• il y a 10 mois
Avec l'animateur Vincent Lagaf et les réalisateurs Stéphane Bergouhnioux et Yann Grasland

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-02-21##

Category

Personnes
Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann
00:05 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles, bonjour Valérie, trois invités plus précisément
00:11 aujourd'hui, Vincent Lagaffe sera avec nous pour parler de cette émission pour laquelle
00:16 il était venu l'année dernière, SOS Garage, la saison 2 et puis dans un enregistre totalement
00:22 différent, un documentaire qu'on a adoré dans le supplément média, la génération
00:26 des enfants du rock, c'est à voir en replay, ça a été diffusé la semaine dernière
00:30 mais on a tellement aimé qu'on vous propose d'entendre les réalisateurs de ce doc.
00:34 Pas si différent, pourquoi tu me parles de ça, avant il y avait de la pub à une certaine
00:40 époque, ça vous revient, alors pas si différent que ça, puisque Lagaffe a eu un énorme succès
00:45 dans les années 80-90, on passe du garage à la musique, quoi qu'il y ait vu de la
00:50 musique, enfin un standard, je ne sais pas si on l'a en ligne, on l'a pas en ligne,
00:57 Vincent Lagaffe.
00:58 Bonjour Vincent, bonjour, comment ça va ? Pas terrible, pas terrible, on entend ça, vous
01:08 êtes malade ? Oui, j'ai une pneumonie qui s'est déclarée et je ne supporte pas l'antibiotique,
01:15 donc hier j'ai passé une grande partie de la soirée dans les toilettes.
01:19 Bon, écoutez, merci, il est beau le lavabo, c'était facile.
01:25 Mille merci d'être là, mille merci d'honorer ce rendez-vous et d'être là, avec Valérien
01:32 on voulait vraiment vous remercier parce qu'on sait que vous êtes souffrant et merci de
01:37 faire l'émission.
01:38 Merci d'être avec nous pour parler de la saison 2 de SOS Garage.
01:40 Qui est formidable.
01:41 Oui, qui est, alors moi qui ne suis pas mécanique, je peux vous dire que je ne sais pas pourquoi,
01:45 mais ça me passionne à chaque fois parce qu'il y a de l'humain, parce qu'il y a plein
01:48 de choses dedans, on va en reparler avec vous dans un instant, mais c'est le zapping.
01:51 Sud Radio Média, l'instant zapping.
01:56 Valérie ce soir à 18h, entre ici Issey Manoukian, vous voyez la référence ? Entre ici Jean
02:03 Moulin.
02:04 Ce sera la cérémonie au Panthéon, fusillé en 1944.
02:07 À ce moment-là, sa femme, elle était cachée, vous savez par qui ? Non, par Charles Aznavour.
02:13 Oui, les Aznavouriens.
02:14 C'est les parents de Charles Aznavour.
02:16 Oui, absolument, la famille qui ont caché sa femme.
02:20 Astrid Atamian a raconté cette histoire à laquelle Ronine Roux s'était dansée.
02:23 C'est sa petite-fille, à Manouchian.
02:26 Exactement, s'était dansée dans l'air.
02:28 Ils étaient très amis avec les Aznavouriens qui étaient justement communistes, qui fréquentaient
02:36 les mêmes cercles et ils vont la cacher justement, ils vont prendre des risques pour la cacher.
02:42 Alors lui est fusillé en 1944 par les Allemands, il refuse qu'on lui bande les yeux.
02:47 Dans cette lettre, il écrit à sa femme, il lui dit ceci "Je suis sûre que le peuple
02:52 français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement".
02:56 Oui, c'est assez visionnaire d'écrire ça et 80 ans après son exécution, la République
03:05 lui rend hommage.
03:06 C'est très beau.
03:08 Et vous verrez ça sur toutes les chaînes qui basculent ce soir en édition spéciale
03:15 pour retransmettre cette cérémonie.
03:18 L'affaire Alexia Daval est de retour sur la scène médiatique, on en entend partout parler,
03:24 avec le procès que fait Jonathan à la famille d'Alexia, hier le réalisateur.
03:28 Je précise du documentaire parce que hier, je veux corriger mon erreur, j'ai parlé
03:32 de fiction, il s'agit bien d'un documentaire diffusé sur Canal+.
03:36 Il a mis les points sur des isies, c'était sur France 5.
03:39 Déjà, je vais vous dire une chose, c'est qu'il faut juste se resituer les choses.
03:43 Alexia, elle a été massacrée.
03:45 Elle a pris 15 coups de poing, elle a été étranglée, elle a été traînée au sol,
03:50 elle a été brûlée.
03:51 Donc les parents d'Alexia n'ont pas besoin d'inventer de fausses choses.
03:55 Le drame, l'horreur leur suffit.
03:58 Donc ils n'ont pas besoin de faire croire qu'il est plus méchant qu'il n'est déjà
04:01 méchant.
04:02 Il est méchant.
04:03 - Vous suivez les faits divers, Vincent ?
04:06 - Non, honnêtement, non.
04:08 Je les suis même un peu.
04:10 Le soir, je regarde un peu la télé pour m'endormir et je m'aperçois que sur 24 chaînes,
04:15 il y a 26 chaînes.
04:16 Il y a bien souvent 8, 9 chaînes où c'est que de la gendarmerie, de la police, des gens,
04:21 des cas sociaux, des mecs qui ont des problèmes, la drogue, la violence.
04:25 Donc non, je fuis un peu tout ça et je suis plus à la recherche des pyramides d'Egypte,
04:31 des aliens théories, etc.
04:33 - Vous regardez les docs, donc principalement, vous regardez des fictions ?
04:36 Qu'est-ce que vous regardez à la télé en dehors de ça ?
04:39 - Malheureusement, pour la première fois de ma vie hier, je n'ai pas regardé Koh-Lanta.
04:45 Je suis un fou furieux de Koh-Lanta.
04:48 J'adore cette émission.
04:49 J'adore l'aventure d'une manière générale.
04:52 Mais il est vrai que oui, j'aime bien les films à grands spectacles où il n'y a pas
04:55 à réfléchir.
04:56 J'aime bien les grands films américains.
04:57 Je ne suis pas très Marvel.
04:59 Je regarde un film pour un comédien.
05:02 Je regarde un film pour un John Wick.
05:05 Je regarde un Denzel Washington.
05:08 Je regarde les Expendables.
