommes
00:39:04sont, alors je suis
00:39:06bien d'accord sur le plan physique,
00:39:08l'homme est plus fort que la femme.
00:39:10Mais ce terme de force, déjà,
00:39:12ça devient suspect, voyez.
00:39:14Donc c'est compliqué pour les jeunes
00:39:16hommes de se positionner.
00:39:18Et d'ailleurs, c'est là où on voit bien
00:39:20qu'on entend parler d'homme
00:39:22déconstruit. Moi, je ne sais toujours pas ce que c'est
00:39:24qu'un homme déconstruit et je n'ai pas envie de rencontrer
00:39:26un homme déconstruit, moi, d'ailleurs.
00:39:28Oui, oui, c'est
00:39:30une déconstruction qui peut être
00:39:32sociale, dans le sens où
00:39:34peut-être, oui,
00:39:36il peut y avoir une dégénérescence aussi,
00:39:38ce que je peux entendre. Et je crois qu'il y a
00:39:40une figure de l'homme qui est belle, selon moi,
00:39:42c'est cet
00:39:44aspect de l'homme fort,
00:39:46sécuritaire, dans son sens, où
00:39:48on va pouvoir être fort
00:39:50et dompter un peu cette nature
00:39:52qui peut parfois
00:39:54être exigeante, mais
00:39:56ce que j'aime, en tout cas,
00:39:58c'est comment
00:40:00aller nourrir,
00:40:02pour ma part,
00:40:04dans cette vision-là de l'homme.
00:40:06C'est fort, protecteur
00:40:08et aussi doux et à l'écoute.
00:40:10Oui, oui, mais c'est très bien parce que
00:40:12les femmes, souvent, aiment bien avoir un homme
00:40:14sur lequel elles peuvent compter, qui les
00:40:16sécurise et puis, comme vous le dites, vous êtes également
00:40:18à l'écoute, mais vous êtes encore
00:40:20dans une vision du couple
00:40:22qui n'est pas celui
00:40:24des très jeunes aujourd'hui
00:40:26qui, justement, d'ailleurs, ne le savent pas encore très bien.
00:40:28Qu'est-ce que vous en pensez, Aurélie ?
00:40:30Moi, j'avais une question
00:40:32à poser, c'est, est-ce que vous
00:40:34vous acceptez de
00:40:36montrer votre vulnérabilité,
00:40:38quelquefois, à votre femme ?
00:40:40Oui, oui, bien sûr, oui, oui, j'ai quelque chose
00:40:42de très
00:40:44doux, des craintes que je peux avoir, etc.
00:40:46Même si je ne pense pas en avoir
00:40:48beaucoup, quand même. Enfin, je veux dire,
00:40:50j'essaie de...
00:40:52En tout cas, vous ne lui cachez pas quand ça ne va pas ?
00:40:54Non, bien sûr, non, non.
00:40:56Vous n'êtes pas l'homme fort à 100% ?
00:40:58Non, non, non. Non, non, ouais, ouais,
00:41:00je pense à accueillir, vraiment, presque une part
00:41:02de féminité.
00:41:04Pas non plus
00:41:06exacerbée, mais je crois avoir
00:41:08une douceur,
00:41:10quelque chose de raffiné que je prête
00:41:12beaucoup à la femme, mais
00:41:14ça va
00:41:16avec mon écoute, je crois.
00:41:18Et oui,
00:41:20la douceur que je prête aussi à la femme,
00:41:22donc,
00:41:24je crois accueillir ça chez moi, en tout cas,
00:41:26mais j'ai conscience
00:41:28de ma condition et j'aime aussi nourrir
00:41:30ce côté-là un peu fort.
00:41:32Je trouve que c'est aussi bien
00:41:34et c'est aussi pour moi important
00:41:36de l'apporter
00:41:38et de le partager, parce que ce n'est pas
00:41:40évident, des fois, quand on entend des courants de pensée,
00:41:42etc., on ne sait plus très bien quoi penser.
00:41:44Je trouve que, justement,
00:41:46les constats, les partages
00:41:48de ces propres réalités peuvent aussi
00:41:50nous...
00:41:52Oui, mais vous savez, Arnaud, on parle
00:41:54aujourd'hui des femmes et de l'amour
00:41:56et comment ça fait évoluer les relations
00:41:58de couple, mais encore une fois,
00:42:00je crois que c'est à chacun de trouver sa vérité
00:42:02et ce qu'on va dire durant ces deux
00:42:04heures, eh bien, trouver
00:42:06que chacun prenne ce qu'il a envie d'y prendre.
00:42:08Moi, je ne crois pas qu'on ait
00:42:10une théorie définitive
00:42:12à donner, ni sur les hommes
00:42:14ni sur les femmes, évidemment.
00:42:16Oui, ça serait d'une tristesse. Mais bien sûr,
00:42:18et surtout qu'il y a beaucoup de choses.
00:42:20On n'a pas encore parlé
00:42:22de ces nouvelles formes,
00:42:24du polyamour,
00:42:28de cet amour aussi du célibat,
00:42:30alors ça, on en parlait tout à l'heure avec
00:42:32la Sologamie, mais c'est vrai
00:42:34que, moi, ce qui me frappe, c'est qu'il y a
00:42:36aussi une grosse différence entre les
00:42:38grandes métropoles, Paris,
00:42:40Marseille, et, en fait,
00:42:42justement, des villes...
00:42:44Les zones rurales,
00:42:46pas que rurales,
00:42:48mais ça peut aussi être des villes bourgeoises.
00:42:52C'était le docteur Christophe André
00:42:54qui m'expliquait ça. Il me disait
00:42:56que dans ces endroits-là, tout est prédestiné.
00:42:58C'est-à-dire que,
00:43:00que ce soit la profession
00:43:02qu'on va exercer,
00:43:04que ce soit la personne qu'on va
00:43:06rencontrer,
00:43:08tout est assez
00:43:10programmé.
00:43:12Et, en plus,
00:43:14c'est très difficile, c'est encore plus
00:43:16mal vu, de changer les choses
00:43:18une fois qu'on est installé dans ce schéma-là.
00:43:20Alors qu'à Paris...
00:43:22On est plus
00:43:24anonymes à Paris, c'est sûr.
00:43:26On fait une petite pause, on se retrouve après
00:43:28les infos avec vous, bien sûr. N'hésitez pas
00:43:30également à réagir sur Sud Radio.
00:43:32On se retrouve tout de suite.
00:43:3414h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:43:36On continue à parler
00:43:38de l'amour et des femmes,
00:43:40grâce à Aurélie Godefroy qui est avec nous
00:43:42et autrice de ce livre « Amoureuse » aux éditions
00:43:44Guy, Très Daniel. Je rappelle que vous êtes également
00:43:46animatrice
00:43:48de l'émission « Sagesse bouddhiste » sur
00:43:50France 2, et puis vous avez écrit d'autres livres.
00:43:52Je voulais juste aussi
00:43:54parler de ce livre qui vient de sortir,
00:43:56qui est sorti aux éditions
00:43:58La Rousse, « Je prépare ma ménopause
00:44:00et je la vis bien ».
00:44:02Alors c'est un gros
00:44:04livre, alors j'en parle
00:44:06parce que c'est franchement un livre
00:44:08très complet sur tout ce qu'on pourrait avoir
00:44:10besoin de savoir sur la ménopause.
00:44:12C'est écrit par
00:44:14Bérangère Philippon.
00:44:16Après,
00:44:18c'est peut-être même un peu
00:44:20trop fastidieux complet, mais
00:44:22comme je sais que pour beaucoup de femmes,
00:44:24c'est un moment de la vie
00:44:26qui les inquiète beaucoup,
00:44:28donc il y a plein de conseils.
00:44:30La ménopause,
00:44:32c'est vrai que
00:44:34normalement, moi j'ai envie
00:44:36de le rappeler, ça ne devrait pas
00:44:38bousculer la vie amoureuse des femmes
00:44:40et pourtant ça la bouscule.
00:44:42C'est vrai ?
00:44:44C'est-à-dire qu'il y a une baisse de la libido ?
00:44:46Elles croient que ça va provoquer
00:44:48une baisse de la libido, elles ont l'impression
00:44:50qu'elles sont moins séduisantes.
00:44:52Tellement on est
00:44:54encore avec cette image, et d'ailleurs
00:44:56vous en parlez dans votre livre « Amoureuse »
00:44:58Aurélie Godefroy, tellement c'est
00:45:00la femme jeune qui est désirable
00:45:02et basta.
