Voici donc l’une des performances les plus remarquables qu’ait réussi le Cameroun sur les dix dernières années, dans la mise en œuvre de ce que ses responsables politiques appelèrent, les «Grands projets». A savoir, des travaux d’une autoroute abandonnés en pleine forêt, ici, à une quinzaine de kilomètres du point de jonction de BOUMNYEBEL.
Tel est le destin de ce qui était appelé à se présenter comme l’une des réalisations des années BIYA, et dont le Président lui-même, sans doute pétri d’optimisme, disait ceci à l’entame de son mandat actuel :
Une autoroute donc, étendue sur une soixantaine de kilomètres à peine et réputée avoir englouti à ce jour, plus de 480 milliards de F. CFA ; ce qui en fait l’ouvrage des Travaux publics de ce type le plus cher en Afrique, selon une étude de la Banque mondiale. Ainsi, le Cameroun construit-il ce type d’infrastructures au double des prix pratiqués en Côte d’Ivoire et au triple de ceux du Maroc et cela, pire, dans des délais sans fin. La situation en est telle aujourd’hui que plus personne n’est en mesure de dire quand reprennent ces travaux, quand ils s’achèveraient éventuellement, et qui plus est, à quel coût.
Dans une sortie publique récente, le Ministre des Travaux publics a même poussé l’audace plus loin, en indiquant que le pays recherchait en ce moment activement la somme de 850 milliards de F. CFA pour l’achèvement éventuel de Yaoundé-Douala ; ce qui rapprocherait ses coûts finaux de 1 200, voire 1 500 milliards F. CFA au final.
Sur son portrait général, le Cameroun en est ainsi à afficher le visage le plus cocasse. A ce jour, à peine 100 kilomètres d’autoroutes construites en tout, soit 12 kilomètres entre l’aéroport de Nsimalen et Yaoundé, 35 kilomètres entre le port de Kribi et la ville et 66 kilomètres ici, en direction de Douala. Tout cela, pour un coût total approchant les 600 milliards de F. CFA, sans pour autant qu’aucune d’entre elles ne soit à ce jour pleinement fonctionnelle ! Une situation dont seul Paul BIYA lui-même, Président de la République, sait généralement rappeler la teneur.
Tel est le destin de ce qui était appelé à se présenter comme l’une des réalisations des années BIYA, et dont le Président lui-même, sans doute pétri d’optimisme, disait ceci à l’entame de son mandat actuel :
Une autoroute donc, étendue sur une soixantaine de kilomètres à peine et réputée avoir englouti à ce jour, plus de 480 milliards de F. CFA ; ce qui en fait l’ouvrage des Travaux publics de ce type le plus cher en Afrique, selon une étude de la Banque mondiale. Ainsi, le Cameroun construit-il ce type d’infrastructures au double des prix pratiqués en Côte d’Ivoire et au triple de ceux du Maroc et cela, pire, dans des délais sans fin. La situation en est telle aujourd’hui que plus personne n’est en mesure de dire quand reprennent ces travaux, quand ils s’achèveraient éventuellement, et qui plus est, à quel coût.
Dans une sortie publique récente, le Ministre des Travaux publics a même poussé l’audace plus loin, en indiquant que le pays recherchait en ce moment activement la somme de 850 milliards de F. CFA pour l’achèvement éventuel de Yaoundé-Douala ; ce qui rapprocherait ses coûts finaux de 1 200, voire 1 500 milliards F. CFA au final.
Sur son portrait général, le Cameroun en est ainsi à afficher le visage le plus cocasse. A ce jour, à peine 100 kilomètres d’autoroutes construites en tout, soit 12 kilomètres entre l’aéroport de Nsimalen et Yaoundé, 35 kilomètres entre le port de Kribi et la ville et 66 kilomètres ici, en direction de Douala. Tout cela, pour un coût total approchant les 600 milliards de F. CFA, sans pour autant qu’aucune d’entre elles ne soit à ce jour pleinement fonctionnelle ! Une situation dont seul Paul BIYA lui-même, Président de la République, sait généralement rappeler la teneur.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Voici donc l'une des performances les plus remarquables qu'ait réussi le Cameroun sur les dix dernières années dans la mise en œuvre de ce que ses responsables politiques appellèrent les « grands projets ».
00:23À savoir, des travaux d'une autoroute abandonnée en pleine forêt ici, à une quinzaine de kilomètres du point de jonction de Boumniébel.
00:31Tel est le destin de ce qui était appelé à se présenter comme l'une des réalisations des années BIA et dont le président lui-même, sans doute pétri d'optimisme, disait ceci à l'entame de son mandat actuel.
00:53Il pourrait même être l'un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance.
01:03Une autoroute donc, étendue sur une soixantaine de kilomètres à peine et réputée avoir englouti à ce jour plus de 480 milliards de francs CFA, ceux qui ont fait l'ouvrage des travaux publics de ce type le plus cher en Afrique, selon une étude de la Banque mondiale.
01:19Ainsi, le Cameroun construit-il ce type d'infrastructure au double des prix pratiqués en Côte d'Ivoire et au triple de ceux du Maroc, et cela pire, dans des délais sans fin.
01:30La situation en est telle aujourd'hui que plus personne n'est en mesure de dire quand reprennent ces travaux, quand ils s'achèveraient éventuellement, et qui plus est, à quel coût.
01:40Dans une sortie publique récente, le ministre des Travaux publics a même poussé l'audace plus loin, en indiquant que le pays recherchait en ce moment activement la somme de 850 milliards de francs CFA pour l'achèvement éventuel de l'autoroute Yaoundé-Dwala, ce qui rapprocherait ses coûts finaux à 1200, voire 1500 milliards de francs CFA au final.
02:01Plutôt que d'allouer des centaines de milliards de francs CFA en projet, il vaut mieux allouer, peut-être, je ne sais pas, moins de 100 millions, et s'assurer que ce pourquoi on a dégagé l'argent est effectivement réalisé. Je pense que c'est le problème que nous avons.
02:19Sur son portrait général, le Cameroun en est ainsi à afficher le visage le plus cocasse. À ce jour, à peine 100 kilomètres d'autoroutes construites en tout, soit 12 kilomètres entre l'aéroport de Simalene et Yaoundé, 35 kilomètres entre le port de Kribi et la ville, et 66 kilomètres ici en direction de Dwala.
02:38Tout cela, pour un coût total approchant les 600 milliards de francs CFA, sans pour autant qu'aucune d'entre elles ne soit à ce jour pleinement fonctionnelle. Une situation dont seul Paul Biya lui-même, président de la République, sait généralement rappeler la teneur.
03:02Façon de dire, le slogan pour l'émergence est à oublier au plus vite.
03:07La hausse à l'intérêt des petites petites voies.