05:10 Voilà, j'aime bien ces grands films à grands spectacles où on se met devant l'écran
05:14 et on ne réfléchit pas pendant deux heures.
05:16 - Vous auriez été super dans Koh-Lanta.
05:18 - On ne vous l'a pas proposé ? Vous auriez aimé le faire ?
05:20 - Dans Koh-Lanta, le style ?
05:21 - Ça a été compliqué ?
05:22 - Je crois que depuis 25 ans, mon ami Denis le fait très très bien.
05:29 Et j'ai toujours dit à LB, j'ai toujours dit à Alexia, le jour où il se casse la
05:37 jambe, vous pouvez compter sur moi.
05:38 Maintenant, s'il ne se casse pas la jambe, peut-être que je serai juste derrière lui.
05:42 - Pour le pousser sur le poteau.
05:44 Mais y participez-vous ?
05:46 - Pardon ?
05:47 - Pour y participer en tant que candidat, s'il y avait un genre de All-Star Koh-Lanta ?
05:53 - Honnêtement, je ne suis plus dans une forme physique qui me permettrait de le faire.
05:57 J'ai fait une fois avec Marine L'Orphelin, l'île des Robinson, pendant une semaine,
06:02 où je me suis vraiment bien amusé.
06:04 Et puis après, des rally-rides, j'en fais beaucoup.
06:07 Je pars beaucoup à l'aventure.
06:08 Je pars beaucoup 3-4 jours en autonomie complète.
06:12 Mais quand on fait un truc comme Koh-Lanta, ce n'est pas juste de l'aventure.
06:17 C'est de le surpasser.
06:19 C'est aller au-dessus de toi.
06:21 Non, ce n'est pas une balade.
06:24 C'est un exploit sportif.
06:26 - Hier, dans Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna et Valérie étaient très en colère.
06:30 Je ne sais pas si vous avez vu cette info de la mairie de Paris qui subventionne, finance
06:36 des profs de karaté à Madagascar, des ruches au Togo.
06:40 Alors, ça fait un peu scandale.
06:41 Gilles Verdez a tenté de défendre Ani Dalgo.
06:44 Cyril Hanouna a vu rouge, mais vraiment rouge.
06:46 - Alors, attaquer tout, mais pas les ruches au Togo.
06:49 Mais pas les ruches au Togo.
06:51 On rigole et ce n'est pas lui rendre service, parce que c'est un fou, ce mec.
06:56 Quel rapport de donner 10 000 euros à des ruches au Togo ?
06:59 Ecoute-moi bien, parce que là, je ne vais pas rigoler avec toi.
07:02 Non, mais je te le dis.
07:03 Les 10 000 euros, il ferait mieux de les prendre pour des sans-abri,
07:05 qui en ont vraiment besoin.
07:06 Et les 10 000 euros pour la club, pour mouvrer l'intégration sportive
07:10 des jeunes au Sénégal.
07:11 Déjà, là, j'ai 80 000 euros en tout, que je donne à des sans-abri.
07:14 Tu veux que je te dise ?
07:15 Parce que c'est nous qui nous occupons des sans-abri.
07:17 Pendant qu'elles, elles ne font rien.
07:18 D'accord ? Non, mais je te le dis, Gilles Verdez,
07:19 alors arrête de dire des conneries, s'il te plaît.
07:20 Quand il y a des mecs qui crèvent la dalle, et qui sont dehors,
07:22 et qui sont dans le froid, et qui n'ont pas pour vivre,
07:25 ni pour manger, ni rien du tout,
07:27 quand on fait ça, Gilles Verdez, on veut bien rigoler avec toi deux minutes,
07:30 mais ça ne nous fait pas rire du tout, je te le dis.
07:33 Donc voilà, "Colère" de Cyril Hanouna.
07:35 Un spectacle dans le spectacle, ça va vous plaire, Valérie.
07:39 Vendredi dernier, Jean-Pierre Raffarin, vous savez ce qu'il a fait, Jean-Pierre Raffarin ?
07:43 Il a chanté du Johnny.
07:44 Oh, bravo Valérie !
07:45 Pareil, c'est que ça.
07:46 Je vous reconnais.
07:48 Il a visité l'exposition de Johnny Hallyday, forcément.
07:52 Son cœur de rocker a parlé, c'était sur la chaîne du Figaro TV.
07:56 Johnny, c'est la vie.
07:57 En tes cheveux s'étale comme un soleil d'été,
07:59 que ton oreiller ressemble au jambon bleu.
08:01 Ton ombre et la lumière dessinent sur ton corps des montagnes, des forêts et des îles au trésor.
08:05 Au francophonie, je suis allé le saluer avant, quand il arrive dans sa loge.
08:09 Il me dit "J'ai décidé une chose,
08:12 je vais te demander de venir chanter 'Que je t'aime' sur scène."
08:15 Non, j'ai dit "Non, fais pas ça."
08:17 Il me dit "Si, si, je vais te faire ça.
08:19 Je veux que tu chantes 'Que je t'aime'."
08:21 J'ai passé beaucoup de temps avec Johnny,
08:23 et je l'ai invité à Matignon,
08:25 et on a parlé de la communication avec les foules.
08:30 Vous avez bien connu Johnny Vincent ou pas ?
08:33 Non, du tout.
08:34 Moi, je l'ai croisé trois fois.
08:37 Je l'ai croisé une fois sur le plateau de Sacré Soirée.
08:41 J'étais au bord du plateau, au bord de la scène.
08:44 Je regardais je ne sais plus qui,
08:46 et puis d'un coup, il y a quelqu'un qui m'a tapé sur l'épaule.
08:48 Je me suis retourné, et là, il y a un monsieur qui m'a dit
08:51 "Il va falloir que je passe par là."
08:54 Donc je me suis effacé, et ouais.
08:58 Et puis une fois, j'ai été accueilli dans son restaurant.
09:01 Il avait un restaurant à l'époque dans Paris.
09:03 Et il était d'une discrétion absolue.
09:05 J'avais dîné avec mon attaché presse,
09:07 qui était également son attaché presse,
09:09 et son meilleur ami, Gilles Paquet.
09:11 Et puis à la fin, il est venu nous voir.
09:14 C'était la grande époque du Big Deal.
09:16 Et puis il m'a dit "Je dois te dire que tu chantes très bien mes chansons."
09:20 C'est les deux seules fois où j'ai croisé cet homme-là.
