Avec Le Jarl, directeur d’un établissement de nuit à Rennes et co-Auteur avec Jean-Luc Riva de "ça va mal finir" (Editions Nimrod)
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##LA_VERITE_EN_FACE-2025-03-11##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:04J'avais 15 ans, je portais le badge, je touche pas à mon pote.
00:06Voilà, moi j'ai fait partie de cette génération-là parce que j'y ai cru, je me suis bien porté.
00:11C'est mon château fort, tu peux pas faire ton business ici.
00:18La Vérité en face jusqu'à 10h sur Sud Radio et ce matin je reçois le Yarl, hein, bonjour.
00:23Bonjour Patrick, merci d'invitation.
00:25Patron d'une grande boîte de nuit à Rennes et qui fait beaucoup causer à la suite de débordements
00:30dans le centre de Rennes, notamment ce week-end, on va y revenir, on va en reparler.
00:33Le Yarl, alors ça veut dire chef de guerre en Scandinave, hein, c'est ça, c'est pas votre nom, votre prénom ?
00:39Ce n'est pas mon prénom.
00:40Voilà, c'est ça, votre surnom, c'est votre fille qui vous l'a...
00:46C'est ma femme.
00:47Votre femme, à la suite en fait d'une...
00:50De la première vidéo qui a buzzé, qui a fait 3,5 millions de vues en 24h,
00:54elle m'a dit il faut vite changer, enlever ton prénom et ton nom, il faut que tu trouves un pseudonyme.
00:58Alors racontez-nous cette première vidéo, c'était quoi ?
01:01Je racontais la première année et cette première vidéo, c'est que j'ai raconté une anecdote
01:07d'un des établissements de nuit où je travaillais, où à l'époque je m'étais fait tirer dessus.
01:13C'est tout simplement ça.
01:14Donc j'ai raconté l'histoire en 5 minutes et en quelques heures elle a fait déjà 1 million de vues,
01:2024h après on était à plus de 3 millions de vues.
01:23Je précise que là vous venez d'écrire un livre, un co-écrire avec...
01:29Jean-Luc Riva.
01:30Jean-Luc Riva, bien sûr.
01:31Ce livre est un titre assez fort, ça va mal finir, depuis la nuit des temps tout est question de territoire,
01:38vous racontez donc votre vie, mais en même temps vous parlez de sujets en fait actuels,
01:45notamment autour de la violence.
01:47Je précise que vous êtes considéré comme un influenceur, influenceur plutôt controversé pour certains,
01:53qualifié d'extrême droite, vous avez été proche de Reconquête en 2022, il faut le dire.
01:59Vous êtes un adepte des sports de combat aussi, c'est écrit et vous racontez cette passion dans ce livre.
02:07Vous êtes dans le milieu de la nuit depuis votre jeunesse.
02:09Depuis, oui, mes 20 ans.
02:11Et vous avez assisté, dites-vous, à une montée d'abord d'incivilité, ensuite de violence et de sauvagerie.
02:18C'est ce que vous avez vu vous en tant que personnalité du monde de la nuit ?
02:23C'est exactement ce que j'ai vu, c'est-à-dire qu'avant j'avais une histoire incroyable,
02:27ce que j'appelle des dingueries, une histoire incroyable à raconter par an, ça c'était il y a 20 ans, 25 ans,
02:33et aujourd'hui c'est tous les week-ends, j'ai au moins 2 à 3 histoires incroyables à raconter.
02:37Et là j'ai compris que les choses étaient en train de changer et qu'il fallait faire des choses,
02:42le dénoncer, l'expliquer pour que les autorités en prennent conscience réellement.
02:46Et ça a commencé à changer quand ?
02:48Vraiment l'après-Covid, on a vu les changements.