00:45:04Pendant longtemps en tout cas, il y a eu
00:45:06cette image-là, mais moi je me réjouis
00:45:08de voir qu'en ce moment tout est en train
00:45:10de basculer.
00:45:14Moi les femmes de 60 ans, je les trouve
00:45:16à la fois
00:45:18elles ont le côté sage,
00:45:20ça m'intéresse beaucoup,
00:45:22et en même temps je trouve qu'il y a
00:45:24une forme d'élégance,
00:45:26vraiment
00:45:28j'ignorais que c'était
00:45:30un moment si difficile justement la ménopause.
00:45:32Oui, mais moi je les
00:45:34entends, et c'est vraiment
00:45:36alors que c'est pas
00:45:38grave,
00:45:40c'est pas une maladie,
00:45:42c'est un état qui change,
00:45:44et après tout, ça peut
00:45:46se passer très bien.
00:45:48Surtout qu'aujourd'hui on a quand même aussi
00:45:50des aides médicales qui sont
00:45:52très au point. Voilà, donc je voulais parler
00:45:54de ce livre aux éditions La Rousse
00:45:56de Bérangère Philippon, et il y a même
00:45:58des recettes de cuisine, pour pas grossir.
00:46:00Voilà,
00:46:02il y a vraiment tous les
00:46:04conseils qu'on peut avoir besoin.
00:46:06Virginie est avec nous, bonjour Virginie.
00:46:08Bonjour Brigitte, bonjour Rémi.
00:46:10Bonjour.
00:46:12Merci d'être avec nous, vous avez une voix bien sympathique
00:46:14Virginie.
00:46:16C'est gentil.
00:46:18Alors moi j'ai
00:46:20tenu à
00:46:22intervenir pour
00:46:24donner mon point de vue sur
00:46:26le sujet
00:46:28qui est le sujet aujourd'hui,
00:46:30sur la femme
00:46:32et
00:46:34la femme dans le couple,
00:46:36l'amour,
00:46:38la relation amoureuse.
00:46:40Oui, et bien on vous écoute.
00:46:42Voilà.
00:46:44Mais moi je dirais que
00:46:46déjà je suis d'origine
00:46:48ivoirienne,
00:46:50je suis mariée en français,
00:46:52et
00:46:54Alors c'est très intéressant
00:46:56parce qu'en effet,
00:46:58de par votre culture,
00:47:00il y a déjà une vision
00:47:02un tout petit peu différente.
00:47:04Et ça c'est très intéressant.
00:47:06Alors, de par
00:47:08mon éducation, on va dire,
00:47:10ivoirienne,
00:47:12la femme, en fait,
00:47:14elle était, je
00:47:16dirais, chez nous on dit que
00:47:18c'est la femme qui
00:47:20qui commande en fait.
00:47:22Mais l'homme,
00:47:24la femme, elle va accorder
00:47:26le premier plan
00:47:28à l'homme, mais
00:47:30par derrière c'est elle
00:47:32qui tire en fait
00:47:34les ficelles, qui
00:47:36gouverne en fait. Comme on dit l'expression
00:47:38derrière un grand homme
00:47:40se cache une grande dame.
00:47:42Cette expression, elle a vraiment
00:47:44tout son sens dans
00:47:46ma culture.
00:47:48Dans ma culture franco-ivoire,
00:47:50et on a au moins 52 groupes
00:47:52ethniques, et moi dans mon
00:47:54dans ma
00:47:56culture, la femme
00:47:58a ce rôle-là.
00:48:00Et donc, ça m'a...
00:48:02J'irais même jusqu'à dire ce pouvoir-là.
00:48:04Oui, c'est un pouvoir.
00:48:06C'est un pouvoir.
00:48:08Par contre, on ne va pas
00:48:10le revendiquer.
00:48:12Oui, c'est naturel.
00:48:14C'est naturel, quoi.
00:48:16Par contre, voilà.
00:48:18Et donc, il y a des
00:48:20décisions qu'on va laisser l'homme
00:48:22prendre, officiellement,
00:48:24mais par derrière, c'est
00:48:26la femme qui a tout commandé.
00:48:28Mais ça ne fait pas d'aide non plus
00:48:30la...
00:48:32C'est pas une majeure, non.
00:48:34Il n'y a pas
00:48:36deux personnes qui
00:48:38mettent la culotte dans le couple.
00:48:40Dans le couple, la femme est celle que c'est son
00:48:42homme. On a des tâches qu'on va
00:48:44naturellement
00:48:46confier aux
00:48:48hommes et
00:48:50une autre qu'on va confier aux femmes.
00:48:52Mais moi, ce que j'aime bien
00:48:54dans votre témoignage, Virginie,
00:48:56c'est que vous dites ce que je pense.
00:48:58Finalement, dans l'amour,
00:49:00c'est quand même souvent la femme
00:49:02qui a le pouvoir, dans le sens
00:49:04où c'est elle
00:49:06qui accueille la sexualité de l'homme,
00:49:08qui le guide,
00:49:10qui le canalise.
00:49:12Mais le problème, c'est que
00:49:14beaucoup de femmes ne sont pas suffisamment
00:49:16comment dirais-je
00:49:18conscientes de ça
00:49:20parce qu'elles n'ont pas suffisamment
00:49:22confiance en elles. Elles n'ont pas été
00:49:24suffisamment éduquées
00:49:26par des parents qui
00:49:28les ont valorisées.
00:49:30Oui, c'est vrai que la
00:49:32question de la transmission est très importante
00:49:34dans ce que vous dites.
00:49:36Donc, je pense que
00:49:38nous les femmes, c'est vrai que
00:49:40quand on dit...
00:49:42C'est vrai qu'on
00:49:44n'imagine pas le pouvoir
00:49:46qu'a une femme.
00:49:48Elle a un énorme pouvoir
00:49:50de séduction.
00:49:52Elle pourrait mettre
00:49:54tous les hommes dans sa peau si elle voulait.
00:49:56La femme a un pouvoir
00:49:58divin, je dirais.
00:50:00C'est vrai que
00:50:02religieusement,
00:50:04on dit que nous sommes
00:50:06l'être faible.
00:50:08Peut-être physiquement faible,
00:50:10on n'a pas la même force physique qu'un homme.
00:50:12Mais,
00:50:14du point de vue spirituel, la femme
00:50:16a un grand, grand pouvoir.
00:50:18Si
00:50:20les femmes
00:50:22écoutaient, s'elles m'entendaient,
00:50:24je dirais qu'il faudrait qu'elles aient confiance en elles.
00:50:26Mais peut-être qu'il faudrait
00:50:28aider les femmes
00:50:30à relire
00:50:32certains mythes,
00:50:34parce que
00:50:36tout ce que vous dites, Virginie,
00:50:38je suis totalement d'accord avec vous
00:50:40et ma vie m'a prouvé à quel point
00:50:42quand on est fier
00:50:44de sa féminité, on a le pouvoir.
00:50:46Mais malheureusement,
00:50:48on l'entend,
00:50:50Aurélie, on entend bien que beaucoup de femmes
00:50:52malheureusement en sont très très loin.
00:50:54C'est vrai.
00:50:56C'est dommage.
00:50:58C'est une forme de puissance,
00:51:00moi je dirais, à cultiver.
00:51:02Et en fait,
00:51:04il ne faut pas avoir
00:51:06peur de ça. Justement, Brigitte
00:51:08dit très clairement, et je suis d'accord avec ça,
00:51:10cette confiance en soi,
00:51:12il faut qu'elle soit présente.
00:51:14J'en reviens à cette histoire d'éducation,
00:51:16d'enfants, de jeunes
00:51:18femmes et tout ça. Mais vraiment,
00:51:20c'est à ce moment-là que tout se joue
00:51:22quelque part.
00:51:24Les femmes, oui,
00:51:26je crois qu'il ne faut pas
00:51:28hésiter. Et à mon avis,
00:51:30ça fait plaisir aussi aux hommes
00:51:32de savoir
00:51:34qu'il y a avec eux quelqu'un
00:51:36qui les soutient et avec qui ils peuvent
00:51:38échanger justement sur des sujets
00:51:40fondamentaux. C'est ça.
00:51:42Très bien. Parce qu'il ne faut pas non plus
00:51:44être la femme
00:51:46qui lui amène à tout.
00:51:50Même si on a le respect,
00:51:52on a du respect pour son homme,
00:51:54il faut aussi
00:51:56qu'il tâche qu'il puisse
00:51:58compter sur
00:52:00nous, qu'on puisse l'aider
00:52:02à prendre certaines
00:52:04décisions importantes.