09:25 Vous êtes un enfant du rock ou pas ?
09:27 Puisque tout à l'heure, on va parler de cette génération enfant du rock.
09:30 Est-ce que vous, vous avez des souvenirs de ces années 80 ?
09:33 Complètement. Moi, j'ai grandi là-dedans.
09:35 Moi, dans les années 80, j'étais au Club Méditerranée.
09:38 Et c'est vrai qu'on était complètement dans les soirées rock'n'roll.
09:42 Oui, alors je sais pas si c'était...
09:44 Oui, c'était rock'n'roll.
09:45 Justement, comme tout à l'heure, on va en parler,
09:48 de ces années de folie et de musique avec les deux réalisateurs,
09:51 je vous ai mis Caroline Loeb qui participe à ce documentaire.
09:56 C'est la what qu'elle préfère.
09:58 Je vous ai entendu chanter, Vincent.
10:22 Même avec une pneumonie, il chante.
10:24 Quel, c'est un surhomme.
10:26 Vincent Lagaffe sera avec nous dans un instant pour parler de SOS Garage.
10:30 Et Déric, qui est tellement émouvant,
10:32 on bat le dans le premier épisode qu'on va avoir ce soir.
10:34 Déric, l'inspecteur Déric.
10:36 Déric, un mécanicien incroyable.
10:38 A tout de suite avec Vincent Lagaffe.
10:40 L'invité du jour, c'est Vincent Lagaffe qui est avec nous malgré une pneumonie.
10:48 Merci d'être là, Vincent, avec nous ce matin.
10:50 Avec plaisir.
10:51 Pour parler de SOS Garage, saison 2,
10:54 je rappelle qu'il y a votre autobiographie qui est parue aux éditions Ixo.
10:58 Je m'appelais Franck.
11:00 Je le recommande à tout le monde.
11:02 On en avait parlé quand vous étiez venu la dernière fois.
11:04 On avait parlé de votre vie absolument incroyable.
11:07 Et c'est important pour vous connaître,
11:10 de lire ce livre dans lequel vous vous êtes vraiment confié.
11:15 Là, on passe au garage.
11:16 SOS Garage.
11:17 Je disais que c'était une émission qui me fascine.
11:19 Parce que parfois, on ne regarde pas toujours.
11:21 On regarde un peu.
11:22 Mais là, j'ai regardé en entier parce qu'on est vraiment embarqué par cette histoire.
11:27 Vous êtes avec Thierry Muscat,
11:29 qui allait un petit peu partout en France
11:32 pour aider des garagistes qui sont au bord de la faillite.
11:35 Alors là, je ne sais pas comment vous les trouvez.
11:37 Mais celui du premier épisode, Eric, vous arrivez, vous dites...
11:41 Après, c'est la favelas.
11:43 Il n'y a plus rien à faire.
11:46 C'est incroyable.
11:47 Quand j'étais dans les pompiers, j'ai vu des squats en meilleur état.
11:53 Je n'ai jamais vu ça.
11:56 C'est une crasse absolue.
11:58 C'est un dysfonctionnement.
12:01 Il y a un putain d'écho dans notre studio.
12:04 C'est vous qui avez un écho, parce que vous êtes un petit peu en haut-parleur.
12:08 C'est pour ça.
12:09 Non, non, moi je suis bon bois.
12:11 Bon, allez-y.
12:12 Ce qui me plaît dans cette émission, c'est que ce n'est pas simplement de la mécanique.
12:18 Il y a aussi vraiment une partie humaine, une partie psychologique.
12:21 Parce que là, le gars, ce n'est pas simplement la peine de lui changer sa servante,
12:24 de lui mettre un pont et de lui mettre un coup de peinture.
12:27 Ce qu'il faut, c'est lui faire comprendre qu'il faut qu'il arrête d'être aussi gentil.
12:31 Ce n'est même pas qu'il est gentil.
12:34 Ce n'est pas du tout méchant ce que je dis.
12:36 Mais là, vraiment, il est trop con.
12:37 Trop con, trop bon, trop bon, trop con.
12:39 Oui, mais vous pensez qu'il faut être méchant pour devenir un businessman ?
12:44 Parce qu'on sent une humanité.
12:47 Allez, tiens, je te donne une roue en plus, je te donne un truc en plus.
12:51 Entre être méchant et être trop bon, il y a un monde.
12:55 Là, il y a beaucoup de gens.
12:57 Moi, j'en ai vu un qui est arrivé pendant le tournage,
12:59 qui nous a dit "je viens chercher une boîte de tarot".
13:02 Et Eric, lui, nous disait que bien souvent, les gens venaient lui chercher des outils
13:08 et les lui ramenaient quand ils avaient le temps.
13:10 Et bien souvent, c'est lui qui devait aller les chercher.
13:12 Donc, j'ai dit au mec "à partir de maintenant, c'est fini.
13:15 Si tu as besoin d'une boîte de tarot, tu viens avec la voiture sur une remorque,
13:19 tu fais ta réparation ici, tu lui glisses une pièce et tu repars au 6-7".
13:22 Et le mec, il l'a mal pris.
13:24 J'ai dit "mais c'est comme ça, c'est comme ça, maintenant c'est comme ça.
13:26 Tant que je suis là, c'est comme ça".
13:28 Eric, ce mécanicien, il vit...
13:31 Et ce qui est le plus triste, c'est ce que vous dites aussi, Vincent,
13:35 c'est que dans l'émission, c'est l'endroit où il vit.
13:38 Il est dans un endroit qui est plus que limite insalubre.
13:42 - C'est même pas limite insalubre, c'est juste...
13:45 On n'a pas le droit, même ces chiens qui vivent là-dedans...
13:49 Mais c'est une crasse à sortir à la ralette, au purin.
13:55 Mais vraiment, il vit...
13:57 Comme son garage est très grand, que ses toilettes sont à l'autre côté du garage,
14:00 il vit avec un bidon de 25 litres de pisse plein à côté de son lit.
14:04 - Et puis le garage qui est une sorte de casse.
14:08 Et ce qui est formidable, c'est ce que vous dites, c'est l'humain.
14:11 Et c'est pour ça aussi que cette émission est intéressante.
14:14 C'est la solidarité qu'il peut y avoir, c'est l'accompagnement,
14:18 parce que c'est une émission de télé, sauf qu'à l'arrivée,
14:21 il y a une vraie aide pour ces gens.