02:52C'est assez bizarre parce que dans les établissements de nuit, c'était tellement de mieux en mieux géré,
02:57je me suis rendu compte qu'il y avait de moins en moins de problèmes à l'intérieur des boîtes,
03:00ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans, il y avait des bagarres générales dans une boîte,
03:04c'était fréquent de faire des faits divers quelque part en France,
03:07et avec les années, les choses se sont professionnalisées,
03:10les gérants d'entreprises, les agents de sécu,
03:13et les discothèques n'avaient absolument plus rien à l'intérieur des boîtes,
03:16d'ailleurs aujourd'hui il n'y a quasiment plus jamais de faits divers dans les boîtes.
03:19Et je me suis vite rendu compte que finalement c'était les extérieurs des établissements qui craignaient de plus en plus,
03:24parce que les recalages se passaient mal,
03:26parce que les gens qui profitent des business, des discothèques pour aller chercher des clients, des voleurs,
03:31ceux qui vont voler, ceux qui vont dealer,
03:33et là j'ai compris qu'il se passait quelque chose en France.
03:36Oui, alors il s'est passé quelque chose ce week-end à Rennes,
03:39tiens on écoute des petits extraits, écoutez.
03:56Alors voilà, c'est des extraits sur les réseaux sociaux de gens qui ont filmé,
04:00qu'est-ce qui s'est passé ?
04:01C'est un ancien cinéma dans le centre-ville de Rennes,
04:04qui a été investi par des étudiants, emmené par un syndicat de gauche, l'Union Pirate,
04:10pour une soirée techno, illégale en tout cas, sauvage.
04:14Et vous vous êtes intervenu, parce que vous avez un établissement juste à côté,
04:18et vous êtes intervenu avant la police, pour faire la police.
04:22Alors pas pour faire la police, pour rappeler la police tout simplement,
04:26déjà pour les constater parce que c'est notre rôle,
04:29en fait je suis co-directeur de l'établissement, il y a un propriétaire des lieux.
04:33Pas de l'établissement qui était investi, l'établissement à côté.
04:36Et en fait les riverains de l'arrière du bâtiment nous ont prévenu
04:40qu'il y avait un gros attroupement à l'arrière de la boîte.
04:42Alors il faut savoir qu'à Rennes, depuis le mois de novembre, je crois octobre-novembre,
04:46il y a un arrêté préfectoral que la mairie a demandé,
04:48les attroupements sont interdits dans la ville, et en tout cas dans notre zone, celle du Colombier,
04:53on ne peut pas avoir d'attroupement, parce qu'il y a eu trop trop de débordements,
04:56des agressions, des attaques au couteau et tout.
04:58Ça aussi c'est du jamais vu, dans le centre, il y a tout un périmètre où les attroupements sont interdits.
05:05Donc je dois aller avec mon équipe constater s'il y a vraiment un attroupement,
05:09quand on arrive évidemment il y en a un, il y a une cent cinquantaine de personnes sur les extérieurs,
05:13et je comprends très vite que des individus sont rentrés à l'intérieur d'un cinéma,
05:18un ancien cinéma, désaffecté, abandonné depuis 2019.
05:23Quand on est arrivé, ils se sont enfermés à l'intérieur, parce que l'extrême gauche et l'union pirate
05:28ne passent que des faux messages depuis deux jours sur les réseaux sociaux.
05:32Tout est issu de mensonges, mais c'est pas grave.
05:34Ils donnent leur version, et il y a une enquête.
05:38L'enquête va être lancée, et on a hâte d'ailleurs, parce que ce qu'ils ne savent pas,
05:42c'est qu'ils pensent que j'ai mis des vidéos, et qu'on avait toutes les vidéos que je les avais posées en ligne.
05:47C'est faux, j'ai d'autres vidéos, où on va pouvoir prouver tout ce que j'ai pu dire.
05:51Et j'ai hâte d'ailleurs d'avoir une convocation pour pouvoir montrer ces vidéos et dire la réalité.
05:56Donc vous êtes intervenu avec des gens de votre sécurité aussi ?
06:03Il y avait deux portiers, et le propriétaire des lieux, le gérant d'entreprise, qui est venu avec moi.
06:07Et quand on a vu l'état des lieux, ça a été très simple, la règle ça a été,
06:10on appelle la police, parce que c'est pas de notre sort.