00:52:06Je pense que
00:52:10c'est là l'importance du couple aussi.
00:52:12Un couple,
00:52:14ça doit reposer sur
00:52:16les deux piliers qui sont
00:52:18la femme et
00:52:20l'homme.
00:52:22C'est vrai
00:52:24que tout excès
00:52:26est nuisible.
00:52:28Si j'ai bien compris, Virginie,
00:52:30vous avez choisi un homme de culture
00:52:32française. Oui, tout à fait.
00:52:34Je suis mariée
00:52:36à un Européen.
00:52:38Oui, un Européen, d'accord.
00:52:40Ce n'est pas
00:52:42toujours tout à fait la même chose.
00:52:44Il y a des cultures un peu différentes.
00:52:46Un Espagnol, un Italien ou un Anglais,
00:52:48ce n'est pas tout à fait pareil.
00:52:50Un Français, d'accord.
00:52:52Et donc il accepte votre puissance ?
00:52:56Oui, il accepte.
00:52:58Il accepte parce que d'un côté,
00:53:00moi,
00:53:02ça ne me gênerait pas
00:53:04de lui laver
00:53:06les pieds, par exemple,
00:53:08parce que ça fait partie de ma culture.
00:53:10Et ça, lui,
00:53:12il tombe complètement
00:53:14des nuits parce que
00:53:16il n'a jamais connu cela.
00:53:18Pour moi, c'est banal
00:53:20de lui mettre
00:53:22un baston d'eau chaude
00:53:24pour que mon homme
00:53:26fasse des massages des pieds.
00:53:28Parce que ce n'est pas dans
00:53:30sa culture.
00:53:32Pour lui, c'était
00:53:34une forme de soumission.
00:53:36Moi, je suis dans un rôle
00:53:38de séduction.
00:53:42C'est vrai que c'est intéressant ce que vous
00:53:44dites parce qu'on voit bien qu'encore une fois,
00:53:46on a des repères
00:53:48et parfois ça les bouscule et ce n'est pas plus mal.
00:53:50Moi, je trouve ça très bien que vous le bousculiez
00:53:52en lui lavant les pieds et en lui montrant que c'est
00:53:54une manière de le séduire.
00:53:56C'est vrai qu'en ce moment, c'est ce qu'on disait,
00:53:58les hommes ne savent plus trop comment faire
00:54:00mais les femmes, elles, en revanche,
00:54:02sont beaucoup plus proactives
00:54:04dans la séduction,
00:54:06dans le lien,
00:54:08justement. Et si vous,
00:54:10c'est votre manière
00:54:12d'entretenir tout ça,
00:54:14je pense que c'est assez chouette
00:54:16d'avoir des traditions différentes
00:54:18et des moyens de communication
00:54:20qui puissent comme ça se compléter.
00:54:22Merci en tout cas beaucoup, Virginie.
00:54:24C'était passionnant de vous écouter.
00:54:26On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant.
00:54:32Avec Aurélie Godefroy,
00:54:34autrice de ce livre « Amoureuse »
00:54:36aux éditions Guy Train Daniel, nous parlons de l'amour
00:54:38et des femmes. Alors c'est marrant parce que
00:54:40dans votre livre, j'ai découvert que le mot
00:54:42« flirt » que j'aime beaucoup, moi personnellement,
00:54:44c'est apparu qu'au 19e siècle.
00:54:46Oui, c'est vrai que c'est récent.
00:54:48C'est ma surprise.
00:54:50Après, il y a des termes
00:54:52plus ou moins jolis
00:54:54qui sont apparus
00:54:56il y a quelques années.
00:54:58On pense au ghosting,
00:55:00au breadcumbing,
00:55:02je déteste tous ces mots.
00:55:04L'anglais.
00:55:06Sauf que maintenant, on n'y échappe pas.
00:55:08Moi, j'ai essayé d'y échapper
00:55:10mais il n'y a rien à faire.
00:55:12C'est des mots qui sont...
00:55:14En même temps, « sologamie », ça reste un mot français
00:55:16et on en a parlé déjà
00:55:18depuis tout à l'heure.
00:55:20Bonjour Brigitte,
00:55:22bonjour Aurélie.
00:55:24Merci d'être avec nous.
00:55:26Vous avez tendance, peut-être,
00:55:28encore à idéaliser l'amour,
00:55:30Nathalie ?
00:55:32Complètement. En fait, je suis amoureuse de l'amour.
00:55:34Vous avez bien raison.
00:55:36Je crois que vous n'êtes pas la seule.
00:55:38Mais vraiment de l'amour,
00:55:40c'est-à-dire de l'émotion que ça nous procure.
00:55:42Je trouve que c'est tellement
00:55:44beau de pouvoir l'exprimer
00:55:46ou de dire à notre partenaire
00:55:48ce qu'on attend vraiment de l'amour
00:55:50pour qu'il puisse
00:55:52nous satisfaire aussi,
00:55:54ne serait-ce qu'à travers ce sentiment,
00:55:56autre que par l'attention qu'on peut
00:55:58nous montrer ou le rapport sexuel
00:56:00très basique qui fait
00:56:02que si on couche ensemble, c'est qu'on s'aime
00:56:04et qu'on forme un couple.
00:56:06Je ne sais pas si vous êtes d'accord
00:56:08avec moi, Nathalie et Aurélie,
00:56:10mais je crois qu'on aime bien dans la vie
00:56:12avoir son homme,
00:56:14alors pas forcément
00:56:16quelqu'un dont on est très amoureuse,
00:56:18mais la personne
00:56:20à qui on aura
00:56:22envie de dire quelque chose
00:56:24si on a une bonne nouvelle.
00:56:26C'est sympa d'avoir
00:56:28après on a des amis,
00:56:30moi j'ai mes chiens,
00:56:32j'aime aussi
00:56:34beaucoup d'autres gens,
00:56:36mais je trouve que
00:56:38ça fait partie d'une nécessité
00:56:40presque féminine d'avoir
00:56:42un homme.
00:56:44Quoi qu'il y ait complicité aussi.
00:56:46Pas forcément,
00:56:48en tout cas que ce soit quelqu'un...
00:56:50De confiance, déjà.
00:56:52Je ne mettrais pas la barre aussi haut.
00:56:54C'est là où je suis peut-être moins idéaliste
00:56:56que vous.
00:56:58Qu'est-ce que vous diriez, Nathalie ?
00:57:00Complètement, je pense qu'effectivement
00:57:02la personne à qui...
00:57:04Ce qui est très sociétal,
00:57:06c'est qu'aujourd'hui,
00:57:08quand on écrit à des amis,
00:57:10on fait des sms avec des cœurs,
00:57:12j'ai l'impression
00:57:14que des fois on s'éparpille un petit peu.
00:57:16La valeur
00:57:18de l'amour,
00:57:20comme vous le dites si bien Brigitte,
00:57:22c'est cette personne qui aura vraiment cette exclusivité.
00:57:24C'est celui
00:57:26qu'on aura envie de voir en rentrant,
00:57:28c'est celui à qui on aura envie
00:57:30de donner une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle,
00:57:32peu importe, mais c'est celui qui aura la primeur
00:57:34de la première chose.
00:57:36Je suis d'accord avec ça aussi.
00:57:38Ça fait peut-être
00:57:40un peu ancien, peut-être par rapport
00:57:42à tout ce qu'on peut voir aujourd'hui,
00:57:44où il y en a beaucoup qui sont dans de la consommation,
00:57:46il y en a qui se mettent ensemble mais ils ne savent pas trop
00:57:48pourquoi, parce que juste
00:57:50ça se fait comme ça.
00:57:52Je trouve ça très dommage.
00:57:54Il y a très longtemps, nos grands-parents
00:57:56n'arrivaient peut-être pas à s'exprimer
00:57:58l'amour parce que
00:58:00il y a eu les guerres, il y a eu plein de choses
00:58:02qui ont fait que ça a dû être difficile
00:58:04de leur côté de pouvoir
00:58:06trouver l'âme sœur,
00:58:08qui allait leur correspondre.
00:58:10C'était pas du tout la même époque, donc pas du tout la même façon
00:58:12peut-être d'aimer et de vivre.
00:58:14Mais aujourd'hui...