14:25 - Pour préciser à nos auditeurs qui n'ont peut-être pas vu la saison 1,
14:28 le principe de SOS Garage, c'est un peu comme Cauchemar en cuisine,
14:31 mais Cauchemar en garage, avec son compadre Vincent Lagaffe,
14:35 va redresser des garages en difficulté,
14:38 essayer de leur redonner à la fois...
14:41 Ils vont le repumper, et puis mettre des choses nouvelles dedans
14:45 pour justement qu'ils puissent relancer le business.
14:50 Et il y a un cas, ça va être tous les mercredis.
14:53 - Et vous êtes reparti pour cette saison 2.
14:56 Qu'est-ce qui vous motive dans ce SOS Garage ?
14:59 Qu'est-ce qui vous plaît ?
15:01 - C'est le avant-après.
15:03 C'est la gueule que fait le mec quand on arrive,
15:06 parce qu'il a presque honte de lui,
15:08 et quand on repart, il est complètement emballé.
15:11 Mais vous disiez un truc très juste tout à l'heure,
15:13 vous preniez plaisir à regarder cette émission,
15:15 alors que vous n'êtes pas forcément une personne de mécanique.
15:17 Et il y a beaucoup de gens qui m'ont fait cette réflexion,
15:20 et qui m'ont dit "Vous apportez ce côté humain,
15:22 qui fait que même si on n'aime pas la mécanique,
15:24 on s'intéresse à la mécanique,
15:26 on s'intéresse à l'esprit et à la manière de vivre de ce mécanicien."
15:30 Et on a quelque chose, une alchimie qui prend.
15:34 Moi j'aime beaucoup, d'une manière générale,
15:36 j'ai toujours aimé donner un coup de main,
15:38 j'ai toujours aimé rendre service.
15:40 Et là, j'ai vraiment l'impression d'être,
15:44 c'est peut-être un peu pompeux, mais d'utilité publique.
15:47 On arrive, le mec il est...
15:49 Mais là honnêtement, et il nous l'a dit,
15:51 je ne sais pas s'ils l'ont gardé dans le montage de l'émission,
15:55 il est à deux doigts de la corde.
15:57 S'il tient debout, c'est parce qu'il a ses chiens.
16:00 S'il n'a pas ses chiens, il se fout en l'air.
16:02 Mais il se fout en l'air vers quoi ?
16:04 - Et depuis le tournage, vous avez eu des nouvelles ?
16:06 - Oui, alors il a remonté sa piôle.
16:10 Là au coup, on avait démonté l'escalier
16:12 pour pas qu'il remonte dormir dans ce gourmi.
16:15 Et on lui avait trouvé la possibilité d'aller dormir chez un ami,
16:18 mais ça le gênait, parce qu'il ne voulait pas laisser ses chiens au garage,
16:22 il ne voulait pas amener les chiens chez l'ami.
16:24 Donc je crois qu'il n'a pas replongé dans la crasse,
16:28 mais il a replongé dans la simplicité.
16:30 Pour lui, ça lui facilitait la vie que de dormir à même son garage.
16:33 Mais même dans l'histoire de la loi,
16:35 on n'a pas le droit de dormir là où on travaille.
16:38 C'est très compliqué, mais de temps en temps,
16:40 il faut savoir un peu fermer les yeux.
16:42 Et je crois que certains pouvoirs publics ont fermé les yeux là-dessus.
16:45 Mais je prends un grand plaisir à tourner cette émission.
16:48 On en a fait des très belles.
16:49 Il y en a une aussi qui se passe dans l'Est,
16:51 chez un forain mécanicien,
16:56 un ancien champion de kickboxing.
17:00 Et puis le plaisir de bosser avec Thierry Muscat,
17:03 qui curieusement, c'est moi qui m'appelle la gare,
17:06 mais des fois il nous en fait, et elles sont énormes.
17:08 Je vais vous en raconter une qui m'a fait mourir de rire.
17:12 Ce forain mécanicien a deux filles,
17:17 qui sont, comme on dit dans le métier, des avions de chasse.
17:20 J'ai rarement vu des filles aussi belles.
17:22 Elles ont 21 et 24 ans.
17:24 Elles sont belles comme tout, mais vraiment belles comme tout.
17:26 Et puis elles se proponnent un peu pour la télévision.
17:29 On est au déjeuner en pleine semaine.
17:32 Et puis à la fin du déjeuner, alors qu'il y a une grande table,
17:35 il y a 25 personnes autour de la table,
17:37 toute sa famille du mécanicien est là.
17:39 Et puis le réalisateur, Pipo, nous dit
17:42 « Bon, je mets les caméras en route et puis on y retourne. »
17:46 Et cinq minutes après, il y a mon Muscat qui regarde les filles,
17:48 qui fait « Bon, on va se mettre au tapin. »
17:51 Et tu lui dis « Non, tu revois, le papa il fait 120 kg,
17:59 il est en 50 ans de kickboxing, il n'a aucun humour.
18:02 Donc c'est sur 20. »
18:03 Et là il rajoute « Ouais, bon, elles vont bosser, c'est pareil. »
18:06 Mais Thierry, c'est quelqu'un d'entier,
18:11 c'est quelqu'un de nature, c'est quelqu'un de généreux.
18:17 On est vraiment un duo qui se complote très bien.
18:21 - Il y a beaucoup de garages dans cette situation ?
18:23 - C'est incroyable, j'en reviens pas.
18:26 J'imaginais pas que cette profession puisse être
18:29 dans un tel état de délabrement.
18:31 Alors il y a toujours le petit garage de campagne
18:35 avec un peu de terre battue,
18:37 avec des établis en planches, en madrillets,
18:40 mais des garages qui ont surrue dans des grandes villes.
18:47 Oui, il y a des trucs, mais comment les mecs arrivent à vivre là-dedans ?
18:52 Et puis c'est une spirale infernale.
18:55 Ces gens-là sont tout seuls dans leur garage.
19:00 Ils font l'accueil, les réparations, le stock, le ménage.
19:05 Enfin le ménage, il y a longtemps qu'ils ont laissé tomber.
19:07 Mais ils font absolument tout, tout seuls.
19:09 Et ils s'en sortent pas.
19:11 Et pour s'en sortir, ils se rajoutent un point-relais
19:14 où ils vont donner des colis.
19:16 Les mecs, ils sont à l'agonie complète.