06:12Ah bon, d'accord, vous avez appelé la police.
06:14C'est tout ce qu'on a fait. On a appelé la police.
06:16Ils mettent sur les réseaux qu'on a bloqué les portes. On n'a jamais bloqué les portes.
06:19Ils se sont enfermés dedans.
06:21Sur les réseaux, on vous voit aussi avec vos petits gaz lacrymo.
06:24Rien à voir avec bloquer les portes.
06:26On y va, on se protège, parce qu'ils sont 50,
06:28et l'extrême gauche et Union Pirate en Trois-Rennes ne sont pas connus pour leur pacifisme.
06:33Ils sont connus pour leur extrême violence, pour leurs coups d'éclat, leurs attaques.
06:38Ils cassent tout, ils cassent la ville de Rennes.
06:40Tous les ans, on a des manifestations, les commerces se font péter.
06:43Dernièrement, il y en a certains qui ont été condamnés pour violences dans leur université.
06:47Ce ne sont pas des pacifistes.
06:49Mais ils sont poursuivis par la justice.
06:50Bien sûr qu'ils sont poursuivis, mais ça n'empêche rien, ça continue.
06:53D'ailleurs, c'est le sujet principal de mon livre.
06:56Tout mon livre tourne autour de ça.
06:58C'est-à-dire que tous ceux qui créent des choses de dingues,
07:01peuvent continuer à le faire parce que finalement,
07:03les sentences sont tellement légères qu'ils s'en foutent et on continue.
07:06Et là, encore une fois, l'actualité prouve que c'est dingue.
07:10C'est-à-dire, ils rentrent, ils font une free party en plein centre de la ville.
07:13C'est une première, ça n'existe pas ça normalement.
07:15En plein centre d'un centre-ville, en toute impunité, tout se passe bien.
07:19Ils y vont et il n'y a personne qui réagit.
07:22Et le méchant dans l'histoire, c'est moi.
07:24La police est venue parce qu'on les a appelés.
07:26Il va y avoir des questions à se poser.
07:28Comment ça se fait que ça a pu se faire sans que personne ne le sache ?
07:30C'est juste incroyable.
07:31Ils étaient nombreux ?
07:33Sur les extérieurs, nous, environ 100-150.
07:36À l'intérieur, on était incapable de le savoir
07:38parce qu'en fait, on n'est pas rentré dedans puisqu'ils ont fermé la porte.
07:41La police est arrivée.
07:42Eux disent que c'est vous qui avez fermé.
07:44Oui, c'est pas assez bien sûr.
07:47La bonne nouvelle, c'est que j'ai des vidéos qui prouvent
07:50que ce n'est pas nous qui sommes restés devant la porte.
07:53En fait, c'est la police quand elle est arrivée.
07:55Eux, à l'intérieur, pensaient que c'était nous qui étions devant.
07:58Mais en fait, non, c'est la police.
07:59Quand la police est arrivée, eux, ils se sont mis directement devant la porte.
08:02Et ensuite, le reste, je n'ai absolument plus rien vu
08:07parce que moi, j'ai dû rester 3 minutes sur place.
08:09J'ai dit, la police est là, on a discuté.
08:11Je leur ai dit, d'autres renforts arrivent.
08:12Je leur ai posé la question.
08:13Ils m'ont dit, on va voir.
08:14Mais on a très peu de monde disponible sur Rennes cette nuit.
08:17Je n'avais pas imaginé l'ampleur du très peu de monde.
08:20Nous, on est retournés à notre place.
08:22On a continué notre soirée en laissant faire.
08:24C'était vers 2-3 heures du matin.
08:25Oui, c'était 1h30-2h.
08:28Par contre, le gérant de l'entreprise, lui, est resté avec eux.
08:32Je ne le savais même pas.
08:33Je l'ai découvert le lendemain.
08:34Et puis après, il s'est passé...
08:36Nous, pendant une heure, on était à faire notre travail.
08:38On ne s'occupait pas de l'histoire.