00:58:16Je crois qu'il y avait aussi ça,
00:58:18il y a toujours eu ça, vous savez,
00:58:20peut-être pas avec l'homme de Cro-Magnon,
00:58:22mais je pense que ça fait très longtemps
00:58:24que toutes
00:58:26les histoires le racontent
00:58:28bien. Après,
00:58:30bien sûr, aujourd'hui,
00:58:32c'est plus simple, il y a moins
00:58:34d'événements extérieurs
00:58:36qui nous empêchent d'aimer.
00:58:38Bien entendu. Après,
00:58:40c'est vrai que nous les femmes, on est différentes
00:58:42des hommes, on n'a pas les mêmes attentes, on n'a pas les mêmes
00:58:44envies, on est plus dans quelque
00:58:46chose peut-être d'impalpable,
00:58:48c'est de
00:58:50se voir belle dans son regard,
00:58:52c'est d'attendre le petit mot gentil, le petit geste
00:58:54et malheureusement, il y a encore des
00:58:56hommes qui ont beaucoup de mal avec ça,
00:58:58qui ne savent pas faire, qui sont maladroits,
00:59:00qui n'osent pas. Alors sûrement
00:59:02qu'il y a une question aussi éducative là-dedans
00:59:04où on ne leur explique pas
00:59:06assez d'écouter
00:59:08les femmes, alors il y a écouter les femmes et aussi
00:59:10connaître leur désir, être à la
00:59:12portée aussi de ce qu'ils peuvent
00:59:14nous apporter et pas
00:59:16de petites choses
00:59:18très basiques.
00:59:20Moi, j'ai 57 ans
00:59:22aujourd'hui, mais j'ai eu effectivement
00:59:24une vie de femme mariée
00:59:26où j'étais mariée avec un mari
00:59:28qui ne m'a jamais dit je t'aime. Quand je lui
00:59:30posais juste la question est-ce que tu m'aimes,
00:59:32est-ce que j'avais besoin d'entendre ce je t'aime
00:59:34qui est quand même profond,
00:59:36c'était comme réponse
00:59:38si je suis avec toi, ce n'est pas pour rien.
00:59:40Il fallait que je me contente de ça.
00:59:42A la fin de sa vie, il a été
00:59:44malade, j'ai perdu mon mari
00:59:46très jeune.
00:59:48Juste avant qu'il nous quitte, je lui ai dit
00:59:50est-ce que tu m'aimes ? Plutôt que de me dire
00:59:52oui je t'aime, il m'a dit
00:59:54je n'aurais jamais trouvé quelqu'un
00:59:56qui se serait occupé de moi comme tu l'as fait.
00:59:58Je me disais bon, je n'aurais jamais ce je t'aime.
01:00:00Je ne l'ai jamais eu.
01:00:02C'était sa façon à lui
01:00:04de me dire qu'il m'aimait.
01:00:06Après j'ai eu un homme avec qui j'ai partagé
01:00:0815 ans de ma vie
01:00:10où par contre je ne l'aimais pas.
01:00:12Je ne l'aimais pas d'amour, du moins l'amour qu'il souhaitait.
01:00:14Je lui ai dit clairement
01:00:16qu'effectivement j'allais lui apporter autre chose
01:00:18mais pas l'amour qu'il espérait.
01:00:20On a quand même une relation
01:00:22de 15 ans, ça n'a pas été rien non plus.
01:00:24Après j'ai rencontré
01:00:26quelqu'un où
01:00:28c'est pareil, c'est éducatif.
01:00:30Il se rend bien compte de toute l'affection
01:00:32que je peux lui apporter, tout l'amour,
01:00:34la tendresse qu'il n'a pas eue.
01:00:36Par contre, il n'est pas en mesure de me le rendre
01:00:38parce qu'il me dit que je ne l'ai pas connu.
01:00:40Je lui dis oui, tu ne l'as peut-être pas
01:00:42connu mais tu le reçois.
01:00:44Est-ce que tu peux de temps en temps
01:00:46faire un effort et me satisfaire
01:00:48à ce niveau-là ?
01:00:50Pour lui, ça peut être aussi compliqué parce que dans son éducation
01:00:52le je t'aime n'a jamais existé.
01:00:54En plus, manque de chance pour lui
01:00:56parce que je n'étais pas un enfant désiré.
01:00:58De ce côté-là, il n'a pas eu non plus.
01:01:00Il peut être
01:01:02romantique,
01:01:04c'est-à-dire qu'il va y avoir des petites notes
01:01:06où je me dis des fois qu'il est en train de faire un effort
01:01:08et je jubile de ce petit effort parce que
01:01:10je me satisfais du peu qu'il me donne.
01:01:12Et moi, je n'hésite pas à lui dire
01:01:14que je l'aime, je n'hésite pas à
01:01:16le solliciter,
01:01:18à lui démontrer tout l'amour
01:01:20que je peux avoir pour lui.
01:01:22En tout cas, vous êtes en effet une grande amoureuse
01:01:24et ça fait plaisir à entendre.
01:01:26Moi, ça soulève une question que j'aimerais vous poser, Brigitte.
01:01:28Oui, je vous en prie, allez-y.
01:01:30Est-ce qu'on peut changer,
01:01:32alors non, on ne peut pas changer l'autre,
01:01:34ça je crois que c'est sûr,
01:01:36mais est-ce qu'on peut quand même modifier le comportement
01:01:38de l'autre pour qu'il y ait
01:01:40un rapprochement ?
01:01:42En modifiant le nôtre, on va forcément modifier
01:01:44le comportement de l'autre.
01:01:46Oui, mais comme justement
01:01:48le dit notre auditrice,
01:01:50en fait, elle donne tout, c'est pas grave,
01:01:52elle est vraiment dans l'amour inconditionnel
01:01:54pour finalement recevoir
01:01:56beaucoup moins que ce qu'elle espère.
01:01:58Elle ne reçoit pas les mots d'amour,
01:02:00mais elle reçoit peut-être beaucoup de gestes d'amour,
01:02:02beaucoup d'attention,
01:02:04en fait, l'amour,
01:02:06il y a les fameux cinq langages de l'amour,
01:02:08au fond, elle n'a pas l'air,
01:02:10en tout cas, c'est bien ce qu'elle nous dit,
01:02:12elle n'a pas l'air d'avoir douté
01:02:14notamment de l'amour de son premier mari,
01:02:16même s'il n'a jamais su lui dire
01:02:18je t'aime. Et au fond,
01:02:20est-ce que c'est si important ?
01:02:22Si c'est très très très
01:02:24important pour elle, elle ne serait peut-être pas restée si
01:02:26longtemps avec cet homme qui ne savait pas lui dire je t'aime.
01:02:28En tout cas,
01:02:30on va faire une petite pause, on va revenir sur
01:02:32des sensations, des fantaisies
01:02:34qui vous permettent d'avoir des sensations nouvelles,
01:02:36et on va parler du cerveau avec Yves Agit,
01:02:38qui va nous présenter son dernier livre.
01:02:40On fait une petite pause.
01:02:46Eh bien, Aurélie Godefroy,
01:02:48on va vous parler du sexe au conseil
01:02:50et je vous propose quelques fantaisies originales
01:02:52qui provoquent des sensations incroyables
01:02:54parce que ce week-end,
01:02:56dans les couples, peut-être que
01:02:58certains couples s'ennuient, donc voilà quelques pistes
01:03:00qui vont vous permettre peut-être...
01:03:02Beaucoup, je dirais.
01:03:04Grâce aux femmes qui ont beaucoup d'imagination,
01:03:06ça s'ennuie moins qu'avant.
01:03:08C'est ce qu'on dit depuis tout à l'heure,
01:03:10depuis 14 heures. Donc, il suffit
01:03:12de pas grand-chose sous la main pour s'amuser
01:03:14un petit peu sexuellement, par exemple
01:03:16qui voudrait s'initier à un léger bondage
01:03:18sans prendre le moindre risque,
01:03:20on peut utiliser du papier toilette.
01:03:22Parce que le papier toilette,
01:03:24si on se sent tout de suite un peu oppressé
01:03:26parce qu'on est attaché, on peut...
01:03:28Mais c'est assez solide ?
01:03:30Oh, c'est pas très solide, justement, c'est ça le but.
01:03:32On peut avoir l'impression d'être attaché
01:03:34sans être vraiment attaché.
01:03:36Il faut y aller doucement avec certains jeux.
01:03:38On peut aussi se ligoter
01:03:40et se libérer très facilement grâce au papier toilette.
01:03:42On peut mettre 2-3 couches si vous voulez.
01:03:44On se retrouve m'humilifier, quoi !
