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D’avoir, sur de trop longues années, affiché une capacité de plus en plus faible à tenir les engagements qu’elle contracte en direction de la population, le Gouvernement du Cameroun et l’ensemble de ses figures représentatives, à l’épuisement de ces années BIYA, se trouve – bien malgré lui – confronté à la montée décomplexée de la défiance vis-à-vis de sa parole.
D’où cette généralisation de l’indiscipline que l’on observe en ce moment en de très grandes parts du territoire, comme on a pu le voir avec une manifestation urbaine au marché de Mokolo à Yaoundé, en ce milieu du mois de février.

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00:00D'avoir sur de trop longues années affiché une capacité de plus en plus faible à tenir
00:21les engagements qu'elle contracte en direction de la population, le gouvernement du Cameroun
00:26et l'ensemble de ses figures représentatives, à l'épuisement de ces années, Bia se trouve
00:30bien malgré lui, confronté à la montée des complexes et de la défiance vis-à-vis
00:34de sa parole.
00:35D'où cette généralisation de l'indiscipline que l'on observe en ce moment de très grande
00:43part du territoire, comme on a pu le voir ici avec cette manifestation urbaine au marché
00:48Mokolo à Yaoundé, en ce milieu du mois de février.
00:51Normalement ce mouvement devait être depuis septembre ou octobre pour nous prévenir
00:57à l'avance.
00:58Mais qu'ils arrivent comme ça en plein décembre, on allait prêter rien dans la réunion pour
01:03acheter les marchandises, les marchandises sont au magasin, pas même pas à vendre.
01:06Quand vous voyez ça comme ça, c'est normal.
01:08Pourquoi est-ce que le pays...
01:09Pourquoi est-ce que le pays...
01:10Nous sommes expulsés, on dit que la voie publique, on voudrait recaser les sauveteurs,
01:19mais je pensais que l'Etat, on faisait aussi partie de l'Etat, on est partis nous cacher,
01:25ce n'est pas un endroit réservé aux sauveteurs, c'est un endroit clôturé de grandes boutiques,
01:31pendant ce temps on a enfoncé un petit espace là à l'intérieur pour dire que les sauveteurs
01:35doivent aller prendre un mètre, un mètre sur soixante-dix.
01:39Vis-à-vis du gouvernement, je vois qu'ils sont en train de nous prendre comme des torchons.
01:44Ce n'est pas comme ça qu'on devrait gérer la population dans un moment, à la vie des
01:52fêtes de fin d'année comme ça, ce n'est pas vraiment évident.
01:59Loin de Yaoundé, à quelques mille kilomètres dans sa partie extrême nord, ce sont également
02:04des milliers de ruraux qui cette fois se levaient comme un seul homme pour exprimer leur désaccord
02:08avec une parole publique devenue vide de sens à leurs yeux et donc objet de défiance.
02:13On n'est pas là pour faire du mal à quelqu'un, on revendique nos droits, nos parents sont
02:19morts ici et nos grands-parents sont morts ici, et aujourd'hui on t'a dit de quitter
02:23comme ça, mais ça ne nous plaît pas.
02:24Vous ne nous avez pas considéré comme des Camerounais, on vous laisse le pays en paix.
02:31Il en a ainsi été pour Yagoua, un ministre en charge de l'administration territoriale,
02:38ordinairement si généreux en phrases ciselées, de se montrer ici bien plus coopératif qu'à l'ordinaire.
02:49Nous disons une fois que heureux les attisants de la paix, parce qu'ils seront appelés les fils de Dieu.
02:57Donc, chacun de vous doit faire pour la paix.
03:00Monsieur le maire et les parlementaires, je voudrais vous dire merci pour votre engagement
03:07au Républicain, avec dédier la paix.
03:16Puis est venu le temps de ses originaires d'union et qu'il est dans l'arrondissement
03:19de Ngoc Mapoubi, de faire savoir au ministre des Travaux Publics qu'il n'est pas question
03:23de faire démarrer la poursuite des travaux de construction de l'autoroute Yaoundé-Douala
03:28sur le point de Biboudi dès lors qu'il y en a marre des promesses en lendemain.
03:32En Coralie, en Brousse, il y a une commission de plus de 200 tours.
03:37Commission, commission chaque jour.
03:39Ça ne résout rien.
03:41Si l'État, comme il déclare, n'a pas de l'argent, qu'il fasse 2 ou 5 kilomètres,
03:47ils indemnisent les 2 à 5 kilomètres.
03:50Ils rendent compte aux chefs de l'État que l'argent est fini.
03:55Mais qu'on ajoute, le projet ne s'arrête pas sur eux.
04:00Mais nous ne voulons pas qu'ils continuent sur 50 et laissant d'autres parties.
04:05Les rivéreuses sont contre.
04:07Ils ont détruit d'abord pour la première fois en 2013.
04:11Ils n'ont pas payé rien, même pas 5 francs.
04:14Ils n'en valaient même pas 5.
04:16Deuxième tour maintenant, ils ont fait les décomptes.
04:18Maintenant, pourquoi le ministre dit qu'on doit encore refaire ?
04:22Pied par pied, pied par pied.
04:24C'est quoi ? C'est l'intimidation.
04:27Nous on veut l'argent, on a accepté.
04:29Nous on a accepté, 50 francs pas, c'est ça.
04:32On accepte l'autoroute, on veut notre argent.
04:35Il n'y a pas de problème.
04:365 kilomètres après 5, on compte, c'est comme ça.
04:42Tout cela devant un ministre aussi médusé qu'impuissant.
04:48Voici le préfet, représentant de l'État, qui est en train de parler.
04:53Nous sommes où, là ?
04:56Là est donc l'endroit où se trouve le gouvernement aujourd'hui
05:00d'avoir ruiné son propre crédit
05:02et d'avoir progressivement laissé sa réputation s'éparpiller
05:05dans des pratiques d'emberléficotage
05:07qui lui coûtent aujourd'hui de ne plus pouvoir mobiliser personne
05:10sur des problématiques d'intérêt général.
05:15Imaginaire du court terme et de la corruption
05:18où tout le monde recherche rétribution
05:20pour ses efforts sur le champ.
05:23Le résultat d'une culture politique perverse
05:26qui lui en coûte aujourd'hui de ne plus pouvoir parler à personne.

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