08:39Et en plus, on n'avait pas lieu
08:40parce qu'il ne se passait rien de particulier à part la police qui était derrière.
08:43Et puis après, la police a décidé de jeter des lacrymos
08:47parce qu'ils se faisaient canarder par des bouteilles de verre.
08:50Leur intervention, je l'ai appris.
08:53D'ailleurs, personne ne le sait.
08:54Tout le monde croit que nous, on a gazé dans les bâtiments.
08:56Et que c'est nous qui avons aspergé tout le monde.
08:58Non, mais c'est à l'extérieur.
08:59On voit quelques vidéos où vous utilisez des lacrymos.
09:03Quand ils venaient au contact avec nous
09:05pour essayer de nous attaquer devant l'établissement,
09:07pour essayer de se défendre.
09:08D'ailleurs, on n'avait que ça.
09:09Nous, les policiers de l'autre côté,
09:10ils avaient des casques, des boucliers.
09:13Ils étaient 15 d'un côté.
09:15On était 6 de l'autre.
09:16Et on a fait avec ce qu'on a pu
09:18parce que j'ai même un pauvre technicien, un régisseur,
09:20qui est venu nous aider.
09:21Le gars, d'habitude, il branche des...
09:22C'est un régisseur son, il branche des câbles.
09:24Il est venu nous aider parce qu'il a entendu dans le talkie
09:26qu'on était en panique.
09:27J'ai mon gars qui est siap.
09:29Il fait de l'incendie.
09:30Il est venu nous aider.
09:31C'est catastrophique, en fait.
09:32On va poursuivre avec vous, Leillard,
09:34juste après une petite pause.
09:35Parce que ce que vous racontez aussi dans votre livre,
09:37et avec ce titre, ça va mal finir,
09:39c'est que vous estimez qu'il y a une montée de la violence,
09:43qu'il y a une forme d'impunité, en fait, pour certains,
09:46pour ces auteurs de la violence,
09:48et que, du coup, il faut intervenir.
09:49Oui, mais vous n'allez pas faire la police et la justice
09:52vous-même, quand même, Leillard.
09:54C'est tout la question.
09:55Et c'est ce qu'on va voir dans un instant.
09:57La Vérité en face sur Sud Radio.
09:599h10, Sud Radio.
10:01La Vérité en face.
10:03Patrick Roger.
10:04La Vérité en face, jusqu'à 10h,
10:06avec, ce matin, je reçois le Yarl,
10:09patron, alors pas patron...
10:10Directeur.
10:11Directeur.
10:12Codirecteur avec ma femme.
10:13Absolument.
10:14D'une grande boîte de nuit à Rennes, dans le centre-ville.
10:17Vous vous faites causer.
10:18Pourquoi ? Pour deux raisons.
10:19Parce que vous sortez, en fait, ce livre,
10:21ça va mal finir,
10:22et puis que vous êtes considéré comme un influenceur aussi
10:25sur les réseaux sociaux.
10:26Vous êtes amusé à faire des concours avec votre fille,
10:30et vous l'avez battu sur les réseaux sociaux.
10:32C'est exactement ça.
10:33C'est un petit peu ça.
10:34Je résume, mais c'est raconté, d'ailleurs, dans ce livre.
10:37Et puis, surtout,
10:39il y a eu ces événements que l'on vient de décrire, en fait,
10:44à l'instant.
10:45Et puis parce que, dans ce livre aussi,
10:47ce qui est intéressant,
10:48avec votre regard de personnalité du monde de la nuit,
10:52vous dites qu'il y a une France
10:55où il y avait des incivilités,
10:57et que tout ça est monté crescendo,
10:59et qu'aujourd'hui, on n'intervient pas suffisamment.
11:02Et vous êtes vous-même un petit peu quasiment dépourvus,
11:05et c'est pour ça que vous avez, j'allais dire,
11:08musclé la sécurité dans les établissements.
11:11C'est exactement ça.
11:12C'est-à-dire qu'on s'est rendu compte très rapidement
11:14que le problème, c'était plus à l'intérieur de la boîte,
11:16et c'est partout pareil en France,
11:17c'est les extérieurs.