01:03:46Par exemple, oui !
01:03:48Voilà, une belle idée !
01:03:50Si on vend beaucoup de papier toilette
01:03:52samedi dans les supermarchés,
01:03:54on saura pourquoi. Bref,
01:03:56il y a aussi un jeu qui amuse beaucoup les enfants
01:03:58et qui peut amuser les adultes,
01:04:00c'est jouer aux Indiens sous la tente.
01:04:02Pourquoi pas jouer sous les draps ?
01:04:04Ça peut être
01:04:06une complicité un peu plus drôle.
01:04:08Pour ceux qui seraient intéressés,
01:04:10on peut aussi mettre des velcros.
01:04:12Là, ça donne un peu l'impression
01:04:14d'être isolé du reste du monde.
01:04:16Et puis, il y a tous les jeux
01:04:18de mouvements.
01:04:20Par exemple, dans un rocking chair,
01:04:24il faut avoir un petit peu d'imagination.
01:04:26Des balançoires ?
01:04:28Oui, bien sûr, il y a plein de jeux comme ça.
01:04:30C'est tout de suite autre chose.
01:04:32Et puis,
01:04:34pour ceux qui aiment
01:04:36vraiment les choses un peu originales,
01:04:38il y a le harnais.
01:04:40Il y a l'impression également de légèreté
01:04:42si l'un des deux est dans un harnais.
01:04:44Vérifiez quand même
01:04:46la solidité du support sur lequel
01:04:48vous fixez les élastiques.
01:04:50Je ne veux pas avoir des problèmes avec les urgences ce week-end.
01:04:52Autre chose aussi
01:04:54qui est simple, c'est le chaud et le froid
01:04:56qui provoquent des sensations intéressantes.
01:04:58Il suffit de mettre un foulard en soie
01:05:00dans le réfrigérateur, un autre bien au chaud.
01:05:02Par exemple,
01:05:04vous pouvez le chauffer
01:05:06avec un séchoir.
01:05:08À ce moment-là, vous pouvez caresser le partenaire
01:05:10avec l'un ou l'autre et ça fait du chaud et du froid.
01:05:12Il y a évidemment le thé
01:05:14assez chaud ou les glaçons
01:05:16qu'on met dans la bouche avant
01:05:18une caresse
01:05:20où vous avez envie.
01:05:22Et puis, qu'est-ce que je pourrais ajouter ?
01:05:24Il y a vraiment quelque chose que j'aime
01:05:26beaucoup et qui se trouve dans
01:05:28tous les Love Shop, c'est les fameuses
01:05:30bougies de massage.
01:05:32Ce que j'aime bien dans la bougie de massage,
01:05:34c'est que c'est à la fois
01:05:36une senteur parfumée,
01:05:38c'est à la fois une bougie
01:05:40mais une cire qui peut
01:05:42servir à masser, ça fait aussi
01:05:44une lumière qui bouge.
01:05:46C'est très sensuel.
01:05:48Oui, je trouve que c'est quelque chose de vraiment intéressant
01:05:50parce que c'est une sensation qui donne sur le moment
01:05:52un peu une impression de brûlure mais qui n'est absolument pas
01:05:54dangereuse puisque c'est étudié pour ça.
01:05:56Donc si avec ça, vous vous ennuyez encore
01:05:58le week-end, moi je ne sais plus quoi faire.
01:06:00Je ne sais plus quoi faire.
01:06:02Alors notre cerveau,
01:06:04notre cerveau, est-ce qu'il a tendance
01:06:06à s'ennuyer ? On va le savoir dans un instant
01:06:08grâce à ce livre qui est sorti
01:06:10aux éditions Albin Michel, ça s'appelle
01:06:12L'homme cérébral, nous sommes avec son
01:06:14auteur Yves Agide.
01:06:16Bonjour. Bonjour. Alors c'est à la fois
01:06:18bravo, c'est un exploit parce que
01:06:20vous avez réussi à nous parler
01:06:22du cerveau, de tout ce que fait le cerveau
01:06:24aussi bien pour
01:06:26bouger, pour ressentir,
01:06:28pour aimer même.
01:06:30Et tout ça, vous nous l'expliquez d'une manière
01:06:32relativement simple. Donc bravo,
01:06:34déjà. C'est très gentil,
01:06:36en effet, c'est l'objectif.
01:06:38Oui, oui, oui. Alors moi
01:06:40ce qui m'a rassurée,
01:06:42c'est que vous ne nous dites pas
01:06:44qu'on est d'abord des êtres pensants,
01:06:46vous nous dites qu'on est des êtres qui
01:06:48ressentent d'abord.
01:06:50Oui, le cerveau,
01:06:52il commence par ressentir
01:06:54le monde
01:06:56de l'environnement.
01:06:58Je suis en face de vous, je sais que
01:07:00vous êtes là, je vous vois, je vous ai entendus
01:07:02et vous m'avez posé une question
01:07:04d'une certaine manière, ces informations
01:07:06arrivent dans mon cerveau,
01:07:08et là, elles sont traitées
01:07:10pour provoquer des pensées
01:07:12et des émotions, et ces
01:07:14pensées et ces émotions
01:07:16sont traitées de telle sorte que
01:07:18je peux vous dire
01:07:20la réponse. C'est ce que je fais, il y a trois temps.
01:07:22C'est comme une machine à café,
01:07:24c'est-à-dire que vous mettez...
01:07:26On la branche d'abord ?
01:07:28Vous mettez d'abord de l'eau et du café.
01:07:30Ensuite, vous branchez,
01:07:32la machine marche, et puis vous récupérez.
01:07:34Il y a trois trucs.
01:07:36C'est-à-dire que le cerveau, c'est une machine,
01:07:38un peu plus compliquée qu'une machine à café,
01:07:40et pour deux raisons.
01:07:42Et qui tombe, heureusement, moins souvent en panne.
01:07:44Oui, en plus, elle se répare,
01:07:46le cerveau se répare,
01:07:48automatiquement. Mais c'est une machine
01:07:50qui est vivante,
01:07:52c'est-à-dire qu'elle bouge,
01:07:54la machine à café ou l'ordinateur,
01:07:56qui est même aussi compliqué soit-il,
01:08:00il est stupide, en fait.
01:08:02Il ne fait que répéter ce qu'on lui a demandé de faire.
01:08:04Tandis que nous, notre cerveau bouge.
01:08:06On a des dizaines
01:08:08de millions de connexions au cerveau
01:08:10qui se font et se défont par seconde.
01:08:12Autrement dit, d'une seconde à l'autre,
01:08:14votre cerveau est différent
01:08:16de ce qu'il était une seconde avant.
01:08:18C'est la deuxième chose, effectivement,
01:08:20c'est que ce cerveau produit des pensées
01:08:22et des émotions qui, a priori,
01:08:24tel que le voit le public,
01:08:26c'est immatériel.
01:08:28C'est incolore, c'est inodore,
01:08:30je peux le dire un peu.
01:08:32Aujourd'hui, on commence
01:08:34à comprendre comment on ressent,
01:08:36comment on produit des pensées
01:08:38et comment on agit
01:08:40avec les pensées qu'on a faites.
01:08:42On commence à comprendre
01:08:44comment le cerveau qui est de la matière
01:08:46produit de la pensée.
01:08:48Absolument. Ce qui est intéressant
01:08:50et vraiment essentiel à dire
01:08:52pour ceux qui nous écoutent et qui sont parents,
01:08:54c'est de rappeler à quel point
01:08:56le nouveau-né, quand il arrive au monde,
01:08:58rien n'est connecté, si je puis dire.
01:09:00C'est vraiment très important
01:09:02de respecter
01:09:04les premières années
01:09:06de la vie d'un enfant.
01:09:08Tellement de choses vont se mettre
01:09:10en place et finalement vont
01:09:12peut-être avoir une influence
01:09:14toute sa vie.
01:09:16C'est ce qui m'a paru
01:09:18le plus important à dire.
01:09:20Vous avez raison.
01:09:22A la naissance,
01:09:24le nouveau-né a un cerveau qui pèse 300 grammes.
01:09:26C'est un tout petit 300 grammes.
01:09:28Notre cerveau d'adulte
01:09:30fait un peu moins de 3 livres.
01:09:32C'est 1,350 kg chez les femmes.
01:09:341,350 kg chez les hommes.
01:09:361,300 kg chez les femmes.
01:09:38Tout ça,
01:09:40ça se multiplie.