19:19 - Alors il y a Véronique qui nous dit
19:21 "Vincent, est-ce que vous pouvez venir en haut de Garonne ?
19:23 Mon fils attend un prêt, il s'est vu refuser son prêt
19:29 à 15 jours de prendre son garage."
19:31 Je sais pas si vous pouvez...
19:33 - Ce que je peux dire, c'est qu'il y a une boîte de casting,
19:37 parce qu'on peut pas tout faire.
19:39 Il y a une boîte de casting, il faut contacter RMC découverte.
19:41 Il y a une boîte de casting qui s'occupe de gérer
19:43 toutes ces demandes.
19:45 Et puis on envoie quelqu'un là-bas,
19:47 on fait le constat, si vraiment il a besoin d'un copain,
19:50 à ce moment-là on y va.
19:51 Maintenant on peut en aider 5 ou 6 dans la saison, pas plus.
19:55 - Et vous recevez combien de demandes, vous le savez ?
19:57 - Oh, si vous le saviez !
19:59 Non, je vais pas dire des centaines,
20:01 mais franchement, pas loin d'une centaine.
20:05 On a une cible de demande de garage tous les mois.
20:08 Sur l'année, on a bien 500-600 garages
20:10 qui demandent un coup de main.
20:11 Après, il faut aussi se méfier,
20:13 parce qu'on est dans une époque maintenant
20:15 où on essaie de s'en sortir de toutes les manières que ce soit.
20:21 Il y a aussi un peu des escrocs
20:23 qui veulent se faire remettre leur garage en état
20:25 et puis 15 jours après, ils vont le vendre.
20:27 - Pour parler de télé, vous avez vu qu'Éric Antoine
20:31 va reprendre le juste prix.
20:33 - J'ai demandé combien coûte un pneu.
20:36 - Qu'est-ce que vous en pensez du retour du juste prix ?
20:40 - Je l'ai appelé personnellement,
20:42 il fallait absolument que je trouve son téléphone.
20:44 Je l'ai appelé et je lui ai dit
20:46 ô combien j'étais content qu'il reprenne ce format
20:49 qui est un format exceptionnel.
20:51 C'est vraiment...
20:53 - C'est une mission.
20:55 - Elle est géniale.
20:56 Elle vit dans le monde entier depuis plus de 50 ans.
20:59 Patrick Roy, Max Meunier, Philippe Rizzoli, moi-même, lui...
21:04 Non vraiment, je lui ai dit ô combien j'étais content.
21:07 Je pense que j'irais bien faire une connerie avec lui sur M6.
21:11 J'aime beaucoup ce garçon.
21:13 Je le trouve suffisamment barré
21:15 pour pouvoir amener une très très personnelle à ce programme.
21:18 - Un grain de folie.
21:19 Et vous, quand est-ce qu'on vous revoit dans une émission régulière ?
21:22 - C'est pour parler en ce moment justement sur ces découvertes.
21:26 Il y a plein plein de choses qui vont peut-être se profiler à l'horizon.
21:30 Il serait peut-être temps, j'ai 65 ans,
21:32 il y a bien un moment où il va falloir que je raccroche les gants.
21:34 - Tant que vous avez l'envie, il faut continuer.
21:38 - Oui, c'est vrai.
21:40 Après, je me regarde le matin dans la glace quand même
21:43 et je me dis mais dans quel état tu es
21:45 et tout ce que tu as fait, mais arrête un peu.
21:47 Calme-je, calme-je.
21:48 - Votre genou, comment ça va ?
21:50 - C'est la cheville.
21:52 - C'est la cheville, oui.
21:53 Comment ça va ?
21:54 - Maintenant, ça va. Je boite comme ma vieuse.
21:57 Je boite toute ma vie, mais très très légèrement.
21:59 J'ai arrêté le flyboard et j'ai vendu tout matériel
22:02 parce que ça devient dangereux avec ma condition physique.
22:05 Donc, voilà un sport que je n'exerce plus.
22:08 Je me suis mis au foil électrique.
22:10 Alors, ça m'a fait beaucoup rire
22:12 parce que pendant des années, j'ai conduit des engins à piston et à combustion
22:17 et maintenant, je mène des engins électriques.
22:19 Mais ce qui m'a le plus amusé quand même,
22:21 c'est avec mon pote Emilio, que je connais depuis 30 ans,
22:24 avec qui j'ai fait toutes les compétitions de jet-ski.
22:26 Pendant des années, on parlait guidon, colonne de direction,
22:29 compression, culasse, joint de culasse,
22:31 échappement, rapport volumétrique.
22:33 Maintenant, on parle courgette, radis, concombre, pâte à cheveux.
22:36 Et on fait notre potager et on vient se donner des coups de main
22:40 chacun autour de notre potager.
22:42 Voilà, la vie s'écoule tout doucement
22:44 et j'ai cette chance d'avoir une vie qui s'écoule proprement, sans accroût.
22:50 - Puisque vous parlez de ça, j'avais une question à vous poser.
22:53 Est-ce que vous pensez que la voiture électrique, c'est la mort de ses garages ?
22:57 - Je ne vais pas partir là-dessus.
23:00 Pour moi, la voiture électrique, c'est une utopie.
23:03 Regardez encore cette casse à batterie qui a cramé il n'y a pas longtemps.
23:08 J'ai été ferrailleur il y a plus de 30 ans.
23:13 Et déjà, il y a 30 ans, quand on nous amenait les premières batteries,
23:17 on ne savait pas quoi en faire.
23:19 Et je suis retourné à la ferraille que j'ai eue pendant des années.
23:23 J'ai retrouvé des batteries qui étaient en stock il y a 30 ans.
23:28 Donc la voiture électrique, oui, pourquoi pas ?
23:31 Mais c'est surtout un lobby,
23:34 ça permet de faire gagner de l'argent à beaucoup de personnes.
23:37 Et puis, il y a une hypocrisie monstrueuse.
23:41 On nous dit qu'il faut sauver la planète, il faut rouler à l'électricité.
23:44 Mais n'oubliez pas qu'il faut surtout rouler à l'euro.
23:47 Donc dès que ta voiture est un peu lourde, on te rajoute des taxes.
23:52 Non, il y a un moment où il faut s'arrêter.
23:54 Il y a un moment où on prend les gens pour des cons,
23:56 mais on dit aux gens qu'on n'en a rien à foutre de la condition météorologique et écologique.
24:02 La seule chose qui compte, c'est le prénom qu'on peut rapporter.