11:18D'ailleurs, quand il y a des faits divers en France,
11:20c'est toujours sur les extérieurs, dans les discothèques.
11:22Quand il y a un mort, quand il y a des graves blessés,
11:24c'est dehors, c'est pas dans les boîtes.
11:25Ça peut être aussi à l'intérieur de certaines salles.
11:28Souvenez-vous de Crépole.
11:31Ça a commencé à l'intérieur, et puis ça s'est terminé...
11:33Et c'est dehors que ça a été.
11:35Au Sable d'Olonne, c'était la même chose,
11:37il y a un an et demi, je crois.
11:39En fait, c'est toujours ça.
11:41Et puis je me suis dit, le problème aujourd'hui,
11:43c'est les extérieurs.
11:44Quand je vous disais tout à l'heure, et dans le livre,
11:46j'ai donné des dizaines d'exemples de situations
11:50qui sont incroyables.
11:52Ce qu'on a vécu ce week-end, c'est encore une situation incroyable.
11:55On est obligé de faire le travail de la police,
11:59parce qu'on se retrouve tout seul à gérer une situation qui déborde.
12:02Vous êtes obligé, normalement, vous ne devriez pas.
12:04Oui, mais pour protéger nos clients.
12:06Certains vont dire, attendez,
12:08le Yard, ça va être la société du Far West.
12:11C'est justement ce que je ne veux pas,
12:13et je l'explique dans le livre.
12:14J'explique qu'il faut vite réagir,
12:16parce que ça va mal finir.
12:18On se retrouve obligé de faire des choses qu'on n'a pas envie de faire.
12:20C'est-à-dire que moi, mes gars,
12:22je reparle de ce week-end pour revenir au livre,
12:24mes gars, ce ne sont pas des gens formés pour faire du maintien de l'ordre.
12:28Ce ne sont pas des gens qui savent faire ça
12:30quand 100, 150, 200 personnes ont décidé de balancer des bouteilles de verre vers nos clients,
12:35en prenant le risque de les blesser,
12:37parce que je rappelle qu'on avait quand même 200 personnes devant la boîte,
12:40et c'est très dangereux.
12:42Et quand ils sortaient de l'établissement et qu'ils fuyaient,
12:44parce qu'ils avaient reçu du gaz lacrymogène de la police,
12:47pas de nous,
12:49à l'intérieur de l'établissement,
12:51ils étaient devant nous,
12:53et après ils s'en prenaient à nous,
12:54parce qu'ils ont vu qu'on n'avait aucune force de l'ordre avec nous.
12:57Est-ce que vous échangez avec la police,
12:59et puis également avec les magistrats, avec la justice ?
13:01Non mais d'une façon générale,
13:03puisque comme vous êtes devenu un influenceur,
13:05comme vous êtes confronté à ce milieu,
13:07notamment des violences,
13:10on parle évidemment des boîtes de nuit,
13:13mais pas seulement.
13:14Tout à l'heure j'étais avec quelqu'un qui nous parlait des épiceries de nuit à Marseille,
13:18qui vont fermer parce que par endroit on sait qu'il y a du trafic.
13:21Qu'est-ce qu'on vous répond
13:23sur cette montée de la violence et de l'insécurité par endroit,
13:27notamment dans des chœurs de villes ?
13:29Alors les magistrats et la justice je ne la connais pas,
13:31je ne côtoie pas ces gens-là.
13:32Par contre la police de terrain,
13:33j'y suis en permanence avec eux.
13:35Moi je leur tire mon chapeau, encore ce week-end.
13:37Ils arrivent, ils sont 15,
13:39ils ont une foule de 300-400 personnes à gérer.
13:41Pourquoi ils sont 15 ?
13:42Parce qu'en fait il n'y a plus d'effectifs,
13:43ça fait trois ans que j'arrête pas de le dire,
13:45puisqu'ils m'en parlent tous les week-ends,
13:47à chaque fois que je rencontre les policiers,
13:48ils me disent « c'est une galère,
13:50si nous on les appelle, c'est une galère,
13:53il n'y a plus d'effectifs,
13:54et Rennes est une ville compliquée à gérer.