01:09:42À l'âge d'un an,
01:09:44on produit
01:09:46à peu près
01:09:48250 000 neurones par minute.
01:09:50Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
01:09:52C'est énorme.
01:09:54C'est à ce moment-là, ce cerveau malléable,
01:09:56vivant, biologique,
01:09:58qui peut se modifier
01:10:00à toute vitesse.
01:10:02Il est très préméable à l'environnement,
01:10:04au papa, à la maman,
01:10:06au petit frère, à l'entourage.
01:10:08C'est là qu'il apprend.
01:10:10C'est aussi là qu'il est influençable.
01:10:12C'est pour ça que nous sommes influençables.
01:10:14En particulier aux fake news.
01:10:16Effectivement,
01:10:18l'apprentissage se fait
01:10:20surtout dans les premiers mois,
01:10:22dans les premières années
01:10:24de l'existence.
01:10:26Quand on est adulte, moins.
01:10:28Quand on est plus très âgé,
01:10:30encore moins.
01:10:32C'est autre chose.
01:10:34C'est d'ailleurs spécifique à la nature humaine.
01:10:36Moi, par exemple, qui étais passionné par les chevaux,
01:10:38un poulain, il est à peine né
01:10:40qu'il est déjà capable de galoper.
01:10:42Un nourrisson,
01:10:44il est très dépendant
01:10:46de ses parents.
01:10:48Il y a quelques faits nouveaux.
01:10:50Dans la littérature tout récent,
01:10:52on commence à comprendre
01:10:54comment un cerveau
01:10:56fonctionne
01:10:58depuis une dizaine d'années.
01:11:00Ce qu'on sait maintenant,
01:11:02c'est que lorsque l'enfant
01:11:04naît, au moment de la naissance,
01:11:06il a déjà tout un programme
01:11:08de pensée.
01:11:10Peut-être même de la conscience.
01:11:12Non pas la conscience
01:11:14qu'il est en face de sa maman,
01:11:16mais il a
01:11:18le programme qui est là.
01:11:20Par exemple, ça a été bien démontré pour le langage.
01:11:22On pense que
01:11:24si vous voyez un nouveau-né,
01:11:26vous pouvez toujours lui parler, il ne va pas vous répondre.
01:11:28Mais il a le programme
01:11:30pour apprendre. Dès qu'on apporte
01:11:32des informations sous forme de langage,
01:11:34c'est enregistré.
01:11:36C'est pour ça qu'à l'âge de 2 ans,
01:11:38un enfant commence déjà à avoir un langage
01:11:40assez élaboré.
01:11:42J'avais juste une petite question.
01:11:44J'en profite de vous voir.
01:11:46Est-ce que les neurones,
01:11:48il paraît qu'on en fabrique
01:11:50tout au long de sa vie, est-ce que c'est
01:11:52vrai ça ? Ça dépend bien
01:11:54évidemment de l'âge,
01:11:56mais est-ce que ça se renouvelle ?
01:11:58Est-ce qu'il y a des pratiques pour
01:12:00régénérer notre cerveau ?
01:12:02La réponse, c'est non. À l'âge adulte,
01:12:04on a un stock de neurones.
01:12:06C'est fini à quel âge ?
01:12:08Disons de l'ordre
01:12:10de 18-20 ans.
01:12:12Ça dépend des individus.
01:12:14Non, on a un stock de neurones
01:12:16qui est fixe
01:12:18à cet âge-là.
01:12:22À l'état normal,
01:12:24un centenaire, il a toujours ses 100 milliards
01:12:26de neurones. Les neurones
01:12:28ne meurent pas, sauf dans une maladie
01:12:30neurodégénérative comme l'Alzheimer
01:12:32ou le Parkinson par exemple.
01:12:34En revanche,
01:12:36ce qui est important, et là vous avez raison,
01:12:38c'est-à-dire que les neurones
01:12:40ont des milliers de connexions
01:12:42les uns avec les autres.
01:12:44Or ces connexions s'affaiblissent,
01:12:46s'ouvrent, et la
01:12:48diminution des connexions
01:12:50font que finalement notre mémoire
01:12:52s'altère doucement.
01:12:54D'où l'intérêt quand on vieillit de continuer
01:12:56à faire fonctionner sa mémoire,
01:12:58à bouger aussi, faire fonctionner son corps,
01:13:00parce que vous parlez aussi beaucoup du corps.
01:13:02Vous avez raison, la motricité et
01:13:04l'intellect, mais aussi les émotions,
01:13:06les interactions sociales.
01:13:08En fait, c'est ce qu'il faut comprendre
01:13:10en quelque sorte. Notre cerveau
01:13:12c'est lui qui enregistre
01:13:14tout, mais
01:13:16il y a notre corps, nos émotions,
01:13:18nos sentiments.
01:13:20Parler de l'amour aussi, je ne sais plus à quel moment
01:13:22d'ailleurs, ça m'a évidemment
01:13:24bien intéressé.
01:13:26On parle forcément de l'amour quand on parle
01:13:28du cerveau. Mais ce qui est intéressant, c'est que maintenant
01:13:30on accepte que ce soit lié.
01:13:32C'est très intéressant, parce que je savais
01:13:34que c'était très intéressant ce que vous disiez sur l'amour.
01:13:36Ce serait une des régions
01:13:38les plus anciennes du cerveau qui s'est
01:13:40développée au maximum déjà
01:13:42chez les reptiles et les oiseaux.
01:13:44Donc voyez l'amour quand même, c'est depuis la nuit des temps.
01:13:46Je vous pose la question,
01:13:48c'est une question que je pose
01:13:50pour m'amuser dans le livre.
01:13:52Est-ce que vous avez déjà vu des pigeons
01:13:54qui sèment d'amour tendre ?
01:13:56Quand on voit sur un toit
01:13:58un pigeon mâle, puis un femelle qui se
01:14:00bécote doucement, c'est charmant.
01:14:02Nous, c'est pareil.
01:14:04Et si je le dis, c'est que ça a été démontré.
01:14:06C'est-à-dire que si vous mettez,
01:14:08vous pouvez par des moyens divers,
01:14:10vous regardez ce qui se passe dans le cerveau
01:14:12de personnes qui sont
01:14:14très amoureuses, en passion,
01:14:16on s'aperçoit que ce qui
01:14:18est le plus activé dans le cerveau,
01:14:20contrairement à ce qu'on pourrait croire,
01:14:22de bon sens, parce qu'on pense que l'amour
01:14:24c'est très élaboré, c'est pas
01:14:26les structures les plus récentes
01:14:28qui concernent la conscience,
01:14:30des choses comme ça. Non, non, c'est les structures
01:14:32les plus élémentaires qui gèrent
01:14:34nos comportements automatiques.
01:14:36Je le savais, à force d'écouter les gens me parler d'amour,
01:14:38je savais que c'était très stupide
01:14:40et très, très primaire.
01:14:42C'est très primaire. Il suffit de rentrer,
01:14:44je dis cet exemple,
01:14:46si vous rentrez dans un cocktail
01:14:48ou dans une réunion d'une personne,
01:14:50tout de suite vous avez une affinité
01:14:52très particulière pour quelqu'un
01:14:54du sexe opposé, a priori,
01:14:56vers quelqu'un et pas d'autre.
01:14:58Éventuellement, vous tombez amoureux
01:15:00tout de suite.
01:15:02L'amour, ça vient comme ça.
01:15:04Donc le coup de foudre dépend du cerveau.
01:15:06C'est très inconscient,
01:15:08en fait.
01:15:10Je ne veux pas revenir sur le domaine de l'inconscient,
01:15:12mais tout ça est très inconscient.
01:15:14L'organe responsable de la sexualité,
01:15:16ça se situe entre les oreilles
01:15:18et non pas entre les jambes.
01:15:20Je ne savais pas que...
01:15:22C'est une manière de dire
01:15:24que les organes sexuels,
01:15:26mâles et femelles,
01:15:28ce sont les instruments de l'amour.
01:15:30Et qu'en réalité,
01:15:32l'amour, qui est quand même
01:15:34le plus beau sentiment,
01:15:36ça peut être une émotion,
01:15:38ce qui est plus structuré,
01:15:40ça peut même être une passion
01:15:42qui nous échappe,
01:15:44c'est complètement notre cerveau.
01:15:46Je le dis comme ça.
01:15:48Notre cerveau, c'est le seul organe
01:15:50qui permet de penser et d'avoir des émotions.
01:15:52On ne pense pas avec son corps.
