• il y a 4 jours
Sur le terrain de la poursuite des travaux de l'autoroute, tant et si peu de choses avancent concrètement, comme on peut en savoir en ce moment même, avec le blocage par les populations riveraines de la reprise de la construction de la portion restante de 140 km restants entre Bibodi et Douala.
Une situation pour le moins burlesque pour un pays qui dit former des ingénieurs de travaux publics et de polytechnique, depuis au moins cinquante ans, mais où tous, dans l’ensemble qu’ils sont, affichent une égale incapacité à mener leur pays vers une saine exécution des travaux d’infrastructure de ce type. A se demander où se trouve le problème, notamment chez ce Ministre qui donne perpétuellement le sentiment de découvrir les problèmes sur le même étonnement que l’homme de la rue.

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00:00Tant de réunions publiques de ce type, généralement tenues en présence de
00:29la presse, question d'entretenir du mieux possible les apparences, pour gaver ceux qui y croient
00:35d'illusions de toutes sortes sur la volonté autant que la capacité pour le gouvernement à conduire la
00:40barque des nombreux projets dans lesquels il s'engage, notamment au sein du ministère des
00:44travaux publics. Des réunions à répétition pour produire de la parole et très souvent d'une
00:49ayant. La gouvernance ainsi du faire semblant, de la procrastination et de la lévitation sur le temps.
00:55Pendant que sur le terrain, tant et si peu de choses avancent concrètement, comme on peut en
01:00savoir en ce moment même avec le blocage par les populations riveraines du lancement des travaux
01:05de reprise de la construction de l'autoroute des 140 kilomètres restants entre Bibodi et Douala.
01:25Les gens ont détruit d'abord pour la première fois en 2013. Ils n'ont pas payé rien, même pas 5 francs.
01:47Maintenant pourquoi le ministère dit qu'on doit refaire encore ? Pied par pied, c'est quoi ? C'est
01:58l'intimidation. Nous on veut l'argent, on a accepté, nous on a accepté, sans qu'on ne se trompe pas,
02:03c'est ça. On accepte l'autoroute, on veut notre argent, il n'y a pas de problème. 5 kilomètres
02:09après 5, on compte, c'est comme ça. Une situation pour le moins burlesque pour un pays qui difforbe
02:16des ingénieurs de travaux publics et de polytechniques depuis au moins 50 ans, mais où
02:21tous dans l'ensemble qu'ils sont, affichent une égale incapacité à mener leur pays vers une saine
02:26exécution des travaux d'infrastructure de ce type. À se demander où se trouve le problème, notamment
02:32chez ce ministre qui donne perpétuellement le sentiment de découvrir les problèmes sur le
02:36même étonnement que l'homme de la rue. Cet audit va me clarifier si le personnel clé a le profil
02:45recherché. Parce que le personnel clé, ce sont ces ingénieurs qui en réalité dirigent les travaux
02:52de terrassement, de construction des ouvrages d'art, de construction des ouvrages idylliques,
02:57les travaux de revêtement. Est-ce que ce personnel est disponible ? La réponse c'est que c'est non,
03:03parce qu'il est attendu, l'entreprise n'étant pas de droite à monnaie, il est attendu que ce
03:09personnel vienne d'ailleurs. Je viens donc de donner l'instruction qu'il ne faut plus attendre.
03:14Par exemple, le monsieur qui s'occupe des études qui attend, j'ai dit qu'il ne vienne plus. On va
03:20trouver des gens qui vont faire des études étant sur place, il y en a. Au cœur de cette débondade,
03:34le fait d'un pays qui n'a pas réussi à formuler une doctrine propre de conception et
03:39d'exécution des projets et qui n'est pas non plus parvenu à domestiquer celle des autres,
03:43d'où l'investissement personnel auquel se consacre à cet homme depuis des années,
03:47devenu sorte de prêtre prosélite de cette discipline au Cameroun. Je veux construire
03:52une autoroute, est-ce que c'est normal que je dise à quelqu'un qui veut construire de venir
04:00étudier, c'est-à-dire de venir choisir quel est le modèle d'autoroute que je veux faire et de dire
04:09que je n'ai pas d'argent pour étudier. Vous voyez, ça c'est la plus grande défaillance qu'on a dans
04:16le secteur public, c'est qu'on considère que non, je veux faire un projet mais je n'ai pas
04:22d'argent pour les études. Je cherche quelqu'un qui peut peut-être étudier ça et après on verra.
04:30Donc la déficience en matière de maîtrise d'ouvrage. Lorsque je suis porteur d'un projet,
04:41quelle est ma première responsabilité ? C'est celle d'élaborer sur le projet que je veux réaliser,
04:51parce qu'il faut que je l'étudie. C'est un risque, c'est quelque chose que j'ai encore en idée
04:57qui n'est pas concrète. Comment matérialiser ça ? Ça commence par les études. Le chemin pour y
05:05parvenir paraît encore long et tortueux. Plus le temps passe, plus le Cameroun donne en effet le
05:12sentiment d'un être culte dont sa volonté d'avancer vers la modernisation de ses pratiques
05:16d'ingénierie des projets, ce qui se fait au prix d'un énorme ralentissement du rythme de
05:21progrès de l'ensemble de la société.

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