13:56Je rappelle que c'est une ville où il y a des tirs,
13:58où il y a des coups de couteau,
13:59la semaine dernière c'était 4 coups de couteau,
14:01en 3 ou 4 jours.
14:02Dans le chœur de ville et en périphérie,
14:06il y a du trafic de drogue,
14:07on l'a vu en fait à quelques reprises.
14:09Dans le livre, à un moment donné,
14:11on relate tous les faits de l'année,
14:13en fait on fait deux pages,
14:15juste en mettant une ligne de chaque fait,
14:17même moi, c'est ce que je disais à mon éditeur,
14:19en le faisant, je me suis dit...
14:20Nimrod, votre éditeur.
14:21Oui, je me disais, mais c'est un truc de fou,
14:23je ne m'étais même pas rendu compte
14:25qu'il y en avait eu autant.
14:27Et puis, en même moment,
14:29une ville compliquée à gérer,
14:30on a complètement un manque d'effectifs,
14:32d'effectifs de police terribles,
14:34et qui fait que ça nous a mis dans une situation catastrophique.
14:37Qu'est-ce qu'il faudrait alors,
14:38vous qui êtes confronté à ça ?
14:40Parce que dans votre livre,
14:41vous faites une petite parenthèse
14:42sur les Jeux Olympiques l'année dernière à Paris,
14:44vous dites, regardez, ça s'est bien passé,
14:46pourquoi ?
14:47Parce qu'on avait complètement quadrillé,
14:48sécurisé la ville.
14:49On ne va pas faire la même chose
14:51dans toutes les villes, tout de même, si ?
14:53Dans toutes les villes,
14:54où ça devient compliqué.
14:55Il y a plein de villes, là,
14:56on va dire Rennes, Bordeaux, Lyon,
14:58Grenoble, Nantes,
15:01des villes moyennes, en fait, aujourd'hui.
15:03Mais aujourd'hui,
15:05on a compris que ça marchait,
15:07quand on a fait les JO,
15:08tout le monde a vu.
15:09Les gens qui habitaient à Paris,
15:10ils ont dit, c'est plus du tout la même ville.
15:11Ils n'étaient plus là, les gens.
15:12Voilà, ils n'étaient plus là.
15:13Donc, ça veut dire que
15:15la fréquence policière importante,
15:17ça fonctionne.
15:18Donc, si ça fonctionne,
15:19quand on a compris que ça fonctionne,
15:21on doit réussir,
15:22enfin, moi, je parle des autorités,
15:23ils doivent réussir
15:24à faire que dans ces villes-là,
15:25il y en a une dizaine en France
15:26qui sont marquées dans un pare-fer rouge
15:27parce qu'on en entend parler
15:29toutes les semaines,
15:30et bien, à un moment donné,
15:31il faut mettre du monde
15:32et beaucoup de monde.
15:33Alors, pas à faire du PV de voitures
15:35ou à faire du PV de, je veux dire,
15:37des petites lumières rouges sur les vélos
15:39parce qu'à 7h du matin,
15:41c'est vraiment aller chercher
15:42la grosse délinquance.
15:43Le dealer, les voleurs,
15:45les gens qui sont violents,
15:46brutaux avec les gens.
15:47Et face aux gens violents,
15:48il y a quelque chose
15:49qui m'a choqué, en fait,
15:50dans votre livre.
15:51Après, je ne porte pas de jugement,
15:52mais vous dites, face à la violence,
15:53ben oui, il faut répliquer
15:54par de la violence.
15:55Sinon, ça ne marche pas.
15:56Alors là, c'est un appel
15:58à de la violence.
16:00Alors, j'explique ça
16:01pas en deux lignes, bien sûr.