24:05 Et moi, ma formule là-dessus, c'est l'écologie s'arrête là où l'économie commence.
24:09 Bon, jolie formule.
24:11 On vous retrouve donc sur RMC Découverte dès ce soir.
24:15 Absolument, 21h10, SOS Garage.
24:18 Vous pouvez regarder votre livre.
24:20 Je m'appelais Franck, qui est paru chez Ixo.
24:22 Et merci, et puis soignez-vous, portez-vous bien.
24:25 Je vais me recoucher direct.
24:27 Merci d'avoir été avec nous. Dans un instant, génération Les Enfants du Rock.
24:32 A tout de suite.
24:43 Voilà, si vous êtes un enfant du rock, vous aurez reconnu le générique.
24:48 Et le générique, c'est, Valérie ?
24:51 Oh, mais c'est cute.
24:53 C'est cute, oui.
24:55 Stéphane Berdjou et Yann Graland, vous êtes tous les deux réalisateurs de ce documentaire,
25:03 La génération des enfants du rock.
25:05 Alors attention, c'est pas comme Taratata, c'est pas un best-of des meilleures émissions des enfants du rock.
25:11 C'est vraiment...
25:13 Ni un doc sur les enfants du rock.
25:15 Mais c'est cette génération des années 80, c'est assez large d'ailleurs,
25:19 et sur tout ce que cette musique a suscité au cœur de la société.
25:25 Je sais pas qui veut commencer, peut-être...
25:27 C'est un état d'esprit, en fait, d'être rock et d'être un enfant du rock dans ces années-là.
25:32 Et ça raconte cet état d'esprit-là, avec cette époque très charnière,
25:37 entre 1977 et l'arrivée des punks,
25:41 et la chute du mur de Berlin,
25:44 et en 89, une sorte de nouveau punk avec les Berus,
25:48 avec les Ruriers Noirs et tout ça.
25:50 Donc c'est toute cette période charnière,
25:52 qui est plus qu'une décennie à mon avis,
25:54 qui est vraiment charnière entre les 30 Glorieuses,
25:58 et tout ce qui se passait avant, une sorte de détente absolue,
26:02 et la suite qui est arrivée après, dans les années 90,
26:05 qui se poursuit aujourd'hui.
26:07 Donc c'est une période qui est en pleine recherche,
26:09 et donc assez libre.
26:11 Oui, et puis à la fois une certaine liberté de plaisir,
26:16 on était dans une époque de plaisir,
26:18 et surtout l'arrivée du clip, qui a tout changé,
26:20 pour la diffusion de la musique, en fait.
26:22 Et ça donne une nouvelle dimension à la musique.
26:25 L'image.
26:26 Oui.
26:27 Alors encore une fois, on est embarqués,
26:29 parce que la réalisation, franchement, elle est formidable.
26:32 On vous l'a dit hors antenne, c'est hyper moderne,
26:36 et alors que vous nous disiez que vous aviez réalisé un peu sur le même modèle,
26:39 évidemment vous êtes des spécialistes de ce type de documents autour de la musique,
26:43 on pense très fort à Pascal Fornieri,
26:46 qui est allé au départ de cette idée,
26:49 peut-être que vous pouvez nous en dire un mot ?
26:51 Oui, Pascal qui est un très très bon ami à nous,
26:56 et on poursuit en fait avec ce documentaire-là,
26:59 ce qu'il a fait avant avec Yann, sur "Salut les copains",
27:03 avec la même énergie, le même rythme,
27:07 le même concept aussi de n'utiliser que des interviews,
27:11 sans les filmer.
27:12 En off, c'est ça,
27:13 parce qu'il y a un ton très différent quand on entend Leo, Caroline Loeb,
27:17 entre autres qu'on entend au début du...
27:19 enfin qui sont là tout au long du doc,
27:21 il y a une forme de naturel et de spontanéité
27:23 qu'il n'y a pas dans ces interviews face caméra,
27:26 avec le fond noir, un peu formaté.
27:28 Là, il y a quelque chose d'assez spontané.
27:30 Oui, ça permet de ne pas les filmer,
27:33 sans caméra, sans maquillage, sans lumière qui nous gêne.
27:37 On est assis, dans les petits photos, on discute,
27:39 il y a juste un ingé son, qui a lui ses petits micros,
27:42 et c'est vrai qu'on est plus dans une conversation qu'une interview,
27:46 et ça permet des propos qu'on n'a pas toujours...
27:49 Plus libres, beaucoup plus libres.
27:50 Alors nos auditeurs réagissent, pardon Gilles, je vous laisse la parole après.
27:53 Les enfants du rock, nous dit Gilles,
27:54 je me souviens dans les années 80,
27:56 que Chine avait tourné une séquence dans mon lycée, dans le 92,
27:59 ils étaient anciens élèves là-bas.
28:01 Stéphane nous dit, ma première grosse claque, c'est Iggy Pop,
28:05 dans "Lâche-moi les baskets", un dimanche matin,
28:08 c'était pas les enfants du rock,
28:09 et il nous dit, ça nous donne un sacré coup de vieux.
28:12 Dimanche matin, c'était avant sans doute, c'était Chorus.
28:14 Oui, c'était Chorus, Gilles, pardon.
28:16 "Lâche-moi les baskets", c'est autre chose.
28:17 Et moi, je voulais voir avec vous, Yann,
28:20 est-ce que vous avez été voir des gens de cette époque-là ?
28:25 Est-ce qu'il y a beaucoup d'archives des enfants du rock,
28:29 dans ce documentaire,
28:30 ou c'est plutôt des archives que vous avez été chercher différentes ?
28:34 Il y a pas mal d'enfants du rock, il y a un peu de tout,
28:36 parce que quand on commence en 77,
28:37 on a déjà tout ce qui est avant,
28:39 donc on a du Chorus,
28:41 l'émission que faisait Antoine Decaune dès les années 70,
28:44 où c'était des concerts.
28:46 On voit Téléphone très jeune,
28:48 les gens de Téléphone.
28:49 Oui, Téléphone, bien sûr, qui est déjà là,
28:50 bien sûr, qui commence en 76, 77,
28:52 qui arrive et qui va exploser,
28:54 qui va bouleverser le rock français.
28:56 Des enfants du rock, on a quand même pas mal de choses.
28:59 Grossièrement, sur 70 minutes,
29:02 on a plus d'une heure qui viennent de l'INA, en fait.