01:15:54On est obligé d'avoir un corps pour penser,
01:15:56mais le corps ne pense pas.
01:15:58Le corps va ressentir,
01:16:00il va nous donner des informations
01:16:02si on l'écoute.
01:16:04Par exemple, si on a peur,
01:16:06on peut faire pipi, par exemple.
01:16:10Mais c'est le cerveau
01:16:12qui, quand même, a ressenti
01:16:14la peur.
01:16:16Pour démythifier un peu, si vous me permettez,
01:16:18beaucoup de gens pensent
01:16:20que les émotions sont produites dans le cœur.
01:16:22Or, elles ne sont évidemment pas
01:16:24produites dans le cœur, elles sont produites
01:16:26dans le cerveau. En revanche,
01:16:28dès qu'on a une émotion qui vous arrive dans le cerveau,
01:16:30parce que, par exemple, vous tombez amoureux de quelqu'un,
01:16:32aussitôt, dans la seconde
01:16:34qui suit, vous avez le cœur qui palpite.
01:16:36Absolument.
01:16:38J'ai bien aimé aussi vous parler de quelque chose
01:16:40que je répète souvent,
01:16:42notre fameux élan vital,
01:16:44qui est tellement important pour vivre,
01:16:46pour être heureux même, je dirais.
01:16:48C'est de là que vient le tout.
01:16:50Et alors, il y a quatre,
01:16:52vous émettez
01:16:54quatre forces,
01:16:56quatre fonctions,
01:16:58essentielles, l'éveil,
01:17:00l'humeur, l'attention et la motivation.
01:17:02C'est intéressant de
01:17:04comprendre ça aussi.
01:17:06C'est le bon sens, c'est toujours le bon sens.
01:17:08Si quelqu'un n'est pas motivé,
01:17:10c'est-à-dire qu'il est apathique, il ne fait rien.
01:17:12Si quelqu'un n'est pas attentif, c'est-à-dire qu'il est distrait,
01:17:14qu'il pense à autre chose, il ne fait rien.
01:17:16Si quelqu'un est à moitié endormi,
01:17:18il ne peut rien faire.
01:17:20Et si quelqu'un est complètement déprimé,
01:17:22vous avez vu qu'il y a des gens
01:17:24qui sont vraiment très déprimés,
01:17:26ils ne peuvent pas penser, ils ne peuvent pas agir.
01:17:28Donc c'est la conjonction de ces
01:17:30quatre grandes fonctions qui détermine
01:17:32l'élan vital que les philosophes
01:17:34comme Spinoza appellent la conatus.
01:17:38Effectivement, l'élan vital, c'est une condition
01:17:40nécessaire
01:17:42pour que le cerveau se mette à penser,
01:17:44à vivre des émotions.
01:17:46Dernière question que je ne peux pas ne pas vous poser
01:17:48parce que sinon on va me dire
01:17:50que je n'ai pas fait mon travail.
01:17:52L'imagine, moi je la pose parce qu'il faut la poser,
01:17:54vous qui écrivez sur le cerveau,
01:17:56dans ce livre L'homme cérébral aux éditions
01:17:58Alban Michel,
01:18:00est-ce que le monde moderne,
01:18:02les réseaux sociaux,
01:18:04les jeux vidéo,
01:18:06Internet, ça nuit
01:18:08ou ça bénéficie à notre cerveau ?
01:18:10C'est évidemment les deux pour une raison
01:18:12très simple, je ne veux pas rentrer dans ce débat
01:18:14trop profond, mais c'est là qu'il est important
01:18:16de comprendre que si on comprend un peu
01:18:18comment fonctionne son cerveau,
01:18:20pas les réactions chimiques, mais les grands principes
01:18:22comme j'essaie de l'expliquer dans ce livre,
01:18:24à ce moment-là on peut comprendre
01:18:26comment non seulement on peut apprendre
01:18:28puisque notre cerveau bouge tout le temps,
01:18:30alors évidemment on apprend tout le temps,
01:18:32j'apprends avec vous, avec les questions
01:18:34que vous me posez, mais en même temps
01:18:36je suis influençable, éventuellement
01:18:38si on m'apporte des fausses nouvelles,
01:18:40des idées reçues,
01:18:42des pensées magiques,
01:18:44des charlataneries,
01:18:46et Dieu sait s'il y en a,
01:18:48à ce moment-là, si je n'ai pas
01:18:50la connaissance de mon cerveau,
01:18:52si je ne comprends pas bien comment il marche,
01:18:54je suis évidemment influencé, je finis par répéter
01:18:56ce qu'on m'a raconté.
01:18:58En fait c'est une question de discernement tout simplement.
01:19:00Oui, heureusement, alors ça le discernement
01:19:02c'est l'important, alors c'est plus
01:19:04les structures les plus élémentaires du cerveau,
01:19:06c'est les structures les plus nobles
01:19:08les plus récentes dans le développement du cerveau
01:19:10qui se trouvent à la partie antérieure du cerveau
01:19:12qui sont responsables de la conscience
01:19:14aussi de la conscience qu'on peut avoir
01:19:16d'être conscient, c'est-à-dire
01:19:18l'éthique, la morale.
01:19:20C'est un livre en tout cas passionnant
01:19:22et je le répète, assez grand public
01:19:24L'homme cérébral, c'est aux éditions
01:19:26Albain Michel, merci en tout cas
01:19:28Yves Agit d'être venu nous en parler, je sais que c'est la
01:19:30semaine du cerveau que vous êtes très occupé
01:19:32donc je vous laisse vous sauver
01:19:34pour expliquer à d'autres ce que
01:19:36cette merveille
01:19:38qu'est notre cerveau quand même, parce qu'il faut bien le dire
01:19:40c'est assez extraordinaire.
01:19:42Merci beaucoup. Merci à vous.
01:19:4414h16
01:19:46Brigitte Laé, Sud Radio
01:19:48On va conclure avec
01:19:50Sarah Aurélie Godefroy, mais je reviens
01:19:52sur votre livre Amoureuse, aux éditions Guy
01:19:54Trédaniel, Les femmes et l'amour d'hier à aujourd'hui
01:19:56si vous deviez citer une femme
01:19:58qui serait pour vous
01:20:00le modèle d'une femme qui a su
01:20:02aimer, qui a su être
01:20:04bien mener sa vie amoureuse
01:20:06de qui vous parleriez ?