16:03D'ailleurs, c'est le contenu principal
16:06du livre où j'explique
16:07que malheureusement,
16:09je l'ai déjà dit en vidéo,
16:10malheureusement, c'est dur à entendre,
16:12mais quand ça devient extrêmement violent,
16:14le seul moyen d'arrêter
16:15une très grosse violence,
16:16c'est pas avec des fleurs.
16:17Ça ne fonctionne pas, en fait.
16:19C'est d'impliquer une réaction
16:21très, très réactive
16:23et qui va fonctionner
16:24de façon à ce que
16:25les gens extrêmement violents
16:26s'arrêtent.
16:27Sauf que quand on ne fait rien
16:28et qu'on attend que ça se passe,
16:29c'est de pire en pire.
16:30Et on le voit.
16:31Et qui sont ces gens violents ?
16:33Vous les voyez ?
16:35Vous les côtoyez ?
16:36Ou vous avez aussi des relais,
16:38peut-être, par certains
16:39qui viennent échanger avec vous ?
16:41Oui, la violence, de toute façon,
16:43vous avez juste à regarder
16:44chaque matin
16:45les faits divers en France.
16:46De toute façon, c'est même plus
16:47des faits divers,
16:48c'est des faits d'actualité.
16:49Et on voit ce qui nous arrive.
16:50Et donc, il y a certaines personnes,
16:52j'en parle dans mon livre,
16:53et j'essaie d'expliquer
16:54parce que je pense que vous avez vu,
16:55je suis fan de l'anthropologie,
16:56et j'essaie de donner
16:57un raisonnement pas débile.
16:59J'essaie de comprendre
17:00pourquoi l'humain fonctionne comme ça.
17:02Et je dis bien tous les humains.
17:04Moi, les humains me passionnent
17:05de toute la planète.
17:06Et donc, en les comprenant,
17:08je ne les excuse pas.
17:09Mais j'ai des réactions
17:10qui fonctionnent
17:11à leur comportement.
17:13Je sais qui ils sont,
17:14et pourquoi ils sont comme ça.
17:15Donc, évidemment,
17:16quand on a des groupes
17:17de certains quartiers
17:18qui balancent des pavés
17:20à nos pompiers, par exemple,
17:21j'en parle dans le livre,
17:22c'est à partir de là
17:23que tout a commencé.
17:24Quand on a accepté,
17:25quand l'État a accepté
17:26que nos pompiers se faisaient caillasser,
17:28c'était perdu.
17:29Il ne fallait pas accepter.
17:31Les pompiers sauvent des vies.
17:32Ce sont nos sauveurs.
17:33Je l'ai dit hier à un journaliste,
17:35il y a un adage qui dit,
17:36d'une religion,
17:37je ne vais pas le citer,
17:38qui dit
17:39qui sauve une vie
17:40sauve l'humanité.
17:41Comment on peut caillasser
17:42des pompiers en France ?
17:43Ça n'aurait jamais dû exister.
17:45Voilà.
17:46Et vous racontez,
17:47alors évidemment,
17:48on s'est arrêté
17:49sur deux, trois épisodes,
17:50mais vous racontez aussi
17:51votre vie dans ce livre,
17:52le Yarl,
17:53et comment vous vous êtes forgé
17:54ce caractère aujourd'hui.
17:56Merci, en tout cas,
17:57d'être passé.
17:58Ça va mal finir
17:59depuis la nuit des temps.
18:00Tout est question de territoire,
18:02ce que vous dites
18:03dans ce livre
18:04aux éditions Nimrod.
18:05Merci d'être passé
18:06ce matin sur Sud Radio.
18:07Et on va suivre l'enquête,
18:09bien sûr,
18:10puisque vous dites
18:11qu'il y a des vidéos
18:12qui vont sortir.
18:13Bien sûr.
18:14Merci.
18:15Dans un instant,
18:16c'est Gilles Gansman,
18:17Valérie Expert,
18:18et puis ça continue,
18:19évidemment,
18:20sur Sud Radio,
18:21bien sûr.
18:22Ensuite,
18:23il y a les vrais voix ce soir
18:24et il y a également
18:25André Bercoff,
18:26tout à l'heure
18:27à la mise journée.