29:05 Après, on a d'autres choses.
29:07 On a été chercher des captations,
29:09 un résultat qui a fait une captation uniquement d'un concert,
29:12 d'un petit festival en 78.
29:14 Bref, il y a des archives de Belgique,
29:16 de chez Gaumont-Pathé,
29:18 les différentes sources qu'on peut utiliser.
29:20 Mais il y a pas mal d'enfants du rock.
29:22 Les enfants du rock, l'avantage,
29:24 c'est que c'était plusieurs émissions, en fait,
29:26 sous le nom "Enfants du rock".
29:28 Il y avait "Jackie",
29:30 "Ooba Ooba" et "Quand on a le coeur de Connay", "Jackie",
29:32 il y avait "Sex Machine" avec Dioné Manoeuvre,
29:34 il y avait "Rockline" par Bernard Lenoir,
29:36 il y avait "Hautes Tensions" par Alain Buros.
29:39 Il y avait plusieurs.
29:41 Parce qu'elle était très variée,
29:44 cette musique des années 80.
29:46 Parce que je dis les enfants du rock,
29:47 c'est vrai que quand on pense,
29:48 j'ai l'impression que Gilles évoquait "Caroline Lillup",
29:50 mais il y en a d'autres où c'est pas hyper...
29:52 - Non, ça peut paraître un peu curieux d'avoir...
29:54 - "Jeanne Masse", par exemple.
29:56 - D'avoir appelé "Jeanne Masse", d'avoir appelé "Lio"
29:58 avec Bernie Bonvoisin, Louis Bertignac, tout ça.
30:00 Mais en fait, au final, c'est presque une...
30:02 c'est pas une surprise, mais c'est en tout cas un contentement.
30:05 On a cet esprit rock
30:07 qui les traverse tous et toutes, en fait.
30:09 - Est-ce que les années 80, c'était la génération du plaisir ?
30:12 Vous commencez par des images, d'ailleurs,
30:14 en boîte de nuit au Palace,
30:16 avec, on a toujours l'image d'Ardisson et tout ça au Palace.
30:19 Est-ce que c'était cette époque-là où on savait s'amuser ?
30:22 Est-ce qu'on n'a pas perdu le goût de s'amuser à notre époque ?
30:25 - Je pense qu'on s'amuse à toutes les époques,
30:27 mais c'est vrai que le début, en tous les cas des années 80,
30:30 la première partie, pré-SIDA, on va dire,
30:33 il y a ce que je disais un peu tout à l'heure,
30:35 il y a une sorte de recherche de quelque chose,
30:38 un entre-deux qui fait que cette liberté-là,
30:41 elle est un peu folle, quoi.
30:43 Les jeunes se cherchent et s'autorisent plein de choses.
30:46 Après, dans la deuxième partie des années 80, c'est un peu plus compliqué.
30:49 - Plus compliqué, d'ailleurs. - Beaucoup plus policé.
30:51 On voit le changement, on voit le basculement d'ailleurs,
30:53 on le voit assez bien.
30:55 Et il faut rendre hommage à Pierre Lescure, quand même,
30:57 qui a amené cette culture-là.
31:00 Et on voit les Onzitrones qui ne connaissaient rien du tout.
31:03 - Oui, à la base de tout, Lescure.
31:05 - C'est vraiment Pierre Lescure,
31:07 et puis Blanc-Francard aussi, après,
31:09 qui a continué.
31:11 - Il a continué, Yann.
31:13 - Lescure, c'est ça qui est marrant, c'est que je trouve que les enfants du rock,
31:15 quand on regarde ceux qui disaient "les enfants du rock",
31:17 on les retrouve sur Canal, après.
31:19 On trouve les manœuvres, Antoine Leconne,
31:21 Lescure, De Greff, tout ça.
31:23 - Est-ce que, Valérie, vous avez été jusqu'à la fin du doc ?
31:27 - Oui. - Et moi, ce que j'ai aimé,
31:29 c'est la petite pépite dans le générique,
31:31 où vous avez le...
31:33 Ah, j'ai un trou de téléphone qui dit...
31:35 - Bertignac. - Bertignac qui dit...
31:37 "Je ne comprenais pas les paroles
31:39 que je chantais ou que j'écrivais."
31:41 - Il ne comprenait pas les paroles
31:43 qu'Aubert écrivait.
31:45 - Oui. - Pas toutes.
31:47 - Mais Julia Clerc avait dit ça aussi,
31:49 de Rod Agil, hein.
31:51 - "Je chante, mais je ne sais pas..."
31:53 - Aujourd'hui encore, il ne comprend pas certaines paroles.
31:55 - Il ne comprend pas certaines paroles.
31:57 C'était amusant de le mettre à la fin,
31:59 dans le générique, mais ça ne m'a fait pour rien.
32:01 - Mais elles sont belles, ces paroles.
32:03 - L'émission, en tant que telle, elle n'a jamais été remplacée.
32:05 Il n'y a jamais eu de tentative...
32:07 - Il y a eu "Rapido" après, avec LeCône,
32:09 qui a poursuivi dans les années 90.
32:11 Et puis en effet, je pense que
32:13 l'ADN des Enfants du Rock,
32:15 qui démarre aussi avant, quand même,
32:17 c'est la même équipe avec Chorus,
32:19 ça se poursuit, comme disait Yann,
32:21 chez Canal+.
32:23 - Cette musique-là, cette tonalité
32:25 des années 80, même si c'est très varié,
32:27 elle est assez différente
32:29 de tout ce qu'on a pu entendre aussi.
32:31 Et ça a été la naissance, oui,
32:33 peut-être Yann, de grands, grands
32:35 chanteurs, de grandes chanteuses.
32:37 - Oui, c'est comme on dit au début, c'est pour ça qu'on commence avec les punks.
32:39 Les punks renversent tout,
32:41 on remet le compteur à zéro et on repart.
32:43 Et voilà, ça permet
32:45 d'amener des gros comme "Téléphone"
32:47 où on dit "on n'est pas obligés de savoir
32:49 forcément jouer, d'avoir fait le conservatoire et machin,
32:51 de faire des trucs sur la synthé".
32:53 En parlant de synthé, il y a aussi de la musique
32:55 synthétique qui va arriver, qui a une belle sonorité,
32:57 certains la rejettent un peu, mais finalement, c'est pas mal aussi.
32:59 - C'est très fort, finalement.