01:20:08C'est peut-être une question un peu difficile
01:20:10Non, c'est pas difficile, moi il y a une
01:20:12femme qui me vient tout de suite à l'esprit
01:20:14mais justement c'est contradictoire, c'est qu'elle a pas
01:20:16su, à mon sens, forcément
01:20:18bien mener sa vie amoureuse
01:20:20d'ailleurs les conseils qu'elle donnait étaient
01:20:22contradictoires, c'est Simone de Beauvoir
01:20:24qui dit qu'en fait
01:20:26l'amour est une puissance
01:20:28trop importante chez les femmes
01:20:30qui demande trop d'énergie aux femmes
01:20:32qu'il faut qu'elles fassent autre chose
01:20:34et quand on sait qu'elle a eu
01:20:36des amants, notamment je pense
01:20:38à Nelson Algreen aux Etats-Unis
01:20:40dont elle était complètement folle
01:20:42pour qui elle donnait tout
01:20:44je me dis c'est quand même
01:20:46assez intéressant de voir justement
01:20:48la différence entre l'intellect
01:20:50on se dit non, rationnellement
01:20:52il faut qu'on se consacre à nous
01:20:54et en même temps, quand elle a ouvert
01:20:56son coeur, c'était une
01:20:58grande passionnée, donc
01:21:00c'est vrai qu'en plus sa littérature est magnifique
01:21:02voilà, mais moi c'est une femme
01:21:04justement, par ses contradictions
01:21:06qui illustre bien ce sujet de l'amour
01:21:08Très bien, c'est une réponse
01:21:10intéressante, n'est-ce pas Sarah ? Bonjour
01:21:12Bonjour, bonjour Brigitte
01:21:14Bonjour Sylvie
01:21:16Alors, moi
01:21:18par rapport aux questions, je vais prendre un peu
01:21:20dans l'ordre
01:21:22j'ai eu une éducation un peu classique
01:21:24où c'était à la fois libre
01:21:26d'aborder l'homme comme l'homme
01:21:28l'homme venait aussi nous
01:21:30aborder, ou au moins montrer son intérêt
01:21:32par un jeu de séduction
01:21:34et c'est un peu comme ça que j'ai rencontré
01:21:36mon mari
01:21:38bref, c'est moi qui suis allée le voir
01:21:40et j'ai
01:21:42engagé la discussion
01:21:44et
01:21:46après, moi personnellement
01:21:48mais ça c'est que moi, je trouve que c'est un peu
01:21:50dommage que maintenant
01:21:52certains hommes n'osent plus aborder les femmes
01:21:54parce qu'ils ont peur de
01:21:56d'être accusés de harcèlement
01:21:58voilà, c'est ça
01:22:00et moi je trouve ça très dommage, parce que je trouve
01:22:02qu'on est en France
01:22:04c'est assez génial
01:22:06la femme a le droit d'aborder l'homme
01:22:08et l'homme a le droit d'aborder la femme
01:22:10et qu'il n'y a pas ce jeu de pouvoir vraiment
01:22:12d'un côté ou de l'autre
01:22:14et chacun est à peu près libre de venir
01:22:16enfin, moi ce que j'ai connu
01:22:18quand j'étais jeune, et voilà
01:22:20je suis toujours très jeune, mais
01:22:22je trouvais ça génial
01:22:24quand vous allez se voir l'un ou l'autre
01:22:26sans préjugé
01:22:28oui, mais je crois que les hommes
01:22:30aujourd'hui, enfin les jeunes
01:22:32enfin même pas plus jeunes d'ailleurs
01:22:34sont un petit peu inquiets
01:22:36et quant aux femmes, beaucoup
01:22:38considèrent qu'elles n'ont plus besoin d'hommes
01:22:40oui, c'est vrai, tout à fait
01:22:42c'est même assez inquiétant
01:22:44le nombre de femmes qui actuellement
01:22:46ont recours à la PMA pour avoir un enfant
01:22:48sans homme
01:22:50alors, elles ont besoin d'un spermatozoïde
01:22:52un spermatozoïde, quand même, encore
01:22:54mais on peut se poser la question
01:22:56qu'est-ce que ces enfants
01:22:58qui vont être nés d'une femme
01:23:00comment vont grandir
01:23:02enfin bon, la société va bouger
01:23:04et puis bon, peut-être qu'on reviendra
01:23:06à des repères
01:23:08que vous avez connus
01:23:10Sarah
01:23:12je reste assez optimiste
01:23:14malgré tout, je pense que c'est une transition
01:23:16qui était nécessaire
01:23:18pour qu'on aide un peu les femmes
01:23:20à s'affirmer un peu plus
01:23:22mais il ne faut pas
01:23:24les positionner en victime
01:23:26non plus, parce que ce n'est pas comme ça qu'elles pourront
01:23:28s'affirmer, c'est là
01:23:30toute l'ambiguïté de l'époque actuelle
01:23:32je ne sais pas si vous êtes d'accord
01:23:34moi, en grandissant
01:23:36en tant que femme et en tant que mère
01:23:38je trouve en fait
01:23:40ce qui est génial
01:23:42c'est pareil en France, c'est qu'on peut
01:23:44décider ou non d'avoir
01:23:46un travail
01:23:48ou même de faire une petite carrière
01:23:50ou une grosse carrière
01:23:52mais je trouve qu'avoir
01:23:54un mari, un homme
01:23:56un partenaire, un homme ou femme
01:23:58qui nous
01:24:00épaule et nous comprend dans nos choix
01:24:02c'est génial, je trouve
01:24:04qu'on peut être mère célibataire, il n'y a pas de soucis
01:24:06mais vraiment
01:24:08faire un choix
01:24:10personnellement, je n'aurais pas fait ce choix
01:24:12et je sais qu'avec mon mari
01:24:14là, je l'ai dit plusieurs fois
01:24:16même si on va dire que ce n'est pas possible
01:24:18et je vais l'expliquer
01:24:20c'est que j'accompagne
01:24:22beaucoup un de mes enfants
01:24:24du coup, je dois beaucoup un peu
01:24:26les laisser du temps libre
01:24:28dans mon emploi, du temps de travail
01:24:30et je suis ravie quand finalement
01:24:32je prends plus le rôle de mère
01:24:34que ce rôle de femme au travail
01:24:36femme active
01:24:38malheureusement, c'est moi qui amène le plus d'argent
01:24:40à la maison et j'ai dit plusieurs fois
01:24:42à mon mari, c'est dommage
01:24:44j'aimerais que tu changes ça
01:24:46il n'arrive pas à changer en termes...
01:24:48J'entends bien, je crois que
01:24:50cette capacité
01:24:52que peut avoir la femme
01:24:54à élever son enfant
01:24:56et en profiter, parce que ça
01:24:58bouge tellement vite un enfant
01:25:00entre le moment de la naissance jusqu'à
01:25:026-7 ans
01:25:04c'est extraordinaire
01:25:06et c'est vrai que passer un petit peu à côté de ça
01:25:08parce qu'on travaille beaucoup, c'est peut-être aussi
01:25:10dommage, oui
01:25:12J'entends bien
01:25:14C'est ça, on a
01:25:16demandé aux femmes d'être
01:25:18toutes en fait, à la fois des superbes
01:25:20même si certaines injonctions ont été
01:25:22couteux à fait, justement laissées de côté par
01:25:24les femmes, plus
01:25:26parce qu'elles travaillent
01:25:28Oui, oui, mais j'entends ce que vous dites
01:25:30je suis obligée de vous couper parce qu'on est en fin d'émission
01:25:32et je vais conclure
01:25:34par rapport à ce que vous dites Sarah
01:25:36aujourd'hui, on a donné
01:25:38aux femmes une certaine liberté
01:25:40et cette liberté, elle consiste pas à pouvoir tout avoir
01:25:42elle consiste à faire le choix
01:25:44de ce qu'on a envie d'avoir, c'est-à-dire
01:25:46est-ce qu'on va se consacrer à une vie professionnelle
01:25:48extraordinaire
01:25:50est-ce qu'on va se consacrer à ses
01:25:52enfants, est-ce qu'on va se consacrer à sa
01:25:54vie amoureuse, on n'a pas
01:25:56on ne dispose que de 24h par jour
01:25:58et donc c'est les choix qu'il faut faire
01:26:00et il faut essayer de les faire assez vite
01:26:02c'est-à-dire assez jeune
01:26:04en son âme et conscience, sans se laisser
01:26:06imaginer que c'est parce que
01:26:08si on veut être libre, il faut forcément
01:26:10beaucoup travailler, etc.
01:26:12Cette liberté-là, elle est
01:26:14exceptionnelle, elle est nouvelle
01:26:16c'est la première fois depuis que
01:26:18l'humanité existe que les femmes
01:26:20ont ce choix, mais ça ne veut pas dire
01:26:22encore une fois qu'on peut tout faire
01:26:24et c'est vrai que beaucoup de femmes
01:26:26croient qu'elles peuvent tout faire, se rendent prisonnières
01:26:28et ont une vie pas facile
01:26:30Non, on n'est pas
01:26:32des superwomen
01:26:34Moi ce que j'ai envie de dire aussi, c'est qu'il y a
01:26:36il y a déjà des limites
01:26:38qu'on peut mettre, on n'ose pas
01:26:40souvent, et c'est
01:26:42important de savoir délimiter
01:26:44le temps que vous donnez à vos enfants
01:26:46à votre travail
01:26:48vous êtes aussi maître de tout ça
01:26:50bien sûr
01:26:52et puis j'ai envie de dire
01:26:54la vie n'est qu'impermanence
01:26:56donc rien ne vous empêche à un moment
01:26:58donné de changer de vie
01:27:00de la moduler un peu
01:27:02et je crois qu'il faut arrêter de penser
01:27:04qu'on est
01:27:06dans des prisons
01:27:08en fait c'est vrai qu'on est beaucoup plus libres
01:27:10mais cette liberté, il faut qu'on apprenne encore
01:27:12à la gérer et quelque part
01:27:14c'est peut-être ça
01:27:16aujourd'hui qui nous est demandé
01:27:18Merci beaucoup Sarah, en tout cas merci
01:27:20d'être venue nous parler
01:27:22aussi, et puis merci à vous Aurélie
01:27:24Merci Brigitte
01:27:26C'est aux éditions Guy Trédaniel
01:27:28tout de suite vous retrouvez Alexandre Delobanne
01:27:30pour C'est votre avenir, on sera avec Stéphane Clerget
01:27:32le lundi on va revenir sur
01:27:34les chagrins d'amour, pourquoi ça fait si mal
01:27:36un chagrin d'amour