33:01 - Tout ce qui est "Taxi Girl", tout ça,
33:03 va avoir son importance,
33:05 "Dépêche Mode" et compagnie, oui.
33:07 - Je vous propose de mettre un petit téléphone pour se mettre dans l'ambiance.
33:09 - Oui, allez.
33:11 - Dans l'attitude rock, on disait,
33:25 comme dit Bertignac, "on n'est pas obligés d'avoir un blouson noir
33:27 et une moto pour être rock".
33:29 Donc, rock, là, c'est un état d'esprit,
33:31 c'est pas une caricature, forcément,
33:33 une image précise, c'est très, très large, en fait.
33:35 - C'est vrai qu'on s'est pas mal amusés aussi,
33:37 parce que c'est devenu un documentaire personnel.
33:39 - Oui, parce que vous l'avez vécu.
33:41 - Ah, voilà.
33:43 - Je pense que tous ceux qui ont vécu cette époque-là,
33:45 vraiment, on se plonge dedans
33:47 et on est happés par, encore une fois,
33:49 la réalisation qui est très importante dans le rock
33:51 et par les musiques.
33:53 On a un plaisir fou à les retrouver.
33:55 Je crois qu'on a la bande-annonce aussi.
33:57 - Vous voulez écouter la bande-annonce ?
33:59 - Oui. - On écoute la bande-annonce.
34:01 - Non, bah, les copains,
34:03 ils écoutent elles. - La musique de rock, hein.
34:05 - Il y avait l'émission...
34:07 - "Les enfants du rock".
34:09 - Bonsoir. - Il s'appelle Trash Téléphone.
34:11 - Il y avait les fans.
34:13 - Les enfants du rock,
34:15 il y avait une heure et demie de musique.
34:17 Je regardais beaucoup, ça.
34:19 - J'aime "Les enfants du rock".
34:21 - Il y avait les stars.
34:23 - Elles sont là.
34:25 - On avait 20 ans, donc j'avais envie
34:27 de marquer le coup.
34:29 - Et surtout, il y a eu
34:31 "La génération des enfants du rock".
34:33 Vendredi à 21h10 sur France 3
34:35 et sur la plateforme France.tv.
34:37 - Alors, c'est pas vendredi à 21h10,
34:39 c'est la bande-annonce qui a été diffusée.
34:41 Ça s'est diffusé vendredi dernier,
34:43 mais c'est disponible sur la réplique France.tv
34:45 et il va y avoir des rediffusions
34:47 sur France 3. - Dimanche, dimarche à 15h,
34:49 ça, c'est vachement bien parce que tout le monde
34:51 va pouvoir regarder "Les papys du rock".
34:53 - Qui veulent pas regarder
34:55 celle de jeudi, c'est-à-dire
34:57 après-demain, dans la nuit, à 0h40,
34:59 c'est un peu tard pour nous.
35:01 - C'est plus noctondu.
35:03 - Voilà, mais en tout cas, le dimanche
35:05 15h, ça va être
35:07 dimanche, dimarche, 15h,
35:09 et puis sur le replay, évidemment,
35:11 ça va vous plonger. On a entendu Francis Cabrel,
35:13 il fait partie de cette génération aussi.
35:15 - Ah oui, oui,
35:17 il est rock,
35:19 enfin, c'est un artiste rock,
35:21 donc il est pleinement...
35:23 - Vous avez fait un doc
35:25 formidable sur les sportifs et leur psychologie.
35:27 Non, vous n'avez pas fait ça ?
35:29 - Non.
35:31 - Je dis une bêtise. Bon, voilà,
35:33 c'est un autre réalisateur.
35:35 - C'est tombé à côté.
35:37 Il y en a qui ont...
35:39 - C'est Emmanuel LeBaird, non ?
35:41 - Ils ont tous gardé des bons souvenirs de cette époque,
35:43 enfin, on le voit dans le doc.
35:45 - Ah oui, globalement,
35:47 oui, quand même, ouais.
35:49 En plus, c'était aussi leur jeunesse,
35:51 donc, évidemment, comme le dit Bernie, mon voisin,
35:53 il en a bien profité, le succès,
35:55 l'argent, les filles, comme il dit,
35:57 l'alcool, tout ça.
35:59 - Mais ce qui ressort du truc, c'est quand même cette liberté qu'il y avait,
36:01 cette folie, c'était...
36:03 C'est un moment très particulier,
36:05 ces années 80.
36:07 - 80, il y a une libération aussi,
36:09 en 80, le Capitaine Rock arrive,
36:11 tout le monde a plein d'espoir,
36:13 et tout le monde a un peu une euphorie,
36:15 donc on va vivre là-dessus pendant quelques années, quand même.
36:17 Après, ça va retomber un peu,
36:19 mais on va un peu désenchanter.
36:21 - Beaucoup d'éditeurs nous disent de la vraie musique,
36:23 pas de la soupe comme aujourd'hui,
36:25 bon, c'était mieux avant,
36:27 c'était différent.
36:29 - Par contre, vous disiez, il n'y a plus le créneau, effectivement, du samedi soir,
36:31 où c'est vrai que moi, j'étais ado,
36:33 j'ai appris, j'ai découvert plein de musiques.
36:35 - Mais il n'y a plus d'émissions musicales, de toute façon.
36:37 - Le dimanche soir, une fois que le Champs-Élysées était passé,
36:39 les parents, hop, les jeunes étaient devant la télé
36:41 à 10h30, 12h,
36:43 il ne faut pas me ranger.
36:45 - On a pas mal de jeunes qui écoutent aujourd'hui
36:47 la musique des années 80.
36:49 - Oui, c'est vrai.
36:51 - Et puis même la tournée des années 80 était un succès de dingue.
36:53 - C'est moins "Enfants du rock".
36:55 - C'est moins "Enfants du rock", oui.
36:57 - C'est un peu plus pop,
36:59 c'est plus variété.
37:01 Merci à tous les deux,
37:03 Stéphane Bergougnou, Yann Gralland,
37:05 merci à tous les deux, encore une fois,
37:07 la génération des "Enfants du rock",
37:09 vraiment, regardez ce doc sur le replay de France Télévisions,
37:11 dimanche, dimarce, 15h,
37:13 et puis dans la nuit de jeudi à vendredi,
37:15 à 20h40 si vous êtes un insomniac.
37:17 Merci à vous,
37:19 on se retrouve dans un instant pour les débats.

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